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G r a m

Co
Orthographe
grammaire
conjugaison

maire
nplète
Du même auteur
aux éditions Jean-Paul Gisserot
Grammaire Française
Conjugaison Française
Orthographe Française

Imprimé et façonné par Pollina à Luçon n° L93352


© Avril 2004, Éditions Jean-Paul Gisserot
Sandrine Blondet
Agrégée de lettres modernes

Grammaire
complète

Illustrations de
Christophe Lazé

EDITIONS JEAN-PAUL-GISSEROT
www.editions-gisserot.com
Gram
Con
Orthographe

maire
nplète
l/ Le son [a]
a
La graphie simple a est de loin la plus fréquente.

A l'initiale, la voyelle a provient souvent du préfixe latin ad-, ce qui explique qu'elle soit souvent
suivie d'une double consonne.
Mais attention, ce n'est pas toujours le cas :
. abbé / abattre ; agglomérer / agrandir ; apporter / apitoyer, etc.
On se reportera aux consonnes concernées.

A l'initiale, a peut également être simple préfixe privatif : acéphale, anorexie, etc.
Dans ce cas, un s seul est prononcé [s] alors même qu'il se trouve entre deux voyelles :
. a-social, a-symétrique, etc.

En finale, la voyelle a est souvent suivie d'une consonne muette :


. -ac : estomac, tabac, + -lacs : entrelacs. Le c final est prononcé dans cornac et sac.
. -ah : Allah, ayatollah, casbah, poussah, shah, shoah, etc. On voit que cette graphie ne se
rencontre que dans des mots d'origine étrangère.
. -ap : drap. Cf. draper.
. -as : amas, appas, bas, bras, cas, fracas, tracas, cabas, chas, échalas, glas, haras, las, mas, pas,
ras, tas, etc. On ajoutera gars. Ce sont des mots exclusivement masculins.
Le s peut parfois se retrouver par référence aux mots apparentés : amasser,
brasser, fracasser, passer, tasser, garçon, etc. Dans
d'autres cas, le s final est prononcé : hélas, mas
(selon les accents régionaux), pancréas, sas, etc.
. -at : des abats (nom toujours au pluriel),
agrégat, cancrelat, cédrat, chat, éclat, goujat,
odorat, orgeat, soldat, rat, etc.
. Le t peut parfois se retrouver par référence aux
mots apparentés : chatte, éclater, raton, etc. Ce garçon attendait son cadeau.
Dans d'autres cas, le t final est prononcé : fat, mat

La graphie a peut se rencontrer en finale, seule : alinéa, coca, coma, eczéma, nymphéa,
panda, ténia, tibia, + conjugaison des verbes du 1er groupe au passé simple P 3 : il chanta,
mangea, etc.

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à

L'accent grave de à a pour rôle de distinguer les deux homonymes a et à. La graphie à se rencontre
généralement seule, en préposition ; elle peut se trouver à l'intérieur de mots.

a/à:
a, verbe Avoir, 3epers., présent de l'indicatif à, préposition.
» Traditionnellement, on propose de remplacer par « avait » pour choisir : si la substitution est
possible, c'est qu'on a affaire au verbe Avoir, donc la graphie sera a.

La, article défini féminin singulier ou note de musique Là, adverbe de lieu.

La présence de l'adverbe Là explique la graphie à dans Voilà, Celui-là et ses composés, Là-bas,
Au-delà, Par-delà

On retiendra le à de Holà et de Déjà.

La graphie à, assez fréquente, n'apparaît JAMAIS en finale. Elle s'explique généralement par
l'étymologie.

Les mots composés du suffixe -iatre (médecin, en grec) ne prennent PAS d'accent circonflexe :
gériatre, pédiatre, psychiatre, etc.

Les mots composés du suffixe -âtre présentent TOUS l'accent circonflexe :


acariâtre, jaunâtre, marâtre, saumâtre, verdâtre, etc.

Tout comme a, la graphie à peut se rencontrer en finale, suivie d'une consonne muette.
Mais les exemples sont beaucoup plus rares :
appât, bât, dégât, mât,
+ conjugaison des verbes du 1er groupe à l'imparfait du subjonctif P 3 :
il aurait fallu qu'il chantât, mangeât, etc.

Reflet de l'étymologie, l'alternance des graphies a et â permet de différencier certains


paronymes, mais ne se traduit plus aujourd'hui que par une très légère, voire imperceptible,
différence de prononciation :
acre / âcre, bat / bât, mal / mâle, mat / mât, patte / pâte, tache / tâche, etc.
On rappellera que l'accent circonflexe est souvent l'ultime trace d'un ancien s,
aujourd'hui disparu, mais encore présent dans des mots apparentés :
bâton / bastonnade, mâle / masculin, tâche / taxe, etc.

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Oriane, Agnès et Mélusine se préparent avant d'aller chez le pédiatre.

Plus étonnant, l'alternance a / â se produit également à l'intérieur d'une même famille


lexicale, pour des raisons phonétiques que l'on ne perçoit quasiment plus aujourd'hui :
l'accent circonflexe a pour rôle de maintenir fermée la prononciation du a, qui risquerait de
s'ouvrir lorsqu'il est suivi d'une consonne dans la même syllabe, ou de toute une syllabe
muette. On opposera ainsi :
acrimonie / âcre gracieux, gratuit / grâce
encablure / câble infamie, infamant / infâme

e suivi de deux consonnes


II arrive qu'un e devant deux consonnes s'ouvre tellement qu'il en devienne un a :
femme ; solennel, solennité ; couenne.

Cette graphie est particulièrement fréquente parmi les adverbes en -emment ; elle alterne
alors avec la graphie en -animent. Le choix de l'une ou
l'autre de ces graphies s'effectue en fonction de l'adjectif
correspondant : À

Conscient Consciemment
Galant Galamment
Méchant Méchamment
Prudent Prudemment
Violent Violemment etc. un bricoleur peu prudent.

ao
C'est le cas, très particulier et très rare, du mot paonne (femelle du paon), prononcé [pan].

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2/ Le son [à]
II existe deux graphies, an ou en
II n'existe aucune règle pour choisir entre l'une et l'autre de ces graphies.
On peut essayer de les reconnaître à l'œil ; sinon, le recours au dictionnaire est indispensable.

Les graphies an et en deviennent am et em devant les lettres b, m, p.

Les groupes phonétiques [ãs] et [jâs] peuvent se transcrire -ance ou -ence, -iance ou -ience :
. -ance : abondance, bombance, brillance, instance, puissance, substance, etc.
. -ence : absence, présence, clémence, adolescence, existence, patience, sentence, etc.
. -iance : confiance, défiance, méfiance, etc.
. -ience : science, conscience, obédience, etc.
Les noms et adjectifs correspondants suivent évidemment la même orthographe :
abondant, brillant, instant, puissant, confiant, méfiant absent, présent, clément, adolescent,
patient, scientifique, conscient, etc.
On peut déterminer la graphie correcte en se repérant aux mots de la même famille ou par
reconnaissance visuelle. Sinon, le recours au dictionnaire est indispensable.

La graphie en n'apparaît JAMAIS en finale. C'est toujours an :


. ban, caban, cabestan, ruban, turban, clan, élan, empan, flan, Maman, musulman, pan, plan,
varan, vlan, etc.
» La graphie en n'apparaît en finale que derrière i, y et é. Mais elle transcrit alors le son [Ë] :
académicien, moyen, coréen, etc.

D'autres graphies apparaissent en finale : ent et ant.


Cette alternance permet notamment de distinguer Adjectif verbal, parfois substantivé, et Participe
présent:
Précédent / Précédant (adj./ part, prés.)
Différent / Différend / Différant (adj. / nom / part, prés.)
Résident / Résidant (nom / part, prés.)

Les participes présents sont TOUJOURS écrits en ant.

Les adverbes en -ment utilisent TOUJOURS la graphie en.

Autres graphies finales :


. -amp : camp, champ, etc.
. -anc : banc, blanc, flanc, franc, etc.
Il a pris son élan.

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// est tombé
dans l'étang.

• -and : chaland, flamand (e), friand (e), goéland, grand (e), marchand (e), quand, etc.
.-ang : étang, orang-outan(g), rang, sang, etc.
. -ans : dans, sans, etc., à ne pas confondre avec les mots en -an au pluriel.
. -ant : chant, éléphant, instant, pendant, cependant, quant, etc.,
+ les participes présents.
. -aon : faon, paon, taon, Laon.
• -aen : Caen.
• -eng : hareng.
• -ens : cens, sens,
+ conjugaison des verbes en -entir : je mens, tu sens, etc.
• -ent : cent, dent,lent,vent, comment, moment, couvent, souvent,
+ tous les adjectifs en -ent (ardent, récent, etc.), tous les adverbes en -ment
(ardemment, récemment), et conjugaison des verbes en -entir : il ment, etc.

3/ Le son [b]

La graphie b est de loin la plus courante.

Devant une consonne, la graphie b se prononce p : absorber, abstention, obscur, obtus, etc.

bb

On trouve la graphie bb, dans certains cas précis où elle s'explique par l'étymologie :
. abbé, abbatial (e), abbaye, abbesse : issus de l'araméen via le latin.
. Rabbin : issu de l'araméen.
• gibbosité, gibbon, lune gibbeuse : issus du latin « gibbosus », « bossu ».
. hobby, dribble, dribbler : issus de l'anglais. La graphie drible, dribler existe aussi.

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4/ Le son [kl
c ou qu
Ces deux graphies sont les plus fréquentes en français.

La lettre q est toujours suivie d'un u, excepté en finale :


cinq, coq.

En finale, c est toujours dur :


bouc, cornac, estoc, roc, sac, Loïc, pic, etc.
Ces enfants n 'ont pas de culotte !
En finale, il arrive que c soit muet :
blanc, estomac, tabac, jonc, marc, porc, + -lacs, entrelacs, etc.

A l'initiale ou à l'intérieur d'un mot, c doit être suivi, pour être dur, d'une consonne autre que h
(sur la graphie ch, voir ci-dessous) ou des seules voyelles a, o, u :
écart, comédie, culotte, âcre, clé, acmé, acné, etc.

Devant les voyelles e, é, è et i, la consonne c se prononce [s].

Le groupe euil présente une difficulté d'orthographe :


le e initial de euil oblige à prononcer c [s], et la syllabe « ceuil » [sœj].
Aussi certains mots présentent-ils une graphie particulière :
cueillir, accueillir, recueillir, cueillette, accueil, recueil, cercueil, écueil, etc.
Le u déplacé sert à prononcer le c [k]. Il existe un joli moyen mnémotechnique pour
retenir l'orthographe de cette syllabe : les initiales de la phrase C'est Une Excellente Idée
donnent la succession voulue.

On notera la graphie cqu dans « grecque », féminin


de « grec » : suivie du simple e, marque
du féminin, la lettre c serait prononcée [s],
comme dans « Grèce ».
Le groupe cqu permet de conserver le son [k].

La graphie cqu se retrouve pour la même raison


dans : acquérir, acquéreur, acquis (e),
acquisition, acquêt ; acquiescer, acquiescement,
acquitter, acquittement, acquit, Jacques,
sacquer (qui peut aussi s'écrire saquer), socquette. // a fait l'acquisition
d'un ordinateur.

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MAIS : caduc = caduque franc = franque public = publique turc = turque

On notera l'alternance des deux graphies possibles, distinguant une nuance de sens :
. ammoniac = gaz
. ammoniaque = solution à base d'ammoniac.

Dans de rares cas, le c dur est prononcé [g] : eczéma, second, seconde, zinc.

CC

La graphie ce s'écrit TOUJOURS à l'intérieur d'un mot et TOUJOURS après une voyelle : saccade,
saccager, raccourci, piccolo, occasion, succube, succulent, succursale, etc.

Elle ne peut être suivie que des voyelles a, o, u, et des consonnes 1 et r : accabler, accorder,
acculer, acclamer, accrocher, etc.

Les mots en ac- / ace- et oc- / occ- adoptent la graphie c ou cc :


• ac- : acabit, acacia, académie, Acadie, acajou, acanthe, acariâtre, acarien, acolyte, acompte,
s'acoquiner, acoustique, acra, acre, âcre, acrimonie, acrobatie, acronyme, acropole, acrostiche,
acrylique, etc.
• ace- : accabler, accalmie, accaparer, acclamer, acclimater, accointances, accolade, accoler,
accommoder, accompagner, accomplir, accord, accordéon, accort(e), accoster, s'accoter,
accoucher, s'accouder, accoupler, accourir, accoutrer, accoutumer, accréditer, accroc, accroire,
accroître, accroupir, accueil, acculer, accumuler, accuser, etc.
. oc- : ocre, oculaire, oculiste.
• occ- : occasion, occlure, occulter, occuper, occurrence, etc.

Devant les voyelles e, é, è et i, la double consonne cc se prononce [ks] : accepter ; accélérer ;


succès ; accident.

ch
La graphie ch du son [k] indique l'origine étrangère d'un mot.

Le plus souvent, cette origine est grecque : archaïque, archange, archéologie, archétype, chaos,
chiromancie, chlore, chœur, choléra, cholestérol, chorale, chorégraphie, chrême, chrétien,
Christ, chrome, chromatique, chronique, chronologie, chronomètre, chrysalide, chrysanthème,
écho, orchestre, orchidée, psychiatrie, psychologie, schizophrénie, etc.

La famille lexicale formée sur psycho- (l'âme) connaît une exception : métempsycose.

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La graphie ch peut également être d'origine :
allemande : krach / anglaise : loch / italienne : chianti, scherzo ; etc.

On notera les cas particuliers : bacchanale, bacchante, dérivés du nom du dieu Bacchus.

k
La graphie k est relativement rare et indique toujours une étymologie étrangère :
grecque (kilogramme, kinésithérapeute, kyste), anglaise (jerk, kaki, kilt, look, steak),
russe (kolkhoze, kopek), japonaise (karaté, kamikaze), chinoise (kaolin),
australienne (kangourou), esquimaude (kayak), etc.

On notera les deux orthographes possibles : cleptomanie et kleptomanie ; riquiqui et rikiki.

La graphie ck est le signe d'une origine anglaise : cocktail, jockey, bifteck, etc.

5/ Le son [ ]
ch
La graphie ch est la plus fréquente : chat, cheval, chien, cochon, mouche, etc.

Beaucoup de mots d'origine grecque présentent la


graphie ch prononcée [k] : archéologue, chœur,
psychologue, etc.

Devant les consonnes 1 et r, ch se prononce


TOUJOURS [k] : chlore, chromatique, etc.

En finale de mots d'origine anglaise,


ch se prononce [tf] : sandwich, speech, etc. Des chats amoureux.

sch
La graphie sch est le signe d'une origine grecque ou allemande.
. Grecque : schéma, schématique, schisme, schismatique, schiste, etc.
. Allemande : kirsch, putsch, schilling, schlague, schlass, schlinguer, schnock, schnaps, schuss,
etc.
. Le mot hachisch ou haschisch est d'origine arabe.

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sh
La graphie sh indique une origine anglaise :
clash, crash, flash, shaker, shampooing, shérif, sherry, shetland, shilling, T-shirt, shoot,
shopping, short, show, shunter, etc.

La graphie sh se retrouve dans sherpa (origine indienne) et dans shoah (origine hébraïque).

Certains mots d'origine étrangère peuvent adopter deux graphies :


« ch ou sch : cheik ou scheik ; chelem ou schelem.
. sch ou sh : schah ou shah ; schako ou shako.
. ch ou sh : chaman ou shaman ; chiite ou shiite.

6/ Le son [cl]

d
C'est la graphie la plus fréquente : dorade, dodo, dodeliner, etc.

A la finale, la consonne d est presque toujours suivie d'un e muet : accolade, succède, timide, ode,
prélude, corde, etc.

Certains mots d'origine étrangère se terminent par un d simple, sans le e muet : barmaid, caïd,
fjord, lad, plaid, raid, stand, tweed, Bagdad, Carlsbad, Mohammed, etc.

En finale, la consonne d est souvent muette :


• -aud : badaud, chaud, réchaud, crapaud, faraud, maraud, rougeaud, salaud, Arnaud,
Renaud, Rimbaud, etc.
• -id : nid.
• -oid : froid.
• -rd : accord, record, bord, brouillard, cafard, canard, guépard, hagard, hasard, léopard,
lézard, regard, gourd, lourd, sourd, etc. Attention à remords.

dd

La graphie dd est rare.

Elle s'explique par la présence d'un suffixe (ad-, le plus souvent) : addition, adduction,
adducteur, reddition, etc.

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Elle peut également signaler une origine étrangère : Aladdin, caddie, haddock, paddock, paddy,
pudding, yiddish, etc.

dh
La graphie dh est encore plus rare.

Elle s'explique par la présence d'un suffixe : ad-hérer, ad-hérence, ad-hérent(e), ad-hésif,
ad-hésion, réd-hibitoire, etc.

Elle peut également signaler une origine étrangère : Bouddha, bouddhisme.

7/ Le son [e]
è ou ê

La lettre e surmontée d'un accent grave, è, ou circonflexe, ê, constitue la graphie la plus simple
du son [e] :
• è : algèbre, arène, brèche, crèche, crème, espiègle, flèche, gène, indigène, hygiène, hyène,
mèche, mère, père, frère, modèle, nièce, pièce, piège, poème, poète, siècle, siège, solfège, tiède,
etc.
• ê : arête, arrête, baptême, bêche, bête, fête, tête, chêne, conquête, enquête, quête, extrême,
même, fenêtre, gêne, guêpe, pêche, empêche, dépêche, rêve, trêve, vêtement, vêtu, etc.

Les voyelles è et ê se trouvent TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, SAUF dans le mot être.

La voyelle è peut précéder un s final, prononcé ou muet : aloès, cacatoès, Hermès, herpès ; après,
dès, abcès, accès, cyprès, décès, excès, près, procès, succès, etc.

et ou êt
Les graphies et et êt se trouvent TOUJOURS en finale d'un mot :
• alphabet, bouquet, budget, cabinet, chevet, complet, couplet, déchet, discret, effet, filet,
guet, guichet, jet, juillet, muguet, muet, projet, rejet, quiet, inquiet, secret, sujet, violet, etc.
. apprêt, arrêt, benêt, forêt, genêt, intérêt, etc.

Pour choisir entre è, et, et ê(t), il est parfois utile de savoir que l'accent circonflexe résulte de
la présence d'un ancien s, disparu dans le mot en question, mais encore présent dans les mots
de la même famille :

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bête >> bestial, bestiole fête >> festival, festif
fenêtre >> défenestré forêt » forestier
intérêt >> intéressant ancêtre >> ancestral
vêtu >> veste Mais cette évolution est loin d'être systématique.

Les adjectifs en -et ont leur féminin en -ette : coquette, muette, sujette, violette, etc.
SAUF complète, concrète, désuète, discrète, inquiète, secrète.

Cette alternance -été / -ette se retrouve dans la conjugaison des verbes en -eter et -eler.
La majorité suit les modèles de Jeter et d'Appeler, qui doublent leur consonne : je jette, il appelle.
Mais certains adoptent la graphie è :
. se conjuguent en -éte : Acheter, Corseter, Crocheter, Fureter, Haleter et Racheter.
. se conjuguent en -èle : Geler et ses composés, Celer et ses composés, Ciseler, Démanteler,
Ecarteler, Harceler, Marteler, Modeler, Peler. / voir conjugaison

On notera les graphies particulières de mets et de rets.

Les graphies et et ets interviennent dans la conjugaison des verbes du 3e groupe en -ettre.
On se reportera à la Conjugaison.

e suivi de deux consonnes


La voyelle e se prononce [e] dès qu'elle est suivie
d'une consonne DANS LA MÊME SYLLABE, ce qui
apparaît très nettement dans les cas suivants
sec, bel, ciel, fiel, miel, essentiel, sel, tel,
chef, nef, requiem, totem, abdomen,
spécimen, cep, sept, amer, cancer,
concert, désert, dessert, geyser, mer,
ouest, est, zeste, Rodez, Suez, etc. Les vêtements de Paulette ne vont pas rester secs.
C'est ce qui explique qu'un e suivi d'une double consonne se prononce [E]. En fait, il suffit de
découper le mot en syllabes pour voir que le e n'a besoin d'aucun accent :

appelle » ap / pel / le. La syllabe « pel » se prononce spontanément [pel].


dentelle » den / tel / le. La syllabe « tel » se prononce spontanément [tel],
maquette » ma / quel /te. « quet » = [ket], même si cela ne signifie rien,
effet » ef/fet jette » jet/te
messe » mes/se sveltesse » svel/tes/se
baguette » ba/guet/te
princesse > > prin / ces / se

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A partir de là, on comprend que l'ouverture du e se produise non
seulement avant deux consonnes identiques, mais avant tout
groupe composé de deux consonnes, puisque le e est alors
nécessairement suivi d'une consonne dans la même syllabe :

eczéma ec / zé / ma
elfe el/fe
ermite er / mi / te
escargot es / car / got
ethnie eth / nie
électrique é / lec / tri / que
désespéré dés / es / pé / ré
sveltesse svel / tes / se
Ce cuisinier est désespéré.
C'est également ce qui explique l'absence d'accent sur un e devant un x, considéré comme une
consonne double, puisqu'il peut se dédoubler en [k + s]. La syllabe « ex » se prononce
spontanément [Eks] : examen, exister, exception sexe, texte, etc.

En revanche : siè / de ; espiè / gle. Il y a bien deux consonnes après le è, mais elles s'associent
dans la même syllabe. Aucune ne suit directement le è dans sa propre syllabe.

Retenir :
. jamais d'accent devant deux consonnes identiques et devant x.
. Devant deux consonnes différentes, découper par syllabes ; accent sur le e s'il est la dernière lettre
de la syllabe.

On notera qu'à l'initiale d'un mot, les groupes « emm » et « enn » ne se prononcent ni [em]
ni [En], mais [ã] : emmener, ennui. Il en va de même des groupes « emb » et « emp » :
embêter, emporter.

En fait, c'est le préfixe « en » qui devient « em » devant les consonnes b, m, p et qui


impose sa propre prononciation.

Le mot « ennemi » est la seule exception.

La 2e syllabe, « ne », est muette ; elle ne sert qu'à transcrire la prononciation [n] de [En].
A la limite, si on découpe en syllabes phonétiques, cela donne : [en] / [mi],
soit enne / mi.

Attention : e initial suivi de deux consonnes est prononcé [e] dans trois cas :
emmenthal, ecchymose, ecclésiastique. Mais cette distinction est très peu perceptible.

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ai

La graphie ai peut se trouver à l'initiale, à l'intérieur, ou en finale d'un mot.

La graphie ai est parfois suivie d'une consonne muette ou, pour les mots féminins,
d'un e muet :
. laid, bordelais, dais, dadais, écossais, palais, relais, fait, bienfait, parfait, lait, souhait, paix,
portefaix, baie, châtaigneraie, craie, futaie, gaie, haie, orangeraie, pagaie, palmeraie, raie, etc.
. On notera l'orthographe du mot « relais ».

La graphie aie peut même se rencontrer à l'intérieur d'un mot : bégaiement, déblaiement,
gaiement, paiement, etc.

La graphie ai est très fréquente dans la conjugaison, puisqu'elle est à la base de toute une série
de désinences verbales : ai, aie, ais, ait, aient. On se reportera à la Conjugaison.

Pour être tout à fait rigoureux, on précisera que la finale ai se prononçait à l'origine [e], ce qui
permettait notamment de distinguer à l'oreille les terminaisons verbales -ai / -ais et d'éviter la
fréquente confusion futur / conditionnel. Aujourd'hui, il n'y a plus guère que dans les régions
méridionales que cette distinction se perçoit ; ailleurs, tous les groupes -ai, -ais, -ait et -aient se
confondent dans le même phonème [E].

ai

La graphie aî se trouve TOUJOURS à l'intérieur d'un mot.

Elle est relativement rare, et ne concerne que quelques familles de mots : paraître, connaître,
naître, chaîne, traîne, traître, et leurs composés.

ei
La graphie ei apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot
baleine, beige, neige, haleine, peigne,
peine, reine, veine, treize, seize, etc.
Le mot eider est la seule exception.

On notera l'orthographe particulière


de reître.

Une baleine.

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ey et ay
Les graphies ey et ay se trouvent TOUJOURS en finale : hockey, jockey, poney, volley ;
Du Bellay, Bombay, Paraguay, Uruguay.

Comme le groupe ck, ey en finale indique une origine anglaise.

Le mot geyser, d'origine islandaise, est la seule exception.

Dans certains cas, le son [e] s'écrit é : événement ; réflexion ; énième.

Le futur et le conditionnel des verbes en -ébrer, -écer, -écher, etc : je céderai, il ébréchera,
nous siégerions, etc. (voir Conjugaison).

Ces cas s'expliquent par des lois phonétiques comparables à celle qui explique « ennemi »
(voir ci-dessus) :

. Evénement et céderai : l'ouverture du é en [e] s'explique par le voisinage immédiat d'une


syllabe muette : le é se retrouve comme suivi de deux consonnes.
Le découpage syllabique phonétique donne : [e / ven / mã] ou [sed / re].
. Pour « réflexion », on prendra garde au découpage syllabique : ré / fie / xion.
Etymologiquement, ce mot est composé du préfixe re- accolé au verbe Fléchir, ce qui explique
l'accent aigu. Mais les deux consonnes fl ont modifié la prononciation : elles obligent le é à
s'ouvrir légèrement, comme si le découpage phonétique était[rEf / lEk / sj ].
• Pour « énième », on veillera de même au découpage syllabique : é / nième.
La deuxième syllabe, plus ouverte, oblige la première à s'ouvrir légèrement.

a et ae
Ces deux graphies se rencontrent dans des mots d'origine anglaise : steeple-chase, Shakespeare,
milk-shake, shaker ; break, steak, etc.

8/ Le son [e]
é

La voyelle e surmontée d'un accent aigu constitue la graphie la plus simple du son [e].

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Un é peut être la finale de mots masculins ou féminins :
• abbé, comité, côté, été, pâté, pavé, pré, thé, traité, etc.
. acné, beauté, communauté, facilité, pitié, etc.

Les mots féminins en -té ne prennent jamais de e final. MALGRÉ LEUR GENRE FÉMININ, ils s'écrivent en -é :
absurdité, acidité, activité, authenticité, beauté, bonté, célébrité, communauté, collectivité,
égalité, fraternité, gaieté, généralité, gratuité, hétérogénéité, homogénéité, honnêteté,
imbécillité, liberté, qualité, quantité, sexualité, sincérité, timidité, témérité, véracité, vérité, etc.

SAUF : dictée, jetée, montée, pâtée, portée ; et quelques mots qui désignent une dose, un contenu :
brouettée, charretée, fourchetée, pelletée, etc.

ée
La graphie ée se trouve en finale de mots masculins ou féminins :
. apogée, caducée, coryphée, lycée, mausolée, musée, périnée, pygmée, scarabée, etc.
. bouchée, bouée, brouettée, buée, chaussée, cuillerée, dictée, durée, épée, fée, fusée, idée, jetée,
marée, montée, orchidée, pâtée, portée, plongée, risée, traversée, etc.

L'alternance é / ée se retrouve dans l'accord du participe passé, adjectivé ou non :


Un château hanté Une maison hantée Voir Grammaire.

er

La graphie er est très fréquente :


• infinitif des verbes du
premier groupe et de « aller ».
• masculin de certains
adjectifs : droitier, gaucher,
premier, dernier, entier, passager,
singulier, etc. (Le féminin de ces adjectifs se fait
en -ère : droitière, gauchère, première, etc.). Un boucher peu convaincant !
. un grand nombre de noms masculins : acier, atelier, cahier, calendrier, cavalier, chevalier,
cendrier, chantier, escalier, janvier, février, métier, mobilier, palier, panier, sommier, soulier,
voilier ; banquier, boucher, boulanger, brancardier, charcutier, charpentier, infirmier, luthier,
ouvrier, plâtrier, pompier, vitrier (noms de métiers) ; coucher, lever, déjeuner, dîner, souper
(infinitifs substantivés) ; etc.
Dans les formes verbales, la confusion est très fréquente entre les graphies -er, marque de
l'infinitif, et -é (e, s, es), marque du participe passé. Le choix peut se faire facilement en
remplaçant par un verbe du 3e groupe, dont l'infinitif et le participe passé ne sont jamais
homonymes ; au participe, il faut de plus veiller à l'accord :

23
L'enfant veut chanter,
essaye de chanter = il veut mordre, essaye de mordre, : infinitif.
L'enfant a chanté = il a mordu : participe passé,
La maison est hantée = elle est comprise ; participe passé féminin singulier.

ed, ef, œ, ez
-ed : pied, il s'assied, cela sied, etc.

-ef: clef (ou clé).

-œ : Œdipe, œnologue, oesophage, fœtus,


fœtal, phœnix.
La prononciation usuelle des trois premiers Œdipe aime la marche à pied.
n'est pas [e] mais [Ø].

-ez : assez, chez, nez, rez ; en conjugaison, marque verbale de la P5 : vous chantez, prenez,
mordez, etc. Pour cette forme verbale en [e], aucune substitution ne permet d'éviter les
confusions : il faut donc réagir en fonction du sujet du verbe et TOUJOURS associer la graphie -ez
avec le pronom « vous ».

Attention aux confusions verbales : -er = infinitif


-é, -és, -ée, -ées = participe passé
-ez = P5 de tous les temps pour quasiment
tous les verbes.
Dans tous les cas, remplacer par un verbe du 3e groupe.

e
On rappellera que e initial suivi de deux consonnes est prononcé [e] dans trois cas :
emmenthal, ecchymose, ecclésiastique.

ai
On rappellera que la finale ai se prononçait à l'origine [e], ce qui permettait notamment de
distinguer à l'oreille les terminaisons verbales -ai / -ais et d'éviter la fréquente confusion
futur/ conditionnel. Aujourd'hui, il n'y a plus guère que dans les régions méridionales que cette
distinction se perçoit ; ailleurs, tous les groupes -ai, -ais, -ait et -aient se confondent dans le même
phonème [E].

24
9/ Le son [Ø]
eu(x)
Cette graphie très fréquente se rencontre à l'initiale, en finale ou à l'intérieur d'un mot :
eucalyptus, eucharistie, Eugénie, eunuque, euphémisme, euphorie, eurêka, Europe, eux,
heureux ; berceuse, chanteuse, danseuse, coiffeuse, moissonneuse batteuse ; adieu, aveu, bleu,
cheveu, dieu, essieu, feu, hébreu, jeu, lieu, milieu, neveu, peu, il peut, pieu, etc.

En finale et suivi d'un x, le groupe eu sert à former un grand nombre d'adjectifs en -eux,
dont le féminin sera en -euse :
ambitieux, boiteux, courageux, désireux, épineux, fabuleux, glorieux, heureux, ingénieux,
joyeux, lépreux, merveilleux, noueux, oublieux, paresseux, rugueux, sérieux, vaniteux, etc.
A ces adjectifs s'ajoutent le pronom eux et le numéral deux.

Le pluriel des noms en -eu est -eux : des adieux, des aveux, des cheveux, des dieux, des essieux,
des feux, des hébreux, des jeux, des lieux, des milieux, des neveux, des pieux, etc.
SAUF des bleus, des émeus, des pneus.

Quelques noms ont un pluriel particulier en -eux : ciel = cieux ; œil = yeux.

On notera que le féminin de vieux est vieille, ce qui s'explique par la forme originelle de cet
adjectif : vieil.

On notera que le groupe eu(e, s, es) existe seul : c'est le participe passé du verbe Avoir,
prononcé [y].

eue
Cette graphie se trouve dans quelques mots
féminins : banlieue, lieue, queue.

œu
Quelques mots présentent le groupe œu,
suivi d'une ou plusieurs consonnes
muettes : bœufs, nœud (s), œufs, vœu(x).

On ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs.

25
ö

Cette graphie se trouve dans quelques mots


d'origine étrangère : maelströ'm.

Très fréquente en allemand, la graphie ö est


parfois transcrite œ en français ; elle se prononce
alors de manière identique : Goethe.

Les amoureux s'offrent des fleurs.

10/ Le son [œ]

eu
La graphie eu est la plus fréquente ; elle est alors suivie d'une consonne, r le plus souvent :
beurre, chanteur, danseur, chauffeur, coiffeur, fleur, intérieur, extérieur ; aïeul(e, es), filleul(e),
glaïeul, gueule, linceul, seul, tilleul ; neuf, veuf ; neuve, veuve, épreuve, preuve, fleuve ; meuble,
immeuble ; aveugle ; peuple ; couleuvre, pieuvre ; etc.

On opposera ainsi : jeune [œn] jeûne [Øn], distinction qui explique aisément l'accent
circonflexe originel du mot « déjeûner » : dé-jeûner, c'est interrompre (préfixe dé-) le jeûne,
exactement comme le mot anglais « breakfast ».
Cet accent circonflexe n'est aujourd'hui plus admis.

On veillera au groupe geu dans le mot « gageure » : le e sert à adoucir le g sans pour autant
s'associer au u pour former le son [œ]. Malgré l'usage et sa graphie trompeuse, ce terme se
prononce donc [gazyr].

œu
La graphie œu prononcée [œ] est toujours suivie d'une consonne : bœuf, œuf, cœur et ses
composés, sœur, œuvre et ses composés.

On reconnaît les graphies eu et œu du son [0] : de même que la voyelle e s'ouvre lorsqu'elle
est suivie d'une consonne dans la même syllabe, de même les groupes eu et œu s'ouvrent
légèrement devant une consonne muette. On comparera ainsi :
• aïeul(e, es) > aïeux
. œuf > œufs ; bœuf > bœufs

26
euil et œil
La graphie eu se voit alors ouverte par le son [j] qui suit :
cerfeuil, deuil, écureuil, feuille, effeuiller, seuil, treuil, etc.

Le groupe euil présente une difficulté d'orthographe : à cause du e de euil, les syllabes « ceuil »
et « geuil » seraient prononcées [sœj] et [zœj]. Aussi certains mots présentent-ils une graphie
particulière : cueillir, accueillir, recueillir, cueillette, accueil, recueil, cercueil, écueil ; orgueil ; etc.
Le u déplacé sert à prononcer le c [k] et le g [g],
II existe un joli moyen mnémotechnique pour retenir l'orthographe de cette syllabe : les initiales
de la phrase C'est Une Excellente Idée donnent la succession voulue.

La graphie ce se voit de même ouverte par le [j] qui suit : œil, œillade, œillère, œillet, etc.

e,u,i
Dans quelques mots d'origine étrangère, principalement empruntés à l'anglais, [ce] se transcrit
par une de ces trois voyelles, suivie d'une consonne :
« computer, flipper, manager, speaker, empruntés à l'anglais ; lieder, emprunté à l'allemand.
« bluff, bug, mug, ketchup, trust, turf, etc.
• call-girl, sweat-shirt, T-shirt ; flirt : la prononciation de ce dernier mot renoue d'ailleurs avec
son origine française : on pense en effet que « flirt » est l'adaptation anglaise de « fleurette ».

L'alternance eu et œu / o
A l'intérieur de la même famille, les graphies eu et œu alternent avec o :
. eu / o : curieux / curiosité antérieur / antériorité
fleur/floral postérieur/postériorité
meilleur / améliorer intérieur / intériorité
extérieur / extériorité

. œu / o : bœuf / bovin cœur / cordial


œuf / ovipare sœur / sororal

Cette alternance s'explique par les lois de l'évolution phonétique de la langue depuis le latin.

27
11/ Le « e » muet

e muet après voyelle en finale


La finale en e muet après voyelle indique TOUJOURS un mot FÉMININ.
SAUF certains mots en -ée, masculins.

-aie : baie, craie, futaie, haie, ivraie, monnaie, orangeraie, pagaie, plaie, raie, roseraie, sagaie,
taie, + conjugaison des verbes en -ayer : je balaie, paie, etc.

-ée:
. FÉMININS : bouchée, bouée, buée, chaussée, dictée, durée, épée, fée, fusée, idée, jetée, marée,
montée, orchidée, pâtée, plongée, portée, risée, traversée, Corée, Méditerranée, Pyrénées, Vendée, etc.
> > attention : on rappellera que les mots féminins en -té ne prennent pas de e muet
SAUF ceux qui désignent une dose : quantité charretée + les 5 cités.
. MASCULINS : apogée, caducée, coryphée, lycée, mausolée, musée, périgée, périnée, pygmée,
scarabée, trochée, trophée, Elysée, etc.

-eue : banlieue, lieue, queue.

-ie : nostalgie, maladie, thérapie, etc. Cette terminaison est celle d'un nombre incalculable de
mots féminins. Elle apparaît également dans la conjugaison des verbes en -ier :
il balbutie, licencie, manie, rallie, remercie, scie, etc.

-oie : oie, courroie, joie, proie, soie, voie, + conjugaison des verbes en -oyer : il aboie, s'apitoie,
broie, chatoie, déploie, nettoie, poudroie, rougeoie, rudoie, etc.

-oue : boue, gadoue, houe, joue, bajoue, moue, proue, roue, soue,
+ conjugaison des verbes en -ouer : je doue, joue, loue, noue, voue, etc.

