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Cercle

vicieux
amoureux

Présenté par :

Grace Asongtia
Kristina Davis
Marianne Dubuc
Roseline Savoie
L’état amoureux (être aimé, désiré, et aimer, désirer en retour) est une
notion essentielle chez l’humain. Pour la plupart des cultures, la relation
amoureuse se compose de deux individus qui s’aiment, se respectent,
s’estiment et se feront du bien jusqu’à ce que la mort les sépare. Il est
cependant très irréaliste de croire que toutes les relations amoureuses
(ou familiales et amicales) sont aussi simples. Chacune est empreinte de
situations extrêmement diversifiées. Beaucoup d’entre elles semblent
même entrer en forte contradiction avec l’idée commune que l’on se fait
d’une relation saine.

Qu'en dit la Deux adultes peuvent affirmer leur amour l’un pour l’autre, vivre ensemble
et pourtant passer leur temps à se maltraiter de la manière la plus subtile.
Le partenaire peut disposer de plusieurs représailles qu’il déploie en
fonction de la blessure occasionnée, de manière immédiate ou différée,

communauté sur un registre similaire ou différent : « Pas de câlin ce soir », « J’ai oublié
d’acheter ton journal », « J’ai cassé un petit truc auquel tu tiens ». Les
échanges « amoureux » peuvent ainsi emprunter d’étranges formes et

scientifique?
mettre en circulation des affects et des actes qui n’ont, d’un point de vue
extérieur à la relation, rien de bienveillant ni de sain. C’est ce que l’on
pourrait communément interpréter comme une relation toxique.

Elles peuvent impliquer des humiliations, de la violence physique, de


l’emprise, de la privation d’autonomie, des rendements de comptes, de la
soumission à toutes sortes de pressions psychologiques. L’un des partenaires
peut également avoir pour charge d’absorber toutes les angoisses de l’autre.
L’un des deux membres d’un couple peut mettre constamment l’autre en
insécurité. À noter que ces formes de maltraitance peuvent être souvent
unidirectionnelles, mais parfois réciproques. Dans la majorité des cas,
l’adulte (ou les adultes) impliqué dans la relation ne reconnaîtra que la
toxicité a posteriori (une fois la relation finie).
• Un point essentiel à considérer lorsque l’on parle de
relation toxique est l’intensité émotionnelle. Les « états
amoureux » adultes ne tendent qu’à faire revivre cette
forme d’éprouvé radical, violent, dans laquelle
l’individu se sent transporté par quelque chose qui le
dépasse et l’emporte dans une totalité. Il attribue cette
puissance à l’objet de sa passion. L’attente des
retrouvailles et les mécanismes implacables qu’elles
enclenchent rendent le phénomène « amoureux » proche
d’une dépendance comparable à celle de la
toxicomanie.

• Cette dépendance s’alimente principalement à


deux sources : une dynamique d’une puissance
inouïe qui vise à la répétition des scénarios,
et l’espoir d’en faire varier le cours, pour tenter de
réparer toutes les failles que les liens premiers ont
installés au cœur de l’individu.

• Cette intensité émotionnelle liée à la maltraitance


est rarement égalée dans ce que l’on peut affirmer
être des relations saines. Il est donc difficile pour
ces personnes d’apprivoiser et de développer
de nouveaux plaisirs qui peuvent sembler
fades comparés à l’intensité émotionnelle de la
relation toxique. Ces individus doivent donc retravailler
au complet la vision qu’ils se font de l’amour
pour pouvoir arriver à se satisfaire des relations saines. Sieca, P. (2002). L'amour sous le signe du paradoxe : lien amoureux et maltraitance. Le Divan
familial, 8, 159-184. https://doi.org/10.3917/difa.008.0159
Une relation toxique, qu'est-ce que ça implique?

