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1.1.

Description correcte des caractéristiques des différentes ressources en eau de la


zone d’implantation d’un périmètre irrigué.

Description des ressources en eau souterraine et de surface d’un périmètre irrigué

Les différentes ressources en eau sont identifiées de la manière suivante : dans l'atmosphère,
sur et sous la surface de la Terre, et dans les océans.
Il faut noter que sur notre planète :
- Les Océans occupent une superficie à peu près égale à 70% de la surface du globe et
représente 97% de la masse totale d’eau dans la biosphère (ensemble des milieux où
l’on retrouve la vie comme l’eau une partie du sol et de l’air). Les réserves d’eau sont
constituées de 97% d’eau salée et de 3% d’eau douce. Il faut signaler que 87% de
l’eau douce (3%) ne sont pas accessible. Il ne reste que seulement 13% (0,4% du total
qu’on peut exploiter)
Dans les soucis majeurs pour l'établissement d'un projet d'irrigation, c'est de disposer d'une
ressource en eau de quantité suffisante avec des qualités physiques et chimiques satisfaisantes.
Les périmètres irrigués sont de très gros consommateurs d'eau et mettent en jeu des débits
importants. Par exemple l'arrosage d'un hectare peut demander suivant les cultures et les
saisons 3000 m3à 6000 m3 jusqu'à 15000 m3 voire 25 000 m3 par campagne :
Les origines des eaux d'irrigation sont diverses :
- eaux superficielles (cours d'eau, lacs, barrages-réservoirs)
- eaux souterraines (puits, forages artésiens, sources, galeries drainantes, etc...)
- méthodes et ouvrages de rétention du ruissellement des vallons aménagés pour
l'arrosage des fonds inférieurs.
Les eaux sont dirigées depuis leur lieu de prélèvement vers les lieux d'utilisation, soit par
gravité, soit par pompage. Suivant la nature de la ressource en eau, diverses méthodes ou
techniques de mobilisation sont mises en œuvre.
Situation de la ressource en eau

Le diagnostic de la situation de la ressource en eau se résume en quatre points forts :

i) des ressources en eau constituées de volumes relativement importants, mais


inégalement réparties sur le territoire, faiblement mobilisées, non protégées ;

ii) un cadre institutionnel et légal flou avec une réglementation très fragmentée et
insuffisante, ainsi qu’une dispersion des attributions ;

iii) une faiblesse du cadre opérationnel de protection de la ressource ;

iv) un faible investissement dans le secteur de l’eau.


Les ressources en eau du pays sont représentées par : les eaux de surface, les eaux
souterraines, les eaux atmosphériques (précipitations).

La partie renouvelable de ces ressources est estimée à 14 milliards de m 3 par an, répartie
comme suit : 12,5 milliards de m3 correspondent aux écoulements superficiels et 1,5 milliard
de m3 aux ressources régulatrices des nappes souterraines.
A ces ressources renouvelables s’ajoutent les réserves en eau souterraines estimées à 56
milliards de m3 dont 48 milliards emmagasinés dans les aquifères continus (généralement liés
aux plaines littorales et alluviales), et 8 milliards dans les aquifères discontinus (généralement
des faciès calcaires karstifiés).

La réserve constituée par les lacs et étangs est de 1,1 milliard de m3 dont la plus grande partie
est saumâtre.

Au Mali :
Eaux atmosphériques

Pluviométrie : Par ailleurs, la ressource en eau de surface est alimentée par les apports d’une
pluviométrie moyenne annuelle de 1 200 mm variant de 1 000 mm dans la zone de Sikasso et
à 300 mm dans la zone Nord du Mali.
Les cours d’eau, dispersés à l’échelle du pays, sont regroupés par subdivisions régionales

Eaux de surface et souterraines

Eaux de surface :
Le Mali connait deux grands Fleuve qui traverse le territoire (Fleuve Niger et Fleuve Sénégal)
avec leurs affluents et confluents, dont tous les besoins en eau tant pour l’eau de boissons, de
l’irrigation (avec des aménagements, barrages, diverses prises d’eau), de la pisculture…
Les différents aménagements, ouvrages sont réalisés sur les deux fleuves pour assurer
l’irrigation intense (maîtrise totale de l’eau), des différents services et organismes sont crées
dans ce but à savoir l’Office du Niger à Ségou, Office Riz à Ségou, Office du Développement
Rural de Sélingué (ODRS), Office Riz Mopti (ORM), Office du Périmètre Irrigué de
Baguinéda (OPIB), Seuil de Talo, le Moyens Bani de San, Programme de Développement de
l’Irrigation du Bani et à Sélingué (PDI-BS) ….
Fleuve Niger

Les ressources en eau de surface (estimées à 55 milliards de m 3) source ABFN. Au mali les
ressources en de surfaces se résument au Fleuve Niger avec ses affluents et confluents. Le
fleuve Niger est le troisième des grands fleuves d’Afrique (après le Nil et le Congo), tant par
sa longueur (4 200 km) que par sa superficie de son bassin théorique (2 000 000 km²) qui
occupe le cœur de l’Afrique de l’Ouest et une partie de l’Afrique Centrale. Son bassin
géographique comprend d’immenses zones désertiques avec de vastes vallées en cours de
fossilisation.
Le bassin du fleuve Niger couvre les territoires de 10 pays Africains et dans les proportions
suivantes : Algérie 3%, Benin 2%, Burkina Faso 4%, Cameroun 4%, Côte d’Ivoire 1%,
Guinée 6%, Mali 25%, Niger 22%, Nigeria 32%, Tchad 1%.
Le fleuve Niger joue un rôle crucial dans les pays qu’il traverse. Il fournit aux populations
riveraines croissant rapidement de précieuses ressources dont l’exploitation jusqu’à une date
récente était soutenable. Les plaines inondées du Fleuve sont utilisées de manière extensive
pour de la culture du riz, du coton et, dans la zone septentrionale, celle du blé.
Le fleuve Niger prend sa source sur le versant Sud du Fouta Djallon en Guinée, une zone
montagneuse dont le point culminant est d’environ 1 000 mètres. Au départ, le fleuve et ses
principaux affluents dévalent des pentes abruptes. Ensuite, peu avant son entrée au Mali il
devient navigable de Kourousa à Bamako avant de s’étaler en un Delta Intérieur à la bordure
méridionale du sahara. La moyenne de son volume annuel y compris celui de son affluent le
Bani, tourne autour de de 55 milliards de m3 approximativement. La plaine inondée du fleuve
à mesurer que le Niger coule le long de la bordure du sahara, couvre une superficie moyenne
d’environ 20 000 à 30 000 km².
Fleuve Sénégal
Le fleuve Sénégal est un fleuve d’Afrique de l’Ouest au régime tropical, de 1 750 kilomètres
de longueur, qui prend sa source en Guinée à 750 mètres d’altitude. Il arrose notre pays le
(Mali) puis la Mauritanie et le Sénégal, tout en servant de frontière entre ces deux pays, avant
de se jeter dans l’Océan Atlantique à Saint Louis.
Le fleuve se forme en fait à Bafoulabè au Mali par la confluence de deux rivières qui
descendent du massif du Fouta-Djalon le Bafing et le Bakoye (grossi du Baoulé). Le Bafing,
qui apporte la moitié des eaux du fleuve est ainsi considéré comme la branche mère.
Bassin versant
Le bassin versant couvre environ 337 000 km² et s’étend sur quatre Etats. On distingue trois
régions différenciées : le haut bassin jusqu’à Bakel (ville du Sénégal, non loin de la frontière
malienne), la vallée de Bakel à Saint Louis (816 km) et le delta.
Organisme Gestionnaire
Depuis 1972, les Etats riverains du Fleuve Sénégal (Mali, Mauritanie et Sénégal) se sont
organisés au sein de l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal) pour
mettre en valeur le bassin du fleuve et exploiter rationnellement ses ressources (énergie,
navigation, irrigation, etc.) dans le cas d’une gestion intégrée des ressources en eau.
Affluents
Il reçoit sur sa rive gauche la Falémie, qui est son principal et dernier affluent significatif et
forme la frontière entre le Mali et le Sénégal, et sur sa rive droite la Colimbiné, le Karakoro,
le Ghorfa et le Gorgol, rivières moins importantes, voire insignifiantes.

