Vous êtes sur la page 1sur 75

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire

‫وزارة التعلـيم العالي و البحث العلمي‬


Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique

‫جامعـة حسيـبة بن بوعلي الشـلف‬


Université Hassiba Benbouali de Chlef

‫كلية علوم الطبيعة و الحياة‬


Faculté des Science de la Nature et de la Vie

MODULE: CHIMIE
ENVIRONNEMENTALE DE
L’EAU
Présenté par Dr: N,BELMILOUD
Objectif du module :
L'étude de la chimie des eaux souterraines apporte à l'hydrogéologie
une somme considérable de renseignements utiles à la compréhension
des phénomènes se produisant dans les systèmes aquifères. C'est-à-
dire dans les échanges possibles entre l'eau et la roche, sachant que la
minéralisation des eaux souterraines peut provenir de l'acquisition des
éléments chimiques par la dissolution et l'altération des minéraux du
réservoir.
Contenu de la matière

- Origine de la minéralisation des eaux souterraines


et superficielles
- Processus de dissolution et précipitation
- Interactions avec le milieu physique
- Analyses physico-chimiques
L'étude de la chimie des eaux souterraines apporte à l'hydrogéologie
une somme considérable de renseignements utiles à la compréhension
des phénomènes se produisant dans les systèmes aquifères. C'est-à-
dire dans les échanges possibles entre l'eau et la roche, sachant que la
minéralisation des eaux souterraines peut provenir de l'acquisition des
éléments chimiques par la dissolution et l'altération des minéraux du
réservoir.

L'étude de la chimie des eaux souterraines, elle permet aussi de suivre


l'évolution spatiale des différents éléments dissous et d'estimer leur
origine, d'estimer la profondeur de circulation des eaux, et d'apprécier la
qualité des eaux vis-à-vis de la potabilité et à l'irrigation.
Définition d’un aquifère:

Un aquifère est une roche réservoir suffisamment poreuse ou fissurée pour


stocker de grandes quantités d'eau, et suffisamment perméable pour que l'eau
puisse y circuler librement.
On distingue :

- Aquifère à nappe libre : aquifère surmonté de terrains perméables et


disposant d'une surface piézométrique libre et d'une zone non saturée.

- Aquifère artésien : aquifère dont la surface piézométrique est située au-


dessus de la surface du sol.

- Aquifère captif : aquifère intercalé entre deux formations quasi


imperméables.

- Aquifère semi-captif : aquifère surmontée d'une couche semi-perméable


relativement mince et/ou surmontant une telle couche à travers laquelle l'eau
peut pénétrer dans la formation aquifère ou en sortir.
Nappe souterraine
Une nappe souterraine est une masse d'eau contenue dans les interstices ou
fissures du sous-sol. On distingue deux types de nappes : libres ou
phréatiques et captives. Les nappes captives sont piégées sous des
formations géologiques imperméables. Le niveau des nappes peut varier en
fonction des infiltrations et des prélèvements d'eau.

Nappe phréatique
Aquifère souterrain que l'on rencontre à faible profondeur et qui alimente
traditionnellement les puits en eau potable. C'est la nappe la plus exposée
à la pollution en provenance de la surface.

On distingue les nappes libres (non recouvertes, alimentées sur toute leur
surface) des nappes captives (recouvertes, totalement ou partiellement,
par une couche de terrain imperméable, nappes sous pression).
Karst
Un karst est un massif calcaire dans lequel l'eau a creusé de nombreuses
cavités. On parle de massifs ou de reliefs karstiques. On trouve dans les
reliefs karstiques des formes géographiques bien particulières.

Zone saturée
Zone du sous-sol dans laquelle l'eau occupe complètement les interstices
des roches, formant, dans un aquifère, une nappe d'eau souterraine.

zone non saturée


Zone du sous-sol comprise entre la surface du sol et la surface d'une nappe
libre.
Contexte hydrogéologique

On distingue dans la zone d’étude le système aquifère de la zone de socle et le


système aquifère de la zone du sédimentaire ancien et récent (Continental
Terminal).

En fonction de la porosité, ces systèmes aquifères sont classés en: - Aquifère


discontinu : La ressource est localisée et circule à travers les failles/fractures
des roches massives du socle: granites, dolérites, calcaires, silexites, grès, ou
dans les roches plastiques,
La classification des eaux diffère d’une référence à une autre, quelques auteurs
les classifient suivant l’origine ; quelques auteurs parlent même des eaux de
pluies, certains autres s’intéressent à l’utilisation des eaux.

I- EAUX NATURELLES

I-1- Eaux souterraines


De point de vue hydrogéologique les couches aquifères se divisent en :

Nappes phréatiques ou alluviales : Peu profondes et alimentées directement


par les précipitations pluvieuses ou les écoulements d’eau en dessus,

Nappes captives : Plus profondes que les premières et séparées de la surface


par une couche imperméable, l’alimentation de ces nappes est assurée par
l’infiltration sur leurs bordures.
La nature du terrain sous lequel se trouvent ces eaux est un déterminant de
leurs compositions chimiques, cependant elles sont appelées aussi les eaux
propres car ils répondent `en général’ aux normes de potabilité.

