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lÉFORMATEURS -
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LUTHER — DESCARTES — ROUSSEAU
en
AVEC SIX PORTRAITS
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PARIS >
LIBRAIRIE PLON
13' édition
DOMWfôN FAÎHERS HOl'SE lISPuM
ST. AIBEHT'S CSLIEGE
5890 BiRCH COURT
OAKLAND, CA S4SIS
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L'édition ojiginale de cet ouvrage a paru dans Le Roseau
d'or, collection r/'Œuvres et Chroniques publiée a la Librairie
Pion. Son tirage a étende cinq mille neuf cents exemplaires,
dont cent exemplaires sur papier pur fil des papeteines La/uma,
à Voiion, numérotés de là C ; cinq mille cinq cents exemplaires
sur papier d'alfa, numérotés de 1 à 5 500 et trois cents exem-
plaires hors commerce, marqués E. P.
î'Sl*!^
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TROIS
RÉFORMATEURS
J
OUVRAGES DU MEME AUTEUR
TROIS
RÉFORMATEURS
LUTHER-DESCARTES-ROUSSEAU
PARIS
IjIbrairie PL on
PLON-NOURRIT et C'% IMPRIMEURS -ÉDITEURS
8 , RUE GAR.VNCIÈUE - 6*
Tous droits réservés
Copyright 1925 by Plon-Nourrit et C'».
Droits de reproduction et de traduction
réservés pour tous pays.
A MA MÈRE
LUTHER
LUTHER
OU L'AVÈNEMENT DU MOI
I
DESSEIN DE l' AUTEUR
k
LUTHER OU L'AVENEMENT DU MOI 5
II
UN DRAME SPIRITUEL
III
l'individu et la personne
LUTHER EN 1520
lM
Gravure de Lucas Cuanach. (Fr. Lippmann, Lucas Cranacli, Sammlung von
F^aclihiUlungen seiner vorziicflichsten IJolzscliniHe und seiner Sticlie, 1895, n*^ 61.)
(Kx. de Demfle, Luther et le luthéranisme, A. Picard, édit.)
LUTHER EN 1526
Peinture de Craxacii. (Berlin, collection Kauffmann ; Ed. Flechsig, Tafelhilder
Lucas Cranaclis, 1900, u« 85.)
(Ivv. de Demfle, Luther et le luthéranisme. A. Picard, édit.)
LUTHER OU LMVENEMENT DU MOI 33
IV
INTELLIGENCE ET VOLONTE
1
46 TROIS RÉFORMATEURS
LUTHER EN 1532
■M^É^^fiyui
52 TROIS RÉFORMATEURS
(a) Opp, exeg. lat., XXIII, 141 ; Weim., XXV, 330, 22.
(1532-1534).
(6) Ibid., 142 ; Weim., 331, 7.
(c) Erl., 18, 260.
(d) Weim., IX, 419, 36. Cf. Weim., II, 504 (1519) : « Pec-
cata sua [credentis] jam non sua, sed Christi sunt. » Weim.,
V, 608 (1521), etc.
{e) Weim., XII, 559, 6 (1523).
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LUTHER OU L'AVENEMENT DU MOI 53
54 TROIS RÉFORMATEURS
de larât,volonté...
chez un Thomas d'Aquin, la^rectitude
Cette doctrine expUque les excès en sens
contraire de l'intellectualisme absolu et du
LUTHER OU L'AVENEMENT DU MOI 61
LE PRINCIPE DE l'iMMANENCE
DESCARTES
J
DESCARTES
OU L'INCARNATION DE LANGE
I
LA RÉVÉLATION CARTÉSIENNE
sant l'esprit
raison qu'il
avec des a agi,
sinus en idées
et des captivant la
claires.
Tête superbement lourde et violente, front
bas, œil prudent, obstiné, chimérique, bouche
d'orgueil et de terre ; étrange vie secrète et
cauteleuse, mais tout de même forte et
grande, de par un seul dessein poursuivi
sans répit de bout en bout, et de par une
compréhension singulièrement lucide et pré-
coce de la première condition de la vie intel-
lectuelle parmi les hommes, qui est de les
fuir ; obscur déclenchement, bref comme un
battement d'ailes, du songe dans le poêle
d'Allemagne, et de l'appel à philosopher jus-
qu'à la mort, pour le renouvellement de
l'humanité : il nous servirait peu d'étudier
la carrière et la physionomie morale de
Descartes. C'est son système qui importe ;
c'est en lui qu'il noue son destin. '
Je n'entreprendrai pas ici l'examen ana-
lytique de ce système, j'essaierai d'en dé-
gager les directions spirituelles. Je m'adresse
à des lecteurs familiers avec Descartes,
assuré qu'ils reconnaîtront au passage les
points de doctrine auxquels je ferai allu-
sion.
Laissant donc de côté le mélange humain
qui chez tout philosophe, et surtout peut-
être chez lui, brouille l'absolu des idées, et
DESCARTES OU L'INCARNATION DE L'ANGE 77
II
l'ange et la raison ^
Ll
(IMioto .\.-E. DuLLOz.)