Eaux souterraines :

Les eaux souterraines se résument en eau de la nappe phréatique (peu profond), de la nappe
aquifère (profonde) et des aquitards (très profonde). Ces eaux sont généralement utilisées dans
l’irrigation en sous pression composé de, de puits, de château d’eau, comme réservoir
surélevé afin de garantir un arrosage optimal. Mais le souci majeur dans notre pays est le
manque de moyens, d’équipements et de structures pour pouvoir dénombrer et quantifier les
eaux souterraines. Néanmoins des dispositifs comme des sondes permettent de déterminer la
profondeur totale des différents puits (traditionnel, moderne et puits citerne), de déterminer la
profondeur statique et dynamique de l’eau afin d’évaluer le volume dans le puits.

Mais le problème majeur est de pouvoir déterminer la quantité totale (volume d’eau) stockée
dans le sous-sol du territoire et surtout de quantifier la quantité prélevée et la quantité
renouvelée.

Les eaux souterraines sont réparties comme suit :


 Les nappes phréatiques.
Généralement de très bonne qualité, l’eau des nappes phréatiques (puits) est principalement
extraite pour fournir de l'eau potable ou pour arroser les cultures. On considère que les
ressources sont renouvelables à partir du moment où la nappe phréatique n’est pas vidée plus
rapidement que la nature ne lui permet de se reconstituer. Toutefois, dans de nombreuses
régions sèches, les nappes phréatiques ne se renouvellent pas, ou alors très lentement. Peu de
pays évaluent la qualité de leurs eaux souterraines ou la vitesse à laquelle elles sont
exploitées, ce qui complique leur gestion.
 Les nappes aquifères
Un aquifère est un sol ou un sol roche réservoir originellement poreuse ou fissurée, contenant
une nappe d’eau souterraine et suffisamment perméable pour que l’eau puisse y circuler
librement.
 Les Aquitares
En hydrogéologie, un aquitard représente une formation perméable ou semi-perméable qui
participe au drainage vertical des formations encaissantes supposées plus perméables. Un
aquitard peut, de par son éventuelle imperméabilité, séparer deux couches ou formations
aquifères, ou un aquifère et un aquiclude.
1.2. Exploitation de la documentation appropriée
1.2.1. Recherche documentaire

Pour la recherche documentaire, il faut faire recourt à une carte IGM (Institut Géographique
du Mali) pour pouvoir déterminer le bassin géographique du fleuve, cours d’eau, lac ou
rivière afin de déterminer les caractéristiques du bassin versant.

Les caractéristiques du bassin versant sont entre autre :

- Le périmètre du bassin versant ;


- L’indice de compacité Kc ;
- La longueur équivalente du bassin versant Lc ;
- La largeur équivalente du bassin versant lc ;
- L’indice global de pente Ig ;
- Débit décennal de crue Q10 par les deux méthodes (ORSTOM et CIEH)

Ces caractéristiques du bassin versant permettent d’avoir le débit décennal et surtout avoir une
idée du volume d’eau de la dite cours d’eau, lac, fleuve, rivière. Et de pouvoir dimensionner
l’ouvrage qui sera réalisé sur le cours d’eau pour assurer l’irrigation.

Les ouvrages servants pour l’irrigation sont soit un barrage créant une retenue d’eau, des
siphons, des éclisses….

Les différentes prises d’eau sont :

Prises d'eau avec barrages


Elles offrent quelques avantages :
- maintien d'un plan d'eau élevé, facilitant la domination du périmètre,
- fixité constante du niveau de l'eau à la prise,
- sécurité d'alimentation du canal de dérivation.
On distingue trois types de barrages :
- les barrages fixes
- les barrages mobiles
- les barrages semi-mobiles ou mixtes.
A l'exception de certains cas imposés, l'emplacement du barrage peut être envisagé en un
point où la vallée de la rivière est large et peu profonde (barrage de faible hauteur) ou au
contraire en un point où la vallée est encaissée et profonde (barrage élevé).

Le barrage devra être dimensionné de façon à éviter des modifications du cours d'eau
susceptibles de léser aussi bien les usagers en amont qu'en aval. Par conséquent, une prise
d'eau avec barrage doit comporter un déversoir et une vanne de décharge

Fig.2 : Prises avec barrages


Le niveau légal de retenue derrière le barrage est le niveau maximal où les eaux doivent être
maintenues en temps normal, et par une manœuvre convenable des vannes de décharge
ramenées autant que possible en temps de crue.
Prise sur le fond

On creuse dans le lit de la rivière (généralement à la drague) une tranchée perpendiculaire à


l'écoulement. On place une crépine d'aspiration reliée à la berge par une tuyauterie. La
tranchée est ensuite remplie de graviers qui protègent tuyaux et crépine en laissant passer
l'eau.

Ce mode de captage convient au cours d'eau ni trop lent (éviter le colmatage) ni trop rapide
(éviter les érosions).

Exploitation Nettoyage

V1 et V2 ouvertes V1 et V2 fermées
V3 fermée Pompe V3 ouverte pompe

Prise au milieu de la rivière

Le captage nécessite l'exécution d'un ouvrage présentant par exemple la forme " générale
d’une pile de pont.

L'ouvrage doit être protégé contre les éléments flottants soit par sa forme et sa constitution

Soit par une estacade (sorte de digue faite de grands pieux plantés dans une rivière, dans un
chenal) située à l'amont (rangée de piles arrêtant les corps flottants).

Prise située sur les berges

Si à l'étiage le niveau est bas, on peut être amené à construire un seuil qui aura pour effet de
relever le niveau des eaux.

C'est un barrage déversoir fixe ou un barrage mobile.


Les prises dans les eaux dormantes

L'ouvrage de prise peut être regroupé avec l'ouvrage de vidange sauf lorsque la prise se fait
par siphonage par dessus le barrage ou par pompage.

Dans ce cas, la canalisation traverse la digue.

La prise d’eau proprement dite peut être fixe au fond de la retenue.

Dans certains cas, il peut être intéressant de pouvoir prélever l'eau à différentes profondeurs
en fonction de la Température notamment. On y parvient au moyen d'une prise flottante ou
d'une tour de prise munie de pertuis vannés à différentes profondeurs.

Prise par siphonage (principe)

Prise au fond de la retenue

Elle peut consister en un simple piquage sur la conduite de vidange à l'extrémité aval de
celle-ci.

L'étanchéité de la conduite (écoulement en charge) doit être assurée. On prend généralement


une conduite en acier soudé muni de redans anti renards.