• Dans la majorité des relations toxiques, nous pouvons


identifier la présence d'au moins un de ces types de Malheureusement, les relations marquées par de la
comportements violents entre partenaires intimes (il y en violence suivent un cycle
a au moins un, mais il peut y en avoir plusieurs, parfois
tous) : la violence physique, sexuelle, financière et • Dans la recherche sur le syndrome de la femme battue, Dre Lenore
psychologique. Ces comportements peuvent entraîner Walker (2017) décrit un cycle de violence (traitement intermittent –
de nombreux résultats néfastes pour la ou les victimes, bon ou mauvais)
tels que des abus de substances amenant à la • Maintienne les victimes de violences dans leur relation
toxicomanie, des symptômes de dépression, de l'anxiété,
• La victime observe le bon comportement de son partenaire et croit
des comportements antisociaux et des pensées
suicidaires pouvant entraîner un important déclin de la que celui-ci peut changer pour adopter le bon comportement de
stabilité personnelle (émotionnelle, affective, manière constante
relationnelle, etc.), du bien-être et de la perception de soi • Phase 1 : escalade progressive d’actes causant des frictions
pour l'un ou les deux partenaires d'une relation. • Phase 2 : incident aigue de violence comportement explosif et
nuisible envers la victime
• Phase 3 : contrition amoureuse (comportement réparateur)
• Cause renforcement positif qui renouvelle l’espoir chez la victime
que son partenaire peut changer (Walker, 2017)
Liens traumatiques
Techniques de manipulation
• Dans les relations où il existe de l’agression et/ou de la violence
physique. • Gaslighting :
• Vise à amener la personne ciblée à remettre en
• Dans les relations où la cible de l’agresseur développe un question la légitimité de ses propres pensées,
attachement fort envers l’agresseur. sentiments et réalité (Lay, 2019).

• Élément : • Love-bombing :
• Première phase d'un cycle qui se produit
• Déséquilibre de pouvoir : s'amplifie de telle sorte que le fréquemment dans les relations impliquant des
sentiment d’impuissance ou de puissance de chaque personnes narcissiques, communément désignée
personne se nourrit d’elle-même (Dutton & Painter, 1993, p. comme abus narcissique.
107). Le partenaire ayant le plus de pouvoir est généralement
abusif et cherche à contrôler le partenaire ayant le moins de Trois étapes : (Howard, 2019)
pouvoir, et la cible de l’abus (la partenaire ayant moins de • La phase d'idéalisation : inonder l'autre
pouvoir) commence à ressentir une diminution à la fois de personne d'amour
l’estime de soi et de l’efficacité personnelle, ce qui pousse la • La phase de d'évaluation : les critiques
cible à dépendre davantage de l’agresseur. commencent à être formulées
• La phase de l'abandon : marque la fin des
• Renforcement intermittent : L’agresseur dépend de la cible relations, impliques les comportements de
comme source de contrôle et engage donc un renforcement gaslighting, mensonge, exploitation,
intermittent. L’agresseur crée un fort attachement émotionnel manipulation
de la part de la cible envers lui (un lien traumatique) (Dutton Graham, C.
(2022). Demystifying toxic romantic relationships: Identifying behaviors and post-
& Painter, 1993, p. 107). breakup outcomes (Order No. 29069416). Available from ProQuest Dissertations
& Theses Global. (2672024854). Retrieved from https://biblioproxy.uqtr.ca/login?ur
l=https://www.proquest.com/dissertations-theses/demystifying-toxic-romantic-
relationships/docview/2672024854/se-2
Contenu de l'entrevue
- Relation d'une durée de 1 an; début de la relation/comportement toxique, environ après
deux mois de relation, lorsqu'ils sont emménagés ensemble
- Certains comportements vécus :
- Financier : Achats non demandés qui sont ensuite reprochés comme étant une tentation de profiter de l'autre
- Psychologique : Insultes, dénigrement, boudage, reproches, crise de colère ou de larmes, beaucoup de contrôle par la
négation des perceptions de la victime (gaslighting), de rejet des responsabilités sur l'autre et de restriction des contacts
avec autrui.
- Sexuel : Reproche à l'autre de ne pas avoir une aussi grosse libido que lui
- Physique : Menacer ses animaux, couper l'eau et l'électricité dans l'appartement, maltraitance de ses biens et vols

- Cycle de violence:
- Crise : Majoritairement lorsqu'il se sentait mis de côté, lorsqu'il perdait de l'emprise sur l'autre, lorsqu'elle essayait de mettre
ses limites, lorsque sa libido était inférieure à la sienne ou qu'elle était trop occupée et avait moins de temps pour lui.
- Après une crise : Conversation, puis excuse de la victime
- Retour à la normale : Compliments, attentions, mots doux, compréhensif, mais il fallait toujours qu'elle fasse attention de ne
pas reproduire des comportements qui lui ont déjà été reprochés.
• Répercussions suivant cette relation : Incapacité de s'engager dans une nouvelle relation, de faire confiance
et être elle-même. Sur justification pour des éléments anodins. Mal à l'aise face à de l'attention. Peur
qu'une relation semblable se reproduise. Craintive et fuyante au moindre comportement faisant atteinte à ses limites
ou liberté. Consultation d'une travailleuse sociale pour reconstruire sa confiance en soi et pour réalisation de la
relation toxique dans laquelle elle était (post relation) et la minimisation qu'elle faisait de la situation dans le temps.

