La responsabilité civile en tableaux - Accidents de la circulation

Accidents de la
circulation Loi de 1985

UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION

La circulation Un accident

- Un VTM destiné au transport de personnes ou de maté- Exclut les dommages intentionnels causés par le
riaux. conducteur en utilisant son véhicule comme une arme.
- Loi s’applique aux véhicules attelés : si vocation a être
attelé et si destiné au transport de personnes.
- Un VTM ne circulant pas sur des voies qui lui sont propres
: train, tram (sauf si sur voie publique).
- Peu importe que le VTM soit sur une voie publique ou
privée : les lieux ne doivent pas être impropres à la
circulation.
- Peu importe que le VTM soit en mouvement ou en circula-
tion : le dommage doit être dû a un organe qui sert au
déplacement (exclu les éléments étrangers à la fonc-
tion de circulation)
LES ACTEURS

Le débiteur de l’obligation de réparation Le créancier de l’obligation de réparation (la victime)

Le conducteur : personne qui se trouve aux commandes - Victime est conductrice et gardienne du seul véhicule
du véhicule (exclu : élève d’auto-école) impliqué : pas d’action sur la loi de 1985.

Le gardien : présomption simple de garde du proprié-
taire
- Gardien = conducteur : seul responsable
- Gardien ≠ conducteur : responsables in solidum
- Gardien et conducteur ne sont pas identifiés : droit
commun
- Victime est gardienne mais pas conductrice du seul véhi-
cule impliqué (propriétaire passager) : action contre le
conducteur.
- Victime est conductrice mais pas gardienne du seul
véhicule impliqué (véhicule prêté au conducteur par le
propriétaire passager) : action contre le gardien.

Un préposé ne peut pas être gardien - application de

Costedoat 2000 - Immunité sauf dépassement de
mission, sinon le commettant sera seul responsable

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LES CONDITIONS D’APPLICATION DE LA LOI DE 1985

1) Implication du VTM dans l’accident

Le véhicule doit être intervenu à quelque titre que ce soit dans l’accident ou d’une manière ou d’une autre dans
l’accident = Participation quelconque du véhicule à la survenance de l’accident, même en l’absence de causalité
avec le préjudice.

VTM en contact avec la victime VTM sans contact avec la victime

Présomption d’implication irréfragable, même si le Implication prouvée : victime doit prouver que le
véhicule est à l’arrêt. VTM a joué un rôle dans la survenance de l’accident.

Collisions en chaîne (accident complexe)

Arrêt 1998 - dans la survenance d’un accident complexe, sont impliqués [...] tous les véhicules qui sont intervenus à
quelque titre que ce soit» →
accident unique dans lequel tous les véhicules sont impliqués
 Il faut une proximité temporelle entre les collisions : démonstration que les différents chocs se sont produits
dans un enchaînement continu »

2) L’imputation du préjudice à l’accident

Le dommage doit être en rapport avec l’accident en général (causalité entre le préjudice et l’accident)
Arrêt 1991 : présomption simple d’imputation du préjudice à l’accident s’il existe une proximité temporelle entre
l’accident et l’apparition du dommage.

LES CAUSES D’EXONÉRAION PRÉVUES PAR LA LOI DE 1985

/!\ La force majeure ou la cause étrangère autre que la faute de la victime n’est jamais exonératoire

La faute de la victime

Les dommages matériels Les dommages corporels

(dégâts subis par le
véhicule et les bagages,
les animaux transportés,
frais de remise en état)
Toute faute de la victime,
même légère, a pour effet
de diminuer ou de suppri-
mer sa réparation, qu’il
s’agisse d’un conducteur ou
d’un passager.
Présomption de non conducteur : celui qui veut prouver la qualité de conducteur
doit la rapporter.
Victime conductrice : la faute de la victime conductrice limite ou supprime sa
réparation, à condition qu’elle ait un lien de causalité avec le dommage
Victime non-conductrice :
- Victime privilégiée (âgée de 16 à 70 ans) : seule la faute inexcusable, cause ex-
clusive de l’accident est une cause d’exonération totale (faute volontaire d’une
exceptionnelle gravité exposant sans raison valable son auteur à un danger
dont il aurait dû avoir conscience »)
- Victime super privilégiée (âgée de mois de 16 ans, ou de plus de 70 ans, ou
ayant un taux d’incapacité ou d’invalidité d’au moins 80 %) : la seule cause
d’exonération est la recherche de la faute volontaire (ex : franchir obstacle
matérialisant une voie rapide).