Tour de prise

La tour peut regrouper plusieurs organes :

- pertuis de demi-fond pour servir d'évacuateur de crue.

- pertuis de fonds pour la vidange

- pertuis de prise proprement dite.


Selon l'importance du débit, on peut envisager un écoulement à surface libre sous la digue par
le moyen d'un dalot qui la traverse.

Il faudrait envisager dans ce cas un reniflard qui empêche les phénomènes de battements. Ce
dalot est constitué d'éléments relativement courts (5 à 10 m) reliés entre eux par des joints
water-stop permettant une légère déformation de celui-ci sans compromettre l'étanchéité.

Dans certaines dispositions, la conduite de prise est noyée dans le béton du dalot en prévoyant
un dispositif permettant sa fonction au niveau des joints des éléments du dalot.

Un dispositif de dissipation d'énergie par impact ou par ressaut doit être prévu à l'aval pour
réduire les vitesses à la sortie.

Une passerelle reliant la crête de la digue et la tour doit être prévue pour la manœuvre des
vannes de la prise.

1.3. Consultation appropriée des personnes ressources


1.3.1. Identification des personnes ressources

Pour tout projet et/ou travaux d’aménagement hydro agricole souscrit dans l’irrigation, il y’a
des personnes ressources appropriées auxquelles on fait appel à savoir :

- Le Maître d’Ouvrage (MOA) : C’est une personne physique ou morale pour laquelle le


projet est mis en œuvre.

Rôle du maître d’ouvrage

Commanditaire du projet, c’est lui qui définit le cahier des charges et par conséquent les
besoins, le budget, le calendrier prévisionnel ainsi que les objectifs à atteindre.

- Le Maître d’œuvre (MO) : c’est une personne physique ou morale qui a en charge la
réalisation d’un ouvrage, principalement lors de chantiers dans le domaine de la
construction. Le Maître d’œuvre peut aussi bien être une structure privée ou une
agence d’autonomie financière.
- La Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (MOD) : La Maîtrise d’Ouvrage Déléguée est une
mission complète d’assistance à la réalisation d’un projet. Elle suit le projet depuis
l’étude de faisabilité jusqu’à l’achèvement complet, dans le parfait respect des
objectifs et des contraintes du Maître de l’Ouvrage. Le maître d’ouvrage délégué
s’occupe de l’organisation, de la prévision et de l’établissement des marchés des
études et de travaux. Généralement cette tâche est confiée aux bureaux d’études
d’ingénieries conseils.
- Les Entreprises : L’entreprise est une entité économique, juridiquement autonome
dont la fonction principale est de produire des biens ou des services pour le marché.

Dans un périmètre irrigué, la hiérarchisation du plan d’aménagement est tel qu’il nécessite
l’intervention des personnes ressources pour la bonne mise en œuvre (pratique) et le bon
déroulement des activités, de l’entretien et/ou de rénovation de réhabilitation de certaines
organes ou ouvrages.
Equivalentes des noms utilisés dans un périmètre irrigué

Dénomination classique Equivalence à l’Office du Niger


Tête morte Adducteur (Fala, canal Sahel, Costes Ongoïba, etc.)
Canal Primaire Distributeur
Canal Secondaire Partiteur : sous partiteur
Canal Tertiaire Arroseur
Canal Quaternaire Rigole
Ouvrage d’admission d’eau Vanne Automatique, vanne plate et modules à masques
Ouvrage de vidange Débouché de drain
Drain Principal Collecteur
Drain Secondaire Drain partiteur
Drain Tertiaire Drain arroseur
Réseau quaternaire Rigole

Le plan d’aménagement d’un périmètre irrigué se présente comme suit ;

 Des réseaux d’irrigations à savoir :

Une tête morte (Adducteur) servant au transport de l’eau de la prise d’eau jusqu’à l’entrée du
périmètre généralement il n’ ya pas de prélèvement d’eau. Les personnes ressources qui
s’occupent de son entretien et réhabilitation est l’état.

Des canaux primaires (Distributeurs) et les canaux secondaires (partiteurs) : servant de


transport d’eau de canaux primaires aux canaux secondaires servant les secteurs. La personne
ressource qui s’occupe de son entretien et de la réhabilitation est l’office qui s’occupe de sa
gestion.

Des canaux tertiaires (Arroseurs) et les canaux quaternaires (Rigoles) : servant d’arroseurs (de
la main d’eau) des casiers jusqu’aux parcelles. La personne ressource qui s’occupe de
l’entretien et de la réhabilitation est OERT (Organisation pour l’Exploitation des Réseaux
Tertiaires), c’est les paysans eux-mêmes. Néanmoins L’office met à la disposition des
exploitants un Aiguadier, qui a pour rôle l’admission et la fermeture des modules à masques
des canaux tertiaires (vannes).

Des ouvrages d’admissions d’eau (vannes automatiques…) : servant pour l’admission d’eau,
de distribution, de partition, de réglage dans les périmètres. Les personnes appropriées pour le
maintien, l’entretien et le bon fonctionnement sont sous la tutelle de l’Office responsable de la
bonne gouvernance.

Des ouvrages de vidange (Débouché de drain) : servant pour le vidange dans le périmètre
irrigué, soit par faute d’une fausse manœuvre, soit par le ruissellement, soit par la pluie. Les
personnes ressources responsables sont de l’Office.

 Des réseaux de drainage


Drains principaux (Collecteurs) : recueillant les excès d’eau dans le périmètre en vue de le
rejeter dans les cours d’eau naturels. L’entretien des collecteurs est sous la charge de l’Etat.

Des drains secondaires (Drains Partiteurs) : recevant les eaux excédentaires des drains
tertiaires qui se déversent dans les collecteurs. Les personnes appropriées responsables de
l’entretien est L’Office.

Drains tertiaires (Drains d’arroseurs) : recevant les eaux excédentaires du drain quaternaire,
qui alimentent les drains secondaires. Les personnes ressources appropriées sont les
organisations paysannes pour l’entretien.

2. Détermination de la quantité et de la qualité de l’eau disponible

La quantité d’eau sur Terre est gigantesque : environ 1,4 milliards de km 3, d’après les
estimations de Shiklomanov et Rodda, 2003 (cité dans UNESCO, 2006). Cependant, 97,5 %
de cette quantité se trouve sous forme d’eau salée et 2,5 % sous forme d’eau douce, soit
environ 35 millions de km3 ; 69,5 % de l’eau douce se présente sous forme de glace et de
neige permanente, 30,1 % sous forme d’eau souterraine, 0,27 % sous forme d’eau dans les
lacs et rivières, 0,13 % sous une autre forme (atmosphère, humidité dans le sol, marais, etc.).
La quantité d’eau sur cette planète est limitée ; elle ne peut ni diminuer, ni augmenter, l'eau se
trouvant en constant recyclage suivant le cycle hydrologique. L'eau douce ne représente que
2,5% du stock total d'eau sur la planète (les 97,5 % restant étant salés), or 2/3 de l'eau douce
planétaire est concentrée dans les glaciers et la couverture neigeuse, 1/3 dans les nappes
souterraines. Il ne reste que 0,3 % de l'eau douce (soit 0,007% de la totalité de l'eau de la
planète) dans les rivières, ruisseaux, réservoirs et lacs.
Aujourd’hui les ressources en eau de manière générale font face à des contraintes majeures
que sont la variabilité et le changement climatiques, l’accroissement de la demande, la
dégradation de la qualité des eaux, les conflits d’usages et les tensions nationales (amont/aval)
ou internationales (cours d’eau partagés) pour le partage de la ressource. Pour faire face à ces
préoccupations une meilleure gestion des ressources en eau doit être envisagée. Pour cela il
faut une approche intégrée de gestion des ressources en eau, dont l’objectif sera de :
 protéger la ressource et améliorer sa connaissance ;
 planifier l’utilisation de la ressource, et pratiquer une politique d’économie de l’eau;
 impliquer les hommes et femmes équitablement, ensuite prévenir et gérer les conflits liés
aux usages de l’eau ;
 satisfaire de façon globale les demandes légitimes et raisonnées (agriculture, électricité,
usages domestiques, transports, industrie, loisirs, aquaculture, pêche…) ;
 préserver les écosystèmes et prévenir les risques (érosion, sécheresse, inondations).
Cette approche intégrée est d’autant plus nécessaire que la plupart des utilisations de l'eau
apportent des avantages (économique et social) à la société mais elles peuvent avoir
également des impacts négatifs (notamment sur l’environnement). Cette situation peut
s’empirer à cause des procédures de gestion insuffisante, l’absence de réglementation ou le
manque de motivation provoquée par les régimes de gouvernance de l'eau en place.
2.1. Choix approprié du matériel et les équipements de mesure

