Rapport du TP 5 en Modélisation des

Solides Déformables

ANALYSE DES CONTRAINTES DANS

UN RESERVOIR A PAROI MINCE SOUS
PRESSION

Réalisé par :
AKNOUCH Abdelmoumene
BOUDCHAR Salwa
BOUSSOUF Zaid

Encadré par :
Pr. Chaaba Moulay Ali
 Introduction

En génie mécanique, on est souvent confronté à des études de cas des

structures soumises aux différentes sollicitations (poutres en flexion,
câbles en traction, poteaux en compression, réservoir en pression...).
Cela nous permet de déterminer les propriétés des matériaux utilisés,
ainsi en connaissant les caractéristiques géométriques de la structure,
on peut prévoir le comportement de cette dernière suite aux actions
auxquelles elle sera soumise.
Dans ce travail, nous allons expérimenter un tube cylindrique à paroi
mince considéré comme réservoir qui est soumis à une pression
interne suite au pompage hydraulique exécuté manuellement. Par la
suite, les déformations et contraintes seront calculées théoriquement et
par un logiciel d’expérimentation.
 Bases théoriques

Schéma d’un tube mince soumis à

une pression interne

• Tube ouvert :
La seule contrainte dans ce cas est la contrainte circonférentielle.
Nous avons : 𝑝 ∗ 𝑆 = 𝜎𝜃 ∗ 𝑆𝑝𝑟𝑜𝑗 ⇒ 𝑝𝑑𝑖𝑛𝑡 𝐿 = 𝜎𝜃 ∗ 2𝑒𝐿
𝑑𝑖𝑛𝑡
𝜎𝜃 = 𝑝
2𝑒

• Tube fermé : (Réservoir)

Deux contraintes sont non nulles :
La contrainte circonférentielle précédente 𝜎𝜃
La contrainte axiale :
𝑑 2
𝐹(𝑝) 𝑝𝜋 𝑖𝑛𝑡 𝑝 𝑝 𝑑𝑖𝑛𝑡
4
𝜎𝑎 = =𝜋 2 2 = 2 = +2𝑒 2
≈𝑝
𝑆𝑎𝑛𝑛 (𝑑𝑒𝑥𝑡 −𝑑𝑖𝑛𝑡 ) 𝑑 𝑑 4𝑒
4 ( 𝑒𝑥𝑡 ) −1 ( 𝑖𝑛𝑡 ) −1
𝑑𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑛𝑡
 Etude Expérimentale

Dans cette section, on propose de réaliser des essais expérimentaux sur le

réservoir à paroi mince pour les deux types de fonctionnement : tube ouvert et
chaudière (tube fermé).

Montage expérimental

1. Mesure des contraintes principales avec le cylindre fermé

Lors de cet essai, le piston repose sur le châssis. On applique une pression
statique de 20 bars.
On relève la déformation correspondante à chaque voie de mesure (chaque
jauge), à travers le logiciel accompagnant notre appareil, pour ensuite calculer
les déformations principales permettant de tracer le cercle de Mohr, et finalement
calculer les contraintes principales.

Résultat de l’essai

Essai : Cylindre fermé

Pression : 𝑝 = 20 𝑏𝑎𝑟
 Voie Angle Déformation (𝜇𝜀)
V1 0 67
V2 30 123
V3 45 192
V4 60 255
V5 90 309

Calcul des déformations principales

D’après les formules données des déformations et d’angle α :

𝜀𝑎 = 67 ∗ 10−6
Nous avons {𝜀𝑏 = 192 ∗ 10−6
𝜀𝑐 = 309 ∗ 10−6

Donc 𝛼 = 0.94 𝜀1 = 309.06 ∗ 10−6 𝜀2 = 66.93 ∗ 10−6

Le cercle de Mohr

𝜀𝑎 = 67
2𝛼 = 1.88
𝜀2 = 66.93

𝜀1 = 309 𝜀(𝜇𝜀)

𝜀𝑐 = 309
Calcul des contraintes principales (expérimentales)

En utilisant la loi de comportement élastique, nous avons :

𝐸 𝐸
𝜎1 = (𝜀1 + 𝜐𝜀2 ) 𝜎2 = (𝜐𝜀1 + 𝜀2 )
1−𝜐2 1−𝜐2

Prenons 𝐸 = 69 𝐺𝑃𝑎 et 𝜐 = 0.34

Alors 𝜎1 = 25.88 𝑀𝑃𝑎 𝜎2 = 13.42 𝑀𝑃𝑎

Comparaison avec les résultats théoriques

𝑑
𝜎𝜃 = 𝑝 𝑖𝑛𝑡 = 26.78 𝑀𝑃𝑎
2𝑒
Nous avons pour le cylindre fermé { 𝑑𝑖𝑛𝑡
𝜎𝑎 = 𝑝 = 13.39 𝑀𝑃𝑎
4𝑒
On conclut, effectivement, que les résultats trouvés expérimentalement
coïncident avec les calculs théoriques.
La contrainte axiale mesurée est importante, elle vaut presque la moitié de
la contrainte circonférentielle, ainsi la distinction entre les deux cas est
justifiée.