• Rapport à l'intimité :
• Avant : Attirée par l'amour et la proximité physique et psychologique. Légère dépendance affective et enchaînement de relations. Plusieurs
longues relations et aimait apprendre intimement autrui. Bien dans son corps et confortable au niveau sexuel.

• Après : L'intimité l'effraie, peur d'être vulnérable (que ses confidences soient utilisées contre elle), évitement de l'intimité
psychologique donc restriction des contacts physiques également. En s'ouvrant peu, même en amitié, cela empêche de construire des
relations profondes (plus ouverte avec anciennes connaissances).

• Rapport à l'isolement :
• Avant : Aimait rencontrer de nouvelles personnes, difficulté à être seule et sortait presque tous les soirs avec des amis.

• Après : Ne cherche pas à créer de nouvelles relations (évitement/isolement), a besoin d'avoir beaucoup de moments seuls, se sent envahie
et épuisée rapidement, a besoin de prendre des nouvelles de ses proches, mais peut prendre plusieurs mois avant de ressentir le besoin
de les voir.

• Rapport à la solitude :
• Avant : Elle voyait la solitude comme quelque chose de négatif, elle souhaitait l'éviter à tout prix et avait besoin de la présence d'autrui en
permanence, sinon elle se sentait déprimée.

• Après : La solitude est maintenant vue comme neutre, cela dépend des circonstances (parfois besoin d'être seule, parfois d'être
accompagnée, mais en général, préfère être seule). Lors de moments difficiles, elle a envie de voir certaines personnes (celles dont leur
présence lui procure du bonheur), mais repousse toute autre personne.
Erikson - Stade VI : Intimité et Isolement
• Le stade 6 d'Erikson dans sa théorie du développement psychosocial est appelé "Intimité vs Isolement". Ce stade
se situe à l'âge adulte, généralement entre vingt et quarante ans et se caractérise par le besoin de former des
relations intimes et significatives avec les autres. L'individu est confronté au défi de développer des relations
interpersonnelles saines et d'établir des connexions émotionnelles profondes.

• Mais quand est-il lorsque la relation dans laquelle la personne se trouve est toxique ? Est-il possible de former des
relations intimes ou l'isolement est-il alors inévitable?

L'isolement en lien avec la violence conjugale:


Contrôle et domination :
Réduction des ressources
L'isolement peut être utilisé
et du soutien : L'isolement
comme un moyen de
peut provoquer une
contrôler et de dominer
réduction des ressources et
l'autre partenaire. Un(e) Isolement émotionnel : Un
du soutien aux victimes
conjoint(e) violent(e) peut partenaire violent peut
pour lutter contre la
tenter de priver son utiliser des tactiques pour
violence conjugale.
Voici comment l'isolement partenaire de relations isoler émotionnellement la
Lorsqu'une personne est
peut être lié à la violence sociales (amis et famille) ou victime en la faisant se
coupée de ses amis, de sa
conjugale : de ressources extérieures. sentir seule, importune ou
famille ou de d'autres
Cela leur permet d'accroître fautive, ce qui peut
sources de soutien, elle
leur emprise sur l'autre. contribuer au maintien de
peut avoir moins d'options
Dans certains cas, cette dynamique.
d'aide ou moins
l'isolement peut être une
d'informations sur la façon
stratégie visant à rendre la
d'échapper à cette
victime dépendante à
situation.
lui/elle.
Sans intimité réelle Risque d'isolement