Mis à part les méthodes volumétriques ou les lectures de compteurs de débit, les mesures de
débits dans un périmètre irrigué passent par les mesures intermédiaires de hauteurs d’eau (ou
de pression).

Rappel : Conversion hauteur d’eau-pression

Une hauteur d’eau de 1 mètre au dessus d’un point, équivaut à une pression hydrostatique en
ce point de 0,1 kgf/cm² (le poids spécifique de l’eau à la température de 4 degrés et à la
pression atmosphérique normale de 760 mm de mercure est approché à 1 kgf/dm3). La
pression hydrostatique exprimée en hauteur d’eau est encore appelée charge d’eau.

Les mesures de hauteur d’eau (limnimétrie) peuvent être par conséquent des mesures de
grandeurs linéaires ou des mesures de pression. Dans un périmètre irrigué des ouvrages de
mesure de débits d’eau s’effectuent à travers des ouvrages de prise (distributeur, partiteur,
arroseur…), les régulateurs.

2.1.1. Description du matériel et les équipements de mesure ainsi que de leur mode
d’utilisation

Les différents équipements permettant ces mesures sont :

 Les échelles limnimétriques :

Elles permettent des lectures ponctuelles dans le temps. Ce sont de simples barres, le plus
souvent métalliques (en fonte ou tôle d’acier), et munies d’une graduation permettant la
lecture de leur niveau d’immersion.

Elles sont installées à poste fixe, sur le bord d’un cours d’eau, ou contre le les parois latérales
d’un canal, ou encore à l’intérieur d’un puits en communication hydraulique directe avec le
plan d’eau à mesurer.

Le zéro de l’échelle peut correspondre au radier de l’écoulement ou à un niveau de référence.

On emploie généralement des échelles verticales, mais lorsque l’installation est possible
l’utilisation d’une échelle inclinée augmentera la précision de lecture sur les hauteurs.
La précision de lecture est variable suivant l’état du plan d’eau, mais l’erreur est rarement
inférieure à 1 ou 0,5 cm.

L’installation dans un puits est souhaitable pour supprimer ou limiter les fluctuations de
surface du plan d’eau.

Les échelles limnimétriques sont fréquemment installées en doublure d’un autre dispositif de
mesure dans un but de contrôle.

 Les perches de sondages

Ce sont des échelles limnimétriques portatives. Elles permettent en particulier dans certains
cas de mesurer le fond d’un cours d’eau pour la détermination de la section d’écoulement.

 Les sondes à ligne plombée

Ce sont des filins munis d’un plomb et déroulés à l’aide d’un treuil. La vitesse du courant
provoquant une courbure du fil. La profondeur se déduit de la longueur de déroulement (lue
sur un cadran ou un compteur) après application d’un terme correctif fonction de cette vitesse.

Ces sondes permettent la mesure de profondeurs d’eau plus importantes, non réalisables avec
des perches de sondage, mais la précision reste grossière.

 Les limnimètres à pointe

Les limnimètres à pointe sont des échelles limnimétriques non immergées pouvant coulisser
au dessus du plan d’eau à mesurer (limnimètres à ponte courbée) et la lecture faite au vernier.

Certains de ces limnimètres sont en plus munis d’un dispositif de contact électrique à
signalisation optique, permettant de mieux apprécier le contact de la pointe avec la surface de
l’eau. La précision de mesure peut atteindre dans ce cas 0,1 mm.

 Les mesures par ultrasons

Les mesures de niveau d’eau peuvent être réalisées à l’aide de dispositifs émetteurs-récepteurs
d’ultrasons placés au dessus du plan d’eau ou immergés.

 Les limnigraphes

Les limnigraphes sont des appareils de mesure des niveaux d’eau munis d’un dispositif
d’enregistrement continu des lectures.

Les plus couramments utilisés sont les limnigraphes à flotteur.

 Les tubes manométriques

Ils sont surtout employés pour mesurer les hauteurs d’eau dans les réservoirs. Les plus
simples sont les tubes en verre, gradués et en communication hydraulique avec le réservoir.

La hauteur d’eau est par conséquent la même dans le tube et dans le réservoir.
On utilise également fréquemment des tubes manométriques à mercure, ce qui permet de
réduire de 13,6 fois les hauteurs d’eau à lire. Pour des mesures occasionnelles, un type très
simple de manomètre à mercure peut être rapidement mis en œuvre sur le terrain à l’aide d’un
tube en U et d’un tuyau raccord en plastique. Afin d’éliminer les erreurs dues au phénomène
de capillarité, on utilisera des tubes et des tuyaux d’au moins 1 cm de diamètre.

 Les capteurs de pression

Les mesures de hauteurs d’eau sont à l’heure actuelle de plus en plus effectués à l’aide de
capteurs de pression à enregistrement de signaux électrique.

Ils en existent quatre types principaux

- Les capteurs piézo-résistifs. La déformation d’une membrane délivre une tension


basse niveau qui est convertie en signal d’intensité électrique.
- Les capteurs piézo-capacitifs. La déformation de la membrane induit une variation de
capacité électrique.
- Les capteurs à corde vibrante. On mesure la vibration de fréquence de résonance d’une
corde à piano reliée à la membrane.
- Les capteurs micro bulle à bulle. Seule la prise de pression proprement dite est
immergée. La pression de l’eau est compensée par une pression d’air qui est mesurée
par le capteur placé à l’intérieur de la centrale.

Ces capteurs sont reliés par câble à un module d’acquisition de données. Soit avec
enregistrement sur cartouche. Soit à lecture par micro-ordinateur de terrain.

 Les mesures de vitesses

Nous ne reviendrons pas sur les mesures de vitesse effectués dans les conduites forcées
(débitmètres).

Pour les écoulements à surface libre lorsqu’aucun équipement de mesure (déversoir ou seuil
jaugeur) n’est installé, la détermination de la vitesse moyenne permet également, connaissant
la section mouillée, de calculer le débit.

 Mesure au flotteur :

Elle consiste à mesurer (au chronomètre) le temps nécessaire à un flotteur pour parcourir une
certaine distance. On mesurera dans ce cas uniquement la vitesse moyenne de surface.