Pourtant, ces eaux sont moins sensibles aux pollutions accidentelles, elles
perdent totalement leur pureté originale dans le cas de contamination par des
polluants.

Quand une eau souterraine contient une concentration en certains minéraux


dépassant les normes de potabilité, mais elle représente des propriétés
thérapeutiques on la distribue en bouteilles avec parfois un traitement bien
définit, ces eaux sont dites eaux minérales.
I-2- Eaux de surface

Ce type des eaux englobe toutes les eaux circulantes ou stockées à la


surface des continents (rivières, lacs, étangs, barrages,…).

La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des


terrains traversés par ces eaux durant leurs parcours dans l’ensemble des
bassins versants.

Ces eaux sont le siège, dans la plupart des cas, d’un développement d’une
vie microbienne à cause des déchets rejetés dedans et de l’importante surface
de contact avec le milieu extérieur. C’est à cause de ça que ces eaux sont
rarement potables sans aucun traitement.
I-3- Eaux des mers et océans :

Les mers et les océans constituent des énormes réservoirs d’eau, elles
représentent près de 97.4% du volume d’eau existant actuellement sur notre
planète, le reste est la part des eaux continentales (eaux souterraines et
superficielles).

Les eaux de mers sont caractérisées par une grande salinité, elles sont
dénommées aussi « eaux saumâtres », ce qui rend leur utilisation difficile,
notamment leur coût très élevé pour leur traitement.
II- EAUX DE CONSOMMATION

Ce sont les eaux destinées à la consommation domestique, elles ont connues une énorme
croissance suite au développement démographique et à l’amélioration des conditions de vie des
populations.

La consommation domestique en eau varie de quelques litres par jour dans les pays sans
adduction publique et à faible confort ménager jusqu’à plusieurs centaines de litres dans les pays
très développés. Même si ce n’est qu’une petite quantité qui va être bu, jamais ces eaux ne sont
distribuées qu’après traitement, trois facteurs déterminent le choix d’un traitement:

La quantité : La source doit couvrir la demande, en toute circonstance.


La qualité : La qualité de l’eau brute dont on dispose doit être compatible avec la législation
en vigueur.
L’économie : Le coût d’investissement et de fonctionnement du procédé de traitement relatif à
chacune des ressources disponibles est déterminant lors de la prise d’une décision.

Il faut signaler que les établissements distributeurs des eaux de consommation sont
responsables de la conformité de ces eaux aux normes jusqu’à leurs arrivées au
consommateur.
III- EAUX INDUSTRIELLES :

La qualité et la quantité des eaux utilisées dans l’industrie sont très


variables, elles dépendent du type de l’entreprise productrice et de sa taille.
Une eau qui va entrer dans un cycle de refroidissement d’une chaudière est
moins exigeante que l’eau utilisée dans l’industrie électronique.
Tableau I-1 : Principales utilisation industrielles de l’eau et sources d’eau possibles
VI- EAUX USEES

L’utilisation des eaux engendre un nouveau produit appelé effluent ou


eau usée. Les problèmes liés aux eaux usées s’aggravent suivant la croissance
démographique, l’amélioration de la qualité de vie des populations et le
développement des activités industrielles.
Les eaux usées se divisent en deux grandes catégories :

• les eaux résiduaires urbaines (ERU) et,


• les eaux résiduaires industrielles (ERI).
VI-1- Eaux résiduaires urbaines :

Les eaux résiduaires urbaines (ERU) regroupent les eaux ménagères, les eaux
vannes et les eaux de ruissellement. La composition et les caractéristiques d’une eau
résiduaire urbaine sont peu variables par rapport aux eaux usées industrielles,

VI-2- Eaux résiduaires industrielles (ERI) :


Les caractéristiques dépendent à une multitude de paramètres type de l’industrie,
production, nettoyage,…, les différentes étapes du procédé industriel, l’état des
appareil,… Par ailleurs, il existe des caractéristiques communes entre les effluents de la
même industrie.
Les principaux polluants transitant dans les eaux usées d’origine industrielle sont :
Les métaux toxiques,
Les toxines organiques,
Les matières colorées,
Les huiles et graisses,
Les sels,
La pollution organique.
les eaux de pluies:
L'eau de pluie est légèrement acide du fait de sa teneur en CO2 dissous. Au cours
de son infiltration dans le sol et le sous-sol, elle se charge en ions et acquiert des
propriétés physiques et chimiques qui caractérisent l'eau de la nappe qu'elle forme.

Les eaux souterraines sont plus ou moins minéralisées en fonction:

• de la nature des roches traversées et des minéraux rencontrés au cours de l'infiltration;

• du temps de contact de l'eau avec les minéraux, donc de la vitesse de percolation de


l'eau dans le sous-sol;

• du temps de renouvellement de l'eau de la nappe par l'eau d'infiltration.