L'intimité
réelle et Isolement à deux

Cela peut se
produire lorsque
Vie sociale sans réel
contact avec autrui

Il est possible d'avoir


Équilibre nécessaire

Il est important de
trouver un équilibre
L'objectif

est de développer des


relations saines et des

non réelle
quelqu'un est dans une vie sociale active, entre l'intimité et connexions
une relation mais mais sans établir de l'isolement. Trop émotionnelles
n'établit pas de liens profonds avec les d'intimité peut être significatives tout en
véritable connexion autres, ce qui peut envahissant, tandis que maintenant un espace
émotionnelle avec entraîner un trop d'isolement peut personnel approprié
son partenaire sentiment d'isolement entraîner la solitude
Dans une relation toxique, cela est
difficile à atteindre puisque
Par exemple le fait de Par exemple, lorsque la personne Par exemple, lorsque la
le partenaire abusif contrôle
cohabiter, mais ne pas avoir décide de ne plus partager les personne est soumise au
étroitement l'autre personne,
de réelle proximité physique détails de sa vie privée avec sa contrôle excessif de son
limitant sa liberté et empêchant ses
et émotionnelle famille en raison des jugements partenaire (intimité excessive),
relations extérieures, créant ainsi
fréquents et critiques qu'elle a elle peut s'isoler du monde
des obstacles aux connexions
subis à propos de sa relation. extérieur (isolement).
émotionnelles avec autrui, en
raison de la jalousie et de la
méfiance.
Erikson – Stade VIII : Intégrité vs Désespoir
• Le dernier stade d'Erikson, celui de l'intégrité du moi contre le désespoir, se situe généralement vers l'âge de 65 ans et plus. Lorsque nous
examinons les concepts des relations toxiques, de la manipulation psychologique et de l'abus narcissique, il devient évident comment ces
éléments peuvent perturber cette étape du développement.

• Intégrité : L'objectif principal est d'atteindre un sentiment de satisfaction et de paix intérieure en réfléchissant sur sa vie. Les adultes
qui parviennent à l'intégrité du moi se sentent en paix avec leurs choix passés et avec eux-mêmes. Cependant, les adultes qui ont survécu à
une longue relation toxique, voire à plusieurs relations toxiques, ainsi qu'à des manipulations psychologiques répétées, peuvent rencontrer des
difficultés pour parvenir à l'intégrité du moi. Leurs expériences peuvent laisser des cicatrices profondes sur leur estime de soi et leur confiance en
eux. Lorsqu'ils réfléchissent sur leur vie, ces individus peuvent ressentir de la douleur et une absence de satisfaction.

• Désespoir : Il survient lorsque la personne n'a pas réussi à résoudre les conflits et les défis de développement tout au long de sa vie. Cela peut
conduire à un sentiment d'amertume qui peut rapidement se transformer en désespoir, regret et mécontentement. Les personnes qui ont été
victimes de manipulations psychologiques et d'abus narcissiques ont souvent été trompées, utilisées et dévalorisées pendant une période
prolongée. En conséquence, elles peuvent trouver difficile de faire un bilan de leur vie et d'en être satisfaites.

• La théorie de Laforest (1989) présente trois crises que l'on traverse lors de la phase d'intégrité :

• La crise d'identité : Selon Laforest, au cours de la phase de vieillissement, une personne âgée doit rétablir sa relation avec elle-même et
avec le monde en redéfinissant son identité.

• La crise d'autonomie : Au cours de cette phase, une personne doit rétablir sa relation avec les autres tout en satisfaisant
ses propres besoins

• La crise d'appartenance : Les victimes de relations toxiques peuvent également rencontrer des obstacles pour rétablir un sentiment
de connexion sociale sain
Sensibilisation de la population
Proposition dès un jeune âge à adopter
d'intervention des comportements sains.
visant à
améliorer le
vécu de ces Par exemple :
personnes et Développement
Promotion des
Favorisation des
relations
Modifications des

augmenter
relations amoureuses sécuritaires et stables
d'habilités sociales normes sociales
saine et sans violence entre les parents et les
enfants

leur bien-être L’objectif de ces stratégies de prévention est d’agir le plus tôt possible sur les
aspects pouvant affecter la vie des personnes susceptibles d’être victimes
de violence conjugale au cours de leur vie. Il s'agit de modifier le comportement
ou le modèle auquel l'enfant est exposé afin d'influencer sa perception de ce
comportement et ainsi empêcher l'enfant de le considérer comme un
comportement normal et de le reproduire.
D'autres propositions d'interventions :
• Offrir des ateliers ou des séances de formation sur la communication efficace aux couples pour leur permettre
de mieux interpréter leurs besoins, pour pouvoir mieux exprimer leurs sentiments de manière constructive.

• Offrir des séances de thérapie de couple pour approfondir les problèmes sous-jacents de la relation et
travailler ensemble pour la résolution de ceux-ci. Les professionnels peuvent également fournir des outils pour
améliorer la communication et la compréhension mutuelle au sein du couple.

