Vous êtes sur la page 1sur 31

1Semestre 6

1
Cours d’assainissement.

Chapitre 1: Caractéristiques générales des eaux à évacuer

1. Généralité :

Les eaux de surfaces constituent un écosystème où règne une communauté d'êtres vivants qui
établissent des relations et interactions entre eux et leur milieu. Dans ce fragile équilibre, un
seul facteur de l'écosystème est modifié, et c'est l'équilibre qui est perturbé.

C'est ainsi que la présence ou la surabondance d'un élément dans un écosystème dont il est
normalement absent constitue une pollution. Nos eaux usées contiennent de nombreux
éléments polluants. Ces polluants s'ils se retrouvent directement dans les milieux naturels,
perturbent les écosystèmes.

Les eaux usées nécessitent d'être traitées avant leur évacuation dans le milieu récepteur, la
protection de l'environnement en dépend.

2. Types des eaux usées

La classification des eaux usées s'appuie sur leurs origines :

1. les eaux usées domestiques.

2. les eaux usées industrielles.

3. les eaux de pluie et de ruissellement dans la ville.

4. les eaux de ruissellement dans les zones agricoles.

3. Origine des eaux usées

Les eaux usées résultent de la pollution tant physico-chimique que bactériologique des eaux de
consommation de bonne qualité, du fait des activités humaines, qu'elles soient domestiques,
industrielles ou agricoles (Richard, 1996). Ces eaux proviennent de quarte sources principales :

3.1. Les eaux usées domestiques

Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau. Elles sont essentiellement
porteuses de pollutions organiques. Elles se répartissent en eau ménagère qui a pour origine les
salles de bain et les cuisines, elles sont généralement chargées de détergents, de graisses, de
solvants, et de débris organiques. Il s'agit aussi des rejets des toilettes, chargées de diverses
matières organiques azotées et de germes fécaux.

La pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d'eau est évaluée
à:

2
· de 70 à 90 grammes de matières en suspension.

· de 60 à 70 grammes de matières organiques.

· de 15 à 17 grammes de matières azotées.

· 4 grammes de phosphore.

· plusieurs milliards de germes pour 100 ml.

3.2. Les eaux usées industrielles

Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d'une
industrie à l'autre. En plus des matières organiques azotées ou phosphorées, elles contiennent
également des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants
organiques, des hydrocarbures.

3.3. Les eaux usées pluviales

Normalement les eaux pluviales ne sont pas forcément polluées. Elles ne sont considérées
comme des eaux usées que si elles sont mélangées avec des effluents urbains au niveau des
égouts de type unitaire. Elles sont de même nature que les rejets domestiques et peuvent
contenir en plus des éléments toxiques (Hamdani, 2002).

3.4. Les eaux usées de ruissellement agricole

Il s'agit de rejets liquides agricoles issus du ruissellement d'eau d'irrigation qui entraîne des
engrais, des pesticides, des herbicides ou des rejets organiques dus à un élevage important.

4. Caractérisation des eaux usées

La composition des eaux usées est extrêmement variable en fonction de leur origine
(industrielle, domestique, etc.). Elles peuvent contenir de nombreuses substances, sous forme
solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-organismes. En fonction de leurs
caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu'elles représentent,
ces substances peuvent être classées en quatre groupes : les micro-organismes, les matières en
suspension, les éléments traces minéraux ou organiques, et les substances nutritives.

4.1. Paramètres physicochimiques

4.1.1. La température :

Il est primordial de connaître la température d'une eau. En effet, elle joue un rôle très important
dans la solubilité des sels et surtout des gaz, et la détermination du pH .Donc cette grandeur
physique permet de déceler les conditions extrêmes préjudiciables au bon fonctionnement du
processus biologique.

4.1.2. Le pH :

Le pH est la mesure du caractère acide (1 < pH < 7) ou basique (7 < pH < 14) des eaux usées.

3
En général, l'activité biologique se situe entre 6.5 et 8 unités de pH. En dehors de cet intervalle,
le pH affecte la vie aquatique et par conséquent influence l'autoépuration du milieu naturel.

4.1.3. Matières en suspension (MES) :

C'est la quantité de pollution organique et minérale non dissoute dans l'eau (Gomella et
Guerree, 1978). Les MES sont responsable d'ensablement et de baisse de pénétration de la
lumière dans l'eau, ce qui entraîne une diminution l'activité photosynthétique et une chute de la
productivité du phytoplancton.

4.1.4. Demande biochimique en oxygène (DBO) :

Les phénomènes d'autoépuration dans les eaux superficielles résultent de la dégradation des
charges organiques polluantes par les micro-organismes. La demande biologique en oxygène
est, par définition, la quantité d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer
l'oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau usée. C'est un
paramètre qui permet d'évaluer la fraction de la pollution organique biodégradable .Par

convention, la DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours d'incubation (Eckenfelder, 1982).
La gamme de la DBO5 des eaux usées urbaines au Maroc est 200-400mg/L (Foutlane, 2005).

