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FACULTE DES SCIRNCES OUJDA

Université Mohamed Ier

Thermodynamique
SMPC–SMA
2022-2023
Table des matières
IX- Application aux transformations des gaz parfaits
CHAPITRE 0
Elément de Mathématique
CHAPITRE 4
I- Dérivée d’une fonction à une variable
Calorimétrie
II- Dérivée d’une fonction à deux variables
I- Introduction

III- DIFFÉRENTIELLES II- La fonction enthalpie

IV- Différentielle d’une fonction à deux variables III- Calorimètre

IV- Principe de fonctionnement

V- Calibration d’un calorimètre


CHAPITRE 1
Introduction à la thermodynamique VI- Capacité thermique d’un liquide

I- Introduction VII- Capacité thermique d’un solide

II- Langage thermodynamique


CHAPITRE 5
III- Echelle de Températures Deuxième principe de la thermodynamique

IV- Pression
I- Introduction
V- Relation entre variables thermodynamiques
II- Asymétrie travail chaleur
VI- Principe zéro de la thermodynamique
III- Entropie (définition thermodynamique)

IV- Second principe de la thermodynamique


CHAPITRE 2 V- Enoncés historiques du second principe
Théorie cinétique des gaz
VI- Identité thermodynamique
I- Introduction

II- Le gaz réel


CHAPITRE 6
III- Théorie cinétique des gaz
Machines thermiques
IV- Equation d’état d’un gaz parfait
I- Introduction

II- Définitions
CHAPITRE 3
III- Inégalité de Clausius)
Transformation thermodynamique
IV- Machines ditherm cyclique
I- Transformation thermodynamique
V- Moteur thermique ditherm
II- Energie interne
VI- Réfrigérateur (frigopompe) et pompe à chaleur
III- Chaleur (frigopompe)
IV- Travail

V- Les quatre transformations de base

VI- Premier Principe

VII- Représentation de Clapeyron

VIII- Chaleurs molaires


Chapitre 0

Éléments de mathématiques
I- Dérivée d’une fonction à une variable

a) Définition
Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle ouvert I contenant x 0 . On dit que f est dérivable
f ( x) − f ( x0 )
en x 0 si le rapport admet une limite finie lorsque x tend vers x 0 . Cette limite est notée
x − x0
f ' ( x0 ) et appelée dérivé de f en x 0 .

b) Exemple
Calculons, la dérivée de la fonction f ( x) = x au point x0 = 3 :

f ( x) − f ( x0 ) x− 3 x− 3 x+ 3
= = 
x − x0 x−3 x−3 x+ 3
1
=
x+ 3

1 1
Ainsi f ' (3) = lim =
x →3 x+ 3 2 3

II- Dérivée d’une fonction à deux variables

a) Définition
Soit f une fonction de deux variables définie sur une partie A de  2 contenant le point ( x0 , y 0 ) . On
appelle dérivée partielle de f, par rapport à la variable x au point ( x0 , y 0 ) , le nombre s’il existe :
f f ( x, y 0 ) − f ( x 0 , y 0 )
f x' ( x0 , y 0 ) = ( x0 , y 0 ) = lim
x x → x0 x − x0
la dérivée partielle par rapport à x, au point ( x0 , y 0 ) , n’est rien que la dérivée au point x 0 , de la
fonction g (x) de la seule variable x définie par g ( x) = f ( x, y 0 ) .
Similairement, la dérivée partielle de f, par rapport à la variable y au point ( x0 , y 0 ) , le nombre s’il
existe :
f f ( x0 , y ) − f ( x0 , y 0 )
f y' ( x0 , y 0 ) = ( x0 , y 0 ) = lim
y y → y0 y − y0
la dérivée partielle par rapport à x, au point ( x0 , y 0 ) , n’est autre que la dérivée au point y 0 , de la
fonction h(x ) de la seule variable x définie par h( x) = f ( x0 , y ) .

b) Exemple

3
Calculons les dérivées partielles par rapport à x et y de la fonction f ( x, y ) = 2 xy + x + y 2 au point
(1,3).

f
f x' = = 2y +1
x
f
f y' = = 2x + 2 y
y

Au point (1,3) on a alors :

f
f x' (1,3) = (1,3) = 7
x
f
f y' (1,3) = (1,3) = 8
y

c) Dérivée partielle du second ordre


Les dérivées partielles secondes de la fonction f par rapport à x et y sont obtenues à partir de ces
dérivées première par :
 f 2 f
( fx )x = fx = ( ) = 2
' ' ''

x x x
 f 2 f
( f y' ) 'y = f y'' = ( )= 2
y y y
 f 2 f
( f x' ) 'y = f xy'' = ( )=
y x yx
 f 2 f
( f y' ) 'x = f yx'' = ( )=
x y xy

Dans le cas de la fonction f ( x, y ) = 2 xy + x + y 2 on a


2 f 2 f 2 f 2 f
= 0 , = 2 , = 2 et =2
x 2 y 2 xy yx

2 f 2 f
Sur cet exemple nous avons = .
xy yx

III- DIFFÉRENTIELLES
III-1- Différentielle d’une fonction à deux variables
a) Définition
Soit une fonction f de deux variables x et y, on appelle différentielle de f la quantité:
f f
df = ( ) y =cte dx + ( ) x =cte dy
x y

f f
( ) y = cte et ( ) x =cte sont respectivement les dérivées partielles de f par rapport à x et y , en
x y
considérant pour chaque dérivation l’autre variable comme constante.

b) Exemple
La différentielle df de la fonction à deux variables f ( x, y ) = 2 xy + x + y 2

4
Nous avons trouver précédemment que
f
f x' = = 2y +1
x
f
f y' = = 2x + 2 y
y
Alors la différentielle df est :

f f
df = dx + dy = (2 y + 1) dx + (2 x + 2 y ) dy
x y
II-2 Forme différentielle et différentielle totale exacte
a) Forme différentielle

On appelle forme différentielle à deux variables x et y, une expression de la forme


 = A( x, y )dx + B ( x, y )dy

Les deux fonctions A( x, y ) et B ( x, y ) ne sont pas nécessairement les dérivées partielles d’une même
fonction.

b) Exemple
Le travail élémentaire W d’une force exercée sur une particule en mouvement dans le plan (xOy),
on a:
W = F .d r = Fx dx + Fy dy

Généralement Fx et Fy ne dérivent pas du même potentiel V ( x, y )

b) Différentielle totale exacte


La forme différentielle  est dite différentielle totale exacte si il existe une fonction f dont la
différentielle est
df =  = A( x, y )dx + B( x, y )dy
Les deux fonctions A( x, y ) et B ( x, y ) sont nécessairement les dérivées partielles de la même
fonction. f et on a :
f f
A( x, y ) = ( ) y et B ( x, y ) = ( ) x
x y

c) Critère de Schwartz
Pour savoir si une forme différentielle  = A( x, y )dx + B ( x, y )dy est une différentielle totale
exacte, il suffit de vérifier le critère de Schwartz qui repose sur l’égalité des dérivées croisées de f.
En effet on a :
f f
A( x, y ) = ( ) y et B ( x, y ) = ( ) x
x y
Et alors
dA( x, y )  f 2 f dB( x, y )  f 2 f
[ ]x = ( ( ) y ) x = et [ ]y = ( ( )x ) y =
dy dy x yx dx dx y xy
Ainsi
A( x, y ) B( x, y )
[ ]x = [ ]y
y x
La fonction f ( x, y ) est une fonction d’état sa différentielle et notée df .

5
d) Exemple
Considérons la forme différentielle  = 2 ydx − xdy

A( x, y )  B ( x, y ) 
Nous avons [ ]x = (2 y ) = 2 et [ ]y = ( − x) = −1 , la forme différentielle
y y x x
 = 2 ydx − xdy ne satisfait pas le critère de Schwartz et donc cette forme différentielle n est pas
total exacte.

Soit maintenant la forme différentielle  = xy 2 dx + x 2 ydy :


A( x, y )  B ( x, y )  2
[ ] x = ( xy 2 ) = 2 xy et [ ]y = ( x y ) = 2 xy , la forme différentielle
y y x x
 = xy 2 dx + x 2 ydy est totale exacte, il existe alors une fonction f ( x, y ) tel que :
df ( x, y ) =  = xy 2 dx + x 2 ydy
1
Par intégration nous avons f ( x, y ) = x 2 y 2 + cte .
2

6
SERIE: 01 THERMODYNAMIQUE : COMPLEMENT DE MATMATIQE

Forme Différentielle

Exercice 1. Dérivées partielles

Calculer les dérivées partielles du second ordre des fonctions suivantes :


a ) f ( x, y ) = 2 x 2 + y 3 ;
b) f ( x, y ) = x cos(y ) − y cos(x);
x2 y2
c ) f ( x, y ) = + .
y x

Exercice 2. Différentielle d’une fonction à deux variables

Calculer les différentielles de chacune des fonctions suivantes


a) f ( x, y) = x sin( y) − y sin( x);
b) f ( x, y) = x 3 y + x 2 y 2 + xy 3 .

Exercice 3. Critère de SChwartz

Soit la forme différentielle suivante :  = (4 xy + 3 y 2 − x)dx + ( x 2 + 2 xy)dy .


Montrer que  n’est pas une différentielle totale.

Exercice 4.

Montrer que la forme différentielle suivante est une différentielle total exacte :
 = 2 xydx + ( x 2 + cos(y ))dy;
Quelle est la fonction f ( x, y ) telle que la forme différentielle  soit exacte ?

Exercice5. Relations aux dérives partielles

Les variables d’état d’un système, pression P, température T et volume V sont relié par une équation
d’état f(P,V,T) = 0.
P V P T V
a) Montrer que ( ) T .( ) T . = 1; ( )V .( ) P .( ) T = −1;
V P T V P

Exercice 6.
1 V 3aT 3
Le cœfficient de dilatation à pression constante d’une substance est  = ( ) P = et son
V T V
1 V b
coefficient de compressibilité isotherme est  T = − ( ) T = , où a, b sont des constantes.
V P V
a) Trouver l’équation d’état de la substance

Exercice 7.
La puissance consommée par une résistance électrique est donnée par P = U 2 / R . Calculer la
variation de cette puissance sachant que U décroît de 5V et que R décroît de 0.2  . On donne :
U=200V et R = 8  .

7
SOLUTION SERIE D’EXERCICES N°1 : ELEMENT DE MATHEMATIQUE

Forme Différentielle

Exercice 1. Dérivées partielles

f ( x, y ) f ( x, y )
a) = 4 x, = 3y 2
x y
 2 f ( x, y )  2 f ( x, y )
= 4, = 6y
x 2 y 2
 2 f ( x, y )  2 f ( x, y )
= 0, =0
yx xy

f ( x, y ) f ( x, y )
b) = cos(y ) + y sin( x), = − x sin( y ) − cos(x)
x y
 2 f ( x, y )  2 f ( x, y )
= y cos(x ), = − x cos(y )
x 2 y 2
 2 f ( x, y )  2 f ( x, y )
= − sin( y ) + sin( x), = − sin( y ) + sin( x)
yx xy
f ( x, y ) x y 2 f ( x, y ) x2 y
c) =2 − 2 , =− 2 +2
x y x y y x
 2 f ( x, y ) 2 y 2  2 f ( x, y ) x2
= +2 3 , =2
x 2 y x y 2 2
y3 +
x
 f ( x, y )
2
x y  f ( x, y )
2
x y
= −2 2 − 2 2 , = −2 2 − 2 2
yx y x xy y x

Exercice 2. Différentielle d’une fonction à deux variables

a) f ( x, y ) = x sin( y ) − y sin( x);


nous avons
f ( x, y ) f ( x, y )
= sin( y ) − y cos(x) et = x cos(y ) − sin( x)
x y
alors df = (sin( y ) − y cos(x))dx + ( x cos(y ) − sin( x))dy
b) f ( x, y ) = x 3 y + x 2 y 2 + xy 3
f ( x, y ) f ( x, y )
= 3x 2 y + 2 xy 2 + y 3 et = x 3 + 2 x 2 y + 3xy 2
x y
alors df = (3 x 2 y + 2 xy 2 + y 3 )dx + ( x 3 + 2 x 2 y + 3xy 2 )dy
.
Exercice 3. Critère de SChwartz

 = (4 xy + 3 y 2 − x)dx + ( x 2 + 2 xy)dy
il faut just calculer les dérivéscroisées
 (4 xy + 3 y 2 − x)  ( x 2 + 2 xy) .
= 4 x + 6 y et = 2x + 2 y
y x
Le critère de SChwartz n' est pas verifieret donc n' est pas une differentielle totale

