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Les nasales ne posent pas de problèmes particuliers d’articulation car elles reposent sur des
voyelles simples dont une partie de l’air expiré passe par la cavité nasale et l’autre partie par la
cavité buccale.
Elles posent par contre de vrais problèmes phonologiques car elles s’opposent (pour 3 d’entre
elles) directement dans une multitude de mots, elles discriminent très fortement les énoncés. Leur
rendement est très élevé.
Attention :
Le polonais n’a pas d’équivalent des nasales françaises : il n’y a pas à proprement parler de
nasales en polonais, il n’y a que des diphtongues ou triphtongues selon les chercheurs. Pour
autant, l’on peut rapprocher le [õ] du « ą » et les ] et ] du « ę ». Relativement au ], le
polonais courant connaît un son assez proche dans les termes d’origine étrangère tels que awans,
bank, rezonans... (comparer la prononciation de pan et celle de awans).
Le positionnement tonique ou atone n’influe pas sur la prononciation des nasales.
Il s’agit ici d’une opposition de timbre même si, historiquement, les sons ne proviennent pas des
mêmes voyelles simples.
- ] est la nasale de (dans rien), de [e] (dans plein), de [i] (dans fin, disparu au 18e siècle) et
de [aj] (dans pain)
- ] est la nasale de [y] ] (dans un)
Leur opposition phonologique est minime voire inexistante car il n’y a pas de contexte où les
timbres différencieraient les sens. Elle est d’ailleurs seulement théorique car les quasi totalité des
Français d’aujourd’hui ne la réalisent pas.
Relativement à l’articulation :
source : http://www.sfu.ca/fren270/phonetique/phon_images/een.jpg
La différence entre les deux timbres réside donc dans la tension de la langue, son emplacement et
dans un étirement des lèvres vers l’avant pour la prononciation du ].
Relativement à la graphie : pour tous les cas étudiés, le code graphique français s’appuie soit sur
« n » soit sur « m » pour signifier la nasalisation de la voyelle précédente (am, um, in, on, em...).
Attention, toutes les voyelles perdent alors leur nature vocalique et n’autorisent donc par la
sonorisation des s en z au motif qu’elles seraient intervocaliques (par exemple : penser [pãse]
et non pas [pãze]).
La condition requise pour qu’il y ait une nasalisation est la présence de
] se rencontre
1- sous la graphie :
a. –um n final : dans parfum paRf ], (in)opportun, brun, commun, immun, tribun,
un ] (et ses composés : chacun, d’aucuns), à jeun aƷ ], *Verdun
b. -um/n + consonne : humble bl , défunt def ], * umbert b :R , *Meung
Attention : la liaison ne provoque pas la dénasalisation
un être n tR
] se rencontre
1- sous la ghraphie :
a. –ai + m/n final ou +C: faim [f ], essaim, pain, copain, craindre, vaincre, vain, saint,
américain...
b. –i/y + m/n final ou +C : pin [p ], thym, fin, matin, tympan, dinde, vînt, coïncidence,
symptôme, *Vincent, *Vercingétorix, instrument...
c. –in/m + C : préfixe latin négatif = intraitable, incurable, infatigable ; dans 5 mots
en « imm » : immangeable, immariable, immanquable(ment), immarquable,
immettable,
Le phonème [ɔ]
Les lèvres sont arrondies, avancéees et tendues, une partie de la colonne est expulsée par le nez.
Relativement à la graphie :
1- la règle générique est : O + N/M + C
Le phonème [ã]
du point de vue articulatoire : la base est à mi-chemin entre le [a] et le [α]
http://www.sfu.ca/fren270/phonetique/phon_images/aan.jpg
Relativement à la graphie :
1- La règle générique est A/E +N/M + C
a. –an/m final : clan, pan,
b. –en/m final : en
c. –an/m + C : camp, chant, rang, langue, anthracite, ampleur, rengaine
d. -en/m + C : dent, lent, vent, violent, temps, enlaidir, entasser, embarras, emporter
e. –enn/mm : enneiger, (sauf ennemi et les composé de enné-agonal = à 9 côtés) ;
emmitoufler, emmagasiner (sauf emmenthal)
2- Exceptionnellement dans les graphies :
a. aen : Caen,
b. aon : paon, taon, faon, Laon
c. ean : Jean,
Attention à la prononciation :
Exercice d’application
Transcrivez les phrases suivantes
Faites l’ x c c n :
5- [õpãsbokupomaløRøzviktimdəlaksid dəsirkylasjõ]