4.1.5. La demande chimique en oxygène (DCO) :

DCO est la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques y compris les
matières biodégradables et non biodégradables par voie chimique. Vu la simplicité de mesure
de DCO et sa précision, il s'est avéré nécessaire de développer des corrélations entre la DBO5
et la DCO ainsi le rapport DCO/ DBO5 des eaux usées urbaines est proche de 2 (Gomella et
Guerree, 1978), le rapport DCO/ DBO5des effluents domestiques est de 1,9 à 2,5. (Hamdani et
al, 2002).

4.1.6. Les matières azotées :

Les formes de l'azote dans les eaux usées sont l'azote total (NTK), les nitrates (NO3 -) et les
nitrites (NO2 -). En plus de la toxicité de la forme ammoniacale et nitrique l'azote intervient
dans le phénomène de l'eutrophisation. Donc, sa caractérisation et sa quantification sont
primordiales pour les rejets liquides dans le milieu naturel (Deronzier et al., 2001).

4.1.7. Matières phosphatées :

C'est la quantité de phosphore total contenu dans l'eau sous diverses formes : plyphosphates,
organophosphates et orthophosphates. Le phosphore est aussi responsable de l'eutrophisation
du milieu aquatique, d'où l'obligation de sa détermination (Martin, 1987).

5. Paramètres microbiologiques

Les eaux résiduaires urbaines contiennent de nombreux germes (champignons, amibes,


protozoaires, bactéries, virus) dont certains sont pathogènes. La présence de coliformes et de
streptocoques témoigne d'une contamination fécale de ces eaux qu'il est impératif de les épurer
pour préserver le milieu naturel (Olivier et Christelle, 2004).

4
5.1. Protozoaires :

Ils sont présents dans les eaux usées à l'état de kystes. La principale forme pathogène pour
l'homme est Entamoeba histolytica, agent responsable de la dysenterie amibienne (Bouhoum et
al, 1997)

5.2. Helminthes :

Les helminthes sont rencontrés dans les eaux usées sous forme d'oeufs et proviennent des
excréta des personnes ou d'animaux infectés et peuvent constituer une source de réinfection par
voie orale, respiratoire ou par voie cutanée (Lamghari et Assobhei, 2005).

5.3. Virus :

Les virus se trouvent dans les eaux résiduaires à des concentrations de l'ordre de milliers
d'unités infectieuses par millilitre d'eau. Parmi les infections virales d'origine hydrique, on
trouve la poliomyélite, également on peut citer l'hépatite A.

5.4. Les coliformes totaux et fécaux :

C'est un groupe de bactéries utilisé comme indicateur de contamination fécale. Ils appartiennent
à la classe des Enterobacteriaceaes. Ce sont des bacilles à gram négatif, asporogénes, oxydase
négative, aérobies ou anaérobie facultatifs, capables de se multiplier et de fermenter le lactose
et produisent de gaz, d'acide et d'aldéhyde (Guedira, 2001). On les considère comme bons
indicateurs de contamination fécale, ils se cultivent à 44°C.

Les coliformes totaux se developpent a 37°C. Ces derniers peuvent avoir une origine non
strictement fecale : Le sol, les insectes et les plantes peuvent les heberger. Les coliformes
totaux sont inclus dans les germes temoins de contamination fecale de deuxieme ordre. (Imziln,
1990).

5.5. Les streptocoques fécaux :

Ces bactéries appartiennent a la famille des streptococcaceae, sont des cocci généralement
disposées en diplocoques ou en courte chaine, a gram négatif, asporulantes, immobiles,
aérobies facultatifs et possédant un métabolisme fermentatif. Ces germes colonisent l'intestin
de l'homme et des animaux a sang chaud. Leur présence dans le milieu hydrique prouve une
pollution d'origine fécale de l'eau. Cependant, on peut trouver aussi des streptocoques fécaux
dans le sol, les plantes et les insectes (Papadakis, 1982).

2. - les systèmes de collecte et d’évacuation

L’établissement d’un réseau d’assainissement d’une agglomération doit répondre a


deux préoccupations, a savoir :
- assurer une évacuation correcte des eaux pluviales de manière à empêcher la submersion des
zones urbanisées,
- assurer l’élimination des eaux usées ménagères et des eaux vannes.