8
Exercice 4.

 = 2 xydx + ( x 2 + cos(y ))dy;


 (2 xy)  ( x 2 + cos(y ))
= 2x et = 2x
y x
Le critère de SChwartz est verifierdoncest une differentielletotal
Par intégration on peux remonter à la fonction f(x,y)

f ( x, y ) f ( x, y )
nous avons = 2 xy et = x 2 + cos(y );
x y
f ( x, y ) x 2 y + g ( y ) + Cte
f ( x, y ) = x 2 y + g ( y ) + Cte alors = x 2 + cos(y ) =
y y
g ( y )
= cos(y ) ainsi g ( y ) = sin( y ) + Cte et alors f ( x, y ) = x 2 y + sin( y ) + Cte
y

Exercice5. Relations aux dérives partielles

f ( P, V , T ) = 0 donc
P
( )V
P P
dP − T dT
1
a ) dP = ( ) T dV + ( )V dT == dV =
V T P P
( )T ( )T
V V
V V
b) dV = ( ) T dP + ( ) P dT alors on comparnat
P T
V 1 V P
a et b ( ) T = == ( ) T .( ) T = 1 et
P P P V
( )T
V
P
( )V
V P V T
( ) P = − T == ( )V .( ) T .( ) P = −1
T P T P V
( )T
V

Exercice 6.
V V
V = V ( P, T ) == dV = dP + dT = −V T dP + VdT
P T
== dV = −bdP + 3aT 3 dT

Les variables sont séparées dans la différentielle, l’intégration se résume au calcul de deux
primitives, soit :
3
V = a (T 4 − T04 ) − b( P − P0 ) + V0
4

Exercice 7.
U2 U U2
P= == dP = 2 dU − 2 dR = −125W la puissancedécroit alors de125
R R R

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Chapitre 1

Introduction à la thermodynamique
I- Introduction

La thermodynamique est la science qui étudie et décrit le comportement de la matière ou des


systèmes, en fonction des notions de température T, d'énergie (chaleur Q, travail W...) et
d'entropie S.
Elle fournit ainsi une description macroscopique des propriétés de la matière en mettant en
évidence des relations qui permettent de calculer les échanges d’énergie mis en jeu dans chaque
processus qui provoque une modification de la matière.
Des le début du XX° siècle la Thermodynamique est devenue la théorie qui offre les
approches les plus générales pour étudier et interpréter des phénomènes physiques observables à
notre échelle. Et de nos jours la Thermodynamique a des implications multiples dans de nombreux
domaines :
• Calcule de rendement de moteurs thermiques : Pour faire tourner les roues
d’automobiles et les hélices d’avions, grâce à la thermodynamique on connaît la
quantité de carburant nécessaire pour accomplir un voyage.
• Dans le réfrigérateur : en actionnant un moteur, électriquement ou avec du gaz
butane, on parvient à refroidir des boissons ou à conserver des aliments et la encore
une application directe de la Thermodynamique…
• Les accumulateurs et les piles : Grâce à la Thermodynamique il a été possible de
calculer la force électromotrice des piles qu’on envisage construire…
• …

II- Langage de la Thermodynamique

II-1 Notion de système

Un système est un ensemble d’objets ou de substances qui appartiennent à un domaine de l’espace.


Ce qui n’est pas le système constitue le milieu extérieur. L’ensemble du système et du milieu
extérieur constitue l’univers.

Système milieu extérieur

Fig. 1.1 : Délimitation du système

La limite entre le système et le milieu extérieur est formée de parois. Au cours de l’étude, le
système est susceptible d’échanger, avec son environnement des quantités de matière, de chaleur
ou de travail qui vont transformer son état : Selon la nature de la paroi on distingue quatre types de
systèmes :

1. Un système isolé : contenu dans des parois imperméables à tous flux : aucun échange
possible. exemple. : l’univers
2. Un système ouvert : échange à la fois de la matière et d’énergie. exemple : une cellule
vivante

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3. Un système fermé : contenue dans des parois imperméable à la matière : il y’aura donc
pas d’échange de matière mais l’échange d’énergie sera possible avec le milieu
extérieur. Exemple : un réacteur clos

4. Une paroi adiabatique : imperméable à la chaleur.

Système Echange de matière Echange d’Energie


isolé Non Non
ouvert Oui Oui
fermé Non Oui
adiabatique Oui Oui, avec (Q=0)

Tableau 1.1 : Echange de masse et d'énergie entre le système et le milieu extérieur

II-2 Convention de signes

Tout ce que reçoit le système est compté positivement ( >0 )


Tout ce que fournit le système est compté négativement ( <0 ).

II-3 Etat de système

L’état d’un système est défini à un instant donné ; on peut imaginer que cet état puisse être
fixé par une photographie instantanée. On le décrit macroscopiquement au moyen de grandeur
physiques telles que : T, P, V, n quantités de matière…ces grandeurs sont des variables d’état et
sont classées en deux catégories :

1. Grandeurs extensives : Une grandeur extensive est proportionnelle à la quantité de


matière, elle est définie pour l’ensemble du système.
Exemple : V, masse, quantité de matière, charge électrique…

2. Grandeur intensive : Une grandeur intensive est définie en chaque point et est
indépendante de la quantité de matière. Elle est définie en chaque point du système.
Exemple : T,P…

II-4 Système en équilibre Thermodynamique

Un système est en équilibre Thermodynamique s’il vérifie les deux conditions suivantes :

a) Les variables thermodynamique qui décrivent le système sont indépendantes du temps :


En particulier :
➢ Equilibre thermique (T)
➢ Equilibre mécanique (P)
➢ Equilibre chimique (n)

b) Le système est homogène

II-5 Equation d’état

L’équation d’état d’un système est une fonction reliant ces diverses grandeurs thermodynamiques
entre elles

Exemple : (équation d’état d’un gaz parfait)

Le gaz parfait n’existe pas. Il s’agit d’un modèle théorique idéal qui suppose notamment que les
molécules sont sans interactions les unes avec les autres. L’équation d’état d’un gaz parfait
s’exprime de la façon suivante :

Avec : R : constante des gaz parfaits = 8.314 J .mol −1 K −1


P : pression à l’intérieur du système en Pascal (Pa)
V : volume du système en mètre cube ( m 3 )
T : température du système en Kelvin (K)
n : nombre de moles de gaz du système en moles (mol).

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III Echelle de Températures

Considérons un système en équilibre thermodynamique décrit par les variables x, y et sa température


notée  pour l’instant. Un thermomètre est un système ou l’on maintient constante l’une des
variables (y par exemple) ; on amène le thermomètre en équilibre thermique avec le système dont
on cherche la température  . La température d’équilibre ne dépend que de la variable
thermodynamique x (qui peut être le volume d’un fluide, la pression d’un fluide, la résistance d’un
fil…La relation  (x) définit l’échelle des températures.

III-1 Echelle centésimale des températures

Une fois la variable thermométrique x choisie, il faut définir une correspondance entre la grandeur
mesurée et la température. Le plus simple consiste à construire une loi affine de la forme :

 = ax + b
Une telle loi nécessite deux points de référence (choisies arbitrairement si possible facilement
accessibles) pour étalonner le thermomètre.

L’échelle centésimale est construite en attribuant arbitrairement les valeurs :

✓ 0 : à la température de fusion de la glace (caractérisé para la valeur x 0 de la variable


thermodynamique)
✓ 100 :à la température ébullition de l’eau en atmosphère standard (caractérisé para la valeur
x100 de la variable thermodynamique)

La température se trouve alors complètement définie par la loi :

Et inversement la grandeur x est une fonction linéaire de la température :


x − x0 1
x = x0 (1 +  ) avec  = 100 =−
100x0 b
Outre le caractère arbitraire du choix de l’origine pour étalonner le thermomètre. Il est évident que
le thermomètre utilisant l’échelle centésimale ne peuvent pas mesurer mais seulement repérer la
température.

Considérons un thermomètre a gaz ;


à pression constante p = p0 le volume est fonction linéaire de la température :
v = v0 (1 +  )
à volume constant v = v0 la pression est fonction linéaire de la température :
p = p 0 (1 +  )

On vérifie expérimentalement que, pour des pressions suffisamment faibles, les coefficients  et
 tendent vers la valeur commune
1
 = =
273.15

x = x 0 (1 + )
273.15
Tous les thermomètre à gaz définissent ainsi la même échelle de température quelque soit la
nature du gaz de remplissage, cette échelle est appelée alors température Celsius ou légale.

III-2 Echelle absolue

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On se met dans les conditions de l’échelle Celsius (pressions initial très faibles) et posons
T
T =  + 273.15 température absolue ; il vient x = x 0 d’où on peut écrire :
273.15
x
T = 273.15
x0
Nous avons obtenues alors une échelle thermométrique linéaire absolue de la forme T = Ax où le
coefficient A est défini en attribuant la température T=273.16 K(  = 0.01°C) au point triple de
l’eau.
Nous allons voir plus loin que l’échelle Kelvin est une échelle absolue qui mesure les
températures et elle a bien un sens physique.

III-3 Exemple de Thermomètre et leur domaine d’utilisation

Le thermomètre le plus connu est celui au mercure généralement utilisé entre -39°C et
100°C
Le thermomètre à résistance de platine recommandé entre 0°C et 630°C .
Le thermocouple ou deux conducteurs métallique ([Or-Chromel] , [Cuivre-Constantin ],…)
sont portées à des températures différentes ce qui génère une force électromotrice dont la
valeur permet d’évaluer le gradient de température entre les deux conducteurs. Ce type de
thermomètre est largement utilisé dans les système cryogénique à très basse température
(<0°C)
Pyromètre optique : utilisé pour les très hautes températures (>1000°C). CE thermomètre
exploite le fait que l’énergie du rayonnement émise est une fonction de la température.

IV- Pression

Par définition la pression est la force par unité de surface avec la force normale à cette surface,
elle est due aux chocs des particules sur la surface :
F
P= ⊥
S
L’unité de pression S.I (Système international) est le Pascal : Pa = N / m 2

Exemple :- La pression atmosphérique est la pression moyenne de l’air à la surface de la terre elle
vaut :
1 atm = 1.01325 105 Pa = 1.031528bar = 760 mmHg = 760torr
- Au Centre du Soleil : P = 107 GPa , Etoile de neutrons : P = 1030 Pa
- Vide intergalactique P = 10 −30 Pa . Meilleur vide au laboratoire P = 10 −16 Pa

IV-1 Pression dans un fluide à l’équilibre

Isolons par la pensée une tranche du fluide de masse volumique  , de surface de base placé S
dans le champ de pesanteur terrestre entre les altitudes z et z+dz.

13
Cette tranche est en équilibre sous
l’action :
- de son poids :
dmg = Sdzg = − Sdzge z
- des forces de pressions :
F ( z ) = P ( z ).S .e z ;

F ( z + dz) = − P ( z + dz).S .e z
- Les forces de pressions latérales
s’annulent entre eux

On a donc :
F ( z ) + F ( z + dz) + dmg = 0
Et ainsi en projetant les forces sur la verticale Z :

P ( z ).S . − P ( z + dz).S . − gS .dz. = 0


Et alors

Exemple :
Pression au fond des océans

Nous avons :
P0 h
dP = − gdz alors  dp =  − gdz ⎯⎯→ P0 − P = − gh
P 0

Et alors P = P0 + gh
Application numérique :
 H 2O = 1gcm −3 = 103 Kgm −3
g  10ms − 2
P0 = Patm  105 Pa

Pour une profondeur h de 20 m P = 105 + 103 10 20 = 3.105 Pa


V- Relation entre variables thermodynamiques

• Les variables thermodynamique peuvent être associés par couple (Intensive,


Extensive)
• Le produit des ces couples est une énergies :

Par exemple:

- P,V : énergie mécanique (Travail)


- T,S (entropie) : énergie thermique (Chaleur)
-  (potentiel chimique),n : énergie chimique

On peut ainsi décomposer le milieu extérieur au système en un ensemble de <<réservoirs>>.


Chaque réservoirs est caractérisé par :

14
- Une grandeur intensive (la réserve) qui cherche à s’égaliser
- Une grandeur extensive qui peut-être échangée avec le système si ses parois le
permettent

Le produit des deux grandeurs constitue l’énergie échangée entre le système et le milieu extérieur.

