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R MAHJOUB
II - EVAPOTRANSPIRATION
II - 1 - EVAPORATION:
II - 1 - 1 - Définition:
D'une façon générale, l'évaporation d'une surface naturelle représente la quantité d'eau
qui se trouve dissipée dans l'Atmosphère à partir de cette surface, par le processus
d'évaporation, cette quantité est généralement exprimée en mm.
La quantité d'eau évaporée par unité de surface et de temps ( E en g/cm²/s ) multipliée
par la chaleur latente de vaporisation de l'eau ( Lv = 600 cal/g ) donne la densité de flux
d'énergie latente ( LE en cal/cm²/s ).
En se basant sur les lois de diffusion, on peut admettre que l'évaporation à partir d'une
surface donnée est proportionnelle à la différence de concentration de vapeur d'eau au niveau
de la surface et à une hauteur donnée à partir de celle-ci:
E = Kw ( Cs H2O - Ca H2O )
E = a ( ew(ts) - ea ) f (u)
ew(ts) - ea: déficit de tension de vapeur d'eau entre la tension de vapeur saturante ew(ts)
et la tension réelle de la vapeur d'eau ea.
f (u): fonction de la vitesse du vent u
a: constante arbitraire, fonction notamment de la dimension et de la forme du
dispositif expérimental adopté ( bac évaporant ...)
E = K ( ew - e a )
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
II - 2 - Mesure de l'évaporation:
A- Les évaporomètres:
1 - Principe:
Les évaporomètres sont constitués d'un récipient contenant de l'eau en contact avec
l'Atmosphère. On repère une ou plusieurs fois par jour le niveau de l'eau. La diminution
constatée entre deux observations donne la hauteur de la couche évaporée dans l'intervalle
séparant ces observations. Cette quantité s'exprime en mm et 1/10 de mm.
- Les évaporomètres des abris météo, constitués d'un récipient petit pour que son
emploi soit facile. Ces appareils donnent des nombres plus élevés que l'évaporation réelle
d'une masse d'eau naturelle à cause de la quantité d'eau faible contenue dans le récipient et par
conséquent la grande variation de la température.
- La deuxième type d'évaporomètre est constitué d'un récipient beaucoup plus grand:
Ce sont les différents types de " bacs à évaporation ". Leur emploi est beaucoup plus lourd
que celui des petits évaporomètres.
Déscription:
Il se compose d'une éprouvette de verre graduée dont l'extrémité est formée par un
disque de papier buvard (bb') maintenu à l'aide d'une bouche dee laiton (R). L'éprouvette étant
remplie d'eau, le papier s'imbibé du liquide qui s'évapore et se renouvelle constamment. Le
papier doit être le plus poreux possible et son épaisseur est d'environ 0.5 mm
A
- 0
=
= 1
=
=
=
=2
=
=3
c
c'
Bouche de laiton
R
b b'
Papier buvard
2
Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
Déscription:
Il y' a deux grands types de bacs selon qu'ils soient enterrés ou non:
- Le bac rond " classe A " des Etats Unis: Il s'agit d'un bac en acier inoxydable
( 1.5 mm d'épaisseur ) ayant les caractéristiques suivantes:
= 1.21 m
5 à 7.5 cm
25.5 cm
15 cm
1m * Surface = 1 m²
1m * Profondeur = 60 cm
60 cm
10 cm
* Enterré à 50 cm
60 cm
* couleur gris-bleu
1- Les bacs sur supports (types bac classe A ) donnent une évaporation exagérée du
fait de l'échauffement de leur paroi.
Les bacs enterrés ne subissent pas cet échauffement.
2- Influence du rebord sur le vent: elle est difficile à estimer, mais n'empèche pas
l'évaporation des bacs d'être sensible au vent.
Du fait de ces deux inconvénients, le bac enterré est préférable au bac classe A.
3- Advection ( effet d'oasis ): Ayant une petite surface évaporante, le bac en zone
sêche amplifie l'évaporation d'une grande nappe d'eau. C'est le problème majeur des bacs.
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Formules Empériques
1- Formule de MEYER: lacs peu profonds ( U.S.A )
2- Formule de ROHWER:
3- Formule de PENMANN:
Pour les petits bassins:
II - 2 - EVAPOTRANSPIRATION:
1- Définition:
a- Le transfert d'un vapeur d'eau à partir d'un couverture végétal est appelé
évapotranspiration.
Dans ce cas, la quantité d'eau perdue par la surface est la somme de l'évaporation
physique du sol et de transpiration végétale. Pour un couvert bien développé, la transpiration
végétale est général bien superieure à l'évaporation du sol.
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
Cette ETP est très différente d'un jour à l'autre pour un même site géographique, car
elle dépend essentiellement des éléments climatiques.
L'ETR est l'évaporation naturelle du sol ou des cultures dans les conditions réelles.
L'ETR est égale à l'ETP, tant que l'approvisionnement en eau ne fait pas défaut.
Elle devient par contre systèmatiquement plus faible:
1- Quand le sol a atteint un certain degré de sêcheresse;
2- Dans le cas d'une culture couvrant incomplètement le sol;
3- Si les conditions d'ETP instantannées sont trop élevées: ETP > ETR
ETR = Kc × ETP
2- Détermination de l'E.T.P:
1- Mesure directe:
Un évapotranspiromètre est un lysimètre constitué d'un cuve métallique de 4 m² de
superficie et de 70 cm de profondeur rempli de sol et couvert de gazon.
S = 4 m² Gazon
70 cm
. Eau drainée
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l'ETP est déterminée par la différence entre les apports d'eau ( pluie et irrigations quotidiennes
) et le drainage journalier.
E.T.P (mm) = P + I - D
2- Méthodes empériques:
Les formules lesplus couramment employées sont:
Cette formule a été établie et donne des résultats satisfaisants pour les régions arides.
Elle est utilisée souvent pour le calcul des besoins en eau pour les projets d'irrigation: Cette
formule est donnée par:
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
c- Formule de RIOU:
E.T.P = 0.31 θ*- b
Avec
θ* = ( θxn+ 2θxn+1 ) / 3
b = 7.1 - 0.1 Φ
Cette formule est appliquée pour les stations maritines et sud Tunisien; soit entre
30° et 45° de latitude.
d Stations abritées: ( stations de l'interieur dans la moitié Nord du pays )
b = 7.3 - 0.1 Φ
d- Formule de PENMANN:
Penmann évalue le volume des échanges d'eau entre une surface évaporante et
l'Atmosphère par le biais du " Bilan énergétique "
RN = K + E (1)
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
D'autre part, l'évaporation au dessus d'une surface évaporante est donnée par la
formule de DALTON:
E = a ( ews - e ) f (u) (3)
Penman introduit la notion du " pouvoir évaporant de l'air " Ea qui figure la quantité
d'eau qui serait évaporée par une surface d'eau libre dont la t° superficielle serait égale à celle
de l'air.
E = a ( ew - e ) f (u) (4)
= 1 - ( ews - ew ) / ( ews - e )
Ea/E = 1 - Φ (5)
Avec
Φ = ( ews - ew ) / ( ews - e )
D'après le rapport de BOWN: RN = K + E = ( 1 + β ) E
ews
tu t s t ( °c )
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
De (5) et (6) on a:
RN / E = 1 + γ×Φ/∆ (6)
On élimine et on obtient:
du (5) Φ = 1 - Ea / E
du (6) Φ = ∆ / γ ( RN / E - 1 )
E - Ea = ∆ / γ ( RN - E )
E ( 1 + ∆ / γ ) = ∆ / γ RN + Ea
E = [∆ / (γ ( 1 + ∆ / γ ))] × RN + Ea / ( 1 + ∆ / γ ) ⇒
D'où
E = [ ∆ / ( γ + ∆ ) ]× RN + [ γ / (∆ + γ ) ] Ea
|
---------♦--------| |--------♦-------|
Processus radiatif Processus convectif
Exercice 1.