5
Chapitre 2. Systèmes et schémas d'assainissements

2.1. Systèmes d’évacuation

Quatre systèmes d’évacuation sont susceptibles d’être mis en service, en application


des dispositions contenues dans l’instruction technique n° 77 284 du 22 juin 1977.

a) systèmes fondamentaux,
b) système pseudo-séparatif,
c) système composite,
d) systèmes spéciaux.
a) systèmes fondamentaux
On distingue :
- le système séparatif

Il consiste a réserver un réseaux a l’évacuation des eaux uses domestiques (eaux


vannes et eaux ménagères) et sous certaines réserves de certains effluents
industriels alors que l’évacuation de toutes les eaux météoriques ( eaux pluviales )
est assurée par un autre réseaux.

- le système unitaire

L’évacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales est assurée par un seul
réseaux généralement pourvu de déversoirs d’orages permettant en cas d’orage le
rejet direct, par surverse, d’une partie des eaux dans le milieu naturel.

- le système mixte

On appelle communément système mixte, un réseaux constitue suivant les zones en


partie d’un système unitaire et d’un système séparatif.

b) système pseudo-séparatif

L’usage a prévalu de designer sous ce vocable des réseaux séparatifs ou le réseau


d’eaux usées peut recevoir certaines eaux pluviales provenant des propriétés
riveraines.

c) système composite

C’est une variante du système séparatif qui prévoit, grâce à divers aménagements,

une dérivation partielle des eaux les plus polluées du réseau pluvial vers le réseau

d’eaux usées en vue de leur traitement.

d) systèmes spéciaux

 système sous pression sur la totalité du parcours

6
Le réseau fonctionne en charge de façon permanente sur la totalité du parcours.

 système sous dépression

Le transport de l’effluent s’effectue par mise des canalisations en dépression.

2.2. Schémas types des réseaux d’évacuation

Bien que les réseaux d’évacuation revêtent des dispositions très diverses selon le

système choisi, leur schéma (page suivante) se rapproche le plus souvent de l’un

des cinq types décrits ci-après :

1) le schéma perpendiculaire au cours d’eau

C’est souvent celui des villes ou communes rurales qui ne se préoccupent que de

l’évacuation par les voies les plus économiques et les plus rapides sans avoir un

souci d’un assainissement efficace des eaux rejetées.

2) le schéma type « collecteur latéral »

Ce schéma oblige parfois à prévoir des stations de relèvement.

3) le schéma type « collecteur transversal »

Ce schéma permet de reporter par simple gravité l’ensemble des effluents plus loin à

l’aval par rapport au schéma précédent.

4) le schéma type « par zones étagées »

Ce schéma s’apparente au schéma précédent. Le collecteur bas qui doit souvent

faire l’objet de relèvement, se trouve soulagé des apports des bassins dominants qui

peuvent être évacués gravitairement.

5) le schéma type « centre collecteur unique » et le schéma type radial

Selon que le réseau converge vers un ou plusieurs points bas où l’on peut reprendre

l’effluent pour le relever, on utilise ce type de schéma.

7
8
2.3. Types de réseaux

On distingue deux types de réseaux, ramifié ou maillé.

Les réseaux d’assainissement appartiennent généralement au type « ramifié » ce qui

est le cas des schémas ci-avant.

3. - conception des réseaux

Afin de réaliser le projet d’assainissement d’une opération, le maître d’œuvre doit

nécessairement connaître :

- les dispositions relatives à la préservation de la santé, de la sécurité des habitants

et de la qualité de l’environnement édictées par la MISE ( Mission Inter Services de

l’Eau composée essentiellement de représentants de la DDASS, de la DDE, de la

DDAF et des services navigation et maritimes),

- les dispositions particulières relatives à l’assainissement adoptées par la collectivité

locale (Mairie et ses services techniques).

3.1. Enquêtes préalables

L’enquête préalable a pour objet de fournir les informations suivantes :

1. informations relatives à l’urbanisation


 prévision de l’évolution de l’urbanisation,
 existence des projets d’urbanisation futures devant transiter à travers la

zone étudiée,

 répartition des zones en fonctions des exutoires et de leur capacité

d’évacuation,

 aménagements particuliers à la charge des propriétaires pour leur

raccordement.

2. informations sur les équipements existants

* caractéristiques du réseau existant :

sa nature (unitaire ou séparatif),

les conditions de rejets dans ce réseau (faisant l’objet d’une autorisation),

les débits admissibles au droit du rejet de l’opération,

9
la cote de mise en charge du réseau pour connaître les répercussions éventuelles,

la profondeur du collecteur,

les raccordements futurs provenant d’autres opérations.

3. informations sur le milieu naturel

La création d’un réseau collectif nous oblige à rechercher l’existence d’exutoires

naturels ainsi que la charge de pollution qu’ils peuvent admettre.