Fig. 1-2 : Echanges Système Réservoirs

VI- Principe zéro de la thermodynamique

15
SERIE D’EXERCICES N°2 : THERMODYNAMIQUE : ECHELLE
TERMOMETRIQUE, PRESSION

Echelle thermométrique

Exercice 1. Echelle Fahrenheit

L’échelle Fahrenheit, d'usage dans de nombreux pays se déduit de l’échelle Celsius par une
transformation affine. On a, par définition, 32°F=0°C, et 212°F=100°C

a) Convertir 45°F en °C.


b) Convertir 10°C en °F.
c) À quelle température les deux échelles donnent-elles les mêmes indications ?

Exercice 2. Thermocouple

La f.é.m E d’un thermocouple à base de plomb cobalt, est entre 0°C et 250°C de la forme
E = at + bt 2 .
On donne a = 10−2 mV .C −1 et b =10−4 mV .C −2

a) Exprimer l’écart  − t entre la température centésimale linéaire définie par ce thermomètre et la


température légale Celsius t, en fonction de t.
b) Déterminer à quelle température l’écart passe par une valeur maximale. En déduire cet écart
maximal.

Exercice 3. Thermomètre à thermistance

La relation entre la résistance R d’une thermistance et la température T est de la forme :


1 1
R = R1 exp a( − ) , avec a = 4.103 K et R1 = 103  à T1=300K
T T1
1 dR
a) Déterminer le coefficient de température k T = , et le calculer à 300K
R dT
b) Sachant que l’on mesure la résistance avec une précision de 0.1%, quelle variation de
température peut on détecter au voisinage de 300K ?
c) Montrer que si T reste voisin de T1, on peut se contenter d’une relation de la forme :
R = A + B.T . Déterminer littéralement A et B et calculer leur valeurs.

Pression

Exercice 4. Baromètre de Torricelli

Un baromètre peut être réalisé avec une cuve de mercure dans laquelle trempe un tube barométrique
vertical, de section S, dans lequel on a initialement réalisé le vide. Le mercure monte alors jusqu’au
niveau h dans la colonne.

a) Déterminer la hauteur h du mercure dans la colonne à l’équilibre en fonction de la pression


atmosphérique ambiante de référence P0.
b) Exprimer la variation de hauteur h que subit le niveau de mercure dans la colonne lorsque la
pression atmosphérique augmente d’une petite quantité P .
A.N. S = 20cm 2 ,  mercure = 13.6g.cm −3 , P0 = 1 atm , P = 0.01Pa .
On injecte maintenant dans le tube n’ moles de gaz parfait. La hauteur de mercure dans le tube
devient h’=0.4m.
c) Déterminer la pression p’ du gaz enfermé, exprimé en Pascals et en millimètre de mercure

16
Exercice 5. Océan en équilibre isotherme

Considérons un océan en équilibre isotherme. La masse de l’eau varie avec la pression selon la loi :
 =  0 (1 + a( P − P0 )), où a = 10−10 Pa . La profondeur est notée z.
A la surface de l’océan, pour on prendra P = P0 = 105 Pa et  =  0 = 103 kg.m −3

a) Donner la loi P(z) donnant la pression en un point M quelconque de profondeur z.


b) Que devient cette loi pour des profondeurs faibles ?
c) A.N. : Calculer Pexact et Papproché pour z=1km. Quelle est l’erreur relative commise en utilisant la
loi approchée ?

Exercice 6. Pression atmosphérique en altitude

Calculer la pression atmosphérique au sommet de Toubkal (4200m) dans les deux cas suivants.

a) On suppose que la température de l’atmosphère est constante et égale à T0.


b) On suppose que la température absolue varie avec l’altitude suivant la loi : T = T0 − A.z
c) pour une atmosphère non isotherme, calculer l’altitude H ou P=P0/2.

Avec A = 6.45 10-3K.m-1, T0 =17°C, P0 = 1.01325 bar et la masse molaire de l’air M=29g.mol-1.

Exercice 7. Variation de la pesanteur avec l’altitude

Dans le modèle d’atmosphère isotherme, à la température T on considère ici que l’accélération de


Rt 2
la pesanteur g varie avec l’altitude suivant la relation : g ( z ) = g 0 .( ) , Rt est le rayon de la
Rt + z
terre.
Déterminer la loi de variation p(z) dans ces conditions.

Exercice 8. Théorème d’Archimède

Considérons un glaçon de forme cylindrique, de hauteur h = 3 cm , de rayon R = 1 cm et à


température 0°C, flottant à la surface d’une eau aussi à 0°C. On note a la hauteur de glaçon à l’air
libre.

a) Connaissant les masses volumiques de l’eau 1 = 103 kg.m −3 et de la glace  2 = 0.92 103 kg.m −3 à
0°C, déterminer la valeur du rapport a/h.
b) Quelle force doit-on exercer verticalement sur le bord supérieur du glaçon pour le maintenir
immergé à fleur d’eau ?

17
SOLUTION SERIE D’EXERCICES N°2 : THERMODYNAMIQUE : ECHELLE
TERMOMETRIQUE, PRESSION

Echelle thermométrique

Exercice 1. Echelle Fahrenheit


L’échelle Fahrenheit est linéairement relié à l’échelle Celsius : F = 1.8 t + 32 est inversement
1
t= ( F − 32) .
1.8
1
a) t = ( 45 − 32) = 7.2C b) F = 1.8 .10 + 32 = 50 F
1 .8
c) soit x cette valeur de température il faut juste résoudre l’équation : x= 1.8.x + 32 on trouve
x = -40F=-40°C

Exercice 2. Thermocouple
Nous avons E = at + bt 2 . L’échelle centésimale est définie comme suit (voir cour)
(x −x0 ) (at + bt 2 − E 0 )
 = 100 ici x est la f.e.m. Donc  = 100 ,
x100 − x0 E100 − E0
(at + bt 2 − E 0 ) 100.(at + bt 2 − E 0 ) − t ( E100 − E0 )
a)  − t = 100 −t = or E0 = 0 .
E100 − E0 E100 − E0

100.(at + bt 2 ) − E100t 100.bt 2 + (100.a − E100 )t


 −t = =
E100 E100
 200.bt + (100.a − E100 )
b) il faut dériver pour trouver l’écart maximal : ( − t ) = l’écart est
t E100
E100 − 100a 100a + b(100) 2 − 100a
maximal pour t = = = 50K
200b 200b
100.b(50) 2 + (100.a − E100 ).50
et l’écart vaut alors :  − t = = −12,5K
100a + b(100) 2

Exercice 3. Thermomètre à thermistance

1 1
a) R = R1 exp(a.( − )) par un simple calcul de la dérivé on trouve
T T1
a
kT= − 2
et donc kT (300K ) = −4.410−2 K −1
T

−a 1 dR a
b) R(T ) = R1 exp( 2
(T − T1 )) au visnage de T1 nous avons trouvé que k T = − alors
T1 R dT T 2
T R
dR dR R
k T .dT = =  kT dT =  et alors kT (T − T1 ) = ln( ) se qui donne R = R1 . exp(kT .(T − T1 )) .
R T1 R1
R R1
Or au voisinage de 0 on peut utiliser l’approximation exp( x)  1 + x .
− aR1 a − aR1 A. N
R = R1 .[1 + kT .(T − T1 )] = 2
T + R1 .(1 + ) donc A = 2
= 0.44 K −1 et
T1 T1 T1
aR A . N
B = R1 + 1 = 14.3 k
T1

Pression
18
Exercice 4. Baromètre de Torricelli

a) Nous avons vu que dp = − gdz


Ph h A. N
P0
 dp = − g  dz == − P0 = − gh alors h =
g = 760mm
P0 0€

P A. N .
b) h =
g = 7.510 −5 mm
A. N .
c) P' = P0 − gh' = 0.48105 Pa = 360 mmHg

Exercice 5. Océan en équilibre isotherme

dp
a) dp = −  ( z ) gdz = −  0 (1 + a( P − P0 ))dz == = − g 0 dz par intégration :
(1 + a( P − P0 ))
P( z) z
dp 1

P0
=  − g 0 dz alors [ln(1 + a( P − P0 ))]PP0Z = − g 0 [ z ]0z
(1 + a( P − P0 )) 0 a
1 1
ln(1 + a( P( z ) − P0 )) = − g 0 z == P( z ) = P0 + [exp( − g 0 az) − 1]
a a
1
b) P ( z ) = P 0 + (1 − g 0 az − 1) = P0 −  0 gz (attention z négative)
a

A.N. Pexacte= 101,05 Pa Papproché= 101 Pa

Exercice 6. Pression atmosphérique en altitude

a) P( z ) = − gdz l’atmosphère peut être considéré comme un gaz parfait


nRT mRT R.T
PV = nRT = P = = = . dans le cas d’une atmosphère isotherme la densité
V V .M M
volumique est une constante et on remplaçant d’ans l’expression de la pression élémentaire :
PM P( z ) M
P ( z ) = − gdz = − gdz alors =− gdz Par intégration on obtient
RT P RT
Mg
P ( z ) = P0 exp( − z)
RT
A.N. au sommet de Toubkal la pression vaut: P(2400m) = 0.76 bar.

nRT mRT RT


b) l’air est supposé comme un gaz parfait alors PV = nRT ⎯
⎯→ P = = =
V MV M
PM PM dP Mg 1
alors  = et donc dP = − gdz ⎯ ⎯→ =− . dz par intégration on a
RT RT P R T0 − Az
Mg Mg
[ln( P)]PP0( z ) = [ ln(T0 − Az )]0Z = ln( P( z )) − ln( P0 ) = (ln(T0 − Az ) − ln(T0 ))
AR AR
Mg T0 − Az T − Az Mg
P( z ) = exp(ln( P0 ) + ln( )) alors P( z ) = P0 .( 0 ) AR
AR T0 T0
AR
AR
P0 T − Az Mg
T0 (1 − 0.5 Mg
) A. N
c) P( z ) = = P0 ( 0 = T0 − 0.5 .T0 = Az finalement z = = 5.09km
AR Mg
)
2 T0 A

19
Exercice 7. Variation de la pesanteur avec l’altitude

2
Rt 2 PM dP Mg 0 Rt dz
dp = − gdz = − g 0 ( ) dz or  = = =− . par intégration on
Rt + z RT P RT ( Rt + z ) 2
trouves :
2
P( z ) Mg 0 Rt 1 1
ln =− [ − ]
P0 R.T Rt Rt + z

Exercice 8. Théorème d’Archimède

a) Le glaçon est en équilibre sus l’effet de :


1- son poids P = m.g =  2 .V .g =  2 .g.h. .R 2
2- poussée d’Archimède  = m.g = 1 .V .g = 1 .g.( h − a). .R 2
L’équilibre :  = P = 1 .g.( h − a). .R 2 =  2 .g.h. .R 2 = 1 .( h − a) =  2 ..h. alors
a  a 
1 .( h − a) =  2 ..h = 1 − = 2 et donc = 1 − 2
h 1 h 1
b) P + F =  = F = ( 1 −  2 ).g.h. .R 2

20
Chapitre 2

Théorie cinétique des gaz


I- Gaz parfait

Nous avons vu au chapitre précèdent qu’un gaz parfait est un gaz idéal (n’existe pas) sans
interaction entre ces particules. Les gaz ; à faible pression P et de température élevée T tendent
vers le même comportement : celui d’un gaz parfait ainsi à P et T normales, la plupart des gaz
peuvent être considérés comme parfait.

I-1 Loi empirique pour des systèmes fermés de gaz parfait

Pour des systèmes fermés il a été établit empiriquement (expérimentalement) que :

1. P.V = cte au cours d’une transformation isotherme (T=cte.) Loi de Boyle-Mariotte


V
2. = cte au cours d’une transformation isobare (P=cte) Loi de Gay-Lussac
T
P
3. = cte au cours d’une transformation isochore (V=cte) Loi de Charles
T

I-2 Équation d’état d’un gaz parfait

Reprenons l’équation d’état d’un gaz parfait, P.V = n.R.T ,

Dans les conditions normales de pression et e température (P=1.01325 bar, T=273.15K) une
mole d’un gaz parfait n=1 occupe le volume molaire :

nRT 1  8.314  273.15


.V = = = 0.0224m 3 = 22.4l
P 101325

II- Le gaz réel

II-1 Equation d’état de Van der Waals

Pour trouver une loi permettant de décrire le comportement complexe des gaz réels en fonction de
la température, on doit tenir compte des deux hypothèses supplémentaires :

Hypothèse 1 : Seul le volume librement accessible est considéré. Le


volume des particules est soustrait du volume total.

