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MODULE: CHIMIE
ENVIRONNEMENTALE DE
L’EAU
Présenté par Dr: N,BELMILOUD
Objectif du module :
L'étude de la chimie des eaux souterraines apporte à l'hydrogéologie
une somme considérable de renseignements utiles à la compréhension
des phénomènes se produisant dans les systèmes aquifères. C'est-à-
dire dans les échanges possibles entre l'eau et la roche, sachant que la
minéralisation des eaux souterraines peut provenir de l'acquisition des
éléments chimiques par la dissolution et l'altération des minéraux du
réservoir.
Contenu de la matière
Nappe phréatique
Aquifère souterrain que l'on rencontre à faible profondeur et qui alimente
traditionnellement les puits en eau potable. C'est la nappe la plus exposée
à la pollution en provenance de la surface.
On distingue les nappes libres (non recouvertes, alimentées sur toute leur
surface) des nappes captives (recouvertes, totalement ou partiellement,
par une couche de terrain imperméable, nappes sous pression).
Karst
Un karst est un massif calcaire dans lequel l'eau a creusé de nombreuses
cavités. On parle de massifs ou de reliefs karstiques. On trouve dans les
reliefs karstiques des formes géographiques bien particulières.
Zone saturée
Zone du sous-sol dans laquelle l'eau occupe complètement les interstices
des roches, formant, dans un aquifère, une nappe d'eau souterraine.
I- EAUX NATURELLES
Pourtant, ces eaux sont moins sensibles aux pollutions accidentelles, elles
perdent totalement leur pureté originale dans le cas de contamination par des
polluants.
Ces eaux sont le siège, dans la plupart des cas, d’un développement d’une
vie microbienne à cause des déchets rejetés dedans et de l’importante surface
de contact avec le milieu extérieur. C’est à cause de ça que ces eaux sont
rarement potables sans aucun traitement.
I-3- Eaux des mers et océans :
Les mers et les océans constituent des énormes réservoirs d’eau, elles
représentent près de 97.4% du volume d’eau existant actuellement sur notre
planète, le reste est la part des eaux continentales (eaux souterraines et
superficielles).
Les eaux de mers sont caractérisées par une grande salinité, elles sont
dénommées aussi « eaux saumâtres », ce qui rend leur utilisation difficile,
notamment leur coût très élevé pour leur traitement.
II- EAUX DE CONSOMMATION
Ce sont les eaux destinées à la consommation domestique, elles ont connues une énorme
croissance suite au développement démographique et à l’amélioration des conditions de vie des
populations.
La consommation domestique en eau varie de quelques litres par jour dans les pays sans
adduction publique et à faible confort ménager jusqu’à plusieurs centaines de litres dans les pays
très développés. Même si ce n’est qu’une petite quantité qui va être bu, jamais ces eaux ne sont
distribuées qu’après traitement, trois facteurs déterminent le choix d’un traitement:
Il faut signaler que les établissements distributeurs des eaux de consommation sont
responsables de la conformité de ces eaux aux normes jusqu’à leurs arrivées au
consommateur.
III- EAUX INDUSTRIELLES :
Les eaux résiduaires urbaines (ERU) regroupent les eaux ménagères, les eaux
vannes et les eaux de ruissellement. La composition et les caractéristiques d’une eau
résiduaire urbaine sont peu variables par rapport aux eaux usées industrielles,
Elles remplissent alors tous les interstices de la roche, soit dans les pores entre les grains
de sable, soit dans les fissures de calcaire ou de granite, formant une nappe
d’eau pouvant s’étendre sur plusieurs centaines de km². Les formations géologiques
contenant les nappes sont appelées aquifères.
On distingue deux types de nappe : les libres et les captives.
Ces aquifères peuvent être libres ou captifs selon qu’ils sont ou non recouverts
par une couche imperméable.
L’alimentation ne peut se faire que par des zones d’affleurement limitées ou par
des communications souterraines. Les nappes captives sont souvent profondes
2-Les nappes alluviales : un cas particulier de nappe libre (nappe peu
profonde située sous un sol perméable). Les nappes alluviales sont
des nappes qui circulent dans les sédiments de sables, graviers et galets
des fleuves et des rivières, la nappe alluviale est le lieu des échanges avec les
cours d’eau et les zones humides.
