Pi èce

à
souder
Poste de
soudage

Terre:
cathode

Caténaire ou 3e rail

Générateur
c.e.

Rail

Il J ~
~~ ~
_ _ __ _ _ _ 4__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ~
 Courants vagabonds
et corrosion métallique

André RAHARINAIVO
Direction scientifique
Pierre BREVET
Chef de la section des câbles
Division Essais d'éléments de structures
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

Rédaction achevée en janvier 1986

MINISTERE OE L' ËaUIPEMENT, DU LOGEMENT,

DE L'AM ËN AGEMENT DU TERRITOI RE ET DES TRANSPORTS
58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CeDEX 15
Tél. Il ) 48.56 .50.00 - Télex: LCPARI 200 36 1 F

1986
SOMMAIRE

Présentation ............... . ...... .. .. . . ........... .. ... . ......... 3

Les courants vagabonds . ........... ... . . . . . ... .. .............. . ..... 3

Corrosion des métaux en présence de courant vagabond ................. ... 4

Préventions contre les effets des courants vagabonds ... . ... ... ...... . ... . .. 5

Réglementations françaises concernant les courants vagabonds .. .. ... .. .... .. 6

Méthode de détection de l'effet des courants vagabonds . ....... . .. .. . ..... . 6

Ce document est propriété de l'Administration et ne peut être reproduit ,

même partiellement,sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées

© 1986 · LCPC

ISBN 2·7208·6670·9
PR~SENTATION
Lorsqu e l'orig ine d e d éso rdres apparaissant sur des
structures enterrées ou au conta ct de sols est difficile
à exp liquer, elle est souvent attribuée aux phénomènes
de corrosion par les « courants vagabonds »,
La présente note donne des indications sur :
1. la nature des courants vagabonds qui sont le plus
généra lement liés à l'util isatio n de l'é lectricité par
l'a ct ivi té humain e : protect io n cathodique, trans·
port par voie électrifiée, industries électroch imiques ,
cha nti ers de soudure, utilisation de la terre co mme
conducteur de retour, incidents d'isolation." ;
2. les mesures de détec tion de l'existence d u phéno-
mène, les moyen s de détection de certaines sources
accidentelles et la réglementation concernant l' usage
du so l ;
3 . les fac teurs favorabl es à l'effet des courants vaga -
bond s et les moyens de lutte co ntre ces effets.
LES COURANTS VAGABONDS
Définitions
Dans les cas usuels , un courant électr ique est géné ré par
un e alimentation (alternateur, générateur, etc.) et suit
un circuit composé d'é léments métalliq u es ou é lectro-
lytiqu e (milieu x aqueux, essentielleme nt ).
Un co urant est vagabond lorsqu ' il suit un trajet qui est
mal localisé . En pratiqu e, il s'agit le plu s souvent de
coura nt c irculant dan s les so ls ou les béto ns. Mais
d ' autres milieu x naturel s peuve nt auss i co nduire acci -
d ente lleme nt le courant; c'est le cas d e la neige par
exempl e.
La source de ces courants vagabonds peut êtr e d'orig in e
naturelle ou artif icie ll e. S i cett e source n'est pas connue,
le trajet des courants est encore plus difficile à prévoir.
Courants vagabonds d'origine naturelle
Des co urants électriques d 'o rigine natu re lle p euve nt
c irc ul er dans l'atmosphère ou les sol s. Il s'agit, princi -
palement de la foudre qui peut être caracté risée par
une forte différence de potentiel entre un point relié
au so l et un point dans l'atmosphère. L'autre carac-
téristique primordiale de la fo udre est que, la durée du
ph é nomène éta nt très brève et la loca li sation de l'écl ai r
éta nt aléa to ir e, aucu ne m esu re de grandeu rs é lectri -
ques n'est poss ible dans la pratique.
Par ail leurs, des courants dits te lluriques na turel s
peuvent c irculer dans les so ls. Quand ils sont du s à la
propagation souterra in e du courant de foudre, ces
courants so nt de courte durée et suivent des trajets
a léatoires; il s sont donc diffici les à caractériser.
Courants d'origine artificielle
Les coura nts vagabonds d 'o rigine a rtific ie lle proviennent
esse nti e ll ement des {( fu it es » électriques et des installa -
tions d'é léments métalliques mis au co ntact de la terr e
et sous tension électrique.
Les « fui tes» é lectriques so nt dues à des défauts de
l' isolation ent re les câbles co nducteurs d 'é lectricité et
leurs supports. Le courant é lec triqu e ne suit plus le
trajet du câble méta llique. Il p eut tra verser du bé ton ou
les sols qui sont des milieu x plus o u moins humid es,
et dont l'eau co nst itutive est un conducteur d'élec-
tric ité.
Les éléments méta lliqu es, sous tens io n élect riqu e, mis
au contact de la terre peu ve nt être de tro is types, (fi g. 1,
2 et 31 :
- les co ndu cteurs pou r mise à la terre d ' insta llations
é lectriques,
- les rail s se rvant de retou r du courant pour les lignes
de transport é lectrif iées,
- les constructions placées so u s protec tion cathodique.
Fig. 1 - Branchement à la terre
à l'a ide d'une grill e (treillis)
de la masse métallique d'un
appareillage électrique et li aison
neutre masse (au niveau de
l'a limentat io n).
3
 où Me est le métal solide, Mev· l'ion métallique (de
valence v) dissous dans le milieu aqueux et e' les
é lectrons (excédentaires) créés dans le solide. Simu l·
tanément, les électrons excédentaires sont consommés
par une réaction qui se produit en d'autres lieux. Une
telle réaction, dite cathodique, concerne les corps déjà
présents dans le milieu aqueux.