Prix Nobel 1910

21
.Vréel = Vconteneur − Nb '
Vréel = Vconteneur − nb
nb = Nb ' = 
b est appelée constante de covolume

Hypothèse 2 : la cohésion du gaz est assurée par les interactions prédominantes entre les particules
Cette attraction a pour effet de diminuer la pression aux voisinage des parois, la pression d’un
gaz réel est donc inférieure à celle du gaz parfait.

L’interaction entre particules est par paires. Ainsi dans un gaz de N particules nous avons :
!N N ( N − 1)
.C N2 = = Paires. Et si N est très grand on peut considérer l approximation
! N .!( N − 2) 2
N ( N − 1) 1 2
 N . Et comme en thermodynamique on préfère parler de concentration de
2 2
particules N/V ou encore mieux n/V. L’interaction entre particules donne lieu à une pression de
n2
cohésion proportionnelle à . 2 . Et alors
V
n2 n2
PvdW = Pparfait − a 2 ⎯ ⎯→ Pparfait = PvdW + a 2
V V
L’idée de van der Waals consiste à :
a) Remplacer V (conteneur) par le volume réel du gaz: Vréel = V − nb
n2
b) Remplacer Pparfait : Pparfait = PvdW + a
V2
d’où l’équation d’état de van der Waals :

b étant la constante de covolume et a la constante de pression interne, ces deux paramètres ne


dépendent que de la nature du gaz.

III- Théorie cinétique des gaz


III-1 Modèle du gaz parfait

Un gaz parfait est un gaz idéal possédant les deux propriétés suivantes :

1. Les atomes ou les molécules du gaz sont assimilées à des masses


ponctuelles, c’est-à-dire que l’on néglige leur volume propre
devant le volume occupé par le gaz.

2. La distance moyenne entre les molécules est suffisamment


importante pour que les interactions moléculaires (autres que les
chocs) soient négligeables

Le modèle du gaz parfait est un très bon modèle pour les gaz dilués

22
III-2 Calcul de la pression

Dans le cas du gaz parfait la pression a pour origine physique le résultat des très nombreux chocs
des molécules sur les parois

Les chocs sur le capteur lui transmettent une vitesse V

Pendant un temps t les chocs sur la paroi induisent une


variation de sa quantité de mouvement ( M V )
( M V )
LA force agissant sur la paroi est donc F =
t

F ( M V )  ( MV )
P= avec F = et donc P =
S t St
Si on suppose le résultat est du au choc d’une seule particules

La conservation de la quantité de mouvement permet d’écrire :


mv avant + M V avant = mv après + M V après
Le choc étant élastique ➔ v = cte
Et par projection sur l’axe x on obtient :

mv x + M V avant = −mv x + M V après


➔ ( M V ) = M V avant − M V après = 2mv x

Si on considère uniquement la composante x de la vitesse. Les particules responsables d’un choc


avec le capteur en un temps t sont ceux contenues dans un volume. Mais seulement une particule
sur deux se dirige vers le capteur :

Or le nombre de particules par unité de volume qui se déplacent dans


le bon sens pour produire une collision est
1N
n =
2V
Le nombre de particules responsables d’un choc avec le capteur en un
temps t est donc :
1N
nSvx t = Svx t
2V

Compte tenu de la quantité de mouvement communiqué au capteur par une seule particule, la
quantité de mouvement transmise au capteur par le gaz en un temps t est :
1N N N
( MV ) = 2m v x . S v x t = m S t v x2 ( MV ) = m S t  v x2 
2V V V
Le gaz est homogène et isotrope : les trois direction de l’espace sont équivalentes
1 1N
Alors v 2 = v x2 + v y2 + v z2 = 3v x2 et donc  v x2 =  v 2  ➔  ( MV ) = m S t  v 2 
3 3V
On remplaçant dans l’expression de la pression on obtient :

23
La pression qui est bien une variable thermodynamique macroscopique est reliée à une variable
microscopique  v 2 
III-2 Température et énergie

Soit un gaz idéal contenu dans un cylindre à parois adiabatiques. Le mouvement des
1N
particules donne lieu à une pression P = m  v 2  . Si on laisse une paroi mobile, elle se
3V
déplacera par l’action de la pression P. On produit alors un travail W.
Le travail W est une forme d’énergie ainsi le gaz possède une énergie interne. L’expérience
montre que le travail W augmente avec la température T. et de même pour son énergie interne. Ainsi
l’énergie cinétique moyenne des particules est proportionnelle à la température absolue T. Le
théorème de l’equipartition des l’énergie précise cette conclusion :

Enoncé du théorème de l’équipartition de l’énergie


L'énergie cinétique moyenne d'une molécule pour un degré de liberté est :
1 1
m  v 2 = kT
2 2

T étant la température en Kelvin et k la constante de Boltzmann k = 1.38.10 −23 J / K . Et comme


pour la pression la température qui est une variable état macroscopique à une origine
microscopique.

IV- Equation d’état d’un gaz parfait


1N
Nous partons de l’expression de la pression P = m  v 2  , avec
3V
1 1 1 1
mv 2 = mv x2 + m v y2 + mv z2 . Quelque soit la géométrie de la molécule nous devons
2 2 2 2
considérer trois degré de liberté et on a du théorème de l’equipartition de l’énergie :
1 1 1 1 3kT
m  v x2 = m  v y2 = m  v z2 = kT d’où  v 2 = qu’on remplace dans l’expression
2 2 2 2 m
de la pression pour trouver :
1N N
P= m  v 2 = kT
3V V
N
On préfère travailler avec des moles n = . L expression de la pression devient :
NA
nN A
P = kT ce qui permet de retrouver la fameuse équation d’état des gaz parfait :
V
PV = nRT avec R = kN A = 8.314 J/K.mol

24
SERIE: 03 THERMODYNAMIQUE : THEORIE CINETQUE DES GAS

Gaz Parfait

Exercice 1. Vitesse quadratique moyenne et température

Le Krypton est un gaz noble de masse molaire atomique Mkr = 83.8 g.mol-1.
a) à 200 K sous 1,5 bar, calculer en joules l’énergie cinétique moyenne d’un atome.
b) en déduire la vitesse quadratique moyenne d’un atome de krypton dans ces conditions.
c) Dans ces mêmes conditions de pression et de température, calculer la vitesse quadratique
moyenne des molécules du dihydrogène. M(H2)=2 g.mol-1

Exercice 2.

On considère de l’hélium (MHe = 4g.mol-1) et d’xénon (MXe 31.3 g.mol-1) à l’état gazeux, à la même
température.
a) Comparer l’énergie cinétique moyenne des atomes d’hélium à celle des atomes de xénon.
b) Calculer le rapport de la vitesse quadratique moyenne des atomes d’hélium à celle des
atomes de xénon.
c) A quelle température la vitesse quadratique des atomes est égale à 2 km.s-1 pour He ? et pour
Xe ?

Exercice 3.

Une masse de dioxygèn est enfermé dans un récipient à la température de 200K et sous la pression
de 1.00 bar. La masse molaire de du dioxygène est égal à 32.0 g.mol-1.

a) Dans un repère Oxyz, calculer la valeur de la vitesse quadratique moyenne V y de la composante
de la vitesse des molécules de dioxygène dans la direction u y .
b) Exprimer le nombre de chocs moléculaires NC subis chaque seconde par une surface S de la face

interne de la paroi du récipient, en fonction de V y et du nombre N* de molécules par unité de
volume.
c) Exprimer N* en fonction de la température T et de la pression P.
d) Calculer NC pour S = 2 cm2.

Exercice 4.

Deux récipients notés (1) et (2), de même volume V = 30 mL sont reliés par un tube fin de section
s = 20 mm2 et de longueur L = 30 cm. Ils contiennent un même gaz parfait sous la pression P = 1
bar à la température T = 300 K.
Ces deux récipients sont séparés par un petit index de mercure de dimension négligeable initialement
placé au centre O du tube.

a) Calculer la quantité de matière, en mole, de gaz contenu dans chacun des deux récipients.
b) On porte le récipient (1) à la température T’= 350 K, Calculer le déplacement x de l’index
de mercure.

25
Exercice 5. Cœfficient thermoélastique du gaz de Van der Waals

Exprimer les coefficients thermoélastique  et  T pour une mole du gaz réel suivant l’équation de
a
Van der Waals : ( P + 2 )(V − b) = R.T .
V
1 V 1 V
 = ( ) P et  T = − ( ) T
V T V P

Exercice 6. Etude d’une pompe

On se propose de gonfler un pneu de volume intérieur Vpn = 20L à l’aide d’une pompe dont le
principe est schématisé ci-dessous.

La pression extérieure est P0=1.013 bar et l’air est considéré comme un gaz parfait. Le corps de
pompe a un volume Vpo =1L. Initialement, le piston est complètement enfoncé et le pneu contient
de l’air sous la pression P0. Les transformations sont supposées isothermes.

a) Calculer la pression dans le pneu après un aller-


retour du piston
b) Quel est le nombre de coups de pompe à donner
pour amener la pression intérieure à 2P0.

Exercice 7. Diagramme d’Amagat & Température de Mariotte


a
L’équation relative à une mole de gaz de Van der Waals s’écrit : ( P + )(V − b) = R.T . On se
V2
propose d’étudier les isothermes correspondantes en coordonnées d’Amagat P.V = f ( P ) .

a) Soit p.V = y , écrire l’équation d’état de Van der Waals en fonction des variables d’Amagat y et
P.
b) Déterminer la relation entre P et y au minimum d’une isotherme.
c) Tracer la courbe définie dans ce système de coordonnée par l’ensemble des minima des
isothermes.
d) Calculer la température de Mariotte TM de l’isotherme qui admet une tangente horizontale à
pression quasi nulle.
e) Que peut-on dire des isothermes telles que T>TM.

26
Chapitre 3

Transformation thermodynamique
I- Transformation thermodynamique

Le but de la thermodynamique est d'étudier les propriétés des systèmes et leurs évolutions en
fonction des échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Un système peut échanger de la masse et
de l'énergie avec le milieu extérieur, alors son état change par gain ou perte de masse ou
d'énergie. On dit que le système subit une transformation qui entraîne une variation des variables
d'état.

La transformation se fait par une suite d’états intermédiaires que, en général ne sont pas à
l’équilibre thermodynamique.

I-1 Nature des transformations

a) Transformation quasi-statique
Une transformation quasi-statique est une transformation lente composée d’une suite continue
d’états d’équilibre infiniment voisins, allant de l’état initial à l’état final.

Exemple :

Effusion d’un gaz à travers d’un trou minuscule

b) Transformation réversible ou irréversible


• Une transformation réversible est une transformation pour laquelle le système étudié est à tout
moment en équilibre avec le milieu extérieur. Une modification infiniment petite des conditions
extérieures permet que la transformation puisse changer de sens.

Exemple :

On modifiant la masse du sable on peux


contrôler les sens de la transformation
(compression ou dilatation du gaz)

• Une transformation irréversible se traduit par une brusque rupture d’un état d’équilibre initial. Il
est alors impossible de définir la température T et la pression P du système à tout moment. On ne
connaît précisément que leurs valeurs dans les états initial (avant la rupture de l’équilibre) et final
(dans le nouvel état d’équilibre).

27
II- Energie interne

Chaque système a un certain contenu en énergie sous diverses formes, telles :


• l'énergie mécanique (cinétique ou potentielle)
• l'énergie chimique dégagée sous forme de chaleur lors des réactions chimiques
• l'énergie nucléaire (E = mc2) résultant d'une variation de la masse du noyau
Dans la pratique, les énergies nucléaire et chimique n'interviennent pas, car la masse du système ne
varie pas dans les transformations courantes.

II-1 Energie interne

L’énergie interne d’un système notée souvent U est la somme de l’énergie cinétique et potentiel
de toutes ces particules.

En effet chaque système (solide, liquide ou gaz) est une collection d'objets tels des atomes,
molécules...Ces particules sont toujours animées de mouvements incessants et aléatoires (agitation
moléculaire) : vibrations dans les solides ou agitation thermique dans les liquides ou gaz. A
ces mouvements microscopiques des molécules est associée de l'énergie cinétique Ec.

De plus, entre ces atomes ou molécules peuvent exister des forces d'interaction (attraction et
répulsion) auxquelles on associe une énergie potentielle Ep .

Il est très difficile (voir impossible) de mesurer l'énergie interne d'un système d'intérêt pratique
mais il est possible de mesurer les variations de son énergie interne.

