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Amélioration des plantes

Amélioration des plantes autogames


Théorie des lignées pures
Johannsen, 1903.
Variété « Princess » de haricot, autogame.
Descendance des plantes sélectionnées par ligne

Sélection des plantes supérieurs de chaque ligne

Essais préliminaires de rendement

Essais avancés de rendement

Étapes d’amélioration par la méthode de


sélection de lignées pure
1. Sélection massale
C’est une des méthodes les plus anciennes, elle est probablement à l’origine de la
domestication des plantes

Principe
• Choisir les individus phénotypiquement supérieurs et mélanger les semences.
• OU éliminer les individus non désirables
Avantages
• Simple et moins coûteuse.
• Permet de maintenir des caractères déjà établis.
• Permet l’amélioration d’un caractère à travers un autre (avoine: taille de la graine #
résistance à la rouille couronnée).

Inconvénients
• Inefficace pour les caractères à faible héritabilité.
• Ne permet pas de distinguer les homozygotes des hétérozygotes dans le cas de
dominance complète.
Méthode massale

Avant la floraison

Répéter ce processus
plusieurs fois

Étapes de la création d’une novelle variété


Méthode massale

Étapes de purification d’une variété existante


2. Sélection généalogique
• Appelée également sélection individuelle ou sélection par la méthode des lignées
pures

Principe
1• Choisir un nombre important de plantes ou épi dans une population hétérogène
en fonction (espèce, terrain, moyen financier…).

2• Semer les plantes choisies (plante ou épi par ligne).


• Réaliser une sélection visuelle ou faire un test pour les maladies.
a. Si les planes de départ sont homozygotes on constitue des groupes uniformes
b. Si elles sont hétérozygotes on réalises des cycles supplémentaires de sélection

3• Faire une réduction importante du nombre de lignées.


• Faire une comparaison entre les lignées et avec une variété déjà établie
(rendement, résistance, précocité, hauteur).
Comparaison entre les deux méthodes

• Les deux méthodes ne créent pas de nouveaux génotypes


• Une variété crée par la sélection généalogique est plus homogène
(lignée pure).
• Une variété crée par la sélection massale est un mélange de lignée
pure.
• La sélection massale est moins coûteuse et plus simple et plus courte
(7 à 8 ans).
• La sélection généalogique est plus coûteuse, plus longue (9 à 11 ans).
Sélection après croisement

La sélection massale et généalogique se contentent d’isoler les génotypes


déjà existant dans une population car les plantes autogames se
reproduisent par autofécondation.

Pour répondre aux objectifs d’un programme de sélection , il est par fois
nécessaire de créer la variabilité par croisement entre deux parents A et B.

Pour cela on réalise une castration d’un des parents qui sera utilisé comme
parent femelle ou exploite la stérilité mâle nucléo-cytoplasmique ou
génique.

À la F2 on obtient une ségrégation.


1. Sélection par la méthode Pedigree

Décrite par Lowe H. H. en 1927.


Elle est largement utilisée pour l’amélioration des plantes autogames et
certaines plantes allogames (maïs, autres hybrides).
L’améliorateur garde les infos sur les ancêtres de la variété.
L’améliorateur doit être capable de différencier une plante indésirable
d’une autre qui l’est sur la base du phénotype.
Sélection individuelle continue.
Elle est applicable à toutes les espèces ou plantes qui peuvent être
observées, décrites et récoltées séparément.
Méthode utilisée chez le tabac, arachide, tomate, et l’amélioration de
caractères qualitatives de quelques céréales.
Procédure
1. Croiser 2 parents pour établir une population base.
2. Espacer la descendance des plantes sélectionnées.
3. Conserver les données des parents sélectionnés d’une génération à une
autre.

Conséquences génétiques

a. On peut revenir aux donnés pour créer une nouvelle variété


b. La variété créée possède une base génétique étroite, mais plus large
qu’une variété développée par la méthode des lignées pures.
Méthode pedegree
Avantages
∆ Disponibilité des données
∆ La sélection est basée sur le génotype et le phénotype
∆ À partir des données, le sélectionneur peut accélérer les générations
pour le caractère étudié
∆ Haut degrés de pureté génétique

Inconvénients
▼ Trop de données
▼ Non convenable pour les plantes où l’isolation est difficile
▼ La méthode pedigree est longue (10 à 12 ans) si on fait 1 génération/an
▼ La sélection à la F2 pour les caractères quantitatifs n’est pas efficace.
2. Sélection par la méthode Bulk

La méthode Bulk a été développée par Nilsson-Ehle H. et améliorée par Harlan H.


V. durant les 40S.

Principe
À l’instar de la méthode Pedigree, la méthode Bulk utilise la théorie des lignées
pures pour développer des variétés lignées pures, sauf que toute la semence de la
parcelle est récoltée en vrac (bulk). À la F5 les plantes sont individualisées, et à la F6
on atteint 98,9% d’homozygotie.

Utilisation
Elle est utilisée pour l’amélioration des plantes autogames, mais elle peut être
adaptée pour les plantes allogames. Elle est adéquate pour les plantes à fortes
densités de semi (blé, orge,…) mais pas pour les arbres fruitiers.
Méthode de Bulk
Variété 1 x Variété 2

F1 Bulk
F6 Plante/épi/ligne

F2 Bulk
Essais préliminaires
F7 de rendement
F3 Bulk

F4 Bulk Essais de rendement


F8 à F10

F5

Plantes espacées
Avantages

∆ Méthode très simple à conduire.


