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LES ARTICLES EN FRANÇAIS

Les articles en français, tu maitrises? Articles définis, indéfinis, contractés, partitifs... Retrouve ici un
résumé clair et complet de ce point important de la grammaire française.

1. Les articles en français: généralités


Les articles se placent toujours avant un nom.

● En français, les noms sont presque toujours précédés d’un déterminant, qui indique le genre
(masculin ou féminin) et le nombre (singulier ou pluriel) de ce nom.
● Les déterminants les plus utilisés sont les articles. Parmi les autres déterminants, on trouve
notamment les adjectifs possessifs et les adjectifs démonstratifs.
● On compte trois types d’articles en français: les articles définis (LE, LA, LES), les articles
indéfinis (UN, UNE, DES) et les articles partitifs (DU, DE LA, DES). Il y a aussi un cas spécial: les
articles contractés, qui naissent de la contraction d’un article défini et de la préposition À ou
DE (AU, AUX, DU, DES).
● Pour y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif des articles en français:

On peut remarquer que certaines formes d’articles en français sont identiques: DU peut être par
exemple un article contracté ou un article partitif, tandis que DES peut être un article indéfini, un
article contracté ou un article partitif.

© Français avec Pierre


2. Les articles en français: description et exemples
Les articles indéfinis

On utilise principalement les articles indéfinis pour parler d’une personne ou d’une chose
indéterminée.

● Au singulier, on utilise l’article indéfini UN au masculin et l’article indéfini UNE au féminin.

J’ai vu un homme et une femme là-bas.

● Au pluriel, il n’y a qu’ une seule forme pour le masculin et le féminin: DES.

J’ai vu des hommes et des femmes là-bas.

Dans ces exemples, on a utilisé des articles indéfinis car on ne sait pas qui sont ces personnes là-bas.

Les articles définis

Les articles définis s’utilisent en général pour parler d’une personne ou d’une chose clairement
identifiée.

● Au singulier, on utilise l’article défini LE au masculin et l’article défini LA au féminin:

C’est le garçon et la fille dont je t’ai parlé l’autre fois.

⚠️ Au singulier, si le nom commence par une voyelle ou un H muet, il faut faire l’élision et utiliser
l’article défini L’, aussi bien au masculin qu’au féminin:

C’est l’homme que j’ai rencontré hier.

C’est l’épouse dont je rêve!

● Au pluriel, il n’y a qu’ une seule forme pour le masculin et le féminin: LES.

Les Français et les Françaises adorent voyager.

Comme on le voit avec ce dernier exemple, les articles définis s’emploient aussi pour évoquer des
catégories générales d’êtres ou de choses, comme dans cette fameuse expression française:

Les chiens ne font pas des chats.

Cela signifie que les enfants ressemblent à leurs parents. :-)

© Français avec Pierre


Les articles contractés

Avec les prépositions DE et À, il faut contracter l’article défini masculin et l’article défini pluriel.

● Pour comprendre comment fonctionne l’article contracté au masculin singulier, il suffit de


retenir ces deux formules:

DE + LE = DU

À + LE = AU

Voyons des exemples simples:

J’ai rêvé du voisin. (rêver DE quelque chose)

Je vais au supermarché. (aller À un endroit)

⚠️ On ne dira donc pas:


J’ai rêvé de le voisin.

Je vais à le supermarché.

● En revanche, au féminin singulier, on ne fait pas la contraction:

J’ai rêvé de la voisine.

Je vais à la boulangerie.

C’est la même chose si le nom commence par une voyelle ou un H muet.

J’ai rêvé de l’appartement des voisins.

Je vais à l’école

● Au pluriel, on fait aussi la contraction de l’article défini LES et des prépositions DE et À:

DE + LES = DES

À + LES = AUX

Ce qui donne donc ça:

Je rêve des voisins toutes les nuits.

Tu parles aux voisins, toi? (parler À quelqu’un)

C’est clair?

Si tu as des hésitations, c’est normal! Nous reparlerons encore des articles contractés dans les pièges
à éviter.

