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Recueil de farces, moralités

et sermons joyeux. , La mère,


la fille, le tesmoing
amoureulx et l'official : farce
novelle [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Recueil de farces, moralités et sermons joyeux. , La mère, la fille,
le tesmoing amoureulx et l'official : farce novelle à V
personnages, c'est à scavoir : la mère, la fille, le tesmoing
amoureulx et l'official. 1831.

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9to 0Ltxt, U JUjU,
L'AMOUREULX ET L'OFFICIAL.

FARCE NOUELLE A .V. PERSONNAGES,

C'eft a fcauoir :

La Mère,
La Fille,
Le Tesmoing,
L'Amoureulx
Et l'Official.

u
Y*

Se vend place du Louvre,


chez Techener, Libraire.
SOIXANTE ET SEIZE EXEMPLAIRES.

No

Paria, Typ. A. PINARD, quai Voltaire, i5.


LA MERE, LA FILLE,
LE TESMOING,
L'àMOUREULX ET L'OFFICIAL,

a cinq personnages.

La Met'e raimnelite.

JTar la -+- Dieu, i'aymeroys myeulx


Luy auoir creue les deulx yeulx
Que ie n'en enfles la raifïbn:
Faire en ma fille en mamaiflbn,
Et puys dire pour tout potage
Y n'y a poinct de tefmoignage
Pour le premier, on le voyera.
La Fille. <
.

Par ma foy bien faict fe fera.


C'eft vn trompeur, eft pas, ma mère?

A. que i'ey de douleur amere


!

De ta fortune, Marion.
Il fault que nous te marion,
Sy debuovt tout fol enrager.
( 6 )

La Fille.
Et dea, pourquoy vint-il rager
Tant de foys, comme vous fauez ?
La Mère.'
A ! Marion, pas vous ri'a lies
L'efprit encore affes propice
Pour vous garder de la malice
De tel deable.
La Fille.
Vous dictes vray.
La Mère.
' Sy veulx-ie fauoir de vray
Qu'en dira le iuge par Dieu,
le me fiïys trouuee en mainct lieu
Ou i'ay faict coiifultation
Du cas ; mais la probat.ion
Nous feva gaigner noftre caufe
Auec, fe i'entens bien, fa claufe.
Tu congnoys bien Guillot des noix ?
La Femme.
Ouy, ma mère, ie le congnoys ;
C'eft celuy que très bien l'oyft,
Quant a fa chambre m'encloyft,
F.t qu'il difoyt: ma Marion,
Très bien en femble nous ferion;
(7.)
Voules-vous pas eftre ma femme ?
Quant, luy refpondis ; fur mon ame
Que i'en eftoys très bien contente.
Los y fift tout a fon entente ;
Car ainfy vous me l'auies dict.
Guillot eft homme de credict,
On le croiera du premier coup.
La Mère.
Ceft très bien dict a coup, a coup ;
le m'en voys, fans me confifter,
.
Chercher fergent pour le citer,
le croy qu'il n'y faillira pas.
La Fille.
Àlon, ma mère, pas a pas ;
Sa maifon n'eft pas loing d'icy.
Le Luge entre.
Il y a long temps que n'iffy
Hors du logis pour aler veoir
Mes gens & faire mon debuoir.
le m'y en voy tout maintenant.
Celuy qui eft droict maintenant
Eft prife de Dieu et des hommes.

(La Fille & la Mère parlant enfemble dans


la falle, reuenant du fergent. )
( 8 )

La Fille.
Mère, c'eft icy, nous y fournies.
La Mère.
Ce chemin eft beaucoup plus court.
La Fille.
Par mon ferment voecy la court,
le le congnoy, & que de gens
Que l'on medife des fergens
Qui vouldra, très bien ie m'en loue,
Il ne me fera plus la moue
Le trompeur. Monfieur le fergent
A efte très bien diligent.
De le cifter voecy la leftre,
Ou il ne fault ofter ne mecire.
La voela la relation.
Le luge.
Mon Dieu quel exclamation.
!

D'où vient ce grant bruict & tempefte ?