M a PA − 0.38e
ρ= .
R* T
avec
PA = pression atmosphérique
e = tension de vapeur
Ma = masse molaire de l'air sec
R* = constante universelle du gaz parfait.
Exercice 2.
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Climatologie, Chapitre II : Evapotranspiration M.R MAHJOUB
Exercice 3.
Exercice 4.
L'énergie solaire absorbée par 1 ha de blé est de 0.40 cal.cm-2 .min-1. On donne:
- albédo = 0.20
- rayonnement diffus = 0.1 cal cm-2 min-1
- angle d'incidence des rayons solaires = 45 c
Exercice 5.
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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CHAPITRE III
LE BASSIN VERSANT
Lignes en crête
Exutoire
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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Dans le cas d'une région au sous-sol perméable , il se peut qu'une partie des eaux
tombées à l'intérieur du bassin versant topographique s'infiltre puis sorte souterrainement du
bassin versant ou entre souterrainement dans le bassin versant. Dans ce cas, on doit tenir
compte des considérations d'ordre géologique en plus de considérations topographiques pour
déterminer les limites du bassin versant.Il se peut que la limite d’un bassin versant ne soit pas
la migne de crête séparant deux bassins, mais plutôt celle qui est définie par les plus hautes
élévations de la nappe. Cependant, comme cette limite est difficilement réparable, on
considère généralement comme bassin–versant celui qui est déterminé par le drainage
superficiel.
Figure 3
Ligne du bassin
versant topographique
Ligne du bassin
versant phréatique
Nappe phréatique
Dans cet ordre d'idée, le bassin versant peut être caractérisé par:
- sa morphologie ( forme, relief, densité de drainage),
- la nature du sol,
- le couverture végétal.
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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a: surface A (km²): est la plus importante des caractéristiques; elle s'obtient par
planimétrage sur une carte topographique après traçage des limites topographiques et
éventuellement hydrogéologiques. La surface permet de controler l’intensité de plusieurs
phénomènes hydrologiques tels que le débit, le volume de précipitations ou d’infiltration, etc.
La suprficie calculée d’après une carte topographique, comporte une erreur due à la pente du
bassin. En réalité cette mesure correspond à la projection orthogonale de la surface réelle dont
la valeur est :
A
As =
cos i
b: Longueur ( km)
- Périmètre
Différentes caractéristiques de longueur sont utilisées. La plus utilisée est le périmètre
P du bassin versant. Après avoir schématisé les limites du bassin versant sur une carte
topographique , soit par des courbes à grand rayon de courbure, soit par un tracé polygonal,
on procède au curvimétrage pour déterminer le périmètre P du bassin versant.
Figure 4
Figure 5
Dans ce cas particulier tels que celui d'un bassin replié sur lui-même, on pourra être
amené à tracer des contours fictifs qui tiendront compte de chaque cas particulier.
- la longueur du plus grand thalweg: il faut poursuivre le thalweg indiqué sur les cartes
topographiques, vers l'amont jusqu'à la limite du bassin. De même si le cours d'eau aval
présente des méandres, on curvimètre en général tous les méandres. Ce choix peut dépendre
du genre d'études que l'on doit effectuer sur ce bassin.
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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- la distance de l'exutoire au centre de gravité du bassin. Ceci paraît être une bonne
caractéristique du longueur, mais elle nécessite l'évaluation de la position du centre de gravité
du bassin.
a- Dimension: plus le bassin versant est petit , plus le débit de crue par unité de
surface est grand et moins les écoulements sont répartis dans le temps.
b- Forme: plus le B.V est allongé et tourmenté, plus les pointes des crues sont plus
petites; à l'opposé, ce sont les bassins en forme d'éventail qui ont les plus forts débits de
crue ( notion du temps de concentration).
Il est difficile d'exprimer ces influences de forme et de dimension par des paramètres
valables. Un certain nombres d' études par analogie peuvent être établis.
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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Pc = 2ΠR
Ac= ΠR2→R= (A/Π)1/2
Kp = 0,282 P/ A1/2
avec P et A le périmètre et la superficie du bassin versant, mesurés successivement au
planimètre et au curvimètre.
L'indice de compacité est égal à 1 pour un bassin parfaitement circulaire. Il est égal à 1.128
dans le cas d’un bassin carré et croît d'autant plus que la compacité diminue. Il peut atteindre
la valeur 3 pour des bassins très allongés.
La valeur de l’indice de compacité de Gravelius est généralement comprise entre 1 et 1.75
ainsi, il est possible d’établir certaine correspondance entre la forme du bassin et les valeur de
Kp qui lui correspondent (Puglisi, 1986).
Intervalle de Kp Forme du bassin versant
Roche a fait introduire la notion du rectangle équivalent pour pouvoir comparer les
bassins versants entre eux du point de vue de l'influence de leurs caractéristiques sur
l'écoulement.
On définit un rectangle équivalent est le rectangle de longueur L et de largeur l qui a la
même surface, même périmètre, même indice de compacité et même répartition
hypsométrique que le bassin versant.
Soit :
2(L+l) = P
} ⇒ X2 - (P/2) X + A = 0 (1)
L*l =A
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⎡ ⎛ 1.128 ⎞ ⎤⎥
2
Kc A ⎢
L= 1 + 1 − ⎜⎜ ⎟
1.128 ⎢ ⎝ K c ⎟⎠ ⎥
⎣ ⎦
⎡ ⎛ 1.128 ⎞ ⎤⎥
2
Kc A ⎢
l= 1 − 1 − ⎜⎜ ⎟⎟
1.128 ⎢ ⎝ c ⎠ ⎥⎦
K
⎣
Figure 7
L
αn α0
α0
xi
Fig.II-7: Rectangle équivalent
a i = xi . l
} ⇒ a i / A = xi / L ainsi xi = (ai / A ) / L
A=L.l
L'inconvénient de cette méthode est que l'on peut rencontrer des bassins plus compacts qu'un
carré, l'équation n'a alors plus de racines réelles.
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Les variations d’élévation (relief) à l’intérieur d’un bassin ainsi que l’élévation
moyenne sont des données essentielles à l’étude de la température et des précipitations. Le
portrait le plus précis de l’élévation du bassin est donné par sa courbe hypsométrique. Cette
courbe porte en ordonnée la surface du bassin versant qui se trouve au dessus des cotes
d'altitudes portées en abscisse. Pour établir cette courbe, on choisit un certain nombre de cotes
rondes (de 20 en 20m par exemple) divisant le bassin versant en tranches d'altitudes dont on
planimètre pour différentes altitudes les surfaces situées au dessus de la courbe de niveau
correspondante. La surface peut être exprimée en km² ou en % de la surface totale.
Figure 8
1000
800
600
400
200
H95%
0 5 10 20 30 40 50 60 70 80 90 95 100
Pourcentage de suprficie
Cette méthode est précise mais fastidieuse. Une autre méthode consiste à
échantillonner les altitudes selon un maillage carré.