Il n’a été constaté expérimentalement que le rapport entre la vitesse moyenne et sur toute sa
section d’écoulement et la vitesse de surface était relativement constant et proche de la valeur
0,84.

 Jaugeage au moulinet
Lorsque la section d’écoulement est de plus grande dimension et irrégulière, la détermination
de la vitesse moyenne se fera par les mesures ponctuels de vitesse (verticalement et
latéralement) à l’aide d’un moulinet.

Les moulinets sont des appareils à hélice, dont la vitesse de rotation est proportionnelle à la
vitesse linéaire du fluide est donné par la relation : V = a + bφ

Avec :

a = Vitesse minimale de démarrage de l’hélice (inertie dues aux frottements)

b = pas d’hélice

φ = vitesse de rotation de l’hélice

N
φ= , N = nombre de tours t= temps de mesure.
t

En général dans un périmètre d’irrigation se trouve des ouvrages de mesure de débit.

 Ouvrage de mesure de débit

A l’entrée d’un canal d’irrigation se trouvent des prises (ouvrages d’art de mesure) pour régler
et mesurer les volumes d’eau qui entrent dans le canal.
La mesure des débits aux points de répartition est effectuée par :
• En tête de distributeur aux moyens de vannes AVIO/AVIS;
• En tête des partiteurs aux moyens de modules à masques (Type L/C), ou vannes plates
(VP);
• En tête des arroseurs aux moyens de modules à masques (Type X / XX);
• En tête des parcelles par des prises de rigole avec vannette (Type ToR, Tout ou Rien).
Rôle des vannes
Les vannes AVIS et AVIO sont des vannes automatiques, qui ont pour rôle de maintenir le
niveau d’eau constant à l’aval dans le canal et cela quel que soit la charge en amont de la
vanne. Elles sont caractérisées par deux dimensions :
• Vannes AVIS : le rayon r (cm) du flotteur et la largeur b (cm) du tablier au radier du pertuis,
soit les grandeurs (r/b) ;
• Vannes AVIO : le rayon r (cm) du flotteur et la section s (dm2) du pertuis, soit les grandeurs
(r/s).
Rôle des modules à masque
Les modules à masques sont des appareils de prise d’eau, utilisés pour effectuer sur des
écoulements d’eau à surface libre, des prélèvements selon des débits constants, ajustables à
volonté. Ils se présentent sous la forme d’ensembles métalliques monoblocs qu’il suffit de
sceller à bonne cote dans des maçonneries en attente.
Le réglage du débit s’effectue en ouvrant ou en fermant complètement des vannettes de
largeur différentes, échelonnées selon le principe des boîtes de poids. Une fois l’appareil
verrouillé, le débit prélevé reste sensiblement constant, même si les plans d’eau amont et aval
présentent quelques variations.
 Ouvrage de régulation de débit
Sur un canal d’irrigation se trouvent également des régulateurs (ouvrages de régulation) pour
maintenir le niveau d’eau dans le canal.
2.2. Application correcte des Techniques d’Echantillonnage
En dehors des études de contrôle et des recherches scientifiques, la plus part des prélèvements
d’eau résultent de l’application des textes législatives et réglementaires ayant pour objet
l’hygiène publique, la lutte contre la pollution, la surveillance des installations et des stations
de traitement etc.
2.2.1. Réalisation des prélèvements d’échantillon d’eau
2.2.1.1. Prélèvement d’un échantillon :
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin
doit être apporté : il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera donnée.
L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques
physicochimiques de l’eau (gaz dissous, MES, etc.).
Étant donné que dans la plupart des cas le responsable du prélèvement n’est pas l’analyste, il
convient que le préleveur ait une connaissance précise des conditions de prélèvement et de
son importance, pour la qualité des résultats analytiques. Pour cela, il est donc nécessaire de
mettre en place une organisation structurée, de disposer d’un personnel qualifié, de
développer une méthodologie adaptée à chaque cas de procédés, à un choix judicieux des
points de prélèvement et d’utiliser le matériel convenable.
Par ailleurs, même si un prélèvement est correct, il est tout aussi important de connaître le
devenir de l’échantillon entre le prélèvement et l’arrivée au laboratoire d’analyse.
2.2.1.2. Méthodologie du prélèvement
Selon la finalité de la mesure du flux polluant on peut effectuer :
- Le prélèvement instantané : L’échantillon est prélevé à un instant précis une fois puis
analysé. Cependant une multiplication de ces prélèvements permet une meilleure
appréciation des variations.
- Le prélèvement en continu : Grâce à des dispositifs automatiques de collectes de
fractions associés souvent à des débitmètres à constituer un échantillon moyen.
NB : En pratique, le prélèvement évitera de constituer un échantillon moyen s’étalant sur plus
de 24 heures.
Aussi les résultats de l’analyse ne seront exploitables que si le prélèvement a un caractère
représentatif.
2.2.1.3. Matériel de prélèvement
Il fait l’objet d’une attention particulière.
- L’emploi de flacons neufs en verre borosilicaté de préférence bouchés émeris ou le cas
échéant avec des bouchons en polyéthylène ou en téflon maintenus pendant une heure
dans l’eau distillée puis séchés ( dosage des cyanures , Mg, sulfure).
- Les flacons destinés au prélèvement pour analyses d’éléments minéraux seront traités
à l’acide nitrique environ 1M (1 mol/L), puis rincés abondamment, égouttés puis
fermés.
- Pour le dosage des éléments organiques, le traitement des flacons par le mélange
sulfo-chromique suivi d’un rinçage est à pratiquer.
Au moment du prélèvement pour les analyses chimiques, les flacons seront de nouveau rincés
trois fois avec l’eau à analyser puis remplis jusqu’au bord. Le bouchon sera placé de telle
sorte qu’il n’y ait aucune bulle d’air ou qu’il ne soit pas éjecté lors du transport.
NB : De plus en plus l’usage de flacons jetables verre ou en matière plastique s’est largement
répandu (surtout déconseillé pour les hydrocarbures et les pesticides).
- Pour les mesures de radioactivité, les prélèvements se feront dans les flacons de
polyéthylène.
- L’usage de récipients métalliques est à déconseiller (problème de corrosion).
- Pour les analyses bactériologiques, les flacons seront stérilisés par la chaleur pendant
au moins une heure (flacon en verre) ou par irradiation (lacon en plastique).
2.2.1.4. Mode de prélèvement
Il variera selon l’origine de l’eau :
- Eaux de surface (rivière, nappe ouverte, fleuve,…) 50 cm du fond et assez loin des
rives ou des bords.
 Eaux souterraines nécessité d’un équipement de prélèvement (pompe et un temps de
pompage assez long).
- Robinet : Ouvrir le robinet au débit maximum pendant 5 à 10s puis ramener à un débit
moyen pendant 2 min avant d’effectuer le prélèvement.
La détermination de certains paramètres peut être effectuée sans difficulté sur le terrain (t°,
pH; conductivité, O2 dissous, etc.); cependant, la plupart relève du laboratoire.
L’éloignement de ce dernier et le temps d’enquête peuvent obliger à garder les échantillons
dans de bonnes conditions de conservation jusqu’à leur acheminement au laboratoire.
Les phénomènes biologiques susceptibles de modifier certaines caractéristiques sont très
ralentis au dessous de 5°C. Cependant, il n’est pas conseillé de modifier et de descendre non
plus au dessous du point de congélation au risque de modifier la structure des MES. Certains
