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De, du, des : les articles définis, indéfinis et partitifs en

français
 ANNE
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 APPRENDRE LE FRANÇAIS
L’utilisation de « de », « du », « des » est un vrai casse-tête pour ceux qui apprennent le français
!
Comme vous le savez, en français, nous utilisons presque toujours un article devant un nom
: une maison, du lait, des pommes, etc. Mais alors comment choisir le bon article ?
Il est important de comprendre que « de », « du » et « des » ont des natures différentes
: article, article contracté ou encore préposition.
Dans cette leçon, nous allons donc voir comment utiliser les articles définis (et définis contractés),
ainsi que les articles indéfinis et partitifs pour ne plus vous tromper entre « de », « du » et « des
». Nous allons voir également les utilisations de la préposition « de ».
Avec cette leçon, vous allez enfin comprendre comment utiliser les articles en français !
Sommaire de la leçon
> Leçon en vidéo : les articles en français
> Les articles indéfinis : un, une, des
> Les articles partitifs : du, de la, de l’, des
> Les articles définis : le, la, l’, les et les articles définis contractés : du, des
> La préposition « de »
> Exercice sur de, du et des
Leçon en vidéo : les articles en français

Les articles indéfinis : un, une, des


Quand il y a un nom qui désigne des personnes ou des choses indéfinies, inconnues de
l’interlocuteur, on utilise l’article indéfini : « un » pour un nom masculin, « une » pour un nom
féminin et « des » pour un nom pluriel.
 J’ai un ami.
Ici, on utilise « un » parce que le locuteur parle d’un ami parmi d’autres, cet ami n’est pas défini,
son identité n’est pas définie, c’est la première fois que le locuteur parle de cet ami à son
interlocuteur.
Les articles indéfinis se transforment en « de »
Il y a deux cas de figure où les articles indéfinis deviennent « de ».
Avec une négation absolue
 Il y a des erreurs dans ce texte.
Ici, on ne désigne pas des erreurs spécifiques. On ne définit pas ces erreurs, on ne parle pas ni du
nombre d’erreurs, ni du type d’erreurs. On utilise donc l’article indéfini « des ».
Regardez maintenant cette même phrase mais cette fois à la forme négative :
 Il n’y a pas d’erreurs dans ce texte.
Dans cette phrase, il y a une négation absolue, totale. On doit donc transformer « des » en « de
». De plus, ici, le « e » de « de » est élidé car le mot qui suit commence par une voyelle.
Attention
S’il y a une négation partielle ou s’il y a le verbe « être », les articles indéfinis ne se transforment
pas.
 Je ne veux pas des pommes mais des oranges.
 Ce ne sont pas des erreurs.
Devant un nom pluriel précédé d’un adjectif à l’écrit et au registre formel.
Cette règle concernent uniquement l’article indéfini « des ».
 Nous avons fait des balades magnifiques.
 Nous avons fait de magnifiques balades.
Remarque
On garde l’article indéfini « des » quand l’adjectif placé avant forme avec le nom une locution.
On dira donc :
 des grands-parents
 des gros mots
Dans cette première partie, vous avez appris à utiliser les articles un, une, des se transforment
en « de » avec une négation absolue et avec un nom pluriel précédé d’un adjectif.
Maintenant, passons à l’article partitif.
Les articles partitifs : du, de la, de l’, des
Quand il y a un nom abstrait comme « courage », « sommeil », etc. ou devant un nom non
comptable, on utilise les articles partitifs pour indiquer une partie ou une quantité indéfinie de
quelque chose.
 J’ai bu du lait.
Dans cette phrase, on parle d’une quantité indéfinie de lait, on utilise donc le partitif « du ».
Remarque
Quelle est la différence entre l’article indéfini « des » et l’article partitif « des » ?
Eh bien, certains grammairiens disent qu’il n’existe pas d’article partitif pluriel, d’autres affirment