Ce type de nappe peut être réalimenté par les crues et restituer à l’inverse de
l’eau dans le cours d’eau en période de sécheresse. Ces nappes fournissent 60%
des eaux souterraines captées
3- Les aquifères en domaine de socle : Ils correspondent aux roches cristalinnes ou
cristallophylliennes (granites, et autres roches métamorphiques…) bien représentées dans le
massif central et certaines zones des Alpes, Pyrénées et Corse, l’eau est contenue et circule dans
les côtés d’altération et les fissures et fracture de la roche. Il s’agit donc généralement de petits
systèmes discontinus.
4- Les aquifères karstiques : se rencontrent dans les formations calcaires (par exemple les
plateaux de Bourgogne, du Languedoc, Jura, Préalpes…). Les eaux en dissolvant le calcaire à la
faveur des fissures préexistantes constituent des vides dans lesquels peuvent s’écouler les eaux.
Ces vides peuvent atteindre de grandes dimensions (gouffres, cavernes).
Dans ces conduits les eaux peuvent cheminer rapidement et constituer des cours d’eau
souterrains.
Dans les réservoirs calcaires, les eaux sont dures, moyennement à fortement
minéralisées en sels de calcium et magnésium; elles entartrent les conduites. C'est le
cas des eaux de la nappe de la craie. Dans les réseaux karstiques, l'eau peut se charger
de particules argileuses en suspension au cours des fortes pluies.
Au contact du gypse, fréquent dans les terrains tertiaires, l'eau se charge en
sulfate de calcium et devient dure et impropre à la consommation.
En bordure de mer, les aquiféres peuvent étre en contact avec l'eau de mer:
échange au niveau du biseau salée, contamination de l'eau d'infiltration par les
embruns salés. L'eau de la nappe devient plus ou moins saumatre. L'invasion de
la nappe d'eau douce par l'eau salée est accélérées par les pompages et le
rabattement de la nappe
L'eau des nappes alluviales a une qualité qui dépend de celle de la nappe qui
l'approvisionne et de celle de la riviére.
Définition d’un minéral : Un minéral est une substance
inorganique solide qui se présente sous forme d’un cristal ou d’un
solide cristallin
Définition d’un cristal: un cristal Un cristal est un corps solide (minéral naturel
homogène) de forme polyédrique, plus ou moins brillant, à structure régulière et
formé d'un assemblage ordonné d'un grand nombre d‘atomes de molécules ou
d’ions.
Il existe plus de 4000 variétés de minéraux dans la nature, mais seulement une
douzaine de minéraux sont les plus abondants La majorité des minéraux qui
constituent la croûte terrestre sont composés uniquement de huit (8) éléments
chimiques :
- Classe I : Éléments natifs: sont des minéraux formés d’un seul élément
Chimique, ex: OR, diamant
IV : Oxydes: sont des minéraux formés d’un ou de plusieurs métaux
- Classe
combinés à de l’oxygène. ex: magnétite (Fe3O4)
- Classe VII : Sulfates: Les sulfates (SO4)2-, sont des minéraux constitués
d’une combinaison de soufre et d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou
métalloïdes, ex: gypse (CaSO4 2H 2 O)
- Classe VIII : Phosphates; Les phosphates (PO4)3- sont des minéraux
constitués de phosphore et d’oxygène combinés avec un ou plusieurs métaux
ou métalloïdes, ex: apatite (Ca5(PO4)3(OH,Cl,F))
- Classe IX : Silicates: Les silicates (SiO4)4- sont des minéraux qui combinent
le silicium et l’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes. ex: quartz
(SiO2), Les silicates représentent 90 % en poids de l'écorce terrestre.
Géochimie de l’eau souterraine: les processus
de précipitation et dissolution
Tout au long de son cycle, l’eau est soumise à des processus
successifs qui modifient sa composition chimique et affecte ainsi
sa qualité.
Bien que la moitié environ des émissions anthropiques de CO2 soit stockées par
dissolution dans les océans ou par photosynthèse (stockage dans la biosphère), la moitié
restante s’accumule dans l’atmosphère , modifiant le cycle du carbone à l’échelle globale.
les océans sont un puit majeur des émissions de CO2 . En effet, plus de 20% des émissions
anthropiques annuelles sont stockées par dissolution dans les eaux de surface puis exportées
dans la circulation thermohaline . Cependant, la dissolution du CO2 provoque la formation d’un
acide faible, l’acide carbonique H2CO3 , qui se dissocie selon la réaction suivante :
La dissolution du CO2 a donc pour conséquence l’augmentation de l’acidité des eaux océaniques
de surface.
cette acidification provoque une diminution de l’indice de saturation des eaux par rapport à la
calcite et à l’aragonite, des biominéraux qui constituent l’exosquelette ou la structure de
nombreux organismes marins, tels que les coccolithophores, ptéropodes et autres mollusques,
échinodermes, coraux et coralligènes
Le seuil de concentration atmosphérique en CO2 de 450 ppmv, évoqué plus haut, est considéré
comme déja risqué pour les écosystèmes océaniques,
Quel que soit le type du stockage, son efficacité repose sur la combinaison de
plusieurs mécanismes de piégeage qui peuvent se développer dans un
contexte donné.