Il s'ag it so it de a, + 2H,O + 4e- -+40H - (2)

où O 2 est l'oxygène gazeux dissous dans l'eau
soit de 2H' + 2e- -+ H, (3)

Fig. 2 - Rails servant de retour posés au contact d'un sol (aucun

système de drainage installé) .
où H· est l'ion (en fait so lvaté) d'hydrogène dans l'eau
alors que le gaz H 2 peut en fait être remplacé par de
l'hydrogène atomique pénétrant dans le métal. Parfois,
l'hydrogène fragilise l'é lément métallique soumis à une
co ntrainte mécanique. C'est le cas par exemple des
armatures de précontrainte.

Dans un second temps du processus de corrosion, les

ions formés peuvent réagir entre eux et former un
précipité qui recouvr e la surface métallique. Dans les
cas les plus courants, la réaction de recouvrement (dite

- aussi passivation) est du type:

Fig. 3 -
o -
Construction placée so us protection cat hodique (ici avec
source axterne d'énergie).
Mev' + v OH" -+ Me (OH)v

Ce processus de corrosion montre que la quantité de

métal dissous (Mev·) par unité de temps est propor·
tionne ll e à un courant (quantité d'électricité par unité
de temps), ce que traduit la loi de Faraday.
(4)

Par ailleurs, il existe à la surface du solide métallique un

Dans to us les cas, il s'agit de création
courant (ou de tension) électrique utilisant
conducteur. C'est parce qu'i l est difficile
les conditions électriques dans ce milieu
que le courant élect rique devient vagabond.
CORROSION DES MHA UX
EN PR(SENCE DE COURANT VAGABOND
champ électrique qui déplace les charges é lectriques
que sont les ions alors que loin de l'i nterface so lide·
liquide ce champ est nul. Ainsi, il existe un potentiel
délibérée de électrique dans le liquide au contact du solide. Suivant
le sol comme la valeur du champ électrique (ou du potentiel) et
de maîtriser son origine, la réaction possible peut être la dissolution
naturel (sol) (1) ou une réaction cathodique (2) ou (3).
Ou point de vue pratique, la possibilité d 'a pparition
d 'u ne corrosion se détermine par mesure du potentiel
entre un point de la pièce métallique et une é lectrode
de référence placée à proximité (potentiel d'électrode)_

Pour un champ (ou un potentiel) électrique donné, la

Mécanisme de corrosio n
Une pièce métallique dans un milieu aqueux (sol, béton,
eaux) se corrode suivant un mécanisme qui comporte
deux stades (fig. 4). Dans un premier temps, e n certains
po ints de la pièce, apparaît une dissolution du type
Me -+Mev ' + vi (1)
vitesse des réactions élémentaires (1 ). (2) ou (3) dépend
de la mobilité des ions dans le liquide, c'est donc de la
résistivité électrique du milieu qui entoure la pièce
m éta llique (tableau). Ou poin"t de vue pratique, si une
corrosion est possible, elle est d ' autant plus rapide
que le milieu entourant la pièce métallique est
conducteur.

