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Lycée Charles Péguy – 3 rue de Sèvre – 44190 Gorges

Bac Professionnel TCV

E4 – 3 : MG4 – Biologie/Ecologie
Partie écrite – durée 1h
Date : Lundi 17 Mai

Nom et prénom :

Exercice 1 : L’ambroisie une plante envahissante qui nuit à la santé

L’ambroisie est une plante envahissante qui est apparue pour la première fois en France à la
fin du XIXe siècle. Elle provient d’Amérique du Nord et l’Homme est le vecteur principal de
son introduction et de son expansion. Elle pousse préférentiellement dans les cultures de
printemps et plus particulièrement le tournesol, les terrains abandonnés, les friches, le long
des routes, des voies ferrées, des vergers

En utilisant les documents de l’annexe A, répondre aux questions suivantes :

1. Expliquer pourquoi l’ambroisie est considérée comme nuisible (une réponse développée
est attendue).

2. Retrouver les caractéristiques de l’ambroisie qui expliquent pourquoi la lutte contre


cette plante est très difficile.

3. Expliquer pourquoi on peut considérer que l’homme est en partie responsable des
problèmes dus à cette plante.

4. Retrouver les mesures de prévention contre le problème sanitaire dont est responsable
l’ambroisie.

Exercice 2 : Alimentation, Production, Environnement

L’île d’Okinawa attise ma curiosité depuis longtemps. Elle est connue pour avoir trois fois plus
de centenaires qu’ailleurs et principalement des femmes. Pour certains scientifiques, Okinawa
fait partie des 5 « zones bleues » de notre planète (avec 4 autres régions de Sardaigne, de
Californie, du Costa Rica et de Grèce), des petites oasis où l’on recense un très haut
pourcentage de centenaires toujours très actifs.
En utilisant le document de l’annexe B et vos connaissances, répondre aux questions suivantes
(une réponse développée est attendue pour chaque question) :

1. Montrer que certaines pratiques alimentaires et comportementales sont à l’origine de


la longévité et de la bonne santé des habitants d’Okinawa.

2. Présenter l’évolution des habitudes alimentaires dans les pays à haut niveau de vie et
leurs conséquences sur la santé des individus.
ANNEXE A :

Document 1 :

Allergies à l’ambroisie, si vous voulez éviter asthme, rhinite ou eczéma, calfeutrez-vous ! C’est ce
week-end que cette plante fortement allergisante atteindra son premier pic annuel de pollinisation…
Nul n'a été capable, jusqu'à présent, d'enrayer la progression de cette plante invasive, importée des
Etats-Unis au milieu du XIXe siècle et disséminée sur le territoire hexagonal à la faveur des grands
travaux des années 1950… Bords de rivière, bords de route, jardins, champs, cette « mauvaise
herbe » pousse partout. Rien ne la gêne, ni la sécheresse, ni la salinité, ni le goudron…
Malgré les premières alertes des allergologues dans les années 1980, les pouvoirs publics ont tardé à
se saisir de ce problème sanitaire. Les associations de malades dénoncent le manque de volonté des
agriculteurs et le peu d'empressement des maires à faire respecter les arrêtés préfectoraux qui
obligent à détruire la plante.
Seuls l'arrachage systématique des buissons d'ambroisie le long des routes et leur destruction dans
les champs cultivés, en retournant la terre après la récolte, permettraient de limiter à la fois les
réactions allergiques et la prolifération de la mauvaise herbe - à condition d'agir avant la période de
pollinisation, à partir de la mi-juillet, puis de grenaison, à l'automne.
"La tâche est énorme et longue", prévient le député. Tout le monde y a pourtant intérêt : les pertes
pour les agriculteurs peuvent atteindre les deux tiers des récoltes sans désherbage et un tiers en cas
de désherbage mal maîtrisé, selon une étude d'impact du Centre technique interprofessionnel des
oléagineux et du chanvre.
En Rhône-Alpes, où 10 % à 20 % des habitants sont allergiques au pollen d'ambroisie, le phénomène a
entraîné 20 millions d'euros de dépenses de santé en 2011, d'après les comptes de l'observatoire
régional de santé... Sur l’ensemble du pays, le réseau national de surveillance aérobiologique estime à
1,2 million le nombre de Français allergiques à l’ambroisie. Les allergies n’atteignent pas seulement les
personnes prédisposées génétiquement, comme c’est le cas pour les autres pollens…
Est-il possible d’éradiquer cette ? Bruno Chauvel, chercheur à l’INRA, préfère parler de « gestion ».
« L’éradication sera très difficile à atteindre car l’ambroisie s’est déjà trop installée sur le
territoire. » Il y a quelques années, le Canada, après des campagnes d’arrachage intensives, avait vu la
plante disparaître. Mais quatre années de relâchement de la surveillance avaient suffi pour que
l’ambroisie reprenne vigueur. « Ses graines peuvent survivre de très nombreuses années dans le sol
avant de germer. Lutter contre la prolifération de l’ambroisie est un travail qui ne s’arrêtera pas »,
prévient Bruno Chauvel.