-ue : berlue, cohue, étendue, fondue, grue, issue, massue, mue, retenue,
rue, statue, tenue, venue, avenue, bienvenue, déconvenue, verrue,
+ le participe passé féminin exclue et conjugaison de verbes en -uer :
je diminue, éternue, exténue, il mue, remue, etc.

On ajoutera à ces listes tous les adjectifs en -ai, -é, -i, -ou et -u au
féminin : gaie, hantée, chérie, floue, assidue, etc.
Le e muet a alors pour rôle de signaler le genre féminin.

Le marié et sa chérie ont de belles tenues.

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e muet après voyelle à l'intérieur d'un mot
Le e muet peut se rencontrer à l'intérieur d'un mot.

-aie : bégaiement, gaieté, déblaiement, paiement, etc.


La plupart de ces mots proviennent de verbes en -ayer.

-ie : balbutiement, licenciement, maniement, ralliement, remerciement, scierie, etc.


Ces mots proviennent de verbes en -iet

-oie : aboiement, atermoiement, chatoiement, déploiement, nettoiement, poudroiement,


rougeoiement, rudoiement, soierie, etc.
La plupart de ces mots proviennent de verbes en -oyer.

-oue : dénouement, dévouement, engouement, enjouement, enrouement, rouerie, etc.


La plupart de ces mots proviennent de verbes en -ouer.

-ue : dénuement, éternuement, remuement, tuerie, etc.


Ces mots proviennent de verbes en -uer.

e muet après consonne en finale


Après une consonne, le e n'est pas strictement muet.
Mais il n'est pas entendu pour lui-même, il ne sert qu'à faire entendre la ou les consonnes qui le
précèdent. Il est en quelque sorte leur support phonétique. Mais attention... (p19).

Ainsi, certains groupes consonantiques ne peuvent pas se passer d'un e muet : possible, sobre,
lâche, socle, sucre, cadre, garage, remugle, tigre, gigue, paraphe, périple, âpre, risque, terre,
traître, etc.

Dans d'autres cas, l'ajout du e muet permet de connaître la terminaison d'un terme apparenté
dépourvu de e muet :
prise > pris forte >fort brève > bref
chérie > chéri cuite > cuit naïve > naïf
parue > paru sourde > sourd dernière > dernier etc.

> > Attention : malgré sa parenté avec le nom commun « une réussite », le participe passé du
verbe réussir est réussi / réussie.

29
Les finales en -re sont multiples :
. -are : hectare, mare, etc.
. -aire : aire, anniversaire, etc.
. -aure : centaure, dinosaure, Minotaure, etc.
. -ire : ire, empire, etc.
. -ore : photophore, métaphore, etc.
• -oire : ciboire, baignoire, etc.
. -ure : augure, coiffure, confiture, culture,
peinture, rature, voiture, etc.

On remarquera que les finales en -re indiquent des


mots masculins ET féminins. Quand la coiffure
mène au désastre...
Les adjectifs en -re sont épicènes, ils ne varient pas
quel que soit leur genre : illusoire, alimentaire, ovipare, etc.

e muet après consonne à l'intérieur d'un mot


Un e entre consonnes est généralement supprimé à l'oral, par apocope : samedi
(prononcé [samdi]), principalement, honnêteté, etc.
Mais attention, il reste pleinement prononcé en poésie.

12/ Le son [f]

f
La graphie simple f est la plus fréquente, à l'initiale, en finale ou à l'intérieur d'un mot.

On rappellera que le féminin des adjectifs en -f se termine par -ve :


bref = brève, naïf = naïve, relatif = relative, etc.

ff

La graphie ff se trouve toujours à l'intérieur d'un mot : affaire, affection, affiche, effort, biffer,
offre, buffle, etc.

Tous les mots en aff- s'écrivent avec ff, SAUF : aficionado, afin, Afrique et ses composés.

Tous les mots en eff- et off- s'écrivent avec ff : effacer, efficace, effort, offense, officiel, offrir,
offusquer, etc. La présence de ff interdit tout accent sur le e.

30
On trouve ff en finale, mais très rarement, et toujours dans des mots d'origine anglaise :
bluff, off, staff, etc.

Ph
La graphie ph indique l'étymologie savante, d'origine grecque, d'un mot : orthographe,
pharmacie, philosophie, physique, emphase, catastrophe, strophe, triomphe, etc.

On notera que l'on peut écrire phantasme ou fantasme.

13/ Le son [g]

g
La graphie simple g se trouve devant les voyelles a, o, u, et devant les consonnes 1 et r :
agrégation, déglinguer, dégingandé, ganglion, goguenard, grégaire, gruger, gustatif,
conjugaison, orthographe, etc.

Attention dans les mots gneiss, gnome, gnose, gnou, le groupe gn se prononce [gn].

Dans des mots d'origine italienne, le groupe gli se prononce [li] : imbroglio, tagliatelle, etc.

La langue italienne a de même donné la graphie gh, prononcée [g] : ghetto, larghetto,
spaghetti, etc.

En finale, g indique une origine anglaise. On le trouve dans tous les mots en -ing et dans quelques
autres : camping, jogging, planning ; air-bag, bug, dog, gag, gang, mug, smog, etc.

On notera l'orthographe particulière du mot legs.

gu + e, é, è, ê, i, y
La graphie gu apparaît dans les groupes gué, gué, guè, guê, gui, guy.
Grâce au u intercalé, le g garde une prononciation dure :
déglinguer, gangue, goguenard, guerre, guérir, guère, guêpe,
guitare, Guy et Tanguy, etc.
Le groupe euil subit la même transformation derrière un g que
derrière un c. Le u est déplacé afin que le g reste dur : Tanguy,
orgueil. le guitariste goguenard.

31
Le groupe gue est très fréquent en finale ; le e est
alors muet : bègue, gangue, gigue, figue, digue,
dague, etc.

Attention aux mots en -guë : ciguë, et féminin


des adjectifs en -gu, aiguë, ambiguë, contiguë,
exiguë. Les trémas imposent la prononciation
[gyl-
L'alternance g / gu permet de distinguer des
Erwan et Rozenn dansent une gigue.
couples d'homonymes, notamment les
participes présents des adjectifs verbaux correspondants :
. fatiguant : participe présent n fatigant : adjectif verbal
. naviguant : participe présent navigant : adjectif verbal
. on ajoutera l'exemple des homonymes lexicaux : bagage, valise / baguage, action de baguer.

gg
La graphie gg est rare. On la trouve dans quelques mots français où elle s'explique par
l'étymologie (présence du préfixe ad- devenu ag- dès le latin) : agglomérer et ses composés,
agglutiner et ses composés, aggraver et ses composés.

Attention, les mots en ag- ne prennent le plus souvent qu'un g :


agrafe, agrandir, agréer, agréger, agresser, agrume, etc.

Le groupe gg apparaît également dans des mots d'origine anglaise : buggy, jogging, etc.
On notera que dans ces cas, le g n'a pas besoin d'être suivi d'un u pour garder sa
prononciation dure.

Dans certains cas, le son [g] est transcrit par c : eczéma, second, seconde, zinc.

14/ Le son [3]


j
La consonne j est l'une des trois graphies les plus fréquentes : je, joie, joue, jouet, jeu, jeune,
jambon, jasmin, jaspe, adjectif, conjugaison, bijou, objet, sujet, etc.

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Dans la plupart des termes d'origine anglaise, le j se prononce [d3] : jazz, jean, jeep, jerk, jingle,
job, jogging, etc. En revanche, le j garde sa prononciation simple dans « jungle ».

g + e, é, è, ê, i, y
La graphie simple g se trouve devant les voyelles e, é, è, ê, i et y : bouge, rouge, gruger, agrégé,
gémir, général, gène, gêne, dégingandé, gigue, nous mangions, gymnastique, gynécologue, etc.

Excepté dans « buggy » et « jogging », issus de l'anglais, le groupe gg devant e, é, è, ê, i ou y se


prononce [93] : suggérer, suggestion, etc.

Le g simple se prononce [d3] dans « gin », à cause de l'origine anglaise de ce mot.

ge + a, o, u
Cette graphie est également très fréquente.
Le e intercalé adoucit la prononciation du g : geai, pigeon, geôlier, etc.

Ce e intercalé intervient notamment dans la conjugaison des verbes en -ger, dès que la
terminaison commence par un a ou un o : je mangeais, il mangea, nous mangeons, mangeant,
etc. Voir Conjugaison.

On veillera au groupe geu dans le mot « gageure » : le e sert à adoucir le g sans pour autant
s'associer au u pour former le son [œ]. Malgré l'usage et sa graphie trompeuse, ce terme se
prononce donc [gazyrj.

15/Le « h » aspiré; les trémas


h
Le h aspiré se rencontre à l'initiale d'un mot. Il fait alors partie du radical de ce mot :
habile, habit et habiller, habitude, hâbleur, hache, hachisch, hacienda, haddock, hagard,
hagiographie, haie, haillon, haïr, haine, haleine, haleter, hermaphrodite, hermétique, héros,
heure, hiatus, hibou, hiérarchie, holocauste, honneur, hors, huer, huis, humer, humérus,
hybride, hydraulique, hyène, hygiène, etc.

Le h aspiré initial peut être audible ou muet, selon l'étymologie et l'usage :


• élision au singulier, liaison au pluriel : l'homme, les hommes, [lezom]
l'habit, les habits, [lezabi]
l'habitude, les habitudes
l'huile, les huiles
l'honneur, les honneurs, etc.

33
hiatus au singulier et au pluriel : le / haricot, les / haricots, [le / ariko]
le / héros, les / héros, [le / ero]
le / hibou, les / hiboux
le / hérisson, les / hérissons, etc.

A l'intérieur, le h aspiré appartient au radical du mot, précédé d'un préfixe : bon-heur, mal-heur ;
ex-haustif ; ex-haler, in-haler ; ad-hérent, co-hérent, in-hérent ; ex-hibition, in-hibition,
pro-hibition, réd-hibitoire ; ex-humer, post-hume,
trans-humance, etc.

Le h intérieur sert également à éviter la juxtaposition de


voyelles : ahuri, chahut, cohorte, crapahuter, ébahi,
envahi, préhension, appréhension, compréhension,
répréhensible, véhémence, véhicule, etc. Un hérisson.
Sans le h intérieur, « ébahi » et « envahi » seraient par exemple prononcés • ébai » et « envai » ;
« chahut » deviendrait « chaut ».

Les trémas : "


Les trémas servent de même à éviter la juxtaposition de voyelles : maïs, naïf, haïr, hétaïre,
héroïque, inouï, ouïe, laïque, mosaïque, stoïque, Noël, Joël, etc. Sans les trémas, les groupes ai et
oi seraient prononcés [e] et [wa].

Les mots en -guë : les adjectifs en -gu ont leur féminin en -guë. Les trémas signalent que le
groupe « gue » doit se prononcer [gy] et non pas [g + e muet] ; et on les place sur le e et non
sur le u parce qu'originellement, c'était le e qu'on voulait faire entendre. Donc :
. aigu = aiguë
. ambigu = ambiguë, ambiguïté
. contigu = contiguë, contiguïté
. exigu = exiguë, exiguïté On ajoutera le nom commun ciguë.

16/Le son [i]

i
La graphie simple i est de loin la plus fréquente, quelle que soit sa place dans le mot : ibis,
identité, image, limite, lisible, philosophie, puis puits, puissance, ainsi, aujourd'hui, aussi,
céleri, démenti, ici, infini, kaki, mari, merci, midi, oubli, oui, pari, souci, voici, lundi, mardi,
Virginie, Dimitri, Iris, Tripoli, etc.

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Au féminin, on n'oubliera pas d'ajouter un e aux adjectifs en -i(ie) : ami(ie), apprenti(ie),
chéri (ie), ennemi (ie), réussi (ie), etc.

Préfixe in- + consonne :


. in + m = imm : immaculé, immanent, immatériel, immatriculer, immature, immédiat,
immémorial,immense, immerger, immérité, immeuble, immigrer, imminent, s'immiscer,
immixtion, immobile, immobilier, immodéré, immoler, immonde, immoral, immortel,
immuable, immuniser, immunité, etc.
> > Tous se prononcent [im], SAUF immangeable et immanquable, prononcés [E ].
• in +1 = ill : illégal, illettré, illicite, illisible, illogique, etc.
• in + n = inn : inné, innombrable, innommable.
• in + r = irr : irrationnel, irrecevable, irréductible, irréel, irrégulier, etc.
On trouve irracontable et inracontable.

î
La graphie î peut se rencontrer à l'initiale ou à l'intérieur d'un mot : île, îlot ; abîme, dîner,
épître, gîte, huître, puîné, etc.

A l'oreille, rien ne permet de distinguer le î du i. Comme pour le ê, il peut être utile de se


souvenir que l'accent circonflexe est la trace d'un ancien s, parfois encore présent dans des mots
de la même famille :
île » insulaire, Islande
épître » épistolaire

Cette règle d'évolution peut être également valable pour le î du


groupe aî :
naître » naissance / connaître » connaissance

On notera l'absence d'accent circonflexe dans « chapitre » et « pupitre ».

La graphie ï peut se rencontrer en finale ou à l'intérieur d'un mot : inouï, ouïr, ouïe, aï, aïe, aïeul
(e, eux), ambiguïté, exiguïté, haïr, héroïsme, maïs, naïf, païen(ne), stoïque, etc.

Les trémas ont pour but d'isoler le i des voyelles voisines, ce qui a pour heureuse conséquence que
toutes les voyelles s'entendent : haïr se prononce [a / ir] et non [Er]. Mais cette distinction
auditive n'est parfois pas très nette : aïe, aïeul(e, eux), païen(ne).

35
Inversement, on entend parfois un i voisin d'autres voyelles, pourtant écrit sans trémas :
fiancé = [fi/jã/ se] ;
quatrième = [ka / tri / jem], alors que troisième = [trwa / zjem] ;
plâtrier et vitrier = [vitri /je], alors que papier = [papje] ; etc.

y
Comme son nom l'indique, le y (i grec) signale une origine grecque.
On le rencontre TOUJOURS à l'intérieur du mot : antonyme, synonyme, homonyme, paronyme,
pseudonyme, apocalypse, cycle, bicyclette, hyperbole, hypocrite, hypoglycémie, hypoténuse,
hypothèque, hypothèse, kyste, lycée, martyr, mythe, oxyde, oxygène, paroxysme, phytothérapie,
polygone, polythéiste, psychologie, pygmée, sycomore, style, système, etc.

On notera que « philosophie » s'écrit SANS y.

A l'initiale, y existe, mais il correspond alors non au son [i], mais au son [j].

On trouve y en finale, dans des mots d'origine anglaise : country, hobby, penalty, party, rallye,
rugby, sherry, whisky, Gregory, Anthony, Tony, etc. Le mot « pyjama » est également d'origine
anglaise.

Enfin, quelques mots dérivés du latin contiennent un y : abbaye, pays, paysage, paysan (ne), puy,
+ tous les verbes en -ayer, -oyer et -uyer, etc. On notera que le y est alors assimilable à deux i :
abbaye = abbai [abE] + ie [i]
pays = pai [pE] + is [i]

ie
ie en finale du mot :
. tous les mots en -algie lombalgie, névralgie, nostalgie, etc.
. tous les mots en -cratie autocratie, bureaucratie, démocratie, etc.
. tous les mots en -graphie graphie, photographie, etc.
. tous les mots en -iatrie gériatrie, pédiatrie, psychiatrie, etc.
. tous les mots en -logie biologie, psychologie, etc. Arrête tes gamineries !
. tous les mots en -manie manie, kleptomanie, mythomanie, etc.
. tous les mots en -pathie allopathie, homéopathie, sympathie, etc.
. tous les mots en -phonie cacophonie, orthophonie, symphonie, etc.
accalmie, agonie, allergie, amnésie, apoplexie, autarcie, autopsie, avanie, barbarie, bizarrerie,
bougie, calvitie, chassie, chiromancie, chirurgie, compagnie, éclaircie, écurie, effigie, énergie,
euphorie, facétie, galaxie, gaminerie, hiérarchie, homélie, hypocrisie, industrie, ineptie, inertie,
insomnie, ironie, jalousie, librairie, litanie, loterie, lubie, maladie, mamie, minutie, modestie,

36
orangerie, ortie, orthodontie, panoplie, pénurie,
pharmacie, phobie, pie, plaidoirie, plaisanterie, pou-
lie, prairie, scierie, sortie, supercherie, superficie,
théorie, toupie, tyrannie, vie, zizanie, Asie,
Australie, Californie, Italie, Océanie, Russie, ;
Eugénie, Marie, Virginie, etc. I 1

Tous ces noms sont FÉMININS.

On ajoutera à cette liste les féminins des


participes passés des verbes du 2e groupe,
L'industrie utilise beaucoup d'énergie.
de certains verbes du 3e groupe, et des adjectifs
en -i, substantivés ou non : ami(ie), applaudi (ie), apprenti (ie), béni(ie), blotti (ie), chéri (ie),
cueilli (ie), demi(ie), ennemi (ie), haï(ie), fini(ie), joli(ie), ravi(ie), réussi(ie), tapi(ie), terni (ie),
sorti (ie), subi(ie), suivi (ie) etc.

ie à l'intérieur d'un mot : balbutiement, licenciement, maniement, ralliement, remerciement,


scierie, etc. Tous ces noms sont formés sur un verbe en -ier : balbutier, licencier, manier, rallier,
remercier, scier, etc.

is

is se trouve TOUJOURS en finale du mot : abattis, appentis (apprenti), avis, brebis, buis, cambouis,
châssis, colis, coloris, compromis, coulis, devis, éboulis, frottis, hachis, huis, lacis, logis, mépris,
paradis, parvis, permis, pilotis, puis, radis, roulis, rubis, semis, souris, sursis, tamis, tapis, taudis,
Paris, etc.

Tous les mots de cette liste sont MASCULINS. SAUF « brebis » et « souris ».

On ajoutera à cette liste les participes passés de certains verbes du 3e groupe et les adjectifs
en -is(ise) : gris(ise), assis(ise), sis(ise), rassis(ise), mis(ise), démis(ise), remis(ise), pris(ise),
appris (ise), etc.

it
it se trouve TOUJOURS en finale du mot : appétit, biscuit, circuit, conflit, crédit, débit, délit, édit,
esprit, fortuit, fruit, gabarit, lit, minuit, nuit, produit, profit, etc. Attention à puits.

On ajoutera à cette liste les féminins des participes passés de certains verbes du 3e groupe et des
adjectifs en -it(ite) : cuit(ite), bénit(ite), dit(ite), maudit(ite), écrit(ite), petit(ite), subit(ite), etc.

Attention aux paronymes : béni(ie) bénit(ite) subi(ie) subit(ite),

37
Malgré sa parenté avec le nom commun « une réussite », le participe passé « réussi(ie) » s'écrit
SANS T (c'est un verbe du 2e groupe).

id, il, ix, iz


-id : nid.

-il : fusil, gentil, outil, persil, etc. Dans « nombril », le 1 est généralement prononcé,
mais il peut ne pas l'être.

-ix : crucifix, perdrix, prix.

-iz : riz.
ee, ea, ie
ee : speech, steeple-chase, tee-shirt, tweed, yankee, etc. Origine anglaise.

ea : jean, leader, sweater, sweat-shirt, Shakespeare, etc. Origine anglaise,

ie : lied(er). Cette graphie est plus rare ; elle indique une origine allemande.

17/ Le son [e]


in
La graphie in se rencontre à l'initiale d'un mot :
. préfixe in-, de sens négatif : incapable, inconnu, incognito, incorrect, indigène, indigne,
individu, infidèle, insensé, etc.
. préfixe in-, au sens de « dans » : intérieur, inclure, inhaler, inhérent, inhumer, inné, insecte,
inséminer, insinuer, etc.
. préfixe inter-, au sens de « entre » : intercaler, intercéder, intercepter, interdire, intéresser,
intérim, interlocuteur, interlude, intermède, intermédiaire, interprète, interroger, intersection,
etc.
. inca, insulaire, imbécile (in + b = im)

Le préfixe in- voit son orthographe varier devant certaines consonnes :


• in + b et p = im : imbattable, imbuvable, imploser, impossible, etc.
. Le préfixe in + m ne se prononce [ê] que dans immangeable, immanquable.
Dans les autres adjectifs, il se prononce [im].

38
. in + 1 = ill.
. in + r = irr.
On trouve irracontable et inracontable.

La graphie in se rencontre également à


l'intérieur d'un mot : dinde, dindon,
distinction, extincteur, instinctif, linteau,
quinquet, quinte, tinter, tintamarre,
tintouin, Vincent, etc.

Devant b et p, in devient im : timbale, timbre,


Rimbaud, grimper, guimpe, limpide, pimpant,
simple, etc. Son rôti sera immangeable !

Enfin, la graphie in se rencontre en finale de mot, TOUJOURS après une consonne : alpin, bovin,
ovin, baratin, brin, crin, butin, câlin, colin, déclin, écrin, enfin, engin, fin, lin, pin, vin, gamin,
jardin, machin, malin, marin, matin, raisin, rabbin, radin, ragondin, ravin, requin, rotin, venin,
Benjamin, Martin, etc.

Dans les exemples suivants, in est bien en finale, puisque les consonnes qui suivent sont
muettes : distinct, indistinct, instinct, etc.

en
La graphie en se trouve TOUJOURS en finale de mot et TOUJOURS après les voyelles i, y et é :
. académicien, aérien, ancien, bien, chien, lien, mien, tien, sien, rien, chirurgien, collégien,
combien, je deviens, il devient, Damien, Fabien, Julien, etc.
. citoyen, doyen, moyen, mitoyen, etc.
. arachnéen, araméen, caducéen, céruléen, coréen, éburnéen, élyséen, européen, goethéen,
herculéen, lycéen, mallarméen, manichéen, marmoréen, méditerranéen, paludéen, pyrénéen,
vendéen, etc.

Exceptions : examen, en après consonne ; Bengale, Benjamin, benjoin, en après consonne et à


l'intérieur du mot.

ain, aint, ein, eint


ain : bain, gain, grain, main, nain, pain, sain, vain, craindre, plaindre, dédain, humain, levain,
maintenant, quatrain, train, terrain, souterrain, Sylvain, etc.

aint : contrainte), maint(e), plaint(e), saint(e), etc. Attention à parpaing.

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ein : ceinture, peinture, teinture, ceindre, geindre, peindre, teindre, frein, enfreindre, hein, plein,
rein, sein, etc.

eint : ceint(e), enceinte, empreint(e), éteint(e), feint(e), peint(e), teint(e), etc.

yn, ym, aim


yn : larynx, pharynx, lyncher, lynx, sphynx, ornithorynque, syncope, syncrétisme, synthèse, etc.

yn devient ym devant b et p : cymbale, lymphe, nymphe, symbiose, sympathie, symphonie,


symptôme, tympan, tympanon, etc. Attention à thym.

aim : daim, essaim, faim, etc. (Penser à essaimer ; famine, affamé).

18/ Le son [œ]


Les sons [E ] et [œ] sont de moins en moins distincts. Il y a pourtant une différence d'articulation et
de sonorité entre les deux : "brin" et "brun".

un, tint, um
La graphie un est de loin la plus fréquente : un, aucun, chacun, quelqu'un, brun, embrun,
commun, importun, jungle, junte, opportun, tribun, etc.

On trouve la graphie unt, plus rare : défunt(e), emprunt(er).

Les graphies um et eun sont les plus rares : parfum ; à jeun. (Penser à parfumer ; jeûner).

Pour choisir : entre in, en, ein, ain, un et unt : penser aux mots de la même famille,
et notamment aux féminins.
Ainsi, gamin = gamine ; distinct = distincte ; herculéen = herculéenne ; feint = feinte ;
dédain = dédaigner ; tribun - tribune ; défunt = défunte ; etc.

Attention aux homonymes : empreinte (< imprégner) / emprunte (< emprunter)


fin / feint / faim
teint / tain / thym

Entre in et yn : reconnaissance étymologique ou visuelle, ou recours au dictionnaire.

Entre in et ira, yn et ym : observer les lettres voisines.

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19/ Le son [j]: le yod
i

La graphie i apparaît surtout à l'intérieur d'un mot :


. ia : appréciation, prononciation, iliaque, syriaque, miasme, etc.
. ial : commercial, glacial, initial, jovial, racial, social, spatial, spécial, etc.
. ian : alliance, confiance, défiance, méfiance, fiancé, insouciance, etc.
. iatre : gériatre, pédiatre, psychiatre, etc.
. ie, iè, ié : bielle, vieille, espiègle, siècle, siéger, etc.
. iel : ciel, circonstanciel, fiel, miel, substantiel, etc.
. ien : bien, ancien, chien, Giens, chirurgien, lien, mien, tien, sien, Damien, Fabien, Julien, etc.
. ier : bijoutier, cahier, cellier, luthier, papier, plâtrier, vitrier, apprécier, balbutier, soucier, etc.
. ieur : antérieur, postérieur, intérieur, extérieur, supérieur, inférieur, ingénieur, etc.
. ieux : mieux, soucieux, spacieux, spécieux, vieux, etc. On ajoutera essieu.
. io : biologie, symbiose, idiot, idiotie, idiotisme, imbroglio, lo, etc.
• ion : appréciation, prononciation, tous les mots comportant le suffixe [-tion] ; nous apprécions,
oublions, parions, scions, la P4 de l'imparfait de TOUS les verbes, la P4 des verbes en -ier au
présent de l'indicatif. Voir Conjugaison.
. iu : iule, pliure.

La graphie i se rencontre également, mais plus rarement, à l'initiale du mot : iambe, iode,
iodler, ion, ionien, ionique, iota.

Pour iodler, on trouve également la graphie jodler, plus proche de son


origine allemande. Cette équivalence i / j montre bien que le i n'est
pas employé ici pour lui-même, mais comme semi-consonne.

y
La graphie y peut également prendre en charge cette semi-consonne

On la rencontre surtout à l'intérieur d'un mot :


-ya : goyave, maya. Joyeux anniversaire !
-ayer : balayer, bégayer, déblayer, débrayer, effrayer, essayer, frayer, pagayer, payer, rayer, etc.
-oyer : foyer, loyer, broyer, employer, envoyer, nettoyer, ployer, etc.
-uyer : ennuyer, essuyer, etc.
-yant : attrayant, balayant, bégayant, bruyant, clairvoyant, effrayant, essayant, voyant,
payant, seyant, etc.
-yage : balayage, broyage, déblayage, débrayage, embrayage, essayage, nettoyage, voyage, etc.
-yen : citoyen, doyen, moyen, mitoyen, etc.

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• -yeur : balayeur, broyeur, employeur, frayeur, payeur, etc.
. -yeux : ennuyeux, joyeux, soyeux, etc. On ajoutera moyeu.
. -yon : crayon, hayon, rayon, et tous les verbes en -ayer, -oyer et -uyer conjugués à la P4 : nous
balayons, broyons, ennuyons, voyons, etc.
La graphie y se rencontre également, mais plus rarement, à l'initiale d'un mot : yacht, yack,
yankee, yaourt, yen, yéti, yeux, yiddisch, yin et yang, yod, yoga, yoghourt, youpi, yo-yo, yucca,
Yahvé, Yalta, Yémen, Yonne, York, Yougoslavie, etc.

On remarque que la graphie y ne se rencontre jamais en finale de mot, SAUF dans quelques mots
d'origine étrangère : boy, destroy, enjoy, goy, etc.

m
La graphie ill précède TOIJIOURS une voyelle.

A l'intérieur d'un mot, ill précède les voyelles a, e (muet ou non), i, o, u :


. illa : aiguillage, brouillage, brouillard, coquillage, feuillage, grillade, grillage, mouillage,
œillade, outillage, pillage, etc.
. ille : aiguiller, aiguilleur, ailleurs, bâiller, bâillement, bailler, bailleur, railler, raillerie,
conseiller, écailler, cueillette, écarquiller, ensoleiller, joaillerie, œillère, œillet, œilleton, oreiller,
piller, poulailler, quincaillerie, réveiller, etc.
. illi : bailli, bailliage, cueillir, accueillir, recueillir, groseillier, joaillier, marguillier, quincaillier,
etc.
. illo : ailloli, aiguillon, bataillon, brouillon, carillon, échantillon, haillon, oreillons, réveillon,
etc.
. illu : mouillure, souillure, etc.

Attention aux paronymes : finales en [-iller] et [-illier]. Rien ne permet de les distinguer à
l'oreille, mieux vaut recourir au dictionnaire.

En finale, ill précède toujours un e muet :


. aiguille, bille, brindille, chenille, famille, faucille, fille, grille, pupille, quille, trille, etc.
. bâille, baille, caille, écaille, faille, maille, paille, raille, saille, taille, vaille, bataille, canaille,
épousailles, fiançailles, passacaille, racaille, volaille, etc.
. abeille, corneille, groseille, oreille, etc.
. cueille, accueille, recueille, feuille, etc.
. bouille, douille, fouille, houille, mouille, nouille, dépouille, épouille, rouille, souille, touille,
etc.

Guérilla : ill se trouve en finale et devant un a, mais cette exception s'explique par l'origine
étrangère de ce mot.

42
Dans certains cas assez rares, le groupe ille en finale se prononce [il] : bacille, codicille, mille,
tranquille, ville, Lille.

La prononciation de « pupille » est assez floue : pour certains, ille se prononce [ij] dans « la
pupille de l'œil », et [il] dans « la pupille de la nation ». Pour d'autres, ille se prononce au choix
[ij] ou [il] dans les deux cas.

il

La graphie il se rencontre TOUJOURS en finale, et


TOUJOURS après une voyelle :
. ail, attirail, bail, bétail, bercail, chandail,
émail, portail, soupirail, etc.
. appareil, conseil, éveil, réveil, orteil, pareil,
soleil, Creil, etc.
. œil.
. accueil, cercueil, écueil, recueil, cerfeuil,
chevreuil, deuil, écureuil, fauteuil, orgueil, seuil, treuil.
Un réveil en fanfare.

Sur les pluriels des noms en [-ail], voir 25/ Le son [o].

20/ Le son [l]

1
La graphie simple 1 se rencontre à l'initiale, à l'intérieur ou en finale de mot.

Le féminin des adjectifs en -al et -il se fait par simple ajout d'un e. Il n'y a donc qu'un 1 : égale,
légale, fœtale, générale, sociale, spéciale, spatiale, puérile, vile, civile, etc.

Les verbes formés sur les mots en -ul ne prennent qu'un seul 1 : calcul > calculer,
cumul > cumuler, recul > reculer, etc.
(En revanche, nul donne nulle et nullité ; mais c'est un adjectif, pas un verbe, voir ci-dessous.)

Le groupe final en 1 + e muet = -le se rencontre dans des mots féminins ET masculins :
. féminins : alvéole, aréole, auréole, fiole, cellule, libellule, pellicule, renoncule, etc.
• masculins : campanile, follicule, ridicule, etc.

Les adjectifs en -le sont épicènes ; leur orthographe et leur prononciation restent les mêmes quel
que soit leur genre : mâle, pâle, sale, difficile, facile, fragile, habile, imbécile, utile, ridicule, etc.

43
On rappellera que quelques mots en -il se prononcent [i] : fusil, gentil, outil, persil, etc.
Dans « nombril », le 1 est généralement prononcé, mais il peut ne pas l'être.

11

La graphie 11 apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, entre deux voyelles : balle, belle, libellule,
celle, pelle, selle, telle, imbécillité, tranquillité, colle, folle, molle, corolle, girolle, bulle, nulle,
tulle, chlorophylle, idylle, etc.

On rappellera que l'immense majorité des mots en -ille se prononcent [ij], à l'exception de :
bacille, codicille, mille, tranquille, ville, Lille. Le mot « pupille » accepte les deux prononciations.

La graphie 11 peut être liée à la présence d'un préfixe :


. ad- + 1 : alléguer, allégation, alliance, allier, allitération.
. allo- : allopathie, allergie, etc.
. in- + 1 : illégal(e), illégitime, illettré(e), illicite, illico, illimité, illisible, illogique, illuminer,
illusion, illustrer, etc.
. con- + 1 : collaborer, collapsus, collatéral, collation, collecte, collège, collègue, collision,
colloque, etc.
. syn- + 1 : syllabe, syllepse, syllogisme, etc.

La graphie 11 se trouve dans tous les adjectifs en -el, -ol et -ul, au féminin : belle, telle,
circonstancielle, culturelle, naturelle, plurielle, quelle, folle, molle, nulle, etc. Au passage, on
rappellera que les mots en -elle ne prennent pas d'accent sur le e (le groupe 11 suffit à ouvrir
lee).

En finale, la graphie 11 se rencontre dans des


mots d'origine étrangère : atoll, ball et
ses composés, call-girl, hall, music-hall, pull,
troll, etc.

Attention aux homonymes :


balade (= promenade) / ballade (= poème).

Pour choisir :
Paul et Solènefont une balade.
Féminin des adjectifs en -al et -il = -ale, -ile.

Féminin des adjectifs en -el et -eil : -elle et -eille. PAS D'ACCENT sur e devant 11.

Lexique pur : reconnaissance visuelle ou recours au dictionnaire.

44
21/ Le son [m]

m
La graphie simple m est très fréquente à l'initiale, à l'intérieur et en finale devant un e muet.

* On rappellera que les groupes an, en, in, on et yn deviennent am, em, im, om et ym devant b et
p : camp, embarras, pimpant, combat, symphonie, etc.

Le groupe um devant consonne ne se rencontre guère que dans jumping, d'origine anglaise.
Il est alors prononcé [œm].

En finale, m est plus rare : Amsterdam, imam, Islam, hammam, macadam, idem, item, requiem,
tandem, totem, pogrom, pantoum, aluminium, aquarium, muséum, etc.

On rappellera le m final de daim, essaim, faim, parfum et thym, non prononcé.

mm
La graphie mm, très fréquente, apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, entre deux voyelles :
dilemme, flemme, gemme, flamme, gamme, grammaire, gramme, hammam, comme,
comment, commode, dommage, gomme, homme, pomme, somme, tomme, etc.

On ajoutera à cette liste le groupe mm lié à un préfixe :


. con- + m : commander, commenter, commerce, commère, commensal, commensurable,
commettre, commisération, commissaire, commission, commissure, commotion, commun,
communier, communiquer, etc.
. in- + m : immaculé, immanent, immatériel, immatriculer, immature, immédiat,
immémorial, immense, immerger, immérité, immeuble, immigrer, imminent, s'immiscer,
immixtion, immobile, immobilier, immodéré, immoler, immonde, immoral, immortel,
immuable, immuniser, immunité, etc.
> > [im], sauf immangeable et immanquable, prononcés [E ].
. en- + m : emmagasiner, emmailloter, emmancher, emmêler, emménager, emmener,
emmerder, emmitoufler, emmurer, etc.
> > Tous se prononcent [ãm], SAUF emmenthal, prononcé [em].

Pour choisir :

Le cas échéant, attention au suffixe :


. ménage » a-ménager, dé-ménager em-ménager
. mener » a-mener, dé-mener, ra-mener em-mener

45
.mettre » é-mettre,dé-mettre,re-mettre com-mettre
.mission » é-mission,dé-mission,ré-mission com-mission
. radical [miner] » é-minent, do-miner im-minent etc.

Attention aux confusions possibles ; certains mots semblent comporter un de ces préfixes mais ne
prennent pourtant qu'un seul m :
. com : coma, comédie, comédien, comédon, comestible, comète, comice, comique, comité, etc.
. im : image, imam, imiter, etc.
. em : c'est en fait le préfixe é + m = ém. Voir ci-dessous.

Les mots en am- ne prennent qu'un seul m : amabilité, amadou, amadouer, amaigrir,
amalgame, amande, amanite, amant, amarre, amaryllis, amas, amateur, amazone, âme,
améliorer, amen, aménager, amende, amène, aménité, amener, aménorrhée, amenuiser, amer,
américain, amerrir, amertume, améthyste, ameublement, ameuter, ami, amiable, amiante,
amibe, amidon, amincir, aminé, amiral, amocher, amoindrir, amok, amollir, amonceler, amont,
amoral, amorce, amorphe, amortir, amour, amovible, amulette, amure, amuser, amygdale, etc.
± Exceptions des mots en amm- : ammoniac, ammoniaque, ammonite.

Les mots en ém- ne prennent qu'un seul m : émacier, émail, émaner, émanciper, émarger,
émasculer, éméché, émeraude, émerger, émeri, émerillon, émérite, émerveiller, émétique,
émettre, émeu, émeute, émietter, émigrer, émincer, éminent, émir, émissaire, émoi, émollient,
émoluments, émonder, émotif, émouchet, émoulu, émousser, émoustiller, émouvoir, ému,
émulation, émule, émulsion, etc.

On rappellera que emmental est le seul mot en emm- à se prononcer [em]

Attention à dilemme, qu'on a souvent envie d'orthographier mn.

On rappellera les cas particuliers où le groupe emm est prononcé [am] : femme, et tous les
adverbes en -emment, ardemment, précédemment, prudemment, récemment, etc.

