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ITEM 298:

Tumeurs de la cavité buccale, nasosinusiennes et


du cavum et des voies aérodigestives
supérieures.

I. Épidémiologie:
Généralités ➡ 15000 cas/an.
➡ 15% de tous les cancers.
➡ Touchent les hommes dans 75%.
➡ Le pronostic est lié à la précocité du dc.
Localisations les + fréquentes (85%):
➡ Cavité buccale.
➡ Oropharynx.
➡ Hypopharynx.

CB, oro/ ➡ Touchent principalement les hommes


(78%) entre 50 et 70 ans.
hypopharynx et ➡ L’incidence chez les femmes et les
larynx jeunes est cependant en augmentation.
➡ Carcinome épidermoïde++.
➡ Les kc ORL diminuent mais pas ceux de
l’oropharynx (viro-induits, pratiques
sexuelles++).
➡ Très lymphophiles sauf s’ils sont limités à
la corde vocale.
➡ Souvent associés à des cancers
synchrones ou métachrones =>
importance du bilan d’extension.
➡ Survie à 5 ans de 49% F et 34% H.
Facteurs de risques:
➡ Tabac (larynx++).
➡ Alcool.
➡ Infections aux HPV (16++ et 18) dans
25% des cas (amygdales palatines++).
Métastases:
Dans 11% des cas.
➡ Pulmonaires.
➡ Osseuses.
➡ Hépatiques.
Cancers ➡ Homme d’âge mur++.
➡ Le FdR principal est l’exposition aux
rhinosinusiens poussières de bois et Nickel.
➡ ADK de l’ethmoïde est une maladie
professionnelle reconnue à condition que
le délai d’exposition > 5 ans et le délai de
prise en charge < 40 ans.

Cancers du cavum ➡ Carcinome indi érencié++.


➡ 1 patient/100000.
➡ EBV est le facteur principal.
Prédominance:
➡ Esquimaux.
➡ Asie du Sud-Est.
➡ Pourtour méditerranéen.

II.Diagnostic et bilan thérapeutique:


Signes d’appel ➡ Dysphagie.
➡ Dysphonie.
➡ Dyspnée.
➡ Douleur.
➡ Otalgie ré exe.
➡ Tuméfaction cervicale.
➡ ADP cervicale sans PE (=> cervicotomie
exploratrice pour retirer l’ADP sans
e raction capsulaire avec examen
extemporané).
➡ Asymptomatique.
La persistance de ces signes (plusieurs jours)
doit conduire à un examen clinique minutieux
par un ORL à la recherche d’une zone suspecte
(ulcération, bourgeon ou ADP), d’autant plus si
le sujet présente des FdR de kc.

Examen clinique Examen endobuccal et oropharyngé:


➡ Avec un casque de lumière, une lampe et
2 abaisses langues.
➡ Palpation du plancher buccal, langue
mobile, base de la langue et des
amygdales.
➡ Biopsies si la lésion est accessible et non
douloureuse sous AL (sinon sous AG lors
de la panendoscopie).
ff
fl
ff
Naso broscopie:
➡ Souple.
➡ Toute l’anatomie des FN, cavum et
pharyngolarynx.
➡ Examen du miroir laryngé permet un
examen rapide du larynx et de
l’hypopharynx. Moins complet et précis
que la broscopie donc plus réalisé.
Palpation ganglionnaire cervicale:
➡ Recherche d’ADP et préciser ses
caractéristiques.
➡ Faux négatif de 30% surtout si le patient
est en surpoids ou en situation post-
thérapeutique.

Bilan paraclinique Panendoscopie des VADS:


➡ Tubes rigides et câble de lumière froide
d’extension sous AG.
locorégionale et à ➡ Étude de l’ensemble de la muqueuse des
VADS, trachée +/- oesophage cervical.
distance ➡ Exploration de la région sous-glottique,
trachée et carène en optique 0º ou 30º.
➡ Systématique en cas de suspicion de
lésions cancéreuses des VADS.
➡ Permet de réaliser des biopsies,
rechercher des lésions synchrones et de
caractériser l’extension locorégionale de
la tumeur.
➡ Non réalisée en cas de tumeurs
nasosinusiennes et du rhinopharynx.

TDM cervico-thoracique injectée + TDM


thoracique:
Indispensable au bilan d’extension.
Sinus frontaux => clavicule.
➡ Extension locale de la tumeur.
➡ ADP cervicales.
➡ Lésions pulmonaires (primaires ou
secondaires), oesophagiennes ou
médiastinales.
fi
fi
IRM cervicofaciale:
Permet la visualisation de l’extension aux tissus
mous. Complément à la TDM dans certaines
localisations:
➡ Rhinopharynx.
➡ Cavité buccale avec atteinte linguale.
➡ Oropharynx.
➡ Naso-sinus.
« Toute tumeur située au-dessus de l’os
hyoïde ».
TEP-scan au FDG:
Base du crâne => mi-cuisse.