• Implanter des services de soutien psychologique pour aider les couples lors de conflits à gérer le stress,
l'anxiété et la dépression qui peuvent y être sont liés.

• Sensibiliser les couples à l'importance des compromis et les avantages de ceux-ci.

• Encourager les couples à entretenir des liens sociaux solides en dehors de leur relation, ceci
pouvant contribuer à améliorer leur bien-être et à réduire leur stress.

L'objectif global de ses interventions est d'aider les couples à mieux comprendre leurs différences, à améliorer
leur communication et à résoudre leurs conflits de manière constructive; le tout dans le but d'améliorer leur bien-
être et de renforcer leur relation.
Le mot de la fin
• « J'ai tiré de nombreuses leçons de cette relation. La
principale est l'importance de fixer des limites dans
une relation, car elles constituent les fondations de la
relation et envoient un message à l'autre sur ce que
nous acceptons ou non. Il est tout aussi crucial de se
fier à notre intuition et aux malaises que nous
ressentons face à certains comportements.

• De plus, j'ai réalisé que le bonheur ne dépend pas des


autres, et qu'il est essentiel de s'aimer et de se
respecter soi-même avant de s'engager dans une
relation amoureuse. Si ce n'est pas le cas, nous sommes
susceptibles d'accepter de nombreux comportements
et situations qui ne nous conviennent pas par peur de En conclusion, les relations toxiques ne se limitent pas aux
perdre l'autre personne ou la relation, ouvrant ainsi la relations amoureuses, elles peuvent se manifester dans
porte à des relations toxiques. divers contextes. Le développement de relations
interpersonnelles saines est essentiel pour le bien-être de
• Enfin, j'ai appris qu'il n'est pas acceptable de tolérer chaque individu. La prévention et l'éducation sont des
des comportements toxiques sous prétexte que "cette éléments clés pour promouvoir des modèles relationnels
personne a vécu des choses difficiles". Tenter de sains. Par conséquent, il est crucial de s'entourer de
justifier les actes d'une autre personne revient à se faire personnes en qui nous avons confiance et qui contribuent à
croire que l'on mérite d'être traité impunément de cette
notre épanouissement tout au long des différentes phases
manière. »
de notre vie.
Références
Campbell, L.& Simpson,J.A (2015). Psychological science in the public interest: The power of toxic relationships.Perpectives on Psychological Science,10(6),
737-741.

Sieca, P. (2002). L'amour sous le signe du paradoxe : lien amoureux et maltraitance. Le Divan familial, 8, 159-184. https://doi.org/10.3917/difa.008.0159

Sylvie Lévesque et Julie Laforest. (2014). Violence conjugale. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/Data/Sites/8/SharedFiles/PDF/violence-conjugale.pdf

Geneviève Lessard, Lyse Montminy, Élisabeth Lesieux, Catherine Flynn, Valérie Roy, Sonia Gauthier et Andrée Fortin. (2015). Les violences conjugales, familiales et structurelles:
vers une perspective intégrative des savoirs. Repéré à https://www.erudit.org/fr/revues/efg/2015-n22-efg01920/1031116ar/

Inspq. (2023). Prévenir la violence conjugale. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/rapport-quebecois-sur-la-violence-et-la-sante/la-violence-conjugale/prevenir-la-violence-


conjugale

Inspq. (2023). Ampleur de la violence conjugale au Québec. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/rapport-quebecois-sur-la-violence-et-la-sante/la-violence-conjugale/ampleur-de-la-


violence-conjugale-au-quebec

Ariane Chevrier, Maude Faucher et Antoine Béland. (2020). La violence conjugale en chiffres. Repéré à https://www.ledevoir.com/documents/special/20-02_violence-conjugale-
quebec/index.html

Joane Bérubé. (2020). Déconfinement et violence conjugale: des tests demandés pour les maisons d'hébergement. Repéré à https://ici.radio-
canada.ca/nouvelle/1700418/deconfinement-violence-conjugale-tests-depistage-femmes-aide-covid-19

Jonathan Lavoie. (2020). COVID-19 et affaires policières: moins d'accidents, mais plus d’appels pour violence conjugale. Repéré à https://ici.radio-
canada.ca/nouvelle/1709274/statistiques-police-quebec-levis-accidents-violence-conjugal-vols-covid-pandemie

Inspq. (2020). Violence conjugale dans un contexte de pandémie. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie

Site officiel du gouvernement du Québec. (2023). Violence conjugale. Repéré à https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/violence-conjugale/#c620


Grille d'entrevue
1. Combien de temps a duré ta relation?

