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Juin 2008
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SOMMAIRE
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I - ETUDE PREALABLE :
II - 1- PAR ESSAI : 6
II – 2- PAR ESTIMATION: 8
CATHODIQUE: 8
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I - ETUDE PREALABLE :
Cette étude devra être entreprise dès la conception du projet et se poursuivra en fin de
travaux de pose de l'ouvrage.
La corrosivité des sols vis-à-vis de l’acier est caractérisée par la corrosivité naturelle due
au tracé, elle est évaluée par une étude géologique préalable ainsi que par les mesures de
résistivité in situ. Ces dernières permettent de déterminer les zones de terrain de fortes
résistivités (argiles, marais, sable, nappe...).
- de sa nature chimique,
- de son taux d’humidité,
- du PH,
- de la granulométrie,
- de l’aération du milieu.
Ces différents facteurs sont pris globalement en compte dans la mesure de la résistivité du
sol.
Une détermination de la résistivité à l’aide de la méthode des quatre piquets (méthode de
Wenner), en fonction de la distance qui sépare les électrodes (piquets) insérés dans le sol,
donne approximativement la résistivité totale du sol à une profondeur plus ou moins égale au
trois quarts (3/4) par rapport à l’espacement des piquets*.
La description de la méthode est décrite comme suit :
- Se munir d’un mesureur de terre (Géohm) muni de quatre (04) piquets de terre et
le câble de raccordement,
- Planter les quatre piquets en respectant l’équidistance (distance « a ») entre les
piquets,
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La distance « a » devra être fonction de la profondeur
d’enfouissement de la conduite « h » avec «h ≈ ¾ a ».
= 2 a R (1)
= résistivité (.m)
a = distance entre les piquets (m)
R = résistance, valeur lue sur le mesureur de terre ()
* Corrosivité industrielle:
La corrosivité industrielle engendrée par les courants vagabonds continus, est évaluée
par la recherche des sources perturbatrices : proximité des voies ferrées électrifiées ou
d’installation de protection cathodique ou autre installation industrielle qui sont reportées sur
plans de masse.
Si ces installations sont difficiles à éviter, il est conseillé de limiter le parallélisme et le
croisement avec les ouvrages gaz au strict minimum.
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posée, celle ci prend en compte les variations de potentiel provoquées par les courants
vagabonds, et ceci se fait par des enregistrements des potentiels de l’ouvrage au moins de
48 heures.
Ces mesures permettent de connaître l’état électrique de l’ouvrage avec des zones
anodiques et cathodiques
* Encombrement du sous-sol:
L’étude s’attache à localiser toutes les structures métalliques enterrées protégées ou
non (croisement, parallélisme intersection) situées au voisinage des travaux envisagés, afin
d’éviter les influences mutuelles.
Compte tenu des surfaces à protéger, c’est la qualité de la protection passive qui fixe
l’importance du dispositif de protection cathodique. Plus le revêtement isolant est performant,
plus le dispositif de protection cathodique à prévoir peut être allégé. L’action du revêtement
dans l’étude de la protection cathodique se traduit par l’existence d’une résistance électrique
d’isolement de la canalisation par rapport au sol.
De même, elle dépend de la résistivité du sol qui entoure l’ouvrage ; Plus la résistivité du
sol sera faible, plus la résistance d’isolement sera faible et inversement.
II - 1- PAR ESSAI :
1ère méthode :
La valeur de la résistance moyenne d'isolement d’une conduite peut être calculée par la
formule suivante :
R ( m²) = U x S = U x D L
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I I
Mode opératoire
Remarque : pour avoir les deux mesures (marche/arrêt) on peut placer dans le circuit
un interrupteur périodique (12sec/ 3sec) pour éviter la polarisation de la conduite.
2ème méthode :
Cette méthode peut s’appliquer pour les ouvrages de grande longueur, consiste à
procéder à une série d’injections de courant en un point donné de la conduite à étudier, et à
tracer la droite d’évolution des potentiels en fonction des courants injectés. La connaissance
de la pente de la droite ainsi calculée permet de déterminer la résistance d’isolement
moyenne de la conduite.
Mode opératoire
- S’assurer que les extrémités des prises de potentiel situées le long du réseau sont bien
isolées selon un procédé adapté.
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- Le déversoir de l’installation à mettre en place est à positionner le plus loin possible de
la conduite (5 à 10 mètres au minimum).
- Mettre en place un appareillage dans le circuit d’injection pour pouvoir mesurer les
débits.
