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SYSTEMES HYDRAULIQUES

COMPLEXES
Programme
• Présentation générale
• Techniques de stabilisation des berges et
des lits des cours d’eau
• Rappels de quelques notions
d’écoulements à surface libre et transport
solide
• Introduction de HEC-RAS
• Modélisation d’un cours d’eau naturel
Bibliographie à consulter
• Écoulement fluviale, Tome 1 et Tome 2 H.W. Graf
& M. Altinakar (bibliothèque).
• Mécanique des fluides et Hydraulique, Lencastre
(bibliothèque).
• Mécanique des fluides appliquée, M. Hug
(bibliothèque).
• Hydref et usermanuel de HEC-RAS (
http://www.hec.usace.army.mil).
• http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/
expositions/eau_pour_tous/player_videos.php?
nom=120_Erosion.flv&width=685&height=510
TECHNIQUES DE STABILISATION DES BERGES ET
DU LIT D’UN COURS D’EAU
Définitions :

Un cours d’eau est un monde vivant, complexe et diversifié.


Son fonctionnement dépend de son milieu environnant
(bassin versant, homme).
Le bassin versant représente l’entité de gestion la plus
cohérente car tout aménagement à l’amont se ressent à
l’aval et vice versa.
Le cours d’eau est composé de plusieurs éléments
dépendant les un des autres (eau, ripisylve, affluent, zone
inondable, bras mort, zone humide, …..)
Chenal principal
Bras mort

Ripisylve
(végétation
riveraine)

Zone
inondable

Bras
secondaire

ile,
Atterrissement

ELEMENTS DUN COURS D’EAU


Nappe alluviale
Un cours d’eau est composée de 4 éléments :

- Un bassin versant qui réceptionne toutes les eaux de


surface ainsi que les eaux de pluie.

- Un lit mineur : c'est la rivière proprement dite qui a reçu


les eaux du bassin versant.

- Un lit majeur : c'est la zone occupée par les eaux de la


rivière au moment des crues. C'est aussi le lieu de vie d'une
grande variété d'organismes, des prairies et des forêts
alluviales.

- Une nappe souterraine : c'est le réservoir d'eau du cours


d'eau.
LES FONCTIONS D’UN COURS D’EAU

• Un cours d’eau a différentes fonctions :

• Une fonction paysagère.

• Une fonction récréative : un lieu de loisir avec, sur ses


berges, le tourisme vert (randonnée, VTT, cheval) ou sur
l'eau elle-même, le canoë-kayak, le rafting, l’hydrospeed, la
baignade ou la pêche.

• Une fonction vitale pour les animaux et les végétaux.

• Une fonction économique : alimentation en eau potable des


populations, alimentation des industries, irrigation des
cultures, énergie hydroélectrique, navigation. 
L’eau d’un cours d’eau s’écoule et dissipe son énergie. Elle
creuse le lit et les berges, transporte les sédiments produits
et les dépose à l’aval.

Ce phénomène naturel contribue à la modification de la


morphologie du cours d’eau et donc à son comportement
hydraulique.

Il a pour conséquence d’inonder les terrains riverains et de


menacer les biens et les personnes.
Photo satellite des inondations de la région de Arles - Nîmes, Décembre 2003
Une inondation dans un bidonville à Haiti
Centre ville de Rambervillers, Octobre 2006
Impact socio-économique direct
Impact socio-économique indirect
TYPES D’INONDATIONS

Par accumulation des eaux de ruissellement


Par remontée des eaux du réseau d’assainissement
Par débordement des cours d’eau
POURQOUI AMENAGER ET COMMENT
ENTRETENIR UN COURS DEAU ?

Réduction des capacités d'écoulement par


envasement du fond, et accroissement des risques
d'inondation des terrains riverains.

Dégradation des fonctions biologiques de la rivière,


perte de la biodiversité (disparition des frayères,
perte des fonctions épuratrices) et dégradation de
la qualité de l’eau ;

Diminution ou disparition de l'attrait paysager et


touristique
Objectifs principaux de l’aménagement et
l'entretien des cours d’eau  :

- Amélioration de l'écoulement des eaux dans les


zones sensibles aux inondations ;

- Lutte contre l'érosion des berges en les


stabilisant par des moyens naturels tel que
l'entretien et l'aménagement de la ripisylve,
c’est-à-dire de l’ensemble des arbres, buissons
et arbustes qui vivent au bord des rivières.
L’entretien des cours d'eau doit répondre aux contraintes
imposées (hydrauliques, accès, fréquentation, usages) en
respectant et favorisant l'existence d'habitats multiples.

