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La phrase de base

Une phrase (une proposition ou un énoncé) a une forme et un sens; elle peut
donc être analysée d’un point de vue syntaxique et d’un point de vue
sémantique. Chaque niveau d’analyse a une utilité particulière, comme on le
verra dans les paragraphes qui suivent.
I. ANALYSE SYNTAXIQUE
I.1. LES CONSTITUANTS FONDAMENTAUX DE LA PHRASE CANONIQUE
MINIMALE

L’analyse syntaxique permet de rendre compte de la structure d’une phrase, de


la façon dont elle est construite. Observons les phrases suivantes:

Marie sourit.
Émilie fait ses devoirs.
Pierre offre un bouquet de fleurs à Marie.
Ferdinand est médecin.
Les phrases ci-dessus, qu’ont-elles en commun sur le plan syntaxique? Au
moins deux points:
elles comportent les mêmes constituants syntaxiques; lesquels sont au nombre
de deux: un groupe nominal (GN) et un groupe verbal (GV);
Ces deux constituants sont essentiels et sont arrangés selon le schéma
syntaxique: P = GN + GV. Par conséquent, ils ne peuvent être ni effacés ni
intervertis librement:
(1a) * Marie ?
(1b) * ? sourit.
(1c) * sourit Marie.

Ainsi construites, (1), (2), (3) et (4) correspondent à ce que l’on appelle « la
phrase canonique minimale » ou « la phrase de base » minimale. Celle-ci est
une phrase déclarative, positive (et non négative), active (et non passive) qui se
constituent obligatoirement d’un GN et d’un GV.

I.2. GN ET GV: DIFFÉRENCES

Les deux éléments qui constituent la phrase de base s’opposent l’un à l’autre
selon au moins trois caractères: ils ne partagent ni la même nature, ni la même
fonction, ni la même position dans la phrase.

I.2.1. NATURES DIFFÉRENTES


Le GN et le GV n’ont pas la même nature, c’est-à-dire ils n’appartiennent pas à
la même classe de mots (classe grammaticale). Le premier appartient à la
classe du nom et le second appartient à celle du verbe.
I.2.2. FONCTIONS DIFFÉRENTES
Le GN et le GV n’assument pas la même fonction dans la phrase: le GN remplit
la fonction de sujet alors que le GV remplit la fonction de prédicat.

I.2.3. ORDRE DES MOTS


Le GN et le GV n’occupent la même position dans la phrase et, de plus, ne
peuvent pas être intervertis librement. Dans la phrase canonique, le GN se
place en tête de phrase, avant le GV.
Le français est une langue SVO (sujet verbe objet), contrairement à l’arabe qui est une
langue VSO (verbe sujet objet) et au malgache qui est une langue VOS (verbe objet sujet).
Cf. Geneviève Girard, « La notion de sujet et la notion de complément », Cercles,
9/2004, pp. 38-52, p. 41
II. ANALYSE SÉMANTIQUE
II.1. P = THÈME + PRÉDICAT
Sur le plan sémantique, la phrase canonique est composée de deux éléments
d’information essentiels: ce dont on parle (le thème) et ce qu’on en dit (le
prédicat). En français, on commence, d’habitude, par nommer ce dont on va
parler et ensuite on en dit quelque chose. Si au lieu de dire « Marie sourit « , je
dis seulement « Marie », mon interlocuteur rétorquera: « qui est-ce qui sourit
? », et si je dis sans autre précision: « Marie », on répliquera, par exemple:
« qu’est-ce qu’elle a Marie? ». Dans le premier cas, je devrai déterminer le sujet
dont je prédique « sourit »; et dans le second, dire quelque chose sur Marie. En
effet, parler, c’est en général dire quelque chose de quelque chose.
L’analyse sémantique nous permet de saisir le sens global de la phrase, la
manière dont l’information y est organisée, mais aussi la façon dont se
construit le sens au-delà de la phrase, c’est-à-dire dans le texte.