Tous les adverbes dont la syllabe [-ment] suit un son autre que [a] ne prennent qu'un seul m :
purement, vraiment, gentiment, crûment, etc.

Attention aux faux amis : femme féminin


homme bonhomie, homicide
mammaire, mammifère maman, mamelle
nommer nomination, nominal

Pour tous les cas purement lexicaux : reconnaissance visuelle ou recours au dictionnaire.

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22/ Le son [n]

n
La graphie simple n est très fréquente à l'initiale, à l'intérieur d'un mot ou en finale devant e
muet.

En finale, n seul est plus rare : abdomen, amen, dolmen, hymen, spécimen, epsilon, omicron,
upsilon, fœhn, etc.

La graphie simple n peut s'expliquer par la composition du mot :


» préfixe a- + n, présent dans le radical ou ajouté par euphonie : anarchie, anéantir,
anecdote, anémie, anémone, anesthésie, anévrisme, anoblir, anodin, anomalie, anonymat,
anorexie, anormal, etc. On ajoutera âne, aneth, anicroche, animal, animé, anis, anus, etc.
• mots en ana- : anabolisant,
anachronique, anacoluthe, anaconda,
anagramme, analgésie, analogie,
analyse, anamnèse, anamorphose,
ananas, anapeste, anaphore, anathème,
anatomie, etc.
. préfixe con- + voyelle : n'existe que dans
le terme très spécialisé con-urbation, qui
désigne un grand ensemble urbain. La
graphie coni- de « conifère, conique »
s'explique par leur appartenance
commune à la famille du mot cône (sur
l'alternance o / ô, voir 25/ Le son [o]).
. préfixe dé- + n : dénatalité,
dénaturaliser, dénaturer, déneiger, dénier L'âne aime rarement l'ananas.
(à ne pas confondre avec denier), déni, dénégation, déniaiser, dénicher, dénigrer, dénivelé,
dénivellation, dénombrable, dénominateur, dénommer, dénoncer, dénoter, dénotation, dénouer,
dénouement, dénoyauter, etc.
. préfixe en- ou ex- = e ou é- + n : s'énamourer, énergie, énergumène, énerver, enivrer,
enorgueillir, énoncer, énorme, énucléer, énumérer, énurésie, etc.
On ajoutera énarque, énième, énigme, énigmatique, qui présentent aussi la graphie en- mais
pour d'autres raisons.
. préfixe en + h : enharmonie, enharmonique. En revanche, attention : enhardir se prononce
[â/ardir]
. préfixe in + voyelle : inacceptable, inaccoutumé, inachevé, inactif, inadapté, inapte, inaugurer,
inébranlable, inédit, ineffable, ineffaçable, inefficace, inégal, inéluctable, inénarrable, inepte,
inépuisable, inéquation, inerte, inévitable, inexact, inexorable, inexplicable, inexprimable,

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inexpugnable, inextricable, inimaginable, inimitié, inique, initial, inoccupé, inoculer, inodore,
inoffensif, inonder, inopérable, inopiné, inopportun, inoubliable, inouï, inox, inusable,
inusité, inutile, etc.
On ajoutera inuit.
. in + h : inhabité, inhabituel, inhaler, inhérent, inhiber, inhospitalier, inhumain, inhumer, etc.

On rappellera la graphie simple n des groupes en ou in + consonne autre que b, m ou p :


encolure, endive, enfant, engager, enjeu, enluminure, enquête, enrager, enserrer, entourer,
envoler, enzyme ; inclure, indirect, informel, ingrat, injure, inlassable, inquiet, inracontable,
insulte, introduction, invertébré, etc.
Le groupe en est alors prononcé [à] ; in = [e]
On rappellera que en ou in + b, m ou p = em ou im.
En général, in + 1 ou r = ill ou irr : illisible, irréductible. Inlassable est l'un des rares
contre-exemples ; quant à inracontable, on trouve aussi irracontable.

nn
»- La graphie nn est très fréquente. Elle apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, et TOUJOURS entre
deux voyelles : annale, année, anniversaire, annonce, anneau, bannière, connaître, connivence,
ennemi, manne, etc.

La graphie nn peut être liée à la présence d'un préfixe :


. préfixe an- + n : annexe, annihiler, annoncer, annoter, annuler, et leurs composés.
. les composés du mot « an » : année, annale, anniversaire, annuel, annuaire (publié chaque
année), annuité, etc. On ajoutera anneau et annulaire, apparentés entre eux.
. préfixe con- + n : connecter, connexion, connotation, etc. Tous les mots en [kon-]
s'écrivent nn, sauf conifère, conique, et conurbation (voir ci-dessus).
. préfixe dé- ou de- + nn : n'existe pas.
. préfixe en- + n : enneigé, ennemi, ennoblir, ennui, et leurs composés.
. préfixe in- + n : inné, innerver, innocent, innocuité, innombrable, innommable, innover,
et leurs composés.
La graphie nn peut également être liée à la présence d'un suffixe :
. féminins des noms et adjectifs en -enne et -onne : béotienne, chienne, patronne, etc.
. MAIS national, rationnel, etc.
. crayonne, mâchonne, etc.

Pour choisir :

Décomposer le mot, essayer de se repérer aux mots de la même famille.

48
Attention aux homonymes : anal(e) < anus annale < année.

Attention aux illogismes dans la composition des mots. Deux mots très proches par leur
signification et leur étymologie peuvent ne pas avoir la même graphie :
[a] + néant = anéantir [a] + nihil (qui signifie « rien » en latin) = annihiler.

Attention aux faux amis : ennoblir anoblir


cantonnier cantonal
consonne, sonner consonance, résonance, sonore
donner donation
honneur, honnête honorable, honoraire, honorer, honorifique
millionnaire millionième
monnaie monétaire
patronne patronat, patronage
rationnel rationalité

En dernière instance, recourir au dictionnaire

nin
Très rare, la graphie mn n'apparaît guère que
dans automne, automnal ; damner,
damnation, condamner, condamnation.

En revanche, dans « indemne »,


la graphie mn se prononce [mn].

Attention à dilemme, que l'on a souvent Oriane rend la monnaie à sa patronne.


envie d'orthographier « dilemne ».

23/ Le son [-]

gn
La graphie gn est très fréquente à l'intérieur d'un mot, toujours devant une voyelle : agneau,
aligner, araignée, assigner, baigner, cagneux, campagnol, champignon, cligner, cognac,
cognassier, compagnon, daigner, égratigner, Guignol, oignon, poignée, poignet, rogner, saigner,
seigneur, signal, signer, vignoble, etc.
En finale, gn précède toujours en e muet : campagne, Champagne, compagne, montagne,
châtaigne, musaraigne, Aubagne, bagne, hargne, Charlemagne, Espagne, pagne, etc.

49
La graphie gn se rencontre dans la conjugaison des
verbes en -gner, -aindre, -eindre, et -oindre : gagner,
plaignant, ils peignent, nous joignons, etc.
Voir Conjugaison.

Attention aux paronymes, trop souvent confondus :


feignant, < feindre = « qui fait semblant d'agir »
fainéant = « qui ne fait rien »

A l'initiale, gn est assez rare et ne concerne que des


mots de registre familier ou d'origine étrangère : Une coupe de Champagne,
Gnafron, gnangnan, gnocchi, gnognote, gnôle ou gniole, gnon. est bien gnangnan qu'un
bon coup de gniole !
Attention : dans les mots gneiss, gnome, gnose, gnou, le groupe gn se prononce [gn].

ni
La graphie ni est très fréquente à l'intérieur d'un mot, toujours devant une voyelle : aluminium,
bannière, dernier, énième, fanion, grenier, indéniable, manière, opinion, panier, union, etc.

La graphie ni se rencontre dans la conjugaison des verbes en -nier : nier, dénier, renier,
communier, etc. Voir Conjugaison.

A l'initiale, ni est assez rare : niais(e), nièce, nielle, nier, niable.

La graphie ni ne se rencontre JAMAIS en finale, même suivie d'un e muet, puisque le groupe nie se
prononce [ni].

Attention au groupe gni dans « châtaignier ».

Retenir : « Les oignons n'ont pas d'opinions. »

24/ Le son []
O

La graphie simple o est pratiquement la seule à transcrire le son [o] : bord, corps, dormir, fort,
remords, etc.

A l'initiale et à l'intérieur du mot, il est difficile de déterminer avec exactitude si la graphie simple o

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transcrit le son [o] ou [o]. En fait, il semble que la prononciation de la voyelle o soit toujours
spontanément fermée [o], et qu'elle s'ouvre lorsque le o est suivi d'une consonne dans la même
syllabe, ou de toute une syllabe muette, selon un mécanisme identique à celui de l'ouverture du e :
ordre, [o] ouvert par le r qui suit opéra, [o]
psychologue, [ ] ouvert par la syllabe muette qui suit. psychologie, [o]
un os, [ ] ouvert par le s prononcé qui suit. des os, [o] (s muet)

um
Directement issue du latin, la graphie -um se prononce [ m] : album, aluminium, aquarium,
auditorium, maximum, minimum, opium, pensum, rhum, sérum, etc.

Dans capharnaüm, les trémas servent à isoler le a du u afin de prononcer deux syllabes :
[a/ m].

au, oo
La graphie au, normalement prononcée [o], transcrit le son [o] dans deux cas : hareng saur,
Paul. Le prénom Paule, féminin, se prononce [pol].

La graphie oo se rencontre seulement dans le mot alcool, d'origine arabe.

25/ Le son [o]


o

La graphie simple o est la plus fréquente, notamment en finale : adagio, largo, piano, duo, trio,
cargo, casino, domino, écho, lavabo, loto, rigolo, scénario. On notera que la majorité de ces
termes est d'origine italienne.

A l'initiale et à l'intérieur du mot, la graphie simple o se rencontre :


. dans la terminaison -ose : arrose, chose, dose, glose, glucose, pose, rose, etc.
. en fin de préfixes tels audio-, vidéo-, mono-, pseudo-, psycho-, socio-, thermo-, etc. :
mononucléose, pseudonyme, etc.
. plus généralement, en fin de syllabe : mononucléose, psychologie, logique, etc.

Il faut alors préciser que, contrairement au e qui s'ouvre devant les consonnes s, x et z, la
voyelle o peut rester fermée devant ces consonnes (ce qui explique notamment la terminaison en
-ose, [oz]) : toxoplasmose, thermos, etc. En revanche, on rappellera la prononciation ouverte du
odans « un os ».

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o + consonne muette
-oc : accroc, broc, croc, escroc. En revanche, lorsque le son [k] est prononcé, le o s'ouvre en [o],
ce qui confirme le mécanisme phonétique vu plus haut : bloc, croque, ploc, etc.

-op : galop, sirop, trop, etc.

-os : des os, clos, enclos, dos, gros, repos, etc.

-ot : argot, chariot, escargot, garrot, goulot, haricot, hublot, idiot, javelot, mot, pâlot, pavot, pot,
rot, sabot, sot, trot, etc.

s» On rappellera que les adjectifs en -ot font leur féminin en -ote :


idiot > idiote SAUF pâlot > pâlotte
(on ajoutera rigolo >rigolote) sot > sotte
vieillot > vieillotte
Là encore, le o des adjectifs en -ot s'ouvre au féminin en [o] : idiote, pâlotte, sotte, etc.
Cela confirme à nouveau le mécanisme phonétique vu plus haut.

La graphie simple ô apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot.

Le mot allô est le SEUL exemple de ô en finale.

Le ô peut être suivi d'un t muet en finale : dépôt, entrepôt, impôt, suppôt, rôt, tôt, aussitôt,
bientôt, plutôt, tantôt, etc.

L'alternance o / ô
L'alternance o / ô au sein d'une même famille lexicale s'explique toujours par le mécanisme phoné-
tique d'ouverture : suivie d'une consonne dans la même syllabe ou de toute une syllabe muette, la gra-
phie simple o risque de s'ouvrir en [o]. L'accent circonflexe est là pour maintenir la prononciation
fermée [o].
Ainsi, on comparera les mots cote et côte : le 1er o s'ouvre spontanément à cause du [t] qui suit ; le 2e est
fermé par l'accent. En revanche, lorsque le o est suivi de toute une syllabe sonore, l'accent circonflexe
n'est plus nécessaire. Ainsi s'explique l'alternance o / ô à l'intérieur d'une même famille lexicale :

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Syllabe suivante sonore / Syllabe suivante muette
aromatique / arôme
conifère, conique / cône
coteau / côte
diplomatique / diplôme
drolatique / drôle, drôlerie
fantomatique / fantôme
polaire / pôle
symptomatique / symptôme
intronisation / trône « Quelle idiote, fulmine Paul, cela n 'a rien de drôle ! ••

Dans le mot clone, le o, sans accent et suivi d'une syllabe muette, se prononce pourtant [o].
La prononciation et l'orthographe de ce mot ne coïncident donc pas, mais cela s'explique par son
origine anglaise. Enfin, on rappellera les cas d'alternance entre le groupe -os-, prononcé [os],
et ô. Les deux o sont fermés, l'accent circonflexe ne constitue que l'ultime trace du s :
hospitalier / hôpital
hostellerie / hôtelier

au
La graphie au est très fréquente, à l'initiale,
en finale comme à l'intérieur du mot.

On trouve en finale le groupe au suivi d'une


consonne muette : Une bonne soupe chaude..
• -aud : badaud, chaud, réchaud, crapaud, faraud, maraud, rougeaud, salaud, Arnaud, Renaud,
Rimbaud, etc.
. -aut : artichaut, défaut, gerfaut, héraut, saut, assaut, soubresaut, sursaut, etc.
. -aux : chaux, faux, taux, Caux, Sochaux, Vaux, etc.

On rappellera que au en finale suivi de 1, r ou re s'ouvre pour donner le son [o] : Paul, maure
(que l'ontrouve d'ailleurs écrit more), hareng saur.

Les pluriels en -aux


Les mots en -au : boyaux, joyaux, tuyaux, etc.
SAUF un landau = des landaus
un sarrau = dessarraus

un landau.

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Les mots en -ail :
un bail = des baux MAIS un attirail = des attirails
un corail = des coraux un chandail = des chandails
un é'mail = des émaux un détail = des détails
un fermail = des fermaux un épouvantail - des épouvantails
un soupirail des soupiraux un éventail = des éventails
un travail _ des travaux un gouvernail = des gouvernails
un vantail = des vantaux un poitrail = des poitrails
un vitrail = des vitraux un sérail = des sérails

Le mot bercail ne s'emploie pratiquement qu'au singulier.


Le mots ail a deux pluriels : des aux ou des ails.

Les mots en -al : chevaux, journaux, maux etc. SAUF un bal = des bals
un carnaval = des carnavals
un chacal = des chacals
un festival = des festivals
un régal = des régals

Les adjectifs en -al : légaux, loyaux, musicaux, etc.


SAUF des mots banals
des sièges bancals
des accidents fatals
On trouve le pluriel finaux. des termes finals
On trouve le pluriel glaciaux des jours glacials
des chantiers navals

Des jours glacials.

Le pluriel banaux existe, mais seulement quand l'adjectif banal désigne l'appartenance d'une chose à
la circonscription d'un seigneur : des fours banaux.

eau
La graphie eau n'apparaît qu'en finale : eau, agneau, blaireau, carreau, oiseau, seau, sceau, etc.

Le pluriel des mots en -eau est toujours -eaux.

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a

La graphie a se rencontre dans des mots d'origine anglaise : crawl, football, goal, toast, etc.

26/ Le son []

on
La graphie on est de loin la plus fréquente.

On rappellera que devant b et p, on devient om : bombe, combat, compter, plomber, ombre,


rombière, etc. SAUF bonbon, bonbonne, bonbonnière, embonpoint.

Attention : comte, comté, comtesse compter conte.


nom, prénom, pronom, renom, surnom non

on + consonne muette
-omb : plomb, aplomb, surplomb.

-ompt: prompt.

-onc : ajonc, jonc. On ajoutera donc, dont le c n'est pas toujours


prononcé.
Léon compte les jours.
-ond : bond, fécond, fond, gond, moribond, nauséabond, plafond, profond, pudibond, rond,
second, vagabond, etc.

-ong : long.

-ons : conjugaison de tous les verbes à tous les temps et tous les modes à la P4,
+ tous les mots en -on au pluriel.

-ont : dont, pont, entrepont, + conjugaison de certains verbes du 3e groupe à la P6 :


ils ont, font, sont, vont, etc. On ajoutera fonds, tréfonds, fonts.

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27/ Le son [p]

p
La graphie simple p se rencontre à l'initiale, à l'intérieur et en finale de mot.

La graphie simple p se rencontre systématiquement après é : mépris, répéter, réprobation, etc.


C'est logique : un é suivi de pp serait spontanément prononcé [e] et perdrait son accent.
La graphie epp- ne se rencontre JAMAIS à l'initiale d'un mot, c'est TOUJOURS ép- : épave, épique,
époux, épurer, éplucher, éprouver, épreuve, etc.

La graphie simple p se rencontre systématiquement après am, em, im : ample, camper, lampe,
emporter, grimper, simple, etc. C'est logique : la jonction des groupes am-, em- et im- à pp
entraînerait la succession de trois consonnes.

La graphie p peut être liée à la composition du mot :


. préfixe a- privatif + radical en p- : apathie, apatride, apesanteur, apnée, apolitique.
. préposition à + radical en p-, et dont l'accent a disparu : aparté, aplat, etc.

Le p de « trop » et « beaucoup » est muet. On ne l'entend que devant une voyelle ou un h


aspiré, dans la liaison : trop heureux, trop étourdi ; beaucoup amassé ; etc.

En finale, p est souvent muet :


. -ap : drap
.-op : galop, sirop, trop
. -oup : coup, beaucoup, loup.

PP

La graphie pp apparaît TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, entre deux voyelles.

La graphie pp peut s'expliquer par la présence d'un préfixe :


. ap- + radical en p- : apparaître, apparier, appliquer, apposer, apporter, apprendre, etc.
. op- + radical en p- : opposer, opprimer, etc.
. sup- + radical en p- : supplanter, suppléer, supplément, supplier, supporter, supposer,
supprimer, supputer, etc.

Pour choisir :

Penser à l'étymologie et aux mots de la même famille :


hippique, hippocampe, hippopotame hypocrisie, hypoglycémie, hypothèse, etc.

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Les verbes en app- prennent tous pp sauf : apaiser,
apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir.
Leurs composés gardent évidemment la
graphie p ou pp.

Les mots en apo- prennent tous un seul p


sauf : appoggiature, appoint, apporter,
apposer. Leurs composés gardent
évidemment la graphie p ou pp.

Les mots en ép- prennent tous un seul p. Il va aplatir son escalop comme une crépe

Les mots en op- prennent tous un seul p, SAUF : oppidum, opportunité, opposer, opprimer,
opprobre, et leurs composés.

Reconnaissance visuelle ou recours au dictionnaire.

A l'intérieur d'un mot et devant s ou t, la graphie b est prononcée [p] : abscisse, abscons, absent,
absolu, absorber, absorption, absoudre, obscur, obséquieux, observer, obsession, obstiné, obstruer,
obtempérer, obtenir, obtention, obtus, etc.

28/ Le son [r]

La graphie r est la plus simple et la plus fréquente.

Les finales en -ar, -air, -er, -ir, -or, -oir, -our et -ur indiquent des mots UNIQUEMENT MASCULINS :
. -ar : avatar, bar, bazar, car, cauchemar, caviar, far, hangar, nectar, nénuphar, etc.
« -air : air, éclair, flair, impair, pair, vair, etc.
exception : « chair » est féminin.
les adjectifs en -air ont leur féminin en -aire : clair(e), impair(e), pair(e), etc.
. -er : cancer, enfer, éther, hier, hiver, reporter, revolver, etc.
exception : « mer » est féminin.
les adjectifs en -er ont leur féminin en -ère : amer(ère), cher(ère), fier(ère), etc.
les noms et adjectifs en -er prononcé [e] ont également leur féminin en -ère :
première, dernière, droitière, gauchère, boulangère, bouchère, caissière,
charcutière, épicière, etc

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. -ir : désir, kéfir, loisir, plaisir, soupir, tapir, tir, etc.
. -or : or, butor, castor, corridor, décor, essor, major, quatuor, stentor, ténor, toréador, trésor, etc.
. -oir : accoudoir, arrosoir, bavoir, bougeoir, butoir, couloir, dépotoir, devoir, égouttoir, encensoir,
entonnoir, espoir, fumoir, isoloir, loir, manoir, miroir, mouchoir, mouroir, nonchaloir, ostensoir,
peignoir, pouvoir, reposoir, savoir, soir, tamanoir, trottoir, urinoir, etc.
les adjectifs en -oir ont leur féminin en -oire : noir(e).
. -our : tour, contour, détour, pourtour, retour, amour, four, jour, séjour, labour, pour, tambour,
vautour, etc.
on ajoutera l'adjectif « saur », uniquement masculin.
. -ur : azur, fémur, futur, mur, obscur, mur, etc.
les adjectifs en -ur ont leur féminin en -ure : mûr(e), pur(e), sûr(e), etc.

Les finales-eur et-œur indiquent


des mots MASCULINS ou FÉMININS :
. masculins : ascenseur, bonheur,
malheur, chauffeur, directeur,
éboueur, empereur, facteur,
gladiateur, honneur, joueur,
lecteur, professeur, réfrigérateur ;
chœur, cœur, etc.
. féminins : douceur, douleur,
épaisseur, erreur, fleur, fureur,
grosseur, hauteur, humeur,
langueur, longueur, odeur, peur,
rumeur, terreur, torpeur, Cet avion arrive à l'heure à l'aéroport.
tumeur ; sœur, rancœur, etc.
Malgré l'usage, « professeur » ne s'emploie pas au féminin. De même, « imposteur » n'a pas
de féminin.
. certains adjectifs en -eur ont leur féminin en -eure : antérieur(e), postérieur(e), extérieur(e),
intérieur(e), supérieur(e), inférieur(e), majeur(e), mineur(e), prieur(e), etc.
. beurre, demeure, heure et leurre sont les SEULS noms en -eure ou -eurre.
. finales -eur et -eure dans la conjugaison : voir Conjugaison, verbes en -eurer, eurrer, -œurer,
et mourir.

re

Malgré le e muet final, on trouve des mots MASCULINS en -are, -aire et -oire :
. -are : are, hectare, curare, phare, square, etc.
. -aire : anniversaire, dignitaire, émissaire, estuaire, faussaire, feudataire, frigidaire, missionnaire,
ovaire, reliquaire, salaire, sanctuaire, trentenaire, quadragénaire, quinquagénaire, sexagénaire,
etc.

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. -oire : auditoire, ciboire, conservatoire, consistoire, exutoire, grimoire, interrogatoire, ivoire,
laboratoire, observatoire, pourboire, purgatoire, réfectoire, répertoire, territoire, etc.
Attention : le nom « échappatoire » est féminin.

Les adjectifs en -are, -aire, -oire et -ore sont (épicènes, ils ne varient pas quel que soit leur genre :
isobare, rare, primipare, sudoripare, vivipare, alimentaire, élémentaire, primaire, pécuniaire, portuaire,
illusoire, opératoire, ostentatoire, préparatoire, provisoire, Carnivore, herbivore, omnivore, etc.

La finale -re se retrouve dans tous les féminins des noms et adjectifs en -air, -er, -oir, -eur, -ur :
chaire, glaire, impair(e), pair(e), amer(ère), dernier(ère), noir(e), antérieure), pur(e).
Voir ci-dessus.

Attention à la confusion possible entre deux adjectifs quasiment synonymes :


pécuniaire, adj. épicène financier, financière.

r + consonne muette
-rc : marc, porc.

-rd : accord, record, bord, brouillard, cafard, canard, dard, étendard, guépard, hagard, hasard,
léopard, lézard, regard, gourd, lourd, sourd, etc. + remords.

-rs : ailleurs, alors, cours, discours, recours, secours, divers, jars, mors, velours, etc.

-rt : court, art, écart, rempart, concert, couvert, fort, confort, effort, mort, port, tort, etc.

rr

Relativement fréquente, la graphie rr se rencontre à l'intérieur du mot ou en finale devant un e


muet : arriver, errer, horreur, terreur, amarre, bizarre, marre, etc.

On rappellera que le préfixe in- devant r devient irr- : irréductible, irrespect, irritable, etc.
On trouve irracontable et inracontable.

Attention : irascible ne contient pas le préfixe in- mais est formé sur le nom ire, ce qui explique
sa graphie simple r.

rh, rrh
Ces deux graphies, rares, indiquent une origine grecque.

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rh : rhapsodie, Rhin, rhétorique, rhinocéros, rhinopharyngite, rhododendron, Rhône, rhubarbe,
rhume, etc.

rrh : catarrhe, cirrhose, diarrhée, logorrhée, myrrhe, etc.

j
Cette graphie très rare en français se rencontre dans des mots directement empruntés à l'espagnol
ou au portugais : azulejo, jota.
Pour être tout à fait rigoureux, on précisera que j n'est alors pas prononcé [r], mais transcrit un
son encore plus guttural, [x].

29/ Le son [s]

La graphie simple s est loin d'être la plus fréquente. Son utilisation alterne avec d'autres graphies
selon des impératifs très précis.

On la rencontre à l'initiale : sauterelle, serpent, souris, etc.

A l'intérieur d'un mot, s se rencontre ENTRE CONSONNE ET VOYELLE : absorber, anse, épilepsie, bourse,
assurance, etc.

Entre deux voyelles, s se prononce [z] : base, baiser, bise, rose, buse, bouse, etc.
SAUF quand le s vient après un préfixe et qu'il est la première lettre du radical : a-social,
a-symétrique, anti-septique, contre-sens, para-sol, vrai-semblable, etc.

resaler, resurgir ressembler, ressemeler, ressentir,


resserrer, resservir, ressort(ir),
ressource, ressusciter

En finale, s peut être prononcé : aloès, as, bis, bus, cacatoès, cactus, campus, fœtus, hélas, Hermès,
herpès, ibis, iris, mais, mas, métis, minus, myosotis, oasis, os, palmarès, phallus, pubis,
processus, prospectus, sas, sens, sinus et cosinus, stimulus, tennis, virus, etc.

En finale, s peut être muet :


. -as : bras, cas, fracas, tracas, échalas, glas, haras, mas, tas, Thomas, etc.
Ce sont des mots exclusivement masculins. Le s peut parfois se retrouver par référence
aux mots apparentés : brasser, fracasser, tasser, etc.

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. -ais : biais, bordelais, dais, dadais, écossais, engrais, jais, mais, désormais, jamais, laquais,
marais, niais, rabais, relais, etc.
. -es : après, dès, abcès, accès, cyprès, décès, excès, près, procès, succès, etc.
. -is : abattis, appentis ( apprenti), avis, brebis, buis, cambouis, châssis, colis, coloris,
compromis, coulis, devis, éboulis, frottis, hachis, huis, lacis, logis, mépris, paradis, parvis,
permis, pilotis, puis, radis, roulis, rubis, semis, souris, sursis, tamis, tapis, taudis, Paris, etc.
Tous les mots de cette liste sont MASCULINS SAUF « brebis » et « souris ».
On ajoutera à cette liste les participes passés de certains verbes du 3e groupe et des
adjectifs en -is : gris, assis, sis, rassis, mis, démis, remis, pris, appris, etc.
. -ois : anchois, (aux) abois, bois, bourgeois, chamois, fois, autrefois, parfois, quelquefois,
toutefois, guingois, minois, mois, trois, + la conjugaison des verbes en -oir et -oire : tu bois,
tu dois, tu vois, etc.
. -us : abus, inclus, intrus, jus, obtus, obus, plus, pus, refus, talus, + conjugaison de certains
verbes du 3e groupe au passé simple, P1 et P2 : je bus, fus, tu pus, etc.
ATTENTION : intrus, use MAIS exclu, ue
-ds : remords ; + conjugaison des verbes en -dre : j'attends, tu comprends, etc.
. -as:legs.
• -rs : ailleurs, alors, cours, discours, recours, secours, divers, gars, jars, mors,
+ conjugaison de certains verbes du 3e groupe : je meurs, cours, etc.
. -ts : mets, rets, + conjugaison du certains verbes du 3e groupe : je bats, tu mets, etc.
. + tous les noms communs au pluriel : le s final est justement la marque du pluriel.

SS

Puisque s seul entre voyelles est prononcé [z], c'est souvent la graphie ss qui prend en charge
le son [s] : assez, assurance, basse, baisse, bosse, boisson, moisson, poisson, masse, massue,
mission, etc.

Attention aux paronymes : base basse baiser baisser


case casse rose rosse
poison poisson ruse russe etc.

La terminaison -sse est souvent confondue avec -ce. Il n'y a aucune règle pour les distinguer :
référence aux mots de la même famille, reconnaissance visuelle, ou recours au dictionnaire.
. -asse : bécasse, bonasse, brasse, chasse, échasse, classe, crasse, crevasse, impasse,
lasse, liasse, masse, nasse, passe, rascasse,
+ conjugaison des verbes en -asser : je lasse, passe, etc., et tous les mots, souvent familiers voire
vulgaires, formés avec le suffixe péjoratif -asse : connasse, godasse, grognasse, pétasse, petasse,
etc.
Tous ces noms sont FÉMININS SAUF un passe.

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. -aisse : baisse, caisse, graisse, laisse, + conjugaison des verbes en -aisser : je baisse, encaisse,
engraisse, etc.
Tous ces noms sont FÉMININS.
. -esse : adresse, allégresse, cesse, délicatesse, détresse, fesse, gentillesse, ivresse, jeunesse, messe,
paresse, prouesse, sagesse, sveltesse, tendresse, tresse, + tous les mots formés avec le suffixe -
esse : ânesse, abbesse, comtesse, doctoresse, forteresse, etc.
Tous ces noms sont FÉMININS.
. -isse : abscisse, bâtisse, Clarisse, éclisse, écrevisse, esquisse, lisse, pelisse, saucisse, + conjugaison
des verbes en -isser : je hisse, ratisse, etc.
Tous ces noms sont FÉMININS.
. -ausse : chausses (nom toujours pluriel), fausse,
hausse, Causses, + conjugaison des verbes
en -ausser : il chausse, fausse, se gausse, etc.
Tous ces noms sont FÉMININS.
• -osse : bosse, brosse, carrosse, colosse, cosse, fosse,
gosse, molosse, rosse, Ecosse,
+ conjugaison des verbes en -osser : je brosse,
écosse, rosse, etc.
. -ousse : brousse, frimousse, frousse, gousse,
housse, mousse, pousse, rousse, secousse, trousse, Ce lapin n'a pas frousse !
+ conjugaison des verbes en -ousser : il détrousse, mousse, pousse, tousse, etc.
Tous ces noms sont FÉMININS.
. -usse : russe, Prusse, + conjugaison des certains verbes du 3e groupe à l'imparfait du
subjonctif (très rare) : il aurait fallu que je busse, conclusse, connusse, moulusse, pusse,
plusse, vécusse, voulusse, etc.

On voit donc que la graphie ss est assez fréquente, surtout à l'intérieur d'un mot. Mais on la
rencontre également en finale : boss, express, gloss, loess, schuss, stress, Strauss, etc.
Elle indique souvent une origine étrangère, généralement anglaise ou allemande.

c
La graphie c se prononce [s] exclusivement devant les voyelles e, é, é, ê, i et y : ce, ceci, cela,
cédrat, cèdre, ancêtre, citron, cycle, etc.

La terminaison -ce est souvent confondue avec -sse. Il n'y a aucune règle pour les distinguer :
référence aux mots de la même famille, reconnaissance visuelle, ou recours au dictionnaire.
. -ace : audace, coriace, efficace, espace, face, grâce, préface, pugnace, race, sagace, tenace,
vorace, + conjugaison des verbes en -acer : il agace, lace, etc.
• -èce : fèces (nom toujours pluriel), nièce, pièce, Grèce, Lutèce, etc.
. -ice : appendice, avarice, bénéfice, calice, caprice, cilice, délice, édifice, épice, indice, lice,

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malice, milice, notice, nourrice, office, orifice, police, préjudice, vice, Alice, Nice, etc.
. -ince : évince, grince, mince, pince, rince, etc.
. -auce : sauce, Beauce, etc.
. -oce : atroce, féroce, négoce, précoce, sacerdoce, véloce, etc.
. -ouce : douce, pouce, etc.
. -uce : astuce, prépuce, puce, Luce, etc.

De même, on prendra garde aux finales homonymes :


• [ãs] : anse, danse, panse, etc. MAIS avance, balance, chance, confiance,
méfiance, engeance, vengeance, lance,
finance, rance, tance, Garance, etc.
: défense, offense, dense, MAIS adolescence, apparence, etc.
intense, pense, etc. confidence, conscience, essence,
fréquence, licence, magnificence,
munificence, révérence, sentence,
silence, séquence, etc.
. [5s] : absconse, réponse, Alphonse, etc. MAIS fonce, fronce, nonce, once, ponce, ronce, etc.

Devant les voyelles a, o et u, la consonne c ne peut être prononcée [s] qu'à condition d'être
affublée d'une cédille : ça, Açores, reçu, etc. SAUF : douceâtre.

SC

La graphie sc, d'origine latine, est fréquente : ascension, ascenseur, ascendance, descendance,
descendre, descente, disciple, discipline, faisceau, fascicule, irascible, piscine, pisciculture,
plébiscite, sceau, scélérat, scénario, scène, sceptique, scepticisme, sceptre, sciatique, sciemment,
science, conscience, scier, scierie, sciure, scinder, scission, scintiller, susceptible, etc.

On la rencontre notamment dans tous les noms féminins en -escence : adolescence,


convalescence, évanescence, lactescence, turgescence, sénescence, etc.

-tie
La graphie -tie, prononcée [si], est fréquente le plus souvent en finale, mais aussi à l'intérieur
d'un mot : argutie, balbutiement, calvitie, diplomatie, facétie, idiotie, ineptie, inertie, minutie,
orthodontie, péripétie, Croatie, Dalmatie, Helvétie, Vénétie, etc.

On ajoutera tous les mots en -cratie : aristocratie, autocratie, bureaucratie, démocratie,


technocratie, etc.

Attention : précédée d'une consonne sonore, la syllabe -tie retrouve sa prononciation [ti] :
modestie, ortie, etc.
63
X

La graphie x prononcée [s] se rencontre essentiellement dans deux cas : dix, six.
En liaison, le x final est prononcé [z] : dix-huit, six oiseaux.

Les deux prononciations [ks] et [s] alternent pour certains noms de villes, en fonction des
régionalismes : Auxerre, Buxy, Bruxelles, etc.

Sur les graphies possibles du son [ks], voir 35/ Le son [ks].

Devant ou derrière une consonne, z s'assourdit en [s] : aztèque, quartz, etc.

-ciaire / -tiaire / -cière / -(s)sière


La graphie -ciaire suit TOUJOURS les voyelles a, i et u : bénéficiaire, fiduciaire, glaciaire,
judiciaire, etc.

La graphie -tiaire suit TOUJOURS la voyelle é et les groupes en et er : pénitentiaire, plénipotentiaire,


tertiaire, etc.
On rappellera que la finale -aire concerne des noms féminins aussi bien que masculins.
En conséquence, les adjectifs en -aire sont épicènes : ils ne varient pas quel que soit leur
genre. Seul le nombre les affecte, par l'ajout d'un s au pluriel.

-cière : épicière, financière, foncière, gibecière, glacière, mercière, nourricière, policière,


romancière, saucière, sorcière, souricière, tenancière, etc.
-sière : boursière, brassière, caissière, glissière, pâtissière, poussière, traversière, etc.
On remarque que tous ces noms et adjectifs sont féminins. De plus, dans la plupart des
cas, il est possible de déterminer l'orthographe du nom par analogie avec les mots de la
même famille lexicale : épice, finance, foncier, glace, nourrice bourse, brasse,
caisse, glisser, etc.

-ciel/-tiel
La graphie -ciel suit TOUJOURS la voyelle i et le groupe an : actanciel, artificiel, circonstanciel,
indiciel, logiciel, matriciel, officiel, sacrificiel, superficiel, etc. + le mot ciel.

La graphie -tiel suit toujours le groupe en : concurrentiel, confidentiel, démentiel, différentiel,


essentiel, existentiel, exponentiel, pestilentiel, potentiel, préférentiel, présidentiel, providentiel,
séquentiel, etc.

64
Attention : partiel ; intersttiel, substantiel. Le groupe -tiel est pourtant précédé dei et dean.

A moins de retenir cette règle, il n'y a aucun moyen de déterminer quelle graphie employer.
La reconnaissance visuelle est peu sûre ici ; en cas de doute, mieux vaut recourir au dictionnaire.

-cien/ -tien/ -(s)sien

La graphie -cien, la plus fréquente, correspond à des mots présentant unc, prononcé [k] ou
[s] : académicien, alsacien, ancien, batracien, cistercien, copernicien, dialecticien, électricien,
languedocien, logicien, magoee, mathématicien, mécanicien, métaphysicien, milicien,
musicien, opticien, patricien, pharmacien, phénicien, physicien, platonicien, politicien,
praticien, rhétoricien, statisticien, stoïcien, technicien, théoricien, Lucien, etc.
cf. académique, Alsaœ, Copernic, dialectique, électrque, Languedoc, logique', magique',
mathématique, mécanique, métaphysique, milice, musique, optique, Patrice, Patrick,
pharmacie, Phénicie, physique, platonique, politïque, pratique, rhétorique, statistique,
stoïque, technique, théorique, Luc,etc.