FOGD:
➡ Tube souple sous AL ou AG.
➡ Chez le patient alcoolo-tabagique à la
rechercher d’une lésion oesophagienne
synchrone.

III.Suivi post-thérapeutique:
Surveillance ➡ Au moins 5 ans.
➡ Toute la vie en cas d’intoxication
alcoolique et tabagique non sevrée.
S’inscrit dans le plan personnalisé après cancer
(PPAC).

Évolution ➡ Rechercher une récidive.


➡ Rechercher un kc métachrone.
➡ PEC les séquelles fonctionnelles,
esthétiques et psychosociales.
Ostéoradionécrose est une CPC tardive
redoutée de la RT.
Prévention ➡ Suppression du tabac.
➡ Consommation modérée d’alcool.
↓ de 2/3 du nombre de kc des VADS.
➡ Vaccination contre HPV.
➡ Port de masques en cas d’exposition aux
poussières de bois.
➡ Systèmes d’aspiration.
Pas de dépistage systématique.

CANCERS DE LA CAVITÉ BUCCALE:


Signes d’appel ➡ Plaques de leucoplasie (lésion pré-
cancéreuse).
➡ Ulcérations muqueuses rebelles aux
soins.
➡ Douleurs buccales, glossodynies, gêne
buccale.
➡ Otalgie ré exe rare.
➡ Mobilité dentaire.
➡ Dysphagie et trismus (tardifs).
➡ ADP sous-mentonnière (Ia, Ib) et sous
angullo-maxillaire (IIa) dure +/- xée.
Suspecter un cancer si ils persistent > 15 jours.

Examen clinique ➡ Examen dentaire.


➡ Palpation linguale et le reste de la CB
(Induration sous-muqueuse linguale avec
muqueuse d’aspect normal).
➡ Dé cit de protraction linguale en cas
d’atteinte très sévère (nerf hypoglosse ou
muscles de la langues atteints).
➡ Leucoplasie ou leucokératose (évoquer
kc surtout si induration).
➡ Ulcération et/ou bourgeonnement à un
stade tardif (dc fait à ce moment-là
souvent).
➡ Lésion indurée qui saigne au contact à la
palpation.
➡ Palpation des aires ggaires.
fi
fl
fi
Diagnostic et bilan Biopsie + examen anapath => diagnostic positif.
Carcinome épidermoïde dans 90% des cas.
➡ Panendoscopie des VADS.
➡ TDM cervicothoracique injectée.
➡ IRM cervicofaciale (atteinte de la langue
mobile++).
➡ FOGD si terrain alcoolo-tabagique.
➡ TEP-scan en fonction du stade.

CANCERS DE L’OROPHARYNX:
Épidémiologie ➡ 10-15% des cancers des VADS.
➡ Cancer très lymphophile.
➡ Pc sévère malgré les thérapeutiques car
les récidives locorégionales ou générales
sont très fréquentes surtout si la base de
la langue est atteinte.
Parties concernées:
➡ Voile du palais.
➡ Base de la langue.
➡ Vallécule.
➡ Sillon amygdaloglosse.
➡ Paroi pharyngée postérieure.
Facteurs de risque:
➡ Éthylisme chronique++.
➡ Tabac (e et potentialisateur de l’alcool).
➡ HPV surtout l’amygdale (meilleur pc).

Signes d’appel Discrets++


➡ Gêne pharyngée unilatérale à la
déglutition.
➡ Otalgie ré exe unilatérale.
➡ Dysphagie haute.
➡ Ulcération du voile et de l’amygdale
persistante.
➡ ADP IIa dure, +/- xée, indolore et
découverte fortuitement par le patient.
➡ Troubles de la mobilité linguale.
Doivent attirer l’attention si > 15 jours que ce
soit chez l’homme de 50 ans alcoolo-tabagique
ou le sujet jeune sans FdR apparent (HPV).
ff
fl
fi
Examen clinique ➡ Inspection en déplissant toutes les
muqueuses.
➡ Palpation linguale, sillon et amygdales
palatines (induration, parfois la tumeur
n’est reconnue qu’à la palpation).
➡ Naso broscopie pour l’arrière du voile
mou, base de la langue et les vallécules.
➡ Tumeur bourgeonnante ulcérée, saignant
au contact et indurée au toucher.
Ulcération indurée du voile mou ou la luette =
évocateur++.
Localisation au niveau de l’amygdale palatine ou
base de la langue di cile à visualiser.