II.2. THÈME ET PRÉDICAT: RELATION DE PRÉDICATION

Les deux termes constitutifs de la phrase canonique sont étroitement liés et


dépendent l’un de l’autre. Ainsi, sur le plan grammatical, le premier terme
communique au second ses marques de personne, de nombre et parfois de
genre.

(6) La table boite


(7) La table est boiteuse.

En (6), le verbe « boite » reçoit du nom « la table » la marque de la 3e personne


et la marque du singulier. En (7), l’adjectif introduit par la copule « est » reçoit
ses marques de la personne (3e), du nombre (singulier) et du genre (féminin)
du sujet « la table ».
Sur la plan sémantique, la relation qui unit les deux termes (ce dont on parle et
ce qu’on en dit) s’appelle « relation de prédication », étant donné qu’entre le
sujet/le thème et le prédicat il y a une relation de solidarité réciproque: en
général, le sujet ne peut pas se passer du verbe et le verbe a besoin du sujet.

I.3. PHRASE CANONIQUE MINIMALE VS PHRASE ÉTENDUE

La phrase canonique minimale se compose d’un GN et d’un GV. Le GV peut être


constitué d’un verbe seul comme en (1), d’un verbe et sont ou ses complément
(s) comme, respectivement, en (2) et (3). Le GV de la phrase de base peut aussi
être constitué d’un verbe copule et d’un attribut comme en (4). Toutes les
phrases citées ci-dessus sont donc des phrases canoniques minimales.
La phrase étendue se constitue, en plus d’un GN et d’un GV, d’un complément
de phrase. Comment repérer un complément de phrase ? Un complément de
phrase n’est pas essentiel, il est facultatif. On peut donc le déplacer et on peut
l’effacer. Soit la phrase suivante:
(5) Émilie fait ses devoirs à l’école.
On peut facilement identifier, dans cette phrase, deux compléments: « ses
devoirs » et « à l’école ». Seul le complément qui réussit le test de déplacement
et le test d’effacement est complément de phrase. Commençons par le
complément « ses devoirs »:
— Déplacement: *Ses devoirs, Émilie fait.
— Effacement: *Émilie fait. (QUOI?)

Ce complément ne réussit donc aucun des deux tests, puisque « ses devoirs » ne
peut être ni déplace ni effacé. Par conséquent, « ses devoirs » est un
complément de verbe (COD) et en tant que tel il est essentiel. Qu’en est-il
maintenant du complément « à l’école »?

— Déplacement: À l’école, Émilie fait ses devoirs.


— Effacement: Émilie fait ses devoirs.

« à l’école » est donc un complément de phrase puisqu’on peut le déplacer et


même l’effacer sans que cela affecte le sens global de l’énoncé.
Voyons maintenant la phrase (3): Jean offre un bouquet de fleurs à Marie.
Le verbe offrir appelle deux compléments de verbe: un COD que l’on appelle
parfois objet premier et un COI que l’on appelle objet second. Les deux, étant
essentiels, ne sont ni déplaçables ni effaçables:
(3a) * Jean offre à Marie. (QUOI?)
(3b) * Jean offre un bouquet de fleurs. (À QUI?)
Le verbe « offrir” fait donc partie des verbes dits à double complémentation,
comme:

Donner quelque chose à quelqu’un


Envoyer quelque chose à quelqu’un
Transmettre quelque chose à quelqu’un
Hériter quelque chose de quelqu’un
Etc.

Prédications d’action et prédications


d’état
On parle, on écrit pour dire quelque chose de quelque chose (exemple: Le ciel est
bleu) on produit un énoncé, une phrase ou une prédication. Une prédication est
donc l’acte de dire quelque chose (est bleu) de quelque chose (le ciel).