On voit l'importance des minéraux solubles des roches et de la perméabilité de


l'aquifére dans la minéralisation de l'eau.
Les differents types de nappes souterraines:

Le sous-sol est constitué de formations géologiques de natures différentes (calcaires,


sables, grès, granites, schistes, etc.). Les pluies s’infiltrent dans ces formations jusqu’à
ce qu’un niveau imperméable empêche leur migration plus en profondeur.

Elles remplissent alors tous les interstices de la roche, soit dans les pores entre les grains
de sable, soit dans les fissures de calcaire ou de granite, formant une nappe
d’eau pouvant s’étendre sur plusieurs centaines de km². Les formations géologiques
contenant les nappes sont appelées aquifères.
On distingue deux types de nappe : les libres et les captives.

1- Les nappes libres aussi appelées nappes phréatiques: directement


alimentées par les eaux de pluie, sont plus vulnérables aux pollutions.

2- Les nappes captives s’étendent sous des niveaux imperméables.


Elles sont alimentées, non pas directement par les pluies, mais latéralement
par les zones, parfois très éloignées, où elles sont libres. Les pluies mettent des
centaines voire des milliers d’années avant de les atteindre.
Peu vulnérables,

Certaines formations géologiques sont suffisamment poreuses ou fissurées


pour contenir de l’eau. On parle alors de formations aquifères
(éthymologiquement « roche qui contient de l’eau »). Selon la nature
géologique des terrains, on peut distinguer différents types aquifères :
1-Les aquifères en domaine sédimentaire : Ces systèmes sont
caractéristiques des bassins sédimentaires, il s’agit de roches sédimentaires
poreuses ou fracturées (sables, grès, calcaires, craie) déposées en vastes couches.

Ces aquifères peuvent être libres ou captifs selon qu’ils sont ou non recouverts
par une couche imperméable.

Dans un aquifère libre, la surface supérieure de l’eau fluctue sans contrainte et


la pluie efficace peut les alimenter par toute la surface.
Dans un aquifère captif, une couche géologique imperméable confine l’eau.
L’eau est alors sous pression et peut jaillir dans des forages dits artésiens.

L’alimentation ne peut se faire que par des zones d’affleurement limitées ou par
des communications souterraines. Les nappes captives sont souvent profondes
2-Les nappes alluviales : un cas particulier de nappe libre (nappe peu
profonde située sous un sol perméable). Les nappes alluviales sont
des nappes qui circulent dans les sédiments de sables, graviers et galets
des fleuves et des rivières, la nappe alluviale est le lieu des échanges avec les
cours d’eau et les zones humides.

Ce type de nappe peut être réalimenté par les crues et restituer à l’inverse de
l’eau dans le cours d’eau en période de sécheresse. Ces nappes fournissent 60%
des eaux souterraines captées
3- Les aquifères en domaine de socle : Ils correspondent aux roches cristalinnes ou
cristallophylliennes (granites, et autres roches métamorphiques…) bien représentées dans le
massif central et certaines zones des Alpes, Pyrénées et Corse, l’eau est contenue et circule dans
les côtés d’altération et les fissures et fracture de la roche. Il s’agit donc généralement de petits
systèmes discontinus.

4- Les aquifères karstiques : se rencontrent dans les formations calcaires (par exemple les
plateaux de Bourgogne, du Languedoc, Jura, Préalpes…). Les eaux en dissolvant le calcaire à la
faveur des fissures préexistantes constituent des vides dans lesquels peuvent s’écouler les eaux.
Ces vides peuvent atteindre de grandes dimensions (gouffres, cavernes).
Dans ces conduits les eaux peuvent cheminer rapidement et constituer des cours d’eau
souterrains.

5-Les aquifères des dépôts glaciaires : Ces dépôts à la structure sédimentologique


complexe composés de matériaux de granulométrie très variée sont à l’origine de petits
aquifères très compartimentés localisés dans les anciens ombilics glaciaires et cirques
morainiques. Ils sont par conséquent, en général peu développés en superficie mais peuvent, par
contre, être épais, tout particulièrement derrière les verrous glaciaires ou dans d’anciens sillons
sous ou péri-glaciaires.
Dans l'aquifére, il s‘établit un équilibre entre la composition chimique de l'eau et celle
des roches:
l'eau prend une minéralisation qui demeure stable dans le temps et sert à caractériser
un faciés hydrochimique.

 Dans les terrains cristallins (granitiques), sableux et gréseux : riche en minéraux


siliceux et silicatés: les eaux sont douces: elles sont peu minéralisées mais acides et
agressives pour les conduites

 Dans les réservoirs calcaires, les eaux sont dures, moyennement à fortement
minéralisées en sels de calcium et magnésium; elles entartrent les conduites. C'est le
cas des eaux de la nappe de la craie. Dans les réseaux karstiques, l'eau peut se charger
de particules argileuses en suspension au cours des fortes pluies.
 Au contact du gypse, fréquent dans les terrains tertiaires, l'eau se charge en
sulfate de calcium et devient dure et impropre à la consommation.