prélèvements sont alors stockés en glacière. Si l’on doute des possibilités de conservation, on
peut stabiliser une partie de l’échantillon en l’acidifiant fortement par adjonction de quelques
gouttes d’acide sulfurique concentré.
NB : Pour les échantillons soumis à l’analyse de l’azote, on interrompt l’activité biologique
par ajout de chlorure mercurique ou d’acide sulfurique.
2.3. Détermination correcte de la quantité et des propriétés physiques, chimiques et
biologiques des eaux
Pour qu'une eau puisse être utilisée sans problème pour l'irrigation, elle doit respecter certains
critères de qualité, tant au point de vue physico-chimique et biologique. La qualité biologique
intéresse particulièrement la micro-irrigation pour laquelle les critères de qualités sont
particulièrement sévères, étant donné les risques d'obstruction des orifices de distribution.
2.3.1. Evaluation de la quantité d’eau disponible
L’évaluation des ressources en eau disponibles s’apparentent du GIRE.
Ces ressources en eau sont constituées :
- Des eaux atmosphériques (précipitations)
- Des eaux de surface et
- Des eaux souterraines.
Pour cela, les activités suivantes sont nécessaires :
Collecte des informations
Pour la collecte des précipitations, on choisit des sites dans lesquels on installe les
équipements (pluviomètres, les pluviographes et les radars) de suivi.
En ce qui concerne les ressources en eau de surface, il s’agit de choisir les sites (stations
hydrologiques) qui sont :
- Station limnimétriques, équipées d’échelles limnimétriques et/ou d’enregistreurs
automatiques
- Station de jaugeages aussi équipées d’échelles limnimétriques et en plus dans les
lesquelles on procède aux jaugeages.
Les jaugeages effectués aux stations de jaugeages permettent d’établir les courbes de tarage.
Celles-ci vont servir à traduire les cotes d’eau lues aux échelles ou collectées par les
enregistreurs automatiques en débits. Ces informations vont constituer des séries de données
de cotes et de débits sur les périodes plus au moins longues qui vont servir à l’évolution des
ressources en eau de surface.
Pour les eaux souterraines, on crée des stations de suivi évaluation du niveau de la nappe. Les
équipements installés sont : les piézomètres et les enregistreurs automatiques. Les données
ainsi collectées sont traitées pour l’évaluation de la disponibilité des eaux souterraines.
Evaluation des ressources en eau
Pour l’évaluation des eaux de surface, en fonction de la disponibilité des données, on utilise :
- Les méthodes statistiques quand il existe des séries de données mesurées sur une
période suffisante. Pour cela, il existe beaucoup de lois statistiques dont les plus
importantes sont la loi de GAUSS (pour les valeurs moyennes) et celle de Gumbel
(pour les valeurs extrêmes).
- Les méthodes utilisant les caractéristiques des bassins au cas où il n’existe pas de
données hydrologiques mesurées sur une longue période. Parmi ces méthodes, on peut
citer la méthode de CIEH et celle de l’ORSTOM.
Pour l’application de la méthode CIEH, on a généralement besoin de la surface du bassin
versant, de la pluie moyenne annuelle sur le bassin, de l’indice global de pente et du
coefficient de ruissellement décennal. Il existe pour cela des abaques pour la détermination de
la crue de projet.
En ce qui concerne la méthode ORSTOM, elle tient compte comme celle du CIEH, de la
surface du bassin versant, de la pluie moyenne annuelle du bassin, de l’indice global de pente,
du coefficient de ruissellement décennal, mais aussi, de la pluie journalière décennale et du
temps de base des hydrogrammes. Ces deux derniers paramètres sont importants dans la
détermination des débits de pointe qui sont importants pour les études de réalisations de
barrages. C’est pourquoi, la méthode ORSTOM a été utilisée pour la détermination des débits
de pointe des cours d’eau non pérennes alimentent les retenues d’eau des différents barrages.
Au début, la méthode, encore appelée Méthode RODIER –AUVRAY (1965) s’appliquait à
des versants de superficie inférieure à 200 km² dans les zones à pluviométrie ne dépassant pas
1 600 mm. Par suite, cette méthode a été révisée et améliorée en 1988 par Rodier et Ribstein
pour les petits bassins versants sahéliens inférieurs à 10 km².
En 1993, la méthode a été de nouveau révisée et améliorée pour tenir compte des bassins
versants tropicaux dont les superficies sont supérieures à 10 km².
Par cette méthode, on peut déterminer le débit pointe de la crue décennale ainsi que le volume
moyen annuel ruisselé. Le débit de pointe de la crue décennale se détermine par la relation
suivante :
Qp10 = (K x Pj10 x Kr10 x S x α)/TB, avec
K: Rapport de la pluie décennale à la pluie moyenne sur le bassin versant, aussi appelé
coefficient d’abattement ;
Pj10: Pluie journalière décennale (en mm);
Kr10: Coefficient de ruissellement correspondant à la pluie décennale;
S : Superficie du bassin versant (en km²) ;
α: Rapport du debit maximal sur le debit moyen pendant le temps de base;
TB : Temps de base (en secondes)
2.3.2. Qualité physico-chimique
2.3.2.1. Qualités physiques
 Les matières en suspension
La plupart des eaux naturelles transportent des sédiments qui risquent d'obstruer les filtres
et les pompes, de déposer dans les réservoirs et les canaux et sur les terres irriguées. Si
certains limons peuvent contribuer à améliorer la fertilité des sols, d'autres, au contraire,
peuvent obstruer les pores du sol et le rendre imperméable. Il a été également observé,
dans la plaine du Rhône notamment, des situations où les eaux contenaient des substances
colorées qui, en cas d'irrigation par aspersion, s'en viennent tâcher les fruits, ce qui rend
difficile leur commercialisation.
 La température
La température de l'eau constitue une caractéristique physique très importante. Si l'eau est trop
chaude ou trop froide, elle peut porter préjudice aux végétaux, surtout s'ils sont jeunes.
On considère habituellement que la température optimum se situe aux alentours de 20 - 25°C
pour la majorité des plantes durant la période active de végétation. D'une façon générale, il est
recommandé de ne pas arroser pendant les périodes de très grosse chaleur, surtout par
aspersion, car une eau froide pulvérisée sur le feuillage surchauffé peut porter préjudice aux
végétaux.
2.3.2.2. Qualité chimique
La qualité chimique des eaux d'irrigation est liée essentiellement aux sels dissouts qu'elles
contiennent et qui dans certains contextes pédoclimatiques peuvent s'accumuler dans la zone
racinaire des plantes. Il en résulte une contamination du sol et une profonde modification des
propriétés physiques et chimiques qui peuvent conduire à une stérilité vis à vis de la
production agricole. Cette stérilité, liée à la concentration élevée de la solution de sol en sels,
se traduit par divers effets préjudiciables :
 Accroissement de la pression osmotique qui rend difficile l'extraction de l'eau du sol
par les racines des plantes,
 Toxicité spécifique de certains ions pour les plantes
 Dégradation du sol (modification de l'état structural, diminution de la conductivité
hydraulique, accroissement du pH, ...).
Les risques de salinisation de certains sols liés à la présence de sels dissouts dans les eaux
d'irrigations s'apprécient au moyen de deux paramètres principaux : la conductivité électrique