© Français avec Pierre


Les articles partitifs

Parmi les articles français, les articles partitifs posent souvent le plus de problèmes aux étudiants de
FLE.

● Les articles partitifs possèdent trois formes au singulier (DU, DE LA et DE L’) et une seule forme
au pluriel (DES).

Je veux du café.

Tu prends de la tarte?

Elle boit de l’eau.

On mange des lentilles.

⚠️ À la forme négative, il n’y a plus qu’une seule forme: DE (ou D’).


Je ne veux pas de café.

Tu ne prends pas de tarte?

Elle ne boit pas d’eau.

On ne mange pas de lentilles.

● Les articles partitifs s’emploient devant des choses indénombrables, c’est-à-dire qu’on ne peut
pas compter, comme dans les exemples ci-dessus. On les utilise aussi devant des choses
abstraites:

Il faut du courage pour faire cela.

Nous avons eu de la chance.

● On emploie aussi les articles partitifs avec le verbe FAIRE quand on parle d’une activité
sportive ou d’un instrument de musique:

Je fais du vélo.

Elle fait de la guitare.

3. Les articles en français: les pièges à éviter!


L’emploi des articles en français peut poser certaines difficultés.

L’absence d’article en français

● Parfois, on ne met pas d’article devant le nom. C’est le cas avec le nom des villes ou des mois
par exemple:

Bordeaux est une jolie ville.

© Français avec Pierre


Je pars en vacances en juillet.

● C’est la même chose quand on parle des noms de métiers avec le verbe ÊTRE:

Je suis professeur de français.

● Dans certains cas, le sens va changer si on met un article ou non, comme avec les jours de la
semaine:

Je vais au cinéma vendredi.

Je vais au cinéma le vendredi.

La première phrase signifie que je vais au cinéma ce vendredi, alors que la seconde signifie que je
vais au cinéma tous les vendredis.

L’article DE

Dans certains cas, l’article DE remplace UN, UNE, DU, DE LA, DE L’ ou DES, comme je l’expliquais dans
cette vidéo.

● C’est le cas avec la négation par exemple:

J’ai un copain.

Je n’ai pas de copain.

● C’est le cas aussi lorsque l’article défini pluriel se trouve devant un adjectif. Normalement, il
faut dire:

Jeanne a de beaux yeux.

Et non pas:

Jeanne a des beaux yeux.

Mais il s’agit ici d’une subtilité qui a tendance à disparaitre dans le français de tous les jours et qu’on
retrouve surtout dans un langage soutenu.

Le cas du complément du nom

L’utilisation des articles français avec un complément du nom pose aussi beaucoup de soucis aux
étudiants de FLE.

● Beaucoup hésiteront par exemple entre DE et DU ou entre DE et DES dans certaines


constructions:

Un professeur de français. (et non: Un professeur du français.)

Un bouquet de fleurs. (et non: Un bouquet des fleurs.)

© Français avec Pierre


Dans ces deux cas, en fait, il n’y a pas d’article, mais simplement la préposition DE.

● Certains cas sont encore plus subtils:

C’est un bureau de ministre.

C’est le bureau du ministre.

Dans la première phrase, on parle d’un bureau de grande qualité, qui ressemble à celui d’un ministre,
alors que dans la seconde phrase, c’est un bureau qu’utilise vraiment un ministre en particulier.

Bien sûr, il y a encore bien d’autres pièges et difficultés liés à l’utilisation des articles, comme je
l’explique dans mon cours Français Progressif 3.

Si tu veux approfondir encore le sujet, je te recommande cette vidéo sur les différences entre DES,
CERTAINS et QUELQUES.

© Français avec Pierre


Bonjour ! Dans cette vidéo, nous allons faire un récapitulatif de tous les articles en français. Si vous pensez que cette
vidéo va être trop facile pour vous, les articles vous connaissez, détrompez-vous parce que nous allons dans un
premier temps vers un récapitulatif, voir tous les articles rapidement, mais dans un deuxième temps, nous allons voir
tous les petits pièges, tous les problèmes que posent ces articles. Et je peux vous garantir que même pour des élèves
qui ont 4 ans de français, cela pose toujours des problèmes. Par exemple, pourquoi on dit toujours « un billet de train
», sans article ? Pourquoi on dit « beaucoup de sucre », on ne met pas d’article non plus ? Pourquoi on dit « de beaux
tableaux », « DE » et non pas « DES » ? Donc, on parlera de tous ces pièges après la première partie, qui sera aussi
très utile. Je pense que cette vidéo sera autant utile pour les élèves que pour les professeurs. Donc, n’hésitez pas à
vous en servir dans vos cours.