Fig. 4 - Principe de la
corrosion d'un matériau
métallique (Me) avec , Me_v.e- + MeV'
1
, Réaction de dissolution
recou vre ment (passivation) . anodique
C~O
l é'
I. .e- + 2.H20 • O,-~ . OW Réaction cathodique
CO> ,
-+
Le champ élect rique&.
0 • =~
est associé à un potentiel
dans le liquide, à l'interface Réaction de rec ouvre ment
MeV' • v OW- Me(OH)v
avec le solide (potentiel (passivation)
d'électrode) .

4
 Relation entre la résistivité du sol et la vitesse de corrosion En résumé, l'effet d'un courant vagabond su r la corro-
provoquée par les courants vagabonds sion d'un é lément métallique est toujours localisé.
Ces zones susceptib les de se dissoudre peuvent être
Résistivité Effet de la résistivité du sol sur prévues si le parcours et le sens du courant vagabond
n.cm l'intensité des courants vagabonds
sont connus mais ce cas n'est pas usuel.
o· 2000 très favorable Par contre, la mesure de potentiel d'électrode permet
2000- 5000 favorable de savoir en tout point où se fait cette mesure si la
5000- 10000 peu favorable
corrosion est probable ou non.
10000- 25000 très peu favorable
25000- 50000 défavorable
50000-100000 protecteur
PRËVENTIONS CONTRE LES EFFETS
DES COURANTS VAGABONDS

Effet d'un courant vagabond sur la corrosion
Un courant vagabond est lié à un champ (ou un poten-
tiel) électrique dont la valeur varie d'un point à un
autre dans le milieu (sol, béton, eau) mais aussi à ['inter-
face entre le so lide métallique et son environnement.
En ce qui concerne la corrosion d'un élément métalli-
que. si un champ (ou un potentiel) électrique se
superpose à ce lui qui est lié au processus de corrosion
spontanée, cett e perturbation peut favoriser la disso-
lution ou au contraire la ralentir ou même l'arrêter,
Un courant vagabond continu peut ainsi favoriser la
dissolution de la pièce métallique dans les zones de
{( sortie » de ce courant, c'est-à -dire là où le champ
é lectrique est orienté dans le sens de l'extraction des
ions métalliques du solide vers le milieu environnant.
Si le courant vagabond est alternatif, mais de valeur
suffisamment faible pour ne pas provoquer une é lectro-
lyse du milieu aqueux, la dissolution n'est pas possible.
Toutefois, si l'élément métallique est recouvert par
un produit semi-conducteur du type diode, le courant
vagabond alternatif peut être redressé et la dissolution
peut se produire, Ce ,cas est peu fréquent, il concerne-
rait surtout le zinc dans des so ls légèrement chlorurés.
Principes [1)
La prévention contre les effets néfastes des courants
vagabonds peut prendre quatre formes:
a) prévention au niveau de la source des courants
vagabonds,
b) prévention au niveau de la construction par mise en
place d'écrans,
c) réduction des effets des courants vagabonds,
d) application d'une protection cathodique.
En fait, les actions à entreprendre doivent tenir compte
de trois points de vue:
a) sécurité des personnes : éviter tout accident de
personnes pouvant toucher l'é lément métallique ou
le milieu aqueux en présence de haute tension : les
mises à la terre peuvent provoquer des courants
vagabonds corrodants;
b) erreurs de construction : par exemp le certains élé-
ments métalliques peuvent se toucher et conduire
le courant vagabond;
c) interaction entre les protections: en particulier deux
structures voisines soumises à une protection catho-
dique peuvent se nuire,

..... ' li
0
~I \ '-...
2

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., . 21 ---+

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.... ' a
b

Fig. 6 - Interaction des protections cathodiques de structures

.
'..~.",','.' Fig. 5 - Contacts électriques fortuits enterrées.
créant des courants vagabonds.
1, la protection de la canalisation 1 crée un champ de lignes de
... , . '-
,
'
'
...
.. '
;,' a) armatures de béton non liées
b) rupture d'un isolant
courants qui traversent la canalisation 2 non protégée;
2. le potentiel de la canalisation 2 est supérieur à celui de la
.' . canalisation 1, les lignes de courant empruntent cette struc-
ture.