Ces propriétés uniques sont dues à la formation entre les molécules de liaisons chimiques
d’hydrogène qui sont qualifiées de très courte durée de vie.
A l’état liquide, les molécules sont en assemblages mobiles, animées de mouvements de
translation comme à l'état gazeux.
L’eau un est solvant universel qui assure la dispersion d’un soluté dont les molécules
n’auraient aucune interaction entre elles (cas d’une solution vraie). Cette dissolution
est
favorisée par la polarité des atomes du soluté qui sont dits polaires ou hydrophiles.
Les plus cités en biochimie sont : -OH (alcool) ; (–C(O)OH) (carboxyle) ; R-NH2
(amine) ;
RCONH2 (amide) ; R-O-R' (éther) ; R-CHO (aldéhyde), CnH2nO avec n>2 ; R-
CO2(ester).
L’eau ne dissout que les espèces ioniques ou polaires. Dans l’eau, les espèces
apolaires
précipitent.
Analyses physico- chimiques des eaux
L’appréciation de la qualité des eaux de surface se base sur la mesure de
paramètres physico-chimiques et chimiques ainsi que sur la présence ou
l’absence d’organismes et de micro-organismes aquatiques, indicateurs
d’une plus ou moins bonne qualité de l’eau.
Ces données peuvent être complétées par l’analyse des sédiments (boues),
qui constituent une “mémoire” de la vie de la rivière, notamment des
épisodes de pollution par les métaux lourds, les polychlorobiphényls (PCB),
les hydrocarbures aromatiques polycycliques (PCB) ou d’autres matièr es
organiques non biodégradables.
1. Température
La température de l’eau joue un rôle important par exemple en ce qui concerne la
solubilité des sels et des gaz dont , entre autres, l’oxygène nécessaire à
l’équilibre de la vie aquatique. Par ailleurs, la température accroît les vitesses des
réactions chimiques et biochimiques d’un facteur 2 à 3 pour une augmentation de
température de 10 (°C). L’activité métabolique des organismes aquatiques est
donc également accélérée lorsque la température de l’eau s’accroît.
L’échelle des pH s’étend en pratique de 0 (très acide) à 14 (très alcalin) ; la valeur médiane 7 correspond à
une solution neutre à 25°C.
• Le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains
traversés.
• Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons.
Tableau 1; classification des eaux d’aprés leurs PH
C’est une expression numérique de la capacité d’une solution à conduire le courant électrique.
La plupart des sels minéraux en solution sont de bons conducteurs.
Dans une eau bien oxygénée, les conditions d’oxydation dominent. Quand
les concentrations d‘oxygène diminuent , le milieu devient plus réducteur ce
qui se traduit par une réduction du potentiel redox.
Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières organiques et
minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-organismes de
l’eau.
La minéralisation de la plupart des eaux est dominée par huit ions appelés
couramment les ions majeurs , on distingue:
Les chlorures (Cl-) et les sulfates (SO4--) font généralement l’objet d’un suivi particulier. Une
forte teneur en chlorures peut indiquer une pollution par des eaux usées domestiques (sels
régénérants utilisés dans les lave-vaisselle) ou par certaines eaux usées industrielles. Les pics
de concentration en chlorures s’observent le plus souvent en période de gel (sels de
déneigement ).
Les eaux usées de nombreuses industries peuvent également contenir des sulfates. Ce sont
surtout les changements brusques et importants des teneurs en chlorures et sulfates qui se
révèlent néfastes.
D’autres ions tels que le calcium (Ca++), magnésium (Mg++), potassium (K+), fluor (F-) peuvent
être également mesurés. Les éléments en solution sont exprimés en mg/l.
9. Dureté de l’eau (ou titre hydrométrique)
MO = (2 DBO5 + DCO)/3
La concentration en oxygène dissous peut être exprimée en mg d’O2 par lit r e ou en % de saturation en
oxygène. Comme l’illustre le tableau ci-dessous, la relation entre ces 2 valeurs est fonction de la
température.