Avant de commencer, comme toujours, si vous aimez notre projet, n’hésitez pas à vous abonner à la chaine, à cliquer
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1 – LES QUATRE TYPES D’ARTICLES

Nous allons commencer par les articles indéfinis et comme vous allez le voir, nous allons compléter un tableau petit à
petit dans lequel, à la fin, il y aura tous les articles, avec un exemple à chaque fois.

Les articles indéfinis, au masculin singulier, c’est « UN ». Attention à la prononciation, c’est la nasale « un » ; au
féminin singulier « UNE » ; et au pluriel « DES ». Un exemple : un musée, une tour, des enfants. Quand est-ce qu’on
utilise les articles indéfinis ? On va les utiliser devant une personne ou une chose pas très définie, comme le nom
l’indique, c’est-à-dire une chose quelconque finalement. Prenons un autre exemple : un monsieur est entré dans un
magasin. Donc, on ne sait pas de quel monsieur il s’agit, peu importe, et on ne sait pas de quel magasin il s’agit. Il n’a
pas été question de ce magasin ou de ce monsieur avant, dans le texte, on ne sait pas trop. Il faut faire attention à la
liaison, on dit : « un ami », on entend le « N » dans ce cas-là, alors qu’on va dire « un copain », et là on n’entend pas
le « N ». Attention aussi, on va dire « des copains » mais on va dire « des amis ». La liaison se fait avec un mot qui
suit, qui va commencer par une voyelle ou un « H » muet.

Passons aux articles définis ! Le masculin va être « LE ». Attention à la prononciation, c’est très important de faire le «
LE ». Moi je conseille d’avoir les lèvres un peu arrondies, même si la théorie n’est pas exactement comme cela, mais
cela aide à vous obliger à faire ce son « E ». Ne faites pas « Lé » parce que « Les » va être le pluriel. Ce « LE » va se
transformer en « L’ » devant un mot qui commence par une voyelle ou un « H » muet. Le féminin singulier va être «
LA » qui, pareil, se transforme en « L’ ». Et finalement, le pluriel « LES ». Attention, « LES » fait la liaison. Par exemple :
les enfants. Voyons un exemple et cela va être intéressant justement de comparer avec les articles indéfinis. Donc,
cette fois-ci on va dire : le musée du Louvre. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas un musée quelconque, c’est celui du
Louvre. Pour le féminin : la tour Eiffel ; parce qu’il n’y en a qu’une, c’est la tour Eiffel, la fameuse. Et pour le pluriel, on
pourrait dire : les enfants des voisins ; ce n’est pas n’importe lesquels, ce sont les enfants des voisins, on les a définis.
Finalement, on va utiliser les articles définis devant une chose ou une personne particulière, qui a été définie avant
ou bien qui est unique. Et on va aussi les utiliser pour généraliser. Voyons des exemples, dans un texte on pourrait
avoir : un monsieur et une dame entrent dans un magasin ; le monsieur a un chapeau rond. Vous voyez que cette
fois-ci, ce n’est pas un monsieur quelconque. On en a parlé avant donc ici, on va dire « LE » monsieur. Autres
exemples que j’ai déjà cités : le musée du Louvre, le musée du Prado, la tour Eiffel ou la tour de Pise. Et puis par
exemple une généralité, on pourrait dire que : les chats sont des mammifères. Ou encore : j’aime le sucre. Je vous
rappelle, faites attention à l’apostrophe. On va dire : le chien, mais l’animal. Attention à la liaison, on va dire : les
copains, mais les amis.