La graphie -tien correspond à des noms propres en -t : capétien, dalmatien, égyptien, haitien,
helvétien, lilliputien, tahitien, vénitien, etc.
cf. Capet, Egypte, Dalmatie, Haiti, Helvétie, Lilliput, Tahiti, Vénétie, etc.

Attention : martien # Mars

La graphie -(s)sien correspond à des mots présentant uns ou ss : métatarsien, parnasssien,


paroisien, prussien,sien, etc.
cf. métatase, Parnasse, paroisse, Prusse, soi, etc.

-cieux/ -tieux

La graphie en -cieux correspond à des noms


comportant une : audacieux, astucieux,
avaricieux, capricieux, consciencieux, délicieux
gracieux, licencieux, malicieux, officieux,
révérencieux, sentencieux, silencieux, soucieux,
spacieux, spécieux, suspicieux, vicieux, etc.
audace', astuce, avarice, caprice,
conscience, délice, grce, licence, malice-, office
révérence:, sentence, silence, souci, espace,
aspect, spécial, suspicion,vice,etc.
attention aux faux amis : Il faut beaucoup d'audace pour naviguer.
spacieux # spatial

65
Ingrédients pour un plat délicieux.

On ajoutera à cette liste cieux (> ciel), fallacieux, judicieux ( > judiciaire),
pernicieux, précieux (> prix).

La graphie en -lieux correspond aux mots en -lie ou -tion : ambitieux, captieux, contentieux,
facétieux, factieux, infectieux, minutieux, prétentieux, séditieux, superstitieux, etc.
ambition, capter, contention (même si leurs sens se sont aujourd'hui éloignés, ces mots
sont étymologiquement proches de captieux et contentieux), facétie, faction, infection,
minutie, prétention, sédition, superstition.

Graphies particulières :
. anxieux cf. anxiété
. un essieu, des essieux ; chassieux cf. chassie
. monsieur, messieurs cf. étymologie : mon seigneur, sire.

-cion / -sion / -ssion / -tion / -xion


La graphie -cion est assez rare : suspicion, + conjugaison des verbes en -cier à la P4 :
nous licencions, remercions, scions, etc.

La graphie -sion se rencontre TOUJOURS après 1 : pulsion, compulsion, expulsion, impulsion,


convulsion, émulsion, etc.

La graphie -tion se rencontre TOUJOURS après o, au, c et p : motion, émotion, locomotion, lotion,
notion, potion ; caution ; action, inaction, réaction, faction, traction, abstraction, extraction,
soustraction, affection, déjection, objection, correction, direction, érection, section, affliction,
diction, bénédiction, malédiction, fiction, miction, fonction, jonction, onction, adduction,
conduction, construction, destruction ; absorption, acception, conception, déception, perception,
réception, exemption, rédemption, inscription, option, adoption, etc.

66
attention : à la P4 de l'imparfait des verbes en -pter, le groupe -plions se prononce
[ptj ] : nous acceptions, adoptions, captions, options, etc.
après un s, le t reste prononcé [t] : gestion, suggestion, etc.

La graphie -xion est assez rare : annexion, connexion, crucifixion, flexion, inflexion, réflexion,
fluxion.
On rappellera qu'un e suivi d'un x ne prend JAMAIS d'accent.
On ajoutera la P4 de l'imparfait des verbes en -xer : nous annexions, axions, etc.
On ajoutera mixtion, action de mélanger, cf. mixture miction, action d'uriner.

Les cas problématiques :

. -ation : acceptation, aération, • -assion : passion, compassion


agrégation, ségrégation, alimentation,
autorisation, argumentation,
augmentation, collation, éducation,
évocation, explication, fondation,
imagination, libération, manifestation,
manipulation, nation, occupation,
publication, ration, séparation, variation, etc.

. -étion : concrétion, discrétion, -ession : agression, digression,


indiscrétion, excrétion, sécrétion, progression, régression, cession, procession,
sujétion, etc. récession, sécession, pression, compression,
dépression, expression, impression,
Attention : nous étions oppression, répression, suppression,
obsession, etc.

• -ention : attention, intention, -ension : ascension, dimension,


manutention, prétention, mention, pension, propension, recension,
convention, invention, prévention, etc. tension, extension, etc.

. -ition : addition, condition, . -ission : fission, mission,


reddition, intuition, position, déposition, admission, compromission,
supposition, prétérition, punition, tradition, émission, rémission, soumission, scission,
extradition, etc. etc.

, -ution : ablution, attribution, -ussion : concussion,


constitution, destitution, institution, discussion, percussion, répercussion, etc.

67
diminution, exécution, locution, allocution,
parution, comparution, solution, révolution, etc.

•- rtion : assertion, désertion, # • -rsion:version,aversion,


insertion, portion, proportion, etc. conversion, diversion, inversion,
réversion, subversion, torsion,
contorsion, excursion, etc.

A part les constantes observées plus haut, il n'existe aucune règle qui permette de déterminer quelle
graphie choisir. La reconnaissance visuelle n'est pas sûre ici, pas plus que l'allusion aux mots de la
même famille ; par exemple, au verbe « percutter » correspond « percussion », mais « exécuter »
donne « exécution ». Mieux vaut donc recourir au dictionnaire.

30/ Le son [t]


t
La graphie simple test la plus fréquente, à l'initiale, à l'intérieur ou en finale de mot.

En finale, tpeut, ou non, être suivi d'un e muet :


• t + emuet : cravate diète appendicite, belote, culbute, acolyte, trente, etc.
• tseul : mat, compact, impact, tact, contact, intact abject, correct, direct, indirect,exact,inexact,
intellect, strict, accessit, déficit, granit, huit, transit, gent, abrupt, concept, rapt, sept, transept,
ballast, compost, est ouest, test, toast, trust, août, mazout, scout, azimut, but, scorbut, etc.

Dans d'autres cas, le tfinal est muet :


• des abats (nom toujours au pluriel), cancrelat, cédrat, éclat, goujat, odorat, orgeat, rat, aspect,
respect, irrespect, suspect, distinct, instinct, succinct, agent, vingt, appétit biscuit, circuit,
conflit, crédit, débit déliit, édit, esprit, fortuit, fruit, gabarit, lit, minuit, nuit, produit, profit,
puits, debout, exempt prompt, court, art, écart, rempart, concert, couvert, fort, confort,| effort,
mort, port tort, fût salut, statut etc.
Letredevient sonore dès qu'une lettre le suit.
On notera que le tt muet de « distinct! » et de « vingit » est parfois prononcé.
. On ajoutera les mots en -te :metsetrets
. + tous les mots en -et: bouquet, bonnet, etc.
. + tous les adverbes en -ment
. + tous les cas de tmuet liés à la conjugaison. Voir Conjugaison.

tt
La graphie ttse trouve TOUJOURS à l'intérieur d'un mot, entre deux voyelles : attaquer, baratter,
attendre, attique, littéral, littoral, ballotage, gibelotte, glotte, goutte, lutte, etc.
68
La graphie ttest très fréquente dans le groupe -ette, suffixe qui sert à former des noms féminins,
éventuellement pourvus d'un diminutif, et le féminin des adjectifs en -et :
. noms : alouette, baguette, brouetta collerette, disette, galipette, etc.
. diminutifs : disquette, fillette,fourchette,houppette, miette, etc.
. féminins des adjectifs en -et : coquette, muette, etc.

On rappellera qu'un edevant ttne prend JAMAIS d'accent.

En finale, tt ne se rencontre guère que dans « watt »,


d'origine anglaise.

Pour choisir :

l/ -èt ou -ette
On rappellera l'alternance des deux graphies : -èt ou
La fillette a de coquettes houppettes.
-ette. La graphie tt NE PEUT PAS suivre un è
Inversement, un e devant tt ne prend JAMAIS d'accent.

» La majorité des noms en [et] s'écrivent -ette. Contre-exemples : bête, fête, Sète, tête, diabète,
diète, etc.

Décomposer le mot, essayer de repérer la présence du suffixe -ette.

Pour les adjectifs : tous les adjectifs en -et font leur féminin en -ette.
SAUF : complet = complète, désuet = désuète, discret = discrète, inquiet = inquiète.

Pour les verbes : tous les verbes en -eter se conjuguent avec tt (modèle de jeter) : il jette.
SAUF : (r)acheter, corseter, crocheter, fureter, haleter : il achète. Voir Conjugaison.

2l -ote ou -otte ; -ute ou -utte


Pour les adjectifs : tous les adjectifs en -ot ont leut féminin en -ote.
SAUF : pâlot = pâlotte, sot = sotte, vieillot = vieillotte.

Pour tous les autres cas, purement lexicaux, rien ne permet, à l'oreille ou par la logique, de
distinguer -ote de -ote, -ute de -utte : reconnaissance visuelle ou recours au dictionnaire.

y Attention aux faux amis


Battre, combattre bataille, combatif, combativité.

69
th
La graphie th est assez fréquente, à l'initiale comme à l'intérieur d'un mot.
Elle indique une origine grecque :
. tous les mots en -pathie : apathie, sympathie, etc.
. tous les mots en ortho- : orthographe, orthodontie, orthodoxe, orthogonal, orthopédie,
orthophonie, etc.
. athée, monothéiste, polythéiste, théâtre, thérapie, dièse, mythe, etc.

On notera les deux orthographes possibles : Mathias, Mathieu ou Matthias, Matthieu

En finale, la graphie îh est plus rare : luth, mammouth, zénith, etc.

31/ Le son [Y]

11

La graphie simple u est la seule graphie possible, en français, pour transcrire le son [y] : ululer,
hurluberlu, etc.

En finale, u peut être suivi d'un e muet ou d'une consonne muette :


. -ue : berlue, cohue, étendue, fondue, grue, issue, massue, mue, rue, tenue, retenue, statue,
venue, avenue, bienvenue, déconvenue, verrue, + conjugaison des verbes en -uer : j'éternue,
il mue, remue, etc. et féminin des adjectifs en -u : assidu(e), cru(e), exclu(e), etc.
. -us : abus, inclus, intrus, jus, obtus, obus, plus, pus, refus, talus, + conjugaison de certains
verbes du 3e groupe au passé simple, PI et P2 : je bus, fus, tu pus, etc.
ATTENTION : intrus, use MAIS exclu, ue
. -ut : bahut, chahut, début, institut, fût, raffut, salut, statut, tribut,
+ conjugaison de certains verbes du 3e groupe au passé simple, P3 : il but, fut, put, fallut, etc.
. -ux : flux, reflux, afflux, influx, etc.

Le u peut être suivi d'un e muet à l'intérieur d'un mot : dénuement, éternuement, remuement,
tuerie, etc. Ces noms proviennent de verbes en -uer.

On rappellera les deux cas où le groupe eu ne se prononce ni [0] ni [œ] mais [y] :
. dans la conjugaison du verbe Avoir, le participe passé, le passé simple et les temps formés sur
son modèle ont pour base eu-, prononcé [y] : j'eus, il eut, etc.
. dans le mot « gageure », le e sert à adoucir le g mais ne s'associe pas pour autant au u
pour former le son [œ]. Malgré l'usage et sa graphie trompeuse, ce terme se prononce
[gazyr].

70
u
L'accent circonflexe peut s'expliquer par des raisons phonétiques similaires à celles du ë : le û de
piqûre indique le double statut du u : compagne obligée de la consonne q ET voyelle prononcée.
Sans l'accent circonflexe, on risquerait de prononcer [pikr].

Le plus souvent, l'accent circonflexe est étymologique : il constitue alors l'ultime trace de
l'origine latine du mot, ce qui explique les cas d'alternance u / û à l'intérieur d'une
même famille lexicale (voir l'alternance a / â, e / ê, i / î, o / ô) :
assurer / sûr, sûreté, sûrement
continuer, continu (e) / continûment
cru(e), crudité / crûment
gustatif, déguster / goût
maturité, maturation / mûr

On ne confondra pas du, article partitif masculin


singulier et dû, participe passé du verbe Devoir.
L'accent circonflexe est ici diacritique : il permet de
distinguer ces deux homonymes en indiquant le participe
du verbe Devoir.
// a dû ajouter du sel.
Ex. : du sucre, du sel, du poivre / Cet accident est dû à la négligence.
Retenir : II a dû ajouter du sel.
Sur le participe passé masculin s'est ensuite formé l'adverbe dûment. Mais au féminin et au
pluriel, l'accent circonflexe disparaît :
Cette faute est due / Ces accidents sont dus à la négligence.
L'accord suffit alors à opérer la distinction, ce qui confirme le rôle simplement
discriminant de l'accent.

ue
Le féminin des mots en -gu a une orthographe particulière : la simple juxtaposition du e,
marque du féminin, au groupe -gu donne -gue ; mais cette syllabe se prononce [g], parce que
le u semble alors là pour que le g ait une prononciation dure. Afin que le u soit toujours
prononcé, on ajoute alors des trémas sur le e :
aigu = aiguë contigu = contiguë
ambigu = ambiguë exigu = exiguë
la ciguë
On peut s'étonner que les trémas soient mis sur le e. Il faut savoir qu'à l'origine, et environ
jusqu'au XVIIIe siècle, on prononçait le u ET le e, et les trémas étaient là pour indiquer la
prononciation [-gyØ]. Aujourd'hui, on ne prononce plus que le u, mais les trémas ont gardé
leur place originelle.

71
32/ Le son [U]
ou

La graphie ou est de loin la plus fréquente.

Attention aux homonymes ou et où : « ou » peut se remplacer par « ou bien : , «ou


indique le lieu ou l'époque : l'époque où je vis, le lieu
où je vis. À l'écrit, l'accent grave sur
le ù permet de les distinguer.

On trouve le groupe oue en


position médiane ; le e est
alors muet : dénouement,
dévouement, engouement,
enjouement, renflouement,
rouerie, etc.

En finale, le groupe ou peut être


suivi d'un e muet ou d'une
consonne muette :
. -oue : boue, bajoue, joue, moue,
proue, roue, soue, + la conjugaison
D'où viennent ces enfants ?
des verbes en -ouer : je joue, loue, noue, etc
e
• -oud : conjugaison de certains verbes du 3 groupe : il coud, moud, etc.
. -oup : coup, loup.
. -ous : nous, remous, sous, vous, etc. On ajoutera pouls
. -out : ajoul, bout, coût, goût, moût, tout,
+ conjugaison de certains verbes du 3e groupe : il bout, etc.
Sur l'accent circonflexe du û, voir 3l/ Le son [y].
. -oux : doux, redoux, saindoux, époux, houx, jaloux,roux,toux,etc.

Attention aux homonymes tout et tous : tout est toujours suivi d'un mot au singulier ;
tous est toujours suivi de l'article défini pluriel « les » (quand ce n'est pas le cas, sons final
s'entend). Voir Grammaire.

Les mots en -ou ont leur pluriel en -ous : des bisous, des clous, des cous, des fous, des sous,
des trous, etc. SAUF des bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux, poux.

On rappellera que le féminin des adjectifs en -ou est -olle : fou = Me, mou = molle, etc. SAUF : floue.
Au masculin devant une voyelle, l'adjectif prend parfois la forme -ol : un M espoir.

72
aou
La graphie aou ne se rencontre que dans août, saoul (e), saouler. Ces derniers termes s'écrivent
également soûl(e), soûler, dessoûler.

OO

La graphie oo est assez rare ; elle indique une origine anglaise : cartoon, groom, saloon, zoom, etc.

33/ Le son [V]

La graphie simple vest de loin la plus fréquente en français, à l'initiale comme à l'intérieur
d'un mot :voyelle,vite,veau,vache, couvée, avaler, ravin, etc.
La graphie ventre dans la formation du féminin des noms et adjectifs en -ef, -euf et -if :
• -ef : bref/ brève, grief/ grièvemnent, etc.
• -euf : neuff/ neuve, veuf/ veuve,
• -if : naïf/ naïve, natïf/ native, descriptif/ descriptive, explicatif/ explicatiive,
infinitif / infinitive, objectif/ objective, subjectif/ subjective, relatif/ relative, etc.

La graphie w n'existe pas. Le groupe [Ev]ne pourra donc s'écrire que -ève, -êve, ou -aive :
Eve, brève, fève, grève, sève; trêve, glaive, etc. Le groupe -ève est à la base de la conjugaison de
tous les verbes en -ever : crever, lever, etc.

La graphie simple west assez rare et provient toujours d'origines étrangères.


Sa prononciation dépend précisément de cette origine.

Origine germanique ou flamande : w = [v] : wagon, walkyrie, waterzoï.


Toutefois, cette règle de prononciation connaît des exceptions : wallon = [w].

Origine anglaise : w = [w] sans exception : walk-man, west-ern, whisky, etc.

73
34/ Le son [w]

[wa]
La graphie oi est la plus fréquente : oiseau, loir, coi, loi, moi, quoi, roi, soi, toi, voisin, etc.

En finale, oi est souvent suivi d'un e muet ou d'une consonne muette :


. -oie : oie, courroie, foie, joie, soie, voie + la conjugaison des verbes en -oyer : il broie,
il nettoie, il ploie, etc.
. -oid : froid.
. -oids : poids, contrepoids.
. -oigt : doigt.
. -ois : (aux) abois, bois,
bourgeois, chamois, fois,
guingois, minois, mois, trois,
+ la conjugaison des verbes en
-oir et -oire : tu bois, tu dois,
tu vois, etc.
. -oit : droit, adroit, endroit,
exploit, détroit, étroit, soit, toit,
+ la conjugaison des verbes en
-oir et -oire : il boit, il doit, il voit, etc. // nettoie la cour.
-oix : croix, noix, poix, voix, Foix, etc.

On trouve le groupe oie en position médiane ; le e est alors muet : aboiement, atermoiement,
broiement, déploiement, louvoiement, etc.

On trouve la graphie oî, dont l'accent circonflexe trahit comme souvent l'ancienne présence
d'un s, aujourd'hui disparu : boîte, boîtier, croître, je croîs, il croît, surcroît, suroît, etc.

Le phonème double [waj] se transcrit par oy : citoyen, doyen, foyer, joyeux, loyal, loyer,
mitoyen, moyen, moyeu, noyade, noyer, royal, royaume, royauté, soyeux, voyage, voyelle, etc.

La graphie wa indique toujours une origine anglaise : wapiti, waters, watt. Le mot walkman
se prononce au choix [wo(l)kman] ou [wa(l)kman]. On rappellera la prononciation [wa]
de wallon, pourtant d'origine belge.

74
[wE]
La graphie oin est la plus fréquente, suivie ou non d'une consonne muette :
. -oin : benjoin, besoin, coin, foin, groin, loin, soin, témoin, etc.
. -oing : coing, poing, Loing, etc.
. -oins : moins, + la conjugaison des verbes en -oindre : je joins, tu oins, etc.
. -oint : oint, joint, point, leurs composés, + la conjugaison des verbes en -oindre : le jour
point, etc.

On trouve assez souvent la graphie ouin : babouin, baragouin, bédouin, chafouin, malouin,
marsouin, pingouin, sagouin, tintouin, etc.
Cas particuliers : Saint-Ouen ; juin, dont la prononciation est normalement légèrement
différente, mais que certains prononcent [3wE].

[we], [we]
[we] = -oué(e), -ouer:bouée, doué(e), flouer, jouer, louer, nouer, tatouer, etc.

[wE] = -ouet(te) : couette, chouette, fouet, fouetter, jouet, mouette, rouet, silhouette, etc.
-uè : cacahuète. On trouve aussi cacahouète,
-ouai : ouais, souhait, etc.

[Wi]

. La graphie oui est la plus fréquente, avec ou sans les trémas : oui, ouïe, inouï, etc.

Les graphies whi, wi et wee indiquent une origine étrangère, le plus souvent anglaise :
whisky, whist, twist, tweed, etc.

35/ Le son [ks]

La graphie simple x est l'une des plus fréquentes, surtout à l'intérieur d'un mot.

On rencontre x plus rarement à l'initiale et en finale : xénophobie, xylophone, inox, cortex,


pyrex, silex, etc.

75
En finale, on rencontre fréquemment s muet après une voyelle :
. -aix :faix,portefaix, paix.
. -aux : chaux, faux, taux, Caux, Vaux, + tous les pluriels en -aux.
. -eux : eau, deux, cieux, mieux, queux, voeux, jeux, + tous les adjectifs en -eux : joyeux,
furieux, etc.
. -ix : crucifix, perdrix, prix.
. -oix : choix, croix, noix, poix, voix, Foix etc.
. -oux : doux, redoux, saindoux, époux, houx, jaloux, roux, toux, + les pluriels en -oux :
bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux, poux.
. -ux : flux, reflux, afflux, influx.

cc + e,é,è,ê,i,y
La graphie cc est elle aussi fréquente. Elle se rencontre toujours entre deux voyelles ; la voyelle qui
suit est l'une de celles qui adoucissent le c, si bien que le second c est prononcé [s] , et que
l'ensemble donne bien [ks] : accepter, accident, buccin, coccinelle, coccyx, occis, etc.

On rappellera quecc + a, o, u ou une consonne autre que h est prononcé [k] : accabler, accoler,
acculer, accrocher, etc.
\C

Assez rare, la graphie xc ne se rencontre que dans les mots en exc-.

Cette graphie provient de l'étymologie (préfixe ex- + radical en c-) : excéder, excès, excellent,
excentrique, exception, excipient, excision, exciter, etc. Le c se perçoit à l'oreille dans la
sifflante sourde qui clôt le groupe [Eks-]

Un coq aussifurieux qu 'excédé.

76
Attention, tous les mots en ex- ne présentent pas forcément la graphie exc- : exécrer, exhiber,
etc. Le groupeex- est alors prononcé de manière légèrement différente : [Ekz-].

C + tion

Le groupe -ction concerne un certain nombre de mots : action, inaction, réaction), faction,
fonction, perfection, section,etc.

Attention aux homonymes : miction = action d'uriner


mixtion = action de mélanger, cf. mixture, immixtion.

CS, CZ

Les graphies cs etcz sont très rares et s'expliquent par l'origine du mot.

cs : tocsin (origine latine), pacs (acronyme formé surPActeCivil de Solidarité),

cz :ezardas (origine hongroise).

36/ Le son [z]

s entre deux voyelles

C'est la graphie la plus simple et la plus courante.

La graphie simples» est très fréquente dans les terminaisons -euse: et -ise de mots féminins :
berceuse, dormeuse;, heureuse:, joyeuse-, apprise, méprise, surprise, traîtrise, etc.

Dans certains cas,s entre voyelles se prononce pourtant [s] ; la première voyelle ou les
appartiennent alors à un préfixe directement accolé au radical :
. préfixe a- +s :asepsie,aseptique, asexué, asocial,asymétrie,asymptote, etc.
• préfixe a- +s : antisémitisme, antisepsie, antisocial, etc.
. préfix dys : dysenterie.
. préfixeshétéro-ouhomo-+s : hétérosexuel, homosexuel.
. préfixe para +s : parasismique, parasol.
• préfixepoly +s : polysémie.
. préfixe ultra +s : ultrasensible, ultrason, etc.

En liaison devant une initiale vocalique,s est prononcé [z] : lesuns, les autres, les autruches,
les Anglais, leslroquois, etc.

Devant unh aspiré, en revanche,s est muet : lesharicots, leshérissons, leshéros, etc.
77
z

Moins fréquente, la graphie simple z se rencontre en toute position : zéro, zèbre, zigzag, zoo, zut,
azalée, azimut, azur, bizarre, gazelle, gazon, gaz, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize,
Booz, Berlioz, Suez, etc.

En finale, z peut apparaître dans le groupe ez, prononcé [e] ; z est alors muet : assez, chez, nez,
nez, et la P. 5 de tous les verbes.

De même, z est muet dans raz.

Devant ou derrière une consonne, z s'assourdit en [s] : aztèque, quartz, etc.

Mélusine visite un zèbre au zoo.

La graphie x se rencontre dans les adjectifs ordinaux : deuxième, sixième, dixième.


On notera que les chiffres de base contiennent un x, muet ou prononcé [s] : deux, six, dix.

Le x final de ces chiffres est également prononcé [z] dans les liaisons : deux autruches, six
Anglais, dix Iroquois, dix-huit, dix-neuf, etc. En revanche, dans « dix-sept », la liaison est
assourdie par le s et se prononce [s].

78
zz
La graphie zz est rare.

Elle est prononcée [z] dans grizzli, jacuzzi, jazz.

Elle est prononcée [dz] dans mezzo, mezzanine, muezzin, pizza.

Elle est prononcée [z] ou [dz] dans lazzi, razzia.

Homonymes et paronymes les plus courants


aberrant, abhorrer comte, compter, conter
acolyte, alcoolique cou, coup, coût, couds
acquis, acquit cor, corps
affermir, affirmer craque, crack, Krach, krak
affluent, influent crois, croit, croît, croix
allocation, allocution chair, chaire, cher(ère)
altération, altercation champ, chant
amande, amende chaud, chaux, chaut, show
appas, appât
arrhes, are, art davantage, d'avantage
avanie, avarie dans, dent
avènement, événement dard, dare
à l'envi, envie dégoûter, dégoutter
digression, discrétion, disgrâce
bail, baille, bâille, baye différent, différend
balai, ballet don, donc, dont
ban, banc
boîte, il boite ère, air, aire, erre, hère
boue, bous, bout écho, écot
bourg, bourre étain, éteint
but, buter, butte étang, étant, étend
battre, bataille, combatif exception, exemption
expansion, extension
camp, Caen, quand, quant, qu'en exprès, express
chaos, cahot
coi, quoi face, fasse
collision, collusion fête, faites, faîte
conjoncture, conjecture faire, fer, ferre

79
fil, file
faim, fin, feins par, pare, pars, parr
flan,flanc parti, partie
fond, fonds, font, fonts pain, peint, pin
for; fore, fors, fort peine, pêne, penne
fraye,frais,fret pair, paire, père, perd
perpétrer, perpétuer
gai,guet peu,peut
pic, pique
hockey, hoquet plaid, plaie, plais, plaît
huit, huis plein, plain
pli, plie
ineptie, inertie paume, pomme
injection,injonction,éjection plutôt, plus tôt
Imprudence,impudence poêle, poil
incendie,incident,accident poids, pois, poix
indinaison,indination pou, pouls
important, importun, opportun, inopportun prédateur, prédicateur
inculper,inculquer près de, prêt à
prémisse, prémices
la, là, il l'a, tu l'as prie, pris, prix
lai, laid, laie, lais, lait prévisionnel, provisionnel
lice, lis, lisse, lys prodige, prodigue
luth, lutte profane, prophète
prou, proue
maître, mètre, mettre pue, pus, put
pue, pus, put
mas, mât ras, rat, raz
mi, mie, mis,mite , mythe raisonne, résonne
maure, mord, mors, mort railler; rallier; rayer
mou, moue, moût, moud ri, ris, riz
mur, mûr, mûre risque, rixe
rauque, roc, roque
ni, nid, je nie, tu nies, il nie roder, rôder
roman, romand
autel, hôtel roue, roux
haute, hôte, ôte
pose, pause se, ce, ceux
on a, on n'a pas, ils ont serai, saurai

80
ses, oes, c'est, s'est, sais, sait suppléer, supplier
céans, séant ter;terre,taire
cèle, celle, sel, selle t'en, tant,tends,tend,temps,
Seine, saine, scène, Cène taon, tan
septique, sceptique tinter, teinter, teins,teint,thym,tins,tint
cerf, serre, serf, servir tic, tique
cession, session ton, thon
cette, cet, sept, s'est-il tous, tout
c'en, cens, cent, sang, sans, s'en, sens, sent tord,tors,tort
censé, sensé tribu, tribut
sain, saint, sein, seing
cite, site, s'y, si, ci, si vantei; ventei; van, vent
citation, situation ver; verre,vers, vert
soi, soie, sois, soit verso, verseau
son, sont vain, vaincs, vainc, vin, vingt, vins, vint
saur, sors, sort vice, vis, visse, visses
statue, statut, statu vau, vaut, vaux, veau
suggestion, sujétion voie, vois, voit, voix

Attention aux terminaisons verbales homonymes, voir conjugaison:

ais/ait/aient -é/-er/-ez e/es/ent ons/ont

Christine et Christophe sont prêts à passer à table.

81
Faux amis les plus courants
charrette, charrue, carrosse chariot
sonner, résonner consonance, résonance
espace, spacieux spatial
guerre guérilla
mer, marée amerrir
quitte, quitter, quittance, acquitter quitus
siffler, souffler persifler, boursoufler
tonner, tonnerre détonation, détoner, tonitruant
vaincre, vaincu invincible
vent, éventail vantail

Ce guitariste siffle une mélodie.

Pluriel des noms composés


Avant tout, il faut raisonner logiquement, selon le sens :

nom-nom : les deux noms s'accordent : des bateaux-mouches, des poissons-chats, etc.
Les bateaux ressemblent à des mouches, les poissons à des chats.
MAIS destimbres-posteØ = les timbres de la poste, pour la poste,
des années-lumière0 = la distance que parcourt la lumière.

nom-préposition-nom : le 1er nom supporte seul le pluriel : des salles de bainØ, des chambres avec
vueØ, des conseils de classe0, etc. Il y a des salles, des chambres, des conseils, mais un bain0,
une vueØ, une classe0.
MAIS destêteØ-à-têteØ = une tête0 contre une autre tête0.
une bête, des bêtes à cornes = il y a toujours deux cornes.

»• adjectif-nom ou adjectif : les deux s'accordent au pluriel : des petits-enfants, des sauces
aigres-douces, des sourds-muets, etc.

82
MAIS • des grand(s)-mères, des grand(e, s, es)-tantes, etc. : l'adjectif est tellement soucié au nom
que la marque du féminin n'est même plus indispensable à l'oreille ; le s du pluriel est
facultatif.
. des nouveau0-nés, des hautø-parleurs : les deux adjectifs sont ici employés comme
adverbes : nouvellement nés, parler haut ; ils sont donc invariables.
. des demi0-heures, des semiø-consonnes : les adjectifs « demi » et « semi » restent
invariables lorsqu'ils sont antéposés.

verbe-nom : aucune marque de pluriel : des abatø-jourø, des casse0-cou0, des casse-
croûte0, des protège-cahierø, etc.
en fait, tous ces noms composés sont invariables, car la variation de nombre est
indépendante du sens de l'ensemble. Ainsi, des abat-jourøabattent le jour ; des protège-cahierø
protègent toujours un seul cahier. Lorsqu'il y a marque de pluriel, celle-ci s'explique par le sens
intrinsèque du mot, et s'observe même au singulier : un casse-noisettes, un casse-pieds, un
protège-dents, etc. Il y a toujours plusieurs noisettes, pieds, dents. De même, l'élément verbal ne
prendra JAMAIS la marque du pluriel.

mot invariable-nom ou adjectif : l'élément invariable ne varie évidemment pas ; seul le nom
ou l'adjectif prennent la marque du pluriel : des avantø-postes, des avantø-premières, des
avantø-scènes, des avantø-veilles, des bien0-aimés, des non0-dits, des non0-voyants, etc.

verbe-verbe : aucune marque de pluriel : des Iaissez0-passer0, etc.

mots étrangers : aucune marque de pluriel : des nota0 bene0, des post0-scriptum0,
des curriculum0 vitae0, des vade0-mecum0, etc.
MAIS des pull-overs, des week-ends : ces deux termes sont suffisamment intégrés à la langue
française pour épouser ses mécanismes propres.

Pluriel des adjectifs de couleur


Les noms de fleur et de fruit employés comme adjectifs sont invariables : des yeux marron0,
des livres orangeø.
MAIS l'adjectif « rosé » s'accorde : des pommiers rosés.

» Les adjectifs de couleur composés ne prennent aucune marque de pluriel :


des yeux marron0 foncé0, des livres orange0 et rouge0, des comprimés bleu0 pâle0, etc.

83
Pluriel des nombres cardinaux

soupass ?
Les adjectifs numéraux sont invariables, SAUF UN, VINGT, et CENT.
UN prend les marques de genre et de nombre : un, une, les uns, etc.
VINGT et CENT prennent la marque du pluriel lorsqu'ils sont multipliés et qu'aucun autre
nombre ne les suit : quatre-vingts quatre-vingtø-deux
deuxcents deux centø un
En revanche, lorsqu'ils signifient « vingtième » ou « centième », VINGT et CENT restent
invariables même s'ils sont multipliés :
les annéesquatre-vingtø = la 80e année et celles qui suivirent.
la page mille quatrecentø = la 1400e page

Tiret ou pas tiret ? Deux choses à retenir :


On ne met JAMAIS DE TIRET APRÈS CENT.
On ne met pas de tiret avec « et ».
quatre-vingt-dix-neuf centø un
vingt et un cent0 vingt-deux

Agnés est à la page mille quatre cent.

84
Grammaire

Grammaire
Complète
PREMIÈRE PARTIE : LE CONSTITUANT
CHAPITRE 1 : LE NOM
1. morphologie

l/Définition
Le nom est la principale catégorie grammaticale. Également appelé substantif, il désigne une sub-
stance, une réalité, une chose. L'amplitude de ce qu'il peut recouvrir invite à opérer des classifications
à l'intérieur de son immense classe.

2/ Genre et nombre
La réalité désignée par un nom se caractérise d'abord en genre et en nombre. La notion de genre sépare
féminin et masculin ; celle de nombre distingue singulier et pluriel. Si le genre est inhérent au nom,
le nombre est précisé par le déterminant.

3/Nom commun /Nom propre


Le nom commun désigne un objet ou un individu sélectionné dans une série d'objets ou d'individus
identiques. Le nom propre, au contraire, se signale par son réfèrent unique : c'est ce qui explique sa
majuscule, qui le distingue du nom commun. De plus, il se passe de déterminant puisqu'il présente à
lui seul ses caractéristiques essentielles de genre et de nombre :
Une pierre (parmi d'autres) Pierre et le loup

Dans certains cas, le nom propre peut cependant être précédé d'un déterminant : noms géographiques,
noms d'habitants d'un pays ou d'un continent, noms d'institutions, noms d'événements historiques :
l'Australie ; les Australiens ; l'Académie Française ; la Révolution

On peut encore faire précéder un nom propre d'un déterminant en guise d'hommage, ou par habitude
régionale : La Callas ; la Noiraude, la Charlotte

À l'inverse, un nom propre peut devenir un nom commun, éventuellement dépourvu de majuscule et
obligatoirement accompagné d'un déterminant : Un vrai don Juan ; un petit sardanapale

4/ Comptable /Non comptable


La notion de nombre ne peut affecter que les noms désignant des réalités quantifiables. On opposera
ainsi: Aimer les chiens /Manger du chien

87
5/ Autres critéres de classification
D'autres critères de classification interviennent dans la compréhension du nom : on distinguera ainsi :
noms abstraite/ noms concrets,
réfèrent animé/ référent inanimé.

II. syntaxe
L'importance du nom le destine à occuper toutes les fonctions, essentielles ou secondaires.

1/2 Les fonctions essentielles

a/Sujet
La fonction de Sujet est occupée par le premier actant de la phrase, c'est-à-dire la réalité qui a, la pre-
mière, un rapport verbe et participe à l'acte qu'il exprime. Animé ou non, concret ou non, le sujet fait ou
subit l'action exprimée par un verbe d'action, il vit l'état exprimé par un verbe d'état :
Le chat mange la souris. Sa pâleur était inquiétante.

b/Complément d'object
Deuxième actant de la phrase, le Complément d'Objet, direct ou indirect, occupe la deuxième position
dans la hiérarchie instaurée par le verbe - et nécessairement par un verbe d'action. Le Complément
d'Objet est l'objectif, la cible visée par l'action qu'exprimé le verbe :
Le chat mangesouris. la Je trouve sa pâleur inquiétante.

c/ Attribut dosujet/AttributdeI'object
Attribut du sujet : la phrase établit unerelationindivisible entre sujet - verbe - attribut.
Le verbe doit obligatoirement indiquer :
• un état ou un changement d'état : Elle est devenue professeur
. une appellation ou un jugement - le verbe est alors obligatoirement au passif ou à la forme
pronominale : ll fut élu maire
II se nomme lui-même l'idiot du village.
Les noms « professeur », « maire », l'appellation « l'idiot du village », sont attributs des sujets
« Elle » ou « II » : ces professions et appellation sont les attributs de ces sujets, elles leur sont
attribuées.

Attribut de l'objet : un sujet parle d'un objet et lui attribue certaines qualités ou certains
défauts, établissant ainsi unerelationindivisible entre objet - verbe - attribut.
Le verbe doit obligatoirement indiquer :
. un jugement ou une appréciation : Je trouve sa pâleur inquiétante..
• un changement d'état : Cela l'a fait bomme.
• un titre ou une dénomination : On l'a élu maire.
L'adjectif « inquiétante », les noms « homme », « maire », sont attributs des objets
« sa pâleur », « 1' » (=le) : ce sont des qualités que l'on attribue à ces objets.