- Procéder à des injections de courant croissant et de courte durée à une des extrémités
de la conduite au moyen d’une pile ou batterie et d’un déversoir auxiliaire. Les injections de
courant (5 ou 6) doivent être de courte durée de manière à ne pas polariser la conduite
étudiée. Le potentiel au repos devra être constant pendant l’essai, et que le potentiel mesuré
au point d’injection soit de –1500mV.
Si la valeur d’isolement, déterminée selon l’une des méthodes décrites ci avant, est
inférieure à la valeur théorique, une recherche de défauts d’isolement doit être entreprise
pour localiser :
II – 2- PAR ESTIMATION:
En absence d'éléments relevés sur le site d'essais, des valeurs d'isolement sont
données à titre indicatif dans le tableau ci dessous:
RESISTANCE
TYPE DE CONDUITE D'ISOLEMENT EN
.m²
Réseau de canalisations enterrées avec revêtement très dégradé 500 à 1000
* Les conditions de pose difficiles, la présence de sol très rocheux ou de terrain imbibé d'eau
peuvent abaisser les limites fixées dans ce tableau :
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III - ETUDE DE LA PROTECTION CATHODIQUE :
s 2L s 2.L
RA = Ln RA = 0,366 Log
2.L d L d
sachant que U = IA . RA
U U S - UA
IA = =
RA RA
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US : Potentiel seuil de protection = - 0,85 à - 1 V( mesurer par rapport à l'électrode
Cu/CuSO4 )
UA : Potentiel naturel de l'anode = - 1,55V pour le Mg et - 1,1V pour le Zn
IA : débit de l'anode en Ampère
RA: résistance d'anode
Ix = i . S = i . Dext . L
Ix i . Si . Dext . L
N = = =
IA IA IA
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Les caractéristiques des anodes en Mg à poser sont comme suit :
Poids de l’anode = 17Kg
Longueur de l’anode L = 73 cm
Diamètre de l’anode d = 16 cm
s 2L s 2.L 30 2x7310 -²
RA = Ln RA = 0,366 Log = 0,366 Log
2.L d L d 73 10 -² 16 10-²
que RA = 14,45
sachant que U = IA . RA
U U S - UA -1 – (-1,55)
IA = = = = 0,038 A = 38 mA
RA RA 14,45
IA = 38 mA
[ Erep - Eprot ]
Ix = i . S = i . Dext . L = x Dext . L
Ris
S = 718.1 m²
-0,75 – (- 1)
i= = 0,25 mA/m²
1000
i = 0,25 mA/m²
Ix = 0,18 A
Ix 0,18
10
N = = = 4.7 = 5 anodes
IA 38 10-3
N = 5 anodes
IA 38
LA = = = 423.3
i x Aext 0,25 x 359.08 10-3
que dans ces conditions 1 anode de 17 Kg peut protéger 423.3 mètres de conduite
4’’
Avant de déterminer les formules de calcul on doit expliquer les principales notions, et
de donner certains paramètres qui entrent dans les calculs à savoir :
a/ Potentiel d’injection
Le potentiel d’injection est défini comme étant l’abaissement du potentiel qu’on doit
assurer au point de soutirage afin d’avoir aux extrémités de la conduite des valeurs
inférieures aux seuils de protection (<-850 mV / Cu/CuSO4).
b/ Courant de protection
Il est défini comme étant l’intensité de courant nécessaire à injecter dans la structure
afin d’assurer un abaissement du potentiel par rapport au critère de protection.
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Dext : diamètre extérieur de la conduite en mètre.
Ris a 8L
R= ou R= (Ln -1) [ .m ]
.Dext 2 Dext
e/ Coefficient d'atténuation :
=r/R [ m-1]
f/ Résistance caractéristique:
I = i . ST = i . i = 1.Dext i . Li
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Eprot : potentiel seuil de la conduite sous protection = - 1 V (Cu/CuSO4)
Ris : une valeur estimée par le tableau du Chap.II en fonction de la nature du revêtement
Dext : diamètre extérieur du tube.
L : longueur du tube.