5
Prévention au niveau des sources des courants
vagabonds [1]
Il est possible d'empêcher les corrosions dues aux
courants vagabonds lorsque ceux-ci sont un e source
conn ue, donc loca lisée. Les méthodes utilisées pour
cette prévention so nt les suivantes :
- év iter les courants conti nu s : dans la mesu re du
possible utiliser du courant alternatif,
- utiliser un câble et . non la terre pour le retour du
courant et ne pas utiliser de mis e à la terre pour ce
retour,
- s'assurer que les câb les n'ont pas de fuite élec trique ,
c'est-à-dir e qu'ils doivent être iso lés en ce qui concerne
les co ntacts métalliques et l'h um id ité et qu ' ils doivent
être correctement connectés. Les fuites sont plus faciles
à éviter lorsq ue les câbles ont une faible résista nce,
c'est-à-dire lorsqu'i ls ont une forte sectio n et une faible
longueur.
Prévention au niveau des constructions enterrées
Les parties métalliques d'un e construction ne doivent
pas servir de conducteurs pour les courants vagabo nd s.
Les méthodes utilisées pour éviter les effets nocifs des
courants vagabonds so nt les suivantes:
- isoler é lectriq uement la construction des autres
co nducteurs métalliques des courants vagabonds;
- isoler la co nstruction de l'humid ité avoisinante,
par exemple à l'aide de revêtements élastomères, de
produits noi rs, etc. Le béton n'est pas iso lant, au
contraire, il contient de l'eau qui peut co nduire les
coura nts;
- éliminer les courants vagabonds en « cana lisant »
les courants dan s des éléments métalliques (ra ils, etc.)
parfaitement connectés.
Réduction des effet s nocifs des courants vagabonds
La cor ro sion des matériau x méta ll iques est accé lérée
par les courants vagabonds mais aussi par d'a utres
ca ractéristiques liées au milieu env iron nant.
Ainsi, les effets noc ifs des courants vagabonds peuve nt
être diminués si le salau le béton autour des élément s
métalliques sont très secs ou pass ivants (pH élevé, très
fai bles teneurs en chloru re ou autres sels, par exemple).
De même, l'application d' un revêtement sur les co nstruc-
tions réduit ou annule les effets nocifs des courants
vagabonds.
Application d' une protection cathodique
Le potentiel électriq ue local (potentiel d'é lectrode )
d'un élément métallique peut être maintenu à un e
valeur telle que, même en présence d'un courant vaga-
bond, aucune dissolution du métal n'est possible.
Une protectio n cat hodique des structures pouvant être
sou mises à une action de courants vagabonds peut donc
réduire les effets de ceux-ci.
6
RËGLEMENTATIONS FRANÇAISES CONCERNANT
LES COURANTS VAGABONDS [2]
Canalisations enterrées
Les canalisations enterrées servant au transport de
fluid es sous pressio n, d' hydrocarbures ou de gaz combus-
tible doivent être protégées. Les textes correspondants
sont les arrêtés du 1 er octobre 1959 (Journal Officiel
du 30.10.591. du 11 mai 1970 (Journal Officiel du
2.06.701 et du 6 décembre 1982 (Journal Officiel du
23.01.83), alors que les transports de produits chimiques
par canalisation son.t régis par la loi nO 65-498 du 29 juin
1965 (décret d'application nO 65·881 du 18.10.651.
Les canalisations sont à protéger soit par revêtement,
soi t par protection cathodique.
Distribution d'énergie électrique
Les conditions techniques auxquelles doivent satisfai re
les distributions d'é nergie électrique sont régies par
l'arrêté ministériel du 28 mai 1978 (Journal Officiel
du 20.06.781 modifié par un arrêté du 16 mars 1982.
Elles concernent le vois in age des lignes électriques
avec d'autres ca nalisations et celui des ouvrages des
ré sea ux de traction électriques avec d'autre s stru ctures
métalliques.
Ai ns i, par exemple, il est précisé que « toutes les mesures
nécessaires doivent être prises pour protéger, contre
l'action nuisible des coura nts dérivés , les structu res
métalliques pré-existantes ».
Responsabilités encourues du fait des courants vagabonds
La nature ju ridique de l'ouv rage à l'origine des courants
vagabonds influe sur les conditions de mise en jeu de la
responsabilité.