2. Mesure des contraintes principales avec le cylindre

ouvert
Lors de cet essai, le piston repose sur le cylindre. On suit les
recommandations suivantes :
• Dévisser complètement la pompe hydraulique
• Dévisser le piston jusqu’à la butée, ensuite revisser le piston
d’environ ½ tour
• On applique une pression statique de 20 bars
Les résultats sont illustrés dans le tableau suivant :
Essai : cylindre ouvert
Pression : p=20 bar
Calcul des déformations principales
D’après les formules données des déformations et d’angle α :

Voie Angle Déformation (𝜇𝜀)

V1 0 -135
V2 30 -22
V3 45 119
V4 60 267
V5 90 389

𝜀𝑎 = −135 ∗ 10−6
Nous avons { 𝜀𝑏 = 119 ∗ 10−6
𝜀𝑐 = 389 ∗ 10−6

Donc 𝛼 = −0.87 𝜀1 = 389.12 ∗ 10−6 𝜀2 =

−135.12 ∗ 10−6

Le cercle de Mohr

𝜀𝑎 = −135

𝜀2 = −135.12 𝜀1 = 389.12
𝜀(𝜇𝜀)
2𝛼 = −1.74

𝜀𝑐 = 389
Calcul des contraintes principales (expérimentales)

En utilisant la loi de comportement élastique, nous avons :

𝐸 𝐸
𝜎1 = (𝜀1 + 𝜐𝜀2 ) 𝜎2 = (𝜐𝜀1 + 𝜀2 )
1−𝜐2 1−𝜐2

Prenons 𝐸 = 69 𝐺𝑃𝑎 et 𝜐 = 0.34

Alors 𝜎1 = 26.77 𝑀𝑃𝑎 𝜎2 = −0.21 𝑀𝑃𝑎 ≈ 0 𝑀𝑃𝑎

Comparaison avec les résultats théoriques

𝑑
𝜎𝜃 = 𝑝 𝑖𝑛𝑡 = 26.78 𝑀𝑃𝑎
Nous avons pour le cylindre ouvert { 2𝑒
𝜎𝑎 = 0 𝑀𝑃𝑎
On conclut, effectivement, que les résultats trouvés expérimentalement
coïncident avec les calculs théoriques.
La contrainte axiale mesurée est très faible, ce qui justifie les résultats
théoriques de la paroi mince concernant la disposition prise en compte
(tube ouvert).
Représentation des contraintes principales dans le cercle de
Mohr pour les deux cas
Cylindre ouvert
Cylindre fermé

𝜎1𝑜 = 0 𝑀𝑝𝑎 𝜎1𝑓 = 13.39𝑀𝑝𝑎 𝜎2𝑜 = 𝜎2𝑓 = 26.78 𝑀𝑝𝑎

On remarque que les cercles de Mohr obtenues ne sont pas identiques, la
différence entre les deux cas ouvert et fermé, provient du fait que dans le
réservoir fermé, la contrainte axiale n’est pas négligeable alors qu’elle est
très faible pour le réservoir ouvert.

Estimation expérimentale du module de Young et du

coefficient du Poisson
• Coefficient du poisson 𝜐
Nous choisissons une configuration quelconque puisque dans les deux cas
le tube est construit du même matériau. Le réservoir ouvert par exemple.

𝜀1 = 389.12 ∗ 10−6
Nous avons {
𝜀2 = −135.12 ∗ 10−6
−𝜺𝟐
Donc 𝝊 = = 𝟎. 𝟑𝟒𝟕
𝜺𝟏

• Module de Young 𝐸
𝝈𝟏 𝝈𝟐
Le comportement élastique du tube ouvert s’écrit : 𝜺𝟏 = −𝝊
𝑬 𝑬
𝝈𝟏 −𝝊𝝈𝟐
Donc 𝑬 = = 𝟔𝟖𝟗𝟖𝟑. 𝟓𝟐 𝑴𝑷𝒂
𝜺𝟏

Les résultats expérimentaux sont confondus avec ceux théoriques.

 Conclusion

Cet essai nous a permis de mesurer à la fois les contraintes et les

déformations principales pour le cas d’un réservoir mince fermé et
d'un réservoir ouvert. En comparant les résultats obtenus avec les
calculs théoriques, on a trouvé que les contraintes et les
déformations principales théoriques et pratiques restent très
proches, ainsi qu'on a constaté que l’estimation des
caractéristiques mécaniques élastiques du matériau constituant le
réservoir (module de Young et le coefficient de Poisson)
correspond aux valeurs conventionnelles.