Les travaux d'entretien concernent :

la conservation de la capacité d'écoulement ;

le contrôle du développement de la végétation aquatique ;

la stabilité des berges, le contrôle du développement de la


végétation des berges ;

l'état et le fonctionnement des ouvrages d'art (ponts,


écluses, chaussées, vannes, etc.).
Entretien du lit du cours d’eau

• Le faucardage
Le faucardage vise à assurer le bon écoulement des eaux, à éviter
l'étouffement de la rivière lié aux problèmes d'oxygène, aux excès
de matières organiques, et à supprimer les obstacles à la circulation
des poissons, etc. Cependant, il ne doit pas déséquilibrer le milieu
et doit, pour cela, être modéré afin :

– d'éviter les variations trop brutales de la qualité des eaux ;

– de maintenir les zones de reproduction, d'alimentation et de


repos de la faune aquatique ;

– de maintenir les capacités auto-épuratrices de la rivière ;

– de protéger les berges ;

– de limiter les phénomènes d'érosion grâce aux herbiers qui


constituent un frein hydraulique.
Le curage

Le curage vise à limiter l'engorgement du lit, à contrôler les


zones de dépôts et à éviter le détournement du flux. Il
peut néanmoins entraîner un bouleversement du cours
d'eau en détruisant le lit, les végétaux et en modifiant les
flux.

Le curage ne doit donc être réalisé que lors


d’encombrements excessifs du cours d'eau et est à éviter
si les dépôts sont limités et n’ont pas de conséquences sur
l'écoulement et sur la stabilité des berges.

Le curage doit être programmé par secteurs limités et


prioritaires et non sur une grande échelle. Il ne doit pas
être réalisé à proximité des berges mais sur le centre du lit
du cours d'eau.
Les embâcles et les atterrissements

Les embâcles sont des éléments qui obstruent un cours d'eau


et peuvent empêcher le bon écoulement des eaux : troncs et
branches ayant chuté, atterrissements, etc.

Un atterrissement est la partie émergente du lit d'un cours


d'eau constituée soit par le dépôt de particules apportées
par les eaux (notamment lors de crues) soit par des
effondrements de berges.

Lors de l'entretien d'un cours d'eau, ils sont généralement


enlevés bien qu'ils doivent être d'abord considérés comme
un habitat nouveau et privilégié pour la faune aquatique et
la faune fréquentant les zones humides. Les branchages
peuvent en effet constituer des zones de refuge, de repos ou
de frayère pour la faune aquatique ou des zones de repos
pour certaines espèces d'insectes et d'oiseaux.
Ces dépôts sont un phénomène naturel, indispensable
au bon fonctionnement de la rivière. Par conséquent,
tout dépôt supprimé se reformera pratiquement au
même endroit ou un peu plus loin et de manière
d'autant plus importante que l'action humaine aura
été importante.

C'est pourquoi le choix d'enlèvement des embâcles ou


d'un atterrissement doit faire partie d'une gestion
raisonnée et ne doit pas être systématique. Il est
toutefois nécessaire de les retirer pour maintenir un
bon écoulement général de la rivière ou pour assurer
la stabilité des berges. Dans ce cas, il est judicieux
d'en maintenir une partie dans le cours d'eau.
La lutte contre les inondations
Les aménagements sur le bassin versant permettent de :

- Maîtriser le ruissellement de l'eau jusqu'aux rivières ou jusqu‘aux zones


susceptibles d'être inondées.

- Limiter l'érosion des sols.


 
Outils

Le schéma de drainage des terres : 


-Permet de ralentir et de réduire le ruissellement en améliorant l'infiltration des
précipitations dans le sol.

- Limite le transport de matières solides susceptibles d'obstruer les chenaux


d'écoulement de l'eau ou de remplir les bassins de rétention.

