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Les articles en français, tu maitrises? Articles définis, indéfinis, contractés, partitifs... Retrouve ici un
résumé clair et complet de ce point important de la grammaire française.
● En français, les noms sont presque toujours précédés d’un déterminant, qui indique le genre
(masculin ou féminin) et le nombre (singulier ou pluriel) de ce nom.
● Les déterminants les plus utilisés sont les articles. Parmi les autres déterminants, on trouve
notamment les adjectifs possessifs et les adjectifs démonstratifs.
● On compte trois types d’articles en français: les articles définis (LE, LA, LES), les articles
indéfinis (UN, UNE, DES) et les articles partitifs (DU, DE LA, DES). Il y a aussi un cas spécial: les
articles contractés, qui naissent de la contraction d’un article défini et de la préposition À ou
DE (AU, AUX, DU, DES).
● Pour y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif des articles en français:
On peut remarquer que certaines formes d’articles en français sont identiques: DU peut être par
exemple un article contracté ou un article partitif, tandis que DES peut être un article indéfini, un
article contracté ou un article partitif.
On utilise principalement les articles indéfinis pour parler d’une personne ou d’une chose
indéterminée.
● Au pluriel, il n’y a qu’ une seule forme pour le masculin et le féminin: DES.
Dans ces exemples, on a utilisé des articles indéfinis car on ne sait pas qui sont ces personnes là-bas.
Les articles définis s’utilisent en général pour parler d’une personne ou d’une chose clairement
identifiée.
⚠️ Au singulier, si le nom commence par une voyelle ou un H muet, il faut faire l’élision et utiliser
l’article défini L’, aussi bien au masculin qu’au féminin:
● Au pluriel, il n’y a qu’ une seule forme pour le masculin et le féminin: LES.
Comme on le voit avec ce dernier exemple, les articles définis s’emploient aussi pour évoquer des
catégories générales d’êtres ou de choses, comme dans cette fameuse expression française:
Avec les prépositions DE et À, il faut contracter l’article défini masculin et l’article défini pluriel.
DE + LE = DU
À + LE = AU
Je vais à le supermarché.
Je vais à la boulangerie.
Je vais à l’école
DE + LES = DES
À + LES = AUX
C’est clair?
Si tu as des hésitations, c’est normal! Nous reparlerons encore des articles contractés dans les pièges
à éviter.
Parmi les articles français, les articles partitifs posent souvent le plus de problèmes aux étudiants de
FLE.
● Les articles partitifs possèdent trois formes au singulier (DU, DE LA et DE L’) et une seule forme
au pluriel (DES).
Je veux du café.
Tu prends de la tarte?
● Les articles partitifs s’emploient devant des choses indénombrables, c’est-à-dire qu’on ne peut
pas compter, comme dans les exemples ci-dessus. On les utilise aussi devant des choses
abstraites:
● On emploie aussi les articles partitifs avec le verbe FAIRE quand on parle d’une activité
sportive ou d’un instrument de musique:
Je fais du vélo.
● Parfois, on ne met pas d’article devant le nom. C’est le cas avec le nom des villes ou des mois
par exemple:
● C’est la même chose quand on parle des noms de métiers avec le verbe ÊTRE:
● Dans certains cas, le sens va changer si on met un article ou non, comme avec les jours de la
semaine:
La première phrase signifie que je vais au cinéma ce vendredi, alors que la seconde signifie que je
vais au cinéma tous les vendredis.
L’article DE
Dans certains cas, l’article DE remplace UN, UNE, DU, DE LA, DE L’ ou DES, comme je l’expliquais dans
cette vidéo.
J’ai un copain.
● C’est le cas aussi lorsque l’article défini pluriel se trouve devant un adjectif. Normalement, il
faut dire:
Et non pas:
Mais il s’agit ici d’une subtilité qui a tendance à disparaitre dans le français de tous les jours et qu’on
retrouve surtout dans un langage soutenu.
L’utilisation des articles français avec un complément du nom pose aussi beaucoup de soucis aux
étudiants de FLE.
Dans la première phrase, on parle d’un bureau de grande qualité, qui ressemble à celui d’un ministre,
alors que dans la seconde phrase, c’est un bureau qu’utilise vraiment un ministre en particulier.