88
2/ Les fonctionssecondaires

a/ Complément d'Objet Second ou complément d'attribution


Certains verbes demandent, après le sujet et l'objet, un troisième actant qui indique envers qui l'action
est faite, qui est concerné par l'objet. Ces verbes ont le sens de Donner ou Enlever, Dire,
Pardonner... :
Excédé, le professeur distribue une punition à toute la classe.
« à toute la classe » : groupe nominal, fém. sing., C.O.S. ou compl. d'attr. du verbe « distribuer ».

b/ complément d'agent
Le complément d'agent indique, dans une phrase à la voix passive, qui fait l'action, qui agit. Il ne faut
surtout pas confondre sujet et agent :
La souris est mangée parlechat..
« La souris » : groupe nommai, fém. sing., sujet du verbe passif « être mangé »
« par le chat » : groupe nominal, masc. sing., compl. d'agent du verbe passif « être mangé »

c/ Appossition
L'apposition établit une équivalence entre un nom
ou un pronom et un autre nom :
Le mois de juillet. Le Roi de France Henri IV
Médecin, il ne craignait pas les malades.
Les noms « juillet », « Henri IV », « médecin »
sont apposés, respectivement,
aux noms « mois », « Roi »,
et au pronom « il ». La souris est mangée par le chat.

d/ Complément du nom, del'adjectif, dupronom


Le groupe nominal complète un nom, un adjectif ou un pronom :
Le Roi de France Henri IV. Un enfant enclin à la rêverie
Ceux d'entre les braves, qui s'en sortiront auront tous les bonneurs.

de France » : groupe nom., fém. sing., compl. du nom « Roi »


à la rêverie » : groupe nom., fém. sing., compl. de l'adj. « enclin »
d' entre les braves » : groupe nom., masc. pluriel, compl. du pronom « Ceux »

e/ Complément circonstanciel
Les compléments circonstanciels renseignent sur les circonstances de l'action ou de l'état exprimé
par le verbe. L'éventail de ces circonstances est infini : temps, lieu, moyen, manière, cause, con-
séquence, but, hypothèse, opposition... :
II habite depuis troisans/dansunmodesteappartementqu'il a aménagé avec goût
/pour son confort personnel.

89
// habite depuis trois ans dans un modeste appartement qu 'il a aménagé avec goût pour son confort
personnel.

« depuis trois ans » : gr. nom., masc. plur., C.C.T. du verbe « habite »
« dans un modeste appartement » : gr. nom., masc. sing., C.C.L. du verbe « habite »
« avec goût » : gr. nom., masc. sing., C.C.Manière du verbe « a aménagé »
« pour son confort personnel » : gr. nom., masc. sing., C.C.But du verbe « a aménagé »

CHAPITRE 2 : LES PRONOMS


Le mot même de Pronom l'indique : le pronom s'utilise à la place (pro) du nom. Il en a donc toutes
les fonctions et supporte comme lui les variations en genre et en nombre. Cette catégorie est très éten-
due : elle regroupe les pronoms personnels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis,
numéraux et adverbiaux.

A. PRONOMS PERSONNELS
I. Morphologie
Les pronoms personnels ont la possibilité de remplacer les trois personnes de renonciation, au sin-
gulier comme au pluriel.

SUJET OBJET RÉFLÉCHI


Clitiques / Prédicatives
P1 Je/Moi Me/Moi Me/Moi
P2 Tu/Toi Te/Toi Te/Toi
P3 I1, Elle/Lui, Elle Le, La/Lui Se/Soi
P4 Nous Nous Nous
P5 Vous Vous Vous
P6 Ils, Elles/Eux, Elles Les, Leur/Eux, Elles Se/Soi

90
Animé / Inanimé : les pronoms personnels réfèrent indifféremment à l'un ou à l'autre.

Nominaux / Représentants : les pronoms des 1ère et 2e personnes sont dits nominaux : comme
un nom, ils désignent à eux seuls leur réfèrent. Ceux de la 3e personne sont dits représentants,
parce qu'ils représentent nécessairement un réfèrent déjà évoqué par un nom.

Formes Clitiques / Prédicatives : les pronoms personnels ont gardé de leur origine latine des
formes variables suivant leur fonction. On distingue les formes prédicatives, autonomes et aptes
à être détachées du reste de la phrase, et les formes clitiques qui ne peuvent être détachées du verbe.

II. Place des pronoms personnels

// Formes prédicatives
Les formes prédicatives du pronom personnel sont autonomes, leur place dans la phrase est donc libre
et dépend du sens, de l'intention ou de la modalité de l'énoncé.

2/ Formes clitiques
Antéposées ou postposées, les formes clitiques du pronom personnel ne peuvent être séparées du verbe
que par d'autres formes clitiques, comme la négation ou une autre forme pronominale clitique :
Je n'aime pas le chocolat. Je le déteste.
Je a toutefois un type d'emploi prédicatif : Je, soussigné Roméo, déclare adorer le chocolat.

En séquence ordinaire, le pronom sujet est toujours antéposé. Certaines tournures, en revanche,
rendent sa postposition obligatoire : phrases interrogatives, incises, subordonnées d'hypothèse et
de concession dépourvues de subordonnant, tournures Adverbe - Verbe - Sujet dépourvues de
virgule entre l'adverbe et le verbe :
Aimes-tu le café ?, demande-t-il. Me forcerait-on, que je ne pourraispas en avaler une tasse.
Aussi ai-je décidé de me contenter de thé.

Le pronom C.O.D. ou C.O.I. précède toujours la première forme verbale conjuguée :


Je le déteste, l'ai toujours détesté, et le détesterai toute ma vie.

À l'impératif, le pronom C.O.D ou C.O.I. est postposé (il retrouve alors sa forme prédicative), SAUF
en tournure négative : Parle-moi. Ne me dis rien.

Combinaison de plusieurs pronoms compléments :


Représentants seuls : C.O.D. avant C.O.S Je le lui ai dit.
Représentants et nominaux : lère et/ou 2e personnes avant la 3e II me l'a dit.
Représentants réfléchi et non réfléchi : réfléchi avant non réfléchi // se l'est dit.

91
III. Particularités d'emploi

1/ Les pronoms nominaux

Aucun pronom nominal n'indique le genre du réfèrent, donné par le contexte.

Nous n'est pas le pluriel de Je, mais désigne seulement un groupe formé autour de Je.
De même, Vous n'est pas le pluriel de Tu, mais désigne un groupe formé autour de Tu.
Nous et Vous peuvent même référer à un être singulier : Vous de politesse, Nous de majesté ou de
modestie. L'accord se fait alors selon le sens :
Garçon, s'il mm pleut ! LNous,ouis, Roi de France,...
Nous aimerions montrer ici la richesse de la grammaire.

Nous et Vous ne distinguent pas entre forme sujet et forme complément. Je et Tu, en revanche,
se distinguent de Me/Moi et de Te/Toi, mais Me/Moi et Te/Toi ne différencient pas C.O.D. et C.O.I.
Nous vous voyons, mm nous voyez. Regarde-moi ; tu me réponds ?
(sujet-C.O.D.) (C.O.D.-C.O.I.)

Les formes clitiques assument deux fonctions essentielles : sujet, C.O. (Direct, Indirect, ou
Second). Elles ne peuvent endosser aucune fonction prépositionnelle.

Les formes prédicatives assument la fonction attribut et toutes les fonctions prépositionnelles.

2/ Les pronoms représentants

Les formes réfléchies indiquent que l'action exprimée par le verbe se retourne sur son auteur :
sujet et objet du verbe sont une seule et même personne. En conséquence, elles n'indiquent ni
genre ni nombre et ne peuvent être que C.O.D., C.O.I., ou C.O.S. :
Il s' est donné un coup. Il lui a donné un coup.

Dans leur ensemble, les formes non réfléchies spécifient le genre du réfèrent.
Pour un réfèrent neutre, on utilise le pronom le, masculin :
Quelle beure est-il ?Je l'ignore.

Les pronoms représentants rappellent un réfèrent présent dans le contexte, en amont (valeur
anaphorique) ou en aval (valeur cataphorique) :
Ses cheveux, elle les bichonne. Elle les bichonne, ses cheveux.
Le pronom représentant ne peut représenter un nom référant à tout un ensemble : il
représente obligatoirement un élément particulier déjà extrait de cet ensemble. Dans le cas
contraire, on utilisera le pronom adverbial En et le pronom numéral Un, justement aptes à
exprimer cette particularisation :

92
Un triangle isocèle a deux côtés égaux. J'en ai dessiné un [effectue la particularisation, je
l'ai dessiné] . Il est très réussi [particularisation effectuée reprise par un représentant possible].

Les pronoms représentants se répartissent les fonctions comme les pronoms nominaux.
Ilest également le sujet grammatical des tournures impersonnelles : Il faut, Il pleut,... Il
s'agit alors d'une forme impersonnelle, simple support permettant la conjugaison du verbe.

B. PRONOMS POSSESSIFS
Le pronom possessif établit une relation d'appartenance ou de simple dépendance entre le nom qu'il
remplace et une personne du verbe. En conséquence, ses variations morphologiques suivent deux
paramètres : il s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il remplace, et porte la marque dis-
tinctive de la personne concernée.

I. Morphologie
On remarquera que les pronoms possessifs intègrent tous l'article défini. De plus, l'accent circonflexe
aux P4 et P5 manifeste le caractère accentué, prédicatif, de ces formes.

SINGULLER PLURIEL

Masculin Féminin Masculin i Féminin


P1 Le mien La mienne Les miens Les miennes
P2 Le tien La tienne Les tiens Les tiennes
P3 Le sien La sienne Les siens Les siennes
P4 Le nôtre La nôtre Les nôtres
P5 Le vôtre La vôtre Les vôtres
P6 Le leur La leur Les leurs

II, Emploi

Conformément à ses propriétés constitutives, le pronom possessif fonctionne essentiellement comme


représentant : il représente toujours un groupe nominal déterminé par un déterminant possessif :
J'ai pris mes affaires, as-tu les les miens ? (= tes affaires)
Dans certaines expressions figées, le pronom possessif peut toutefois fonctionner comme nominal :
5» tout le monde y met du sien, les choses s'arrangeront.
Cet élève a encore fait des siennes. Au nom de tous les miens.

93
C. PRONOMS DÉMONSTRATIFS
Le pronom démonstratif remplace un nom indiquant une réalité présente dans le contexte et a pour
propriété de souligner, de montrer cette réalité.

I. Morphologie

SINGULIER PLURIEL
Masculin Féminin Neutre Masculin Féminin
Formes simples Celui Celle Ce,C' Ceux Celles
Formes renforcées Celui-ci Celle-ci Ceci Ceux-ci Celles-ci
Celui-là Celle-là Cela, Ça Ceux-là Celles-là

Les pronoms démonstratifs se distinguent des autres pronoms par deux particularités :

Ils sont les seuls à ajouter aux masculin et féminin singuliers une forme indifférenciée ou
neutre, qui peut représenter un nom masculin ou féminin : C'est bien, ce film / cette pièce.

Ils proposent deux séries de formes : une simple et une renforcée par les particules adverbiales
-ci ou -là.

II. Emploi

l/ Les formes simples


Elles ne fonctionnent que comme pronoms représentants.

a/ Les formes du masculin et du féminin : Celui / Celle ; Ceux / Celles


Jamais autonomes, ces formes sont obligatoirement suivies d'un complément :

Groupe nominal, complément du pronom, introduit par la préposition De :


le pull de Pierre, celui de Jacques.
Ceux d'entre vous qui sont convoqués sortiront plus tôt.

Proposition subordonnée relative, complément du pronom antécédent :


Celui qui chante... Ceux qui sont convoqués...

Participe passé employé comme adjectif, épithète du pronom :


Parmi tous ces titres, vous lirez ceux désignés ci-après.
Cette dernière tournure est cependant considérée par certains comme incorrecte.

94
b/ La forme neutre ou indifférenciée Ce
Dépourvu de toute autonomie, le pronom Ce ne connaît que quatre emplois :

Joint au verbe être, dont il est le sujet grammatical, il s'intègre dans différentes tournures :
. Présentatif : C'est moi. Suivi d'un terme au pluriel, le verbe être se conjugue au singulier
(registre de langue courant, voire familier) ou au pluriel (soutenu) : C'est eux / Ce sont eux.
• Tournure d'extraction C'est. ..qui, C'est. . .que : C'est lui qui vient, c'est lui que
j'aperçois là-bas. C'est aujourd'hui que le terme est fixé.
Cette tournure permet différents effets d'insistance.
. Locution interrogative Est-ce que : Est-ce que tu viens, demain ? Cette tournure, plutôt
orale, permet de rétablir l'ordre sujet - verbe - complément, spontanément recherché.

Antécédent d'une proposition relative : Ce que tu dis est vrai.

Support d'une proposition interrogative indirecte :


// se demande ce qu 'il va devenir.

Support d'une complétive complément d'objet indirect du


verbe principal : Est-ce que tu viens demain ?
Le journaliste répond à ce que dit le ministre.
Le pronom Ce conserve pourtant un souvenir de l'autonomie que lui conférait l'ancien français,
dans certains tours figés : Sur ce, elle sortit en claquant la porte. Ce faisant, il essayait sans
succès de terminer son travail. Je vous obéirai fidèlement, et ce quoi qu 'il arrive.

2/ Les formes renforcées

a/ Propriétés
Autonomes, les formes renforcées peuvent endosser toutes les fonctions du nom.
Elles fonctionnent généralement comme représentants.

Les formes renforcées du pronom démonstratif peuvent également fonctionner en tant que
pronoms nominaux. Elles désignent alors une réalité non encore mentionnée :
Qu 'est-ce que c'est que ça ?
La foule hurlait : celle-ci réclamait du pain, celle-là pleurait son fils mort.
« Ça » montre ici du doigt une chose encore indéfinie, comme l'indique justement la question.
« Celle-ci », « Celle-là » montrent des individus anonymes.

La distinction entre les deux particules adverbiales s'établit traditionnellement en termes de


proximité (-ci) et d'éloignement (-là). Mais l'usage tend à faire disparaître ces valeurs pour les
réserver aux contextes soutenus, sinon littéraires. Le registre courant privilégie la forme en -là
et ne conserve la forme en -ci qu'à des fins expressives d'insistance.

95
b/Les formes du masculin et du féminin : Celui / Celle-ci (là) ; Ceux / Celles-ci (là)
Représentants, les pronoms renforcés du masculin et du féminin peuvent indifféremment
référer à des êtres animés ou à des réalités inanimées :
Le renard flatte le corbeau. Celui-ci ne peut contenir sa joie.
De tous ses romans. celui-là est mon préféré.

Nominaux, ils ne peuvent désigner que des êtres humains : Celle-ci, elle va voir !

c/ Les formes neutres ou indifférenciées Ceci, Cela, Ça


Les formes neutres ne réfèrent qu'à des réalités inanimées.
Toutefois, elles peuvent représenter un être humain, dans une
intention péjorative : Une beauté, ça ? Ce laideron ?
Ceci et Cela, de registre courant voire soutenu, s'opposent à
la connotation familière de Ça. Mais pour des raisons de
rapidité, la langue orale n'emploie pratiquement que Ça, Une beauté, ça ? Ce laideron ?
banni à l'écrit.
Ceci et Cela se différencient entre eux par une nuance de sens : Ceci annonce ce qui suit,
tandis que Cela reprend ce qui précède :
Elle se signale en ceci qu` elle joint le charme à l'intelligence.
Cela dit, on pourrait ajouter... Mais là encore, l'usage a bien assoupli la règle.

D. PRONOMS RELATIFS
Les pronoms relatifs ont la double propriété de remplacer un nom, leur antécédent, et d'introduire une
proposition relative, qui sera le complément de cet antécédent.

I. Morphologie

1/ série simple : Qui, Que, Quoi, Dont, Où

Invariables, ces pronoms ne portent aucune marque de genre et de nombre.

Qui, Que, Quoi et Où peuvent également fonctionner comme pronoms interrogatifs.

2/ série composée: Lequel et ses composée

Masculin / Féminin Masculin / Féminin


Lequel / Laquelle Lesquels /Lesquelles
à Auquel /À laquelle Auxquels / Auxquelles
de Duquel / De laquelle Desquels / Desquelles

96
Le pronom Lequel porte les marques de genre et de nombre.

Lequel fonctionne également comme pronom interrogatif.

IL Emploi

l/ Accord

Pourvu de marques de genre et de nombre, Lequel s'accorde en genre et en nombre avec son
antécédent : La discipline à laquelle il s'est consacré est la grammaire.
Invariables, Qui et Que ne s'accordent pas avec leur antécédent ; Qui, toujours Sujet, gouverne
l'accord du verbe de la relative : C'est vous qui le dites. C'est moi qui l'ai fait.

2/Représentants / Nominaux

Seuls Qui, Quoi et Où peuvent être employés comme nominaux, auxquels s'ajoute le relatif
indéfini Quiconque. Dénués d'antécédent, ils désignent directement leur réfèrent :
Qui m'aime me suive. Où vous irez, j'irai.
Quiconque me suivra gagnera ma reconnaissance éternelle.

Que, Dont, et Lequel sont exclusivement représentants : ils ne peuvent se passer d'un antécédent.
Quand cet antécédent est indéfini, Que et Dont prennent appui sur le pronom démonstratif
neutre Ce, qui comble le vide : Ce que je vois, ce dont je parle, me terrifie.

3/Animés / Inanimés

Qui, Que, Lequel et Dont renvoient indifféremment à un antécédent animé ou inanimé :


Dans le grenier, j'aperçus un balai abandonné dans un coin, lequel n 'avait rien à faire ici.
La sorcière que j'entends dans le grenier cherche son balai.
Oublie cette sorcière et son balai dont tu nous rebats les oreilles.

Quoi et Où ne renvoient qu'à l'inanimé. De plus, Quoi est réservé aux tournures
prépositionnelles et renvoie à un antécédent indéfini (nom « chose » ou toute une proposition) :
La sorcière avait récupéré son balai, grâce à quoi elle put regagner ses pénates.

4/ Fonctions
La série des pronoms relatifs couvre toutes les fonctions nominales, essentielles et secondaires. Le
pronom relatif trouve sa fonction à l'intérieur de la relative qu 'il introduit.

Qui employé directement est toujours sujet du verbe de la proposition relative.


En tournure prépositionnelle, il est C.O.I., C.O.S. (ou complément d'attribution), éventuellement
complément circonstanciel, mais toujours du verbe de la relative :
97
La sorcière, à qui j'ai rendu son balai, m'a remercié.
La sorcière avec quij'ai passé un sale quart d'heure est hors d'état de nuire.
(C.O.S. de « ai rendu » ; C.C. d'accompagnement de « ai passé »)

Lequel est toujours sujet du verbe de la proposition relative. Ses dérivés remplissent les mêmes
fonctions que Qui employé en tournure prépositionnelle :
// s'était inventé une compagne sorcière, laquelle occupait toutes ses pensées.
Ah ! Belle sorcière à laquelle je pense encore jour et nuit !
(sujet du verbe « occupait » ; C.O.I. du verbe « pense »)

Que est toujours C.O.D. du verbe de la proposition relative ou attribut de son sujet. En tournure
prépositionnelle, il est remplacé paï Quoi ou par Lequel :
N'est-ce pas ta sorcière que j'entends, là ?
La sorcière qu 'elle est devenue ne peut plus supporter les araignées.
Voilà ce pour quoi je m'inquiète.
(C.O.D. du verbe « entends » ; attribut du sujet « elle » ; C.C. de Cause du verbe « m'inquiète ».

Dont remplace le groupe formé par son antécédent précédé de la préposition De.
Il prend donc toutes les fonctions que peut avoir ce groupe, et toujours à l'intérieur de la relative :
La sorcière dont j'ai abondamment parlé refuse les interviews.
La sorcière dont le balai était perdu pleurait toutes les larmes de son corps.
(C.O.I. du verbe « ai parlé » ; Compl. du nom « balai »).
L'appartenance exprimée par Dont interdit de répéter cette
appartenance à l'intérieur de la proposition relative : La sorcière dont son balai...

Où est toujours complément de lieu ou de temps du verbe de la relative. Joint aux prépositions
De ou Jusque, il exprime la provenance ou la destination :
Le grenier où la sorcière avait laissé son balai en méritait justement un bon coup.
L'époque où les sorcières perdait leur balai est heureusement révolue.
Tous ignoraient le lieu d'où elle venait.
(C.C.L. du verbe « avait laissé » ; C.C.T. du verbe « perdaient » ;
C.C.L. [provenance] de « venait ».)
L'idée de lieu ou de temps exprimée par Où interdit de répéter ce lieu ou ce temps à l'intérieur
de la proposition relative : Le grenier où elle y avait laissé son balai...

98
E. PRONOMS INTERROGATIFS
I. Morphologie : les trois séries (simple ; renforcée ; composée)

Simple : Qui, Que, Quoi. Ces trois pronoms fonctionnent comme nominaux.

Renforcée, série simple renforcée de la locution Est-ce que/qui : Qui est-ce qui...,
Qu 'est-ce qui... ;Qui est-ce que. ..,Qu 'est-ce que... ; À / De / Sur / Pourquoi est-ce que...

Composée, formée à partir du pronom Lequel et de ses formes contractées :


Auquel/À laquelle, Auxquels / Auxquelles ; Duquel / De laquelle, Desquels / Desquelles.

II. Emploi

1/ Les formes simples

ammÉ INANIMÉ
Sujet Qui 0
C.O.D. ou attribut Qui Que / Quoi
Complément prépositionel Qui Qnni

Qui intervient pour toutes les fonctions. Toutefois, dans le cas de l'attribut, son emploi alterne
avec celui de Que selon que la question porte sur l'identité ou sur la qualité :
Qui êtes-vous, Monsieur ? (Identité)
Que sont mes amis devenus ? (Qualité)

Il n'existe pas, en français moderne,


de pronom interrogatif sujet réfèrent à un inanimé.
La langue recourt alors à la forme renforcée
Qu'est-ce qui :
Qu 'est-ce qui nous vaut ce plaisir ?
Quoi nous vaut... À quoi penses-tu ?

Que et Quoi alternent selon deux paramètres :


. une préposition entraîne l'emploi de Quoi : Que dis-tu ?À quoi penses-tu ?
. à l'oral, lerétablissementde l'ordre sujet - verbe - complément entraîne le rejet du pronom
en fin de phrase et donc l'emploi de Quoi :
Tu dis quoi ? Ils sont devenus quoi, mes amis ?

99
2/ Les formes renforcées

ANIMÉ INANIMÉ
Sujet Qui est-ce qui Qu'est-ce qui
C.O.D. ou attribut Qui est-ce que Qu'est-ce que
Complément prépositionnel Qui est-ce que Quoi est-ce que

Ces formes sont les plus employées à l'oral, avec leur inversion familière sinon incorrecte C'est qui
qui... Le premier pronom permet d'identifier le statut animé ou non du réfèrent, le deuxième pronom
précise la fonction grammaticale du groupe ainsi formé.

3/ Les formes composées


La série de pronoms interrogatifs formés sur Lequel couvre toutes les fonctions et les deux statuts pos-
sibles, animé et inanimé, du réfèrent. Ces pronoms ne fonctionnent que comme représentants, et sup-
posent un réfèrent déjà connu. Ils interrogent alors sur son identité :
Lequel de les amis est devenu médecin ?

F. PRONOMS INDÉFINIS
La classe des pronoms indéfinis, d'une rare diversité, s'organise généralement en deux catégories : les
quantifiants et les non-quantifiants.

1. Les quantifiants

l/ Quantité nulle : Personne, Rien, Aucun, Pas un, Nul

Personne, Rien et Nul : exclusivement nominaux. Personne et Nul réfèrent à l'animé, Rien à
l'inanimé. Personne el Rien peuvent occuper toutes les fonctions nominales, Nul ne peut être
que sujet :
Cet ours mal léché n 'aime rien ni personne.
Nul ne lui parle sans s'en mordre les doigts.

Aucun, Pas un : représentants, parfois nominaux, réfèrent animé ou non :


Aucun n 'estpire que lui.

Nul et Pas un sont toujours négatifs.

Personne, Rien et Aucun gardent de leur origine une valeur semi-négative (Cf. La Négation).

100
2/Quantité égale à un : Un, Quelqu'un, Quelque chose, Chacun

Tous ces pronoms sont exclusivement singuliers. Un, Chacun, et plus rarement Quelqu 'un,
varient en genre. Quelque chose est invariable et, malgré le mot « chose », masculin :
Chacun sa chacune. Il doit bien en aimer quelqu 'une.
C'est quelque chose d'étonnant.

Quelque chose : exclusivement nominal, réfèrent exclusivement inanimé. Les autres sont
représentants ou nominaux, réfèrent animé ou inanimé: J'en vois un (= un chiot, un livre).

Un, Quelqu 'un et Quelque chose expriment simultanément l'unicité et l'indétermination.


Chacun a un fonctionnement distributif qui supprime cette indétermination :
Ils ont chacun son livre.
On notera le singulier de l'adjectif possessif, conforme au singulier de Chacun. On rapprochera
de cet emploi la tournure distributive en Qui.. .qui..., de registre soutenu :
Tbus les enfants offraient qui un livre, qui un fruit, qui un dessin.

3/ Quantité plurielle : petit nombre ; grand nombre ; totalité

Petit nombre : Peu, Certains, Quelques-uns, Plusieurs, Plus d'un, D'aucuns


Certains, Quelques-uns et Plus d'un varient en genre. Peu, Plusieurs, D'aucuns sont
invariables, mais entraînent l'accord du verbe en genre et en nombre.
D'aucuns est exclusivement nominal et réfère à l'animé humain. Les autres ont les deux statuts
et réfèrent à l'animé et à l'inanimé :
D'aucuns pensent que les ours mal léchés sont dangereux.
Plusieurs les ont croisés, dont des femmes.
Peu sont revenues vivantes. Plus d'une y sorti (est) restées, (ée).

Grand nombre : Beaucoup, La plupart


Beaucoup et La plupart sont représentants ou
nominaux. Invariables, ces deux pronoms
entraînent l'accord du verbe en genre et en nombre :
Beaucoup ont été dévorées crues.
La plupart étaient déjà mortes de peur.
Comme Plus d'un, La plupart est susceptible d'un
accord au singulier, mais cet accord pose
d'autres problèmes :
Quant aux bomme, la plupart sont rentrés terrifiés. Beaucoup d'enfants n 'aiment
pas aller se coucher.
la plupart est rentré(e ?) terrée ?).
Dans ce dernier cas, on perd le réfèrent « hommes », et le féminin sonne bizarrement : il rend
concret « la plupart », comme s'il s'agissait d'un nom référant à une réalité concrète.

101
Comme Peu, l'accord demandé par Beaucoup diffère selon qu'il réfère à l'animé
ou à l'inanimé :
Beaucoup a été dit, peu a étéfait.
(Inanimé > singulier)
Beaucoup sont tombés d'accord, peu l'ont dit.
(Animé > pluriel)

Totalité : Tout, Tous


Tout, exclusivement nominal, réfère à l'inanimé :
il demande donc un accord non marqué, au
masculin singulier. Il désigne un ensemble global,
indivisible : Tout est. accompli.
Tous, nominal ou représentant, réfère à l'animé ou à l'inanimé : Bonjour a tous !
il varie donc en genre. Il désigne un ensemble complet, divisible en parties dont toutes
sont présentes :
Bonjour à tous. Quant aux filles, toutes se sont brillamment illustrées.

II. Les pronoms indéfinis non-quantifiants


Les pronoms indéfinis non-quantiflants n'expriment plus l'indétermination de la quantité, mais
l'indétermination de l'identité.

1/ Expression de l'indétermination simple : Quiconque, Qui / Quoi que ce


soit, N'importe qui / quoi / lequel, Je ne sais qui / quoi / lequel

On reconnaît l'alternance Qui I Quoi selon que le réfèrent est animé ou non.
Invariables, exclusivement nominaux, ils peuvent occuper toutes les fonctions nominales :
N'importe qui peutfaire n 'importe quoi avec je ne sais qui, grâce à je ne sais quoi.

Quiconque : invariable, réfère exclusivement à l'animé.

Les pronoms intégrant Lequel varient en genre et en nombre ; exclusivement représentants,


ils peuvent occuper toutes les fonctions nominales :
N'importe lequel de ces bénévoles effectuera n 'importe laquelle de ces tâches.

2/ Expression de la ressemblance ou de la différence :Le/La /Les même(s),


Autre chose, Autrui, L'autre / Les autres, Un(e) autre /D'autres

Autre chose et Autrui : invariables, exclusivement nominaux. Autrui réfère exclusivement à


l'animé humain, Autre chose à l'inanimé : L'enfer, c'est autrui. Pas autre chose.

102
Même est précédé de l'article défini, porteur des marques de genre et de nombre ; lui-même
prend la marque du pluriel. Il ne fonctionne que comme représentant et réfère à l'animé ou à
l'inanimé :
Cespropos sont tes mêmes que ceux/Cette pensée est la même que celle d'un philosophe célèbre.

Autre est précédé de l'article défini ou indéfini, porteur des marques de genre et de nombre ;
lui-même prend la marque du pluriel. Il fonctionne comme nominal ou représentant et réfère à
l'animé ou à l'inanimé :
Les autres, c 'est l'enfer, comme disait l'autre. (nominal)
Je n 'ai que le premier tome de ses œuvres complètes. As-tu les autres ? (représentant)

3/ Expression de l'alternative : L'un(e)...l'autre ; Les uns(es)...les autres

Ces pronoms sont précédés de l'article défini ou indéfini et varient en genre et en nombre.
Ils réfèrent indifféremment à l'animé ou à l'inanimé. Ils fonctionnent généralement comme
représentants, à moins que le contexte n'en fasse des nominaux référant à l'ensemble de
l'humanité :
On dort les uns contre les autres, (représentant)
En vertu du décalage horaire, les uns se lèvent quand les autres se couchent, (nominal)

4/Le cas de Tel

De registre soutenu, voire littéraire, Tel exprime l'indétermination de la quantité et de l'identité.


Il varie en genre et en nombre et réfère toujours à l'animé. Il fonctionne généralement comme
représentant : Tel est pris qui croyait prendre.

Précédé de l'article indéfini, ou dans la tournure Tel ou tel, il est nominal :


Un telpleurait, un tel souriait. Tel ou tel est déclaré apte.

G. PRONOMS NUMÉRAUX
Les pronoms numéraux expriment la quantité pure, sans rien préciser de plus sur leur réfèrent.
En conséquence, ils adoptent la forme des déterminants numéraux, et se limitent aux nombres
cardinaux. La catégorie des numéraux ordinaux, qui exprime le rang ou la fraction, ne connaît
pas d'emploi pronominal : Le premier, Le deuxième, ..., La demie, Le tiers, Le quart... sont
des substantifs.

L'emploi des pronoms numéraux est lié à deux notions : ils peuvent référer à une partie ou à la
totalité d'un ensemble. Pour exprimer la totalité, le pronom numéral doit être précédé de
l'article défini. Pour exprimer la partie, il est employé seul quand il est sujet, précédé du pronom
adverbial en quand il est C.O.D. :

103
Les douze (totalité) parlent anglais, mais trois (partie) seulement connaissent la
grammaire. Je n 'en garderai que deux (partie).

H. LES PRONOMS ADVERBIAUX EN ET Y

Parmi l'immense classe des pronoms, En et Y ont une place à part. Issus d'adverbes de lieu latins,
ils ont hérité de cette origine leur invariabilité et leur sens global : En exprime la provenance et
Y la destination. À partir de là, exclusivement représentants, ils remplacent des compléments
prépositionnels divers.

I. En
En remplace des compléments prépositionnels introduits par la préposition De et indique l'origine, la
provenance, la cause... Ses fonctions sont donc étendues :

C.C.L. : Paris ? J'en reviens. (= Je reviens de Paris)


C.O.I. : Il viendra, j'en réponds. (= Je réponds de sa venue.)
C.O.D. partitif : Il reste du gâteau ? J'en reprendrais bien.
(= du gâteau, une part de gâteau.)
Compl. du nom, : Ces pur-sang ? J'en connais le prix.
du pronom, de l'adjectif J'en ai acheté plusieurs à l'étranger. J'en suis fier.
(= le prix de ces pur-sang ; plusieurs de ces pur-sang ; fier de ces pur-sang)

II. Y
Ypronominalise des compléments prépositionnels introduits par la préposition À :

C.C.L. : J'y vais bientôt et j'y resterai longtemps. (= à Paris)


C.O.I. : Ce travail est dur : il y excelle. (= à ce travail)
Compl. de l'adj. : Il y est attentif, apte. (= aux dangers, à ce travail)

La langue populaire a généralisé l'emploi de Y jusqu'aux référents animés, avec des tournures du type :
« Dis-y ». Cet emploi est incorrect. Il n'est possible qu'avec des verbes de pensée, et est alors concur-
rencé par le pronom personnel précédé de la préposition À :
Son enfant, elle y pense à cbaque instant = elle pense à lui.

Remarques annexes
En tant que pronoms, En et Y interdisent tout mot susceptible de repréciser le réfèrent dans la
même phrase :
Le dossier indique son âge.
ou Le dossier en indique [âge. (= l'âge de cet enfant)
Le dossier m indique son âge = son âge de cet enfant

104
En et Yse placent toujours à gauche du verbe. Joints à d'autres pronoms, ils sont les derniers
avant le verbe: J'y vais, j'en reviens. On m'y a poussé.

En et Y apparaissent dans de nombreuses locutions verbales lexicalisées :


En vouloir, En prendre plein la figure, Y mettre du sien,... Ils n'ont alors plus aucune valeur
intrinsèque.

I. LE CAS DE ON : PRONOM IMPERSONNEL on INDÉFINI


I. Morphologie

On est issu du nom latin hominem : de cette origine subsiste la possibilité


de lui adjoindre l'article /', principalement en registre de langue
soutenu et après les conjonctions vocaliques Et, Ou,
Où, Si : Et l'on veillera... Si l'on veut...

Sous sa forme, On ne peut être que sujet.


En complément, il est repris par un pronom
personnel : On aimerait que tout le
monde nous aime.
Ce type de reprise pronominale de On
est familier : Nous, lère personne du
pluriel, ne peut pas, à strictement parler, reprendre la Et l'on veillera à nourrir ses animaux.
3e personne On. La logique impose un pronom de la 3e personne, réfléchi, ce que le sens ne
permet pas toujours :
On se pardonne tout à soi-même.
MAIS On aimerait que tout le monde nous aime que tout le monde s'aime.

II. Emploi

Sujet et forme clitique, On ne peut être placé qu'à gauche du verbe (sauf en interrogative ou en
incise) et il entraîne l'accord du verbe avec la troisième personne.

Indéfini, nominal et ne référant qu'à l'humain, On désigne un ensemble indéterminé en


quantité comme en identité. Cet ensemble peut ne contenir qu'un élément ou recouvrir toute la
collectivité humaine, et le réfèrent est toujours anonyme :
On m'a volé mes papiers. (= quelqu 'un) On a marché sur la Lune. (= les Hommes)

Toutefois, On peut fonctionner comme représentant et remplacer des pronoms personnels.


. Désignant une collectivité anonyme, il peut remplacer le pronom personnel Ils :
On estfou là-bas. / Ils sontfous là-bas.

105
> À l'oral, On remplace généralement le pronom Nous, ce qui influe sur l'accord de l'attribut :
Nous, on était bien contentes, et même ravies..
. Enfin, On peut remplacer d'autres pronoms personnels, dans un souci d'expressivité :
On n 'a pas l'air content de me voir. (= Tu, Vous)
On passe son temps à trimer, et voilà le résultat ! (=]e, Nous)

CHAPITRE 3 : LES DÉTERMINANTS


Comme leur nom l'indique, les déterminants ont pour fonction de déterminer un nom. Ils indiquent
que l'on sélectionne un ou plusieurs éléments au sein d'un ensemble :
Les livres sont rangés dans la bibliothèque. Livres dans bibliothèque.

Le déterminant indique quelle réalité (déterminants caractérisants) on isole de


l'ensemble et en quelle quantité (déterminants quantifiants). En ce sens,
le déterminant inscrit le nom dans le contexte du locuteur, il le rend
présent, actuel, dans la situation d'énonciation : on dit qu'il
actualise le nom. Le déterminant suffit alors à trans-
former en noms des mots d'autre nature :
// a perdu le boire et le manger, (infinitifs)
L'artiste est en quête du Beau, (adjectif)

Inversement, s'il est parfois possible de supprimer le


déterminant (dans les proverbes notamment, où
l'absence de déterminant indique la portée généra-
lisante du propos), il reste le plus souvent sous-jacent :

// estparti avec (sa) femme et (ses) enfants.


L'artiste est en quête du Beau.
Le déterminant se place toujours à gauche du substantif, et le groupe déterminant-nom peut être repris
par un pronom. Pronoms et déterminants - hormis l'article - se correspondent donc catégorie par
catégorie : possessifs, démonstratifs, interrogatifs, indéfinis, numéraux.