Bien souvent, on définit la dénivelée D comme étant la différence de cote entre H5%
et H95% :
D = H5% - H95%
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L'objet de ces indices est de caractériser les pentes par leur valeur moyenne I pondérée
par les surfaces. En effet, l'influence du relief sur la transformation pluie débit se fit sentir par
l'intermédiaire des pentes, toute chose égale d'ailleurs, une pente forte favorise l'abondance le
ruissellement et diminue le temps de concentration tc, d'où un hydrogramme plus pointu que
sur un bassin versant de faible pente.
L'idée première qui vient à l'esprit est de caractériser les pentes par leur valeur
moyenne I pondérée par les surfaces.
j+1
h
nj = D / d j
_ = D l i / dj l j hj+1 j
= D l i / aj D li
hj j-1
j+1 y
D hj dj
aj dj
j Limites du bassin
j-1
i = (D / A).∑lj
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Malgré sa simplicité, cette expression est assez laborieuse puisqu'il faut curvimétrer
toutes les courbes de niveau; ainsi cet indice ne tient pas compte de la courbe
hypsométrique et n'a de sens que pour un bassin versant non hétérogène. Ce qui explique
que cet indice est peu utilisé dans la pratique.
On peut améliorer l'efficacité e cet indice, en considérant ,au lieu la dénivelée totale D
et la longueur du bassin L, la différence entre les altitudes H5 et H95 et la longueur L
déterminés successivement à partir de la courbe hypsométrique et du rectangle équivalent.
L'indice de pente global Ig est donné par:
Ig =( H5% - H95%) / L
Cet indice est très facile à calculer et le plus utilisé. Il sert de base à une des
classification de l'ORSTOM pour des bassins versants dont la surface est de l'ordre de 25
2
km :
D l
xj
L
*
h0: cote du ligne de niveau de l'exutoire
hj : cote du ligne de niveau des points culminants du bassin versant
xj: distance qui sépare deux courbes de niveau sur le rectangle équivalent
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i = D / xj = (hj+1- hj ) / xj
La surface de la bande a j = xj . l
Soit βj = aj / A
= xj . l / L.l
βj = xj . / L.
⎛aj ⎞
I p = ∑ ⎜⎜ ⎟⎟ (h j+1 − h j ) / x j
⎝A⎠
⎛xj ⎞
I p = ∑ ⎜⎜ ⎟⎟ (h j+1 − h j ) / x j
⎝L⎠
I p = ∑ ⎜ ⎟∑ x j (h j+1 − h j ) / x j
⎛1⎞
⎝L⎠
I p = ∑ ⎜ ⎟∑ x j (h j+1 − h j )
⎛1⎞
⎝L⎠
I p = ∑ ⎜ ⎟∑ β j L(h j+1 − h j )
⎛1⎞
⎝L⎠
∑ β j (h j+1 − h j )
1
Ip =
L
On doit noter qu'il existe une étroite corrélation entre l'indice de pente de Roche et
l'indice de pente globale: Ig= 0.8Ip² avec un coefficient de corrélation de l'ordre de 0.93.
III-3-1: Définition
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III-3-2: Classification
Pour chiffrer la ramification du réseau, chaque cours d'eau, affluent, est numéroté
suivant son importance. Cette numérotation, appelée ordre du cours d'eau diffère selon les
auteurs ( Horton, Schumann, Strahler...). La classification de Strahler est la plus adaptée et
donnée par:
F1 = N1 / A
Ces lois empiriques relient le nombre, la longueur moyenne et l'ordre des cours d'eau.
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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Rc = Ni / Ni+1 = Cte
R1 = li / li-1
Le lit est l'espace qui peut être occupé par les eaux de rivière ou des cours d'eau.
On distingue généralement trois types de lits:
- le lit majeur : c'est le lit occupé par les eaux d'inondation; il est généralement très
large. En Tunisie, par exemple, la largeur du lit majeur peut dépasser 1km ( oued Zéroud,
oued el Fessi (Medenine , Ben Guerden ).
- le lit ordinaire ou mieux le lieu apparent: est la dépression bien déterminée entre les
berges et dans laquelle le cours d'eau circule en temps normal.
- le chenal d'étiage: n'occupe qu'une petite partie du lit apparent. IL n'est pas
limité par des berges nettes et sinue généralement à l'intérieur du lit apparent
et va du berge à l'autre.
Figure 11
Lit majeur
Lit ordinaire
chenal d’étiage
III-3-6: Endoréisme
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Cours d'Hydrologie - Chapitre III : Bassin versant- M.R MAHJOUB
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Le couvert végétal influe beaucoup sur les quantités d'eau disponibles pour
l'écoulement de surface. En effet, l'évapotranspiration par les végétaux est très importante et
elle varie selon la nature des végétaux.
Par ailleurs, la végétation joue un rôle atténuateur important en période de crue: en effet
lorsque la végétation est développée, le ruissellement est retardé et la pointe de crue est
atténuée. L'écoulement étant alors plus long, la part d'eau reprise par l'évapotranspiration
augmente et le volume de crue diminue.
Le couvert végétal est caractérisé par le pourcentage des surfaces occupées par chaque
type de végétation. La détermination de ces surfaces est difficile car les documents
cartographiques qui les mentionnent sont très rares et bien souvent dépassés. La télédétection
satellite trouve ici une application particulièrement efficace.
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Climatologie Chapitre IV : Rayonnement Solaire M.R.MAHJOUB
CHAPITRE IV
RAYONNEMENT SOLAIRE
I - Définitions:
- radiation: rayon composé des particules énergitiques d'une longueur d'onde
déterminée Eλ,
- rayonnement: ensemble des radiations émises par un corps: R,
-flux énergitique: puissance énergitique émise par une source qui est transmise et
reçue par un corps par unité de temps:
dR/dt = 1 cal/s
= 4.187 j/s
- densité de flux énergitique: puissance énergitique émise et reçue par unité de temps
et mesurée par unité de surface:
dR/dt/ds = 1 cal/cm²/min
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
II - LOIS DE BASE :
C=λν
λ: longueur d'onde c'est à dire la distance entre les minima dans les champs électriques ou
magnetique,
ν : La fréquence,
λ λ
ν ν
Eν = h ν
= h.C/λ car C = λ.ν
-34 -27
h: constante de Planck = 1.58 10 cal.s = 6.63.10 erg.s
Plus λ est grande, plus le nombre de quanta pour fournir 1 calorie est grand.
Tout corps émet un rayonnement en fonction de sa température et de la nature de sa
surface. Cette émission se fait aux dépens de l'énergie interne du corps qui rayonne, sa
température s'abaissera si aucune absorption d'énergie se fait. Ce rayonnement émis est
caractérisé par une longueur d’onde λ et une puissance E.
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
L'émissivité ε d'un corps est définie comme le rapport de la radiation émise pour une longueur
d’onde donnée à la quantité d’énergie radiative absorbée ou captée par la surface pour la
même longueur d’onde.
Eλémise
ε λ= ,
Eλabsorbée ou captée
L'absorption αλ est définie comme le rapport de la radiation émise pour une longueur d’onde
donnée à la quantité d’énergie radiative reçue par la surface pour la même longueur d’onde.
:
Eλabsorbée
αλ = ,
Eλreçue
La reflectivité : rλ
Eλrefléchie
rλ = ,
Eλreçue
La trnsmissivité τλ :
Eλtransmise
τλ = ,
Eλreçue
α λ + rλ + τ λ = 1
La densité du flux énergitique des radiatioins émises par un corps noir est
proportionnelle à la 4 ème puissance de sa température absolue:
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
E = σ T4
T : température en ° K
σ : constante de Stefan - Boltzmann
Si les corps ne sont pas assimilables à un corps noir on aura:
E = εσ T4
avec ε: émissivité du corps.