Exemple :

a)- Energie interne d’un gaz parfait Monoatomique

Le gaz parfait est caractérisé par l'absence d'interactions entre les molécules (et donc Ep = 0),
l’énergie interne du gaz parfait n’est rien que son énergie cinétique moyenne :

3 3
U monoatomique = Nkt = nRT
2 2
b)- Energie interne d’un gaz parfait diatomique
5 5
3 degrés de libertés translation: U diatomique = Nkt = nRT
2 degrés de libertés rotation: 2 2
A très haute temporaire on considère en 7 7
plus 2 degrés de libertés de vibration
U diatomique = Nkt = nRT
2 2
Remarque : L’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la température.

II-2 Propriétés de l’énergie interne U

Nous avons vu que l’état d’équilibre du système est déterminé par la valeur de ces variables
thermodynamique : P, V, T, n,…Une variable qui ne dépend que de l’état du système est appelée
une fonction d’état.

- L’énergie interne U d’un système est une fonction d’état, cette affirmation est valable
pour tous les systèmes.
- elle a une valeur bien définie connue à une constante près (non connue dans l'absolu)

28
- est une énergie exprimée en joule [J] ou [kcal] (1 cal = 4.186 J).

U caractérise le contenu ou niveau énergétique du système thermodynamique. L'énergie interne U


d'un système peut varier par suite d'échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Les énergies
sont principalement échangées sous forme de chaleur (Q) et de travail (W).

III Chaleur

La chaleur est une forme spéciale de l’énergie qui est transférée entre un système et son
environnement du seul fait de leur différence de température. C’est une quantité algébrique :
positive si elle est reçue par le système, négative si elle est cédée au milieu extérieur.

• à l'échelle microscopique, c'est une énergie échangée sous forme désordonnée


par agitation moléculaire (par chocs entre les molécules en mouvement)
• elle s'écoule toujours d'une source chaude vers une source froide
• la chaleur n'est pas une fonction d'état

Fig. 3.1 : Transfert de chaleur Q par l'agitation moléculaire

On distingue entre deux types de chaleurs :

1. Chaleur sensible :
- elle est liée à une variation de température T du système par suite
d'un réchauffement ou d'un refroidissement
- elle est proportionnelle à la masse de matière et à la différence de température

Pour une transformation infinitésimale : on peut écrire

Q = m c dT = C dT
c est la capacité thermique massique de la substance dont est constitué le corps. C’est en fait la
quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1 kg de cette substance pour élever sa température de 1°C
(ou aussi de 1 K). Elle s’exprime en JK-1Kg-1.

C = m.c, est par définition, la capacité thermique du système. Elle s’exprime en J.K-1.
Les valeurs de capacités thermiques massiques de quelques substances sont représentées sur le
tableau 1.

29
Substance C (J.K-1Kg-1)
Eau 4185
Glace 2100
Aluminium 890
Fer 460

Tableau 1 : Capacités thermiques massique de quelques substances

Application :

Quelle quantité de chaleur faut-il fournir à 1 kg d’eau pour élever sa température de 20 °C ? .

Utilisons la relation Q = m.c.T . Dans le cas de l’eau, m = 1Kg et .c = 4185JK −1 Kg −1 nous


obtenons pour .T = 20C . Q = m.c.T = 83.7 103 J .

2. Chaleur latente de changement d’état :

La chaleur latente est la chaleur nécessaire à 1 kg de matière pour changer d'état à température
constante, elle est définie par :

Q = mL

L est la chaleur massique associée à un changement d'état elle s’exprime en J.Kg-1, On


distingue entre chaleurs latentes de fusion, de vaporisation, de sublimation etc...

Le tableau 2 nous présente quelques exemples de chaleurs latentes de changement d’état.

Changement d’état T(°C) lors du changement L (J.Kg-1)


sous pression de 1 atmo.
Fusion de la glace 0 330 .103
Fusion du plomb 327 24.103
Vaporisation de l’eau 100 2260.103
Vaporisation de l’Alcool 78 906.103

Tableau 1 : Chaleur massique de changement d’état

Application :

Quelle quantité de chaleur faut-il fournir à 200 g de glace prise à 0°C pour obtenir de l’eau liquide
à 0°C ?
Utilisons la relation Q = m.L . avec, m = 0.2 Kg et .L = 330.103 J .Kg −1 nous obtenons
Q = m.L = 66.103 J .

IV Travail

Comme la chaleur, le travail est une autre forme de l'énergie (énergie mécanique) :

• à l'échelle microscopique c'est une forme d’énergie liée au mouvement ordonnée des
particules
• ce n'est pas une fonction d'état

On distingue entre travail volumétrique, travail technique et travail de frottement.

30
1. Travail volumétrique :

Le travail volumétrique résulte d'une variation de volume du système déformable (non rigide) :

Exemple : le déplacement d'un piston

Nous avons

W = F .dx or F . // dx ➔ W = F.dx et comme

dV = − Sdx ( si dx croit dV décroit) alors

− dV
W = Fext ( ) = − Pext dV
S

W = − Pext . dV

Si la transformation est réversible on a Pext = P ➔ W = −PdV

3. Travail technique :

Le travail technique intervient dans les systèmes ouverts (Machines à piston, Turbines, fluides en
écoulement...), il est défini par la relation suivante

W = P. dV
4. Travail de frottement :

Le travail de frottement est une énergie mécanique dissipée par suite de frottement mécanique ou
d'autres processus. Alors, le travail global d'un système fermé est donné par :

Wg = W + W f

Où Wf est le travail de frottement.

V Les quatre transformations de base

Les transformations réelles, généralement complexes, peuvent être décomposées en une


succession de transformations élémentaires, simples voire basiques. Cette décomposition permet
d’effectuer des calculs élémentaires de transfert de chaleur, de travail,…Nous avons les quatre
transformations de base suivante :

1. Transformation isobare : La pression du système reste constante lors de la


transformation.
2. Transformation isochore : Le volume du système reste constant lors de la
transformation
3. Transformation isotherme : La température du système reste constante lors de la
transformation
4. Transformation adiabatique : aucune chaleur n’est échangée avec l’extérieur

31
Ces quatre transformations simples sont d’une importance capitale, elles peuvent modéliser
n’importe quelle transformation compliquée et donnent une expression simple de W et Q.

VI Premier principe

Le premier principe traduit le principe de conservation de l’énergie de l’Univers. Si l’énergie


totale d’un système varie, c est qu’il y a transfert d’énergie avec le milieu extérieur sous forme de
travail et/ou de chaleur.

Enoncé du premier principe

" La somme algébrique du travail W et de la chaleur Q échangés par le système avec


le milieu extérieur est égale à la variation U de son énergie interne ".

• cette variation est indépendante de la nature des transformations, c.à.d du chemin suivi
par cette transformation
• cette variation ne dépend que de l'état initial 1 et de l'état final 2

Pour une transformation élémentaire on peut écrire alors :

dU = Q + W

VII Représentation de Clapeyron

Une transformation quasi statique d’un système peut être représentée dans un diagramme de
Clapeyron (Pression P en ordonnée, volume V en abscisse) par une ligne joignant le point
représentatif de l’état initial 1 à celui représentant l’état finale 2. Le chemin est orienté pour
préciser le sens de la transformation. Chaque point du chemin est représentatif d’un état
intermédiaire du système.

Intérêt :

L’air sous la courbe représente le travail réalisé.

2 2
W1−− 2 =  W = −  PdV
1 1

VIII Chaleur molaires

Si le système est composé d’un gaz de masse m contenant n moles, on peut écrire, suivant les
variables (T,V) ,(T,P) ou (V,P) que l’on choisit comme variables d’état pour décrire l’évolution du
système :

32
Q = CV dT + l dV
Q = C P dT + hdP
Q =  dP +  dV
CV , C p , l , h,  et  Sont appelé les coefficients calorimétriques du système étudié. CV , C p sont
aussi appelées respectivement capacités thermiques à volume constant et à pression constante et
nous avons :
CV = mcV = ncVm
C p = mc p = ncPm

CVm , C pm : Chaleurs molaires exprimées en J.mol-1.K-1.

- Cas particuliers : Les quatre transformations de base

Transformation Isochore (V=cte.)

W =0 et Q =  CV dT = m cV dT = n  C Vm dT

Transformation Isobare (P=cte.)

W = − P(V2 − V1 ) et Q =  CP dT = m cP dT = n  C Pm dT

Transformation Adiabatique (Q=0.)


Q=0

Remarques (Phase condensée):

➢ Pour une phase condensée, (liquide ou solide), les capacités thermiques sont quasiment
constantes et égales entre elles:
 Q = CP dT = CV dT = CdT
➢ La pression interne d’un liquide a peu d’influence sur les caractéristiques du liquide et
en particulier on considère que leur énergie interne ne dépend que très peu de la pression.

Ainsi, dU = CdT = mcdT = nCdT

➢ On ne peut pas extrapoler la notion de pression définie pour les gaz ou les liquides aux
solides. Comme les liquides leur énergie interne est considérée comme uniquement
fonction de la température.
Ainsi comme pour les liquides, dU = CdT = mcdT = nCdT

IX Applications aux Transformations des gaz parfaits

1. Transformation Isochore (V=cte.)

33
W =0
Q = CV dT
B
U = QA−− B =  CV dT = CV (TB − TA )
A

= ncV (TB − TA )
= mcV (TB − TA )
2. Transformation Isobare (P=cte.)
B
WA−− B = −  PdV = − PA (VB − VA )
A
B
Q = C P dT alors Q =  C p dT = C P (TB − TA )
A

= ncP (TB − TA ) = mcP (TB − TA )


dU = CV dT == U = CV (TB − TA )
= ncV (TB − TA ) = mcV (TB − TA )
Relation de Robert-Mayer

Considérons la transformation suivante : ou A et B sont des états d’équilibre à la


même température : T A = TB

TA = TB == U B − U A = 0 = (U B − U C ) + (U C − U A )
− transformation isochore( A === C )
U C − U A = QA−−C + WA−−C = CV (TC − TA ) = ncV (TC − TA )
− transformation isbare(C === B)
U B − U C = QC −− B + WC −−B = CP (TB − TC ) − PB (VB − VC )
= nc p (TB − TC ) − PB (VB − VC )
alors
nc p (TB − TC ) − PB (VB − VC ) + ncV (TC − TA ) = 0

Or pour un gaz parfait PV = nRT alors


− PB (VB − VC ) = −nR(TB − TC )
alors
nc p (TB − TC ) − PB (VB − VC ) + ncV (TC − TA ) = 0
= nc p (TB − TC ) − nR(TB − TC ) + ncV (TC − TA )
== nc p − nR − ncV = 0 et d ou :
34
La relation de Robert-Mayer

c p − cv = R
Remarques :
➢ Pour les gaz on a toujours C p  CV
3 3
➢ Pour un gaz parfait monoatomique nous avons trouver que U = RT ainsi c v = R On
2 2
5
utilisant la relation de Robert-Mayer on peut déterminer c p = R
2
5 5
➢ Pour un gaz parfait diatomique nous avons trouver que U = RT ainsi c v = R On
2 2
7
utilisant la relation de Robert-Mayer on peut déterminer c p = R
2
cp 5 7
➢ On définit le rapport  = , il vaut respectivement et pour un gaz parfait
cv 3 5
monoatomique et pour un autre diatomique.

3. Transformation Isotherme (T=cte.)

Les transformations isothermes sont représentées par des Paraboles au


Cte
niveau du digramme de Clapeyron ( P = ).
V

U A −  B = 0 == WA −  B = −QA −  B
alors
B B
nRT
W A −  B= −  PdV = −  dV = − nRT [ln(V )]BA
A A
V

pour une transformation isotherme nous avons :

VB
WA− B = −QA− B = −nRT ln( )
VA

4. Transformation Adiabatique (Q=0.)

Q = 0 == dU = W ou dU − W = 0
or dU = ncV dT et W = − PdV alors
ncV dT + PdV = 0 (a)

35
Différentions l’équation d’état d’un gaz parfait
PV = nRT
PdV + VdP = nRdT (b)
Eliminons maintenant dT entre (a) et (b) et en utilisant la relation e Robert-Mayer on obtient :
cP PdV + cV VdP = 0

dV dP dV dP
➔ cp + cV = 0 =  + =0
V P V P
Par intégrations
 lnV + ln P = Cte == lnV  + ln P = Cte
D’où

PV  = Cte
Calculons le travail adiabatique :

B B
−K
W = −  PdV =  KV
−
dV = [V 1− ] BA
A A
1− 

K 1−  1
= [VB − V A1− ] = [ P V − PAV A ]
 −1  −1 B B
Et donc

1 nR
WA−  B = [ PBVB − PAV A ] = [TB − TA ]
 −1  −1

Remarque :

Pour un gaz parfait on a : U A− B =ncV (TB −TA ) on déduit que


R
cV =
 − 1 une chose qu’on peut aussi établir de la relation de Robert-Mayer.