- Peut être utilisé dans un but agricole


Les bassins de rétention : 

Visent à contrôler l'écoulement de l'eau et des sédiments


et sont conçus, généralement, pour contenir des crues
de fréquence décennale.

Ces aménagements sont surtout adaptés aux zones


rurales et espaces agricoles.

En zone urbaine, les surfaces imperméabilisées


contribuent à l’augmentation du ruissellement de
surface. Les schémas de drainage des terres sont
remplacés par des techniques de stockage et
d'infiltration des eaux combinées aux réseaux
d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales.
Les ouvrages transversaux (barrages)

Visent à retenir ou dévier un certain volume d'eau de


la rivière afin de réduire la fréquence des crues,
l'étendue des zones inondées et la durée des pics de
crue.

 Disposés en série ou en parallèle, les barrages sont


des ouvrages multifonctions utilisés pour :

- La régularisation du débit pour le soutien d'étiage


- L’alimentation en eau potable et l’irrigation
- le tourisme
- la production hydroélectrique
Efficacité et impacts de ces ouvrages

- Réduction des dommages sur les biens et les personnes.

- Artificialisation des régimes hydrauliques

- Modification des régimes thermiques et de la qualité des


eaux

- Modification de la capacité de transport des cours d'eau.


Les équipements linéaires
 
- Augmenter la capacité maximale d'évacuation des eaux en période
de crue.
- Limiter en surface l'espace inondé.

Travaux de correction et de régularisation des cours d'eau :


 
- Réduisent la hauteur de submersion lors des crues en facilitant
l'écoulement des eaux.
- Creusent le lit mineur ou linéarise son cours. Pour cela, on peut :

- Elargir le lit mineur du cours d'eau par recalibrage


- Approfondir le lit mineur par dragages
- Remodeler le tracé du lit mineur
- Mettre en place des enrochements, des épis.
- Construire des seuils.
Digues et levées

- Permettent d’augmenter la hauteur des berges d'un cours


d'eau afin de contenir la montée des eaux dans son lit
mineur.

- Visent à augmenter la capacité maximale d'évacuation


des eaux en période de crue, influent sur la vitesse
d'écoulement de l'eau et réduit la surface inondable.

- Elles sont disposées longitudinalement par rapport au


cours d’eau. C’est les plus anciennes structures de lutte
contre les inondations.
Efficacité et impacts de ces ouvrages
                             
Réduction des dommages sur les biens et les personnes.

Impacts

- Isolement de la rivière par rapport à son lit majeur et diminution des échanges de
matière, d'énergie et d'organismes.

- Création de conditions écologiques différents de part et d'autres de la digue.

- Diminution de l'alimentation en eau des nappes phréatiques du à l'évacuation


trop rapide des eaux en aval.

- Problème de drainage des zones situées derrière les digues.

- Érosion accrue qui conduit à un effondrement des lignes d'eau en étiage et


menace même des digues.

- Réduction de la diversité écologique.

- Modification de la végétation alluviale.


EXEMPLE D’UNE DIGUE PAR ENROCHEMENT DE LA BERGE
LUTTE CONTRE L’EROSION

Définition :

L’érosion d’un cours d’eau se caractérise


par une perte en sol des berges et du lit.
Elle a pour conséquence de modifier la
morphologie du cours d’eau et par
conséquence de sa dynamique
hydraulique.
EROSION DES BERGES D’UN COURS D’EAU
La lutte systématique contre l’érosion dans les cours d’eau
conduit inévitablement à la perturbation de sa dynamique.

La lutte par l’aménagement d’ouvrages lourds


(enrochements, murs en béton, etc…) conduit le plus
souvent au disfonctionnement hydraulique du cours d’eau.

En effet, ces aménagements contribuent à :


-L’augmentation de la vitesse du courant et de sa force
érosive.
- La modification de la morphologie du cours d’eau.
- L’appauvrissement biologique de l’écosystème
LES TECHNIQUES D’AMENAGEMENT

1. TECHNIQUES DU GENIE VEGETALE

Les techniques végétales permettent de recréer des berges naturelles


techniquement et biologiquement fonctionnelles en utilisant des
végétaux vivants comme matériaux de consolidation.

