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Gestion intégrée des ressources en eau des Grands systèmes

aquifères transfrontaliers : Le Bassin SASS & Le Bassin


Tanezrouft - Iullemeden - Taoudéni

Introduction.
Les ressources en eau superficielles transfrontalières ne constituent pas des apports
importants (sortants et entrants) de part et d’autre de la frontière algéro-marocainne et Algéro-
tunisienne. Jusqu’à maintenant, aucun problème n’a été soulevé relatif à la ressource en eau
de surface que ce soit d’un côté ou de l’autre, mais à l’avenir les ressources souterraines
peuvent faire l’objet de mobilisation et risquent de priver les riverains des pays voisins.
En Algérie, on enregistre 4 grands systèmes aquifères partagés avec les pays voisins à
savoir la Tunisie et la Lybie pour le bassin SASS, aussi entre le Bénin, le Burkina Faso, le
Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria pour le bassin Taoudéni – Tanezrouft, en suite celui
du l'Iullemeden (SAI) partagé entre l’Algérie, le Mali, La Mauritanie, le Niger et le Nigéria et
enfin le bassin du Murzuk partagé respectivement entre l’Algérie, la Lybie, le tchad et le
Nigéria.
En matière des études, il faut dire que pour le SASS, elles sont bien avancées vue la
disponibilité de l’historique des données sur ce bassin, on commence à concevoir certains
mécanismes qui peuvent contribuer à ressortir certains résultats. Cependant pour les 2 autres
bassins (Taoudéni - Tanezrouft et l’Iullemeden) où les études non encore entamées, nécessitent
une collecte des données (géologiques, hydrogéologiques, géophysiques, des coupes de
forages profonds, occupation des sols, recharge des nappes, piézométrie, vulnérabilité…etc.)
autrement dit toutes connaissances pouvant servir pour la compréhension des relations
hydrauliques entre les différents aquifères qui demeurent une condition fondamentale

Notre objectif est de localiser ces systèmes aquifères dans leurs espaces frontaliers dans
un premier temps et d’essayer de présenter une évaluation grossière dans un second temps afin
d’élancer des programmes de mise en valeur de ces régions sur la base de l’exploitation de la
ressource en eau au moindre coût.
Il faut signaler, que pour une première étape notre Direction à Ouargla envisage de lancer
une étude des 2 bassins (Taoudéni – Tanezrouft et Iullemeden), et ce dans le cadre du plan
d’action pour l’année 2024. Quant au bassin SASS, une bonne partie de l’étude a été achevée
notamment les travaux de terrain et synthèse des données collectées.

Localisation géographique des grands systèmes aquifères transfrontaliers.


La carte suivante illustre la localisation géographique des 4 grands bassins
transfrontaliers partagés entre les pays voisins.
- Le 1er Bassin de Murzuk, situé au sud-Est des territoires algériens tchadien et libyen
englobe un aquifère de 450000km2. Ce dernier est considéré comme le second plus
grand aquifère du Continent africain, du même ordre d’étendue que le Système
aquifère des Grès de Nubie partagé par l’Egypte, la Libye, le Soudan et le Tchad.
- Le 2èm qui englobe les nappes aquifères considérables (CT-CI), est situé au Sahara
septentrional. Il couvre une superficie de plusieurs centaines de milliers de km².
- Le 3ème Bassin Taoudéni – Tanezrouft, qui est un système aquifère multicouche, il
est situé à l’extrême sud-Ouest du pays, qui englobe des aquifères de 936km2.
- Le 4ème c’est celui d’Iullemeden (SAI), similaire au précédent, il est situé au sud-
Est du Hoggar, il occupe une superficie de 545km2.

Carte de localisation des aquifères transfrontaliers en Algérie avec EDL des études

Analyse de l’existant pour l’étude du Bassin SASS.


Lors du dernier inventaire réalisé par l’AGIRE-ABHS à travers l’échelle du bassin, qui
englobe les 2 systèmes aquifères (CT-CI) qui chevauche avec 22 wilayas pour une superficie
totale de 700.000 km2, nous avons ressortis ce qui suit :
- A travers les 14 wilayas visités, 28072 points d’eau ont été réellement recensés
(soit 5015 forages CI et 22 657 CT).
- Les 8 autres wilayas situées au nord du bassin SASS, à s’avoir Khenchela, Tébessa,
El Bayadh, Laghouat, El Djelfa Batna, Bechar et Naama, 6053 points d’eau ont été
comptabilisés administrativement. Ces points d’eau restent à vérifier avec les
services de l’ANRH de Djelfa et de Constantine pour pouvoir trancher sur leur
affectation par rapport aux nappes CT-CI.
- D’après la base de données parvenue de la part de l’AGIRE, nous avons constaté
qu’un nombre important de points d’eau après leur projection sur SIG se sont situés
en dehors du SASS.

Plan d’action à entreprendre en 2024 pour le Bassin SASS.


- Vérification avec les services de l’ANRH et de la DRE de certaines wilayas du
nord, et ce en vue de certains points d’eau situés au nord du bassin SASS, et ce en
vue d’actualiser et de confirmer certaines informations hydrogéologiques.
- Etablissement d’un bilan hydrique de la partie nord du Bassin notamment celui
mobilisé pour le secteur agricole.
- Elaboration du rapport final du domaine SASS.
- Lancement d’une campagne de mesures piézométriques et hydrochimique à travers
le réseau de contrôle des nappes CT-C I, et ce à l’échelle du Bassin.
- Etablir un état des lieux sur l’activité agricole des nouveaux périmètres récemment
créer par l’ODAS à travers les Wilaya de Ouargla, Illizi, Timimoune, Adrar, In
Salah et El Mnéâa.
- Enquête administrative en vue d’actualiser le parc forage AEP, et ce, fin de l’année
2023. Idem pour celui des forages à usage agricoles.

Plan d’action à entreprendre en 2024 pour les autres bassins.


-

- Analyse et collecte de toutes les données disponibles relatives à l’étude des autres
bassins transfrontaliers en vue de constituer une base de données complète qui
servira comme support pour lancer une étude complète de ces bassins.

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