 En bordure de mer, les aquiféres peuvent étre en contact avec l'eau de mer:
échange au niveau du biseau salée, contamination de l'eau d'infiltration par les
embruns salés. L'eau de la nappe devient plus ou moins saumatre. L'invasion de
la nappe d'eau douce par l'eau salée est accélérées par les pompages et le
rabattement de la nappe

L'eau des nappes alluviales a une qualité qui dépend de celle de la nappe qui
l'approvisionne et de celle de la riviére.
Définition d’un minéral : Un minéral est une substance
inorganique solide qui se présente sous forme d’un cristal ou d’un
solide cristallin
Définition d’un cristal: un cristal Un cristal est un corps solide (minéral naturel
homogène) de forme polyédrique, plus ou moins brillant, à structure régulière et
formé d'un assemblage ordonné d'un grand nombre d‘atomes de molécules ou
d’ions.
Il existe plus de 4000 variétés de minéraux dans la nature, mais seulement une
douzaine de minéraux sont les plus abondants La majorité des minéraux qui
constituent la croûte terrestre sont composés uniquement de huit (8) éléments
chimiques :

Oxygène (O) : 46,5 %


Silicium (Si) : 28 % 82,5 % de la croûte terrestre
Aluminium (Al) : 8 %
Fer (Fe) : 5 %
Calcium (Ca) : 3,5 %
Sodium (Na) : 3 %
Potassium (K) : 2,5 %
Magnésium (Mg) : 2 %
Caractéristiques des minéraux :

Un minéral est caractérisé par ses propriétés physiques et chimiques.

1- Propriétés physiques des minéraux

• Forme cristalline (système cristallin): La forme géométrique des


cristaux est définie par leur structure cristalline : minéraux dans la nature
sous forme de polyèdres
• Dureté: Résistance du minéral à se laisser rayer
• Couleur En général, les minéraux présentent une grande diversité de
couleur
• Ténacité: Résistance au choc : minéraux fragiles, minéraux friables.
• Densité: Rapport entre le poids du minéral et le poids du volume d’eau
qu’il déplace : poids par unité de volume
*Éclat : Aspect de la surface du minéral lorsqu’il réfléchit la lumière : éclat
métallique ou non métallique (vitreux, nacré, mat, gras,…)

• Transparence : Propriété du minéral à laisser passer la lumière : minéraux


transparent, translucide ou opaque

• Clivage: Propriété du minéral de se casser selon des plans déterminés : plans


de faiblesse dans la structure cristalline du minéral

• Cassure : Propriété du minéral de se casser, de se briser en donnant des


surfaces irrégulières

*Trace ou trait Couleur de la poudre du minéral : trace laissée par un minéral


lorsqu’on le frotte sur une plaque de céramique non émaillée
• Indicede réfraction : La réfraction est la déviation d’un rayon lumineux qui
passe d’un milieu à un autre

• Conductibilité électrique : Capacité d’un minéral de conduire l’électricité :

• Magnétisme :Capacité de minéraux riches en fer à se faire attirer par un


aimant

*Photoluminescence: Émission de lumière lorsqu’un minéral est éclairé par


une lumière de forte énergie (rayons ultraviolets) par exemple : calcite, fluorite

• Radioactivité: Quelques minéraux émettent un rayonnement invisible: alpha,


Bêta, gamma, par exemple : uraninite, thorite
2- Propriétés chimiques des minéraux

*Composition chimique: Éléments chimiques qui composent le


minéral

*Solubilité: Propriété d’un minéral à se dissoudre dans l’eau ou


dans un autre liquide (acide)

* Effervescence: Propriété de minéraux de la classe des


carbonates à réagir avec
certains types d’acide (acide chlorhydrique). Cette réaction
produit un gaz carbonique
Un minéral est défini par sa composition chimique et sa structure cristalline.

Les minéraux peuvent être composés


d'un seul élément chimique : Les minéraux peuvent être
Composés de plusieurs éléments chimiques.
Ex: Amazonite
Classification des min Classification des minéraux
La classification des minéraux correspond à une répartition des espèces minérales
basées notamment sur la composition chimique des minéraux.

On distingue neuf classes de minéraux :

- Classe I : Éléments natifs: sont des minéraux formés d’un seul élément
Chimique, ex: OR, diamant
IV : Oxydes: sont des minéraux formés d’un ou de plusieurs métaux
- Classe
combinés à de l’oxygène. ex: magnétite (Fe3O4)

- Classe V : hydroxydes; (OH-) sont des minéraux constitués d’une


combinaison d’eau et d’oxydes métalliques. ex : goetite (FeO(OH))
- Classe VI : Carbonates: (CO3)2- sont des minéraux constitués d’une
combinaison de carbone et d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou
métalloïdes, ex: calcite (CaCO 3)

- Classe VII : Sulfates: Les sulfates (SO4)2-, sont des minéraux constitués
d’une combinaison de soufre et d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou
métalloïdes, ex: gypse (CaSO4 2H 2 O)
- Classe VIII : Phosphates; Les phosphates (PO4)3- sont des minéraux
constitués de phosphore et d’oxygène combinés avec un ou plusieurs métaux
ou métalloïdes, ex: apatite (Ca5(PO4)3(OH,Cl,F))

- Classe IX : Silicates: Les silicates (SiO4)4- sont des minéraux qui combinent
le silicium et l’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes. ex: quartz
(SiO2), Les silicates représentent 90 % en poids de l'écorce terrestre.
Géochimie de l’eau souterraine: les processus
de précipitation et dissolution
Tout au long de son cycle, l’eau est soumise à des processus
successifs qui modifient sa composition chimique et affecte ainsi
sa qualité.

