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: première année
§2.SUJET ET PREDICAT
Toute phrase comprend deux parties : le sujet et le prédicat. Le sujet est l'être ou la chose dont on parle. Le prédicat
est tout ce qui est dit du sujet.
Sujet Prédicat
je meurs
La glorieux évangile est envoyé au monde entier.
§4.LES NOMS
On peut distinguer :
(1) Le nom propre, qui désigne un être ou une chose particulière.
Ex. : « Jean », « Jérusalem », « Pâques »,
(1) Le nom commun, qui est le nom que tous les êtres ou toutes les choses d'une même catégorie ont en commun.
Ex. : « frère », « ville ».
a. Un nom collectif, qui désigne un certain nombre de personnes ou de choses qui forment un ensemble.
Ex. : « troupeau », « Église », « foule ».
b. Un nom abstrait, qui désigne une qualité, un état ou une action que l'on considère indépendamment
de la personne ou de la chose dans laquelle elle s'incarne.
Ex. : « sagesse », « paix », « baptême ».
§5.LES PRONOMS
Il y a six sortes de pronoms :
(1) Les pronoms personnels, dont les formes peuvent être toniques (« moi », « eux »), ou atones (« je », « te »).
c. Le pronom personnel est réfléchi, lorsqu'il renvoie au sujet. Ex. : « tu te regardes », « je prends cela
pour moi ».
d. Le français ne possède de forme spéciale que pour la 3e personne (« se », « soi »). Ex. : « chacun
travaille pour soi ».
e. Le pronom personnel peut être renforcé par « même ». Ex. : « vous avez entendu vous-mêmes », « j'ai
vu l'homme lui-même ».
(2) Les pronoms démonstratifs : « ceci », « celui-ci », « ceux-là ».
(3) Les pronoms possessifs : « le mien », « les vôtres ».
(4) Les pronoms interrogatifs : « qui ? » « que ? » « quoi ? » « lequel ? »
(5) Les pronoms indéfinis : « aucun », « autre », « chacun », « personne ». L'expression « l'un l'autre» est
employée comme pronom réciproque.
(6) Les pronoms relatifs : « qui », « que », « quoi », « dont », « où ». Ils servent à joindre une proposition
subordonnée à un nom ou un pronom de la principale. Ex. : « Dieu promet l'esprit qui donne la vie ». Le nom
ou le pronom représenté est appelé antécédent « l'esprit qui... ».
§6.LES ADJECTIFS
A. On compte sept sortes d'adjectifs :
(1) Les adjectifs qualificatifs : ils indiquent une qualité et répondent à la question « de quelle sorte ? ».
Ex. : « une rue étroite », « des hommes bons ».
(2) Les adjectifs numéraux :
a. cardinaux (un, deux, trois...) ;
b. ou ordinaux (premier, deuxième, troisième...).
(3) Les adjectifs démonstratifs : ils répondent à la question « lequel ? ».
Ex : « ces femmes-ci », « cette maison ».
(4) Les adjectifs possessifs (« son », « ses », « notre »).
(5) Les adjectifs interrogatifs (« de quelle ville est cet homme ? »).
(6) Les adjectifs indéfinis : ils peuvent exprimer une idée de qualité (« certain », « quelque », « n'importe quel »),
de quantité (« chaque », « plusieurs », « tout »), ou l'identité ou la différence (« même », « autre »).
(7) L'adjectif relatif (« lequel », « laquelle ») : il est utilisé lorsque l'antécédent est repris dans la proposition
subordonnée relative.
Ex. : « on a entendu trois témoins, lesquels ont dit...».
B. Il y a trois degrés de l'adjectif qualificatif :
(1) Le positif : c'est la forme simple.
(2) Le comparatif, qui peut être de supériorité (« plus juste »), d'égalité (« aussi juste ») ou d'infériorité (« moins
juste »).
(3) Le superlatif, qui peut être relatif (« le plus juste », « le moins juste ») ou absolu (« très juste »).
Le français possède trois comparatifs particuliers :
bon meilleur le meilleur
petit moindre le moindre
mauvais pire le pire
§7.LES VERBES
A. Il y a deux sortes de verbes :
(1) Les verbes transitifs expriment une action qui s'accomplit sur une personne ou une chose différente du sujet.
Ex. : « je jette », « je prends ».
Ces affirmations ne sont pas complètes : le nom de la personne ou de la chose affectée par l'action doit être
précisé, pour faire une phrase complète. La personne ou la chose affectée par l'action du verbe s'appelle le
complément d'objet, qui peut être direct (« je jette une pierre », « je prends une pomme »), ou indirect («
j'obéis à mon père »).