36
Chapitre 5

Deuxième principe de la
thermodynamique
I- Introduction

Le premier principe constitue une généralisation du concept de conservation de l’énergie, déjà


abordé en mécanique. Cependant le premier principe ne permet pas de distinguer les évolutions
réversible et irréversibles. C’est le deuxième principe de la thermodynamique qui va permettre
cette distinction et qui va décrire l’évolution des systèmes thermodynamique.

II- Asymétrie travail chaleur

Constat expérimental : Considérons les deux expériences suivantes

Le travail du poids permet de générer de la L’apport de la chaleur ne permet pas de


chaleur générer du travail

Conclusion : Le premier principe ne suffit pas à expliquer les évolutions naturelles.


Nous avons besoins :

1- d’une variable thermodynamique pour exprimer le <<désordre>> : l’entropie


2- d’un principe pour exprimer cette asymétrie : deuxième principe

III- Entropie (définition thermodynamique)

Un système à température T reçoit la quantité de chaleur Q au cours d’une transformation


infinitésimale. La variation d’entropie est donnée par :
Q
dS =
T
Remarque : 1- dS peut être vu comme l’apport de désordre au système.
2- Le premier principe peut s’écrire dU = TdS − PdV

37
IV- Second principe de la thermodynamique

a) Enoncé moderne du second principe de la thermodynamique

Soit un système fermé. Il existe une fonction d’état, appelée entropie, notée
traditionnellement S, extensive, telle que, lors d’une transformation infinitésimale :

dS = S ech + S creée où
Q
• S ech = est l’entropie échangée par le système, reliée à Q la chaleur élémentaire
Timp
échangée lors de la transformation infinitésimale et à la température Timp de la source
avec laquelle se fait le transfert thermique.

• S creée  0 ( S creée  0 si la transformation infinitésimale est irréversible S creée = 0 si


elle est réversible)

S est une variable d’état extensive associée à la température T


S est une mesure de désordre
L’entropie a l’unité de la constante de Boltzmann J.K-1

b) Transformation isentropique

Une transformation infinitésimale d’un système thermodynamique est isentropique si :


dS = S ech + S creée = 0 . Cette condition est vérifier si :
• S creée = 0 , la transformation est réversible
• S ech = 0 , la transformation est adiabatique.
c) Entropie d’un système isolé

Pour un système isolé S ech = 0 , lors d’une transformation l’entropie d’un tel système ne peut
qu’augmenter.
Exemple : L’Univers étant un système isolé sans milieu extérieure, l’entropie de l’Univers ne
peut qu’augmenter.

V- Enoncés historiques du deuxième principe

a) Enoncé de Clausius

La chaleur ne passe pas spontanément d’un corps froid vers un corps chaud

Démonstration :

Considérons deux systèmes dits « chaud » et « froid » de températures respectives Tc et Tf


telles que Tc >Tf. Ces deux systèmes sont mis en contact et échangent de l’énergie par transfert
thermique.

L’ensemble des deux systèmes constitue un système isolé pour lequel :


dU = dU C + dU f = 0
dS = dS C + dS f  0

Aucun échange d’énergie sous forme de travail et donc :

38
dU c = Qc = Tc .dS c
dU f = Q f = T f .dS f
Q Q dU c dU f 1 1
On déduit : dS = dSc + dS f = c + f = + = dU f .( − )  0
Tc Tf Tc Tf T f Tc
Donc dU f = Q f  0 , le corps froid reçoit effectivement de l’énergie.

b) Enoncé de Thomson

Un système en contact avec une seule source de chaleur ne peut, au cours d’un cycle, que
recevoir du travail et céder de la chaleur

Démonstration :

Supposons un système  qui échange, lors d’un cycle, un travail W et une chaleur Q avec une
source de chaleur Sc, à la température T.

Pour un cycle le premier principe impose :


Q +W = 0
Quand au second principe il s’écrit de la manière suivante :
Q
+ S créée = 0, avec S créée  0 Soit : Q  0 ⎯
⎯→ W  0 .
T

Rq : Une machine Monotherme ne peut pas produire du


travail

Enoncé de Carnot

Le rendement d’un moteur à cycle ditherme es nécessairement inférieur à


Tc − T f
 max =
Tc

Démonstration :

Supposons un système  qui échange, lors d’un cycle un travail W<0, une chaleur Qf avec une
source de chaleur Sf, à la température Tf, et une chaleur Qc avec une source de chaleur Sc à la
température Tc (avec Tf<Tc).
Or lors d’un cycle le premier principe impose :
Qc + Q f + W = 0 d’où Qc + Q f = −W
Le second principe s’écrit :
Qc Q f
+ + S créée = 0, avec S créée  0
Tc Tf
Q Qf Tf Tc − T f
Soit c +  0 == Qc − W − Qc  0 == −W  Qc . La seule possibilité pour
Tc Tf Tc Tc
récupérer du travail (W<0), c’est de fournir de la chaleur au système : Qc  0 . Le rendement
st par définition le rapport de ce qu’on récupère par rapport à c qu’on fournit au système :
39
W Tc − T f
= 
Qc Tc

Rq. Une machine ditherme ne peut produire du travail


qu’à condition de prendre de la chaleur au réservoir
chaud et d’en donner une partie au réservoir froid

VI- Identité thermodynamique

a) Variation d’énergie interne

Dans les cas d’une évolution infinitésimale réversible, la variation d’entropie du système t le
travail reçu sont données par :
Q
dS = , W = − P.dV
T
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit : dU = W + Q = − P.dV + TdS
La température thermodynamique T et la pression thermodynamique P peuvent être définies
respectivement par :

 U   U 
T =  et P= 
 S  V  V  S

b) Variation d’enthalpie

L’enthalpie est définie par H = U + P.V , en différentiant :

dH = dU + P.dV + V .dp = − P.dV + T .dS + P.dV + V .dp


= V .dP + T .dS

c) Entropie d’un gaz parfait

Pour un gaz parfait la variation de l’énergie interne s’exprime par :


dU = CV dT
Si on plus l’évolution est réversible :
W = −P.dV
On déduit que :
Q dU − W CV .dT + P.dV dT dV
dS = = = = CV + n.R. , et par intégration :
T T T T V

TB V
S AB = CV . ln + n.R. ln B
TA VA

40
Exercice :

Déterminer la variation de l’entropie d’un gaz parfait en fonction de la pression et du volume


S(P,V) et en fonction du la température et la pression S(V,T).

41
Chapitre 6

Machines Thermiques
I- Introduction

On appelle machine thermique tout dispositif dans lequel un fluide thermique décrit un cycle
en échangeant du travail avec l’extérieur et de la chaleur avec les sources de chaleur.
L’énoncé de Thomson du second principe de la thermodynamique montre qu’une machine
thermique monotherme ne peut effectivement fournir du travail, il est ainsi sans intérêt
pratique. Nous consacrons ce chapitre à l’étude des machines thermiques dithermes dont les
différents modes de fonctionnement sont : le moteur thermique, le réfrigérateur et la pompe à
chaleur.

II- Définitions

a- Source de Chaleur

Une source de chaleur est un système fermé qui n’échange de l’énergie que par transfert
thermique.

b- Thermostat

Un thermostat est une source de chaleur dont la température reste constante

c- Machine thermique ditherme

Une machine thermique ditherme échange de l’énergie, par transfert thermique, avec deux
source de chaleur.

III- Inégalité de Clausius

Pour une machine thermique ditherme, les échanges d’énergie par transfert thermique sont tels
que :

Qc Q f
+ 0
Tc Tf
En effet pour un cycle de transformation on peut écrire :
Pr emier Pr incipe : U cycle = 0 = W + Qc + Q f
et
le sec ond S cycle = 0
Dans le cas d’échange thermique avec deux thermostats, l’entropie échangée s’écrit :

Qc Q f
Se = +
Tc Tf
Le second principe de la thermodynamique nous apprend que :
Q Qf
S cycle = 0 = S e + S c avec S c  0 on déduit alors que : c + 0.
Tc Tf
Remarque :
42
L’Inégalité de Clausius se généralise facilement pour le cas de plusieurs source de chaleurs :

Qi
T i
 0.
i
IV- Machine ditherme cyclique

Nous distinguons deux type de machines ditherme :

• Les moteurs thermiques : sont des machines thermiques qui fournissent du travail au
milieu extérieur : alors Wcycle<0
• Les réfrigérateur et les pompes à chaleur qui eux reçoivent du travail : Wcycle>0

V- Moteur thermique ditherme

a) Principe de fonctionnement

Un moteur thermique ditherm est une machine thermique


qui :
- fournit un travail (W<0)
- reçoit de la chaleur d’une source chaude (Qc>0)
- cède de la chaleur à une source froide (Qf <0)

b) Le cycle de Carnot
Le cycle de Carnot est un cycle réversible décrit par une machine ditherme en contact avec
deux thermostats. Il est composé de :
- Deux évolutions isothermes aux températures Tc et Tf.
- Deux évolutions adiabatiques

Représentation de Clapeyron Représentation entropique

c) Rendement d’un moteur ditherme

Par définition le rendement (Efficacité thermodynamique)  d’un moteur ditherme


Wcycle
 =− 0
Qc
à partir du premier principe, on déduit : W = −Qc − Q f d’où l’expression du rendement :
Wcycle Qc + Q f Qf
 =− = =1+
Qc Qc Qc
L’inégalité de Clausius conduit à :

43
Qc Q f Qf Q Qf Tf
+  0 =  − c alors −
Tc Tf Tf Tc Qc Tc
Qf Tf
Et donc  = 1 + 1−
Qc Tc

Qf Tf
Si le cycle est réversible on a l’égalité :  = 1 + = 1− , l’efficacité est maximale et appelée
Qc Tc
efficacité de Carnot et notée  C .

VI- Réfrigérateur (Frigopompe) et pompe à chaleur (thermopompe) dithermes

a. Principe de fonctionnement

Un réfrigérateur et une pompe à chaleur dithermes sont des machines thermique qui :

- reçoivent du travail (W>0)


- fournissent un transfert thermique à
une source chaude (Qc<0)
- reçoivent un transfert thermique d’une
source froide (Qf>0)

b. Efficacité d’un réfrigérateur

L’efficacité thermodynamique d’une frigopompe est définie par :


Qf
e=
W
à partir du premier principe, on déduit : W = −Qc − Q f d’où l’expression :
Qf Qf 1
e= =− =
W Qc + Q f Qc
−1−
Qf
L’inégalité de Clausius conduit à :

Qc Q f Q T
+  0 = − c  c
Tc Tf Qf Tf
1 1
Et donc e = 
Q T
−1− c −1+ c
Qf Tf

1 1 Tf
Si le cycle est réversible on a l’égalité :, e = = = l’efficacité est
Q T Tc − T f
−1− c −1+ c
Qf Tf
maximale et appelée efficacité de Carnot pour une frigopompe et notée e C .

c. Efficacité d’une pompe à chaleur


L’efficacité thermodynamique d’une thermopompe est définie par :

44
Qc
e=−
W
à partir du premier principe, on déduit : W = −Qc − Q f d’où l’expression:
Qc Qc 1
e=− = =
W Qc + Q f Qf
1+
Qc
L’inégalité de Clausius conduit à :

Qc Q f Qf T fc
+  0 = −
Tc Tf Qc Tc
1 1
Et donc e = 
Qf Tf
1+ 1−
Qc Tc

1 1 Tc
Si le cycle est réversible on a l’égalité :, e = = = l’efficacité est maximale et
Qf T f Tc − T f
1+ 1−
Qc Tc
appelée efficacité de Carnot pour une thermopompe et notée e C .

En conclusion nous avons les résultats suivants :

Machine Thermique W Qc Qf Efficacité Efficacité de Carnot


Moteur <0 >0 <0 W Tf
 =−  c =1 −
Qc Tc
Frigopompe >0 <0 >0 Qf Tf
e= ec =
W Tc − T f
thermopompe >0 <0 >0 Qc Tc
e=− ec =
W Tc − T f

45
SERIE: 04 THERMODYNAMIQUE : TRANSFORMATION THERMODYNAIQE

Exercice 1. Cycle moteur

Deux moles d’un gaz parfait diatomique subissent successivement les transformations quasi-
statiques suivantes :
- une compression isotherme de l’état A (TA = 298K,PA= 1bar) à l’état B.
- un échauffement isobare amenant à l’état C tel que TC =400K.
- une détente adiabatique ramenant à l’état A.
a) Représenter le cycle en coordonnées de Clapeyron
b) Déterminer les coordonnées des points A, B et C dans ce diagramme.
c) Exprimer et calculer W, Q et U pour les trois évolutions et pour l’ensemble du cycle
obtenu.