Les processus hydrogéochimiques sont généralement contrôlés


ou influencés par différents facteurs tels que:

- la dissolution de certains minéraux présents dans les roches et


dans les sols,
- l’infiltration et l’écoulement de l’eau dans l’aquifère,
- les interactions entre les minéraux dissous et avec la matière
organique,
- la salinisation des eaux lorsque l’eau souterraine est en contact
prolongé avec des argiles d’origine marine.
Plus le temps de résidence de l’eau dans un aquifère est long et
plus elle atteint des couches profondes, plus elle sera chargée en
minéraux dissous.

Selon les processus auxquels elle est soumise, l’eau souterraine


acquiert ainsi une signature géochimique particulière en
fonction: du milieu où elle se trouve et de ceux qu’elle a
traversé le long de son parcours.

Ces signatures permettent de retracer l’origine des eaux


souterraines, l’histoire de leurs interactions et leur âge.
Évolution géochimique des eaux souterraines
Processus de précipitation et dissolution
Dissolution/précipitation de phases minérales
Le phénomène de dissolution/précipitation peut avoir plusieurs origines;
l'eau profonde peut rencontrer lors de son ascension des associations
minérales nouvelles vis-à-vis desquelles elle se trouvera sur- ou sous-
saturée; il peut alors se produire respectivement précipitation ou dissolution.
Ce même phénomène peut être dû également aux réactions précédemment
citées: le dégazage de CO2 en traîne généralement une précipitation de
carbonate, la baisse de température favorise les dépôts de silice pour ne
prendre que ces deux exemples.
VARIABILITÉ CHIMIQUE DE L’EAU SOUTERRAINE:

Selon une approche essentiellement qualitative, Chebotarev (1955), suggère


que quasiment tous les minéraux (primaires et secondaires) retrouvés dans la
croûte terrestre sont solubles dans l’eau naturelle. la proportion et le type de
matières solubles
sont fonction de plusieurs facteurs: comme la nature des formations
géologiques, les éléments structuraux du milieu réservoir, la température
de l’eau, la concentration en sels dissous et l’abondance de certains ions
dans l’eau, la quantité d’eau circulant dans l’aquifère et sa vitesse
d’écoulement.

certaines substances sont intensément affectées par l’eau et se retrouvent


rapidement en solution, d’autres composés chimiques sont plus résistants aux
processus d’altération. Ainsi, la composition chimique des eaux naturelles diffère
d’un endroit à l’autre.
MODÈLES D’ÉVOLUTION DE LA CHIMIE DE L’EAU SOUTERRAINE:
la composition des eaux souterraines des milieux fracturés cristallins est
contrôlée principalement par l’interaction entre l’eau et la roche dans les
environnements superficiels où les phénomènes d’advection dominent sur les
phénomènes de diffusion.

type de roches granitiques, l’hydrolyse des feldspaths est le processus


chimique prédominant. Avec la dissolution et la dissociation du CO2 dans l’eau
souterraine (équation 1),

H2O + CO2 ⇔H2CO3 ⇔H + + HCO3-


L ’altération des feldspaths (équations 2 et 3) permet d’expliquer
l’augmentation du pH obtenue:

2NaAlSi3O8 + 2H+ + H2O → 2Na+ + Al2Si2O5(OH)4 + 4SiO2


(albite) (kaolinite)

CaAl2Si2O8 + 2H+ + H2O → Ca2+ + Al2Si2O5(OH)4


(anorthite) (kaolinite)

La diminution du calcium dissous est expliquée par la précipitation de la calcite

Ca2+ + 2HCO3- ↔ CaCO3 + H2O + CO2


(calcite)
et par des phénomènes d’échanges ioniques avec les minéraux argileux néoformés

2Ca2+ + 2Na-X(s) ⇔ 2Na+ + 2Ca-X(s)


Tòth (1985) suggère que la qualité des eaux souterraines est en relation directe avec
leur régime hydraulique, de même que la taille de la cellule d’écoulement, laquelle
peut être locale, intermédiaire ou régionale,
CO2 atmosphérique, changement climatique et acidification des océans

La concentration de CO2 atmosphérique a crû de 40% depuis l’époque pré-industrielle,


passant d’environ 280 ppmv à 392 ppmv en 2012 (NOAA, 2012), niveau de concentration
qui
n’a jamais été atteint depuis au moins 800 000 ans (Lüthi et al., 2008).
L’essentiel de cette augmentation est attribuée aux émissions anthropiques de CO2 dues
:
-à la combustion d’hydrocarbures fossiles (production d’énergie, transports,
industrie, bâtiments...), 34 Gt CO2/an en 2011,
- les émissions issues du changement d’usage des sols (déforestation et agriculture
intensive), de l’ordre de 4.0 Gt de CO2 par an
- tandis environ 4% des émissions globales) provient de la calcination de calcaire pour la
production de ciment ,