∆ Moins couteuse durant les premières générations.
∆ Compatible avec la sélection massale.
∆ Permet de conserver un grand nombre de génotypes.
∆ Adaptée à l’environnent d’où elle provient.
∆ À la fin la sélection se fait entre homozygotes.
Inconvénients
▼ Des génotypes supérieurs peuvent être éliminés par sélection naturelle.
▼ Elle n’est pas convenable pour les plantes espacées en culture normale.
▼ Tous les génotypes ne sont pas représentés dans les générations
postérieurs. On pourrait avoir le phénomène de dérive génétique.
▼ La sélection à contre-saison ou en serre pourrait favoriser des génotypes
indésirables dans les régions de destination de la variété créée.
▼ Des essais préliminaires de rendement sont possibles pendant la
ségrégation des lignées (F3, F4).
▼ SSD pourra être utilisée à chaque génération.
▼ génotypes supérieurs pourront être éliminés durant les premières
3. Méthode SSD (Single Seed Descent)
Méthode proposée par Goulden C. H. en 1941 . L’objectif de cette méthode est
d’accélérer l’amélioration des populations avant de céder la place à la sélection
naturelle. En 2 ans on peut arriver à la F6.
Brim C. A. (1966) à décrit celle méthode comme étant une modification de la
méthode Pedigree.
Principe
Elle consiste à choisir de façon aléatoire une graine/plante pour donner la
génération suivante. À partir de la F6 l’améliorateur sélectionne les semences d’une
plante pour établir des familles.

Conséquences
 Pas de sélection naturelle
 On court le risque de perdre la graine sélectionnée (germination, plantule, adulte)
 À la F6 la sélection est faite sur des homozygotes.
SSD
Variété 1 x Variété 2

F1 Bulk Plante/épi/ligne
F6
Plantes espacées

F2

F7 Essais préliminaires
F3 de rendement

F4 F8 à F10 Essais de rendement

F5
Avantages

∆ Peu d’espacement durant les premières générations.


∆ Méthode très rapide
∆ Pas de sélection naturelle
∆ Grande diversité génétique entre les plantes issues de la F2

Inconvénients
▼ On ne bénéficie pas de la sélection naturelle
▼ La sélection se base sur le phénotypes et pas sur l’évaluation de la
descendance.
▼ Risque de perte de la seule graine sélectionnée.
▼ On choisissant 1 graine/plante on court le risque de perdre des
génotypes intéressants.
Comparaison entre les trois méthodes
• Pour la méthode Pedigree, la sélection se fait en F2.
• Pour la méthode Bulk, la sélection a eu lieu plus tard.
• Pour la méthode SSD, la sélection a eu lieu plus tard sur des lignées
homogènes.
• La méthode Pedigree est plus couteuse et plus laborieuse. Elle permet
d’éliminer rapidement les génotypes inférieurs.
• La sélection naturelle est plus active si on utilise la méthode Bulk.
• La méthode SSD permet de garder le maximum de descendance de la
F2.
4. Méthode Backcross
Méthode proposée par Harlan H. V. et Pope M. N. en 1922. Cette méthode ne
permet pas d`améliorer le génotype d’une population mais de substituer un gène
indésirable.

Principe
Elle consiste à croiser une variété adaptée et productif qu’on appelle parent récurent
avec un parent donneur comme source de gène désirable. Cette méthode est
applicable uniquement aux caractères qualitatifs. Elle est lente si on utilise un
parent donneur sauvage.

Conséquences
 Pas de sélection naturelle
 On court le risque de perdre la graine sélectionnée (germination, plantule, adulte)
 À la F6 la sélection est faite sur des homozygotes.
Avantages
∆ Besoin de peu d’assez d’espace pour les essais
∆ La variété produite est adaptée
∆ Processus répétable
∆ Pas de recombinaison génétique (méthode conservative)
∆ Méthode utile pour introduire des gènes à partir d’espèces apparentées.
∆ Méthode utilisée aussi bien pour les plantes autogames qu’allogames.

Inconvénients
▼ Méthode inefficace pour les caractères quantitatifs, sauf ceux hautement
héritables et faciles à distinguer pendant chaque génération. L’utilisation des
marqueurs moléculaires est nécessaires.
▼ L’amélioration des caractères récessifs prend beaucoup de temps.
Procédures du Backcross dans lequel un gène de résistance à la
rouille (R) est introduit de la variété B (parent donneur à une
variété A (parent récurent). Dans ce Backcross, environ 98,4% des gènes
du parent récurrent lui ont été restitués. Remarquer que la variété A a été
utilisée comme femelle et ceci pour maintenir son cytoplasme.
Étapes d’introduction d’un gène de résistance
(R dominant) à partir d’un parent donneur B
dans une variété adaptée, productif et sensible
A (parent récurent)
Étapes d’introduction d’un gène de résistance
(R récessif) à partir d’un parent donneur B dans
une variété adaptée, productif et sensible A
(parent récurent)

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