Tous les corps absorbent de l'énergie radiante. Les processus d'absorption et
d'émission sont très étroitement liés.
Un corps n'emet que dans les λ des radiations qu'il absorbe. Les bons émetteurs sont
des bons absorbants et vice versa.
E
E
T4
T3
T2
700 °K T1
300 °K
0.5 1 10 50 µm µm
2897µm
= 0.480 µm
6000°K
Pour notre corps : t = 37 °c
2897µm
λmax = = 9.340 µm
310 °K
Z: angle d'incidence ou Zénith, c'est l'angle formé par les rayons solaires et la verticale du
lieu.
I0 × a = I × b ⇒ I = I0 × a / b
Rayons solaires
ha h
b
I = I0 cos Z
I = I0 sin h
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
Pour un endroit quelconque, cosZ peut être déterminer à partir de l'équation suivante:
cosZ = cosL × cosd × cosAH + sinL×sind
où L: latitude de l'endroit en question (>0 dans l’hémisphère Nord)
d: angle de déclinaison solaire (c.à.d. la hauteur angulaire du soleil au dessus du plan
de l’équateur terrestre). Elle varie en fonction des saisons ; d = + 23.5 ° au solstice
d’été (21 juin), 0° le 21 septembre, et le 21 mars; à - 23.5° au solstice d’hiver (21
décembre).
Si j est le n° du jour dans l’année (par exemple j=1 pour le 1er Janvier), j = 32 pour le
1er février, ….. et j = 365 pour le 31 décembre), alors la relation approximative suivante
permet de trouver facilement d (en degrés).
heure - 12
AH = × 360
24
4 R²
1.94 cal/cm²/min
Terre
Rayons Solaires R
R
R²
0.485 cal/cm²/min
car, comme la surface de la terre est égale à 4 fois sa section efficace, cette énergie, repartie
sur toute la terre, tombe à:
2897
λmax = = 0.480 µm
6000
0 I I I I I I
0.4 0.7 1 1.4 2 2.8
0.15 0.3 4
I = I0 e -kl
Avec:
l: longueur de la trajectoire
k: coeffficient d'atténuation ou d'extraction traduit l'effet global des gaz, des
particules solides et liquides en suspension dans l'air sur la transmission des rayons solaires
directes sans distinction entre l'absorption et la diffusion.
a. ABSORPTION:
Se fait par certain gaz constituant l'atmosphère tels que: CO2, O3, O2 et H2O
liée à la structure des atomes constituant les molécules des corps absorbant présents dans
l'atmosphère.
K CO2 + KO3 + KO2 = Ka
b- DIFFUSION:
Est un phènomène de reflexion de la trajectoire des photons avec une dispersion dans
toutes les directions de la radiation élémentaire incidente.
Suivant les dimensions des molécules et des particules il faut distinguer.
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
- La diffusion moléculaire:
Ce sont des molécules des gaz formant l'atmosphère et dont les dimensions ( le rayon )
sont évidemment très inférieures à la λ de la radiation considérée qui produisent ce
changement de la trajectoire. Dans ce cas, la quantité d'énergie diffusée est inversement
proportionnelle à λ4. C'est la diffusion de RAYLEIGH.
Kr = 0.00879 λ-4.09
- La diffusion de M I E :
La diffusion par les aérosols, cas des noyaux de condensation, étudiée par M I E,
dépend de leur :
- nature
- diamétre
- concentration
Au fur et à mesure que la taille des aérosols augmente, la diffusion est inversement
proportionnelle à une puissance plus petite de la longueur d'ondepassant de λ-4.09 à λ0
Le coefficient de diffusion moyen dû aux aérosols est donné par ANGSTROM;
Km = β λ-α
c- REFLEXION:
La radiation solaire peut être réfléchie par les nuages ou par la surface de la
terre. La partie réfléchie est exprimée en terme du rapport appelé albédo ( a ) :
réfléchie
a = du flux radiatif
incident
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
La valeur de a × 100, c'est à dire les % réfléchis, sont données dans le tableau suivant:
Surfaces Albédo ( a )
Neige 80 - 95
Sols argileux secs 20 - 35
Sols sableux secs 25 - 45
Plantes cultivées 20 - 30
Forêts 10 - 15
- MASSE ATMOSPHERIQUE:
Au moment du lever du soleil, les rayons solaires directs passent à travers 30 masses
atmsphériques. Avant de nous arriver, le rayonnement solaire est appauvri du bleu ( diffusé
par l'importante masse d'air traversée ). La lumière directe que nous recevons se retrouve
riche en rouge alors que la lumière du ciel est plus bleue. La proportion du rayonnement
direct et diffus reçue est assez variable, elle dépend de l'angle solaire et des conditions
atmosphériques.
A Tunis, en une journée de ciel clair, la diffusion représente à peu près 15 à 20 % du
rayonnement total .
En condition du ciel couvert, toute la radiation est diffuse.
E = ε σ T4
Emissivité ( ε )
Eau 0.92 - 0.96
Neige 0.82 - 0.99
Sol sec 0.90
Sol humide 0.95
Désert 0.90
Forêts 0.90
Luzerne 0.95
Fer galvanisé 0.25
Papier aluminium 0.05
⇒ La plupart des surfaces naturelles ont des ε ~ 0.90
Une partie de l' I.R émise par la surface de la terre se trouve dans les longueurs d'onde
qui ne sont pas absorbées par l'Atmosphère, c'est à dire dans la partie " fenêtre du spectre
( 8 à 13 µm ). Cependant, la majorité de l'énergie émise est absorbée par l'Atmosphère,
principalement par la vapeur d'eau. Cette absorption se fait par les couches proches de la
surface terrestre.
Etant donnée que l'émission doit avoir lieu là où il y a absorption, l'énergie que
l'Atmosphère réemise dans les deux directions ( vers le haut et vers le bas ). Il en résulte que
la surface regagne une partie de l'énergie qui elle a émise dans la direction du ciel. L'énergie
I.R que la couche proche de la surface émet vers le ciel est absorbée par les couches
supérieures de l'Atmosphère est encore réemise dans les deux directions.
ce processus complexe se perpétue jusqu'à ce que la teneur en vapeur d'eau dans
l'Atmosphère devienne très faible - au niveau de la stratosphère - là enfin de compte la
majorité de l'énergie émise vers le haut peut s'échapper vers l'espace extra terrestre.
Des formules empériques sont utilisées pour calculer approximativement l'énergie I.R
reçu par la surface de la terre est en provenance de l'Atmosphère
__
RA↓ = ε σ Ta4 ( a + b √e )
Où :
e: la tension de vapeur d'eau ( en mb )
a ~ 0.605
b ~ 0.048
Climatologie Chapitre III : Rayonnement Solaire M.R. MAHJOUB.
Ta : température de l'air en °K
Ces deux formules sont variables pour des cieux dégagés uniquement.
Sous ciel couvert, il y a moins d'énergie I.R perdue par la surface, car la présence de
nuages modifie considérablement le bilan de rayonnemnt I.R, à cause de leur capacité
d'émission et d'absorption dans la région " fenêtre " du spectre.