On distingue deux types de prédications:


a) Prédications d’état
– Le ciel est bleu.
– Pierre est grand.
– Jacques est gentil
– Je suis étudiant.
b) Prédication d’action
– Je travaille.
– Jean voyage en Amériques.
– Ahmed part en vacances.
– Fatima fait ses exercices.
Conclusion
Une prédication est dite d’état si elle comporte un verbe d’état.
Un prédication est dite d’action si elle comporte un verbe d’action.
PRÉDICATIONS D’ÉTAT
Le verbe de la prédication d’état est généralement le verbe “être” ou tout autre
verbe d’état.
– Le ciel est bleu.
La copule “est” relie le sujet “Le ciel” à son attribut “bleu”. “BLEU” EST DONC UNE
qualité, caractéristique DU ciel.
Définition. – L’attribut est un mot qui dénote une caractéristique (une qualité ou
une manière d’être) de quelqu’un ou de quelque chose. L’attribut doit son nom au
fait qu’il attribue une caractéristique à un référent. Ce référent peut être du sujet
de la phrase ou de l’objet :
(75) Ce projet est intéressant.

(76) Le directeur trouve ce projet intéressant.

En (65) et en (76) « intéressant » caractérise la même chose « ce projet ». Mais,


l’élément caractérisé est sujet en (75) et objet en (76). « intéressant » est donc
‘attribut du sujet’ en (75) et ‘attribut de l’objet’ en (76).

La construction attributive du sujet a une forme tripartite (trois parties) : S être X


(Le sujet désigne le référent, l’attribut X dénote une caractéristique de S et le verbe
‘être’ fonctionne comme une copule).

La construction attributive de l’objet est quadripartite (quatre partie) :


S copule cod X (ici l’attribut X dénote une caractéristique du cod et non du sujet).
II.2.1.1. Attribut du sujet
A) Natures
L’attribut du sujet peut être :
– un adjectif : (77) Le ciel est gris. (78) La lune est pleine.
– un participe adjectivisé : (79) Madame est très occupée en ce moment.
– un nom sans déterminant : (80) Jean est ingénieur.
Remarque. – Quand l’attribut est un nom, il s’accorde, quand cela est possible avec
le sujet : Jeanne est étudiante. Paul est étudiant. Parfois, le nom a une seule forme
valable pour le masculin et le féminin : Pierre est médecin. Juliette est médecin.
– un groupe nominal : (81) Pierre est un bon joueur.
– un pronom : (82) Je suis moi et lui est lui.
– une relative : (83) Cet homme n’est pas qui on croyait (celui que l’on croyait).
– un groupe prépositionnel : (84) Le directeur est de bonne humeur.
– un adverbe : (85) Jean est ainsi. (86) Jean est bien.
– une construction infinitive : (87) Souffler n’est pas jouer.
B) Critères de reconnaissance de l’attribut du sujet
– Critère sémantique
– L’attribut désigne une qualité ou une manière d’être du sujet.
– La relation qui s’établit entre le sujet et l’attribut est une relation de
consubstantialité. La consubstantialité peut être totale lorsque le sujet et l’attribut
désigne la même chose :
(88) Paris est la capitale de la France.
La consubstantialité est partielle lorsque l’attribut exprime une qualité ou une
manière d’être du sujet :
(89) Jean est en colère.
(90) Le ciel est nuageux.
(91) Marie est intelligente.
– Critères formels
– L’attribut est relié au sujet par l’intermédiaire d’un verbe « copule », dit aussi
« verbe attributif » : être, paraître, sembler, etc.
– L’attribut du sujet n’est ni déplaçable ni supprimable et suit immédiatement le
verbe copule.
Remarque. – Si on supprime l’attribut, la phrase deviendra agrammaticale, sinon
le verbe aura un autre sens.
– Cette chose est ronde. (être = copule).
– Cette chose est. (être a le sens d’exister)
– Cette chose est tombée (être = auxiliaire)
Ainsi que l’affirme Marc Wilmet (1997 : 518), « au lieu que la copule fasse
l’attribut, c’est finalement l’attribut qui fera la copule »[1]. En d’autres termes, ce
n’est pas le verbe attributif qui fait l’attribut, mais c’est la présence dans la phrase
de l’attribut qui fait que le verbe soit attributif.
Voici quelques verbes attributifs classés d’après leur sens[2] :
Apparence
Paraître : (92) Le père de Jeanne paraît très jeune.
Passer pour (paraître, sembler) : (93) Cet enfant passe pour être intelligent.
Sembler : (94) La sœur de Jean semble être inquiète.
(88) Son père semble être en colère.
Avoir l’air : (88) Jean a l’air d’un professeur de mathématiques.
Etat
Etre : (95) Ce paysage est beau.
Faire : (96) Notre voisin fait charcutier.
Afficher : (97) Les hôtels affichent complet(s).
Vivre (mener un certain type d’existence) :

(98) Marie vit heureuse.