On notera par ailleurs que tout déterminant autre que l'article peut également être appelé « adjectif »
- au sens de « mot ajouté qui s'accorde en genre et en nombre avec son réfèrent » : Mon est appelé
indifféremment « déterminant possessif » ou « adjectif possessif ».

106
A. ARTICLE
I. Morphologie : l'article indéfini, l'article défini et l'article partitif.

SINGULIER PLURIEL
Indéfini Un, Une Des
Défini Le, La, l' Les
Au, À la Aux (formes définies
Du, De la Des contractées)
Partitif Du, De la 0

Les articles indéfini et défini contracté pluriels ont la même forme Des, issue de la contraction
De + les. Mais dans le cas de l'indéfini, De a perdu son statut de préposition, alors que De reste
pleinement préposition dans le cas de l'article défini contracté :
J'aperçus des chiens dans la cour. L'aboiement des chiens me terrifiait.
art. indéf. (C.O.D. du verbe « aperçus ») art. déf. contr. (Compl. du nom « aboiement »)

Dans certains cas, Des se réduit à la forme De :


J'aperçus des chiens, de grands chiens dans la cour, (art. indéf. + adjectif qualificatif)
je n ai jamais vu de girafes. (art. indéf., phrase négative)
J'espère un jour voir énormément de girafes. (art. indéf. + adverbe de quantité)
Manger de la girafe, manger un peu de girafe. (art. partitif)

II. Choix de l'article


L'article actualise le nom en indiquant son genre, le statut qu'il a dans le discours, et la quantité à
laquelle il réfère. Le choix de l'article dépend donc du nom qu'il actualise :

Réalités quantifiables : article indéfini ou défini, singulier ou pluriel.


Aimer les chiens.

Réalités non quantifiables : article défini singulier ou partitif.


Aimer le fromage ; manger du fromage.

Noms abstraits : article défini singulier ou partitif (une réalité abstraite ne peut être fragmentée
ni, donc, quantifiée).
Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée (Descartes) ; avoir du bon sens.

Cette distribution est toujours susceptible de variations en fonction du contexte, de la teneur du


propos, du locuteur, etc. :
Manger du chien I La France, pays des fromages.
(article partitif) (article défini contracté)

107
III. Valeurs des articles

L'article indéfini singulier Un(é) indique que l'on a mentalement sélectionné un élément d'un
ensemble et que cet élément n 'a pas encore été défini dans le contexte de renonciation.
Ensuite, il sera suffisamment actualisé, connu et défini, pour être repris par l'article défini :
Il était une fois un roi qui régnait sur un beau royaume.
Mais le pauvre roi était veuf, et le royaume vivait dans la tristesse.

L'article défini actualise une réalité déjà définie dans le contexte de renonciation, ou dont la
définition est imminente. L'article défini peut également renvoyer à l'ensemble dont a été
extraite la réalité - il peut alors être remplacé par l'article défini pluriel, qui réfère à tous les
éléments de l'ensemble. Enfin, l'article défini actualise des réalités uniques en leur genre,
constituant à elles seules l'ensemble dont elles sont extraites :
Connais-tu le roi dont je te parle ? = définition imminente, dans la subordonnée relative
Le cheval est le meilleur ami de l'homme, ou Les chevaux... des hommes (art. déf. contr.)
= référence à l'ensemble des classes humaine et chevaline ou à tous leurs représentants
Le soleil a rendez-vous avec la lune = référence à des singletons
Dans les expressions figées, l'article perd sa fonction actualisante pour ne plus renvoyer qu'à
une réalité virtuelle :
Prendre la porte ; Rendre l'âme ; Passer l'arme à gauche ; Prendre le vent

En cas d'absence de l'article, on distinguera deux cas de figure :


. L'article peut facilement être rétabli (quand bien même le sens de la phrase serait légèrement
modifié) : on parle alors d'Article zéro. C'est le cas dans les proverbes, les tournures
interrogatives, les énumérations, les constructions attributives, appositives, prépositionnelles,
les mots composés (locutions nominales ou verbales), ou avec un substantif précédé d'un
indéfini caractérisant :
Pierre qui roule n 'amasse pas mousse.
A-t-on jamais vu exploit plus époustouflant ?
Cette performance, exploit inédit, ... Pince à linge
Pareil exploit est et restera longtemps inédit.
• Ailleurs, l'article ne pourra en aucun cas être rétabli : on parlera alors de véritable absence
d'article. C'est le cas avec les noms propres, les apostrophes et les citations de termes
(dites « emploi métalinguistique ») :
Pierre roule au volant de son cabriolet.
Pierre, qui roules, n'amasseras-tu pas un peu de mousse ?
Pierre est un nom propre dans le 1er exemple, commun dans le 2e. (= le mot « Pierre »)

108
B. DÉTERMINANTS POSSESSIFS

I. Morphologie

SINGULIER PLIRIEL
P1 Mon / Ma-Mon (initiale Mes
P2 Ton/Ta-Ton vocalique) Tes
P3 Son/Sa-Son Ses
P4 Notre Nos
P5 Votre Vos
P6 Leur Leurs

Les formes du pluriel neutralisent l'opposition de genre.

Le déterminant possessif a la particularité de déterminer le nom tout en renseignant sur la


personne avec laquelle il est en relation.

La personne impliquée par le déterminant possessif est un réfèrent animé, à moins que seul un
réfèrent inanimé ne le précède :J'ai adoré ce livre. Même sa couverture me plaît.

À la P3, contrairement à l'allemand, à l'anglais ou au russe, le français ne précise pas le genre


de la personne, ce qui peut donner lieu à des ambiguïtés (cf. ci-dessous).

11. Emplois et valeurs

Le déterminant possessif commute avec l'article défini dans tous les cas où la relation
référent-personne est évidente ; l'usage du possessif surdéterminerait l'expression de cette
relation. C'est notamment le cas avec les parties du corps :
Je me lave les mains. ]e me lave mes mains ouJe lave mes mains.
En revanche :Je lave mes mains noires de cambouis, (ajout d'un adj. qualificatif)

En dépit de sa dénomination, le possessif n'exprime pas qu'une relation de possession ou


d'appartenance entre le réfèrent et la personne. En fait, il exprime qu'il y a une relation, qu'elle
soit d'appartenance, de dépendance, d'origine, de famille,...

En cas d'ambiguïté, la langue recourt à des tournures prépositionnelles :


. Roméo tend à Juliette son sac = le sac de Roméo ou de Juliette ?
> il lui tend son sac à elle, à lui.

109
. Ils prennent leurs voitures / leur voilure : dans le 1er cas, chacun prend sa voiture, il y en a
donc plusieurs, l'accord se fait au pluriel. Dans le 2e cas, l'accord au singulier s'explique soit
parce qu'« ils » ont la même voiture, soit parce qu'on privilégie l'idée de distribution
(ils ont chacun une voiture).
. Sa mémoire est prodigieuse /Saluons sa mémoire : dans le 1" cas, « il » a de la mémoire,
« il » est sujet, le possessif est donc subjectif; dans le 2e cas, on se souvient de « lui », « lui »
est objet, le possessif est donc objectif.

C. DÉTERMINANTS DÉMONSTRATIFS

SINGULIER PLIRIEL
Formes simples Ce, Cet /Cette Ces
Formes renforcées Ce, Cet. . .-ci, -là/ Cette. . .-ci, -là Ces... -ci, -là

II. Morphologie

Le pluriel et, à l'oral, le singulier devant voyelle (Cet/ Cette) neutralisent les genres.

Toutes les formes simples sont susceptibles d'être renforcées.

II. Emploi

L'emploi du démonstratif suppose un réfèrent déjà connu,


présent dans la phrase ou dans la situation d'énonciation :
Cet été, je pars à Malte.
Ces souvenirs auxquels on s'accroche.
Il s'agit d'un homme étrange : cet homme collectionne
les grammaires.
. Le réfèrent est présent dans la situation d'énonciation :
le démonstratif a alors pour fonction
de montrer la réalité désignée, valeur dite déktique
(du grec deihnumi : montrer). Cet été, je pars à Londres.
Le groupe nominal « cet été » réfère obligatoirement à l'été le
plus proche du locuteur, dans le futur (verbe au futur ou, comme ici, au présent) ou dans le
passé (verbe à l'un des temps du passé).
. Le réfèrent est présent à l'intérieur de la phrase : le déterminant démonstratif l'annonce -
valeur cataphorique (ex. 2) ; le déterminant le reprend - valeur anaphorique (ex.3).
La distinction entre les deux particules adverbiales est la même qu'au sujet des pronoms.
Le registre courant privilégie la forme en -là, alors dépourvue de son idée d'éloignement.
Elle ne la recouvre que dans l'alternance avec -ci : la réunion des deux rend à -ci sa valeur
de proximité et à -là sa valeur d'éloignement : ce carton-ci, pas celui-là

110
D. DÉTERMINANTS INTERROGATIFS

Quel : il interroge sur l'identité du réfèrent.

Combien de : invariable, il interroge sur la quantité, le nombre du réfèrent.

E. DÉTERMINANTS INDÉFINIS

Le classement des déterminants indéfinis ne peut s'opérer qu'en fonction de leur vertu quantifiante
et/ou caractérisante (cf. les pronoms indéfinis).

I. Les déterminants quantifiants

Déterminants indéfinis indiquant une quantité nulle ou singulière : Aucun, Pas un (e), Nul(le),
Chaque, Tout(é) au singulier : Tbut (Chaque) élève pourra être au délégué.

Déterminants indéfinis indiquant la pluralité ou la totalité : Plusieurs, Maint, Plus d'un,


Quelques, Beaucoup de, La plupart de, Tout, etc.

II. Les déterminants quantifiants et caractérisants


Ils indiquent la pluralité et l'aspect de cette pluralité : Certains, Divers, Différents, Une foule de, Une
masse de, etc.

III. Les déterminants caractérisants


Ils expriment une indétermination non du nombre, mais de l'identité du réfèrent : Quelque,
Quel.. .que, N'importe quel, Un quelconque, Tel, Certain, Même, Autre, L'un et l'autre.

F. DÉTERMINANTS NUMÉRAUX

I. Morphologie
Les déterminants numéraux indiquent la quantité, le nombre du réfèrent. Il s'agit exclusivement des
numéraux cardinaux, correspondant aux chiffres entiers : de Un à Seize, les dizaines, Cent, Mille. Tous
sont invariables, excepté Un (Une, Uns, Unes).

Cent et Vingt prennent le [s] du pluriel quand ils sont multipliés et dernier numéral de la séquence :
Quatre-vingts Quatre-vingt0-deux.

Les numéraux ordinaux, indiquant l'ordre d'un classement, ne sont jamais déterminants, mais adjec-
tifs ou noms communs :
Le premier homme. Le premier de nous deux qui rira...

111
H. Emploi

Ils peuvent être attributs : Les trois mousquetaires sont quatre.

Ils peuvent référer à un rang - le déterminant se situe alors à droite du nom :


Des mousquetaires, il n'y en a pas trente-six.
Ils ont servi Louis MI puis Louis XIV

CHAPITRE 4 : L'ADJECTIF
L'Adjectif vient s'adjoindre à un nom pour en modifier le sens : il fait partie, avec le complément du
nom et la proposition relative, des expansions nominales. Son expression est toujours facultative, ce
qui le distingue des Adjectifs déterminants.
Certains Adjectifs, placés à gauche du nom, fonctionnent alors comme déterminants, avec une
nuance de sens : Différentes nouvelles/Des nouvelles différentes. D'autres s'intègrent au
groupe Déterminant-Substantif pour préciser l'identité du réfèrent. C'est le cas des Adjectifs
ordinaux ou de Propre :
La quatrième dimension
Mes propres mains sont sales Mes mains sont propres.

Qualificatif, l'Adjectif qualifie le réfèrent, précisant une qualité objective (Adjectif classifiant) ou que le
locuteur lui prête de manière subjective (Adjectif non classifiant). On distinguera enfin les Adjectifs qua-
lificatifs des Adjectifs relationnels, formés sur un nom et paraphrasables par un complément du nom :
La voiture présidentielle = La voiture du président

Ces Adjectifs n'indiquent plus une propriété du réfèrent, mais instaurent une relation entre deux
référents (la voiture et le président). Nécessairement placés à droite du nom, avec lequel ils forment
une entité soudée, ils ont donc nécessairement pour fonction grammaticale épithète du nom. Ils ne
peuvent recevoir l'expression du degré ( La voiture très présidentielle, plus présidentielle) et ne
peuvent être coordonnés avec un Adjectif qualificatif ( La voiture présidentielle et spacieuse).

I. Morphologie

1/ Accord
L'Adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie. Si les noms sont de genres dif-
férents, l'accord se fait au masculin pluriel :
Fleur et Martin, jumeaux, sont de faux jumeaux : elle est blonde, il est brun.

À l'inverse, la mise en facteur d'un réfèrent pluriel avant deux Adjectifs impose l'accord au
singulier : Les sens propre et figuré (= LE sens propre + LE sens figuré)

112
Avec un nom déterminé par un groupe nominal quantifiant, l'accord se fait soit avec le réfèrent
- donc au pluriel - soit avec le quantifiant - donc au singulier :
Une paire de jumeaux impossible/ impossibles à distinguer.

La locution Avoir l'air, avec un sujet féminin animé, entraîne l'accord au féminin ou au
masculin (on suppose alors que l'Adjectif s'accorde avec le nom « air » de la locution verbale) :
Fleur a l'air fatiguée/fatigué.

2/ Les Adjectifs invariables

Adjectifs d'origine étrangère, Adjectifs de registre familier, et la plupart des Adjectifs de


couleur (parce qu'ils étaient originellement substantifs). Cependant, cette règle s'assouplit à
mesure que ces Adjectifs s'intègrent à la langue :
Une sculpture inca ; un fille snob ; une jupe marron
MAIS Des gens sympas ; des joues rosés

Adjectifs de couleur modifiés par un autre Adjectif :


Des pochettes mauve clair, bleu pâle.

Tout Adjectif employé comme adverbe ; Plein et Sauf employés comme


prépositions :
Perrette, court vêtue (« court » modifie l'Adj. « vêtue »)
Parler cru, net, franc, haut et fort
Perrette, court vêtue.
Avoir les poches pleines s'en mettre plein les poches
Sa vie est sauve, son honneur est sauf Sauf votre respect, et sauf erreur, vous avez tort.

Les Adjectifs Demi et Nu, antéposés au nom commun. En effet, ils équivalent alors à un préfixe,
et le trait d'union est obligatoire pour signaler la soudure de la composition :
Des nu-pieds des pieds nus
Demi-heure, demi-portion, une portion et demie, une heure et demie

L'Adjectif Possible employé après un superlatif ou un comparatif (tournure impersonnelle


implicite) :
Elle l'a giflé aussifort que possible, le plus fort possible. (= qu 'il est possible)

3/ Expression A» Degré
Les Adjectifs peuvent être soumis à l'expression d'un degré, au moyen d'une tournure adverbiale qui
indique l'intensité de la propriété exprimée par l'Adjectif. Il existe trois degrés possibles : Supériorité,
Egalité, Infériorité. Il existe trois systèmes d'expression du degré, selon qu'un étalon de référence est
envisagé ou non : Comparatif, Superlatif relatif, Superlatif absolu (cf. plus bas, les Adverbes de degré).

113
4/ Les Compléments de l'Adjectif
Certains Adjectifs peuvent s'accompagner d'un complément, obligatoire ou facultatif selon l'Adjectif
concerné : Exempt de, Dénué de / Apte (à), Capable (de), Prêt (à), etc.

II. Syntaxe
L'Adjectif ne connaît que trois fonctions grammaticales Epithète, Epithète détachée (également
appelée Âdj. apposé) et Attribut (du sujet ou de l'objet).

L'Adjectif Epithète qualifie le substantif à


l'intérieur du même groupe nominal
(ici entre [ ]), sans qu'aucune pause ne les
sépare. Seul un adverbe peut s'intercaler
entre eux :
Martin est [un gentil garçon brun],
[aux y eux très noirs].
Toutefois, un Adjectif Epithète d'un Martin est un gentil garçon brun, aux yeux très noirs.
pronom indéfini lui est
obligatoirement lié par la préposition
De : Quoi de neuf? Rien de formidable, personne d'intéressant.

L'Epithète détachée est séparée du substantif par des virgules, ce qui la rend mobile dans la
phrase :
Martin, intelligent et gentil, ressemble à Fleur, ou Intelligent et gentil, Martin ...
L'Adjectif Epithète détachée a souvent une nuance circonstancielle (ici, causale).

L'Attribut est sorti du groupe nominal pour intégrer le groupe verbal. Il s'appuie sur le verbe
pour qualifier le sujet ou l'objet : Martin estfurieux : il trouve sa sœur injuste avec lui.
Les énoncés attributifs sont parfois ambigus. Dans la phrase : « II juge les criminels
irresponsables », « irresponsables » peut s'analyser comme Epithète ou comme Attribut de
l'objet :
. Il juge que les criminels sont irresponsables. - IIlesjuge irresponsables.
L'Adjectif est ici Attribut du sujet « criminels », auparavant C.O.D. ;
donc l'Adjectif était Attribut de l'objet.
. Il juge les criminels irresponsables (et pas les autres). - II juge les irresponsables.
L'Adjectif est ici Epithète du nom « criminels » (même sous-entendu) : il était donc déjà
auparavant Epithète de ce nom. Les deux analyses sont exactes : leur différence n'est
pas grammaticale, mais sémantique (le verbe « juger » n'a pas la même signification dans les
deux cas).

114
III. La place de l'Adjectif Epitchète

1/ Place flxe

Sont nécessairement postposés les Adjectifs classifiants et les relationnels, ainsi que tout
Adjectif suivi d'un complément : Un individu prêt à tout Un prêt à tout individu

V Sont nécessairement antéposés au nom les Adjectifs à signification non plus qualificative mais
grammaticale (ces Adjectifs sont presque déterminants, voire déterminants à part entière). Ces
Adjectifs généralement courts redeviennent pleinement qualificatifs quand ils sont postposés :
Nul homme ne le dépasse en nullité. MAIS C'est un homme nul.

Sont également antéposés les Adjectifs formant avec le nom qui les suit un groupe lexicalisé,
éventuellement soudé par un trait d'union : La grand-mère et sa petite fille

2/ Place variable

Facteur prosodique : Une peinture magnifique / Une magnifique peinture à l'huile


Le français range spontanément les mots ou groupes de mots par ordre croissant de taille.
Un Adjectif court sera donc antéposé à un nom long, et réciproquement. Un nom suivi d'un
complément du nom sera placé après l'Adjectif, comme un Adjectif suivi d'un complément sera
postposé.

Facteur sémantique : Un homme grand / Un grand homme


La nuance de sens obéit à des mécanismes linguistiques subtils mais logiques : antéposé,
l'Adjectif est prononcé et entendu en 1er. L'homme en question est donc « grand » avant d'« être
un homme », et c'est sur cette grandeur que porte l'énoncé. On sait « comment il est » avant
de savoir ce qu'il est : la propriété précède l'identité. En revanche, postposé, l'Adjectif est
entendu en 2nd Le réfèrent est un homme, et en plus il est grand : la qualification vient après
l'identification.
La tradition a systématisé ce fonctionnement de l'Epithète par la formule du linguiste
G. Moignet : l'Adjectif antéposé désigne la manière d'être la chose. L'Adjectif postposé désigne
la manière d'être de la chose.
La nuance sémantique peut être moins prononcée. En ce cas, la position de l'Adjectif est
d'ordre stylistique : elle jongle à la fois avec le sens de l'Adjectif (classifiant ou non) et avec la
valeur véhiculée par l'antéposition ou la postposition. Par exemple, antéposer un Adjectif
classifiant (normalement postposé) revient à faire de la qualification une appréciation
subjective. Inversement, postposer un Adjectif non classifiant revient à présenter une
appréciation subjective comme un avis objectif :
J'ai reçu une longue lettre (= sa longueur - objective -m'a touché : avis subjectif)
C'est un garçon gentil (= sa gentillesse - avis subjectif- le caractérise objectivement)

115
3/ Place des Epithètes multiples

Egalité des Adjectifs : juxtaposés ou coordonnés : Un garçon gentil, drôle et intelligent.

Hiérarchie entre les Adjectifs : leur place résulte d'un processus d'emboîtement :
Fleur est une jolie jeune fille très douée. = {jolie [jeune fille]} très douée

CHAPITRE 5 : L'ADVERBE
I. Morphologie

l/ Invariabilité
L'Adverbe peut affecter tout constituant de la phrase, à l'exception du nom dont le contenu est modifié
ou précisé par l'adjectif qualificatif. Le nom prête à l'adjectif ses caractéristiques de genre et de nombre ;
les autres constituants de la phrase en sont dépourvus, ce qui explique l'invariabilité de l'adverbe.
Exception : Adverbe, Tout s'accorde pourtant devant un adjectif féminin à condition que l'initiale de
l'adjectif soit une consonne :
Elle est toute mignonne.
MAIS Elle était tout entière plongée dans son Uvre.

2/ Dépendance syntaxique
L'Adverbe ne peut être employé seul, il s'adosse nécessairement sur le mot ou sur la phrase qu'il affecte.
En conséquence, il est immuablement complément (du verbe, de l'adjectif, d'un autre adverbe, d'une
préposition, d'une conjonction de subordination, de la phrase).
On trouve exceptionnellement des adverbes compléments d'un nom, dans des tournures syntaxique-
ment relâchées : Un garçon bien ; les pneus avant, arrière ; cette fille est trop.
La fonction de complément du nom est d'ailleurs problématique : l'adverbe fonctionne ici plutôt
comme épithète ou comme attribut. En revanche, l'Adverbe peut être un véritable complément du nom
(ou du pronom), introduit par une préposition : Les jours d' aujourd'hui, ceux d'bier

3/ Intransitivité
L'Adverbe se distingue de la Préposition - avec laquelle il est souvent homonyme - par le fait qu'il
n'appelle aucun complément après lui :
J'ai mangé avant départir. /J'ai mangé avant .
(préposition) (adverbe)

4/ Origine
Les adverbes du français résultent de formations diverses :

Héritage direct du latin ou de l'ancien français

116
Dérivation d'adjectifs, le plus souvent par ajout du suffixe -ment: jouer gros,
manger végétarien ; formidablement. sérieusement, sûrement.
À l'origine, le suffixe -ment provient de l'ablatif féminin latin mente, qui signifie
« de manière ». L'adjectif qui qualifiait cette « manière » se mettait donc au féminin, et cet
accord se retrouve dans les adverbes actuels :
actuellement, merveilleusement, réellement, gaiement. En revanche, l'usage a supprimé le
féminin dans vraiment.

Composition d'un groupe de mots soudé en un adverbe unique ou formant une locution
adverbiale : Bien-tôt, Ce-pendant, En-suite / Nulle part ailleurs, Tout à fait

Emprunt à d'autres langues :


Qui va piano va sano ; mais aller un chouya plus vite serait a prioriplus efficace.
(italien) (arabe) (latin)

II. Emplois des Adverbes

l/ Les Adverbes de phrase


Les Adverbes de phrase sont extérieurs au groupe sujet-verbe-complément : ils n'affectent aucun des
constituants essentiels ou secondaires de la phrase, mais l'ensemble de son énoncé. Le locuteur porte
alors une appréciation sur le contenu (l'énoncé) ou l'intention (renonciation) de son discours : on
appelle donc ces adverbes Adverbes de discours. De placement libre, ils sont matériellement séparés
du reste de la phrase par une virgule.

Affectant l'énoncé, ils précisent son degré de vérité ou indiquent ce qu'en pense le locuteur :
Crois-tu qu 'il vienne ? - Oui, sûrement. Et heureusement !
(degré de vérité) (appréciation du locuteur)

Affectant renonciation, ils expriment l'intention du


locuteur ou la manière dont il structure son discours :
Je ne crois pas, honnêtement. D'abord, il n'a jamais
dit qu 'il viendrait. Ensuite, il déteste conduire de
nuit. En revanche, il préfère souvent rester chez lui.

2/ Les Adverbes de constituant

a/ les Adverbes compléments de l'adjectif ou de l'adverbe :Crois-tuqu'ilviennemanager?


les Adverbes de degré
Les Adverbes de degré, toujours antéposés à leur « cible », entrent dans la formation des degrés de l'ad-
jectif et de l'adverbe : comparatif de supériorité, d'égalité et d'infériorité ; superlatif relatif ; superlatif
absolu.

117
Comparatif et superlatif relatif: plus / aussi / moins ; le plus / le moins

Superlatif absolu : Adverbes du Haut degré, du Moyen degré, du Bas degré ; adverbes restrictifs.
• Haut degré : Très, Trop, Fort, Bien, Tellement, Si, Extrêmement, Totalement, etc.
• Moyen degré : Assez, Moyennement, Passablement, Modérément, etc.
• Bas degré ou nullité : adv. de négation, Peu, Un peu, À peine, etc.
• Adverbes restrictifs : Surtout et Particulièrement

. Tellement et Si ne s'emploient qu'en tournure consécutive ou en modalité exclamative :


Ce labrador est tellement couvert de cambouis qu'on dirait un dalmatien.
Il est pourtant si beau !
. Trop véhicule la notion d'excès : il indique que le haut degré est non seulement atteint,
mais même dépassé. C'est pourquoi on le rencontre souvent en tournure consécutive :
Ce chien a trop de taches pour être un labrador.
De nos jours, la langue parlée largement relayée par le
langage publicitaire emploie Trop pour exprimer le haut
degré, tandis que Très est moins utilisé. Cet usage
incorrect supprime la nuance sémantique qui sépare
ces deux adverbes et ne fait plus la différence entre le
comble et l'excès.
. On notera la différence de sens entre Peu et Un peu, qui
suivent deux perspectives inverses. Jean-Paul boit trop de vin.
Un peu part de la nullité et s'en éloigne ; Peu s'en approche :
Ce chien est peu joueur / un peu joueur.

y Les Adverbes compléments du verbe


• Intégré au groupe verbal, l'Adverbe est un complément essentiel et ne peut être ni déplacé
ni supprimé. Ainsi fonctionnent les Adverbes de lieu et de mesure dans des groupes verbaux
comme : Habiter ici, Coûter cher, Risquer gros, etc.
• Non essentiel, l'Adverbe peut être déplacé voire supprimé (adverbes de lieu, de temps, de
manière, de degré - le degré verbal suit le système du degré de l'adjectif).

c/ Les Adverbes affectant un déterminant numéral, une préposition, ou une conjonction


de subordination
Le sémantisme de l'Adverbe vient préciser celui de la préposition, de la conjonction ou du déterminant
- l'adverbe est alors parfois appelé prédéterminant : environ quinze chiens.

118
CHAPITRE 6 : LA PRÉPOSITION
I. Morphologie
La Préposition se définit par son invariabilité et sa transitivité. Le complément qu'elle introduit est tou-
jours un groupe nominal (ou ses équivalents : pronom, infinitif substantivé, proposition subordonnée)
placé à sa droite. À côté des prépositions directement héritées du latin, la langue française en a créé
d'autres, à partir de mots d'autre nature (adjectifs, adverbes, participes). Prépositions et locutions pré-
positionnelles se regroupent donc en une classe très étendue :

À ; Dans ; De ; En ; Entre ; Par ; Pour ; Sans ; Sur ; Depuis ; Derrière ; Devant ; Parmi ; Malgré ;
Excepté ; Hormis ; Suivant ; Vu ;...
À côté de ; À cause de ; Grâce à ; À la faveur de ;...

Les reconnaître implique donc d'abord de repérer leur invariabilité ; puis de les distinguer des adverbes,
en observant qu'elles sont suivies d'un complément.
J'ai mangé avant de partir. /J'ai mangé avant O
(Préposition) (Adverbe)

II. Emplois

1/ Préposition entre deux constituants

Dans le groupe nominal ou pronominal, la Préposition introduit un complément du nom ou du


pronom :
Le complément du nom ; Une salle de bains ; Un appartement avec cuisine ;
La voix de son maître, celle du souvenir

Dans le groupe adjectival, la Préposition introduit un complément de l'adjectif :


Fier de ses résultats ; Heureux de vivre ; Apte à ce travail

Dans le groupe verbal, la préposition introduit un C.O.I., un C.O.S. ou complément d'attribution,


un complément circonstanciel obligé :
Je pense à toi. Il jette un os à son chien. Elles sont allées à Vaux. (Elles sont allées.)

2/ Préposition entre un constituant et le reste de la phrase

La Préposition introduit alors un complément circonstanciel se rapportant à l'ensemble de la phrase,


donc mobile à l'intérieur de cette phrase :
À Paris, depuis toujours, dans son petit appartement, malgré les voisins, pour plaire à sa com-
pagne, il écrit des chansons.
Ces compléments circonstanciels peuvent tous être déplacés, voire supprimés, sans que cela nuise à la
phrase. Ce sont des compléments non essentiels.
119
CHAPITRE 7 : LES CONJONCTIONS
Comme leur nom l'indique, les Conjonctions ont pour rôle de relier deux éléments. Elles sont, comme
les prépositions et les adverbes, invariables.

I. Les Conjonctions de coordination : Mais Ou Et Donc Or M Car

l/ Les éléments coordonnés

Ces éléments, le plus souvent de même nature, sont égaux sur le plan syntaxique, ou simplement
équivalents, ce qui autorise certaines constructions asymétriques :
Eugénie et Thomas vont avoir un petit frère ou une petite sœur,
Thomas est un petit garçon vif et drôle, et qui ne cesse défaire le clown.

Outre leur cohérence grammaticale, les éléments coordonnés doivent aussi présenter une
cohérence de sens. Des phrases grammaticalement correctes sont ainsi, parfois, irrecevables,
pour des raisons sémantiques : Eugénie et Thomas ont un petitfrère et peur du loup.
Ce genre de propos, de l'ordre du jeu de mots, n'est valable que dans un souci d'expressivité
ou d'humour. On appelle cela un zeugme : Les pompes funèbres et à eau.

Les noms coordonnés ne peuvent se passer de déterminant, ni les déterminants être coordonnés,
sauf cas particulier : Mon collègue et (0) ami. Le ou la môme doit naître aujourd'hui.

2/Particularités des Conjonctions de coordination

Aucune Conjonction de coordination ne peut s'associer à une autre, excepté dans la locution
et/ou, assez courante aujourd'hui : J'emmènerai Eugénie et/ou Thomas à la maternité.

La place des conjonctions de coordination est immuable : elles sont toujours devant le deuxième
terme coordonné ou répétées devant chacun des deux termes :
Eugénie et Thomas sont heureux de vous annoncer la naissance de Gaspard.
Ni Eugénie ni Thomas ne savent encore qu 'il s'appelle Gaspard.

Ou, Et, Ni constituent un groupe de purs coordonnants.


m Et marque l'addition, la succession temporelle ou logique, l'opposition :
Un Thomas et un Gaspard font deuxfrères. (addition)
Gaspard est né, et c'est la fête à la maison. (Succession temporelle et logique)
Eugénie souhaitait une petite sœur, et c'est un garçon, (opposition)

120
Ou marque l'alternative exclusive ou inclusive, selon que les deux élément s'excluent ou non
réciproquement. Le verbe s'accorde selon le sens au singulier ou au pluriel.
Garçon ou fille ? (exclusive)
Eugénie ou Thomas peuvent lui faire un dessin, (inclusive)
Ni est la négation de Et et de Ou. Cette conjonction ne peut
s'employer sans la négation du verbe Ne. Ni peut être
répété ou non. Le verbe s'accorde selon le sens au singulier
ou pluriel :
Ni Thomas ni Eugénie n 'a fait de dessin. Charline souhaitait
(négation exclusive) une petite sœur, et c'est un garçon.
Ni les enfants ni l'heureux père n 'ont dormi.
(le sujet au pluriel l'emporte)

Mais, Donc, Or, Car coordonnent obligatoirement des phrases en ajoutant une idée logique :
opposition (Mais, Or), conséquence (Donc), cause (Car).
• Dans la structure Non seulement. . .. mais en plus, Mais a une valeur d'insistance :
Ce n 'est pas une fille, mais un garçon. Non seulement il pèse 4 kg, mais en plus il
mesure 55 cm.
• Donc est proche des adverbes : elle peut être associée à d'autres Conjonctions ; sa place est
variable : Gaspard est né, et donc Eugénie a / Eugénie a donc deux frères.
• Car se distingue de la Conjonction de subordination correspondante Parce que par une nuance
subtile. Car n'explique pas le procès énoncé par la phrase précédente, mais justifie que l'on
prononce cette phrase. En quelque sorte, Parce que exprime la cause matérielle du procès,
Car exprime la possibilité logique d'énoncer ce procès.
• Or introduit dans un raisonnement le deuxième élément d'un raisonnement, avec ou sans idée
d'opposition :
Eugénie a un frère. Or, Gaspard vient de naître. Elle en a donc maintenant deux.

II. Les Conjonctions de subordinatin : Que, Quand, Comme. si et les


composés de Que

1/ Eléments de définition

Comme les pronoms relatifs, les Conjonctions de subordination introduisent une subordonnée.
Mais à la différence des pronoms relatifs, elles n'ont pas d'autre fonction. Elles subordonnent
un élément à un autre au sein de la hiérarchie syntaxique ; l'élément subordonné ne peut
exister sans l'élément principal :
Quand sa mère aura accouché, nous saurons enfin le prénom de cet enfant.
Quand sa mère aura accouché.

Ce principe de hiérarchie entre les deux éléments explique que toute Conjonction de
subordination puisse être remplacée par Que. Marque par excellence de la subordination,
121
Que se retrouve dans toutes les Conjonctions composées. On parle de locutions conjonctives
quand l'ensemble comprend plusieurs mots :
Si l'enfant naît ce matin et que leur père ait le temps, ils iront à la maternité après l'école.
Lorsqu 'ils y seront allés et qu 'ils auront vu leur mère, ils seront moins inquiets.
. Conjonctions composées : Puisque, Lorsque, Quoique
• Locutions conjonctives : Alors que, Parce que, Dès que...

2/ Valeurs des Conjonctions de subordination

a/ Les Conjonctions simples : Que, Quand, Comme, Si

Que est la Conjonction à la polysémie la plus


étendue : elle peut reprendre toutes
les autres conjonctions (on l'appelle
alors Que vicariant), à l'exception
de Comme à valeur de comparaison
Thomas aime son frère comme
son frère l'aime et que sa sœur
l'aime.
(comparaison substitution incorrecte) Comme te enfants goûtaient,
le téléphone sonna : c'était leur mère.
Quand exprime le temps ou l'hypothèse admise :
Quand [bien même] ce serait un monstre, nous l'aimerions. (= même si c'était...)

Comme exprime la comparaison, le temps ou la cause :


Comme les enfants goûtaient, le téléphone sonna : c'était leur mère, (temps)

Si exprime l'hypothèse ou s'insère dans une relation d'opposition :


Si Gaspard avait été une fille, quel aurait été son prénom ? (hypothèse)
Si Thomas est jaloux, Eugénie est ravie. (opposition)

b/ Les Conjonctions composées et les locutions conjonctives


Seules les locutions Alors que et Tandis que sont susceptibles de deux sens :
• Temps : Alors que [Tandis que] les enfants goûtaient, leur mère téléphona.
• Opposition : Thomas voulait un frère, [tandis que] alors qu'elle voulait une sœur.

122
DEUXIÈME PARTIE : LE VERBE
CHAPITRE 1 : ÉLÉMENTS DE DÉFINITION
Le verbe est le noyau de la phrase. Il exprime le procès (action ou état) autour duquel s'organisent le
Sujet d'une part, l'Objet ou l'Attribut du sujet de l'autre. Cette position centrale soumet son emploi et
sa conjugaison à de nombreux impératifs qui dépendent du verbe lui-même et/ou de la représentation
mentale que le locuteur se forge du procès.

I. l'Aspect
L'Aspect désigne la manière dont le déroulement du procès est envisagé. On distingue l'Aspect gramma-
tical, véhiculé par les formes verbales, et l'Aspect lexical, contenu dans le sémantisme même du verbe.

1/ Aspect grammatical

a/ Aspect accompli / Aspect non accompli


Le procès est soit en cours de déroulement, inaccompli, soit achevé, pleinement accompli :
Lucfait cours. (= est en train défaire cours) / Luc a fait cours. (= mais a maintenant fini)

Cette distinction recoupe globalement la dualité temporelle formes simples (qui expriment toujours
un procès en train de se dérouler) / formes composées (qui expriment toujours un procès achevé, et
antérieur). On parle également d'aspect tensifou extensif, selon que le procès est tendu entre début
et fin, ou qu'il est envisagé une fois que cette tension a cessé.

b/ Aspect global / Aspect sécant


Cet aspect envisage le procès non plus sous l'angle de son (in)achèvement, mais sous celui de sa ten-
sion, perçue globalement (début - déroulement - fin) ou interrompue, coupée (sécant vient du latin
secare = couper) au milieu de son déroulement sans que soient prises en compte les bornes extrêmes.
Cet aspect permet de distinguer imparfait et passé simple :
Lucfaisait cours. Le proviseur entra. /Lucfit cours. Le proviseur entra.
(= pendant ce temps) (= après seulement)

Dans le 1er cas, le procès est interrompu, coupé, par l'entrée du proviseur. En revanche, dans le 2e cas,
l'action de « faire cours » est perçue globalement, elle est entièrement finie avant l'entrée du pro-
viseur.