Toutefois, leur utilisation nécessite une analyse préalable du


processus d'érosion et la prise en compte de nombreux facteurs
physico-chimiques, hydrauliques ou encore biologiques pour garantir
leur efficacité.

Ces techniques nécessitent un entretien régulier tous les 3 à 5 ans, qui


est bénéfique pour la végétation et qui peut être intégré dans le cadre
d'un programme pluriannuel d'entretien de l'ensemble du cours d'eau.
Quelques techniques du Génie
Végétale :
– le tressage, qui est une protection du pied de berge, réalisé
avec des branches de saules vivants entrelacées autour de
pieux. C'est une technique qui résiste à de fortes contraintes
hydrauliques ;

– la fascine est une protection du pied de berge réalisée avec


des branches de saules vivants assemblées en fagots et fixées
par des pieux ;

– le lit de branches est une protection de l'ensemble de la berge


par couverture du sol avec des branchages de saules vivants.
Elle nécessite beaucoup de matière première mais elle est
recommandée lorsque les vitesses de courant et les forces
d'érosion sont importantes ;
– le peigne est une protection de l'ensemble de la
berge par accumulation de végétaux grossiers
(saules vivants ou autres) au pied de berge.

– le bouturage consiste à reproduire une plante à


partir d'un segment de branche. C'est un procédé
économique et simple qui permet d'obtenir
rapidement la végétalisation des berges du cours
d'eau.
Travaux au temps t
Une année plus tard
Deux ans après
2. TECHNIQUES DU GENIE CIVIL

La protection des berges par des techniques de génie


civil est un procédé durable s'il est bien conçu et
bien réalisé.

Cependant, son coût parfois élevé et son intégration


paysagère souvent très difficile devraient amener à
la réserver à la protection des zones urbaines.
Les techniques utilisées et qui offrent quelques
possibilités d'habitats pour la faune et la flore
sont :

– l'enrochement (blocs assemblés par du béton)


qui peut être végétalisé pour en améliorer la
tenue et l'aspect ;

– les matelas-gabions et gabions qui peuvent se


végétaliser facilement et donc être plus
discrets dans un paysage.
En revanche, les techniques utilisées et qui
n'offrent aucune possibilité d'habitats sont :

– les murs (en pierre, moellons, béton…) qui


doivent être réservés aux agglomérations ;

– les palplanches (feuilles de métal épais


préformées emboîtables) qui doivent être
réservées à des usages précis telles que la
restauration de chaussées.
Berge subissant une érosion accrue
Stabilisation par matelats gabions
Stabilisation par enrochement
Palplanches Berge érodée

Stabilisation par palplanches


Travaux de mise en place des palplanches sur une berge
Stabilisation par mur en béton
Milieux naturels diversifiés
Echanges des eaux souterraines
Erosion naturelle du lit du cours d’eau

Enrochement des berges


Enfoncement du lit
Accélération des courants

Abaissement de la nappe
Assèchement des frayères
Mort de la forêt alluviale
Développement d'une végétation
banale
Activités polluantes ou
vulnérables aux crues
LES ACTEURS DE L’AMENAGEMENT

Que doit-on
Les berges et le lit du cours d’eau
protéger ?

Qui doit
L’état, les collectivités locales, les riverains.
protéger ?

Conformité par rapport aux textes de loi sur


Que dit la loi ? la protection de la ressource et de
l’environnement

Par opérations ponctuelles, par vision


Comment ? globale.
RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS
D’ECOULEMENT A SURFACE LIBRE (ESL)

Géométrie des canaux


Soit un canal de forme quelconque dans sa section transversale
Miroir ou largeur du
B canal à sa surface libre

h ASurface mouillée
Profondeur,
hauteur normale

P Périmètre mouillé
h
profondeur ou hauteur d’eau. Pour un cours d’eau
naturel, elle est définie là où le niveau du lit est le plus
bas dans la section (thalweg : ligne des points bas du
cours d’eau)