2. Après combien de temps as-tu réalisé que c'était peut-être une relation toxique? Est-ce que tu l'as réalisé pendant ou après la relation?

3. Quels étaient selon toi les premiers signes ou comportements qui sont venus causer un malaise en toi? (Comportements auxquels tu n'avais jamais été
exposée avant ou comportements qui t'ont rendue inconfortable)

4. Peux-tu mentionner quelques comportements toxiques que tu as vécu de la part de ton ancien partenaire? (Que ce soit sur le plan financier,
psychologique, sexuel ou physique)

5. Avec le recul aujourd'hui, as-tu remarqué s'il y avait un cycle de violence qui s'est installé au fil du temps durant ta relation ? Si c'est le cas, pourrais-tu
décrire ce cycle ? Y avait-il des situations particulières où tu savais qu'il réagirait de manière spécifique ? Combien de temps durait généralement son
comportement ? Utilisait-il des comportements punitifs ou du chantage ? Te ignorait-il ou te faisait-il la tête ? Te faisait-il payer d'une manière ou d'une
autre ?

6. Y a-t-il eu des séparations avant la séparation définitive? Si oui, environ combien et qui les initiait?

7. Comment te sentais-tu pendant les périodes de conflit ou de séparation ? Éprouvais-tu un besoin immédiat de vous réconcilier à tout prix, peu importe qui
avait causé du tort ? Ou bien ressentais-tu plutôt un soulagement à l'idée de ne pas vous parler pendant un certain temps ?

8. Peux-tu décrire, autant que tu t'en souviennes, les moments de réconciliation après une dispute ? Étais-tu généralement celle qui devait initier la
réconciliation ? Te retrouvais-tu souvent à présenter des excuses, même si tu n'étais pas celle qui avait causé le tort ?

9. Comment se déroulaient vos soirées avec de la famille ou des amis ? Comment réagissait-il lorsque tu lui annonçais sa présence ? Te sentais-tu à l'aise de
l'inclure dans tes événements sociaux ? Avais-tu la possibilité d'assister à des événements sans sa présence ? Anticipais-tu certains comportements de sa
part une fois de retour à la maison ? Si c'est le cas, lesquels anticipais-tu ?
10. D'après toi, quelles sont les répercussions de cette relation sur tes relations actuelles et futures ?

11. As-tu consulté un professionnel de la santé mentale pendant ou après cette relation ? Quelles sont tes principales constatations concernant ton parcours ?

12. Quel était ton rapport à l'intimité avant cette relation ? Avais-tu des difficultés avec les rapprochements intimes, qu'ils soient d'ordre psychologique ou
physique ? Était-ce une préoccupation pour toi ou non ?

13. Quel était ton rapport à l'isolement avant cette relation ? Cherchais-tu activement à faire de nouvelles rencontres ? Étais-tu ouverte aux nouvelles
rencontres ? Ressentais-tu souvent le besoin de passer du temps avec des gens, de la famille ou des amis ?

14. Quel était ton rapport à la solitude avant cette relation ? La considérais-tu comme quelque chose de positif ou de négatif ? Était-ce quelque chose que tu
recherchais, désirais, ou au contraire, souhaitais éviter ?

15. Comment a évolué ton rapport à l'intimité depuis cette relation ? As-tu observé une régression ou une amélioration ? Comment perçois-tu les relations
interpersonnelles après cette expérience, que ce soit sur le plan amical, familial, amoureux, psychologique ou physique ?

16. Comment a évolué ton rapport à l'isolement depuis cette relation ? Cherches-tu activement à faire de nouvelles rencontres ? Te sens-tu ouverte à de
nouvelles rencontres ? Ressens-tu constamment le besoin d'être entourée de monde, de ta famille ou de tes amis ?

17. Comment as-tu développé ton rapport à la solitude depuis cette relation ? Est-ce perçu comme quelque chose de positif ou négatif pour toi ? Est-ce que tu
cherches délibérément la solitude, la désires, ou préfères-tu l'éviter ? Peux-tu expliquer pourquoi ?

18. Crois-tu avoir appris des choses de cette relation? Si oui, développe.

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