Exercice 2. Cycle résistant

Une mole d’un gaz parfait monoatomique subit successivement les transformations quasi-statiques
suivantes :
- une compression adiabatique de l’état A (TA = 300K) à l’état B (TB = 360K).
- une évolution isochore amenant à l’état C tel que TC = TA
- une détente isotherme ramenant à l’état A.
a) Représenter les diverses transformations en coordonnées de Clapeyron
b) Calculer les travaux et transferts thermiques reçus par le gaz lors des différentes
transformations.

Exercice 3. Calorimétrie

Un calorimètre en équilibre thermique contient une masse d’eau m1 = 300g à la température T1 =


15°C. On ajoute une masse m2 = 250g d’eau à la température T2=80°C. La température finale du
mélange lorsque l’équilibre thermique est atteint, est Tf = 40°C.
a) Calculer la capacité thermique du calorimètre.

Dans ce même calorimètre contenant une masse d’eau m1= 300g à la température T1 = 15°C, on
ajoute maintenant un bloc d’argent de masse ms = 190.5g préalablement porté à la température T3
=80°C. La température finale est Tf’=16,7°C.
b) Calculer la capacité thermique de l’argent.
Donnée : capacité thermique massique de l’eau : ce = 4185 J.K-1Kg-1.

Exercice 4. Expérience de Rückardt

Un récipient muni d’un tube en verre de section s où une bille métallique de diamètre très voisin de
celui de tube se comporte comme un piston étanche. Ce récipient est rempli d’un gaz supposé parfait
Cp
dont on souhaite déterminer le coefficient  = .
Cv
a) Lorsque on lâche la bille on observe des oscillations autour
d’une position d’équilibre. Etablir l’équation de mouvement
de la bille et préciser la pression du gaz a l’équilibre.
b) En supposant que ce phénomène est adiabatique, déterminer
dP
au voisinage de (P0, V0).
dV
c) Les écart de pression et de volume étant faibles, on considère
que dV = V-V0 et dP = P-P0 . On déduire l’écart P-P0 en
fonction de x.

d) Déterminer l’expression de la période T du mouvement et on


déduire l’expression du coefficient 
46
Exercice 5.
Exprimer la variation élémentaire dS d’entropie de n moles de gaz parfait en fonction des
variables thermodynamiques P et V.
a) Monter que la fonction d’état entropie de ce gaz s’écrit sous la forme :
nR
S ( P, V ) = ln( PV  ) + Cste.
 −1
En déduire : a) l’équation de Laplace lorsque le gaz subit une transformation adiabatique
réversible.
b) La variation d’entropie d’une mole de gaz lorsqu’elle subit une transformation
isotherme de P0=1atm. V0=22,4L, à P1=5atm. . On donne  = 1,4 .

Exercice 6.

Calculer la variation d’entropie de 300g de cuivre passant de 30°C à 60°C.


Donnée : La capacité thermique massique du cuivre cCu= 385 J.Kg.K-1

Exercice 7.

On plonge un morceau de fer de masse m = 60g, initialement à la température 30°C, dans un


récipient contenant une très grande quantité d’eau à 100°C. à l’état final, la température du morceau
de fer est de 100°C.
Déterminer la création d’entropie lors de cette évolution.
Donnée : La capacité thermique massique du Fer cfer= 452 J.Kg.K-1

Exercice 8.

Pour comprimer une mole d’un gaz parfait diatomique, de façon monotherme, on opère en deux
temps :
• une compression isentropique depuis l’état (P0=1 atm.,T0) jusqu’à l’état (P1=25atm.,T1)
• un refroidissement isobare de T1 à T0.
On suppose que les échanges de chaleur se font uniquement avec l’air atmosphérique à la
température T0.
a) Calculer la variation d’entropie du gaz.
b) Calculer la variation d’entropie de l’Univers.

Exercice 9.

Une pompe à chaleur réversible est utilisée pour chauffer l’eau d’une piscine de volume 200m3,
initialement à 17°C. La source froide est constituée par l’atmosphère qui est aussi à la température
17°C. La température de l’eau de la piscine est portée à 24°C.
a) Déterminer l’efficacité de cette pompe à chaleur
b) Quelle serait la température de l’eau de la piscine si le travail W était directement utilisé pour
chauffer l’eau par effet joule.

Exercice 10.

On considère le cycle réversible ci-dessous décrit par un gaz parfait diatomique. Les évolutions AB
et CD sont adiabatiques, les évolutions BC et DA sont isobares.
P
Le rapport B =  est appelé taux de compression
PA
a) Le cycle envisagé correspond-il à un moteur ou à une
machine frigorifique ?
b) Exprimer l’efficacité de cette machine en fonction des
températures
c) Exprimer l’efficacité de cette machine en fonction de 
et de taux de compression
47
SOLUTION SERIE: 04 THERMODYNAMIQUE : TRANSFORMATION
THERMODYNAIQE

Exercice 1. Cycle moteur

a) Représentation en cordonnée de Clapeyron

b) Pour le point A on connais déjà TA et PA, le gaz étant parfait on peut déduire VA.
2 * 8.314 * 298
PA.VA=n.R.TA alors VA= n.R.TA/PA A.N. V A = = 49,55L
105

Pour Le point B et puisque la transformation AB est isotherme alors


TB = TA = 298K reste à déterminer PB et VB

La transformation CA est adiabatique par application de la relation de Laplace on a :

1
T
-1
TA.VA =TC.VC -1
alors VC = V A .( A )  −1 A.N. VC =23.74l
TC
Une fois connues VC et TC on peut en déduire PC
PC=n.R.TC/VC A.N. PC = 2.8bar

Un fois connues les coordonnées du point C en déduit que


PB = PC = 2.8 bar et avec l’équation des gaz parfait on obtient
VB = n.R.TB/PB A.N VB=17.7l

C) 1- Transformation AB (Isotherme)
U AB = CV .(TB − TA ) = 0
B
dV
QAB = −WAB or W = − P.dV = W AB = −  n.R.T = n.R.TA . ln(V A / VB )
A
V
A.N. WAB = +5.1kJ et QAB = -5.1kJ
2-Trnasfomation BC (isobare)
C
W = − P.dV = WBC = −  PdV = PB .(VB − VC ) = n.R.(TB − TC ) A.N. WBC = -1.7kJ
B
Q = CP .dT = QBC = C p .(TC − TB ) A.N. QBC = +5.9J
dU = CV .dT = U BC = CV .(TC − TB ) A.N. UBC = +4.2kJ
3- Transformation (adiabatique)
QCA=0
W = dU = CV dT = WCA = CV .(TA − TC )
A.N. WCA = UCA = -4.2kJ
Conclusion

48
UCycle =0
WCycle= WAB+WBC+WCA = < 0

Nous avons bien un Cycle Moteur

Exercice 2. Cycle résistant

a) Représentation en cordonnée de Clapeyron

b)
-Transformation AB (adiabatique)
Alors Q = 0
Le premier principe => dU = W = CV dT par intégration on trouve que
nR A. N . 8.314
U AB = W AB = CV .(TB − TA ) = .(TB − TA ) = (360 − 300) = 748.26J
 −1 5
−1
3
- Transformation BC (isochore)
Alors W = 0
Le premier principe => dU = Q = CV dT par intégration on trouve que
nR A. N . 8.314
U BC = QBC = CV .(TC − TB ) = .(TC − TB ) = (300 − 360) = −748.26J
 −1 5
−1
3
- Transformation CA (isotherme)
Alors dU = 0
Le premier principe => Q = −W par intégration on trouve que
V
WCA = − PdV = −nRTA dV / V alors WCA = −nRTA ln( A )
VC
Reste à déterminer le rapport des volume pour ce on a :
VC = VB
1
 −1  −1 V T
T A.V A = TB .VC alors A = ( B )  −1
VC TC
n.R.T A TB A. N . 8.314.300 360
Donc WCA = − ln( ) = − ln( ) = −682.12J
 −1 TA 5
−1
300
3
Exercice 3. Calorimétrie

Calculons la variation de l’enthalpie du système isolé (Calo + les quantités d’eau) qui renseigne sur
les échanges thermiques :
a)

49
dH = Q p = (C calo + m1 .ce ).(T f − T1 ) + m2 .ce .(T f − T2 ) = 0
(T2 − T f )
C calo = m2 .ce . − m1 .ce
(T f − T1 )
80 − 40
C calo = 0.25 * 4185* − 0.3.4185 = 418,5 J .K −1
40 − 15
b) comme dans a) nous avons :
dH = Q p = (C calo + m1 .ce ).(T f ' − T1 ) + m s .c s .(T f ' − T3 ) = 0
(C calo + m1 .ce ) (T f ' − T1 )
cS = .
ms (T3 − T f ' )
(418,5 + 0.3 * 4185) (16.7 − 15)
cS = .
0.1905 (80 − 16,7)
c s = 236J .K −1
Exercice 4. Expérience de Rückardt

a) Les force agissant sur la bille sont :


- Le poids P = mg
- Les forces de pressions : e l atmosphère P0 t du gaz P

Le principe fondamental de la dynamique permet d’écrire :


d 2x
m 2 = s.( P − P0 ) − mg
dt
m.g
A l’équilibre on trouve : Pe = P0 +
s
P
b) pour une évolution adiabatique P.V  = P0 .V0 => dP = P0 .V0 .( − )V − −1 .dV = − . .dV
V
dP P P
Alors = − . =−  . 0 au voi sin age de P0 ,V0
dV V V0

P − P0 P P
c) On déduit que = − 0 = P − P0 = − . 0 .s.x en remplacent dans l’équation
V − V0 V0 V0
différentielle de mouvement :
m.V0 m.V0 4
Alors T = 2 d’où  = .
 .P0 .s 2
P0 .s 2 T 2
Exercice 5.

CV dT P.dV nR dT dV
dS = + = + nR or PV = nRT = PdV + VdP = nRdT
T T  −1 T V
dV dP dT
a) + = donc
V P T
nR dV dP dV nR dP nR dV
dS = .( + ) + nR = dS = +
 −1 V P V  −1 P  −1 V
b) il faut écrire S= Cte (isentropique), alors :

dP dV
dS = 0 = + = 0 = par int egrationln( PV  ) = Cte alors PV  = Cte.
P VP

50
dV dP P
dS = nR = −nR = S = nR ln( 0 ) === pour une mole on a n = 1
V P P1
c)
P0 A. N . 1.
S = R ln( ) = 8.314 * ln( ) = −13,38J .K −1
P1 5

Exercice 6.

On veut juste calculer la variation de l’entropie, alors il suffit d’imaginer une transformation
réversible entre l’état initial et final :

60 + 273
f
C.dT Tf A. N .
Ce qui donne S =  = 300.10
−3
= m.cCu . ln( ) = * 385 * ln( ) = 11J .K −1
i
T Ti 30 + 273
Exercice 7.
Tout d’abord on calcul la variation d’entropie comme dans l’exercice 6
100 + 273
f
C.dT Tf A. N .
S =  = m.c fer . ln( ) = = 60.10 −3 * 452 * ln( ) = 5.64J .K −1
i
T Ti 30 + 273
Calculons maintenant l’entropie d’échange :

f
C.dT T f − Ti A. N .
70
Se =  = 60.10
−3
= m.c fer . = * 452 * ( ) = 5.09J .K −1
i
Te Te 100 + 273

Alors on déduit l’entropie créée : S cree = S − S e = 5.64 − 5.09 = 0.55J .K −1


Exercice 8.
a) en utilisant le résultat déjà démontrer dans l’exercice 5 on a :
P A. N . 1.
S = R ln( 0 ) = 8.314 * ln( ) = −26.76J .K −1
P1 25
b)

Exercice 9

Pour chauffer l’eau de la piscine i faut fournir.