Bien sûr, il y a encore bien d’autres pièges et difficultés liés à l’utilisation des articles, comme je
l’explique dans mon cours Français Progressif 3.
Si tu veux approfondir encore le sujet, je te recommande cette vidéo sur les différences entre DES,
CERTAINS et QUELQUES.
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Nous allons commencer par les articles indéfinis et comme vous allez le voir, nous allons compléter un tableau petit à
petit dans lequel, à la fin, il y aura tous les articles, avec un exemple à chaque fois.
Les articles indéfinis, au masculin singulier, c’est « UN ». Attention à la prononciation, c’est la nasale « un » ; au
féminin singulier « UNE » ; et au pluriel « DES ». Un exemple : un musée, une tour, des enfants. Quand est-ce qu’on
utilise les articles indéfinis ? On va les utiliser devant une personne ou une chose pas très définie, comme le nom
l’indique, c’est-à-dire une chose quelconque finalement. Prenons un autre exemple : un monsieur est entré dans un
magasin. Donc, on ne sait pas de quel monsieur il s’agit, peu importe, et on ne sait pas de quel magasin il s’agit. Il n’a
pas été question de ce magasin ou de ce monsieur avant, dans le texte, on ne sait pas trop. Il faut faire attention à la
liaison, on dit : « un ami », on entend le « N » dans ce cas-là, alors qu’on va dire « un copain », et là on n’entend pas
le « N ». Attention aussi, on va dire « des copains » mais on va dire « des amis ». La liaison se fait avec un mot qui
suit, qui va commencer par une voyelle ou un « H » muet.
Passons aux articles définis ! Le masculin va être « LE ». Attention à la prononciation, c’est très important de faire le «
LE ». Moi je conseille d’avoir les lèvres un peu arrondies, même si la théorie n’est pas exactement comme cela, mais
cela aide à vous obliger à faire ce son « E ». Ne faites pas « Lé » parce que « Les » va être le pluriel. Ce « LE » va se
transformer en « L’ » devant un mot qui commence par une voyelle ou un « H » muet. Le féminin singulier va être «
LA » qui, pareil, se transforme en « L’ ». Et finalement, le pluriel « LES ». Attention, « LES » fait la liaison. Par exemple :
les enfants. Voyons un exemple et cela va être intéressant justement de comparer avec les articles indéfinis. Donc,
cette fois-ci on va dire : le musée du Louvre. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas un musée quelconque, c’est celui du
Louvre. Pour le féminin : la tour Eiffel ; parce qu’il n’y en a qu’une, c’est la tour Eiffel, la fameuse. Et pour le pluriel, on
pourrait dire : les enfants des voisins ; ce n’est pas n’importe lesquels, ce sont les enfants des voisins, on les a définis.
Finalement, on va utiliser les articles définis devant une chose ou une personne particulière, qui a été définie avant
ou bien qui est unique. Et on va aussi les utiliser pour généraliser. Voyons des exemples, dans un texte on pourrait
avoir : un monsieur et une dame entrent dans un magasin ; le monsieur a un chapeau rond. Vous voyez que cette
fois-ci, ce n’est pas un monsieur quelconque. On en a parlé avant donc ici, on va dire « LE » monsieur. Autres
exemples que j’ai déjà cités : le musée du Louvre, le musée du Prado, la tour Eiffel ou la tour de Pise. Et puis par
exemple une généralité, on pourrait dire que : les chats sont des mammifères. Ou encore : j’aime le sucre. Je vous
rappelle, faites attention à l’apostrophe. On va dire : le chien, mais l’animal. Attention à la liaison, on va dire : les
copains, mais les amis.
Parlons maintenant des articles partitifs qui sont particulièrement ardus et posent des problèmes aux étudiants. En
fait, on va les utiliser devant quelque chose qui n’est pas comptable. Par exemple, l’eau. L’eau, on ne peut pas la
compter, on ne va pas dire : une eau, deux eaux, trois eaux, quatre eaux ; sauf cas particulier. On va les utiliser aussi
devant une quantité indéfinie d’un ensemble. On dit que les articles partitifs désignent une partie d’un ensemble. Le
mieux, c’est de voir tout de suite un exemple, je vais dire : je bois de l’eau. « DE L’ » est un article partitif. En fait, je ne
désigne pas une quantité particulière d’eau, ou alors, c’est une quantité indéfinie, ou alors, on peut dire que l‘eau
n’est pas vraiment comptable, ce n’est pas comme dire par exemple : j’ai des enfants ; j’en ai un, puis deux, puis trois.