au contraire que « des » est considéré comme partitif seulement avec des noms non comptables
ou des noms qui n’ont pas de singulier. Je partage ce deuxième avis.
 J’ai pris des vacances.
Ici, « des » est un article partitif car le nom « vacances » avec ce sens est toujours au pluriel.
Comme on l’a vu pour les articles indéfinis (un, une, des), les articles partitifs (du, de la, des) se
transforment en « de » avec une négation absolue. (un, une, des).
 J’ai de la chance.
Le partitif « de la » est utilisé avec un nom abstrait, non comptable.
Mais à la forme négative, on obtient la phrase :
 Je n’ai pas de chance.
Le partitif « de la » s’est transformé en « de ».
Attention
Comme avec l’indéfini, il n’y a pas de changement avec le verbe « être » à la forme négative et
dans les négations partielles.
 Ce n’est pas du pain.
On garde le partitif « du » parce qu’il y a le verbe « être » avec une négation partielle.
 Il ne veut pas du café mais de l’eau.
On utilise les partitifs « du » et « de l’ » car il s’agit d’une négation partielle.
Dans cette deuxième partie, vous avez appris que l’on utilisait les articles partitifs (du, de la, de l’
et des) devant des noms non comptables et que ces articles pouvaient également se transformer
en « de » avec une négation totale.
Allez on passe à la troisième partie de cette leçon !
Les articles définis : le, la, l’, les
Quand on fait référence à une personne ou une chose précise, on utilise l’article défini (le, la, les,
l’) .
 Ma maison se trouve en face de l’école.
On utilise l’article « l’ » car on ne parle pas d’une école parmi d’autres, on parle d’une école
spécifique et l’ interlocuteur sait de quelle école il s’agit.
Quand on fait référence à un ensemble, on utilise également l’article défini.
 Le chien est un animal fidèle.
Ici, je ne parle pas d’un chien en particulier, mais d’une catégorie, d’un ensemble.
À Mémoriser
Qu’est-ce qu’un article défini contracté ?
Un article défini contracté est le résultat de la contraction de la préposition « de » ou « à » et d’un
article défini.
Ainsi :
de + le = du
de + les = des
à + le = au
à + les = aux
En revanche, il n’y a pas de contraction avec les articles l’ et la.
Analysons un exemple d’utilisation des articles définis et des articles définis contractés.
 Je parle de la femme du directeur.
Dans cette phrase, il y a « de » qui est une préposition, on dit « parler de quelqu’un ».
De plus, on utilise l’article défini « la » pour désigner une personne spécifique. On ne parle pas de
n’importe quelle femme, on parle d’une femme en particulier. Comme nous venons de le voir
juste avant, la préposition « de » et l’article défini « la » ne se contractent pas.
Ensuite, analysons l’article « du ». Pour compléter un nom avec un autre nom, on doit utiliser la
préposition « de ». Cette préposition exprime ici un rapport de « possession ». De plus, on parle
également ici d’un patron en particulier, on doit donc utiliser « le » . Comme nous l’avons vu
précédemment : de + le = du.
Dans cette troisième partie, vous avez appris à utiliser les articles définis le, la, les, l’ et vous avez
vu que « le » et « les » devenaient les articles définis contractés « du » et « des » quand ils sont
précédés de la préposition « de ».
La préposition « de » sans article
Nous avons vu précédemment que la préposition « de » pouvait se contracter quand elle est suivie
d’un article.
Maintenant, voyons les cas où l’on rencontre la préposition « de » sans article.
Devant la plupart des noms de villes indiquant la provenance, l’origine
 Je suis originaire de Paris.
 Il vient de Nice.
Devant un nom indiquant la matière (registre littéraire)
 C’est un sac de papier
Remarque
Dans le registre courant, on utiliserait plutôt la préposition « en » :
 C’est un pull en laine