A
Rayon hydraulique : Rh 
P

A
Profondeur hydraulique : Dh 
B
CANAL PRISMATIQUE

Surface libre

h, hauteur d’eau
Q, débit

So, pente du canal


Vue longitudinale d’un canal

Un canal est dit prismatique si sa section ne change pas et si


sa pente longitudinale, la rugosité des ses parois (berges et lit)
restent constantes.
La hauteur d’eau peut varier d’une section à une autre.
Cote piézométrique et charge
P P V2
P*  z  H z 
ρg ρg 2g

V12 Ligne de charge J12


2g
V12
Surface libre 2g
P1
h1 
ρg
P2
Fond du canal h2 
ρg
z1
Niveau de référence z2
H, représente le niveau énergétique dans la section considérée
La perte de charge est donnée par :

J12  Δ H  H1  H 2

Elle est toujours positive si l’écoulement se


fait de la section 1 vers la section 2
NOMBRE DE REYNOLDS

L’écoulement peut être LAMINAIRE, TRANSITOIRE ou


TURBULENT.
4RH V
RE 
ν
RH : Rayon hydraulique
V : vitesse moyenne de l’écoulement
 : viscosité cinématique
On remarquera que dans les écoulements à surface libre
c’est le RAYON HYDRAULIQUE qui joue le rôle de
longueur caractéristique dans le calcul du Nombre de
Reynolds
Re < 500 Ecoulement Laminaire

500 < Re < 2000 Ecoulement Transitoire

Re > 2000 Ecoulement Turbulent

Dans la pratique, on ne rencontre que des


écoulements turbulents souvent rugueux
NOMBRE DE FROUDE

Le Nombre de Froude, noté Fr, représente l’effet


des forces de gravité

V
Fr 
g Dh
V : vitesse moyenne de l’écoulement
Dh : profondeur hydraulique, Dh = A / B
IL permet de définir la nature d’un écoulement à surface libre

Fr < 1 Ecoulement fluvial

Fr = 1 Ecoulement critique

Fr > 1 Ecoulement torrentiel


REGIMES D’ECOULEMENT

BRUSQUEMENT
VARIE

UNIFORME
GRADUELLEMENT UNIFORME
VARIE
CALCUL DU DEBIT
FORMULE DE MANNING - STRICKLER
1 2 3 12
Q  R H S0 A
n
Avec :

n : coefficient de Manning, donné par les abaques

RH : sayon hydraulique
So : pente du fond du canal

A : surface mouillée du canal


Ecoulement Graduellement varié

1.La hauteur d’eau, la vitesse et la


surface mouillée varie d’une section à
l’autre
2. La ligne de charge, la surface libre et le
fond du canal ne sont plus parallèles

DETERMINER LA FORME DE LA
SURFACE LIBRE ET LA CALCULER
Représentation graphique
P P V2
*
P  z H z 
ρg ρg 2g

V12 Ligne de charge J12


2g
Surface libre V12
P1
h1  2g
ρg
P2
Fond du canal h2 
ρg
z1
Niveau de référence z2
H, représente le niveau énergétique dans la section considérée
EQUATION GENERALE DE LA SURFACE LIBRE

1
Q/A
2

2
dh C RH S 0
 S0
dx
1
Q/A
2

g  A/B 
C : coefficient de Chézy
h : hauteur de la surface libre
x : position de la surface libre
Erosion et de transport solide
• Erosion hydrique et éolienne

• Transport en charriage et en suspension

Tension de frottements sur les parois d’un canal :

 0   g R H S0  0   g h S0
MODELISATION D’UN COURS D’EAU
NATUREL PAR UTILISATION D’UN
MODELE MONODIMENSIONNEL DE
CALCUL DES LIGNES D’EAU :
Modèle HEC-RAS

Hydrologic Engineering Centre – River Analysis System


Aménagement hydraulique d’un cours
d’eau naturel
1. Introduction

• L’aménagement d’un cours d’eau doit prendre en


considération ses caractéristiques géométriques et
hydrauliques. Les conséquences de la mise en place
d’un ouvrage hydraulique quelconque peuvent s’avérer
très néfastes pour l’ouvrage lui-même, le cours d’eau et
les riverains. Dans ce contexte, on propose des
simulations du comportement hydraulique d’un cours
d’eau naturel. Pour ce faire, on utilise le modèle
hydraulique HEC-RAS (River Analysis System) et on
fait varier les caractéristiques géométriques et
hydrauliques du cours d’eau.
2. Etudes proposées

L’étude proposée concerne un cours d’eau naturel propre avec


quelques herbes pierres et avec des rives en ligne droite.