Là, c’est une quantité indéfinie et l’eau on ne peut pas vraiment la compter. C’est pour cela qu’on utilise très souvent
les articles partitifs devant la nourriture ou bien des concepts. Par exemple : j’ai de la chance. La chance, il n’y en a
pas une, deux, trois ou quatre : « Ah, tiens ! Je prends quatre chances et j’en laisse cinq par là ». La chance, c’est
général, c’est un concept. Donc, le masculin singulier c’est « DU », mais attention, si le mot qui suit commence par
une voyelle ou un « H » muet, cela ne va pas être « DU » mais « DE L’ ». Par exemple : je voudrais du lait / je voudrais
de l’argent. Pour le féminin singulier, c’est « DE LA » ou « DE L’ », si le mot qui suit commence par une voyelle ou un «
H » muet : il mange de la viande / il boit de L’eau. Et finalement pour le pluriel, c’est « DES ». Par exemple : on mange
des lentilles.
Juste une petite remarque avant de passer à la suite, il ne faut pas confondre : « je veux un Coca-Cola » et « je veux
du Coca-Cola ». Si on dit « un Coca-Cola », c’est en fait un verre de Coca-Cola, c’est comme dire « je veux un café »,
c’est une tasse de café, je vais commander un café dans un bar. Si on dit « du Coca-Cola », cette fois-ci on utilise le
partitif et c’est une quantité indéfinie : « on ne sait pas, j’en veux », voilà ! C’est comme « je veux du café », mais je
ne précise pas si c’est une tasse ou quoi que ce soit. Si vous allez dans un bar, dans un café, dans un restaurant et
vous dites : « je voudrais un café », sous-entendu, une tasse de café.
Maintenant, passons à la partie 2. Il s’agit des pièges et je peux vous assurer qu’il y a énormément de pièges, de
problèmes, de difficultés avec ces articles. Aujourd’hui, on va voir tout cela de manière simple et pratique comme
toujours, avec Pierre de Français avec Pierre.
2 – LES PIÈGES
La première chose c’est qu’il faut bien vous rendre compte qu’en français on met quasiment toujours un déterminant
devant un nom. Un déterminant peut être un article bien évidemment ; cela peut être aussi un adjectif possessif, par
exemple « MON » : mon ami. C’est assez rare qu’il y ait un nom en français qui ne soit pas accompagné de son
déterminant. Par exemple : j’ai vu un avion dans le ciel. On ne dira jamais : j’ai vu avion dans ciel. Cela parait évident
Maintenant, on va parler des jours de la semaine. Je peux dire par exemple : jeudi, je vais au cinéma. On voit que
dans ce cas, je n’ai pas utilisé d’article. Cela signifie que je parle d’un jeudi en particulier, un seul jeudi, c’est-à-dire le
jeudi qui arrive. Si maintenant je dis : le jeudi, je vais au cinéma. Quelle est la différence ? Cette fois-ci, je généralise
et je veux dire que tous les jeudis, en général, je vais au cinéma. « Le mardi, j’ai cours de français », sous-entendu,
tous les mardis. Vous avez compris ? Par contre : « mardi, on va au restaurant avec Marie ». Vous voyez la différence
?
Maintenant, voyons pour les mois de l’année. Pour les mois, normalement, on ne met pas d’article. On va dire par
exemple : en juin, nous allons en France.
Pour les villes, normalement, on ne met pas d’article non plus. Par exemple : Paris est une très belle ville / je vis
actuellement à Madrid. Attention par contre pour les pays, on utilise l’article. Par exemple : le Luxembourg est un
petit pays / la France est mon pays d’origine. Mais attention, s’il y a une préposition, c’est un petit peu différent. Par
exemple, on va dire : je vais en Allemagne ; et dans ce cas-là, on ne va pas mettre d’article. On va mettre l’article
quand on parle du pays, pour le définir par exemple : la France est un pays qui a la forme d’un hexagone. Mais on va
dire par exemple : je reviens de Russie. Cette fois-ci, il n’y a pas d’article. Mais bon, cela est un autre thème, mais
retenez qu’en général, quand on parle du pays pour le décrire, là on va mettre un article.