Dc et bilan Types histologiques:


➡ CE dans 90%.
➡ Proliférations lymphomateuses non
hodgkiniennes (amygales linguales et
palatines et végétations) => hémato
(polyADP++).
➡ Tumeur épithéliale (salivaire) récidives et
méta pulmonaires++.
Bilan d’extension:
➡ Panendoscopie des VADS.
➡ TDM cervico-thoracique injectée.
➡ IRM cervico-faciale.
➡ FOGD.
➡ TEP-scan en fonction du stade.

CANCERS DE L’HYPOPHARYNX:
Épidémiologie ➡ 25-30% des cancers des VADS.
➡ Survie de 20% à 5 ans.
➡ Récidives locales/ggaires, 2ème
localisation ou méta générale dans les 3
premières années fréquentes.
Localisations:
➡ Sinus piriformes.
➡ Région rétrocricoïdienne.
➡ Bouche oesophagienne.
fi
ffi
Signes d’appel Premiers symptômes:
➡ Gêne pharyngée latérale.
➡ Dysphagie haute.
➡ Otalgie ré exe unilatérale.
➡ ADP cervicale dure (II, III ou IV).
Caractère permanent, progressif et unilatéral =>
suspect.
Plus tardivement:
➡ Dyspnée laryngée.
➡ Dysphonie.
➡ AEG avec amaigrissement.

Examen clinique Ne peut être exploré qu’au naso broscope (ORL


pas méd gé).
➡ Tumeur ulcérobourgeonnante.
➡ Immobilité laryngée.

Diagnostic et bilan CE dans 90%.


➡ Panendoscopie des VADS.
➡ TDM cervicothoracique injectée.
➡ FOGD.
➡ TEP-scan en fonction du stade.

CANCERS DU LARYNX:
Épidémiologie ➡ 30-35% des kc des VADS.
➡ Pc meilleur que les autres localisations.
➡ Faible lymphophile à l’étage glottique
(T1).
➡ Dc + précocement car la dysphonie est le
1er signe d’appel.
➡ Tabac est le FdR principal.
➡ Laryngites chroniques avec dysplasie
sont des états précancéreux.
Étages:
➡ Sus-glottique (épiglotte, bande
ventriculaire, margelle larygnée).
➡ Glottique (CV, aryténoïde).
➡ Sous-glottique.
Les signes d’appel dépendent de l’étage.
fl
fi
Signes d’appel ➡ Dysphonie de novo précoce, progressive
et permanente.
➡ Aggravation d’une dysphonie
préexistante chez un fumeur (Oedème de
Reinke = laryngite chronique).
➡ Dyspnée laryngée tardive et signe
l’obstruction (urgence).
➡ Dysphagie ou gêne (formes évoluées à
l’étage sus-glottique).
➡ ADP cervicale dans les formes évoluées.
Toute dysphonie sans amélioration > 8j =>
examen ORL.

Examen clinique Naso broscopie pour visualiser les 3 étages.

Diagnostic et bilan Biopsie sous AG lors d’une laryngoscopie en


suspension avec un microscope et/ou une
optique 30º (CE dans 90%).
➡ Panendoscopie des VADS.
➡ TDM injecté.
➡ TEP-scan en fonction du stade.

CANCERS DU RHINOPHARYNX:
Épidémiologie ➡ UCNT est la forme histologique la +
fréquente.
➡ Adulte jeune < 50 ans (enfant et ado
aussi).
➡ 3H/1F.
➡ Formes familiales dans 10%.
➡ EBV est un FdR (taux d’AC proportionnel
au volume tumoral, stade et récidives).
➡ Dc tardif car localisation non accessible à
l’examen clinique et symptomatologie
aspéci que.

Signes d’appel Symptômes cervicaux:


➡ ADP cervical isolée souvent bilatérale.
➡ Symptôme initial dans 50 à 90% des cas.
Symptômes otologiques:
➡ Surdité de transmission.
➡ Autophonie.
Traduisent une obstruction tubaire unilatérale.
fi
fi
Symptômes rhinologiques:
➡ Obstruction nasale.
➡ Épistaxis.
➡ Rhinorrhée sérosanglante.
Symptômes neurologiques:
➡ Atteinte des nerfs oculomoteurs
(extension au sinus caverneux).
➡ Atteinte du V (extension au foramen oval).

Examen clinique Naso broscopie ou examen au miroir.