Répondre : (99) Claudine répond présente / absente.
Etre né (être un vrai X) : (100) Roméo est né musicien.
Changement d’état
Devenir : (101) Jeanne est devenue riche.

Passer : (102) Jean est passé chef de service.

Absence de changement d’état


Rester / Demeurer : (103) La voiture demeure en l’état.
Emploi résultatif
Sortir (sortir X (de)) : (104) Pierre est sorti indemne / secoué / exsangue / affaibli /
victorieux de cette expérience.
(105) Ce mot est tombé en désuétude.
II.2.1.2. Attribut de l’objet
(76) Le directeur trouve ce projet intéressant.
V + cod + X (attribut de l’objet)
« intéressant » ne se rapporte pas au sujet mais à l’objet. Ce qui est intéressant
n’est pas le directeur mais « ce projet ».
Par contre, si l’on dit : (75) Ce projet est intéressant, « intéressant » est attribut du
sujet.
A) Critères de reconnaissance de l’attribut de l’objet
1° Critère sémantique
La relation que l’attribut de l’objet entretient avec l’objet est la même que celle qui
lie l’attribut avec le sujet.
2° Critères formels
Une double propriété syntaxique définit l’attribut de l’objet :
a) Il ne fait pas partie du GN-cod.
Argument : la pronominalisation du GN-cod n’atteint pas l’attribut de l’objet : (76)
Le directeur trouve ce projetintéressant – Le directeur le trouve intéressant.
b) l’attribut de l’objet suit normalement le cod.
Remarque. – Lorsque le cod est plus volumineux et surtout lorsqu’il se forme
d’une complétive ou d’une construction infinitive ayant la fonction cod, l’attribut
se place avant l’objet auquel il se rapport.
(106) « (…) il trouvait très beau qu’en République le fils d’un mécanicien fût, à
coup de bourses, être agrégé. » (P. Guth).
(107) « J’appelle discours de pouvoir tout discours qui engendre la faute, et partant
la culpabilité de celui qui le reçoit. » (R. Barthes)
Voici quelques verbes introducteurs d’un attribut de l’objet
Avoir : (108) « Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes (… ». (La
Bruyère)
Les adjectifs « frais », « plein » et « pendantes » sont respectivement attributs des
cod « teints, « visage » et « joues ».
Croire : (109) Pierre croyait son fils intelligent.
Trouver : (110) Les clients trouvent ce produit très cher.
Rendre : (111) L’argent ne rend pas les hommes heureux.