(ECw) et le Sodium Adsorption Ratio (SAR).
Le sel le plus nuisible est le chlorure de sodium (NaCl) ; on admet d'une façon empirique
qu'en dessous de 0.5 g par litre, l'eau est bonne dans tous les cas, tandis qu'au - dessus de 5 g
par litre, elle ne peut convenir qu'à des végétaux très résistants, comme le dattier.
 La conductivité électrique (ECw)
La conductivité électrique (ECw) ramenée à 25°C caractérise la salinité totale de l'eau ou ce
que l'on appelle les risques salins liés à une présence excessive de sels, quelle que soit leur
nature. La conductivité électrique est mesurée au moyen d'un conductimètre. C'est un appareil
qui mesure l'intensité du courant électrique passant entre deux électrodes placées dans l'eau ou
le sol. Plus le sol ou l'eau est chargé de sel, plus le courant passe facilement. La conductivité
électrique s'exprime en déci-Siemens par mètre (dS. m-1) équivalent à 1 millimhos par cm
(mmho.cm-1). Le millimhos par cm est une ancienne unité peu utilisée de nos jours.
On préfère exprimer la conductivité électrique (ECw) en micro-Siemens par cm (S.cm-1)
équivalent à 1 micromhos par cm (mho.cm-1)
On a: 1 mho.cm-1 = 10-3 dS.m-1
1 dS.m-1 = 1 mmho.cm-1 = 0.64 gramme de sel par litre.
Autres unités de mesure de la salinité
- milligrammes par litre (mg.l-1) ou parties par million (ppm)
- milliéquivalent par litre (meq.l-1)
- pression osmotique en bars
Pour l'eau de mer la conductivité électrique (ECw) 25° est de l'ordre de 50 dS.m-1.Rappelons
que pour un ion donné, l'équivalent-gramme est égal à un ion-gramme divisé par la valence de
l'ion.
Le Sodium (NA+) :
L’ion Sodium est très soluble et a la particularité de remplacer le Calcium et le Magnésium
dans la structure des agrégats du sol. Cela entraine leur destruction et une déstructuration du
sol qui devient plus étanche et moins aéré. Le taux d’adsorption du Sodium (SAR) est utilisé
pour déterminer la qualité de l’eau en Sodium, calculé de la facon suivante : SAR = Na/
√((Ca+ Mg¿)x 1/2) ¿ Exprimé en meq/L.
La qualité du Sodium est classifiée selon les seuils suivants :
 0 meq/L à 3 meq/L : Très bonne qualité
 3 meq/L à 6 meq/L : Bonne qualité
 6 meq/L à 9 meq/L : Qualité médiocre
 Au-delà de 9meq/L : Très mauvaise qualité
Le Chlorure (Cl–) :
Outre les effets de l’ion Sodium, l’ion Chlorure est abondamment présent dans les solutions
salines et peut se retrouver absorbé par la vigne en grande qualité. Une forte concentration en
Cl– dans les feuilles peut causer des brulures voire la mort complète des feuilles. Cela peut
entrainer une perte du pouvoir photosynthétique de la plante et affecter directement le rapport
feuille-fruit ou la croissance végétative de la vigne.
Dureté et alcalinité :
La dureté de l’eau est un indicateur qui correspond à la quantité de Calcium et de Magnesium
présente dans le milieu et peut être responsable d’une future formation de calcaire.
L’alcalinité définit le pouvoir basifiant de l’eau c'est-à-dire sacapacité à désacidifier et sa
teneur en carbonates. Les indices de dureté et d’alcalinité sont obtenus par analyse chimique
en laboratoire. Le Magnésium et le calcium précipitent en présence de carbonates pour
formerdu calcaire, il existe donc des risques de colmatage lorsque la dureté est élevée. Il faut
prendre en compte les différents niveaux de risque :
 0 à 100 eq de carbonate : Risque de colmatage,
 100 à 200 eq de carbonate : Risque modéré,
 Au-delà de 200 eq de carbonate : Risque sérieux.
Afin de palier un risque de colmatage, il est nécessaire d’acidifier le réseau en abaissant le pH
de l’eau sous le seuil de traitement. Des traitements à l’acide sulfurique ou nitrique
suppriment les liaisons entre le carbonate et les cations et permettent ainsi d’épurer le réseau
en calcaire. Ce traitement peut être réalisé en fin de saison estivale, ou post-vendange.
Le pH :
Le profil acido-basique du sol dépend du pH. En cas d’acidification, il y a risque de
dégradation de la structure du sol, une diminution des activités biologiques et une
augmentation des risques de toxicité induite. Il est donc important que le pH de l’eau utilisée
en irrigation soit compris entre 5,5 et 6,5
Le Fer :
Sous sa forme Fe2+ (ferreux), le Fer est soluble dans l’eau et ne pose aucun problème. Sous
l’action de bactéries ferrique ce dernier peut précipiter sous forme de Fer ferrique (Fe3+) et
devient insoluble dans l’eau. Cela crée alors un gel visqueux brunâtre qui représente un
facteur de colmatage du réseaud’irrigation. Ainsi, une eau à plus de 0,5 mg/L de Fer ne doit
pas être utilisée avant un traitement préalable. Pour ce traitement, il suffit alors de faire
oxyder le Fer ferreux (soluble) avant qu’il n’arrive dans le réseau. Soit par une forte agitation
dans le réservoir pour qu’il précipite au fond de celui-ci. Soit, en incorporant un corps
hautement oxydant (Chlore sous forme de javel par exemple), pour le faire précipiter et le
récolter dans le filtre du système.
NB : pour s’assurer de la qualité de l’eau, il est très facile :
Equipé d’un pH–mètre et/ou d’un conductimètre, il est possible de garantir la qualité de son
eau en mesurant directement celle-ci à l’arrivée ou en sortie de la conduite.
2.3.2.3. Qualité biologique
L’objectif de l’analyse bactériologique d’une eau n’est pas d’effectuer un inventaire de toutes
les espèces présentes, mais de rechercher soit celles qui sont susceptibles d’être pathogènes
soit, ce qui est souvent plus aisé, celles qui les accompagnent et qui sont en plus grand
nombre souvent présentes dans l’intestin des mammifères et sont par leur présence
indicatrices d’une contamination fécale et donc des maladies associées à la contamination
fécale. On peut noter que l’absence de contamination fécale ne laisse en rien présager
l’absence d’espèce potentiellement pathogène (exemple : lésionnelles, pseudomanas…).
L’analyse débute par l’acte de prélèvement qui doit mettre en œuvre des méthodes propres à
assurer l’absence de contamination de l’échantillon et la survie bactérienne (conditions de
conservation). Sont indiquées ensuite les méthodes générales d’examen bactériologique des
eaux du laboratoire ; enfin, est présenté un choix de techniques appliquées à la recherche des
bactéries indicatrices de pollution et d’efficacité de traitement (bactéries aérobies
revivifiables, coliformes totaux, coliformes thermo tolérants, entérocoques, anaérobies sulfito-
réducteurs), puis des bactéries spécifiques, pathogènes strictes ou pathogènes opportunistes.
Cette analyse est importante car la qualité bactériologique d’une eau n’est pas un paramètre
stable, mais au contraire sujet à fluctuation, par pollution accidentelle, nécessitant des
contrôles permanents et représentant la cause la plus fréquente de non potabilité de l’eau.
Un examen bactériologique ne peut être valablement interprété que s’il est effectué sur un
échantillon correctement prélevé, dans un récipient stérile, selon un mode opératoire précis
évitant toute contamination accidentelle, correctement transporté au laboratoire et analysé
sans délai ou après une courte durée de conservation dans des conditions satisfaisantes.
2.4. Respect des normes d’hygiène et de sécurité
Pour tout prélèvement d’échantillonnage d’eau en vue d’une analyse au laboratoire pour
déterminer les propriétés organoleptiques (propriétés physico-chimiques, biologiques) de