Elle consiste à :

• Se familiariser avec les principales fonctions du logiciel HEC-


RAS
• Réaliser les étapes d’une simulation du comportement
hydraulique d’un cours d’eau en écoulement permanent
(steady state flow).
• Montrer l’impact sur l’écoulement d’un ouvrage placé dans
un cours d’eau (cas d’une digue latérale en béton).
• Faire une analyse de sensibilité des nivaux d’eau d’un cours
d’eau.
• Faire une analyse de vulnérabilité du cours d’eau à l’érosion.
3. Méthodologie

Pour effectuer les différentes études proposées, il faut se munir :


• Des notices d’utilisation qui présentent les principales fonctions de HEC-RAS. La
documentation détaillée du logiciel est disponible sur le site Internet de HEC (
http://www.hec.usace.army.mil).
• Du profil longitudinal du cours
• Des profils des sections transversales.
• Du tableau des coefficients de Manning.

1ère partie : Simulation d’un cours d’eau naturel en écoulement permanent

Dans cette étude on va considérer un bras d’un cours d’eau naturel. Tout d’abord, on
effectuera une simulation hydraulique sans présence d’obstacle. La simulation sera
réalisée en utilisant le débit décennal (Q10), centennal (Q100) et millénial
(Q1000) :
Q10 = 3.8 m3/s Q100 = 8.7 m3/s Q1000 = 17.3 m3/s
Dans un souci de précision des calculs il est recommandé de prendre des distances
inférieures ou égale à 50 m entre de sections transversales consécutives. Dans ce
cas pensez à interpoler des sections fictives entre les sections données.
Les conditions aux limites considérées dans la simulation sont laissées à votre charge
en justifiant vos choix.
2ème partie : Dimensionnement de la digue

Dans cette partie on va s’intéresser au cas du débit décennal Q10 = 3.8 m3/s
• Après avoir créer le fichier Géométrie, identifiez les sections concernées par une
éventuelle submersion. Ajoutez la digue à l’intérieur du tronçon vulnérable de la rivière
étudiée.
• Pour démarrer la simulation, fixer la hauteur de la digue à la hauteur maximale de la
section transversale. Ajuster ensuite la hauteur en fonction de la hauteur d’eau
maximale atteinte par le débit de projet retenu pour l’étude. Prévoyez une revanche de
0.5 m et analysez les conséquences sur le tronçon aménagé en particulier dans la zone
de la digue.

3ème partie : Etude de sensibilité

On effectue une analyse de sensibilité des niveaux d’eau dans le cours d’eau dans les cas
suivants :

• Cas 1: Le cours d’eau est laissé sans entretien.


• Cas 2: Le cours d’eau est entretenu et sont état est maintenu propre
• Cas 3: Le cours d’eau est complètement canalisé par du béton en bon état.

3ème partie : Etude de vulnérabilité

On effectue une étude de vulnérabilité du cours d’eau à l’érosion dans les 2 premiers cas
précédents pour les 3 débits énoncés. Cette analyse se fera sous forme de
commentaires des courbes de variation des tensions des frottements du lit et des parois
du canal pour tous les débits étudiés.
3. Rapport

Le rapport à remettre aura la forme d’un document qui


comprendra :
• Une page de garde
• Un sommaire
• Une introduction dans laquelle seront précisés les
objectifs du travail et présentant un bref rappel des
principes essentiels d’hydraulique à surface libre et
transport solide dans les cours d’eau et canaux.
• La partie technique doit présenter tous les résultats
obtenus, les commentaires et les conditions utilisés pour
les simulations.
• Une conclusion.
• Des références et annexes
Analyse du milieu Définitions des Evaluation des Jeux des acteurs
actions (choix de enjeux
(mise en évidence
solutions)
de la modification
du cours d’eau)
Quels sont les
problèmes ?
Description
technique de
l’érosion

Quels sont les


causes ?
Pourquoi il y a une
modification du
cours d’eau

Quels seront les


impacts des
différentes actions
sur le milieu
environnant

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