Pour cela, il convient de contacter les services chargés de la police des eaux de

l’agence de bassin afin de connaître les caractéristiques du réseau hydrographique,

les activités qui y sont attachées ainsi que les objectifs de qualité fixés.

Il importera également de connaître la vulnérabilité des nappes souterraines.

3.2. Etudes préalables

Une étude préalable s’avère nécessaire pour répondre aux questions suivantes :

- quel est le devenir des eaux de ruissellement pluviales recueillies ?

- comment limiter tout risque de dommage par inondations ?

- est-il possible de choisir une solution alternative mieux adaptée, plus économique
que la mise en place de canalisations.

L’étude porte sur :

- la connaissance du terrain et des pratiques du voisinage,

- la connaissance du fonctionnement hydrologique du bassin (pluviométrie,

localisation des écoulements des débits attendus, topographie, taux

d’imperméabilisation),

- l’existence et la capacité de l’exutoire (débit maximum de rejet),

- la recherche des zones où il est possible d’infiltrer ou de prévoir des

équipements de rétention (perméabilité des sols et sous-sols, propriétés

mécaniques du sol sous l’influence de l’eau, fluctuation de la nappe, risque

de pollution de la nappe),

- la qualité des eaux de ruissellement (si rejet dans un milieu naturel de bonne qualité).

10
11
12
Conception d’un réseau d’assainissement

13
14
Chapitre 3. Évaluation des débits à collecter
3.1.Evaluation du débit des eaux usées domestiques :

Le calcul se fait généralement en fonction de l’estimation des quantités et de la qualité des rejets
provenant des habitations et des lieux d’activités.

En général, les débits des eaux usées sont évalués sur la base des consommations d’eau
potable.

On considère que 80 % de ce volume aboutit dans le réseau d’égout qui représente le débit
moyen de rejet journalier.

Ces besoins seront évalués pour l’horizon futur avec la dotation nécessaire

Qpop = Pf * D

Avec : Qpop : débit moyen futur de la population

Pf : population future.

( )

Avec :

: Nombre d’habitants futur.

: Nombre d’habitants actuel.

: Le taux d’accroissement de la population démographique.

15
n : nombre d’année séparant l’horizon voulu et l’année de référence (exp :n= 20 ans)

D : la dotation maximale journalière.

. Etude de l’extension :
Le nombre prévus pour l’extension est de :

a) Evaluation du débit moyen journalier :

Le débit moyen journalier rejeté est calculé par la relation suivante :

Qmoyj = (d * Crej * N)/86400

Avec : Qmoyj : débit moyen rejeté quotidiennement en l/s

Crej : coefficient de rejet égal à 80 % de la quantité d’eau potable consommée.

N : nombre d’habitants à l’horizon étudié (hab)

D : dotation journalière.

Nombre Dotation Débit moyen de Coeff de Rejet (m³/j) Rejet (l/s)


d’habitants l/j/hab. consommation rejet
(m³/j)
Actuel Future Actuel Future Actuel Future Actuel Future Actuel Futur
e
0.8

3.2. Evaluation des débits d’eaux usées des équipements :

On appelle équipements différents services publics : éducatifs, sanitaires, touristiques,


administratifs et différents autres service d’utilité public.

L’estimation des eaux usées à évacuer se fait généralement en multipliant les débits de ces
différents besoins par un coefficient de minoration qui est estimé de 0.8.

équipement quantité Dotation Débit moyenne de Coeff Rejet (m³/j) Rejet (l/s)
(l/j/u) consommation de
(m³/j) rejet
Actuel Future Actuel Future Actuel Future Actuel Future

0.8

16
3.3. Evaluation des débits de pointes d’eaux usées

Qp = Qmoyj*kp

Calcul de Qmoyj pour chaque tronçon : on peut utiliser deux méthodes

1. Méthode linéaire :

Qmoyjtronçon=qsp*L avec L : longueur du tronçon (m) ;

Qsp= ∑ : la somme des longueur de tous les tronçons du réseau.


2. Méthode superficielle :

Qmoyjtronçon= : D : dotation l/j/hab

Pi=Di *Ai avec :Di : densité partielle du sous bassin(hab/hec)

Di = avec :coef de ruissellement partielle ;

Pt : nbr d’hab total ; coef de ruissellement pondéré.