Devant un nom indiquant le contenant


 Un verre de vin.
 Une tasse de café
Devant un nom propre (masculin ou féminin)
 Le sapin de Noël
 La chambre de Julie
Devant un nom commun désignant une généralité
 Il faut que j’achète une table de jardin.
Il s’agit ici d’une catégorie de table, mais je ne parle pas d’une table spécifique.
En revanche, on dit :
 La table du jardin est cassée.
Ici il s’agit de la contraction de la préposition « de » et de l’article défini « le » car je parle d’un
jardin spécifique : mon jardin.
Prenons un autre exemple.
 J’adore les chiens de berger.
Ici, on parle d’une race de chien. On fait une généralité, On doit utiliser « de » sans article après.
Mais on dit :
 Tu as vu le chien du berger ?
On désigne ici le chien d’une personne spécifique, il faut utiliser la préposition « de » suivie de
l’article défini « le ».
Après les expressions de quantité, de mesure ou des noms collectifs
On utilise « de » sans article avec beaucoup de, un peu de, assez de, un conseil de, une assemblée
de, etc.
 Il a acheté un litre de lait.
 Il a lu beaucoup de livres.
Attention
On met un article après la plupart de, la plus grande partie de, la foule de, bien de, la majorité de,
la masse de, le cortège de, la moitié de.
 Nos enfants nous donnent bien du souci.
« du » est ici la contraction de la préposition « de » et de l’article défini « le ».
Dans beaucoup d’expressions françaises
De nombreuses expressions figées contiennent « de » sans article : mort de peur, mourir de faim,
trembler de froid, une faim de loup…
Ici, il n’y a pas de règles spécifiques à appliquer, ce sont des expressions figées à mémoriser.
Avec les articles partitifs et l’indéfini « des »
Sachez que les articles partitifs et l’article indéfini « des » disparaissent après la préposition « de
».
 Je manque de sommeil.
Le verbe « manquer » s’utilise avec la préposition « de » quand il signifie « ne pas avoir en quantité
suffisante ». On dit « manquer de quelque chose ».
Ensuite, le nom « sommeil » est un nom masculin abstrait, non comptable, on doit donc utiliser
l’article partitif « du ». Mais attention, précédé de la préposition « de », l’article partitif disparaît.
La phrase « Je manque de du sommeil. » se transforme en « Je manque de sommeil. »
Prenons un deuxième exemple pour être sûr que vous compreniez bien.
 J’ai besoin d’argent.
Dans cette phrase on a le verbe « avoir besoin de quelque chose », le verbe se construit donc avec
la préposition « de ». Mais ici, on parle d’une quantité indéfinie d’argent, on doit donc utiliser le
partitif « de l’».
Ainsi, pour respecter la règle, on doit supprimer l’article partitif « de l’» précédé de la préposition
« de ».
La phrase « J’ai besoin de de l’argent. » se transforme en « J’ai besoin d’argent ».
Faites attention, je parle uniquement des articles partitifs et indéfinis.
Regardez cet exemple :
 J’ai besoin de l’argent que je t’ai prêté la semaine dernière.
Ici, « de l’» n’est pas un partitif, mais la préposition « de » suivie de l’article défini « l’».
En effet, le nom « argent » est défini par « que je t’ai prêté la semaine dernière ». La chose que je
désigne est précise, spécifique, je dois donc utiliser l’article défini « l’».
Voilà vous savez maintenant comment utiliser les articles en français et surtout ceux qui vous
posent le plus de problèmes : « de », « du » et « des ». Pour bien les utiliser, j’espère que vous
avez compris l’intérêt d’apprendre l’emploi des trois types d’articles en français.
Pour vérifier que vous avez bien compris, pratiquez avec l’exercice suivant.
Exercice sur du, de et des
Complétez par du, de ou des.
1. Vous désirez …… café ou …… thé ?
2. J’ai besoin …… nouvelles chaussures.
3. Donnez-moi 2 tranches …… jambon.
4. Je déjeune dans le restaurant près …… bureau.
5. Vous avez fait les exercices …… conjugaison.
6. Quelle est la capitale …… Portugal ?
7. Quelle est la date de naissance …… professeur ?
8. La maison …… voisins est immense !
9. Tu as l’adresse …… Pierre ?
10. Ils sont sortis …… bar à une heure …… matin.
11. Je passe …… très bonnes vacances.
12. Je bois …… thé à la menthe.
13. Le printemps est la saison …… fleurs.
14. Tu parles …… Français ?
15. Ce sont les jeux …… enfants de Sophie.
16. Ma fille adore jouer …… piano.
17. Mes cousins aiment faire …… sports extrêmes.
18. Je viens de sortir …… cinéma.
19. Le professeur …… géographie est très stricte.
20. Ce ne sont pas …… bêtises.
Vérifiez vos réponses
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1. Vous désirez du café ou du thé ?


2. J’ai besoin de nouvelles chaussures.
3. Donnez-moi 2 tranches de jambon.
4. Je déjeune dans le restaurant près du bureau.
5. Vous avez fait les exercices de conjugaison.
6. Quelle est la capitale du Portugal ?
7. Quelle est la date de naissance du professeur ?
8. La maison des voisins est immense !
9. Tu as l’adresse de Pierre ?
10. Ils sont sortis du bar à une heure du matin.
11. Je passe de très bonnes vacances.
12. Je bois du thé à la menthe.
13. Le printemps est la saison des fleurs.
14. Tu parles des Français ?
15. Ce sont les jeux des enfants de Sophie.
16. Ma fille adore jouer du piano.
17. Mes cousins aiment faire des sports extrêmes.
18. Je viens de sortir du cinéma.
19. Le professeur de géographie est très stricte.
20. Ce ne sont pas des bêtises.

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