Bien que la moitié environ des émissions anthropiques de CO2 soit stockées par
dissolution dans les océans ou par photosynthèse (stockage dans la biosphère), la moitié
restante s’accumule dans l’atmosphère , modifiant le cycle du carbone à l’échelle globale.
les océans sont un puit majeur des émissions de CO2 . En effet, plus de 20% des émissions
anthropiques annuelles sont stockées par dissolution dans les eaux de surface puis exportées
dans la circulation thermohaline . Cependant, la dissolution du CO2 provoque la formation d’un
acide faible, l’acide carbonique H2CO3 , qui se dissocie selon la réaction suivante :

H2CO3 H + + HCO− 3 −−) 2 H+ + CO2− 3

La dissolution du CO2 a donc pour conséquence l’augmentation de l’acidité des eaux océaniques
de surface.

cette acidification provoque une diminution de l’indice de saturation des eaux par rapport à la
calcite et à l’aragonite, des biominéraux qui constituent l’exosquelette ou la structure de
nombreux organismes marins, tels que les coccolithophores, ptéropodes et autres mollusques,
échinodermes, coraux et coralligènes

Le seuil de concentration atmosphérique en CO2 de 450 ppmv, évoqué plus haut, est considéré
comme déja risqué pour les écosystèmes océaniques,
Quel que soit le type du stockage, son efficacité repose sur la combinaison de
plusieurs mécanismes de piégeage qui peuvent se développer dans un
contexte donné.

Néanmoins, parmi tous les mécanismes envisageables, le plus efficace à long


terme est assurément la fixation minérale du CO2.

Ce processus, connu aussi sous le nom de carbonatation minérale, consiste


en la précipitation de carbonates stables comme la calcite (CaCO3), la
dolomite [CaMg(CO3)2], la sidérite (FeCO3), la magnésite (MgCO3) et la
dawsonite [NaAlCO3(OH)2], résultant de la dissolution de minéraux silicatés
de la roche encaissante qui fournissent les ions divalents nécessaires à la
fixation du CO2 sous forme solide
Les propriétés physico-chimiques de l’eau :

la minéralisation de l’eau s’effectue différemment selon les conditions imposées: (PH,


cinétique, qualité générale de l’eau, état d’altération de la roche)

Ces propriétés uniques sont dues à la formation entre les molécules de liaisons chimiques
d’hydrogène qui sont qualifiées de très courte durée de vie.
A l’état liquide, les molécules sont en assemblages mobiles, animées de mouvements de
translation comme à l'état gazeux.

Figure I.1- Structures chimiques des différents états de l’eau


Les principales propriétés physico-chimiques de l’eau sont : sa densité, ses chaleurs de
fusion et de vaporisation, sa chaleur massique, sa conductivité calorifique, la tension
superficielle, la viscosité(Unité de viscosité : 1 Poiseuille (PI) = 1 kg/m.s = 1,009.10-3 Pa.s.) et la
constante diélectrique.
Eau-milieu de dispersion-dissolution

L’eau un est solvant universel qui assure la dispersion d’un soluté dont les molécules
n’auraient aucune interaction entre elles (cas d’une solution vraie). Cette dissolution
est
favorisée par la polarité des atomes du soluté qui sont dits polaires ou hydrophiles.
Les plus cités en biochimie sont : -OH (alcool) ; (–C(O)OH) (carboxyle) ; R-NH2
(amine) ;
RCONH2 (amide) ; R-O-R' (éther) ; R-CHO (aldéhyde), CnH2nO avec n>2 ; R-
CO2(ester).

L’eau ne dissout que les espèces ioniques ou polaires. Dans l’eau, les espèces
apolaires
précipitent.
Analyses physico- chimiques des eaux
L’appréciation de la qualité des eaux de surface se base sur la mesure de
paramètres physico-chimiques et chimiques ainsi que sur la présence ou
l’absence d’organismes et de micro-organismes aquatiques, indicateurs
d’une plus ou moins bonne qualité de l’eau.

Ces données peuvent être complétées par l’analyse des sédiments (boues),
qui constituent une “mémoire” de la vie de la rivière, notamment des
épisodes de pollution par les métaux lourds, les polychlorobiphényls (PCB),
les hydrocarbures aromatiques polycycliques (PCB) ou d’autres matièr es
organiques non biodégradables.

L’ensemble de ces élément s permet d’évaluer le degré de pollution des


cours d’eau et d’apprécier leur
capacité à s’auto épurer.
Principaux paramètres physico- chimiques
mesurables

1. Température
La température de l’eau joue un rôle important par exemple en ce qui concerne la
solubilité des sels et des gaz dont , entre autres, l’oxygène nécessaire à
l’équilibre de la vie aquatique. Par ailleurs, la température accroît les vitesses des
réactions chimiques et biochimiques d’un facteur 2 à 3 pour une augmentation de
température de 10 (°C). L’activité métabolique des organismes aquatiques est
donc également accélérée lorsque la température de l’eau s’accroît.