 (Cri.Ai )
 Ai
Crp =

Avec :
 Crp : Coefficient de ruissellement pondéré.
 Ai : Surface totale de chaque sous bassin (ha).
 Cri : Coefficient de ruissellement de chaque sous bassin.
Remarque :
Le coefficient de ruissellement est estimé en fonction des tableaux suivants :
Coefficient de ruissellement en fonction des catégories d’urbanisation :
TableauIV.2. : Coefficient de ruissellement en fonction des catégories d’urbanisation :
Zones d’urbanisme Cr
Zones très denses 0.90
Zones denses 0.60 – 0.70
Zones moins denses 0.40 – 0.50
Quartiers résidentiels 0.20 – 0.30
Squares, jardins, prairies 0.05 – 0.20

Coefficient de ruissellement en fonction des caractéristiques des zones d’influence :

17
Tableau IV.3 : Coefficient de ruissellement en fonction des caractéristiques des zones
d’influence :
Zones d’influences Cr
Surface totalement couverte (toit en métal, ardoise) 0.90
Toiture avec pend de joints 0.85
Toiture avec joints cimentés 0.75 – 0.85
Surface goudronnée 0.25 – 0.60
Chemin en gravier 0.10 – 0.20
Gras, terrains de sport 0.10 – 0.30
Jardin gazon 0.05 – 0.25
Forêt 0.01 – 0.02

Coefficient de ruissellement en fonction de la densité de la population :


TABLEAU IV.4 : Coefficient de ruissellement en fonction de la densité de la population :
Densité de la population (hab / km) Cr
20 0.20
30 – 60 0.20 – 0.25
60 – 150 0.25 – 0.30
150 – 200 0.30 – 0.45
200 – 300 0.45 – 0.60
300 – 400 0.60 – 0.80
400 – 600 0.70 – 0.90
600 – 700 0.70 – 0.90

Tableau IV.5. : Évaluation de coefficient de ruissellement pondéré :


SB Ai (ha) Cri Ai*Cri Crp

Evaluation du coefficient de pointe :

Le coefficient de pointe est le rapport entre le débit maximum horaire et le débit moyen
journalier

KP =

Ce coefficient est calculé pour chaque tronçon du réseau selon la formule suivant :

Avec :

18
Paramètre exprimant la limite inférieure à ne pas dépasser lorsque :

Croit vers l’infini : (a = 1.5)

Paramètre qui introduit par sommation avec le terme b = 2.5

Le varie d’un tronçon à l’autre en fonction de .

On calculant le coefficient par la formule précédente :

Si calculé ; calculé ;

Si calculé ; K p = 4.

Qptroncon = Qmoyjtronc*kp

3.4.Le débit globales eaux usées :


C’est avec ce débit que se fera le calcule hydraulique à temps sec ultérieurement avec un
coefficient globale de variation (kp≠1) variable :

Avec :
Qut : débit usé totale (l/s).
Qp : débit du point (l/s).
Qc : débit concentré (débit d’équipement) (l/s).

Le débit globales des eaux usées à temps humide Qth :


C’est avec ce débit se fera le calcule hydraulique à temps humide ultérieurement avec un
coefficient globale de variation (kp=1) :

Avec :
Qth : débit usé a temps humide en (l/s).
Qmc : débit moyen cumulé en (l/s).
Qcc : débit concentré cumulé en (l/s).
Les résultats des débits des eaux usées ont été triés dans le tableau ci-après
Avec :
S : surface agglomérée en hectare.
Qm : débit moyen
Qc : débit concentré
Qut : débit usé totale (l/s)
P : propre.
T : transité.

19
3.5. Evaluation des débits d’eaux pluviales :
Toute étude d’un réseau d’assainissement nécessite une détermination des débits pluviaux.
Les débits d’eaux pluviales seront calculés pour une précipitation de fréquence décennale et
d’une durée de15mn, car ces eaux doivent être collectées dans les canalisations d’évacuation
pour éviter les débordements (inondation) .Deux méthodes essentielles se présentent pour
l’estimation des débits pluviaux :
- La méthode superficielle ;
- La méthode rationnelle.
A. Méthode rationnelle :
C’est une méthode qui consiste à estimer le débit a partir d’un découpage du bassin versant en
secteurs limités par les lignes isochrones, cette méthode fut découverte en 1889, mais ce n’est
qu’en 1906 qu’elle a été généralisé, elle est connue aussi par la méthode de LIOYD DAVIS *,
c’est une méthode qui a fait et fait ses preuves surtout pour les bassins urbains a faible surface
(  10 ha).
Elle consiste à estimer les débits pluviaux suite à une averse d’intensité moyenne « i »
supposée constante durant la chute de pluie sur des surfaces d’influence de superficie « A »,
caractérisée par un coefficient de ruissellement « Cr ». La méthode rationnelle s’exprime par
la formule suivante :