La Mère.
Marion, tu es fine befte,
Y faûlt finement fermonner.
Le luge.
Ceulx fy ne me font queftionner
De leur procès.
( 9 )

La Mère.
Dieu vous gard, fire.
Le luge.
Or fa, qu'aues-vous a me dire ?
La Mère.
Monfieur, la plus grand trahilfon,
Mefchanfete & deraiffon
Que vous ouyftes de voftre âge.
Le luge.
Or bien. Qui eft le perfonnage
Qui vous a faict tel defhonneur?
La Mère.
Se n'eft pas vn trop grand feigneur,
C'eft vn nomme le beau Colin,
Que le chault mal fainct Mathelin.
Luy puiffe ronger la ceruelle !
I'auois vne fille très belle,
Le mefchant l'a defhonoree,
Et voecy la poure efplouree
Qui de luy iuftice requiert.
Le luge.
Eft-il cille comme il apèrt ?
Aultrement n'y foroys que fere.
La Fille.
Que pour cela on ne diffère;
En voecy la relation.
La Mère.
O quelle babillation !
Laiffe-moy parler, fy tu veulx.
Monfieur, de Colin, ie me deulx
Qui a ma fille viollee,
Puis dict qui ne l'a acpllee;
Combien qu'i luy ayt fur bon gage
Promys fa foy en mariage.
Le luge parlant a la Fille.
Efl-il vray ? or dictes, ma mye.
La Fille.
le n'eftoyes pas fy endormye
Que ne me foyes bien aperçeue
D'auoir elle, ainfy deeeue ;
Mais a nul mal ie n,'y penfoys.
Le luge.
Colin, vien-cy, ou que lu foyes,
Aultrement te mes eii,deffaull,.
Le beau Colin entre*
11ne fault point crier plus hault ;
Me voecy a voftre prefence.
Le luge.
Or vienca : Par ta concience,
As-tu congneu charnellement
( il )

Celle fille icy ?


.
Colin.
Elle ment ;
le m'en raporté a tout le monde.
La Mère.
Il ment, le malureux immùnde;
le le veulxprouuër fermement.
Colin.
Or le prouues donc viftémerit,
le vous en donné tout loyfir.
Maie mort me pùiffé faifir,
Sy ie luy fus rien dé nia Vie.
La Mefe.
Par la doulce Vierge Maryë,
Monfieur, fans à tendre pliis loing
Voefy a prefent mon tefnloing.
Examines-lé, fil Vous plâill.
Le luge.
Tefmoing, parles fans plus de plaiit,
Vous foies tottt vif ënfbiïy,
Me dires-votts pas vray ?
Le Tèfmoihg entre.
Ouy.
Pour en fauoif iuger fy bien
le ne vous mentirày dé rien ;
( ")
le vous diray ce que l'en fay.
Au temps paffe ie commenfay
A deuenir frifque et difpos,
On mectoyt chopines & pos
Sur la table, & ne feruoyt-on
En buffect par vn valeton
Comme on faict en ce temps-fy.
Le luge.
Et a quel propos tout cefy.
Le Te/moing.
Monffieur, monffieur, fauf voftre grâce,
Il ne falloyt farder fa face
Pour fembler belle à fon amy,
On ne parloyt mot ne demy
De mules qui ne mengent poinct.
Le luge.
Vrayment voecy vn aultre poinct ;
Que veulx-tu dire par ce dict?
Le Te/moing.
le dis qu'on cheùauche a credict
En efpargnant auoyne & foing.
Il n'eftoy t pas fy grand befoing
De denofter robe a vafquine
Pour ma dame la moufequine
Ny de monfieur l'acouftrement
( i3 )
Qui cheùauche en cuir feulement.
O chamberieres bien fafches
De veoir fy bien enharnaches
Voz metreffes de belle crote.
Page, aies quérir vne hôte,
Vous l'emplires certainement
Des fenges qui ont plainement
Galle la robe a voftre maiftre.
Par mon ame on deuft mener paiftre
Ses muletons, muleurs, milliers,
Qui pour ne gafter leurs fouliers
Mectent grand peine pour feiour
A faire la tourne-boûelle.
Au temps de la dague a ruelle
Et des fouliers a la poulaine,
On ne faifoyt telle fredaine
Que telles folyes mi dieulx.
Le luge.
Mais qu'effe fy ?
Le Te/moing.
le fuys des vieulx,
le parle de long-temps, monffieur.
Le luge.
Vous elles vn plaiffant rieur,
Refpondes a ce qu'on vous mande.
( H )