La valeur de ce paramètre est influencée par la température ambiante mais


également par d’éventuels rejets d’eaux résiduaires chaudes. Des changements
brusques de température de plus de 3° C s’avèrent souvent néfastes.
2. pH
Le pH est une mesure de l’acidité de l’eau c’est -à-dire de la concentration en ions d’hydrogène (H+).

L’échelle des pH s’étend en pratique de 0 (très acide) à 14 (très alcalin) ; la valeur médiane 7 correspond à
une solution neutre à 25°C.

• Le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains
traversés.

• Des pH faibles (eaux acides) augmentent notamment le risque de présence


de métaux sous une forme ionique plus toxique.

• Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons.
Tableau 1; classification des eaux d’aprés leurs PH

PH<5 Acidité forte , presence d’acides mineraux ou


organiques dans les eaux naturelles
PH=7 Ph neutre
7<PH<8 Neutralité approchée, majorité des eaux de surfaces
5,5 < PH < 8 Majorité des eaux souterraines
PH= 8 Alcalinité forte, évaporation intense
3. Conductivité électrique (CE)

C’est une expression numérique de la capacité d’une solution à conduire le courant électrique.
La plupart des sels minéraux en solution sont de bons conducteurs.

Par contre, les composés organiques sont de mauvais conducteurs. La conductivité


électrique standard s’exprime généralement en millisiemens par mètre (mS/ m) à 20 °C.

La conductivité d’une eau naturelle est comprise entre 50 et 1500 μS/cm.

L’estimation de la quantité totale de matières dissoutes peut être obtenue par la


multiplication de la valeur de la conductivité par un facteur empirique dépendant de la
nature des sels dissous et de la température de l’eau.

La connaissance du contenu en sels dissous est importante dans la mesure où chaque


organisme aquatique a des exigences propres en ce qui concerne ce paramètre. Les
espèces aquatiques ne supportent généralement pas des variations importantes en sels
dissous qui peuvent être observées par exemple en cas de déversements d’eaux usées.
4. Potentiel redox (Eh)

Dans les systèmes aqueux, le potentiel redox (ou disponibilité en électrons)


affecte les états d’oxydation des éléments (H, C, N, O, S, Fe…).

Dans une eau bien oxygénée, les conditions d’oxydation dominent. Quand
les concentrations d‘oxygène diminuent , le milieu devient plus réducteur ce
qui se traduit par une réduction du potentiel redox.

Dans les eaux naturelles, des comparaisons relatives de l’évolution du


potentiel redox peuvent être utiles pour suivre les degrés de changement du
système aquatique. Le potentiel redox se mesure en mV.
5. Matières en suspension (MES)
comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui ne se
solubilisent pas dans l’eau.

Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières organiques et
minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-organismes de
l’eau.

La quantité de matières en suspension varie notamment selon les saisons et


le régime d’écoulement des eaux. Ces matières affectent la transparence de
l’eau et diminuent la pénétration de la lumière et , par suite, la photosynthèse.
Elles peuvent également gêner la respiration des poissons. Par ailleurs, les
matières en suspension peuvent accumuler des quantités élevées de
matières toxiques (métaux, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures
aromatiques polycycliques…). Les matières en suspensions sont exprimées
en mg/l.
6. la Turbidité

La mesure de la turbidité permet de préciser les informations visuelles sur l’eau,


elle traduit la présence de particules en susension Dans l’eau (débris organiques, argiles,
organismes microscopiques,;;;) une turbidité forte peut permettre à des Micro-organismes de
se fixer sur des particules en suspension, la turbidité se mesure sur terrain à l’aide d’un
Turbidimètre;

Tableau2. classes de turbidité usuelles (NTU, nephelometric turbidity unit)

NTU < 5 Eau claire


5 <NTU < 30 Eau légérement trouble
NTU > 50 Eau trouble
NTU La plupart des eaux de surface en afrique
atteignent ce niveau de turbidité
7. Les ions majeurs

La minéralisation de la plupart des eaux est dominée par huit ions appelés
couramment les ions majeurs , on distingue:

Les cations: calcium, magnesium, sodium et potassium,


les anions; chlorure, sulfates nitrates et bicarbonate
8. Eléments en solution

Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement l’objet d’un suivi particulier. Une
forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des eaux usées domestiques (sels
régénérants utilisés dans les lave-vaisselle) ou par certaines eaux usées industrielles. Les pics
de concentration en chlorures s’observent le plus souvent en période de gel (sels de
déneigement ).

Les eaux usées de nombreuses industries peuvent également contenir des sulfates. Ce sont
surtout les changements brusques et importants des teneurs en chlorures et sulfates qui se
révèlent néfastes.

D’autres ions tels que le calcium (Ca++), magnésium (Mg++), potassium (K+), fluor (F-) peuvent
être également mesurés. Les éléments en solution sont exprimés en mg/l.
9. Dureté de l’eau (ou titre hydrométrique)

La dureté d’une eau correspond à la somme des concentrations en


cations métalliques, excepté celles des métaux alcalins (Na+, K+) et
H+. Elle est souvent due aux ions Ca++ et Mg++. La présence de
ces deux cations dans l’eau tend souvent à réduire la toxicité des
métaux.