l’eau nécessite des normes d’hygiène et de sécurité.
Pour le prélèvement d’échantillon de l’eau, le préleveur doit distinguer la nature d’eau :
- Pour les eaux de surface (rivières, nappe ouverte, Fleuve): le prélèvement doit
s’effectuer à une certaine profondeur (50 cm minimum) et loin des rives et des
bordures pour ne pas influencer la qualité de l’eau. Les matériels utilisés doivent être
neuf ou propre à savoir des flacons et/ou des verres avec des bouchons ;
- Pour les eaux souterraines : le prélèvement nécessite une pompe et un temps de
pompage assez long ;
- Pour les robinets : Le prélèvement nécessite d’ouvrir le robinet à un débit maximum
de 5 à 10 secondes et de ramener à un débit moyen pendant 2 minutes et après
d’effectuer le prélèvement.
2.4.1. Application des normes d’hygiène et de sécurité dans un périmètre irrigué
Dans un aménagement hydro agricole, périmètre d’irrigation, les normes d’hygiène et de
sécurité sont obligatoires pour respecter les normes environnementales.
Dans le périmètre d’irrigation, après l’admission de l’eau d’irrigation à travers les réseaux
d’irrigations et son évacuation à travers les réseaux de drainage doit nécessairement avoir été
traité avant d’être jeté dans un milieu naturel (cours d’eau, mares, fleuves etc.).
En effet, ces eaux provenant du périmètre ont subit beaucoup d’altération de leur propriété
datant. Avec l’utilisation des fertilisants (engrais minérales, engrais organiques), des
pesticides, des produits phytosanitaires…
Ces eaux usées et utilisées dans le périmètre sont très chargées et peuvent provoquer des
maladies hydriques, la propagation des moustiques, des insectes provoquant des cécités.
Pour cela un traitement adéquat de ces eaux est primordial avant de les évacuer hors du
périmètre en fonction des normes établies par l’Etat.
3. Appréhension de la réglementation sur les prélèvements d’eau d’irrigation
Afin de dégager des ressources pour financer les actions en matière de gestion et de
préservation des ressources en eaux, mais aussi de contribuer au financement partiel des
investissements dans le domaine de l’eau et d’inciter les usagers à une gestion plus économe
et plus respectueuse de l’environnement, une redevance ou une taxe sur les prélèvements
d’eau d’irrigation sera instaurée. Cette redevance sur le volume prélevé sera perçue
conformément à la législation en vigueur.
Le principe de participation consiste à faire participer les usagers, les planificateurs et les
décideurs politiques à tous les niveaux, dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation
de la politique nationale de l’eau car permettant l’adhésion de l’ensemble des partenaires du
secteur de l’eau à une meilleure application des politiques et stratégies définies.
Cette participation implique la définition de procédures pour la concertation des acteurs, et la
mise en place d’une organisation favorisant l’implication des représentants des usagers, aussi
bien pour l’élaboration des documents d’orientation politique que pour la mise en œuvre de la
gestion des eaux aux différentes échelles géographiques.
3.1. Choix approprié de la documentation technique
Les documents techniques auxquels s’appuyer sont entre :
- La politique Nationale de l’Eau ;
- La législation et la Réglementation de l’Eau ;
- Le Code de l’Eau ;
- GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau).
3.1.1. Appréhension des lois qui régissent l’utilisation et le prélèvement des eaux
d’irrigations
Aucune dérivation des eaux du domaine public, de quelque manière et dans quelque but que
ce soit, en les enlevant momentanément ou définitivement à leurs cours, susceptible de nuire
au libre écoulement ou de réduire la ressource en eau ne peut être faite sans autorisation
préalable de I ‘administration chargée de I ‘eau après avis du Conseil National de l'Eau.
Des périmètres de protection sont institues par déclaration d'utilité publique en vue de
préserver des points de prélèvements des eaux destinées à l’irrigation des risques de pollution
provenant des activités exercés à proximité.
La déclaration d’'utilité publique détermine les interdictions ou réglementations à l'intérieur
des périmètres de protection immédiate, rapprochée ou éloignée.
Le périmètre de protection peut être modifié si de nouvelles circonstances en font reconnaitre
la nécessité.
Lois régissantes de l’eau d’irrigation
- Les propriétaires et exploitants de terres agricoles doivent procéder à une mise en
valeur rationnelle et optimale des ressources en eau.
- Tout irriguant doit veiller à ce que les .eaux utilisées ne forment pas une source de'
propagation de maladies, notamment par leur stagnation, au-delà de la période
normale de culture.
L'utilisation des eaux usées en faveur de I ‘irrigation est fixée par arrêté conjoint des
ministres charges de l'Eau, de l’irrigation, de l'Environnement et de la Sante.
- Un arrêté du ministre charge de l’irrigation fixe les conditions techniques générales
liées à la réalisation des projets, l’exploitation et l’entretien des installations
nécessaires à l’irrigation.
Toutefois, l'administration chargée de l'eau est consultée pour avis conforme avant la
réalisation de tout aménagement d'irrigation.
- La gestion des infrastructures hydrauliques d’irrigations ou de drainage peut- être
assurée par les exploitants agricoles, à titre individuel ou en groupement,
éventuellement assistés des services techniques de l'administration ayant l'irrigation et
éventuellement le drainage dans ses attributions.
3.2. Interprétation juste des textes et règlement des prélèvements d’eau d’irrigation
Pour tout prélèvement d’eau d’irrigation régit des lois et règlements pour assurer une bonne
gestion de la ressource en eau, qui est limitée et vulnérable.
Le code de l’eau établit par l’Etat fait d’office à deux principes qui visent le prélèvement
d’eau d’irrigation, il s’agit de :
Principe préleveur payeur, en effet l’irrigation est une grande consommatrice d’eau depuis
la phase de la mise en boue, de la phase semi, montaisons, floraisons et phase récolte, des
quantités importantes sont utilisées pour assurer la croissance et la maturation des cultures.
Le code de l’eau a mis en place une redevance eau annuelle pour chaque exploitant pour le
prélèvement afin d’atténuer de gros gaspiller cette ressource.
Principe pollueur Payeur, Tout comme le principe de préleveur payeur l’irrigation fait
partie intégrante de la pollution de la ressource en eau comme les industries et/ou une
altération de la ressource en eau. Les exploitants utilisent beaucoup de produits chimiques à
savoir les pesticides, les engrais chimiques, les produits phytosanitaires…, le code de stipule
un traitement adéquat avant d’évacuer ses eaux hors du périmètre et de les jeter dans les cours
d’eau, fleuve, rivière où d’autres besoins peuvent être utilisé comme les besoins en eau
domestiques ou des besoins en eau de boissons. Une redevance pour la pollution est instaurée
par les autorités compétentes (Assainissement).
Toutes fois les lois instaurées doivent être respecté en fin d’une gestion durable de la
ressource en eau et respecter les normes environnementales pour la santé de la population et
des conditions d’hygiènes et d’assainissements.

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