Qp   .Cr.i. A (l / s)
Avec :
Qp : débit pluviale (l / s)
A : surface de l’aire d’influence (ha)
Cr : coefficient de ruissellement.
i : intensité de précipitation (l / s / ha).
 : Coefficient correcteur de l’intensité tenant compte de la distribution de la pluie dans
l’espace, dont sa détermination est en fonction de la forme du bassin.
.Validité De La Méthode Rationnelle :
Cette méthode est utilisée pour des surfaces limitées ; le résultat est encore plus fiable du fait
de la bonne estimation du coefficient de ruissellement, ainsi elle est applicable pour des zones
ou le temps de concentration ne dépasse pas 30 minutes.
.Remarque :
En tenant compte des caractéristiques de notre agglomération du point de vu surface, pente, et
coefficient de ruissellement la méthode rationnelle car les conditions de la validité de la
méthode sont satisfaisants pour tous les surfaces de notre agglomération ; en procédera par
cette dernier pour l’évaluation des débits des eaux pluviales.
20
B. Méthode superficielle :
Cette méthode a été proposée par M.CAQUOT en 1949. Elle tient compte de l’ensemble des
paramètres qui influent sur le ruissellement, elle se traduit par l’équation suivante :

1 v 1 w

Q( f )  K u .I u .C r u . A u
Ou :
Q (f) : Débit pluvial de fréquence f ; f=90%. (m3/s)
K, u, v, w : Coefficients d’expression.
I : Pente moyenne du collecteur du sous bassin considéré. (m/m).
Cr : Coefficient de ruissellement.
A : Surface du sous bassin considéré. (Ha).
Les coefficients d’expression K, u, v, w sont donnés par les relations :
(0,5) b ( f ) .a( f )
K
6.6
v  0,41b( f )
u  1  0,287b( f )
w  0,95  0,507b( f )
a (f) et b (f) sont des paramètres de la relation :
i(t , f )  a( f ).t b( f )
Ou :
i (t, f) : Intensité de pluie de durée t et de fréquence f. t = 15 min.
f = 90 %.
La pente moyenne du collecteur du sous bassin considéré est donnée par la relation :

I = CtnamCtnav
L
Cam : cote amont du collecteur (m) ;
Cav : cote aval du collecteur (m) ;
L : longueur du collecteur (m) ;
Dans le cas où le tracé présente des déclivités, on divise le parcours « L » du collecteur en
tronçons et on détermine la longueur et la pente moyenne de chacun séparément, puis on
détermine la pente équivalente pour des tronçons placés en série, en utilisant la formule
suivante :

21
2
 N

  Li 
Iéq   N i 1 
 Li 
 ( )
 i 1 Ii 
Li : distance partielle du tronçon i ;
Ii : pente du tronçon i ;
N : nombre des tronçons.
En outre, si les tronçons sont placés en parallèles, on utilise la formule suivante pour calculer
la pente moyenne équivalente :
2
 N 
  IiQi 
Iéq   i N
1

 Qi 
 
 i 1 

Ii : pente du tronçon i ;
Qi : débit du tronçon i ;
N : nombre des tronçons.

.Remarque :
La valeur du débit Q (f) donnée par l’expression correspond à une valeur brute, celle – ci doit
tenir compte d’un coefficient m d’où :
Q (f) corrigé = m Q (f) brute
Avec :
m : coefficient d’influence donné par l’expression qui suit :

0.84.b ( f )
b
M 1 0.287.b ( f ) M 
m   
 2   2 
L
Et M : coefficient d’allongement M =
A
Où :
L : longueur du plus long parcours hydraulique en (m)

22
A : surface du bassin considéré en (m²)
.Validité de la méthode superficielle :
Elle est valable pour les limites d’application suivantes :
 une superficie totale <200 ha
 la pente doit être comprise entre (0.2 < I < 5) %
 le coefficient de ruissellement (0.2 < Cr < 1)
 le coefficient d’allongement (0.8<M <2).
Temps de concentration :
C’est une caractéristique du bassin, définie comme étant le temps mis par la pluie tombée au
point le plus éloigné en durée de l’écoulement, pour atteindre l’entrée du collecteur qui doit
évacuer l’apport de la surface considérée.
Le temps de concentration de chaque tronçon est donné par :
Tc= T1 + T2
Avec :
- t1 : le temps mis par l’eau ruisselant des toits et les différentes aires pour atteindre la
bouche d’égout la plus proche, en générale en prend 5min
- t2 : représenté le temps mis l’eau pour s’écoule depuis la bouche la plus éloigné jusqu’au
collecteur considéré, ce terme est donc fonction de vitesse d’écoulement :
T2= L/60*V

L : longueur de tronçon (m).


