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la Renaissance

La Renaissance est le nom donné au


vaste mouvement culturel et artistique qu’a connu l’Europe
du XVe siècle à la fin du XVIe siècle.

QU’EST-CE QUE LA RENAISSANCE ?


À partir de la fin du Moyen Âge, les hommes manifestent la volonté de
renouer avec les valeurs grecques et romaines et de faire « renaître »
l’Antiquité. Ils rejettent ainsi la période précédente, jugée « obscure » ;
ils la baptisent d’ailleurs Moyen Âge, ou Âge intermédiaire (entre ce
nouvel âge d’or et l’ancien âge d’or qu’est à leurs yeux l’Antiquité).

COMMENT LA RENAISSANCE SE TRADUIT-ELLE ?


Par la naissance de l’humanisme
Après la peur et l’obsession de la mort qui caractérisent le XIVe siècle
(guerre de Cent Ans, peste noire, etc.), de nouvelles valeurs émergent
en Europe. L’homme passe au centre des intérêts, à la place de Dieu
et du salut de l’âme.

Ce mouvement intellectuel apparaît en Italie avant de se répandre en


Europe : il s’appelle l’humanisme. Il se caractérise par la confiance
dans le progrès et dans la raison de l’homme ainsi que dans le
développement des connaissances.

Par la diffusion des écrits


Cherchant à diffuser le savoir, les humanistes traduisent les textes
antiques grecs et latins.

Pour leurs propres œuvres, les écrivains humanistes écrivent non plus
en latin mais dans leur langue, afin d’être lus par le plus grand nombre ;
par exemple, François Rabelais écrit toutes ses œuvres en français. De
plus, les livres sont plus largement diffusés grâce à l’invention récente
(vers 1450) de l’imprimerie par l’Allemand Johannes Gutenberg.

Par l’évolution des sciences


D’autres humanistes s’intéressent aux sciences : par exemple, Nicolas
Copernic avec l’astronomie, André Vésale avec le corps humain (il est le
premier qui en fait une description précise) ou encore Léonard de Vinci,
véritable incarnation de « l’homme universel » ayant expérimenté tous
les domaines de la connaissance.

Par une révolution des arts


Cet esprit humaniste (caractérisé par le goût de la raison et la confiance
en l’homme) ne tarde pas à se manifester également dans l’art. Les
peintres rivalisent de talent pour représenter au mieux le corps
humain. Deux techniques viennent d’ailleurs favoriser cette
Renaissance : l’invention de la peinture à l’huile et la mise au point de la
perspective (c’est-à-dire l’impression de relief et de profondeur).

Le mouvement se développe surtout en Italie où, financés par de riches


mécènes comme les Médicis à Florence, naissent de grands centres
artistiques. Se distinguent notamment trois artistes de génie : Léonard
de Vinci, Michel-Ange et Raphaël. À la fois peintres, sculpteurs et
architectes, ils représentent l’homme et ses sentiments d’une nouvelle
façon. Ils contribuent à une transformation de l’art européen.

Les grands centres artistiques italiens sont Rome avec Michel-Ange (en
particulier les fresques de la chapelle Sixtine), Florence avec Sandro
Botticelli et Piero della Francesca, et Venise où les peintres comme
Titien et Paolo Véronèse privilégient la couleur.

Par une politique des princes


La première Renaissance a lieu essentiellement en Italie mais, assez
rapidement, le mouvement se diffuse dans toute l’Europe. Les rois de
France, partis faire la guerre en Italie pour reprendre le duché de Naples
(Louis XII, Charles VIII et surtout François Ier), reviennent enthousiasmés
par ce qu’ils ont pu y voir. Ils admirent surtout les princes italiens qui,
en finançant les artistes, renforcent leur prestige et leur autorité. Ils
décident de pratiquer ce mécénat dans leur royaume, ramenant avec
eux des artistes italiens (tel Léonard de Vinci). Les châteaux de la
Loire sont ainsi construits par des architectes italiens ou à la mode
italienne.

Les nombreux échanges entre humanistes et artistes favorisent


également le développement de la Renaissance en Allemagne où
Albrecht Dürer apparaît comme le grand rival des peintres italiens. C’est
aussi le cas de Jérôme Bosch et Bruegel l’Ancien dans le nord de
l’Europe, du Greco en Espagne et d’Holbein le Jeune en Angleterre.

COMMENT LA RENAISSANCE PREND-ELLE FIN ?


Cependant, à la fin du XVIe siècle, la confiance en l’homme qui anime
princes, humanistes et peintres disparaît en raison d’une profonde crise
économique et, plus encore, en raison de la crise religieuse. En effet,
dans le sillage de l’humanisme, le protestantisme voit le jour avec
Martin Luther. Très vite, l’Église catholique combat ce courant religieux
qu’elle considère comme une hérésie et dont elle accuse les humanistes
d’être les propagateurs.

Les guerres de Religion et l’Inquisition succèdent alors à la tolérance


et à l’ouverture d’esprit : c’est la fin de la Renaissance.

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