Il s'agit du bilan net du rayonnement I.R c'est à dire la différence entre le flux du
rayonneùent I.R émis par la surface de la terre Rs et celui reçu de l'Atmosphère RA↓
Re = RS↑ - RA↓
Re > 0 lorsqu'il s'agit d'un flux net vers l'Atmosphère c'est à dire RS↑ > RA↓
Le rayonnement global Rg ( 0.3 à 2.8 µm ) au sol nous arrive sous deux formes:
- Une fraction directe ( I ) qui n'a pas été modifiée lors de la traversée de
l'Atmosphère,
I = I0 sinh
- Une fraction diffuse ( D ) provenant des constituants présents dans l'Atmosphère;
Rg = Isinh + D
Avec:
Rg: rayonnement global mesuré au sol; Rg0: rayonnement global au sommet de
Rg0: rayonnement global au sommet de l'Atmosphère; Rg
Rg
n: durée d'isolation enregistrée au sol par 0
L'énergie radiatif joue un rôle primordial dans l'établissement d'un équilibre thermique
indispensable pour la plupart des plantes dans le milieu naturel. C'est à dire l'importance qu'il
faut accorder aux différents échanges radiatifs existant au niveau du système sol-atmosphère.
Rayonnement solaire
RS
RA
Rayonnement du sol absorbé
par l'atmosphére
Rayonnement solaire direct Rayonnement solaire diffus Rayonnement émis par Surface du sol
I D la surface terrestre ( RS )
Rn = ( 1- a ) Rg + RA↑ - ε σ Ts4
Exercice1:
Calculer la température d'une barre de fer portée au rouge et qui a son émission
d'énergie maximum λmax= 0.65µm. Calculer le taux d'émission d'énergie à partir de cette
barre.
Exercice 2:
Exercice 3:
Une surface qu'on considère comme un corps noir reçoit une énergie radiative de 0,96
cal/cm²/min. Ses pertes d'énergie sont par convection ( 0.16 cal/cm²/min), par conduction (
0.13 cal/cm²/min) et par rayonnement. Calculer:
1- la température d'équilibre de la plaque
2- la longueur d'onde correspondant au maximum d'émission.
Exercice 4:
Exercice 5:
CHAPITRE V
VAPEUR D'EAU ET EVAPORATION
I - LA VAPEUR D'EAU:
L'eau existe dans l'Atmosphère sous forme solide, liquide et gazeuse. A l'état gazeux,
l'eau est invisible c'est la vapeur d'eau.
Tous les passages de l'eau d'un état à l'autre se produisent dans la nature. Les passages
sont les suivants:
SUBLIMATION
FUSION EVAPORATION
GONGELATION CONDENSATION
SOLIDIFICATION
La fusion ⎤
L'évaporation ⎬ ⇒ Absorbent de la chaleur
La sublimation ⎦
La solidification ⎤
La condensation ⎬ ⇒ Libérent de la chaleur
La congélation ⎦
2) Vaporisation et Saturation:
a- Vaporisation:
Pour faire passer l'eau de l'état liquide à l'état vapeur, il faut donc fournir de la chaleur;
c'est ce qu'on appelle la chaleur latente de vaporisation de l'eau Lv.
A 25 °C et sous la pression atmosphérique normale Lv = 600 cal/g.
Climatologie, Chapitre V : Vapeur d’eau et Evaporation M.R MAHJOUB
Ainsi toute évaporation d'eau liquide dans l'Atmoisphère, que ce soit à la surface d'une
nappe d'eau ( mer, lac ... ) ou au niveau du couvert végétal, nécessite une absorption de
chaleur.
b- Saturation:
Lorsque l'eau est vaporisée dans le vide ou dans un autre gaz, l'air sec par exemple, la
pression de vapeur augmente progressivement jusqu' à un seuil où apparaissent des fines
gouttelettes et où toute nouvelle quantité d'eau introduite ne se vaporise plus. La pression de
la vapeur d'eau reste alors constante et la vapeur qui est en équilibre avec l'eau liquide est dite
saturante. La pression correspondante s'appelle pression de vapeur saturante ou pression
maximale de la vapeur d'eau
ew = emax
L'expérience montre que cette pression ew ne dépend que de la température dont elle
est fonction croissante.
La formule la plus utilisée dont la t° varie entre 0 °C et 40 °C est celle de TETENS
ew(t) (mb)
ew(t) = 611 exp ( 17.25 / 273.3 + t )
t ( °c )
l'air atmosphérique se comporte comme un gaz parfait qui obéit à un certain nombre
des lois et vérifie en particulier l'équation d'Etat qui est donnée par:
PV = (m/M) . R*. T
En divisant par le volume V les deux termes, nous obtenons une expression de la
masse volumique ρ:
Climatologie, Chapitre V : Vapeur d’eau et Evaporation M.R MAHJOUB
ρ = m/V = M. P / R* .T
Pour l'air sec, à 27 °C et sous P = 1 atm ( 105 Pa ), la masse volumiqueρa = 1.16 kg/m3 .
b- Loi de DALTON:
La pression totale d'un mélange de gaz occupant un volume V à une température t est
la somme des pressions partielles des gaz constituant ce mélange.
Ainsi la pression de l'air atmosphérique ( PA ) est la somme des pressions partielles de
l'air sec ( Pa ) et de la vapeur d'eau ( e ).
PA = Pa + e
Pa = ρaRa T
e = ρvRv T
4 - L'air humide:
Le mélange de l'air sec et de la vapeur d'eau non saturante s'appelle l'air humide. Il n'y
a pas donc équilibre entre les phases gazeuse et liquide, et toute présence d'eau liquide dans
une particule d'air humide donnera lieu à un phénomène d'évaporation.
⇒ l'air humide est donc encore capable d'absorber de la vapeur d'eau.
a- Rapport de mélange r:
m = ma + mv
ma: masse d'air sec
mv: masse de vapeur d'eau
On appelle rapport de mélange de cet air humide, le rapport:
r = mv / ma ( g/g )
PA = Pa + e ⇒ Pa = PA - e ⎦
b- L'Humidité relative:
ew(Td) = e
Soit une petite masse d'air m qui se déplace d'un thermomètre sec, à la
température ta, au thermomètre humide à la température ts. Au contact du thermomètre
humide la masse d'air vient se saturer en vapeur d'eau.
Par suite de l'évaporation la température ts < ta.
Si mv et mvs représente respectivement la masse de vapeur d'eau contenue dans le petit
volume d'air avant et après saturation, la quantité de chaleur nécessaire à l'évaporation.
Q = Lv ( mvs - mv )
( ma Cp + mv Cpv ) ( ta - ts ) = Lv (mvs - mv )
Or Cpv << Cp ⇒ Cp ( ta - ts ) = L ( rs - r )
Or
rs = 0.622 ew(ts)/Pa
r = 0.622 e/Pa
= L ε/Pa ( ew(ts) - e )
⇒ ew(ts) - e = ( Cp Pa / L ε ) ( ta - ts )
Soit γ = Cp Pa / L ε ⇒ ew(ts) - e = γ ( ta - ts )
⇒ e = ew(ts) + γ ( t s- ta )
Climatologie, Chapitre V : Vapeur d’eau et Evaporation M.R MAHJOUB
C.L.O G.L.O
5 ----------| |----------|
|
Ô ↓ | ----------|
Rs = I σTs4 K E
RN = ( 1 - a ) Rg + RA↓ - RS↓ Ï Ï Ï
U U U U U U U U U U U U U Sol
↓
Ft ←__ G ←___ Fi
Flux énergétique sortant Chaleur stockée par conduction Flux énergétique entrant
par la paroi latérale dans le système par la paroi latérale
G = RN - K - E + ( Fi - Ft ) (2)
Par covention, le flux est compté positivement si l'énergie est gagnée par le système :
RN = G + K + E + ∆F
RN = G + K + E (3)
Les équations du bilan (2) et (3) sont valables à toute échelle de temps et d'espace.