(2) Les verbes intransitifs indiquent une action qui reste limitée au sujet, sans toucher un objet ; ex. : « je reste »,
« il marche », « le soleil brille ».
Ces phrases sont complètes en elles-mêmes.
B. On distingue aussi
(1) Les verbes d'action (en un sens large).
(2) Les verbes d'état, qui sont toujours intransitifs et qui introduisent souvent un attribut du sujet. Cet attribut
peut être :
o Un nom (« il est le berger »)
o Un pronom (« si j'étais vous »)
o Un adjectif (« il est bon »).
On peut citer comme verbes introduisant un attribut du sujet : « être », « paraître », « sembler », « devenir », «
se faire », « se montrer » etc.
Il importe de signaler aussi le cas de l'attribut de l'objet, introduit par un verbe comme « croire », « juger »,
« rendre », « choisir » « élire », « faire », « appeler », « avoir », etc.
Ex. : «je t'appelle Pierre », « tu m'as fait chevalier », « je le crois honnête ».
L'attribut peut être introduit par une préposition.
Ex. : « il est considéré comme un honnête homme », « on l'a choisi pour chef ».
Il est important de distinguer soigneusement l'attribut du sujet et le complément d'objet, car cela entre en jeu
pour déterminer le cas. L'attribut du sujet renvoie à la même personne ou chose que le sujet, et le complément
d'objet à une personne ou chose différente du sujet.
Ex. : « je reste un fidèle », (attribut) ; « je choisis un fidèle », (complément d'objet).
§8.LES ADVERBES
A. Il y a six sortes d'adverbes :
(1) Les adverbes de manière : ils répondent à la question « comment ? ».
Ex. : « il réfléchit sagement ».
(2) Les adverbes de temps : ils répondent à la question « quand ? ».
Ex. : « je suis venu hier ».
(3) Les adverbes de lieu : ils répondent à la question « où ? ».
Ex. : « elle est venue ici ».
(4) Les adverbes de quantité ou d'intensité : ils modifient un adjectif ou un autre adverbe.
Ex. : « trop vite », « très lentement », « presque aussitôt », «il est assez grand ».
Certains de ces adverbes peuvent aussi modifier un verbe.
Ex. : « je l'aime beaucoup ».
(5) Les adverbes interrogatifs (« comment ? », « pourquoi ? », « Où ? », « combien ? » etc.), ainsi que la locution
adverbiale « est-ce que ? ».
(6) Les adverbes d’opinion : ils indiquent l'affirmation (« oui, certes ») ou la négation : (« non », « ne…pas »,
«ne...jamais »).
B. Les adverbes ont également des degrés.
Ex. : « sagement », « plus sagement », « le plus sagement ».
On notera les formes particulières :
Beaucoup plus Le plus
Bien mieux le mieux
Mal pis (plus mal) le pis (le plus mal)
Peu moins le moins
§9.LA FLEXION
Les noms, les adjectifs, les pronoms et les verbes sont susceptibles de subir certains changements de forme. La partie
fixe du mot s'appelle le radical ou thème ; et la partie variable, désinence ou terminaison. Il convient de distinguer le
radical d'un mot de sa racine, élément irréductible, obtenu après élimination de tout les éléments de formation
(suffixes, préfixes) et altération de la prononciation, qui exprime le sens fondamental commun à plusieurs mots.
Ex. : le verbe « aimer » a pour radical « -aim », et est de la même racine que les mots « amour », « amateur ».
On appelle flexion l'ensemble des changements de terminaison que peut subir un mot. La flexion des noms, pronoms
et adjectifs s'appelle aussi déclinaison, et celle des verbes, conjugaison.
L'étude des formes des mots est la morphologie. L'étude de l'arrangement des mots dans la phrase s'appelle la
syntaxe.
La flexion est importante en français, surtout pour les verbes. Mais elle est beaucoup plus importante encore en grec.
L'apprentissage de la flexion constitue, en effet, dès le commencement la tâche la plus importante pour quiconque
apprend le grec.
Il reste en français des traces de flexion pour exprimer le nombre et le genre, pour les noms, les pronoms et les
adjectifs :
(1) Le nombre
singulier église cheval ciel petit le
pluriel églises chevaux cieux petits les
(2) Le genre
En français, nous distinguons deux genres : le masculin et le féminin ; mais même pour les êtres animés la distinction
ne correspond pas toujours à la différence des sexes. Parfois, le féminin se forme sur le masculin par flexion :
masculin petit nouveau prêtre lecteur le
En grec, il existe trois genres : le masculin, le féminin et le neutre. La relation entre le genre et le sexe est plus vague
encore qu'en français.