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Voyons maintenant les articles contractés. En fait, ils s’appellent « contractés » parce qu’ils se contractent avec une
préposition. Donc, complétons notre tableau. Tout d’abord, on va voir avec la préposition « DE ». Quand la
préposition « DE » est suivie de l’article défini « LE », on ne peut pas dire « DE LE », on dit « DU ». Donc, il y a une
contraction. Attention par contre, s’il y a le phénomène de l’apostrophe, c’est l’élision donc il n’y a plus de contraction
« DE L’ ». Ces contractions sont possibles avec deux types de prépositions, la préposition « DE » et la préposition « À
». La préposition « À » suivie de l’article « LE » va se contracter, cela va faire « AU ». C’est ce qu’on appelle l’article
contracté « AU ». Des exemples : je parle du chat ; parce qu’on peut parler de quelque chose et on peut aussi parler à
quelqu’un, donc : je parle au professeur et non pas « à le professeur ». Par contre, je vais dire : je parle à l’élève. S’il y
a une apostrophe, il n’y a plus de contraction. Qu’est-ce qui se passe avec l’article « LA » ? Donc, il n’existe pas
d’article contracté au féminin singulier. Par exemple, je dirai tout simplement : « je parle de la voisine » ou bien « je
parle à la voisine ». Par contre, il existe une contraction avec l’article « LES ». Cette fois-ci, je ne vais pas dire : je parle
de les chats ; mais je dirai : je parle des chats. Et je ne vais pas dire : je parle à les professeurs ; je vais dire : je parle
aux professeurs. La liaison avec la lettre « X » nous donne un « S » sonore : « aux enfants ». Donc, je répète les
exemples, on va dire : je parle du chat aux enfants ; mais attention, on va dire : je parle de l’écureuil aux enfants,
parce que là, « écureuil » commence par une voyelle. Donc, il y a une apostrophe, il y a le phénomène de l’élision et
donc, il n’y a plus de contraction. J’ai choisi exprès le mot « écureuil » car je sais qu’il vous pose de gros problèmes
pour la prononciation. Attention, « écureuil ». Avec la préposition « À » cette fois-ci : je parle aux professeurs ;
contre, attention je vais dire : je parle à l’expert. Il n’y a pas ici de contraction parce qu’il y a « L’ ». Et n’oublions pas
les liaisons : des enfants, aux enfants, etc.

Parlons maintenant des articles partitifs qui sont particulièrement ardus et posent des problèmes aux étudiants. En
fait, on va les utiliser devant quelque chose qui n’est pas comptable. Par exemple, l’eau. L’eau, on ne peut pas la
compter, on ne va pas dire : une eau, deux eaux, trois eaux, quatre eaux ; sauf cas particulier. On va les utiliser aussi
devant une quantité indéfinie d’un ensemble. On dit que les articles partitifs désignent une partie d’un ensemble. Le
mieux, c’est de voir tout de suite un exemple, je vais dire : je bois de l’eau. « DE L’ » est un article partitif. En fait, je ne
désigne pas une quantité particulière d’eau, ou alors, c’est une quantité indéfinie, ou alors, on peut dire que l‘eau
n’est pas vraiment comptable, ce n’est pas comme dire par exemple : j’ai des enfants ; j’en ai un, puis deux, puis trois.
Là, c’est une quantité indéfinie et l’eau on ne peut pas vraiment la compter. C’est pour cela qu’on utilise très souvent
les articles partitifs devant la nourriture ou bien des concepts. Par exemple : j’ai de la chance. La chance, il n’y en a
pas une, deux, trois ou quatre : « Ah, tiens ! Je prends quatre chances et j’en laisse cinq par là ». La chance, c’est
général, c’est un concept. Donc, le masculin singulier c’est « DU », mais attention, si le mot qui suit commence par
une voyelle ou un « H » muet, cela ne va pas être « DU » mais « DE L’ ». Par exemple : je voudrais du lait / je voudrais
de l’argent. Pour le féminin singulier, c’est « DE LA » ou « DE L’ », si le mot qui suit commence par une voyelle ou un «
H » muet : il mange de la viande / il boit de L’eau. Et finalement pour le pluriel, c’est « DES ». Par exemple : on mange
des lentilles.