Dans le cas d'i nstallations privées, la responsabi lité
du propriétaire ou de l' exploitant peut être mise en
cause devant les tribunau x, en se référant aux articles
1382, 1383 et 1384 du Code civ il.
Dans le cas d'installations publiques, les juridictions
admi ni stratives sont seules compétentes et la théori e
de la responsabilité sans faute du service gestionnaire de
ces installations permet d'assurer un e indemn isa tion
des dommages subis par les tiers.
Dans tous les cas, le problème essentiel est de montrer
le li en de causa lité entre les cou rants vagabonds et les
dommages subis par les constructions au voisinage des
installations supposées être à la source de ces courants.
MËTHODE DE DËTECTION DE L'EFFET
DES COURANTS VAGABONDS
Recherche des « fuites » électriques
Pour détecter les défauts d'isolation des câbles enterrés
par rapport au sol, il existe diverses techniques qui
permettent :
- soit de connaître l'exis tence d 'une «( fuite )) sans la
localiser,
- soit de loca liser les défauts d'isolation.
Pou r déterminer l' existence d'une « fuite » dans un
circuit électrique so us tension , l'une des méthodes
consiste à mesurer la rési stance d'isolation.
Pour localiser les défauts d'isolation ou les ruptures
d'un circuit électrique, plusieurs méthodes sont appli·
cables. Il s'ag it de mesures par réflexion d'un signal
émis à une extrémité du câble (échographie d'une onde
électromagnétique), ou de mesures par détect ion du
« bruit )} émis en suivant le tracé du câble avec un
capteur d éplacé en surface du sol (câble sous tension
électrique) .
Des appareils ver)dus dans le commerce ou utilisés par
des organismes de contrôle permettent ces mesures.
Mesure du potentiel d'électrode
Le potentiel d 'un métal à so n interface avec le milieu
qui l'entoure (potentiel d'électrode) caractérise sa
stabilité physico·chimique ou, au contraire, sa corro·
sion. L' existence d'un courant vagabond modifie ce
potentiel.
Il est donc possible de détecter le passage d'un courant
vagabond dans une structure en déterminant so n poten·
tiel à l'instant du passage de ce courant.
La mesure qui est relati ve permet d'évaluer l' écart entre
le potentiel recherché et le potentiel fixe d'une électrod e
impolarisable mise en co ntact du sol enrobant la struc·
ture étudiée (fig. 7) .
Les électrodes utilisées sont généralement des électrodes
au cuivre/ sulfate de cuivre. Plusieurs points de mesure
doivent être utilisés en liaison avec la géométrie et
l'imp lantation de la structure enterrée.
Le voltmètre utilisé doit être à haute impédance et
doit disposer de plusieurs gammes de mesure (les
tensions sont susceptibles d'atteindre plus de 100 volts
ou quelques dizaines de millivolts seulement).
Vo ltmètre
Electrode de
r é fé rence
Il Sol
Câble --+
isolé
Liai so n électriqLie
1 isolée
Structur e
Fig. 7 - Principe de la mesure du potentiel d' une structure
enterrée.
Lorsq ue ta source de courant vagabond est co nnue, la
tension U entre cette source (rail, grille de terre .. . ) et
le sol à proximité de la structure étudiée ainsi que le
potentiel E de cette structure sont enregistrés simul-
tanément pendant 12, 24 ou 48 heures (selon les
horaires de fonctionnement des installations électriques).
Les corrélations entre les variations des deux signaux
U et E sont recherchées: si les fluctuations sont liées,
la structure est bien soumise aux courants vagabonds
issus de la source mise en cause.
RËFËRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(1 ] Report on prestress;ng steel ,' 6. The ;nfluence of stray
electrical currents on the durability of prestressed concrete
structures. Technical Report, Fédération Internationale de
la Précon trainte, décembre 1980.
[2 JProtection cathodique contre 18 corrosion ,' moyens, appU·
cetions, aspects juridiques. Actes des journées d'études
CEF RACOR (Rennes, Saint·Malo). 28·30 septembre 1983,
p. 2B9·31 B.
7
Publié par l e LCPC, 58, boulevard LeEebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
sous le numéro 502667 - Dépôt légal : 2e trimestre 1986