➡ Tumeur ulcérobourgeonnante ou
in ltrante.
➡ Latérale ou postéro-supérieure.
Examen otoscopique:
➡ Otite séro-muqueuse unilatérale si
obstruction de la trompe auditive.
➡ Examen clinique des paires crâniennes.
➡ Palpation cervicale (méta ggaires).

Diagnostic ➡ UCNT (carcinome indi érencié).


➡ Lymphome malin non hodgkinien
(10-20%).

Bilan d’extension ➡ Scanner du massif facial et de la base du


crâne.
➡ IRMc et de la base du crâne.
➡ TEP-scan

Facteurs ➡ Type histologique.


➡ Degré d’extension initial (ostéolyse basi-
pronostiques crânienne très péjorative).
40% de survie à 3 ans et 30% à 5 ans.

CANCERS DES FOSSES NASALES ET


DES SINUS:
Cancer de Épidémiologie:
➡ Pas d’in uence de l’intoxication alcoolo-
l’ethmoïde tabagique.
➡ Bois, nickel, nitrosamines, goudrons de
houilles et amiante.
fi
fi
fl
ff
Syndrome nasal:
➡ Obstruction nasale unilatérale constante,
permanente et résistante aux TRT anti-
infectieux et vasoconstricteurs.
➡ Rhinorrhée mucopurulente +/- striée de
sang.
➡ Hyposmie ou anosmie.
➡ Épistaxis spontanée, unilatérale,
récidivante, sans cause locale ou
générale.
Toute obstruction nasale unilatérale d’apparition
récente + épistaxis récidivantes => suspecter
une tumeur de l’ethmoïde.
Syndrome ophtalmique:
Rapports étroits entre les cavités naso-
sinusiennes et les parois supérieure, interne et
inférieure de l’orbite.
➡ Oedème de la paupière supérieure.
➡ Dacryocystite.
➡ Exophtalmie isolée non réductible.
➡ Ptosis, paralysie OM et diplopie.
Signent une atteinte déjà évoluée.
Syndrome neurologique:
➡ Céphalées rares et peu spéci ques.
➡ Douleurs tardives par envahissement
tumoral (névralgie faciale).
Examen clinique:
Assuré par le spécialiste par rhinoscopie
antérieure.
➡ Masse bourgeonnante, hémorragique
spontanément ou au contact.
➡ Polype réactionnel, unilatéral cachant le
polype sentinelle plus haut.
Examen de la cavité buccale, face, région
orbito-oculaire et des PC pour chercher une
extension de la lésion.
Examen cervical pour ADP (rare).
Endoscopie des FN et du cavum (lésion charnue
et bourgeonnante).
fi
Types histologiques:
➡ ADK de la fente olfactive++.
➡ CE +/- di érencié.
➡ Mélanome muqueux.
➡ Lymphome.
➡ Sarcome.
À part le 1er type, les autres n’ont pas de FdR
de risque professionnels.
Bilan d’extension:
➡ TDM du massif facial, base du crâne et
de la région cervicale.
➡ IRM du massif facial et base du crâne
Évolution locorégionale:
➡ Orbite ou endocrâne (mauvais pc).
➡ Fosse temporo-zygomatique.
➡ Fosse ptérygomaxillaire.
➡ Autres sinus.
➡ CB et face.
Plus fréquente que méta.
➡ Évolution ggaire rare.
➡ Évolution métastatique dans 20%
(poumon, os et cerveau).
Survie à 5 ans très variable en fonction de
l’histologie et du stade.
➡ ADK T1: 100% à 5ans.
➡ ADK T4b: 13% à 5 ans.

Cancer du sinus Dc tardif


➡ Obstruction nasale unilatérale.
maxillaire ➡ Pesanteur ou douleur.
➡ Épistaxis unilatérales et récidivantes.
➡ Rhinorrhée mucopurulente ou
sérosanglantes.
➡ Tuméfaction de la fosse canine ou de la
joue.
➡ Hypoesthésie V2.
➡ Douleurs dentaires « pulpite ».
➡ Ulcération gingivale hémorragique.
➡ Bombement alvéolaire.
➡ Mobilité dentaire en secteur 1 et 2.
CE ++.
ff
Examen clinique et bilan d’extension comme kc
de l’ethmoïde. Pc péjoratif.

Tumeur de la ➡ Se présente comme une folliculite ou une


rhinite vestibulaire traînante.
cloison nasale ➡ CE très agressif, in ltrant et très
lymphophile.

Tumeur du ➡ Céphalées profondes, rétro-orbitaires ou


postérieures, occipitales ou du vertex.
sphénoïde ➡ Exophtalmie ou diplopie.
fi

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