V : vitesse d’écoulement (m/s).
Pluie de courte durée :
Pour une période donnée, la quantité de pluie tombée en un temps donnée (t) est donnée par la
formule MONTANARI :

( )

Avec :
-Ptc : la pluie de courte durée en mm
-Pjmax : pluie maximale journalière en mm
-b : exposant climatique.
-T : Le temps de concentration en min.
Intensité moyenne de la précipitation :
L’intensité de la pluie est donnée par la formule suivante :

23
Avec :
I : Intensité moyenne de la précipitation en (l/s/ha).
T : Le temps de concentration en min.
Ptc : la pluie de courte durée en mm
Estimation des débits des eaux pluviales :
a) Cas de tronçon linéaire :
b)

A B C

Pour les débits


Qpl AB propre = CAB*IAB*AAB
Qtr AB=0

B
QcAB= Q propre AB+ Qtr AB
pour le temps de concentration :
TCAB= TcAB+(LAB/VAB .60.
c) Cas d’une jonction :

Pour le débit :
A C D

Q cumulé CD= Q propre CD +max (Q cumulé AC+ Q cumulé BC)


Et pour le temps de concentration :
TcCD= max (TcAC .TcBC) + LCD/ 60*V.

Q
tron LONGEAUR Ai(ha) Cri Di Nbre,hab Qmoy j(l/s) Kp Qp(l/s) Qéqu(l/s) Qpt Q TRAN CUMUL

Évaluation des débits temps humides :

Qth =Qeu+Qep : c’est le débit de dimensionnement du réseau.

24
Chapitre 4. Calcul hydraulique du réseau d'évacuation des eaux
4.1. Dimensionnement du réseau d’assainissement
4.1.1. Condition d’écoulement et de dimensionnement

Dans le cadre de l’assainissement, le dimensionnement du réseau d’assainissement du type


unitaire doit dans la mesure du possible permettre l’entraînement des sables par les débits
pluviaux pour empêcher leur décantation et éviter les dépôts, sans provoquer l’érosion de la
paroi de la conduite.

Lorsqu’il s’agit de réseau d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées dans une même
conduite, les conditions d’auto-curage doivent être satisfaites.

Il faut assurer une vitesse minimale de 0,6 m/s pour le (1/10) du débit de pleine section, et une
vitesse de 0,3 m/s pour le (1/100) de ce même débit avec un diamètre minimal de 300 mm.

Si ces vitesses ne sont pas respectées, il faut prévoir des chasses automatiques ou des
curages périodiques.

A l’opposé des considérations relatives à l’auto-curage, le souci d’une éventuelle


dégradation des joints sur les canalisations circulaires et leur revêtement intérieur, nous
conduisons à poser des limites supérieures aux pentes admissibles. Donc, il est déconseillé de
dépasser des vitesses de l’ordre de (4 ÷ 5) m/s à pleine section.

4.1.2 Mode de calcul

Avant de procéder au calcul hydraulique du réseau d’assainissement en écoulement gravitaire,


on considère les hypothèses suivantes :

 L’écoulement est uniforme et à surface libre, le gradient hydraulique de perte de


charge est égal à la pente du radier.
 La perte de charge engendrée est une énergie potentielle égale à la différence des côtes
du plan d’eau en amont et en aval.
Les canalisations d’égouts dimensionnées pour un débit en pleine section Qps ne débitent en
réalité et dans la plupart du temps que des quantités d’eaux plus faibles que celles pour
lesquelles elles ont été calculées.

25
L’écoulement dans les conduites d’assainissement est généralement à surface libre, la formule
de continuité sert pour le dimensionnement est la suivante :

(V.1)

Où :

Q : débit véhiculé dans la conduite (m3/s).

V : vitesse d’écoulement (m/s).

S : section mouillé (m²).

Pour le reste de calcul, il faut identifier les paramètres suivants :

La pente : est donnée par la formule suivante :

(V.2)

Où :

Ctam : côte de terrain amont(m).

Ctav : côte de terrain aval(m).

Li : longueur de tronçon considéré(m).

I : la pente de conduite (m/m).

Le débit à pleine section :


[ ] ( )

Où :

Qp.s : le débit à pleine section (m3/s).

n : coefficient de Manning (pour une conduite circulaire en béton en utilisant n=0,013).

ϕ : diamètre de la conduite en (mm).

I : la pente de la conduite en (m/m).

la vitesse à pleine section : est donné par la relation suivante

26
[ ] (V.4)

Le procédé de calcul se fait comme suit :

 A partir de débit et la pente on détermine le diamètre normalisé, le débit à pleine


section (Qp.s) et la vitesse à pleine section (Vp.s).
 on détermine rQ, ensuite on déduire rH et rV en utilisant l’abaque (I) et (II).

 Rapport des débits : rapport entre le débit de tronçon et celui à pleine section.

(V.5)

 Rapport des vitesses : rapport ente la vitesse d’écoulement et celle à pleine


section.

(V.6)

 Rapport des hauteurs : rapport entre la hauteur de remplissage et le diamètre de


la conduite.

