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599894/
**Hyster Forklift Truck F003 (H40-60JS) Parts Manual 599894** Size : 22.2 MB
Format : PDF Language : English Brand: Hyster Type of machine: Forklift Truck
Type of document: Parts Manual Model: Hyster F003 H40-50J(H2.00-2.50J)
H60JS(H3.00JS) Forklift Truck Number of Pages: 309 Pages Part Number:
599894
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Il faut savoir d'abord qu'il retint sur ses terres, favorisa le plus qu'il
put, et assista les hérétiques et leurs fauteurs. De plus, au château
de Pamiers appartenant en propre à l'abbé et aux chanoines de
Saint-Antonin, il avait sa femme et deux sœurs hérétiques, avec une
grande multitude d'autres gens de sa secte, lesquels, en ce château,
malgré les susdits chanoines, et en dépit de toute la résistance qu'ils
pouvaient faire, semant publiquement et en particulier le venin de
leur perversité, séduisaient le cœur des simples. Voire il avait fait
bâtir une maison à ses sœurs et à sa femme sur un terrain que les
chanoines possédaient en franc-aleu, bien qu'il ne tînt le château de
Pamiers de l'abbé, et sa vie durant, qu'après lui avoir juré sur la
sainte Eucharistie qu'il ne le molesterait en rien, non plus que la
ville, dont le monastère des chanoines était éloigné à la distance
d'un demi-mille.
Pour moi j'ai ouï ces cruautés et autres qui suivent de la bouche
même de l'abbé du monastère de Pamiers, personnage digne de foi,
personnage de grande religion et de notoire bonté.
CHAPITRE XLVI.
Sacriléges et autres crimes du comte de Foix exercés par violence.
Une fois ledit comte alla avec une foule de routiers en certain
monastère qu'on nommait Sainte-Marie, au territoire du comte
d'Urgel, et qui avait un siége épiscopal; or s'étaient les chanoines de
ce monastère, par crainte du tyran, retirés dans l'église. Mais ils y
furent si long-temps claquemurés par lui qu'après avoir été
contraints de boire de leur urine pour la soif désespérée qu'ils
enduraient, force leur fut enfin de se rendre; et pour lors ce très-
cruel ennemi de l'Église, entrant dans le temple, enleva toutes les
fournitures, croix et vases sacrés, brisa même les cloches et n'y
laissa rien que les murailles; de plus il la fit rançonner au prix de
cinquante mille sols. Ce qu'ayant fait, il lui fut dit par un sien
chevalier aussi méchant que lui: «Voilà que nous avons détruit Saint-
Antonin et Sainte-Marie, il ne nous reste plus qu'à détruire Dieu lui-
même.» Une autre fois que cedit comte et ses routiers dépouillaient
la même église, ils en vinrent à ce point de furieuse démence qu'ils
tranchèrent les jambes et les bras aux images du crucifix pour, au
mépris de la passion du Seigneur, piler le poivre et les herbes qu'ils
mettaient dans leurs sauces. Ô très-cruels bourreaux! ô vaillans
scélérats! ô monstres pires que ceux qui ont crucifié le Christ, et plus
félons que ceux qui lui crachèrent à la face! Les ministres de Pilate,
ores qu'ils virent Jésus mort, dit l'Évangéliste, ils ne lui rompirent les
jambes. Ô nouvelle industrie d'abomination! ô signe de cruauté
inouïe! ô quel homme que ce comte de Foix, dis-je, homme le plus
misérable entre tous les misérables! ô bête plus féroce qu'aucune
autre bête!
Dans la même église, les routiers avaient logé leurs chevaux; ils
leur donnaient pour crèche les saints autels et les faisaient manger
dessus. Dans une autre où se trouvait un jour le tyran avec une
foule de gens armés, soudain son écuyer plaça son heaume sur la
tête du crucifix, lui passa le bouclier et lui chaussa les éperons; puis
saisissant sa lance, il chargea la sainte image et la cribla de coups,
lui disant qu'elle se rachetât. Ô perversité non encore expérimentée!
Une autre fois ledit comte appela à une conférence les évêques de
Toulouse et de Conserans, et leur assigna le temps et le lieu; mais le
jour où ils s'acheminaient pour s'y rendre, il le passa, lui, tout entier,
à insulter un certain château appartenant à l'abbé et aux chanoines
de Saint-Antonin de Pamiers. Ô méchant tour! ô scélératesse!
Ajoutons ici un trait du tyran qu'il ne faut omettre. Il avait fait
alliance avec le comte de Montfort, ainsi que nous l'avons dit plus
haut, et lui avait livré son fils pour otage du traité. Or, à cette
époque le vénérable abbé de Pamiers avait déjà remis son château
ès-mains du comte de Montfort. Néanmoins le comte de Foix vint un
beau jour avec ses routiers aux environs de cette ville, et, les
mettant en embuscade, il s'approcha du château et manda aux
bourgeois de sortir pour conférer avec lui, leur promettant en toute
assurance, et avec serment, qu'ils pouvaient le faire sans crainte et
qu'il ne leur ferait point de mal. Mais à peine les bourgeois furent-ils
venus à lui, qu'appelant en secret ses routiers des embuscades où ils
étaient cachés, ceux-ci survinrent avant que les autres pussent
rentrer au château, en prirent un grand nombre et les emmenèrent.
Ô vilaine trahison!