Les densités de courant données par divers auteurs dans les différents milieux sont
données dans le tableau ci dessous:
DENSITE DE
TYPE DE CONDUITE COURANT
mA/ m²
Réseau de canalisations immergées avec revêtement type C 0,5 à 1
Conduite d'acier enterrée avec revêtement type C en bon état 0,01 à 0,15
* Ce tableau reflète l’expérience acquise. Il est donné à titre indicatif et ne saurait justifier à
lui seul un calcul de protection cathodique:
D'après la loi de faraday on sait que la consommation du fer est de 9,15 Kg/Amp.an
P = 9,15 x I x t [ Kg ]
L = P / 46 [m]
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L : longueur du rail en mètre
P : poids du rail en Kg
La résistance de terre d'un déversoir doit être calculée pour être compatible avec les
possibilités du générateur de courant continu, qui fourni le courant nécessaire pour la
protection du réseau, compte tenu des extensions prévisibles. Cette résistance dépend de la
forme du déversoir, de ses dimensions et de la résistivité du sol.
0.366 s 3L 3L
R= x [Log + Log ]
L 2d 8h
Cette résistance peut être déterminée pour chaque type de déversoir à l'aide des
courbes théoriques voir en annexe donnant :
R / s = f ( longueur du déversoir),
R / s = f (nombre des anodes),.
Remarques : voir annexe pour le détail concernant la protection cathodique par soutirage
avec déversoir en anodes Fesi .
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Pour une longueur donnée du rail ou un nombre déterminé d’anodes on détermine R /s
en %, et pour avoir la résistance on multiplie ce rapport par s .
Exemples :
R = 0,08 x 60 = 5,2
Remarques :
1 Généralement la pose des déversoirs se fait horizontalement, car cette technique est
simple, et demande moins de moyens.
UIs R I²s
P= = [ Watt ]
* calcul de R3
a.LT a.LT
R3 = =
ST .Dext e
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III–1-3- LES EQUATIONS DE BASE :
Ex = E0 ch x + RC I0 sh x (7)
Ix = I0 ch x +E0/ RC sh x (8)
ES= EL (12)
IS = I L (13)
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III-2-2 Anodes galvaniques
D’une manière générale, les anodes galvaniques (solubles) ne peuvent être employées
économiquement que pour des structures qui exigent peu de courant de protection définitive
(Ip) et dans les sols de faibles résistivités.
Les anodes peuvent être utilisées pour la protection provisoire* d’une conduite enterrées en
cours de réalisation, ou encore pour la protection définitive.
Il seront installer à une distance minimale de 3 mètres de l’ouvrage à protéger
Pour que la fourniture du courant soit aussi régulière que possible et pour présenter une
faible résistance de terre, les anodes doivent être placées dans un backfill approprié de
faible résistivité.
III-2-3 Câbles
Des câbles spécifiques doivent être utilisés pour le raccordement de structures protégées,
d’anodes à courant imposé (déversoir), d’anodes galvaniques et de prises de potentiel. De
tels câbles n’auront pas, de préférence, d’armure métallique. Les conducteurs portant un
marquage indiquant leur usage comme conducteurs de terre ne doivent être utilisées qu’à
cette fin.
Les sections des câbles sont déterminées en fonction des critères suivants :
- chutes de tension techniquement admissibles,
- résistance mécanique,
- économie.
Aussi, les postes de soutirage et postes de drainage devront être mis à la terre.
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Exemple de calcul pour une protection par soutirage
Ris a été estimée selon le tableau de la phase 1, la valeur prise est celle ou le revêtement
type C est dégradé Ris = 1000 m²
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- Calcul de la densité de courant :
Erep = - 0,58 V
Eprot = -1 V i = 0,42 mA/m²
b/ Cas ou Ris non connue : selon le tableau du parag.g, la densité de courant estimée pour
un réseau enterrée avec revêtement type C dégradé, est de moyenne de 0,45 mA/m²
I = 0,45 x2035.12 = 915.8 mA.
*Calcul du poids
P = 9,15 I t pour t = 20ans P = 9,15 x 20 x 1 = 183Kg
P = 183Kg
* Calcul de la longueur
L = P/46 = 3,9m L = 3,9 m
* calcul de la résistance
L = 50m , P = 2300 Kg
Pour des structures longilignes les formules générales sont les suivantes :
Ex = E0 ch x + Rc I0 sh x
Ix = I0 ch x +E0/ Rc sh ( x)
Ex = E0 = Es
Ix = I0 = Is
* Pour ce cas le calcul se fera pour la conduite de diamètre 300 (conduite homogène)
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EL l’abaissement à l’extrémité de la conduite = - 0,5V,
Es le potentiel de soutirage est estimé à = -2,5V – 0,5V
L= 2l qui est la portée de protection
l = 10016m
Is = = 19A
Es = 2,5V
Is = 19A
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