(V.7)

Chapitre 5. Ouvrages annexes du réseau d'assainissement

5.1. Différents regards en assainissement


Une installation d'assainissement individuel comporte plusieurs regards. Ils sont pour la
pluparts constitués de matériaux plastique ou béton.

Position des regards

Il existe des regards à chaque emplacement du système d'assainissement qu'il est nécessaire
de contrôler et/ou d'entretenir. Ils sont donc situés :

 au début du traitement : regard de répartition ;


 à la fin du traitement des eaux usées : regard de bouclage ;
 au niveau de la pompe de relevage, si elle existe.

27
À noter : le regard de répartition comporte une entrée qui reçoit les eaux prétraitées et
plusieurs sorties qui vont vers les filières de traitement.

Dimensions et matériaux

Les tés, boîtes de branchements et boîtes d'inspection sont de petits regards (20x20 ou 30 x30
cm). Ils sont souvent utilisés pour changer de direction à la canalisation :

 Les regards sont de plus grandes dimensions (à partir de 30 x 30). Les regards sont dits
« visitables » à partir d'1 m de diamètre. Les grands regards sont surtout utilisés en
assainissement collectif.
 Les boîtes de branchements ou regards sont de formes rondes ou carrés.
 Les matériaux utilisés sont le plastique et le béton. Le premier permet une meilleure
étanchéité, le second un meilleur maintien dans le sol, surtout en cas de présence
d'eau.

À noter : les regards en PVC munis d’un tampon à fermeture hydraulique permettent d'éviter
les désagréments éventuels dus aux odeurs.

Regards et rehausse

Le bas des regards est situé au niveau du fil d'eau : là où l'eau s'écoule. Leurs hauteurs
peuvent être augmentées par une réhausse, afin d'arriver à la hauteur du sol.

La hauteur de cette réhausse dépend du type de regards et de la topographie. La canalisation


doit suivre une pente précise pour permettre l'écoulement de l'eau et la hauteur du regard doit
être adaptée :

 pour que la partie basse soit au niveau de la canalisation et du fil d'eau ;


 pour que la partie haute soit légèrement au-dessus du niveau du terrain naturel.

Attention : il ne faut pas percer un regard pour l'aligner sur une canalisation. Vous devez
jouer sur la profondeur d'implantation de ce regard pour adapter l'entrée préfabriqué à la
canalisation.

Fonction et entretien des regards

Utilité des regards

Dans tous les cas, il faut laisser les regards accessibles, ne pas couvrir les regards de
végétations (entretien régulier) et ne pas circuler sur les regards de visites.

Les regards ont plusieurs fonctions :

 permettre de contrôler les différentes parties du système d'assainissement ;


 permettre d'entretenir et de maintenir le système d'assainissement ;
 permettre d'introduire matériels et outils de nettoyage ;
 permettre de faire des coudes à 90° pour la canalisation.

28
Lorsque le tracé nécessite des changements de direction à 90°, il faut évitez les coudes à
angles droits qui risquent de bloquer l'écoulement de l'eau.

Dans ce cas, on peut opter plutôt pour deux coudes à 45° avec un tronçon de tuyau entre ces
deux pièces ou créer un regard de visite étanche.

Problème et entretien des regards

Les regards permettent de contrôler votre installation. Mais ils peuvent connaître eux-mêmes
différents dysfonctionnements : couvercle ou boîte cassés, mauvais emboitement, matériaux
dégradée, obturation.

Un regard cassé ou un mauvais emboîtement proviennent :

 le plus souvent de la circulation d'un véhicule au-dessus ou à proximité immédiate du


regard ;
 parfois d'un problème de nappe phréatique qui déplace le regard ;
 plus rarement d'un problème de conception du dispositif d'assainissement (dans ce cas
on le voit dès le départ).

Les regards en béton peuvent être également altérés. Cela est dû à la production d'acide
sulfurique par le dispositif d'assainissement et indique un dysfonctionnement du dispositif
(souvent : mauvais écoulement).

Attention : lorsque vous ouvrez les regards, laissez un temps d'aération. Ne laissez pas
d'enfant sans surveillance à proximité (risque de noyade et de gaz toxique).

29
30
Mise en œuvre
2.1 Pose
_ Lit de pose d’une épaisseur de 10 cm en-dessous de la génératrice inférieure extérieure, en
sable de carrière concassé.
_ Enrobage d’une épaisseur de 20 cm au-dessus de la génératrice supérieure extérieure, en
sable de carrière concassé et mise en place du grillage avertisseur marron.
_ Les remblais de la tranchée sont systématiquement effectués avec des matériaux d'apport
conformes à la réglementation en vigueur, compatibles avec les recommandations issues
de l’étude de sol (géotechnique) et permettant à l’entreprise de respecter les objectifs de
densification adaptés au type de chaussée.

31

Vous aimerez peut-être aussi