Bien entendu, les trois premières formes sont du singulier et les trois dernières, du pluriel.
(1) « Je » et « nous » indiquent que la personne qui parle fait l'action : ce sont les pronoms de la première
personne.
(2) « Tu » et « vous » indiquent que la personne à qui on parle fait l'action : ce sont les pronoms de la deuxième
personne.
(3) « Il(s) » ou « elle(s) » indiquent que la personne dont on parle fait l'action : ce sont les pronoms de la
troisième personne.
Comme c'est presque le cas en français, les verbes grecs ont habituellement six formes distinctes.
On appelle verbes impersonnels les verbes qui ne sont pas utilisés à la première et à la deuxième personne, mais
seulement à la troisième personne : « il faut », « il pleut ».
§19. ANALYSE
Analyser un mot consiste à rendre compte de sa nature, de sa forme et de sa fonction.
(1) Pour un nom, il faut donner sa nature, son genre, son nombre, son cas, et éventuellement sa fonction.
Ex. : « il le donna aux femmes » : « femmes », nom commun, féminin pluriel, datif (complément d'attribution).
(2) Pour un adjectif, on ajoutera le mot auquel il se rapporte.
Ex. : « il le donna aux saintes femmes » : « saintes », adjectif qualificatif, féminin pluriel, datif (se rapporte au nom
« femmes »).
(3) Pour un pronom, on ajoutera la personne et le mot qu'il remplace, sans oublier de préciser la catégorie de pronom.
Ex. : « il le leur donna » : « leur », pronom personnel, 3 e personne, féminin pluriel, datif, (remplace le nom « femmes
», complément d'attribution) ;
« les hommes que j'ai vus » : «que», pronom relatif, antécédent «les hommes», masculin pluriel, accusatif,
(complément d'objet du verbe «ai vus»).
(4) Pour un verbe, il faut donner la nature du mot, la personne, le nombre, le temps, le mode et la voix.
Ex. : « il le leur donna » : « donna », verbe « donner », transitif, 3e personne du singulier, passé simple de l'indicatif
actif.
Dans le cas du participe, qui est un adjectif verbal, il faut ajouter le genre et le cas aux caractéristiques du verbe.
Ex. : λ ύ ων « déliant » : verbe λ ύ ω, « je délie », nominatif masculin singulier du participe présent actif.
LEÇON 1
LA LANGUE GRECQUE
ALPHABET, PRONONCIATION, ÉCRITURE
LA LANGUE GRECQUE
Le grec est une langue vivante, qui a une très longue histoire. Son surgissement du fonds commun des langues indo-
européennes se perd dans la nuit des temps. Mais son histoire écrite peut être retracée depuis le temps du « linéaire B
» (vers le XIIIe siècle av. J.-C.), jusqu'aux temps modernes, en passant par la période des grands écrivains classiques,
comme Homère (vers le VIIIe siècle avant J.-C.), Platon (IVe siècle) et beaucoup d'autres, par l'époque hellénistique
durant laquelle l'Ancien Testament fut traduit en grec - la version dite des « Septante » date probablement des IIIe et
IIe siècles av. J.-C. - et le Nouveau Testament fut rédigé, et enfin par la période byzantine qui commence vers le VIe
siècle après J.-C. En dépit de beaucoup de changements, le grec est demeuré à peu près la même langue pendant plus
de 3000 ans. A la période classique, divers dialectes, comme l'attique, l'ionien et le dorien, se maintenaient côte à côte.
Mais l'attique devint le principal dialecte littéraire et il fut adopté comme langue officielle de l'empire macédonien à la
suite des conquêtes d'Alexandre le Grand. Alexandre lui-même désirait vivement répandre la culture hellénistique
dans ses possessions, et le grec devint alors la lingua franca du monde civilisé. Cette langue, qu'on appelle koinè
(« commune ») ou grec hellénistique, utilisait des formes un peu plus simples et parfois moins précises que l'attique le
plus pur et en avait emprunté quelques-unes à d'autres dialectes. A l'époque de saint Paul, elle constituait en tout cas
un moyen qui permettait à l'apôtre de communiquer son message d'un bout à l'autre du monde méditerranéen. Ce n'est
pas en latin, mais en grec koinè qu'il écrivit aux chrétiens de Rome.