Autre point important, faites attention avec les professions. Les professions, en français, fonctionnent un peu comme
un adjectif qualificatif. On va dire donc : je suis professeur ; et on ne va pas dire : je suis un professeur ; on ne met pas
d’article : je suis professeur, directement. Par contre, bien évidemment, on va dire : un professeur est entré dans la
pièce / un architecte va régler le problème de cet appartement. Mais on va dire : il est architecte, directement.
Autre point très important sur lequel les élèves ont du mal et se cassent les dents. Quand on est à la forme pluriel et
qu’on utilise un adjectif qualificatif devant le nom, « DES » se transforme en « DE ». Le mieux c’est de voir tout de
suite un exemple. Par exemple, on va dire : j’ai des billes. Vous savez, les billes sont des trucs ronds avec lesquels on
joue quand on est petit. Mais on va dire : j’ai de belles billes ; on a mis l’adjectif « belles » juste avant « billes ». Dans
ce cas-là, le fait qu’il y ait cet adjectif qualificatif, le « DES » va se transformer en « DE ». Mais attention, cela n’est pas
tout à fait obligatoire, cela dépend des adjectifs. Et en fait, on fait cela parce que l’on va dire que c’est plus élégant,
mais ce n’est pas tout à fait obligatoire. Autre exemple : il y a de jolies fleurs sur la table. Et l’expression que vous
connaissez peut-être : « Humm ! On est dans de beaux draps » ; cela veut dire qu’on a des problèmes.
Un autre point sur lequel les étudiants se cassent les dents, et celui-ci est très important parce qu’en plus c’est
obligatoire, c’est qu’avec la négation, les articles partitifs et indéfinis vont se transformer en « DE ». Voyons tout de
suite un exemple : je lis un livre => je ne lis pas de livre / j’ai des copains => je n’ai pas de copains / j’ai des amis => je
n’ai pas d’amis. Eh oui, parce que « DE » fait l’apostrophe devant un mot qui commence par une voyelle ou « H »
muet. Il veut de la confiture (partitif) => il ne veut pas de confiture. Voilà ! Je sais que c’est un petit peu difficile, mais
cela viendra avec l’habitude à force de parler et à force d’écouter, de reproduire ce que vous entendez.
En plus, il y a une petite exception et c’est avec le verbe « ÊTRE » et particulièrement avec le présentatif « C’est ». Par
exemple, on va dire : c’est un ami ; mais on va dire : ce n’est pas un ami. Et dans ce cas-là, on ne fait pas de
transformation. Oui, je sais, cette langue est dingue, mais c’est ce qui fait son charme.
Une autre chose extrêmement importante, après des adverbes de quantité ou des expressions de quantité, on ne
met pas d’articles non plus ; on met juste « DE ». Par exemple : beaucoup de confiture, beaucoup de problèmes, un
peu de miel, un peu de chance. Mais aussi avec les quantités comme : un kilo de pommes, une cuillère de sel.
Autre point extrêmement important qui vous pose énormément de problèmes, c’est quand on généralise. Par
exemple, je vais dire : un billet de train. Là, je ne mets pas d’article, il y a juste la préposition « DE » : un billet de train.
Mais par contre, je vais dire : le billet du train qui va à Lyon ; « DU » c’est « DE LE », et là, j’ai mis l’article « LE » : le
billet du train qui va à Lyon ; parce que là, c’est un train en particulier. Mais si je parle d’un billet de train en général,
Et enfin, dernière petite remarque, en anglais, on va dire : give me your hand ; mais en français, on ne va pas utiliser
l’adjectif possessif, on va dire : donne-moi la main ; et pas : donne-moi ta main.
Si vous êtes encore là, je vous dis bravo ! Et comme toujours, je vous rappelle qu’on a des cours de français très
complets pour tous les objectifs et pour tous les niveaux. On a des cours avec des professeurs et on a aussi des cours
à faire de manière autonome, où je vous explique tout à travers des vidéos, audio, PDF, exercices, etc. Je vous
remercie et je vous dis à bientôt dans une prochaine vidéo.