123
2/ Aspect lexical : verbes perfectifs / verbes imperfectifs
Les verbes perfectifs expriment un procès qui ne peut jamais être envisagé dans la durée, en cours d'ac-
complissement. Tant que le terme n'est pas atteint, le procès n'est pas vraiment réalisé : Fermer,
Ouvrir, Entrer, Sortir, Mourir, Naître... sont des verbes perfectifs. Au contraires des verbes perfectifs,
le procès exprimé par les verbes imperfectifs est effectif dès qu'il est ébauché. Son accomplissement s'ef-
fectue dans la durée et ne nécessite aucun terme précis : Marcher, Vivre, Dormir, Manger, Boire...
sont des verbes imperfectifs.

3/Aspect contextuel
L'aspect peut enfin être déterminé par le sens du verbe dans son contexte. Le procès peut être présenté
comme unique ou répété.
Procès unique : Aspect semelfactif (ponctuel, pour les verbes perfectifs) ou duratif
(étalé dans le temps, pour les verbes imperfectifs) :
Hier, Luc a corrigé des copies. Il a longtemps hésité sur leur valeur.
Procès répété : Aspect itératif. Luc voyait ses élèves littéraires tous les jours.

II. La Transitivité
Le mot Transitivité désigne la propriété de certains mots à appeler d'autres termes à leur suite : les pré-
positions, par exemple, ne peuvent être utilisées seules, sans complément. La Transitivité verbale étudie
ce mécanisme dans le cadre de la relation Verbe - Objet. Elle répartit les verbes en deux groupes :
Transitifs (directs ou indirects) / Intransitifs.

1/ Les verbes transitifs

La caractéristique principale des verbes transitifs est d'appeler un C.O.D. - verbes transitifs
directs - ou un C.O.I. - verbes transitifs indirects. Le C.O. est exprimé ou non :
Luc explique (la philosophie) et répond (à ses élèves),

Certains verbes transitifs directs peuvent être mis à la voix passive, qui inverse les positions
respectives du sujet et de l'objet : La philosophie est expliquée par Luc.

Tous les verbes transitifs se conjuguent avec l'auxiliaire Avoir. Mais les verbes transitifs
pronominaux utilisent l'auxiliaire Etre : Luc a fait cours mais s'est trompé d'élèves.

2/Les verbes intransitifs


Les verbes intransitifs ne peuvent jamais être suivis d'un C.O. ; dépourvus d'objet, ils ne peuvent être
mis à la voix passive. Parmi eux, certains appellent un attribut du sujet : ce sont les verbes attributifs.
Les verbes intransitifs peuvent parfois utiliser les deux auxiliaires ; le choix se fait alors selon le sens et
le contexte : À l'appel de la vocation, il a /est accouru.

124
3/Perméabilité de la Transitivité et de l'lntransitivité
On a vu plus haut que le C.O. des verbes transitifs pouvait ne pas être explicite. Parfois, la suppression
du C.O. transforme le verbe transitif en verbe intransitif : il n'exprime plus une action, mais une pro-
priété : Luc écrit son cours avec un stylo qui écrit fin.

III. La Voix
Le statut des deux actants principaux peut être réinterprété en termes d'agent et de patient. La hiérar-
chie Sujet / Objet (direct exclusivement) et son inversion permettent alors de distinguer Voix active et
Voix passive.

1/ Voix active
Elle se définit par la coïncidence qu'elle établit entre Sujet grammatical et agent logique de l'action.
Toutefois, cette définition est difficilement acceptable avec certains énoncés :
Les élèves subissaient sans broncher leurs huit heures hebdomadaires de philosophie.
Cette phrase est bien à la voix active, mais les élèves
sont tout sauf actifs. On préférera donc définir la
voix active en rapport avec l'infinitif simple du
verbe : elle regroupe toutes les formes de conjugai-
son directement issues de cet infinitif, sans ajout
d'auxiliaire spécifique autre que l'auxiliaire néces-
saire à toutes les formes composées (passé composé,
plus-que-parfait, passé antérieur, etc.).
La voix active intègre les tournures impersonnelles
et les tournures pronominales, dictées par le sens
même du verbe : // arrive, rarement certes, que
Luc s'endorme en cours. II arrive, rarement certes,
À l'intérieur des verbes pronominaux, on distinguera que Luc s'endorme en cours.
les verbes réfléchis et les autres. Les verbes réfléchis
font coïncider Sujet et Objet du verbe, agent et patient de l'action, contrairement aux verbes simple-
ment pronominaux :
Luc s'est vu en train défaire cours, et s'est évanoui d'effroi.
(pronominalréfléchi) (pronominal simple)

2/Voix passive

a/Morphologie
La hiérarchie grammaticale entre Sujet et Objet (direct exclusivement) peut être inversée en conser-
vant à chacun son statut respectif d'agent et de patient. La voix active est alors transformée en voix
passive :

125
VOIN ACTIVE VOIN PASSIVE
Luc enseigne la philosophie. La philosophie est enseignée par Luc.
Agent logique Patient logique Patient logique Agent logique
Sujet grammatical Objet grammatical Sujet grammatical Agent grammatical

L'inversion des fonctions (et des places) grammaticales a respecté les statuts logiques des actants. Luc
est et reste agent du procès « enseigner » : à la voix active, il est sujet du verbe ; à la voix passive, il
devient Complément d'Agent. « La philosophie » est et reste patient du procès : à la voix active, elle est
C.O.D. du verbe ; à la voix passive, elle devient sujet.

La Voix passive se repère à l'emploi d'une périphrase composée de l'auxiliaire Etre et du participe passé
du verbe conjugué. La Voix active correspondante doit obligatoirement présenter un C.O.D. qui devien-
dra le sujet de la Voix passive. La transformation passive n'est donc possible qu'avec les verbes transi-
tifs directs (à l'exception du verbe Avoir). Le C.O.D. actif reste nécessairement présent, après la trans-
formation, en tant que Sujet passif ; le Sujet actif apparaîtra de manière facultative sous la forme du
Complément d'Agent, introduit par les prépositions Par ou De, et qui peut souvent rester implicite.

Certains verbes transitifs indirects, autrefois transitifs directs, peuvent toutefois être mis au passif :
Obéir à. Pardonner à... Luc est obéi de ses élèves.

b/ Valeurs
La Voix passive exprime soit l'accomplissement d'un procès, soit son résultat. Dans ce dernier cas, elle
se rapproche de la tournure attributive (on parle d'ailleurs parfois de « passif-état ») :
La philosophie est enseignée par Luc. La philosophie est enseignée en terminale.
(accomplissement d'un procès) (résultat du procès, état de la philosophie)

IV. L'Énonciation

1/ Récit (système narratif) et Discours (système discursif)


lère et 2e personnes de la conjugaison d'une part, 3e personne de l'autre esquissent une frontière entre deux
notions capitales pour l'étude des verbes. Un énoncé doit toujours être envisagé en fonction de la situation
dans laquelle il est proféré : le Discours profère des énoncés toujours liés à la situation de renonciation, de
la parole ; le Récit, en revanche, est coupé de la réalité de renonciation, il transporte l'auditeur dans une
situation autre, voire dans la fiction. Les lére et 2e personnes sont celles du Discours, qui échange des énon-
cés entre locuteur et interlocuteur. La 3e est celle du Récit, centré sur une « 3e personne », absente voire
fictive : le Héros. Ces deux systèmes ont également leurs formes verbales respectives.

2/ Les différents types de Discours


À l'intérieur du système discursif, Discours Direct, Discours Indirect, et Discours Indirect Libre ont en
commun de rapporter des propos, ce qu'ils font de manière plus ou moins fidèle.

126
Le Discours Direct est la forme la plus fidèle de discours rapporté. Au Discours Direct, les
propos sont répétés, le rapporteur ne se permet aucune intervention. Cette distance se matérialise
graphiquement par l'usage des deux-points et des guillemets. Le Discours Direct respecte le
contenu du propos initial, ses personnes et ses temps verbaux, l'ordre de ses mots et sa syntaxe,
son intonation même : // disait : « J'ai faim, j'aurais bien mangé quelque chose ».

Le Discours Indirect est déjà moins fidèle : le propos initial est répété, mais intégré aux paroles
du rapporteur. Grammaticalement, cette intégration passe par la subordination du propos
initial. Les personnes et les temps verbaux, l'ordre des mots, la syntaxe, l'intonation changent :
// disait qu 'il avaitfaim, qu'il aurait bien mangé quelque chose.

Le Discours Indirect Libre combine D.D. et D.I. pour la forme la plus ambiguë de discours
rapporté. Morphologiquement, il se forme sur le D.I. dont il supprime la principale : il n'y a plus
de hiérarchie entre propos initial et parole du rapporteur. Ils sont étroitement mêlés, si bien que
la distinction est parfois impossible. Pour cette raison, le D.I.L. est particulièrement approprié
au monologue intérieur ou à l'ironie, procédés stylistiques qui superposent plusieurs voix :
// avaitfaim, il aurait bien mangé quelque chose.

Il disait : «J'aifaim, j'aurais bien mangé quelque chose ».

127
CHAPITRE 2 : MODES ET TEMPS
Les Modes expriment l'univers mentalement visé par le locuteur : réel ou irréel (indicatif et condi-
tionnel), possible (subjonctif), virtuel (infinitif). À l'intérieur de ce premier cadre s'insère celui des
Temps, qui permet à la fois de situer le procès dans une perspective chronologique et d'affiner la
représentation mentale qu'en a le locuteur et qu'il souhaite communiquer à l'interlocuteur. De plus,
ils se classent en deux catégories, selon qu'ils sont ou non reliés à la situation d'énonciation (temps
du Discours / du Récit). En ce sens, Modes et Temps ne peuvent être étudiés séparément : les uns et les
autres ont des valeurs spécifiques qui peuvent ou non se combiner et couvrent tout un éventail d'ex-
pressions d'un procès.

A. INDICATIF
L'Indicatif inscrit le procès dans la réalité du locuteur et le situe par rapport à la situation d'énoncia-
tion, en fonction de tous les paramètres propres au verbe (chronologie, aspect, personne, etc.). C'est
donc le mode le plus précis : ses onze formes verbales - auxquelles certains grammairiens ajoutent
cinq formes surcomposées - distinguent toutes les nuances temporelles et aspectuelles à l'intérieur
même des trois grandes dimensions chronologiques que sont le Présent, le Passé et l'Avenir.
À ces valeurs de base des formes verbales s'ajoutent leurs valeurs modales : la combinaison de formes
du Passé et du Présent permet par exemple d'employer les unes ou les autres de manière détournée,
pour indiquer non plus la situation du procès par rapport à la situation d'énonciation, mais une prise
de position du locuteur. La richesse et la variété de ces emplois invite à étudier chaque forme verbale
en elle-même.

I. Le Présent

l/ Valeur de base
Le Présent exprime un procès en train de s'accomplir au moment de renonciation (aspect tensif, inac-
compli et sécant). Cette définition très large recouvre une infinité de valeurs qui font du Présent un
temps du Discours comme du Récit. Par ailleurs, la notion même de contemporanéité est très lâche.

Présent actuel : c'est l'emploi le plus courant. Le procès englobe le moment de renonciation,
et le dépasse en amont et/ou en aval :
[Cette semaine, Aujourd'hui] Luc explique ce texte à ses élèves [depuis trois séances, deux
mois, qu'il enseigne, etc.]

Présent momentané : contemporanéité la plus stricte. Le procès, limité dans le temps (verbes
perfectifs), correspond exactement aux bornes de renonciation :
J'entends des cris dans la cour.
Cette contemporanéité ne peut être absolue qu'avec certains verbes, appelés performatifs, dont le
procès correspond justement à son énonciation : Pardonner, Promettre, Baptiser, etc., employés au

128
présent et à la lère personne du singulier. Dire
«Je te pardonne », c'est simultanément
accomplir l'acte de pardonner.

Présent omnitemporel : présent de


caractérisation ; présent gnomique ou de vérité
générale.
Luc a les yeux bleu vert.
L'eau bout à 100° ^

Présent itératif : le présent exprime alors un


procès répété: L'eau bout à 100°.
Il prend le train tous les jours.

Présent décalé dans le Passé ou l'Avenir : extension du Présent actuel. Le présent exprime alors
des procès passés ou futurs, mais si proches que le locuteur les intègre à son présent :
Luc sort de cours (= rient de sortir).
Il retrouve ses élèves dans dix minutes (= il va les retrouver}.

2/ Valeur stylistique : le Présent 4e Narration ou Présent historique


Dans un récit globalement passé, un événement est raconté au Présent, pour rendre cette péripétie plus
frappante, plusprésente aux yeux du lecteur ou de l'auditeur :
// était une fois un jeune professeur de philosophie bien sous tout rapport, qui aimait
son métier et l'accomplissait avec sérieux. Un matin, il rate son train. Il râle, hurle,
tempête, se roule par terre : rien n'y fait. Il fallut attendre le train suivant.

3/ Valeurs modales
Le Présent peut exprimer l'attitude du locuteur par rapport au procès. Il exprime alors :

L'Eventuel. Le présent est alors précédé de la conjonction Si et associé au futur :


Si Luc gagne au Loto, il arrêtera l'enseignement.

L'ordre. Le présent de l'indicatif se substitue alors à l'Impératif pour donner un ordre de


manière atténuée : Tu corriges ces copies ou je m te parle plus.

129
II. Le Passé Composé
Composé des formes de l'auxiliaire Etre ou Avoir, conjuguées au présent, et de la forme adjective du
verbe, le Passé Composé véhicule, comme toute forme composée, les aspects accompli et antérieur du
procès, ce qui constitue sa valeur de base. Envisagé depuis le présent de renonciation, le Passé
Composé est essentiellement un temps du Discours.

Aspect accompli : les résultats de l'action passée peuvent se prolonger dans le présent.
Luc a passé et brillamment réussi les épreuves du concours. Il est maintenant professeur.
L'ensemble peut se décaler vers un Avenir imminent : le Passé Composé présente alors un
événement à venir, mais perçu comme déjà accompli : Encore une minute, j'ai fini.

Aspect antérieur : l'antériorité existe soit par rapport au présent de renonciation, soit à
l'intérieur d'un contexte globalement passé, mais indéterminé - le Passé Composé peut alors
être remplacé par le Passé Simple :
Un jour, les Terminales ont pu montrer leurs talents littéraires. (= purent)

Comme le Présent, Le Passé Composé est également susceptible de deux valeurs contextuelles :
valeur omnitemporelle et valeur itérative. Sa dimension purement chronologique est alors
complétée par des adverbes ou des locutions adverbiales :
De tout temps, les philosophes ont eu une réputation détestable ;
il en a toujours été ainsi. Cela leur a souvent nui.

III. L'Imparfait

l/Valeur de base
Dans ses valeurs et son fonctionnement, l'Imparfait est très proche du Présent : forme simple, employé
en système narratif aussi bien que discursif, il envisage le procès en cours d'accomplissement et de l'in-
térieur (aspects inaccompli et sécant). Mais l'Imparfait a une propriété intrinsèque : il situe le procès
hors de la situation d'énonciation, que ce soit dans le passé ou dans la fiction. D'où un certain nom-
bre d'emplois.

Temps du récit : l'Imparfait présente un procès sous l'aspect sécant ; le Passé Simple, sous
l'aspect global. L'Imparfait établit le fond, le décor, la « situation initiale », tandis que le Passé
Simple énonce les événements isolés, circonscrits entre un début et une fin :
Maître corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage.
Maître renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage.

Imparfait itératif (d'habitude), valeur contextuelle :


Tous les soirs, il croassait sur son arbre.

130
Expression du Discours rapporté : la propriété intrinsèque de l'Imparfait - situer un procès hors
de renonciation - le rend apte à rapporter les propos d'un autre énonciateur, en discours indirect
et discours indirect libre, ou à marquer l'intervention du narrateur :
Luc râlait : il avaitfaim. Cela n 'étonna personne : la faim était chez lui un état permanent.
(D.I.L.) (intervention du narrateur)

2/ Valeurs stylistiques
Les deux valeurs stylistiques de l'Imparfait sont liées à son emploi avec des verbes perfectifs, contraire à sa
logique propre puisque son aspect sécant et inaccompli le prédispose aux verbes eux-mêmes imperfectifs.

Emploi historique : énoncer un procès perfectif à l'imparfait laisse en suspension toutes ses
conséquences. La borne finale du procès, contenue dans le sémantisme du verbe, est dépassée :
Le 15 décembre 1966 naissait l'un des plus grands génies que la terre ait portés.

Imparfait d'imminence : le procès est présenté comme imminent et inéluctable, qu 'il soit
finalement réalisé ou non : Un peu plus, et il naissait dans la voiture.
Dans les deux cas, l'Imparfait rejette le procès dans un Ailleurs fictif où d'autres perspectives
étaient possibles. Cela résulte toujours de sa faculté à présenter le procès comme coupé de la
situation d'énonciation. De là également son emploi de politesse, qui feint de rejeter le procès
dans le passé pour en atténuer la portée : Je voulais juste t'emprunter cent mille francs.

3/Valeur modale : l'Imparfait en système hypothétique


Employé de manière modale, l'Imparfait perd toute perspective temporelle pour ne plus signifier que
la distance prise par l'énonciateur par rapport à son propos. Non seulement le procès est exclu de la
situation d'énonciation, mais il n'appartient plus à l'univers de croyance du locuteur. Cela explique le
rôle de l'Imparfait dans le système hypothétique, qui envisage par définition un procès irréel :
S'il le voulait, Luc pourrait enseigner la grammaire.

IV. Le passé Simple


Tombé en désuétude en français moderne, du moins à l'oral, le Passé Simple est par excellence le
temps du récit : il raconte des événements fictifs, coupés de la situation d'énonciation. Il s'allie alors à
l'Imparfait, dont il est comme le com-
plément aspectuel.
En contexte, le Passé Simple peut
prendre une valeur itérative,
éventuellement prolongée en valeur
gnomique : la répétition devient
fréquence, voire loi universelle. Mais
cet emploi est très rare :
De tout temps les renards
cherchèrent à berner les corbeaux.

131
V. Le Plus-que-parfait
Le Plus-que-parfait se compose de l'auxiliaire Être ou Avoir conjugué à l'Imparfait, et de la forme
adjective du verbe. Forme composée, il véhicule avant tout les aspects accompli et antérieur, à l'in-
térieur d'un contexte passé (l'antériorité se repère en rapport avec l'Imparfait). L'intégration de
l'Imparfait dans la morphologie du Plus-que-parfait lui donne d'ailleurs bon nombre de ses valeurs :

Plus-que-parfait itératif, valeur contextuelle : Tous les soirs, il avait croassé sur son arbre.

Expression du Discours rapporté :


Luc rappelait souvent qu'il avait eu faim, quelafaim avait été chez lui un état permanent.
(En Discours rapporté, l'Imparfait correspond au Présent du D.D. et le Plus-que-parfait, au
Passé Composé).

Emploi historique :
Le 15 décembre était né l'un des plus grands génies que la terre ait portés.

En système hypothétique (irréel du passé) :


S'il l'avait voulu, Luc aurait pu aimer la grammaire.

VI. Le Passé Antérieur


Composé de l'auxiliaire au Passé Simple et de la forme adjective du verbe, le Passé Antérieur emprunte
au Passé Simple son aspect accompli et global et exprime son antériorité :
Quand il eut fini, il s'accorda une pause.
L'antériorité du Passé Antérieur par rapport au Passé Simple est plus précise que celle du Plus-que-par-
fait par rapport à l'Imparfait : le Plus-que-Parfait rejette le procès dans un passé indéterminé ; le Passé
Antérieur fait coïncider la fin du 1er procès et le début du 2e.

VII. Le Futur

1/ Valeur 4e base
La morphologie du Futur combine l'Infinitif du verbe et le Présent du verbe Avoir. Il envisage l'avenir
depuis le présent de la situation d'énonciation (c'est donc un temps du Discours), et ce de manière
sûre, catégorique. De cette valeur découlent ses emplois contextuels (gnomique et itératif) :
Demain, je me lèverai tôt. Je ferai de même tous les jours.
Car le monde appartiendra toujours à ceux qui se lèvent tôt.
(Emploi successivement catégorique, itératif et gnomique.)

2/ Valeur stylistique : le Futur historique


Le Futur intervient dans un récit au passé pour modifier la perspective temporelle et présenter des faits
passés comme à venir : Beethoven n 'oubliera jamais la misère de son enfance.

132
3/ Valeurs modales

Futur de conjecture : le Futur est alors utilisé


pour exprimer une hypothèse probable, mais
qui ne sera pleinement vérifiée que dans le
futur :
Il n 'est pas venu : ce sera à cause de ses copies.
Tu ne tueras point.
Futur de politesse : le Futur décale le procès dans l'avenir pour le
mettre à distance et ainsi atténuer sa portée : L'ensemble vous coûtera la modique somme
de cent mille francs.

Futur jussif : le ton catégorique du Futur lui permet de présenter des ordres, dont la réalisation
est présentée comme déjà certaine : Tu ne tueras point.

VIII. Le Futur Antérieur

Le Futur Antérieur se compose de l'auxiliaire au Futur et de la forme adjective du verbe. Comme


le Futur, c'est un temps du Discours et il présente comme certain un procès non encore réalisé.
Comme son nom l'indique, il le présente même comme déjà accompli et antérieur au procès
énoncé au Futur simple : Quand il aura fini, il s'accordera une pause.

En emploi stylistique, le Futur Antérieur peut exprimer un bilan de la situation présente :


Dix jours à Malte, et je n 'aurai pas croisé un seul chevalier.

La valeur modale du Futur Antérieur lui permet, comme le Futur, d'exprimer une conjecture :
Luc n 'est pas venu : il aura raté son train.

IX. Le Conditionnel Présent


Le Conditionnel combine l'Infinitif du verbe et le verbe Avoir, conjugué non plus au Présent mais à
l'Imparfait : l'homonymie des formes en « -rai/-rais » provoque souvent une confusion avec le Futur.
Par ailleurs, sa morphologie dicte toutes les valeurs du Conditionnel.

// Valeur de base : Futur dans le passé


Proche du Futur, le Conditionnel exprime un procès à venir ; proche de l'Imparfait, il le situe dans un
Futur vu depuis le passé et assure ainsi la concordance des temps. C'est son rôle en Discours Indirect
et Discours Indirect Libre, où il correspond au Futur du Discours Direct :
// a promis qu'il serait là. (Il a promis : « Je serai là. »)
Son rêve s'effondrait : il ne serait jamais roi.
Dans ce type d'emploi, le Conditionnel estompe la frontière entre Discours et Récit : le Discours se voit
intégré à l'intérieur d'un Récit au passé.

133
2/ Valeurs modales : le Conditionnel en système hypothétique
Proche de l'Imparfait, le Conditionnel - plus précisément ses désinences - marque comme lui que le
procès n'appartient pas à l'univers de croyance du locuteur. Le procès est rejeté dans un univers fictif,
hypothétique. Le Conditionnel s'associe alors à l'Imparfait, ou le supplante, selon des règles précises.

En principale, le Conditionnel prolonge l'Imparfait de la subordonnée introduite par Sï ; il


exprime les conséquences éventuelles du procès énoncé à l'Imparfait. L'ensemble est banni de
l'univers réel et instaure l'irréel (du présent, ici) :
S'il le voulait, Luc pourrait enseigner la grammaire.

Dans une subordonnée introduite par une conjonction autre que Si, le Conditionnel remplace
l'Imparfait et endosse seul l'irréalité du procès. La subordination peut même être supprimée, on
parle alors de tournure en parataxe :
Quand bien même il le voudrait, Luc ne pourrait pas enseigner la grammaire.
Le voudrait-il, il ne le pourrait pas. ou Le voudrait-il qu 'il ne le pourrait pas.

Le Conditionnel peut alors être employé hors du système hypothétique, pour sa faculté à
présenter un procès comme douteux, soumis à caution (ce qui rejoint l'hypothèse puisqu'un tel
procès est présenté dans l'hypothèse d'une confirmation). Cet emploi résulte toujours de la
propriété du Conditionnel à exclure le procès de l'univers de croyance
du locuteur, qui refuse alors d'endosser la responsabilité de ce qu'il
rapporte : D'après certains, il serait sur le point de se marier.

Le Conditionnel connaît alors une série d'emplois dérivés


du précédent :
• Expression de l'éventualité, du doute, de la crainte :
Se douterait-il de quelque chose ?
• Conditionnel ludique (établit un univers de rêve, de jeu) :
On dirait qu'on serait dans un château.
• Atténuation polie : Tu pourrais faire ça pour moi ? D'après certains, il
serait sur le point de se marier.
X. Le Conditionnel Passé
Le Conditionnel Passé se composé de l'auxiliaire au Conditionnel et de la forme adjective du verbe.
Son fonctionnement suit celui du Conditionnel.

Valeur de base : Futur Antérieur dans le passé, aspects accompli et antérieur.


Emploi en D.I. et D.I.L. (il correspond au Futur Antérieur au D.D.) :
Il a promis qu'il serait arrivé avant.

Valeur modale : emploi en système hypothétique - irréel du passé, il s'associe alors au


Plus-que-parfait - ou simple exclusion de la situation d'énonciation.

134
B. SUBJONCTIF
Si l'Indicatif inscrit le procès dans la réalité du locuteur, le Subjonctif l'inscrit dans le monde des pos-
sibles. L'emploi du Subjonctif trahit de la part du locuteur une « pesée critique », qui rejette le procès
hors de la réalité effective et l'inclut dans un univers autre, où le procès n'est conçu que comme pos-
sible. Le monde des possibles se dédouble en deux ensembles : le Potentiel regroupe les faits non effec-
tifs mais qui pourraient être ; le Contrefactuel est « contraire aux faits », c'est-à-dire tout bon-
nement impossible.
Le Subjonctif ne connaît que quatre formes temporelles : Présent et Passé composé sont restés usuels,
Imparfait et Plus-que-parfait se sont limités au registre littéraire. L'absence du Futur s'explique aisé-
ment : en tant qu'expression du monde des possibles, le Subjonctif ignore la distinction chronologique
Passé/Présent/Avenir ; la seule évocation du possible remplace tout avenir déterminé et le Futur n'est
jamais envisagé pour lui-même.

I. Les quatre formes temporelles

Présent : aspect non accompli ; exprime un fait contemporain ou postérieur à l'énonciation :


Je souhaite qu'il se taise. (= maintenant ou quand je le verrai)

Passé composé : aspect accompli, notion d'antériorité :


Je souhaite qu'il se soit tu.

Imparfait (registre soutenu) : éventualité pure, équivalant au conditionnel en registre courant :


Dusse-je sévir, il se taira. (Le [é] est euphonique, il facilite la prononciation.)

Plus-que-parfait : irréel du passé, équivalant au conditionnel passé ; il se trouve alors dans la


principale et/ou dans la subordonnée :
S'il s'était tu, il aurait travaillé. (conditionnel passé)
S'il se fût tu / Se fût-il tu, il eût travaillé. (subjonctif plus-que-parfait)

L'Imparfait et le Plus-que-parfait du Subjonctif véhiculent la même différence d'aspect accompli


/ non accompli que le Présent et le Passé, mais après une proposition principale à un temps du
passé ou au conditionnel :
Je souhaiterais qu'il se tût. Je souhaitais qu 'il se fût tu.
(Imparfait après Conditionnel, (Plus-que-parfait après Imparfait de
procès contemporain ou postérieur) l'Indicatif, procès antérieur)
Cette règle de la concordance des temps, aujourd'hui disparue, explique l'existence de quatre formes
temporelles, quand la langue courante n'en utilise plus que deux. De fait, aujourd'hui, les notions
d'antériorité ou de contemporanéité entre procès de la principale et procès de la subordonnée sont
respectivement assumées par le Passé composé et par le Présent, quelle que soit la période
chronologique envisagée pour l'ensemble de la phrase.

135
II. Syntaxe du subjonctif
Mis à part quelques tours figés, le Subjonctif est toujours précédé de la conjonction Que. Cette béquille
suppose un emploi en proposition subordonnée, mais le Subjonctif connaît aussi des emplois
autonomes.

l/ Le Subjonctif en proposition autonome

Le Subjonctif exprime alors l'intention contenue dans la


modalité de la phrase, l'ordre ou l'interdiction, le souhait,
l'exclamation :
Qu'il vienne ! (Ordre ou souhait ; le Subjonctif comble
alors les manques de l'Impératif, qui n'a pas de 3e
personne.)
Qu'il me demande, à moi, de l'épouser ! (Exclamation
indignée, qui rejette avec horreur hors du réel un procès
pourtant effectif.)
On voit qu'ici le Subjonctif exprime toujours le monde des
possibles : le procès est envisagé comme possible pour être exigé par le locuteur (1er ex.) ou
carrément nié comme impossible (2e ex.).
C'est de ce type d'emploi que relève le Subjonctif du verbe Être dans les suppositions
mathématiques : Soit une figure géométrique ABCD... Dans ces exemples, il reste possible de
rétablir une principale ou un support nominal, qui restitue à Que son statut de conjonction :
«J'ordonne, Je désire que », « Le fait qu'il me demande de l'épouser m'horrifie. »,
« Supposons que ». L'autonomie du Subjonctif n'est donc que superficielle.

L'emploi du Plus-que-parfait pour exprimer l'irréel du passé constitue un autre cas d'autonomie
du Subjonctif (cf. plus haut) : // eût pu téléphoner. = II aurait pu téléphoner.

2/ Le Subjonctif en parataxe (subordonnée implicite)


La parataxe se contente de juxtaposer deux propositions indépendantes syntaxiquement mais non
logiquement ; la proposition « dépendante » est au Subjonctif. Dans tous les cas, le locuteur accepte
provisoirement de prendre en compte un fait tout en le situant dans un univers autre que le sien : la
frontière entre Réel et Possible reste toujours perceptible.

Eventualité supposée : Subjonctif Présent


Qu'il ose m'écrire, je saurai lui répondre. (= S'il ose)

Eventualité concédée : Subjonctif Imparfait (seulement avec Pouvoir, Devoir. Être)


Fût-il le plus adroit des hommes, il ne gagnera pas. (= Même s'il était)

Eventualité dépassée : Subjonctif Plus-que-parfait (irréel du passé, cf. plus haut)

136
3/ Le Subjonctif en subordonnée explicite

En subordonnée relative, indéfinie (dépourvue d'antécédent) ou adjective (avec antécédent).


Dans une relative indéfinie, le Subjonctif exprime que l'ensemble des possibles a été envisagé.
Dans une relative adjective, le Subjonctif remplace l'Indicatif pour exprimer que le but visé n'est
pas atteint (il reste donc du domaine du possible), pour affirmer que l'antécédent a été
sélectionné parmi d'autres éléments rejetés comme impossibles, ou parce que la principale
comporte les notions d'hypothèse ou de négation :
Où qu'il aille, quoi qu'il dise ou fasse, je le haïrai. (indéfinie)
II prétend écrire un roman qui soit original. Mais il est précisément le seul qui m soit
incapable. Je ne connais personne qui soit aussi mauvais. (adjectives)

En subordonnée complétive. Le Subjonctif sert à l'expression de la volonté, du possible, de


l'appréciation, du doute ou de la négation (car l'appréciation ou la négation véhiculée par
la principale suffit à rejeter le procès de la subordonnée dans un univers autre que celui de la
réalité du locuteur) :
J'exige qu'il sefasse oublier. Il est possible qu'il y parvienne. Je regrette qu'on en
arrive à ces extrémités, mais je ne crois pas qu'il se rende compte de la situation.
Le Subjonctif est par ailleurs obligatoire dans les complétives placées en tête de phrase,
reprises ensuite par un pronom démonstratif, et dont le procès est suspendu tant que la
principale n'a pas dit si le locuteur l'assume ou le rejette. Ici, le Subjonctif exprime l'éventualité
pure et simple : Qu'il me demande de l'épouser, cela m'étonne.
On peut alors rappeler l'analyse faite plus haut, et rétablir un support nominal à cette
complétive : Le fait qu'il me demande de l'épouser....

En subordonnée circonstancielle. Le Subjonctif est alors commandé par le rapport logique


exprimé par le subordonnant et identique aux rapports logiques déjà mentionnés - volonté ou
but, hypothèse (subordonnants autres que Si, intégrant Que), cause niée, concession (le procès
de la subordonnée est exclu de l'univers de croyance du locuteur), antériorité du procès
principal (celui de la subordonnée est alors suspendu dans le seul domaine du possible) :
II fait tout pour que je lui réponde, ce que je ne ferai pas, à moins que tu n'y tiennes.
Non que je le craigne, bien qu'il puisse être inquiétant, mais je préfère garder le
silence jusqu 'à ce que lumière soit faite sur cette affaire.
(Successivement but ; hypothèse ; cause niée ; concession ; antériorité)
On a déjà vu le rôle du Subjonctif dans le système hypothétique, où il peut remplacer le
Conditionnel. On ajoutera les tournures hypothétiques du type :
Qu'il vienne ou qu'il parte, tout m'est égal. Si nous nous voyons et que nous
trouvions un accord, tout ira bien.

137
C. IMPÉRATIF
I. Morphologie
La morphologie de l'Impératif se signale par ses manques : réservé au Discours, ce mode ne s'applique
qu'aux personnes de l'interlocution, 1™ et 2e personnes du singulier et du pluriel (on a vu que le
Subjonctif comblait le manque de la 3e personne), et il interdit tout sujet explicite. Par ailleurs, il ne
connaît que deux formes, Présent et Passé, purement aspectuelles. En effet, l'Impératif est par défini-
tion toujours orienté vers l'avenir, puisqu'il ordonne d'accomplir une action. Le Présent exprime la
postériorité simple ; le Passé prescrit d'avoir accompli l'action avant un terme, exprimant ainsi l'an-
tériorité dans l'avenir.
Le sens de certains verbes rend logiquement impossible l'emploi de l'Impératif : Devoir ou Pouvoir ne
peuvent se conjuguer à l'Impératif, car le procès qu'ils expriment ne dépend pas de la volonté du sujet.
D'autres verbes, comme Savoir ou Vouloir, connaissent à l'Impératif une différence de sens :
Sachez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. (= Apprenez que)
Veuillez retenir cette leçon. (= formule de politesse, ordre atténué)

1/ Les pronoms personnels compléments


En l'absence de sujet, le verbe occupe la première place. Les pronoms compléments sont rejetés à sa
droite, et les formes toniques supplantent les formes atones employées en modalité déclarative ; mais
leur statut originel de pronom clitique reste maintenu par le trait d'union, qui signale leur dépendance
par rapport au verbe : Tu me parles. / Parle-moi.
En tournure négative, le jeu des adverbes de négation restitue la séquence et les formes pronominales
initiales : Ne me parle pas.

2/ L'Impératif en parataxe (subordonnée implicite)


L'Impératif peut apparaître dans un système de propositions juxtaposées ou coordonnées : la première
proposition, à l'Impératif, fonctionne alors comme une subordonnée de condition ; le verbe de la se-
conde proposition (la « principale ») est obligatoirement au présent ou au futur de l'Indicatif :
Chantez, la fourmi vous méprise(ra). = Si vous chantez

3/ La modalité jussive : les substituts de l'Impératif

Infinitif : Ne pas fumer.

Présent de l'Indicatif : Maintenant, tu sors.

Futur de l'Indicatif : Tu ne tueras point.

Phrase nominale exclamative : La porte ! Dehors !

138
D. INFINITIF
Forme nominale du verbe, l'Infinitif n'est ni personnel ni temporel. Il présente le procès dans l'absolu,
de manière virtuelle : c'est la conjugaison qui, en lui donnant une forme temporelle et personnelle,
actualisera le procès pour en faire un acte réel (Indicatif) ou seulement possible (Subjonctif), tout
comme le nom ne présente qu'une image virtuelle de son réfèrent tant qu'il n'est pas actualisé par un
déterminant. L'étude de l'Infinitif s'attachera donc à ses deux statuts, nominal et verbal.

I. Morphologie : traits verbaux et traits nominaux

l/ Traits verbaux

L'Infinitif a sa place dans les tableaux de conjugaison, aux côtés des autres modes non
personnels du verbe. Il a ses propres désinences, qui permettent le classement par groupe des
verbes : c'est donc en fonction de lui que se décline toute la conjugaison du verbe. Il a lui-même
plusieurs formes, qui véhiculent la voix ou l'aspect :

Regarder : voix active ; Être regardé : voix passive ; Se regarder : voix pronominale
Regarder : aspect inaccompli ; Avoir regardé : accompli et antériorité

L'Infinitif a la faculté verbale de régir des compléments, essentiels ou secondaires :


Ecrire une lettre avec une plume. (C.O.D. ; C.C. Moyen)
Être adulé de son public. (C. d'Agent)

Être adulé de son public.