A. N .
Q = m.ce .(T f − Ti ) = 10 * 200 * 4185* (24 − 17) = 5859MJ
3

Donc le fluide thermique cède la quantité de chaleur Qc = −5859MJ


T f A. N . 297
Q f = T f .m..ce . ln( ) = 4185* 290 * 200 *103 * ln( ) = 5789MJ
Ti 290
D’où le travail reçu par le fluide
W = −Q f − Qc = −5789 + 5859 = 70MJ
Qc 5859
a) L efficacité e = − = = 84.
W 70
W A. N .
70.106
b) W = m.ce .(T f − Ti ) = T f = Ti +
m.ce = 290 + 200 *103 * 4185

Exercice 10

a) Le cycle est décrit dans le sens des horaire, el est ainsi moteur w>0.
b) L’efficacité de ce moteur est dans ce cas l’efficacité de Carnot

W
e=− , il faut déterminer W et Qc
Qc

51
Les échanges thermique se réalisent au niveau des évolutions adiabatique BC et DA
Et on a QBC = H BC = C P .(Tc − TB ) de même QDA = H DA = C P .(TA − TD ) alors :
nR
Q BC = .(Tc − TB )  0
 −1
nR
Q DA = .(T A − TD )  0
 −1
Le travail o peut le déterminer par le premier principe :
nR
U cycle = 0 = W + QBC + QDA = W = −QBC − QDA = − (T A − TB + Tc − TD )
 −1
nR
= (TB − Tc + TD − T A )
 −1
Revenons à l’efficacité de ce moteur on peut écrire :
nR
.(TB − Tc + TD − TA )
W  −1 T − TA
e=− = = 1+ D
Qc nR TB − TC
..(Tc − TB )
 −1
c) Soit les relation de la place pour la transformation adiabatique :
1− 1−
TA P
 1−  .=( B) 
= 

T A .PA = TB .PB1− TB PA
 1− 
alors 1− 1−
TC .PC = TD .PD1− TC P
.=( D) 
= 
TD PC
1−
T − TA TD − T A
e == 1 + D = 1+  
= 1− 
TB − TC
T A . 1− − TD . 1−

52
Premier Contrôle Continu Thermodynamique
SMPC
Le 22 Décembre 2005
(Durée : 1h20min)

Exercice 1. Questions de cours (6Pt.)

1) Quelle est la différence entre l’échelle Kelvin et l’échelle de température Celsius.

2) Que ce qu’une variable d’état ? donner des exemples de variables intensives ?

P V
3) Montrer que ( ) T .( ) T . = 1; lorsque les paramètres d’états d’un système sont reliées par
V P
une équation d’état f(P,V,T) = 0.

Exercice2. Pression atmosphérique en altitude (14Pt.)

Dans la troposphère, c’est à dire jusqu’à une altitude de l’ordre de 10 km on peut admettre en
première approximation que la température de l’air atmosphérique décroît avec l’altitude z suivant
la loi : T ( z ) = T0 (1 − a.z ) où le gradient de température a est constant. L’air atmosphérique est
supposé en équilibre.

1) Calculer le gradient a sachant que la température est de -45°C à 10 km d’altitude.


P.M
2) Montrer que  ( z ) = .
R.T0 (1 − az)
Mg
3) Etablir l’expressions : P( z) = P0 (1 − az) q où q = .
aRT0
4) Calculer la pression atmosphérique au sommet du Mont Everest (4807m).
5) Montrer que :  ( z) =  0 (1 − az) q−1
6) Pour quelle altitude P( z ) = P0 / 2 , calculer  pour cette altitude.

Données : On supposera les gaz parfait, T0 = 280 K, la masse molaire de l’air M = 29 g.mol-1,
P0 = 1 atm. et on prend g =10N.Kg-1.

53
Solution Premier Contrôle Continu Thermodynamique
SMPC
Le 22 Décembre 2005
(Durée : 1h20min)

Exercice 1. Questions de cours (6Pt.)

1) L’échelle Kelvin est une échelle physique qui permet la mesure de la température, l’échelle
Celsius ne permet pas la mesure des températures mais juste sert à les repérer.

2) Une variable d’état est une grandeur qui permet de décrire l’état d’un système on distingues
entre deux types de variables d’état : intensive (ne dépend pas de la masse) et extensive
(dépendante de la masse).
Variables intensives : T : température, P : Pression,  : Potentiel chimiques…
P V
Montrer que ( ) T .( ) T . = 1; lorsque les paramètres d’états d’un système sont reliées par
V P
une équation d’état f(P,V,T) = 0. (voir TD)

Exercice2. Pression atmosphérique en altitude (14Pt.)

1) on part du fait que T ( z ) = T0 (1 − a.z ) et du fait que la température est de -45°C à 10 km


d’altitude.

1 T ( z) 1 − 45 + 273,15
Alors a = (1 − ) A.N. a = 4 .(1 − ) = 0.0185.km −1
z T0 10 m 280
2) Les gaz supposés parfait alors on peut partir de l’équation d’état des gaz parfait :
m m R.T . R.T P.M P.M
P.V = n.R.T = P.V = R.T alors P = = . et d ' où  = =
M V M M R.T R.T0 .(1 − az)
P.M dP − Mg dz
3) on sait que P( z ) = −  ( z ).g.dz = − g.dz alors = . par
R.T0 .(1 − az) P R.T0 1 − az
intégration entre z=0 ou la pression est la pression atmosphérique et z où la pression recherché
P(z) on a :

Mg
− Mg dz
P z
dP P Mg
P P = 0 R.T0 .1 − az = ln( P0 ) = aRT0 ln(1 − az) alors P( z) = P0 .(1 − az) 0
aRT

D’où l’expression demandée :


Mg
P( z ) = P0 .(1 − az) q avec q =
aRT0
3) La pression au sommet du Mont Everest.

29*10−3 *10

P(4807m) = 10 .(1 − 0.0185* 4.807) 8.314*280*0.0185*10 = 0.534.105 Pa tu compte correct les


5 −3

valeurs proche de cette valeur…à vérifier aussi lorsque on prend P0=1.01325.105Pa moi j ai pris
carrément 105Pa.

P.M P.M
5) on a déjà trouvé question 2) que  = = on remplaçant P(z) par son
R.T R.T0 .(1 − az)
P0 .M P .M
expression on trouve que  = .(1 − az) q = 0 .(1 − az) q −1 =  0 .(1 − az) q −1
R.T0 .(1 − az) R.T0

54
Mg
6) P( z ) = P0 .(1 − az) q avec q = on cherche l’altitude z pour lequel P(z)=P0/2 c à d.
aRT0

1
1
0.5 = (1 − az) = z = (1 − 0.5 q ) alors z = 5287m
q

à cette altitude nous avons


P .M 105.29.10−3
 (5287m) = 0 .(1 − az) q −1 = (1 − 5.287.0.0185) 5.734 = 700g.m −3
R.T0 8,314.280

55
Premier Contrôle Continu Thermodynamique
SMA
Le 23 Décembre 2005
(Durée : 1h20min)

Exercice 1. Questions de cours (6Pt.)

1) Discuté brièvement la démarche de construction d’une échelle centésimal des températures.

2) Que ce qu’une pression atmosphérique. Quelle expérience met en évidence son existence.

1 V 1 V
3) Déterminer les coefficients thermoélastiques = ( ) P et  T = − ( ) T d’un gaz
V T V P
parfait.

Exercice 2. Baromètre de Torricelli (14 Pt.)

Un tube cylindrique de 90 cm de haut et de 2 cm2 de section, contient du mercure retourné sur une
cuve.
L’extrémité supérieure est vide.

1) Calculer la hauteur h de mercure à l’intérieur du


tube ?

A l’aide d’une seringue on injecte de l’éther (C2H6O) qui se


vaporise entièrement. La hauteur de mercure au-dessus de
la cuve n’est plus que h’ = 50 cm. La température mesurée
est de 18°C.

2) Déterminer la pression de l’éther ainsi vaporisé ?

3) Déterminer la masse de la quantité de l’éther introduite ?

Données : La vapeur de l’éther est considérée comme un gaz parfait avec : M(C) = 12 g.mol-1,
M(O) =16 g.mol-1 et M(H) = 1 g.mol-1, la masse volumique du mercure  Hg = 13.6 g.cm −3 . On prend
g =10N.Kg-1 et la pression atmosphérique P0 =1 atm.

56
Thermodynamique
(Le 5 Janvier 2006)

Exercice 1. Gaz de Clausius

Déterminer le coefficient de compressibilité isotherme  T pour une molle d’un gaz parfait décrite
par l’équation d’état de Clausius :

a
(P + ).(V − b) = R.T
T .V 2

Exercice 2. Thermomètre différentiel

Deux ballons identiques (a) et (b) contiennent chacun un gaz parfait à la pression P0 = 0.5bar
Et à la température T0 = 293K . Ces deux ballons sont reliés par un tube de forme U de section
S = 1cm 2 dans lequel se trouve un inde de mercure (Hg) [figure 1].
Le volume de chaque ballon et de la portion de tube au dessus de l’index de mercure est V = 0.2L .

a) Calculer le nombre de moles n du gaz parfait contenu dans chaque ballon ?

On chauffe le ballon (a) à une température T1 q’on cherche à déterminer. L’index de mercure se
déplace de z = 5cm [figure 2].

b) Donner l’expression de la différence P2-P1 des nouvelles pressions des deux ballons ?
c) En déduire et calculer la température T1 ?

Figure 1 Figure 2

Données : La masse volumique du mercure  Hg = 13.6 g.cm −3 et on prend g =10N.Kg-1 .

Exercice 3. Calorimétrie pratique

On veut remplir une baignoire de 200 litres d’eau à 35°C. Pour cela on dispose de deux sources,
l’une froide à 17°C, l’autre d’eau chaude à 60°C.
Si on néglige la capacité thermique de la baignoire et les pertes thermiques, Quel volume doit-
on prendre à chacune des deux sources ?

Donnée : la masse volumique de l’eau  = 1 g.cm −3

57
Exercice 4. Premier Principe

L’état initial d’une mole de gaz parfait diatomique est caractérisé par P0 =2bar, V0=14L. On
fait subir successivement à ce gaz les transformations suivantes :
1. une détente isobare qui double son volume
2. une compression isotherme qui le ramène à son volume initial ;
3. un refroidissement isochore qui le ramène à l’état initial.

a) A quelle température s’effectue la compression isotherme ?


b) En déduire la pression maximale atteinte.
c) Représenter le cycle de transformation dans le diagramme de Clapeyron
d) Calculer les travaux et transferts thermiques échangés par le système au cours du cycle.
e) Vérifier que U=0 pour le cycle

Exercice 5. Moteur idéal à hélium (Examen première session Univ. Bernard Lyon I 2003-
2004)

L’hélium gazeux occupe un volume initial VA= 600 cm3 à TA = 2 K, sous une pression de PA=1/36
bar (1 bar = 105 Pa). Dans cet état, l'énergie interne est UA. L'hélium pourra être considéré
comme un gaz parfait avec  = 5/3.
On fait subir un cycle à l’hélium gazeux en trois étapes :

Premièrement, on élève la température de TA=2 K jusqu'à TB = 288 K, à volume constant.


a) Quelle est la quantité de chaleur QAB absorbée?
b) Quelle la variation d'énergie interne UAB de l'hélium?

Ensuite, l'hélium est détendu adiabatiquement jusqu'à TC = 2K (TC = TA).


c) Quel est le travail fourni par le gaz au milieu extérieur WBC?
d) Quelle est la nouvelle énergie interne de l'hélium? Comparer UC et UA.
e) Exprimer le rapport VC/VB=VC/VA en fonction de VA, TA, TB et . Que vaut ce rapport ?
f) Donner la valeur de VC en m3.

Finalement, l'hélium subit une compression isotherme qui le ramène à son volume initial VA.

g) Quel est le travail WCA absorbé par le gaz?


h) Exprimer ce travail en fonction de PA, VA, TA, TB et . Calculez ce travail.
i) Tracer le cycle dans le diagramme de Clapeyron.
j) Quel est le rendement du cycle? Dites pourquoi il est impossible de concevoir une machine à
vapeur d’eau avec un rendement aussi bon, la gamme de température de la vapeur d’eau allant de
273 K à 1000K.

58
Index
A K
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1
Index 1, 1 L
Index 2, 2 Index 1, 1
Index 3, 3 Index 2, 2
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 2, 2
B Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 2, 2 Index 1, 1

C M
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 2, 2 Index 2, 2
Index 1, 1
Index 1, 1 N
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1
D Index 1, 1
Index 1, 1 Index 2, 2
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1

E R
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1
Index 2, 2 S
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 2, 2
G Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1
Index 1, 1 T
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1
H Index 1, 1
Index 1, 1 Index 2, 2
Index 1, 1
Index 1, 1 W
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 2, 2 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 2, 2
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index 1, 1
Index 1, 1 Index ,

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