Juste une petite remarque avant de passer à la suite, il ne faut pas confondre : « je veux un Coca-Cola » et « je veux
du Coca-Cola ». Si on dit « un Coca-Cola », c’est en fait un verre de Coca-Cola, c’est comme dire « je veux un café »,
c’est une tasse de café, je vais commander un café dans un bar. Si on dit « du Coca-Cola », cette fois-ci on utilise le
partitif et c’est une quantité indéfinie : « on ne sait pas, j’en veux », voilà ! C’est comme « je veux du café », mais je
ne précise pas si c’est une tasse ou quoi que ce soit. Si vous allez dans un bar, dans un café, dans un restaurant et
vous dites : « je voudrais un café », sous-entendu, une tasse de café.

Maintenant, passons à la partie 2. Il s’agit des pièges et je peux vous assurer qu’il y a énormément de pièges, de
problèmes, de difficultés avec ces articles. Aujourd’hui, on va voir tout cela de manière simple et pratique comme
toujours, avec Pierre de Français avec Pierre.

2 – LES PIÈGES

La première chose c’est qu’il faut bien vous rendre compte qu’en français on met quasiment toujours un déterminant
devant un nom. Un déterminant peut être un article bien évidemment ; cela peut être aussi un adjectif possessif, par
exemple « MON » : mon ami. C’est assez rare qu’il y ait un nom en français qui ne soit pas accompagné de son
déterminant. Par exemple : j’ai vu un avion dans le ciel. On ne dira jamais : j’ai vu avion dans ciel. Cela parait évident

© Français avec Pierre


pour certains étudiants, cela dépend en fait de votre langue maternelle. Je sais que pour d’autres, même ce
concept-là, il est difficile à comprendre. Je voulais quand même faire ce petit rappel.

Maintenant, on va parler des jours de la semaine. Je peux dire par exemple : jeudi, je vais au cinéma. On voit que
dans ce cas, je n’ai pas utilisé d’article. Cela signifie que je parle d’un jeudi en particulier, un seul jeudi, c’est-à-dire le
jeudi qui arrive. Si maintenant je dis : le jeudi, je vais au cinéma. Quelle est la différence ? Cette fois-ci, je généralise
et je veux dire que tous les jeudis, en général, je vais au cinéma. « Le mardi, j’ai cours de français », sous-entendu,
tous les mardis. Vous avez compris ? Par contre : « mardi, on va au restaurant avec Marie ». Vous voyez la différence
?

Maintenant, voyons pour les mois de l’année. Pour les mois, normalement, on ne met pas d’article. On va dire par
exemple : en juin, nous allons en France.

Pour les villes, normalement, on ne met pas d’article non plus. Par exemple : Paris est une très belle ville / je vis
actuellement à Madrid. Attention par contre pour les pays, on utilise l’article. Par exemple : le Luxembourg est un
petit pays / la France est mon pays d’origine. Mais attention, s’il y a une préposition, c’est un petit peu différent. Par
exemple, on va dire : je vais en Allemagne ; et dans ce cas-là, on ne va pas mettre d’article. On va mettre l’article
quand on parle du pays, pour le définir par exemple : la France est un pays qui a la forme d’un hexagone. Mais on va
dire par exemple : je reviens de Russie. Cette fois-ci, il n’y a pas d’article. Mais bon, cela est un autre thème, mais
retenez qu’en général, quand on parle du pays pour le décrire, là on va mettre un article.

Autre point important, faites attention avec les professions. Les professions, en français, fonctionnent un peu comme
un adjectif qualificatif. On va dire donc : je suis professeur ; et on ne va pas dire : je suis un professeur ; on ne met pas
d’article : je suis professeur, directement. Par contre, bien évidemment, on va dire : un professeur est entré dans la
pièce / un architecte va régler le problème de cet appartement. Mais on va dire : il est architecte, directement.