Ce même comte disait, en outre, que s'il avait tué de sa main les
Croisés, et ceux qui se porteraient à l'être, ensemble tous ceux qui
travaillaient aux affaires de la foi ou qui y mettaient intérêt, il croirait
avoir rendu service à Dieu. Il faut savoir aussi que souvent il jura en
présence des légats du seigneur pape qu'il expulserait les
hérétiques; ce que pourtant il ne voulut faire par aucune raison.
Pour en finir, ce chien très-cruel a commis envers l'Église et envers
Dieu beaucoup et d'autres maux tels que, si nous voulions les réciter
par ordre, nous n'y pourrions suffire, et ne serait-il personne qui
ajoutât facilement foi à nos paroles, car sa malice excéda la mesure.
Il a pillé les monastères, ruiné les Églises, et plus cruel que pas un
autre cruel bourreau, tout haletant de la soif du sang des chrétiens,
il a toujours respiré le massacre, reniant, comme il faisait, sa nature
d'homme pour imiter la férocité des brutes, non plus homme mais
bête farouche.
Bien que les nôtres n'eussent menacé la place que par un seul
endroit, ils s'étaient cependant divisés en deux corps, et tellement
disposés qu'en cas de besoin l'un n'aurait pu, sans danger, venir au
secours de l'autre. Mais bientôt survinrent de France beaucoup de
nobles, savoir, l'évêque de Lisieux et l'évêque de Langres, le comte
d'Auxerre, ensemble moult autres pélerins; et pour lors on serra le
château de toutes parts au moyen d'un pont de bois qu'on jeta sur
l'Agout, et qui nous servit à traverser la rivière.
Pour ce qui est du comte de Toulouse, il gênait autant qu'il était
en son pouvoir l'Église de Dieu et le comte, non pourtant à
découvert, car les vivres pour notre armée arrivaient encore de
Toulouse, et Raimond lui-même vint au camp lorsque les choses en
étaient à ce point. Là fut-il admonesté par le comte d'Auxerre et
Robert de Courtenai, lesquels étaient ses cousins germains, pour
que, revenant de cœur à l'Église, il obéît à ses commandemens;
mais ils n'en purent rien tirer, et il se départit du comte de Montfort
avec grande rancune et indignation, suivi de ceux de Toulouse qui
étaient au siége de Lavaur. Davantage il défendit aux Toulousains
d'apporter vivres au camp devant Lavaur.
C'est ici qu'il nous faut narrer un crime exécrable des comtes de
Toulouse et de Foix: trahison inouïe!
CHAPITRE L.
Comme quoi pélerins en grand nombre furent tués traîtreusement par le
comte de Foix à l'instigation du Toulousain.
Durant qu'on tenait colloque devant Lavaur, ainsi que nous l'avons
dit, pour rétablir la paix entre le comte de Toulouse et la sainte
Église, une multitude de pélerins venaient de Carcassonne à l'armée:
et voilà que ces ministres de dol et artisans de félonie, savoir, le
comte de Foix, Roger Bernard, son fils, Gérard de Pépieux, et
beaucoup d'autres hommes au comte de Toulouse, se mettent en
embuscade, avec nombre infini de routiers, dans un certain château
nommé Montjoyre, près de Puy-Laurens; puis, au passage des
pélerins, ils se lèvent, et, se jetant sur les pélerins désarmés et sans
défiance, ils en tuent une quantité innombrable, et emportent tout
l'argent de leurs victimes à Toulouse, où ils le partagent entre eux. Ô
bienheureuse troupe d'occis! ô mort de saints bien précieuse aux
yeux du Seigneur! Il ne faut taire que, tandis que les bourreaux
susdits égorgeaient nos pélerins, un prêtre qui était parmi ces
derniers se réfugia dans un temple voisin, afin que, mourant pour
l'Église, il mourût aussi dans une église; mais ce bien méchant traître
Roger Bernard, fils du comte de Foix, n'ayant garde de dégénérer de
la perversité paternelle, l'y suivit, et, y entrant avec audace, il
s'approcha de lui, et lui demanda quelle espèce d'homme il était. «Je
suis, répondit l'autre, pélerin et prêtre.» À quoi le bourreau:
«Montre-moi, lui dit-il, que tu es prêtre;» et lors celui-ci, baissant
son capuchon, car il était vêtu d'une chappe, lui fit voir le signe
clérical. Mais le cruel, ne déférant en rien ni au lieu saint ni à la
personne, leva soudain une hache très-aiguisée qu'il tenait à la
main, et, frappant à toute force le prêtre au beau milieu de sa
tonsure, il tua dans l'église ce ministre de l'autel. Revenons à notre
propos.
Tandis que ces choses se passaient, nos gens firent établir une
machine, de celles qu'on nomme chats, et lorsqu'elle fut prête, ils la
traînèrent jusqu'au fossé du château; puis, à force de bras, ils
apportèrent bois et ramées, et en faisant des fascines, ils les jetaient
dans ce fossé pour le remplir. Mais les ennemis, bien madrés qu'ils
étaient, ouvrirent un chemin sous terre, lequel gagnait jusqu'aux
approches de notre machine, et sortant constamment par cette
tranchée, ils tiraient hors du fossé les fagots que les nôtres y avaient
poussés, et les portaient dans la place: davantage, quelques-uns
d'entre eux venant près du chat s'efforçaient, à la dérobée et par
fraude, d'entraîner avec des crocs de fer ceux qui ne cessaient, sous
la protection de la machine, de travailler à combler le fossé. Une nuit
même, sortant du château par leur route souterraine, ils y