Le Te/moing.
Monfieur, monfiëùr, la chaffe eft grande,
le parle d'vne bonne gùife.
I'ay veu qu'on ne prenoy t chemiffe,
Fors que'de deulx mpys en deulx moys.
I'ay veu la mefurë de boys
Elire pour fix béaûlx foubz donnée
Qui a bien valu celle année
QuaranteJix : c'ell piteulx cas.
I'ay veu qu'i n'eftoyt aduocas
Que deulx ou trois en celle ville.
I'ey veu deulx cens cas, voyre mille,
Qui font au rang dés tféfpàffës.
Le luge.
Encore n'effe pas affes ?
Sus, refpondes fans faùlté nulle.
Le Te/moing.
I'ay veu qui n'eftoyt c'vne mulle <

Et vne feulle damoyfelle


En celle ville, layde oii belle.
Maintenant on en voidt vn cent,
le ne fay pa's que cela fent,
Sinon que tous nobles deuiennent,
Et fy plus d'aultrës en furuiennent
A Dieu vous dv la marchandife.
( ,5 )

I'ay veu qu'on ne parloit de frife,


De vafquines, de vertugales ;
Mais la maladye de galles
En a trouue l'inuention.
I'ay veu qu'on difoyt vn fyon,
Maintenant c'ell vn cafaquin
Dont eft venu le damafquin
Qu'on grave vne efpee ou dague,
Pour vray, ma dame faincte brague
En fuft la première inuentrice.
I'ay veu qu'on ne trouuoyt nourice
Dedans la ville de Rouen ;
Mais i'afeure par fainct Ouen
Que pour vne on en trouue douze,
D'où vient que tout chacun feroufe
Pour fe pourmener a l'eglife.
Par mon ame, quant ie m'auife,
Tout eft retourne a rebours.
Les moutons d'or n'ont plus de cours ;
On ne parle que de ducas,
Et pour l'or a douze caras
On en faict bien a sept huict.
<$£.

I'ay veu qu'on ne blefoyt de nuict


Lesjpafans, comme l'on veoyt fere.
Maintenant tout eft a refaire
( 16 ) •

Et tourne fén defus defoublz.


Du temps qu'on difoyt mëfuroulx
On ne parloyt de catere.
Maintenant n'y a can ne terre
Qui ne foyt toute catereufe.
O que la femme eftoy t heureufe
Et riche qui, au temps paffe,
Portùyt en fon cul rebraffe
De belle fârge ou oftadine !
O que elle fembloyt godine,
Qui auoyt en toute faifon
Robe de drap en fa maifon,
Fouree de beaulx dos de gris
Ou de grignos; ventre fainct-gris,
Y m'eft aduis que ie les voy.
Le luge.
le croy quil eft tout hors de foy.
Mon amy, répons a propos,
le croy qu'aues rinche les'pos,
le ne parle du temps iadis.
Refpondes a mes propres dis.
Aues-vous veu le beau Colin
Auoir faict le heurte belin
»
Auec cefte fille prefente ?
( «7 )