Dans le cas du sol, sur 24 heures ou plusieurs jours, le terme du flux de chaleur G
stockée est négligeable. L'énergie accumulée pendant la journée se trouvant restituer la nuit,
on a donc:
RN = K + E
Climatologie, Chapitre V : Vapeur d’eau et Evaporation M.R MAHJOUB
Rapport de BOWN:
Les transferts de chaleur sensible par convection (K) et de vapeur (E) ayant lieu tous
deux par diffusion convective:
K C t s − ta
β= = H
E LC E ew (t s ) − e
t s − ta
β =γ
ew (t s ) − e
Ainsi RN = K + E
β = K/E ⇒ RN = ( 1 + β ) E
β: rapport de BOWN
γ = 0.5 constante lorsque t est exprimé en °C et PA en mmHg
γ = 0.66 constante lorsque t est exprimé en °C et PA en mb.
Climatologie, Chapitre V : Vapeur d’eau et Evaporation M.R MAHJOUB
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
CHAPITRE VI
LES PRECIPITATIONS
Les précipitations englobent toutes les eaux météoriques qui tombent sur la terre, tant
sous forme liquide que solide : neige, grésil, grêle. La mesure se fera en équivalent en eau.
A côté des précipitations en tant que telles, l’agronome doit tenir compte du
phénomène de rosée, c’est à dire que la vapeur de l’air peut se condenser sur les végétaux.
Certains auteurs parlent de précipitations occultes ”. Cette appellation indique à suffisance la
difficulté de la mesure. Certains auteurs parlent de 10 à 50 %, voir plus, du total des
précipitations. Ces chiffres sont fort controversés.
Les gouttelettes d’un nuage ont une vitesse de chute de l’ordre du cm/sec. Cette
vitesse est facilement équilibrée par des mouvements d’air ascendant. Pour qu’il y ait
précipitations il faut que les gouttelettes grossissent de 106 fois.
Légendes
1) d’après Lenard ; 2) d’après Law ; 3) d’après Scaefer ; 4) d’après Humphrey.
(+) Les gouttes de diamètre supérieur sont déformées, puis brisées en gouttes plus
fines, par la résistance de l’air avant d’atteindre leur vitesse limite.
1
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
(1) Un calcul simple montre que ce processus apporte au nuage un débit d’eau considérable. Un courant
ascendant de 2 m/s de vitesse moyenne transportant de l’air saturé à 20° C au niveau de la mer à une altitude de
4 000 m (où la température est de 0° avec un gradient de 0,5°C par 100 m) produit une condensation suffisante
pour alimenter une averse torrentielle donnant environ 72 mm d’eau par heure sur toute la surface intéressée par
ledit courant.
La fusion des cristaux ainsi alourdis au cours de leur descente donne des gouttes de
0,1 mm au maximum, ayant une vitesse de chute de 0,25 m/sec. Ces gouttes peuvent grossir
par coalescence directe. Au bout d’un trajet de 2 000 m elles atteignent un de 0,5 mm. Si la
chute se fait dans des courants ascendants, le temps de chute est beaucoup plus long. Le
diamètre peut ainsi atteindre de 1 à 4 mm.
2
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Schaeffer a ensuite cherché le germe idéal. Dans une chambre froide, un aérosol d’eau
surfondue se transforme entièrement en cristaux de glace à - 39°C + 0,5°C. La présence de
poussières, grains de sable, etc.. provoquent la précipitation de cristaux vers -20°C à 30°C.
Par contre, l’iodure d’argent qui cristallise dans le même système que la glace provoque la
nucléation à partir de - 4°C et le maximum à -10°C.
Or, en pratique, on peut par sublimation obtenir 1015particules par gramme d’AgI.
Les points le plus délicat de la formation de pluie artificielle est son contrôle. Diverses
méthodes de contrôle, basées sur des tests statistiques compliqués, ont été étudiées et
expérimentées. A ce jour, beaucoup de scientifiques estiment qu’aucune d’entre elles n’a
encore administré la preuve que les opérations de pluies artificielles étaient industriellement
efficaces. On peut dire que les résultats sont encourageants mais non encore significatifs.
On estime que des essais en cours sur des régions comme la Haute-Volta doivent se
poursuivre pendant 10 ans pour espérer mettre en évidence une modification de la pluviosité.
3
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
La hauteur des précipitations est définie comme l’épaisseur de la lame d’eau tombée
sur une surface verticale.
La mesure correcte est loin d’être aussi simple. Citons Réméniéras :
1) Quel que soit son type, le pluviomètre crée une perturbation aérodynamique qui
modifie plus ou moins le “champs ” des précipitations en créant, dans son voisinage
immédiat, des “survitesses ” et des tourbillons qui affectent la quantité de pluie et surtout de
neige captée
2) Il existe peu de sites à la fois suffisamment abrités pour réduire au minimum l’effet
aérodynamique ci-dessus et pourtant assez dégagés pour fournir un échantillon typique
valable de la région, quelle que soit la direction du vent et de la perturbation pluvieuse.
3) Une mesure de pluie ne peut jamais être “répétée” et rarement (et toujours
approximativement) “doublée”.
4) “ L’échantillon ” relevé par le pluviomètre est toujours extraordinairement petit par
rapport à l’ensemble de la pluie qu’il est supposé déterminer sur une zone toujours trop
étendue ; il est d’autant moins représentatif que l’hétérogénéité spatiale de la pluie sur la zone
considérée est importante.
3.1. Pluviomètres
CALNE (4 ans ½
d’observation) 91,4 95,6 99,7 99,6 102,6 103,6 100,0 100,0
D) Influence du vent.
Le pluviomètre cause des perturbations qui fausse la mesure. Certains préconisent
l’installation de cônes de Nipher (Fig1).
4
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Conclusion
Beaucoup peut être dit sur ce sujet. Retenons qu’à ce jour, les spécialistes de la
pluviométrie défendent chacun leur pluviomètre dont les réceptables ont des surfaces de 1
dm² à 20 dm². Après examen de ce qui a été publié sur ce sujet, l’important est de situer le
pluviomètre correctement. L’idéal est de le mettre dans un endroit abrité du vent entre des
petits arbres par exemple. Il faut cependant retenir que tout pluviomètre doit être situé à une
distance égale à deux fois la hauteur de l’obstacle le plus proche fig.2).
h
D > 2h
Basé sur le principe de vases communicants, ce type de pluviographe est constitué d’un cylindre
recevant les eaux de la surface réceptrice par l’intermédiaire d’un tuyau relié à l’entonnoir du pluviographe. Un
flotteur à l’intérieur du cylindre se déplace au fur et à mesure que le niveau d’eau s’élève dans le cylindre,
entraînant avec lui un support de plume se déplaçant devant un diagramme tournant ou roulant, dès que le
niveau de l’eau arrive à un niveau déterminé ; et du fait que le grand cylindre est lié à un autre plus petit
comportant un système de syphonage, il se produit un vidange automatique par un système entraînant avec elle
le flotteur à sa position initiale et le cycle recommence (fig. 1)
Ce type de pluviographe est quasi abandonné vu la difficulté de réglage (début et fin
de siphonnage) et au dépouillement mal aisé.