Document 2 (source : www.doctissimo.fr)

L’allergie est un mécanisme à deux temps. Lors de la première exposition dite de sensibilisation,
l’allergène va induire une réponse immunitaire de l’organisme vis-à-vis de cette substance. Au cours de
cette première phase, les lymphocytes B de l’individu produisent des anticorps particuliers qui
reconnaissent précisément l’allergène en cause.
Ces anticorps vont se fixer sur certaines cellules des muqueuses nasales, les mastocytes. Ensuite, lors
d’un nouveau contact, l’allergène va pouvoir rencontrer les mastocytes porteurs de ces anticorps et
les stimuler, provoquant la libération de facteurs inflammatoires comme l’histamine. C’est une réaction
inflammatoire qui entraîne les symptômes caractéristiques : écoulement nasal, picotements,
éternuements, parfois associés à un larmoiement et à une perte de l’odorat. L’affection débute
généralement dans l’enfance ou au début de l’âge adulte, et peut disparaître avec le vieillissement. Elle
n’est pas grave en soi, mais peut devenir très gênante, entraînant insomnies et fatigue.
ANNEXE B :

Document : Les centenaires d’Okinawa

« Les secrets de longévité ? C’est comme s’il s’agissait des quatre pieds d’une chaise, indispensables à
l’équilibre complet : régime alimentaire, exercice physique, équilibre psychologique et prise en charge
médicale efficace grâce à une bonne politique de santé publique », explique Craig Willcox,
anthropologue* médical à l’université. « Okinawa (île située au sud du Japon) a la particularité de
présenter une très bonne combinaison de tous ces facteurs », souligne-t-il.
L’élément déterminant serait le régime alimentaire d’Okinawa, très riche en blé complet, en protéines
essentiellement végétales (soja), en riz blanc, en légumes, en fruits, en graisses poly-insaturées et
réduit en apport de sel. L’île d’Okinawa est la seule région du Japon dont la consommation de sel par
habitant n’excède pas la quantité recommandée par le ministère de la Santé : moins de 10 g par jour.
Par ailleurs, la faible consommation de viande, peu de produits laitiers et au moins trois fois par
semaine de poisson, participe à la richesse de ce régime alimentaire en acides gras essentiels de type
oméga-3. Les habitants de l’île consomment très peu d’alcool mais du thé vert en grande quantité,
riche en polyphénols (substances qui limiteraient les risques de développer diverses maladies telles
que les cancers, les maladies cardio-vasculaires ou l’ostéoporose **).
Selon les scientifiques, les habitants de l’archipel présentent 80% de risques en moins que les
Occidentaux de contracter une maladie cardio-vasculaire et sont peu susceptibles de développer un
cancer du sein ou de la prostate.
En outre, les anciens d’Okinawa réduisent naturellement leur ration calorique. « Si vous mangez un
tout petit peu moins que de besoin votre métabolisme s’adapte et devient naturellement efficace, ce
qui accroît l’espérance de vie » précise C. Willcox. Traditionnellement agriculteurs, les centenaires
ont conservé la pratique d’exercices physiques en plein air, favorisée par la clémence du climat de
cette île subtropicale. L’amélioration de la prise en charge médicale après 1945 a également contribué
à préserver leur bonne santé.
Enfin, l’existence d’une vie communautaire très développée dans les villages leur permet d’échapper à
la solitude.

D’après Les Dernières Nouvelles d’Alsace – 5 septembre 2007


*
anthropologue : spécialiste d’anthropologie, étude des caractéristiques (morphologiques, biologiques,
etc.) des populations humaines
**
ostéoporose : maladie osseuse qui confère à l’os un aspect poreux et une consistance fragile.

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