Le Te/moing.
Vous né voules pas que ie mente,
Aufy ne veulx-ie, mon feigneur.
Acouftes, voecy le greigneur
Compte que vous oyftes onques.
Le luge.
Or fus, amy, defpefches donqués,
le ne veuil élire icy mefliuy.
Le Te/moing.
Encor ne fay-ge ou i'en fuy.
Atendes, monfieur, ie difoys
Que le monde eft cru de sept fois
Plus grand qu'il n'eftoyt de mon temps,
Et pour ce bien ie n'entens;
Car tout eft change, comme on voyt,
Sy on le faict comme on fonloyt.
le ne fay que ie vous doys dire,
Mais sy vous dirais-ge sans rire
Et fans mentir que fy on faict
D'oeuure des noces en effaicl
Comme on faifoyt au temps paffe,
Tout en eft moulu & caffe,
le le iure certainement.
Le luge.
Tu le pence donc vray ment.
(*8.)
Le Te/moing.
Ouy, monfieur, & fy le tefmoingne,
Sy on faict ainfi la befogne,
Comme on faifoyt quant ie fus ne.
Le luge.
C'eft honeftement tefmoigne.
Tu les vis donc tous deulx enfemble.
Le Tefmoincr.
Ouy, monfieur, comme il me femble ;
Mais Marion eftoyt defoublz.
Le luge.
Quans efcus, quans teflons ou foublz
Luy baila il ?
Le Te/moing.
le n'en fa y rien,
Toutefois, ie vous diray bien
Et iure fur ma confcience
Qu'il prenoyt tout en pacience
Et fans crier fort hauîtement :
«
Faictes, dict, & tout bellement
«
Colin vous elles bel & fage,
,
« Mais c'eft au nom de mariage,
«
Entendes-vous, mon doulx aray,
Colin ne faifoyt l'endormy ;
Mais ce mot un peu luy defpleuft.
C'9)
Le luge.
Toute foys en fin le voulnll.
Faift-il pas?
Le Tefmoincr.
Ouy, ouy, fans faulte,
Car elle avoyt la ïambe haulte
L'une fur l'autre fermement;
Qui n'eftoyt grand efbatement
Au pauvre Colin qui mouroyt;
Mais elle dict qu'il ne feroyt
Rien qui fuit fans qu'il fift promeffe
De l'efpouffer, & fans finefl'e.
En l'eglife de leur vilage.
Colin difëyt : « huy, h-uy, formage, »
Contrefaifant la baffe voix.
Un formage, par faincle croix!
Pour un fonrmagc n'en feray
Un coup, tant que viue feray,
Dict-elle. Se voyant Colin
Se laifa mener en belin
Et bender tout a l'on aife.
Y vous la tâtonne y la baife,
Y vous la couche fur le dos,
Et après cinq ou fix bon mos
Feill entrer Genfrey au bifaq.
( .*> )

Le chalis faifoyt tic & taq,


Cric, crac, cric, crac, c'eftoyt merveille.
Le luge.
Par ou l'oyes-tu ?
Le Te/moing.
Par l'oreille ;
Car on n'ot pas du bouct du nés.
I'avoys rompu le boult d'un ays
D'entre leur rnaifon & la mienne,
Et par là voyes clerement
Tout leur iôli contentement
Que ie vous ay cy racompte.
Le luge.
Vraiment, tu m'en as bien compte,
Faictes aprocher les partyes.
La Mère.
Et bien ferons-nous de partyes ?
Avons-nous bien prouve le cas?
Le luge.
Poinct ne fault auoir d'auocas ;
Car la matière eft tôle claire.
La Fille.
'Qu'en elfe?
j. Le luge.
Vous voùles vous laire,
Nous difons Colin auoir tort
Et ne fe doibt élire bien fort
Blafme & en payer l'amende,
OuUre combien qu'il fe deffende,
Mais a tort, d'auoir rien promys.
A Marion nous l'avons mys
Et mectons, pour bien ordonner,
A eent foubz, fans plus fermonner
D'amende & le condamne auffy
De demander grâce & mercy
A Marion a deulx genoulx,
A nus iambes, entendes-vous,
Et fy payera a la iuftice
Les frais, fans que fortir y puifle
De prifon, premier que payer.
La Mère.
Or fus, as-tu belabayer?
Le luge.
Tout beau & sy la condamne j

D'ellre en ce iour dhuy mené


Aiieeques un tabour & loure
Et la fans que plu&loing on coure,
Il efpouffera Marion
En grande confplalion.
( »* )
Voyla ma fentence donnée.
La Fille.
Dieu vous enuoye bonne iournee,
Tant vous elles homme de bien. .
Colin.
Un gros vilain eftron de chien
Luy puiffe eftouper les babines
Voila des frauldes féminines.
Le Te/moing.
Il vous convient le prendre en gray.
Colin.
Qu'au gibet fois-tu eïlrarigle!

C'eft par toy que ie fuys ainfi.


Le Te/moing.
Pourquoy luy faifoys tu aufy.
Meffieurs, Colin qui veult promectre
Soyt par foy, par tefmoingtz ou lettre
Y doibt fa parolle tenir
Car on doibt quelque iour venir
Devant le très fouverain iuge
Qui les vis & trespaffes iuge.
Et qui menteur trouve sera,
Par fes meffaictz le iugera.
Il n'eft donc qu'élire véritable
Et en foy très confiant & fiable.
( 23 }

FINIS.

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