1
5
2
4
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Il existe encore une fois autant d’augets que de constructeurs. Chacun a ses qualités spécifiques.
On ne parlera pas ici des erreurs sur le temps qui sont liées au fonctionnement de
l’horloge et du système d’enregistrement. Notons simplement qu’il s’agit souvent de retard ou
de décalages qui peuvent être globalement corrigés si des repères de temps exact (visite de
contrôle de l’observateur) sont notés. Ces corrections sont particulièrement aisées en calcul
automatique.
Evaporation ou évacuation par le vent des précipitations stockées sur les parois
intérieures (b) de l’entonnoir récepteur (a)
Mise en charge de l’eau de pluie dans l’entonnoir : dans ce cas, l’eau de pluie
peut ne pas être perdue et être totalement enregistrée, mais l’intensité mesurée sera celle du
débit sortant de l’entonnoir et non celle de la pluie tombée ; cet incident, fréquent, résulte
d’une obturation du conduit (c + d + e) évacuant l’eau de l’entonnoir vers les augets ou d’un
diamètre trop petit d’une partie de ce conduit, généralement de l’ajutage de vidange de
l’entonnoir © ; la partie sub-horizontale du tuyau-raccord (d) peut se colmater si elle n’est pas
assez en pente ou si elle est en contre pente ; un tuyau trop souple peut également s’écraser au
droit d’un des deux coudes (d) part temps trop chaud (souplesse croissant avec la
température).
6
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Perte d’eau entre l’entonnoir et les augets : outre les cas de débranchements
accidentels du tuyau-raccord (d), les pertes sont souvent dues à une étanchéité insuffisante
aux branchements © et (e) lorsqu’il y a mise en charge de l’eau de l’eau suite à un bouchon
de détritus © ou de glace en (e) ; certains cas d’intensité anormalement élevée (débouchage
brutal du conduit en amont de (e), conduisent à un débit tellement fort et turbulent à la sortie
(e) qu’une certaine quantité d’eau tombe à côté des augets ou en sort par rejaillissement.
Mauvais basculement des augets (f) ; ils peuvent être bloqués : vis palier trop serrées
ou faussées, auget coincé contre la paroi, bloqué par la glace ou un objet introduit par le haut
(cale oubliée après transport), auget inférieur ne se vidangeant pas car l’eau est gelée,... ; ils
peuvent être notablement freinés dans leur basculement ce qui exige des doses d’eau très
supérieures à 20 g : mêmes causes que ci-dessus ; ils peuvent aussi être mécaniquement en
bon état de basculement mais être mal réglés : butées trop basses ou hautes.
Bouchage de la vidange (k) de la chambre des augets (h) : il est possible après une
période de gel (bouchon de glace en (i) ; si l’eau déborde des récepteurs d’augets (g) elle est
alors perdue car elle s’écoule par les aérations ou les joints (étanchéité à la poussière non à
l’eau) de la chambre à augets (h).
Fuite entre la chambre des augets (h) et le seau (1) : elle est causée par un
débranchement ou une déchirure du tuyau de raccord inférieur (j) ; cet incident n’est pas
rarissime à cause des manipulations périodiques dont ce tuyau fait l’objet (couvercle du seau
enlevé à chaque mesure au seau).
Seau percé (1) : il n’est pas si facile de déceler des fuites de ce seau à cause de la
quasi-permanence de l’humidité dans un abri de pluviographe, du moins en période de saison
froide.
7
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Voici quelques défauts classiques constatés sur les enregistreurs à table ou à tambour
commandés mécaniquement par les augets :
- toucheaux de la canne en cœur non appliqués sur elle (frottements, ressorts non
tendus) : une certaine partie de la pluie n’est pas enregistrée.
- mauvaise amplitude des enregistrements : stylets trop longs ou trop courts, système de
retournement défaillant, etc.
- augets bloqués : frottement anormal dans la timonerie extérieure.
- mauvais fonctionnement de l’échappement : l’ancre n’a pas assez d’énergie pour
faire tourner la roue à rochets de l’angle adéquat ; ce dernier cas est malheureusement le
principal défaut des appareils du type MN.R5. 3.2 et il n’est résolu que dans les nouveaux
appareils à contact de mercure où l’échappement n’existe plus.
Conclusion :
L’auget basculeur est un instrument qui au départ semble peu précis pour la mesure de
la pluie, surtout en fonction de l’intensité. La connaissance des courbes d’étalonnage permet
cependant de rectifier les erreurs.
4.1. Définition
Une série de données est dite homogène si elle est d’une population simple et unique ; c’est à
dire que toutes les valeurs parviennent d’une même situation mère.
Si une série n’est pas homogène, il faut lui apporter des retouches pour que les
estimations statistiques qu’on en tirera soient des estimations valables des paramètres de la
population ( correction des erreurs..) ou qu’elles correspondent aux estimations tirées d’une
série homogène hypothétique comprenant comme éléments les données les plus récentes.
4.2.1. Principes
On sélectionne comme station de base, une station dont les observations sont fiables et dont la
longueur et la région climatique sont approximativement les mêmes que celles de la station à
contrôler.
8
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Pour chacune de ces deux stations, on fait le cumul des précipitations annuelles. Les
valeurs correspondantes aux mêmes périodes sont potées en coordonnées rectangulaires.
Ainsi, on obtient une courbe de double masse (ou double cumuls).
- Si les données de la station contrôlée B sont homogènes par rapport à celle de base A, on obtient
alors une courbe voisine d’une droite qui passe par l’origine.
- Si elle présente une cassure à partir d’un point, les observations de la station en
question sont fausse, et donc hétérogènes.
- Cette méthode s’applique à la mise au point des données sur des périodes plus
sûres. La correction à appliquer se calcule comme suit :
∑yi B
yz
α αo yzo
∑ym
α
A : station de base
0 ∑xm ∑xi
y yz
tan gα = =
x xo
tan gα
Hz = .H o
yo tan gα o
tan gα o =
xo
Si tangα/ tangαo =1.27 ou 0.78, il s’agit d’une erreur due à la non utilisation de l’éprouvette adéquate.
9
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
i=n
Pm = ∑ X i [mm]
i =1
avec n = 28 ; 29 ; 30 ou 31
PA
Fm = .1000
Pm
Cette valeur nous permet, d’une part de comparer entre elles plusieurs stations, et
d’autre part de mieux définir les régimes pluviométriques locaux.
- Courbes isohyètes
Courbes d’égale pluviosité (annuelle, mensuelle, averse, etc.) reportées sur une carte
géographique.
10
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Le but est de caractériser l’ensemble par une “ valeur type ”, par exemple le
“ module pluviométrique annuel moyen ”⎯Xest défini comme étant la moyenne arithmétique
des hauteurs de précipitations annuelles sur une série d’années n aussi longues que possible :
∑X i
X = i =1
6.1.2. Dispersion
∑ (X )2
−X
σ = i
N.B. : En toute rigueur il faudrait remplacer au dénominateur n par (n – 1), mais dès que
n > 30 cette correction est négligeable.
- Fluctuation ou variance : σ²
- Coefficient de variation
σ
V =
X
- Loi théorique de répartition des fréquences.
Pour les régimes océaniques, les modules pluviométriques moyens se répartissent pour
une longue série d’observations suivant une loi de Gauss.