La dureté se mesure en mg de CaCO3 / litre.


II-1 - 6 Matières organiques

 La Demande Biochimique en Oxygène (DBO) c’est la quantité d’oxygène nécessaire à la


dégradation de la matière organique biodégradable d’une eau par le développement des
micro-organismes, pendant 5 jours à 20 °C, on parle alors de la DBO5. Elle est très utilisée
pour le suivi des effluents urbains. Elle est exprimée en mg O2/l.

• La Demande Chimique en Oxygène (DCO) c’est la quantité d’oxygène nécessaire pour


oxyder la matière organique (bio-dégradable ou non) d’une eau à l’aide d’un oxydant, le
bichromate de potassium.
Ce paramètre offre une représentation plus ou moins complète des matières oxydables présente
dans l’échantillon. Elle est exprimée en mg O2/l. Généralement la DCO est 1,5 à 2 fois la DBO5
pour les eaux usées urbaines et de 1 à 10 pour tout l’ensemble des eaux résiduaires
industrielles.
La relation empirique de la matière organique (MO) en fonction de la DBO5 et la DCO est
donnée par l’équation suivante :

MO = (2 DBO5 + DCO)/3
La concentration en oxygène dissous peut être exprimée en mg d’O2 par lit r e ou en % de saturation en
oxygène. Comme l’illustre le tableau ci-dessous, la relation entre ces 2 valeurs est fonction de la
température.

Tableau 3 : Solubilité de l’oxygène dans l’eau en fonction de la température

Température (c°) solubilité mg o2/L


0 14 ,16
5 12 , 37
10 10, 92
15 9,76
20 8, 84
25 8, 11
La mesure de la DBO5 est très utilisée pour le suivi des rejets
des stations d’épurations, car elle donne une approximation de
la charge en matière organique biodégradable, elle est exprimée
en mg de O2 consommé

Tableau 4. echelle de valeurs de DBO5

situation DBO5 (mg/l d’O2)


Eau naturelle pure et vive <1
Riviére légérement polluée 1<C<3
Egout 100 < C < 400
Rejet station d’épuration efficace 20 < C < 40
10. Métaux lourds

Le suivi des concentrations en métaux lourds (densité > à 5 g/ cm3) est


particulièrement important vu leur toxicité et leur capacité de bioaccumulation
le long des chaînes aliment aires.

Contrairement aux polluants organiques, les métaux ne peuvent pas être


dégradés biologiquement ou chimiquement.
Les concentrations en cuivre, nickel, chrome, plomb, zinc, cadmium, arsenic
sont régulièrement mesurées.

Les métaux lourds caractérisent certains types de pollution, comme par


exemple :
• la présence de cuivre et de nickel signe des rejets provenant d’industries de
traitement de surface des métaux ;
• le chrome dénonce la présence d’une tannerie ;
• le plomb est lié à des pollutions diffuses (apports dus aux transports routiers
et à l’existence de sites industriels désaffectés) ;
• le zinc est évacué par des industries qui pratiquent la galvanisation ou la
préparation d’alliages tels que le laiton
• et le bronze, il est également libéré lors du contact entre les eaux de
ruissellement et les matériaux galvanisés (toitures métalliques, gouttières) ;
• le cadmium peut notamment être rejeté par des usines de galvanoplastie et
des industries chimiques de textiles et de teintures.
Les métaux lourds se dissolvent très bien dans une eau
acide (pH faible). Dans des eaux neutres ou
basiques, ils précipitent et s’accumulent principalement
dans la phase solide (boues).

L’analyse de ces boues permet ainsi d’obtenir une vue de


l’ensemble des déversements en métaux lourds qui ont eu
lieu, tant en nature qu’en quantité
La toxicité du zinc, influencée par la dureté de l’eau, son
contenu en oxygène et la température, concerne
surtout les plantes et les algues.

La toxicité du cuivre pour le milieu aquatique est fortement


dépendante de l’alcalinité, du pH et de la présence de
matières organiques.

De manière générale, les salmonidés


(saumons, truites) sont très sensibles au cuivre et au zinc
11. Substances tensioactives
Les substances tensioactives sont constituées de molécules possédant une
partie hydrophobe et une partie hydrophile. Ces tensioactifs sont qualifiés
d’anioniques, cationiques, amphotères (substances pouvant à la
fois se comporter comme un acide et comme une base) ou non ioniques selon
la charge de leur groupe hydrophile.

La configuration chimique des tensioactifs leur confère des propriétés de


nettoyage importantes (dégraissage).

Ces substances interviennent donc dans la composition des détergents,


savons, etc.
Si les tensioactifs sont en eux-mêmes relativement peu toxiques, leur impact
environnemental est lié au fait qu’ils peuvent rendre les membranes des cellules
perméables à certaines substances qui habituellement les traversent peu ou ne
les traversent pas.

Vous aimerez peut-être aussi