PROGRESSION THÉMATIQUE
Qu’appelle-t-on ‘progression thématique’ ?
On appelle ‘progression thématique’, le fait que, dans un texte, les thèmes et les
propos (prédicats ou rhèmes) s’enchaînent d’une phrase à l’autre. Un texte n’est
pas simplement une suite de phrases ; dans un texte, l’information progresse
d’une phrase à l’autre ; et cette progression est régie par deux règles : 1) la règle de
répétition : d’une phrase à l’autre, on trouve la permanence d’un élément connu ;
2) la règle de progression : d’une phrase à l’autre, on apporte des informations
nouvelles.
Comprendre un texte suppose d’une part que l’on identifie le thème d’un passage
et les sous-thèmes qui lui sont afférents ; et d’autre part que l’on établisse des
relations entre les phrases.
On distingue trois types fondamentaux de progression thématique (ou
d’enchaînement).
1° Progression à thème constant
Dans une progression à thème constant, le même thème est repris au début de
chaque phrase par divers procédés. Autrement dit, le thème de la phrase
précédente est repris, en position thématique, dans les phrases suivantes :
• Le coucou (th1) a des habitudes différentes de celles des autres oiseaux. Il
(th1) ne fait pas de nid et n’élève pas ses petits. Il (th1) confie ce soin à de
petits passereaux.
D’une phrase à l’autre, on retrouve le même thème qui est associé à un propos
différent :
Thème Prédicat (propos)
Le coucou « a des habitudes différentes de celles des autres oiseaux ».
« Il » « ne fait pas de nid et n’élève pas ses petits »
« Il » « confie ce soin à de petits passereaux ».
Schéma de la progression à thème constant
Phrase 1 : Th1 -> P1
Phrase 2 : Th1 -> P2
Phrase 3 : Th1 -> P3
(Th = thème, P = propos ou prédicat)
Dans cette progression, le thème joue le rôle de support pour la progression de
l’information ; et cette progression est assurée par le propos (ou le prédicat).
2° progression linéaire
Dans ce type de progression, le propos (prédicat ou rhème) de la phrase
précédente (ou une partie de ce propos) devient le thème de la phrase suivante.
Dit autrement : le thème de la phrase suivante est un élément du propos de la
phrase précédente :
• Pierre (th1) a croisé Marie (Rh1). Elle (th2) sortait de chez le coiffeur.
Il s’agit là d’une progression de type linéaire car une partie du rhème de la phrase
précédente, à savoir « Marie » devient le thème (représenté ici par « Elle ») dans la
phrase suivante.
Schéma de progression linéaire
Phrase 1 : Th1 -> P1
Phrase 2 : Th2 (P1) -> P2
Phrase 3 : Th3 (P2) -> P3
3° Progression à thème divisé
Dans une progression à thème divisé (dite aussi à thème éclaté ou à thèmes
dérivées), le thème de la phrase précédente est détaillé par plusieurs sous-thèmes.
La phrase précédente comporte un thème central (ou un hyperthème) que les
phrases suivantes détaillent en sous-thèmes :
• La famille Dupont habite à Paris. Gérard, le père, travaille à La Défense.
Carole, la mère, est institutrice ; les enfants, Cédric et Maxence, sont
étudiants à l’université. »
Le thème de la phrase qui débute la séquence est « La famille Dupont ». ce thème
est détaillé dans les phrases suivantes en trois sous-thèmes : « Gérard, le père »,
« Carole, la mère » et « les enfants, Cédric et Maxence ».
• « Elle [Virginie] état à moitié couverte de sable, dans l’attitude où nous
l’avions vu périr. Ses traits n’étaient point sensiblement altérés. Ses
yeux étaient fermés ; mais la sérénité était encore sur son front ; seulement,
les pâles violettes de la mort se confondaient sur ses joues avec les roues de
la pudeur. Une de ses mains était sur ses habits, et l’autre, qu’elle appuyait
sur son cœur, était fortement ferlée et raidie. » (Bernardin de Saint-
Pierre, Paul et Virginie).
Dans ce portrait de l’héroïne morte, le thème de la phrase qui amorce la séquence
est Elle. Dans les phrases qui suivent, ce thème est détaillé par trois sous-
thèmes : ses traits, ses yeux, ses mains (une de ses mains et l’autre).
Chaque phrase a un thème différent, mais tous les thèmes renvoient à un
hyperthème commun.
Schéma de la progression à thèmes dérivés
Phrase 1 : Th1 –> P1
Phrase 2 : Th2 -> P2
Phrase 3 : Th3 – P3
Hyperthème : Th1, Th2, Th3
Ce type de progression se rencontre souvent dans les textes descriptifs.
4° Progression complexe
Il est rare qu’un texte soit construit, de bout en bout, sur un seul et même type de
progression thématique. En général, dans un texte, les trois types de progression
sont mis ensemble. On parlera dans ce cas de progression complexe.
5° Rupture de la progression thématique
Lorsque le thème d’une phrase ne correspond ni au thème ni à un élément du
prédicat (ou du rhème) de la phrase précédente, on parle dans ce cas
d’une rupture de la progression thématique.
Les exemples (1), (2) et (3) sont tirés de l’article de Daniel Flament. L’exemple (3)
est tiré de l’article de Bernard Lebrun et al.

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