Autre point très important sur lequel les élèves ont du mal et se cassent les dents. Quand on est à la forme pluriel et
qu’on utilise un adjectif qualificatif devant le nom, « DES » se transforme en « DE ». Le mieux c’est de voir tout de
suite un exemple. Par exemple, on va dire : j’ai des billes. Vous savez, les billes sont des trucs ronds avec lesquels on
joue quand on est petit. Mais on va dire : j’ai de belles billes ; on a mis l’adjectif « belles » juste avant « billes ». Dans
ce cas-là, le fait qu’il y ait cet adjectif qualificatif, le « DES » va se transformer en « DE ». Mais attention, cela n’est pas
tout à fait obligatoire, cela dépend des adjectifs. Et en fait, on fait cela parce que l’on va dire que c’est plus élégant,
mais ce n’est pas tout à fait obligatoire. Autre exemple : il y a de jolies fleurs sur la table. Et l’expression que vous
connaissez peut-être : « Humm ! On est dans de beaux draps » ; cela veut dire qu’on a des problèmes.

Un autre point sur lequel les étudiants se cassent les dents, et celui-ci est très important parce qu’en plus c’est
obligatoire, c’est qu’avec la négation, les articles partitifs et indéfinis vont se transformer en « DE ». Voyons tout de
suite un exemple : je lis un livre => je ne lis pas de livre / j’ai des copains => je n’ai pas de copains / j’ai des amis => je
n’ai pas d’amis. Eh oui, parce que « DE » fait l’apostrophe devant un mot qui commence par une voyelle ou « H »
muet. Il veut de la confiture (partitif) => il ne veut pas de confiture. Voilà ! Je sais que c’est un petit peu difficile, mais
cela viendra avec l’habitude à force de parler et à force d’écouter, de reproduire ce que vous entendez.

En plus, il y a une petite exception et c’est avec le verbe « ÊTRE » et particulièrement avec le présentatif « C’est ». Par
exemple, on va dire : c’est un ami ; mais on va dire : ce n’est pas un ami. Et dans ce cas-là, on ne fait pas de
transformation. Oui, je sais, cette langue est dingue, mais c’est ce qui fait son charme.

Une autre chose extrêmement importante, après des adverbes de quantité ou des expressions de quantité, on ne
met pas d’articles non plus ; on met juste « DE ». Par exemple : beaucoup de confiture, beaucoup de problèmes, un
peu de miel, un peu de chance. Mais aussi avec les quantités comme : un kilo de pommes, une cuillère de sel.

Autre point extrêmement important qui vous pose énormément de problèmes, c’est quand on généralise. Par
exemple, je vais dire : un billet de train. Là, je ne mets pas d’article, il y a juste la préposition « DE » : un billet de train.
Mais par contre, je vais dire : le billet du train qui va à Lyon ; « DU » c’est « DE LE », et là, j’ai mis l’article « LE » : le
billet du train qui va à Lyon ; parce que là, c’est un train en particulier. Mais si je parle d’un billet de train en général,

© Français avec Pierre


je ne mets pas d’article donc c’est « DE ». De la même manière, on dira : un bureau de ministre ; je ne mets pas
d’article, juste « DE », la préposition. Par contre, je vais dire : c’est le bureau du ministre de la Justice ; parce que là,
c’est un bureau en particulier, c’est celui du ministre en particulier de la Justice, et ce n’est pas une généralité, ce
n’est pas un bureau de ministre. Je vais dire aussi : une table de cuisine ; parce que c’est le style de table, c’est une
table qui va en général dans les cuisines, toutes les cuisines. Par contre, je vais dire : la table de la cuisine est cassée.

Et enfin, dernière petite remarque, en anglais, on va dire : give me your hand ; mais en français, on ne va pas utiliser
l’adjectif possessif, on va dire : donne-moi la main ; et pas : donne-moi ta main.

Si vous êtes encore là, je vous dis bravo ! Et comme toujours, je vous rappelle qu’on a des cours de français très
complets pour tous les objectifs et pour tous les niveaux. On a des cours avec des professeurs et on a aussi des cours
à faire de manière autonome, où je vous explique tout à travers des vidéos, audio, PDF, exercices, etc. Je vous
remercie et je vous dis à bientôt dans une prochaine vidéo.

© Français avec Pierre

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