DESCARTES
^^m^ama^au
OESGARTES OU L'INCARNATION DE L'ANGE 81
L
82 TROIS REFORMATEURS
98 TROIS REFORMATEURS
pourquoi
être étroitesi etla coriace
cervellecomme
d'un thomiste peut
toute cervelle
humainf^, et bien improportionnée à la sa-
gesse qu'il défend, il a néanmoins la consola-
tion de se dire qu'à considérer la doctrine en
elle-même, sinon le docteur, il n'est pas une
chose au ciel et sur la terre qui ne se trouve
chez soi dans sa théologie.
Au contraire, pour Descartes, et c'est une
suite logique de son innéisme, la pensée
trouve en soi une pluralité d'idées toutes
faites, irréductibles, irrésolubles, chacune
claire par elle-même, chacune objet d'intui-
tion première, éléments intelligibles aux-
quels tout doit se réduire de ce que touche
le savoir. Ce sont les « natures simples »,
qui sont comme des atomes d'évidence et
d'intelligibilité ^^. Comme il a supprimé la
résolution matérielle de nos concepts dans
les choses, Descartes supprime leur résolu-
tion formelle dans l'être.
Les Anges non plus ne taillent pas leurs
idées dans l'étoffe commune de l'être, mais
c'est que par une seule de leurs idées com-
préhensives ils épuisent toute la réalité d'un
secteur de la création. Au lieu que !e rempla-
cement de la résolution dans l'être par la
réduction aux natures simples, à la pensée
pour les choses de l'âme, à l'étendue et au
DESCARTES OU LIN C.VRIN ATION DE L ANGE 105
III
SUITE ET FIN
i iJMirîP^'" ^jji^M^^^g^jgaMfc J
DESGARTES OU L'INCARNATION DE L'ANGE 117
129
I
JEAN-JACQUES
OU LE SAINT DE LA NATURE
I
LE SAINT
m
JEAN-JACQUES OU LE SAINT DE LA NATURE 147
J
158 TROIS REFOUMAÏEURS
11
^IHMHMiiP
II
LA SOLITUDE ET LA CITÉ
12
178 TROIS REFORMATEURS
voix et par écrit, est celui-ci : il n'y a rien de beau que ce qui
n'est pas. » D'Escherny, Éloge de J.-J. Rousseau, en tête
de l'Égalité, 1796, I, p. lxxvii. Masson, II, 260.
(a) Cf. E. Seillière, Jean-Jacques Rousseau. Paris, Gar-
nier, 1921, p. 132.
(&) Le sophisme consiste à poser que le goui^ernement par
fait est par définition le gouvernement de sujets parfaits. Au
contraire le gouvernement comme tel est d'autant plus par-
fait qu'il réussit à ordonner au]bien commun des sujets plus
imparfaits.
180 TROIS RÉFORMATEURS
seau,
dans lequ'aucune
tout. société partielle n'existe
Dieu social immanent, moi commun qui
est plus moi que moi-même, en qui je me
perds pour me retrouver, et que je sers pour
être libre, voilà un curieux exemple de mys-
ticisme frauduleux. Remarquez comment
Jean- Jacques explique que le citoyen sou-
mis àune loi contre laquelle il a voté demeure
libre, et continue à n'obéir qu'à lui-même :
on ne vote pas, dit-il, pour donner son avis,
on vote pour que soit obtenue, par le calcul
des voix, une manifestation de la Volonté
générale, que chacun veut avant tout
puisque c'est par elle qu'il est citoyen et
libre, « Quand donc l'avis contraire au mien
l'emporte, cela ne prouve autre chose sinon
que je m'étais trompé, et que ce que j'esti-
mais être la volonté générale ne l'était pas.
Si mon avis particulier l'eût emporté, j'aurais
fait autre chose que ce que j'aurais voulu ;
c'est alors que je n'aurais pas été libre. »
Que nous offre-t-il ici, sinon une transposi-
tion absurde du cas du croyant qui, en de-
mandant dans la prière ce qu'il estime con-
venable, demande et veut cependant avant
tout que la volonté de Dieu soit faite (a)? Le
III
LE CHRISTIANISME CORROMPU
i ^
212 TROIS REFORMATEURS
J
218 TROIS RÉFORMATEURS
J
JEAN-JACQUES OU LE SAINT DE LA NATURE 219
J
22Ô TROIS RÉFORMATEURS
■H
230 TROIS RÉFORMATEURS
L
234 TROIS REFORMATEURS
239
NOTES
L
250 TROIS RÉFORMA-TEURS
■BBi
254 TROIS RÉFORMATEURS
ï
256 TROIS RÉFORMATEURS
k
J V
262 • TUOIS RÉFORMATEURS
^
NOTES 267
I
LUTHER OU L'AVÈNEMENT DU MOI
Pages.
I. — Dessein de l'auteur 3
IL — Un drame spirituel 5
m. — L'individu et la personne 19
IV. — Intelligence et Volonté 39
V, — Le Principe de l'Immanence 64
II
DESGARTES OU L'INCARNATION DE L'ANGE
I. — - La Révélation cartésienne 75
II. — L'Ange et la Raison 78
IIL — Suite et fin 116
III
JEAN-JACQUES OU LE SAINT DE LA NATURE
I. — Le Saint 131
II. — La Solitude et la Cité 170
III. — Le Christianisme corrompu 200
Notes 241
285
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