6.2. Module pluviométrique annuel
6.2.1. Moyenne
Tableau 4 : arts observés entre les modules pluviométriques moyens calculés, suivant
11
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Pour la moyenne, qui s’applique aussi bien aux pluies mensuelles, saisonnières,
qu’annuelles, on parle de “ module pluviométrique ” mensuel ou annuel ; ils définissent la
moyenne arithmétique des hauteurs de pluies mensuelles ou annuelles sur une série d’années
aussi longue que possible. Si la série est supérieure ou égale à 30 ans, on désigne cette
moyenne sous le terme de “normale pluviométrique ”.
12
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
∑P i
Pm = i =1
∑AP i i
Pm = i =1
∑AP i i
Pm = i =1
100
5.4.3 Méthode isohyétale
La méthode la plus précise pour le calcul de la pluie moyenne sur un bassin versant est
la méthode isohyétale. Après report du réseau des stations locales et voisines sur une carte, on
trace l’ensemble des isohyètes. La précipitation moyenne du bassin est calculée en pondérant
la précipitation moyenne entre isohyètes successives par la surface comprise entre ces
isohyètes, en totalisant ces produits et en divisant par la surface totale du bassin.
13
Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
∑AP i i
Pm = i =1
L’exemple ci-dessous illustre ces trois méthodes dans le cas d’un bassin versant de
62.6 km². Le réseau d’observation est formé de 11 stations, dont 6 sont situées dans le bassin
lui-même.
(
Pm = Po . 1 − 0.14.S 1 / 4 )
Avec une limite de validité pour S voisine de 5 km².
- WOOLHISER et SCHWALEN proposent
Pm = Po − 0.14..S 3 / 5
Pm = Po − b..S 3 / 2
- HUFF-STANT propose :
Avec b varie de 0.025 à 0.07ou encore de 0.03PM à 0.06PM
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Cours d’hydrologie Chapitre VI : LES PRECIPITATIONS M.R. MAHJOUB
Une averse peut être définie comme un épisode pluvieux continu. Deux averses sont
considérées comme distinctes si la précipitation tombant durant l’intervalle de temps qui les
sépare est inférieure à un certain seuil et si cet intervalle est lui-même supérieur à une certaine
valeur définie compte tenu du type de problème étudié. Ainsi dans le cas d’écoulements de
surface sur des parcelles de quelques hectares, on pourra considérer comme deux averses
distinctes les “ corps ” d’une pluie séparés par 30 minutes au cours desquelles la pluie a été
inférieure ou égale à 0,2 mm par exemple. Cette même pluie pourrait au contraire être
considérée comme un épisode pluvieux continu - donc n’être qu’une seule averse- si l’on
s’intéresse aux écoulements à l’exutoire de grands bassins versants.
∆T
I (mm/h)
15
2
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0
4 6 8
t (h)
L’Ingénieur doit connaître les averses types caractérisées par leur durée et leur probabilité. Il
choisira l’averse de projet en fonction d’un calcul actuariel lié au risque acceptable par la
dégradation de l’ouvrage qu’il construit. En hydraulique agricole, on dimensionnera un pont
sur base d’un risque décennal, par contre, les grands barrages seront dimensionnés sur base
millénale voire déca millénale (exemple : Barrage Sidi Salem T= 104 ans)
∆h
I max = [mm / h, m / min ou l / s.ha]
∆t
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20
10
0
10 20 30 40 50
Fig.6. Courbe de pluie cumulée et intensité
22 23 24 1 2 3 4 5
10 9.8 9.5
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Il est naturellement possible de calculer l’intensité moyenne de cette pluie (im = 21 / 500 =
0.042 mm/ min). Cependant cette valeur n’a pas grand intérêt en ce sens que la pluie est
interrompue durant 1 heure (de 22 à 23 h.) le 31.10 et durant plus de 20 min. (dès 04h 10)
le 1 . 11 . 1977 . Il y a en fait plusieurs averses distinctes, dont une seule mérite l’analyse. Les
deux petites averses (21h à 22 h et 4h00 à 5h10) ne présentent pas un intérêt suffisant en
raison de la faible hauteur précipitée (respectivement 0.5 et 0 . 9 mm) et d’une intensité peu
importante.
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Prenons les différentes durées de référence suivantes : 6; 12; 20; 30; 60; 90 et 120 min et
cherchons pour chacune d’elles l’apport pluviométrique maximum. Les résultats sont les
suivants ( cf. tableau 5) :
On constate que plus la durée de l’intervalle de référence croit, plus l’intensité diminue.
Ces résultats figurent souvent sous la forme de courbes donnant i = f(T) pour
différentes durées de référence ou encore i = f (t) pour différentes périodes de retour T.
Ces résultats peuvent également être mis sous la forme de relations qui prennent
généralement l’une des formes suivantes :
i = at –b (Formule de Montana)
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Remarques
Les courbes “ I-D-F ” sont établies sur la base de l’analyse de toutes les averses enregistrées à
une station au cours d’un longue période (pour les normes VSS, période de 10 ans au
minimum).
1°) Choisir différentes durées de référence t comprises entre 5 minutes et quelques heures
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2°) Pour chacune des n averses enregistrées au cours de la période, rechercher les intensités
maxima pour les différentes durées t
3°) Dresser un tableau identique au tableau 6, qui donne le nombre d’averses ayant une
intensité maximum supérieure ou égale à I* pour une valeur ∆t donnée.
Tableau 7 :
100 80 70 60 50 40 30 20 15 10 5 2 1 0
∆t (min)
5 / /// // ///// /////// …………..
10 / / // ///// ………….
15 / / / // ……………
:
:
4°) Dresser un
:
tableau identique (tableau 3), mais cumulant le nombre des averses ayant
atteint ou dépassé le seuil I*.
Tableau 8 :
I* (mm/h)
100 80 70 60 50 40 30 20 15 10 5 2 1 0
∆t (min)
5 1 4 6 11 18 …………
10 1 2 4 9 ………….
15 1 2 3 5 ……………
:
:
:
5°) De ce dernier tableau, déduire les intensités atteintes ou dépassées toutes les z années en
moyenne, et ceci pour les différentes durées de référence.
Il est alors possible de :
- dessiner les courbes “ I-D-F ”
- calculer les paramètres d’ajustement et donner les relations analytiques.
Remarquons que différentes représentations graphiques sont possibles, en particulier :
a) dessin des courbes donnant l’intensité en fonction de t, pour différentes périodes de
retour (ou fréquences). Ces courbes peuvent être tracées en coordonnées linéaires
(traditionnel) ou en coordonnées log-log (cf. exemple à la fig. 7.).
b) dessin des courbes donnant l’intensité en fonction du temps de retour T, pour
différentes durées de référence t (cf. fig.8).
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Cette dernière représentation présente l’avantage de permettre une extrapolation plus aisée en cas de
recherche des intensités de fréquence rare.
Reférences
Chow, Ven T., 1950. Hand book of applied hydrology. McGraw-Hill Book Co., New York.
Dubreuil P., 1974. Initiation à l’analyse hydrologique. Chapitre X : L’aspect quantitatif de
l’étude physique et morphométrique d’un bassin versant. Edit. Masson & Cie et
O.R.S.T.O.M., Paris.
Gravelius, H., 1914. Flusskunde. Berlin-Leipzig..
Jaton J.F., 1982. Contribution à l’étude des relations pluies-débits dans les petits bassins
versants ruraux. Thèse de Docteur ès.Sciences Techniques E.P.F.L.Lausanne, Suisse.
Linsley, J.R., Kohler, M.A., Paulhus, J.L.H.,1982. Hydrology for Engineers. Third Edition.
McGraw-Hill Book Co., New York.
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