L'Infinitif supporte la négation verbale Ne.. .pas, rien, placée à sa gauche : Ne pas fumer.

L'Infinitif conserve la fonction verbale première, qui est de constituer le noyau d'une proposition
(dite proposition infinitive) : J'entends les oiseaux chanter.

139
L'Infinitif conserve une signification verbale, particulièrement perceptible en regard du nom
correspondant : Amour : sentiment / Aimer : fait d'éprouver ce sentiment. Le nom désigne un
état, l'Infinitif exprime avant tout un procès dynamique, une action.

L'Infinitif demande un actant support du procès qu'il exprime, que cet actant soit implicite
(virtuel) ou qu'il se confonde avec un autre actant explicite de la phrase :
Ne pas fumer. (virtuel)
Je vous demande de sortir.
J'entends les oiseaux chanter.

2/ Traits nominaux

Comme le nom, l'Infinitif ne varie ni en personne, ni en temps. De plus, la notion de voix reste
parfois imparfaite, car l'Infinitif peut véhiculer l'une et l'autre sans changer de forme :
Je porte la machine à coudre à réparer. (voix active ; voix passive)

L'Infinitif endosse toutes les fonctions du nom, essentielles ou secondaires.

À l'extrémité de sa tendance nominale, l'Infinitif se substantive et devient un nom à part entière :


le déjeuner, le souper, le dîner, le boire et le manger, ...
La substantivation de l'Infinitif se fait par dérivation impropre, c'est-à-dire sans modification de
la forme du mot. Ce nouveau Substantif reçoit alors toutes les caractéristiques nominales : il doit
être actualisé par un déterminant, il reçoit le [s] du pluriel, il ne supporte plus la négation
verbale Ne.. .pas mais la négation nominale Non, éventuellement soudée à lui par un trait
d'union. La substantivation de l'Infinitif est un processus très courant en philosophie :
Être et Non-être Le devenir soi-même
Sans être complètement substantive, l'Infinitif peut être actualisé par la particule De,
parfois considérée comme « l'Article de l'Infinitif », à l'image du To anglais :
La meilleure solution est la fuite / de fuir. Et tous d'applaudir à l'envi.

II. Syntaxe : emplois verbaux et emplois nominaux

l/ Emplois verbaux

Infinitif noyau d'une indépendante, susceptible de toutes les modalités :


. Modalité déclarative :
Et tous d'applaudir à l'envi. Infinitif de narration, littéraire, = Indicatif
. Modalité interrogative :
Que dire, que faire, que penser ? Infinitif délibératif, = Indicatif
. Modalité jussive :
Ne pas fumer. Eplucher et laver les poireaux. Infinitif d'ordre, = Impératif

140
Cet emploi est source de bien des confusions orthographiques, dues à l'homophonie de l'Infinitif du
1er groupe en -er avec la P5 de l'Impératif en -ez. Tout est à nouveau affaire de logique : si le desti-
nataire de l'ordre est explicitement présent dans la phrase, au moyen d'un pronom ou d'un posses-
sif par exemple, le verbe sera nécessairement à un mode personnel, donc à l'Impératif. En revanche,
en l'absence de destinataire explicite, Infinitif et Impératif peuvent commuter, à la condition évi-
dente que tous les verbes soient au même mode. Sont donc incorrects des énoncés du type :

Allumer vos feux. Eplucher les oignons, lavez, les poireaux.

. Modalité exclamative :Moi, l'épouser ? Plutôt mourir !


= Subjonctif ou Conditionnel, formes qui rejettent le procès hors de la réalité de l'énonciateur,
conformément à l'horreur ici exprimée.

Infinitif noyau d'une subordonnée :


• Proposition infinitive :
J'entends les oiseaux chanter.
L'Infinitif a un support propre, agent de
son procès (mais en aucun cas sujet).
L'ensemble support + Infinitif est C.O.D. du
verbe principal, verbe de perception
(entendre, voir, etc.).
. Proposition relative :Je cherche un endroit où vivre.
. Interrogative indirecte : Sais-tu où vivre ? Éplucher les oignons.
Cet emploi, parallèle à l'Infinitif délibératif, n'est possible qu'en interrogative partielle.
L'ensemble mot interrogatif + Infinitif est C.O.D. du verbe de la principale.

Infinitif noyau d'une périphrase verbale.


On appelle périphrase verbale l'ensemble soudé semi-auxiliaire + Infinitif. L'Infinitif véhicule
l'information principale, tandis que le semi-auxiliaire, porteur des marques de personne et de
temps, actualise le procès. On l'appelle semi-auxiliaire parce qu'il ne s'agit pas des deux
auxiliaires officiels, Avoir et Être, mais d'un verbe actif à part entière, dont le sens dans certains
contextes a perdu de sa plénitude jusqu'à disparaître définitivement. Ce verbe ne sert alors plus
qu'à former la périphrase.
On opposera ainsi : Je vais à la piscine. (Aller : verbe plein)
# Je vais me fâcher, (Aller semi-auxiliaire : il n'exprime plus aucun
déplacement, mais un mouvement dans le temps).
Outre cet affaiblissement sémantique du semi-auxiliaire, la périphrase verbale se reconnaît
aussi à l'impossibilité de pronominaliser l'Infinitif :

141
Je vais à la piscine. - J'y vais. MAIS Je vais me fâcher, # J'y vais ; =Je vais le faire.
La soudure des éléments de la périphrase a d'autres conséquences, notamment sur l'accord
du participe du semi-auxiliaire :
J'ai fait une robe à Laura. = La robe que j'ai faite à Laura.
(C.O.D. de Faire = accord avec le C.O.D., placé devant l'auxiliaire)
MAIS J'ai fait faire une robe à Laura. = La robe que j'ai fait faire à Laura.
(C.O.D. de la périphrase - pas d'accord ; la périphrase reste soudée)
. Périphrase temporelle : Aller, Venir de, Devoir + Inf., conjugués uniquement au présent ou à
l'imparfait. Elle situe le procès par rapport au moment de renonciation :
// va partir, il vient de partir. Par la suite, il devait partir aux Etats-Unis.
. Périphrase aspectuelle : Commencer de, Se mettre à, Être sur le point de, Être en train de,
Finir de, Achever de, + Inf. Elle envisage le procès selon les différentes phases de son
déroulement (aspect inchoatif, duratif, terminatif).
. Périphrase modale : Sembler, Devoir, Pouvoir, Faillir, Manquer de, Penser,... + Inf.
Elle indique l'appréciation du locuteur sur le contenu de l'énoncé (tenu pour vraisemblable,
possible, exclu, presque réel, etc.) : J'ai failli y rester.
. Périphrase actancielle : Faire, Laisser, Se voir, + Inf. Elle permet de modifier le nombre
d'actants du procès, et de préciser le statut de chacun d'eux (agent, patient, destinataire, etc.) :
Laisser s'envoler, Faire cuire, Se voir refuser l'entrée, etc.

2/ Emplois nominaux

Fonctions syntaxiques du nom, essentielles ou secondaires :


Coudre le détend. (sujet) —// aime coudre. (C.O.D.) —Sa fonction est de coudre.
(attribut du sujet) —// demande à coudre. (C.O.I.) —I/ lui faut coudre. (régime de
tournure impersonnelle) — On l'appelle pour coudre, il répond avant de coudre.
(C.C. de But, de Temps) —Le désir de coudre, celui de tricoter (C. du nom, du pronom) —
Heureux de coudre (C. de l'adjectif).

Infinitif de progrédience : // vint la chercher et l'emmena déjeuner.


Infinitif en construction directe,
obligatoirement précédé d'un verbe de
mouvement : il marque en quelque sorte
l'objectif de ce mouvement. Il ne faut
surtout pas le confondre avec un C.C.
de But : l'Infinitif de progrédience peut être
pronominalisé par Y(Il l'y emmena), il ne
peut être nié (I/ l'emmena ne pas
déjeuner) ; le C.C. de But, au contraire, est
en construction prépositionnelle, ne peut
être pronominalisé mais peut être nié. // vint la chercher et l'emmena déjeuner.

142
E. PARTICIPE
I. Participe présent et Participe passé : Chantant / Ayant chanté
Forme adjective du verbe, le Participe propose deux formes, qui ne présentent aucune perspective tem-
porelle et se distinguent par leur valeur uniquement aspectuelle. Son emploi impose un support no-
minal, agent ou patient du procès, qui se confondra ou non avec l'un des actants (sujet ou objet) du
verbe principal.
Le Participe présent exprime l'inaccompli, donc la simultanéité des procès ; le Participe passé exprime
l'accompli, donc l'antériorité du procès au Participe par rapport à celui du verbe principal :
Consultant sa montre, il accélère le pas. (simultanéité)
Ayant consulté sa montre,... (antériorité)
Le Participe présent se forme par l'ajout de la terminaison -ant au radical du verbe. Il est invariable.
Ce n'était pas le cas dans la langue classique, dont nous avons hérité certaines tournures intégrant un
Participe accordé : Toutes affaires cessantes.
Le Participe passé se compose de l'auxiliaire au Participe présent suivi de la forme adjective du verbe.
De plus, les verbes transitifs distinguent au Participe les voix active et passive ; le Participe passif se
forme au moyen de l'auxiliaire Être au Participe présent ou passé, suivi de la forme adjective du verbe :
Étant (au passé Ayant été) consultée, sa montre peut lui indiquer l'heure.

II. La Forme Adjective du verbe : Chanté(s, e, es)


Cette forme simple est appelée adjective parce qu'elle s'accorde comme un adjectif avec son support
nominal, selon les règles d'accord habituelles :

Accord avec le sujet obligatoire après l'auxiliaire Être, explicite ou sous-entendu :


Elle est partie. (Etant) Partie, elle n 'a rien entendu.

Pas d'accord après l'auxiliaire Avoir sauf si le verbe commande un C.O.D. et que ce C.O.D. est
placé AVANT l'auxiliaire :
J'ai commis des erreurs. Les erreurs que j'ai commises. Je les ai commises.
Auxiliaire C.O.D. C.O.D Auxil. C.O.D.Auxil.

Cette règle si connue et si mal appliquée s'explique pourtant très logiquement : tant que le C.O.D. n'a
pas été prononcé, le support nominal de la Forme Adjective reste inconnu, ce qui empêche l'accord :
elle reste « suspendue dans le neutre », c'est-à-dire de forme masculine. Si au contraire le C.O.D.
précède l'auxiliaire, le support nominal est parfaitement identifié au moment où apparaît la Forme
adjective dans la phrase : l'accord est donc nécessaire.
La même explication vaut pour les tournures pronominales, sujettes à confusion : la présence de l'aux-
iliaire Être ne doit pas masquer l'éventuelle présence d'un C.O.D. L'accord obéit alors à la même
logique que précédemment :

143
Elle s'est endormie. MAIS Elle s'est permis, autorisé, offert une petite sieste.
Auxil. Etre : accord Auxil. Être MAIS C.O.D., et postposé

La Forme Adjective du verbe indique le résultat du procès, une nouvelle propriété issue de l'accom-
plissement abouti du procès, et non plus le procès lui-même. Le passage de cette forme à la classe véri-
table des Adjectifs est facile et fréquent :

Ses arguments ne les, ont pas convaincus. Il s'est exprimé sur un ton mal convaincu.
(Forme Adjective) (Adj. qual., épithète du nom « ton »)

On note une nuance de sens, à laquelle s'ajoutent des différences de fonctionnement syntaxique :
l'Adjectif n'a pas de pronom C.O.D. ; il refuse les adverbes de négation Ne.. .pas (Pas seul peut s'ad-
mettre : « pas convaincu », mais cela reste une tournure lâche, voire familière). Il a donc bien perdu
tout statut verbal.

III. L'Adjectif Verbal


Tout comme la Forme Adjective est la jumelle de l'Adjectif qualificatif, le Participe présent a pour
jumeau l'Adjectif Verbal. Ils se distinguent par la perte du statut verbal de l'Adjectif qualificatif (pas de
compléments verbaux, pas de négation verbale), l'invariabilité de l'Adjectif verbal et d'éventuelles dif-
férences orthographiques :

Convainquant leurs adversaires avec leurs arguments convaincants, ils gagnèrent la partie.
Participe présent C.O.D. du participe Adj. qual., épithète du nom « arguments »

// était de ces êtres excellant à faire le bien. Elle était excellente en grammaire.
Participe présent ; C.O.I. du Participe ; Adj. qual., attribut du sujet « Elle » ;
Le C.O.I. interdit l'accord avec « ces êtres compl. de l'adjectif.

On rapprochera ces exemples d'autres couples Participe/Adjectif Verbal courants : Fatiguant/Fatigant,


Précédant/Précédent, Courant/Courant, etc. On rappellera de plus que les adverbes correspondant à ces
Adjectifs Verbaux suivent leur orthographe : Couramment, mais Précédemment, prononcé [a] dans les
deux cas.

IV. Syntaxe du participe : emploi adjectival et emploi verbal

En emploi adjectival, le Participe se rapporte à un support nominal qui se confond avec l'un des
actants du verbe principal : comme un adjectif, mais sans se confondre avec l'Adjectif Verbal, il
apporte une information supplémentaire sur cet actant. Malgré son invariabilité, il est alors
tellement proche de l'Adjectif qu'il lui emprunte ses fonctions : épithète, épithète détachée,
attribut. Dans les exemples précédents, « convainquant » est épithète détachée du sujet « Ils » ;
« excellant » est épithète du nom commun « êtres ».

144
En emploi verbal, le Participe recouvre son plein statut de verbe et fonctionne comme noyau
d'une proposition, appelée logiquement participiale, subordonnée à une principale :
La bise (étant) venue, la cigale se trouva fort dépourvue.
La cigale chantant trop fort, la fourmi fit appel au comité de bon voisinage.
Le Participe dispose alors d'un support nominal propre, qui n'assume aucune fonction dans la
principale et ne se confond donc avec aucun actant du verbe principal :
« La bise », ex.l ; « La cigale », ex.2.
La proposition participiale ainsi constituée précise les circonstances de la principale :
Temps (1er ex.), Cause (2e ex.), Hypothèse ou Concession.

V. Les dérivations du participe


L'emploi du Participe l'a souvent conduit à changer de nature et à intégrer une autre classe gram-
maticale. La dérivation est parfois tellement lointaine ou affirmée que l'on a perdu tout souvenir de
l'origine verbale du mot. Le Participe a ainsi pu devenir :

Un adjectif (cf. plus haut) : Mort, Passé, Né, Animé, Vivant, Courant, Marrant, Méchant (issu du
verbe « choir » + préfixe « Mes » : exprime la malchance puis, par une évolution mâtinée de
religion, la méchanceté du malchanceux qui a nécessairement mal agi et mérité son malheur),
etc.

Un nom commun : Passant, Commerçant, Habitant, Manant, Mort, Vivant, Montée, etc.

Un adverbe ou une préposition : Cependant, Nonobstant, Durant,


Pendant, Vu, Excepté, Mis à part, Y compris, Ci-joint, etc. Devenu
préposition, le Participe est invariable et placé à gauche, avant le mot
qu'il introduit. Placé à sa droite, il redevient adjectif et redemande
donc l'accord : le réfèrent a alors été entendu et identifié :

Veuillez trouver ci-joint ma lettre /


ma lettre ci-jointe.
Veuillez trouver ci-joint ma lettre.

F. GÉRONDIF

Forme adverbiale du verbe, le Gérondif est de morphologie simple : Participe présent précédé de En
(ancienne préposition latine, mais qui a perdu tout statut prépositionnel), éventuellement renforcé par
l'adverbe Tout. Comme le Participe présent qu'il intègre, il est invariable, il se prête à l'alternance des
voix active et passive et connaît des formes de passé, composées avec le Participe passé. Les formes
passées marquent l'antériorité du Gérondif par rapport au verbe principal de la phrase ; le présent
indique la contemporanéité des deux procès :
II parle en dormant. Tout en ayant travaillé, il a échoué.

145
En français moderne, l'agent du Gérondif se confond nécessairement avec le sujet grammatical du verbe
conjugué. Ce n'était pas toujours le cas dans la langue classique, comme le montrent encore certaines
tournures : L'appétit vient en mangeant. (= quand on mange, et non quand l'appétit mange... )
Forme verbale, le Gérondif obéit à la syntaxe du verbe. Il peut ainsi recevoir la négation et des com-
pléments : En m travaillant pas ta grammaire, tu commets une grave erreur.
Forme adverbiale du verbe, le Gérondif assume toujours la fonction grammaticale de Complément
Circonstanciel - comme un adverbe. Il exprime différentes circonstances : le temps, l'hypothèse, la
concession (précédé alors de Tout), la manière :

Il parle en dormant. (C.C. Temps)


Elle s'exprime en chantant. (C.C. Manière)
Tout en ayant travaillé, il a pourtant échoué. (C.C. Concession)
En travaillant, tu réussiras. (C.C. Condition)

CHAPITRE 3 : LA NÉGATION
I. Morphologie

l/ Négation à deux éléments (bi-tensive)

Le système négatif corrélatif repose sur deux mots négatifs : le premier, Ne, situé avant le verbe,
interrompt la proposition pour inverser son propos de positif en négatif. Il établit une discordance
par rapport à l'énoncé positif : on l'appelle Discordantiel. La Négation se poursuit avec le second
mot négatif, situé après le verbe. Le mouvement négatif est confirmé (Pas, Plus, Guère, etc.),
ou interrompu (Que) :
Virginie n 'aime pas, n 'aime guère le grec ; elle n 'enseigne que le latin.
(Nég. totale) (Nég. restreinte) (Rien excepté le latin : Nég. exceptive)

La langue orale familière n'utilise que le second terme de la Négation ; le Discordantiel, jugé
superflu parce que court et clitique, tend à disparaître. Totale ou restreinte, la Négation est
forclose, complètement fermée : le 2nd terme est appelé Forclusif.

Le second terme de la Négation est de nature grammaticale variée : adverbes (Pas, Point - anciens
noms - Plus, Jamais, Guère, Nulle part, Nullement) ; pronoms (Personne, Aucun, Nul,
animé, Rien, inanimé) ; déterminants (Aucun, Nul, précèdent alors le Discordantiel).

Certains forclusifs gardent de leur origine latine une valeur positive, sensible dans leur emploi
substantivé : une personne, un rien. Aucun contient l'indéfini Un;Jamais est issu de l'adverbe
positif Magis, qui signifiait Plus. Leur ambivalence en fait des mots semi-négatifs, dont la valeur
positive ou négative dépend du contexte :

146
, Valeur pleinement négative :
en énoncé nominal.
Qui est là ? Personne.

, Valeur semi-négative : en
contexte négatif (où d'autres
mots véhiculent la Négation), en
modalité interrogative, en
structures comparatives et
consécutives. Il peuvent alors
commuter avec un mot positif :
Virginie n'explique jamais rien
Virginie n'explique jamais rien à ses élèves.
(= quoi que ce soit) à ses élèves.
Ont-ils jamais (= déjà) eu pareil professeur ?
C'est le plus excentrique que personne (= un élève) ait jamais (= déjà) eu.
Ils l'apprécient trop pour oser rien lui reprocher (= lui reprocher quelque chose).

2/ Négation à un seul élément

a/ Adverbe NE employé seul


En tournures anciennes figées (// n'empêche que...); avec certains verbes en structures
hypothétiques (Si je ne m'abuse...); avec Oser, Pouvoir, Cesse, Savoir
(Je n'ose y croire. Je ne saurais trop vous conseiller de travailler.)

Ne explétif, amovible, trace ultime et ténue d'une structure négative implicite.


On le rencontre après des verbes ou des locutions conjonctives de Crainte (souhait négatif :
craindre une chose, c 'est espérer qu'elle n'arrivepas) ; après les locutions conjonctives
À moins que et Avant que, qui indiquent que le procès n'est pas encore réalisé ; en structure
comparative, qui signale une différence :
Je crains que Virginie n 'arrive en retard. Je vais appeler, de peur qu'elle ne me rate, à moins
que je ne m'en aille avant qu 'elle n 'arrive. Elle estplus souvent m retard quelle n 'est à
l'heure.

b/ Adverbe Non
Prédicatif, l'adverbe Non s'oppose à l'adverbe clitique Ne par son autonomie.
Non peut ainsi constituer un énoncé à lui tout seul ; lorsqu'il reprend une proposition négative,
il s'adjoint l'adverbe Plus:
Virginie ne connaît pas l'hébreu. Moi non plus.
Non, éventuellement suivi de l'adverbe Pas, sert à la Négation de constituants non verbaux :
noms, adjectifs, participes adjectifs, prépositions :
Virginie enseigne non pas le grec, mais le latin, non sans plaisir.

147
c/ Conjonction de coordination Ni
Virginie n'enseigne ni la géographie, ni la mécanique des fluides. (Cf. Les Conjonctions)
Ni est susceptible d'une valeur semi-négative en modalité interrogative, en structure comparative
(Ni alterne alors avec Et ou Ou), ou en énoncé nominal :
Auront-ils jamais professeur plus excentrique ni moins ponctuel ?_
Modalité interrogative : valeur semi-négative de Jamais (= un jour) et de Ni (= et)

3/ Négation lexicale

V Préposition Sans ou locution Sans que (suivie du Ne explétif)

Préfixes de sens négatif : im- (possible/impossible), dé- (habiller/déshabiller), etc.

II. Portée de la Négation


Si la Négation affecte le plus souvent l'ensemble de la proposition, sa portée peut parfois se restreindre
à un seul constituant. C'est le cas dans les propositions contenant :

un quantifiant : Aucun élève n 'a fait son travail. Tous n 'ont pas fait leur travail.
(Pas un ne l'a fait) (Quelques uns l'ont fait, mais pas tous)

un verbe modal indiquant la possibilité, la nécessité, la permission ou l'obligation :


Virginie ne peut pas faire cours. Elle peut ne pas faire cours.
Il ne faut pas faire cours. II faut ne pas faire cours.
Elle n 'a pas le droit dé faire cours. Elle a le droit de m pas faire cours.
Elle n 'est pas obligée de faire cours. Elle est obligée de ne pas faire cours.
Le sens de la phrase change selon que la Négation porte sur le verbe modal ou sur son
complément.

Virginie ne peut pas faire cours.

148
TROISIÈME PARTIE : LA PHRASE
CHAPITRE 1: ÉLÉMENTS DE DÉFINITION

I. Pharse et Enoncé
La Phrase représente la plus grande unité syntaxique, composée d'un ensemble de constituants,
articulée autour d'un noyau verbal (verbe conjugué à
un mode personnel), et dotée d'un sens. Ses consti-
tuants se disposent hiérarchiquement en syntagmes
(groupes de termes) pourvus d'une fonction, essentielle
- affectant le verbe - ou secondaire - affectant un
autre constituant : cette hiérarchie obéit aux règles de
la syntaxe. La notion de Phrase ne recouvre pas exacte-
ment celle d'Enoncé, laquelle se définit comme le
moindre message proféré, quelles que soient sa taille et
sa forme. Il en résulte une grande diversité, qui inclut
même les formes grammaticalement incorrectes :
Beurk !
Beurk ! Ah ? Moi langage Tarzan pas comprendre.

II. Les modalités


L'autonomie syntaxique de la Phrase doit s'accompagner d'une cohérence sémantique (ce qui inter-
dit d'accorder le statut de Phrase à des Enoncés du type des « Cadavres exquis »). Cette cohérence
sémantique confère en retour à la Phrase son intonation, sa mélodie, graphiquement indiquée par le
signe de ponctuation final. Selon le mode mélodique choisi, on distinguera ainsi quatre modalités :

Déclarative ou Assertive (simple déclaration, ton neutre, mélodie descendante à la fin) [.]

Interrogative (question, mélodie ascendante) [?]

Exclamative (expression d'une émotion, ton soutenu, voire proche du cri) [!]

Jussive (expression d'un ordre, ton ferme, catégorique, voire criard) [.] ou [!]

Chaque modalité peut intégrer les tournures affirmative ou négative.

III. Phrase simple / Phrase complexe


La Phrase peut enchâsser plusieurs propositions : chacune s'articulera alors autour d'un verbe con-
jugué. La Phrase simple ne comprend qu'une proposition. La Phrase complexe comprend plusieurs
propositions, juxtaposées ou subordonnées à une principale (cf. les chapitres suivants, et le chapitre
Les Conjonctions). Une proposition pouvant se suffire à elle-même, ayant l'autonomie syntaxique
suffisante pour constituer une Phrase à elle seule, est appelée proposition indépendante. Les autres sont
dites « dépendantes » ou « subordonnées » et fonctionnent selon les règles de la subordination.
149
CHAPITRE 2 : LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE
On appelle Subordonnée Relative toute proposition introduite par un pronom relatif, celui-ci assurant
conjointement le rôle de tout subordonnant de séparer la subordonnée de la principale, et une fonc-
tion syntaxique à l'intérieur de la relative (cf. Les Pronoms).
On distingue trois types de Relatives : les Relatives Adjectives (complétant un antécédent à la manière
d'un adjectif qualificatif épithètè) ; les Relatives Substantives (dépourvues d'antécédent et fonction-
nant à la manière d'un substantif) ; les Relatives Attributives (complétant un antécédent à la
manière d'un adjectif qualificatif attribut).

I. Les relatives adjectives

l/ Nature de l'antécédent

V Nom ou Pronom : Ceux (ou Les gens) qui vivent à Paris sont parisiens.

Adjectif : Le Sergent Garcia, soi qu 'il est, a encore été bernépar Zorro.

Adverbe : Là où règne l'injustice, là agit Robin des Bois.

Avec un nom ou un pronom, la Relative, expansion nominale, est épithète, liée ou détachée, de
son antécédent. Avec un adjectif ou un adverbe, la Relative est complément de son antécédent.

2l Relatives restrictives (déterminatives) et Relatives non restrictives


(explicatives)
Soient les phrases : Les élèves qui ont fini piaffent d'impatience.
Les élèves, qui ont fini, piaffent d'impatience.

Les virgules modifient le sens de la phrase : dans l'ex.2, tous les élèves piaffent ; dans l'ex.l, seuls piaf-
fent ceux qui ont fini. La lere Relative est restrictive, ou déterminative : elle détermine un groupe
restreint parmi l'ensemble des élèves. La 2nde, au contraire, s'applique à tous les élèves et explique leur
impatience : elle est donc explicative.

3/ Place de la Relative et ordre des mots à l'intérieur de ta Relative


La Relative se place le plus souvent juste après son antécédent, à moins qu'une intention
stylistique ne la déplace : Une femme passa, qui tenait une ombrelle.

Le relatif se place généralement en tête de la Relative, ce qui peut entraîner le rejet du sujet de la
Relative en fin de phrase (sauf si ce sujet est un pronom clitique) :
L'ombrelle que cettefemme tenait ou L'ombrelle que tenait cette femme

150
4/ Mode de In Relative

Subjonctif : ce mode confère à la Relative sa capacité à rejeter le procès hors de la réalité du


locuteur (cf. Subjonctif). Le Subjonctif apparaît donc après des principales rendant
l'actualisation du procès problématique, voire exclue :
. Antécédent indéfini :
Je cherche un chien qui soit déjà dressé.
. Expression du superlatif ou de l'exception
(contenant la notion d'exclusion de tout autre réfèrent)
C'est le seul chien qui soit déjà dressé.
• Expression de la négation ou du doute :
Ils n 'ont pas de chien qui soit déjà dressé.
• Principale interrogative :
Avez-vous un chien qui soit déjà dressé ?
• Proposition rectrice hypothétique : C'est le seul chien qui soit déjà dressé.
S'ils ont un chien qui soit déjà dressé,

Le Subjonctif peut souvent commuter avec l'Indicatif. L'intention du locuteur n'est alors pas la
même : dans l'ex.l, le Subjonctif met en doute l'existence même de ce chien déjà dressé ;
l'Indicatif postule que ce chien existe quelque part, mais que le locuteur ignore son identité.

Infinitif : après un antécédent indéfini, dont il donne l'image la plus virtuelle (cf. Infinitif).

II. Les Relatives Substantives


Dépourvues d'antécédent, elles sont introduites par les seuls pronoms Qui, Quoi, Où, Quiconque,
fonctionnent comme un nom, et en assument toutes les fonctions :
Qui m'aime me suive. (sujet) Suivez qui vous aime. (C.O.D.) Soyez qui vous êtes. (attribut)
Parmi les Relatives Substantives se trouvent les Relatives concessives, introduites par un relatif indéfi-
ni complexe ou en corrélation (Qui que,Quelque.. .que, Quel.. .que, etc.) :
Quoi que tu fasses, où que tu sois, quelle que soit l'heure, je pense à toi.
Les Relatives concessives sont obligatoirement au Subjonctif. Les autres Relatives Substantives sont
généralement à l'Indicatif, ou à l'Infinitif après De quoi :
II a de quoi faire trembler ses victimes, mais il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser.

III. Les Relatives Attributives


Introduites uniquement par Qui, elles s'inscrivent dans certains contextes, où elles portent l'informa-
tion essentielle :

Attribut du sujet (après un verbe d'état) : Elle est là, qui t'attend depuis une heure.

Attribut de l'objet (après les verbes de perception ou tout verbe appelant un attribut de l'objet,
ou après les présentatifs Voici, Voilà, II y a) : Le voici / Je le vois qui arrive.
151
CHAPITRE 3 :

LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES COMPLÉTIVES

I. La proposition Complétive en Que

l/ Morphologie de la Complétive
La Complétive est introduite par Que, ou par Ce que après une préposition.
Conjonction par excellence de la subordination, Que se contente alors de séparer Principale et
Subordonnée et d'indiquer l'enchâssement de celle-ci dans celle-là. Ce rôle seulement syntaxique de
Que a pour conséquence de nominaliser la Complétive, qui peut donc souvent être remplacée par un
nom : Fabienne annonce qu 'elle va à Vaux. - son voyage à Vaux
Je m'attends à ce qu 'elle y parvienne sans encombre. = à sa réussite
Dans ce cas, Ce que forme une locution conjonctive indissociable, qu'il ne faudra pas confondre avec
la locution pronominale homonyme pronom démonstratif + pronom relatif.

2/ Fonctions de la Complétive

La Complétive en Ce que ne peut être que C.O.I., complément de l'adjectif ou du participe,


ou séquence de tournures impersonnelles prépositionnelles :
Veillant à ce qu 'elle y parvienne.
Rien d'étonnant à ce qu 'elle y parvienne.

Les Complétives en Que ont un éventail de fonctions beaucoup plus large :


. Support verbal : C.O.D., sujet, séquence de tournures impersonnelles
Je souhaite qu 'elle y parvienne.
Qu 'elle y parvienne est important.
Il faut qu'elle y panienne.
. Support nominal : attribut du sujet, apposition, complément du nom
L'important est / Une seule chose m'importe, qu'elle y parvienne.
L'idée qu 'elle échoue me glace.
. Support adjectival : complément de l'adjectif. Je suis heureux qu'elle y parvienne.

3/ Modeset temps de la Complétive

a/ Indicatif ou Subjonctif
Le choix de l'un ou de l'autre dépend de la Principale, de l'idée d'actualisation, de simple possibilité,
ou d'exclusion à laquelle elle soumet le procès de la subordonnée.

Indicatif : après un verbe de parole ou de pensée ; après un verbe de doute nié ; après un verbe
exprimant le probable. // est probable qu 'elle y parviendra sans encombre.

152
Subjonctif : après les verbes le demandant ; après les verbes entraînant l'Indicatif, mais niés ;
après une Principale interrogative ; dans une Complétive en tête de phrase, précédant la
Principale ; dans une Complétive enchâssée à l'intérieur d'une subordonnée hypothétique.
fe doute qu 'elle )yparvienne. Il est peu probable qu 'elle y panienne.
Crois-lu qu'elle y Parvienne ? Qu'elle y panienne, cela n'a rien d'étonnant.
i je souhaitais qu 'elle y parvienne, ...

Lorsque Principale et Subordonnée ont le même sujet, la Complétive alterne parfois avec des
tournures infinitives. Cette transformation est obligatoire avec les verbes Vouloir, Devoir et
Pouvoir, ainsi qu'avec les verbes à double objet :
Elle pense aller à Vaux. = Elle pense qu'elle ira à Vaux.
Elle veut, doit, peut aller à Vaux. Elle lui demande d'aller à Vaux.

b/ Temps de la Complétive : le problème de la concordance des temps

À l'Indicatif :

Au présent ou au futur, la situation chronologique de la Principale coïncide exactement avec la situation


de renonciation, ce qui lève toute ambiguïté. Mais un contexte passé établi par une Principale pose le
problème de la relation chronologique des deux procès, qui induit tout un jeu de transpositions :

PRINCIPALE AU PASSÉ ANTÉRIORITÉ DE LA SIB. SIMILTAVÉITÉ POSTÉRIORITÉ


Imparfait Plus-que-parfait Imparfait Conditionnel
Elle disait qu 'elle était allée qu 'elle allait qu 'elle irait à Vaux.

Au Subjonctif :

PRINCIPALE ANTÉRIORITÉ SIMULTANÉITÉOUPOSTÉRIORITÉ


Présent ou au futur Subjonctif passé Subjonctif présent
le souhaite qu'elle y soit parvenue qu'elle y parvienne sans encombre.
Passé ou conditionnel subjonctif plus-que-parfait Subjonctif imparfait
Je soubaitais qu'elle y fût parvenue qu'elle y parvînt sans encombre.
Le sysème s'est aujourd'hui simplifié : quel que soit temps de la Principale de la Principale, Simulatanéité
et Postériorité sont marquée par le subjonctif présent, Antériorité par le subjonctif passé :
Je souhaitais qu 'elle y soit parvenue qu 'elle y parvienne sans encombre.

153
II. Les Compétives Interrogatives et Exclamatives indirectes

V Morphologie

Elles n'acceptent qu'un support verbal, de sens interrogatif ou exclamatif.

Interrogative totale : réponse par Oui ou Non. La Complétive est introduite par la conjonction
de subordination Si, différente de la conjonction hypothétique.

Interrogative partielle : réponse autre. La Complétive est introduite par l'adverbe ou le pronom
interrogatif déjà présent dans l'interrogation directe : Je me demande qui va à Vaux.
Cependant, le pronom Que et les locutions interrogatives Qu 'est-ce que et Qu 'est-ce qui
deviennent Ce que et Ce qui :
Qu 'est-ce qui l'attire ? Que va-t-elle (ou Qu'est-ce qu'elle va) y faire ?
= Je me demande ce qui l'y attire et ce qu 'elle va y faire.

Exclamative : la Complétive est introduite par la conjonction Si, par l'adverbe ou le pronom
exclamatif déjà présent dans l'exclamation directe : Admire comme / si c'est beau !

Ces trois types de Complétives adoptent l'intonation et l'ordre de la modalité déclarative.


Cependant, la postposition du sujet reste parfois possible (variations stylistiques) voire
obligatoire :
Je me demande quelles sont ses misons d'y aller. # quelles ses raisons sont...
Dans tous les cas, le pronom interrogatif reste en tête de la Complétive, ce qui condamne
absolument les tournures orales du type -.Je sais pas c'est qui / c'est quoi.

2/ Fonction des Complétives Interrogatives ou Exclamatives indirectes

Demandant un support verbal, ces Complétives sont généralement C.O.D. de ce verbe.

D'autres fonctions sont parfois possibles, dans des contextes rares et/ou littéraires :
Pourquoi elle va à Vaux ne laisse pas de m'étonner, (sujet)

III. La proposition Infinitive : I'Infinitif

CHAPITRE 4 : LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CIRCONSTANCIELLES


Les Propositions Circonstancielles se distinguent des Complétives et des Relatives par l'idée qu'elles
expriment et par leur statut à l'intérieur de la phrase : si la Complétive est un élément essentiel de la
phrase, si la Relative est une expansion nominale, la Circonstancielle indique, comme le complément
circonstanciel, les circonstances du procès de la proposition Principale (plutôt appelée proposition

154
rectrice, tant la hiérarchie est ici plus souple que dans le cas de la Complétive). Elle constitue donc le
plus souvent un élément non essentiel de la phrase, déplaçable et amovible ; on distinguera cependant,
comme dans le cas des compléments circonstanciels, les Circonstancielles adjointes à la proposition
rectrice, mobiles et facultatives, et les Circonstancielles intégrées au groupe verbal. Enfin, les
Circonstancielles se présentent soit en tournure conjonctive (avec conjonction de subordination ou
locution conjonctive), soit en parataxe (sans conjonction ni locution conjonctive).

III. La proposition Infinitive : I'Infinitif

La Circonstancielle de Cause fonctionne comme un complément circonstanciel adjoint, mobile


et facultatif. Une nuance logique distingue deux types de Cause exprimés : Parce que, Non (pas)
parce que et Sous prétexte que posent un procès et le présentent simultanément comme la
Cause (réelle, niée, ou seulement alléguée) du procès principal. Puisque mentionne un procès
déjà connu et se contente d'établir son caractère causal :
// n 'ira pas à l'école parce qu 'il est malade.
Puisqu 'il est malade, il n 'irapas à l'école.
Alors qu'elle a un contenu sémantique plein lorsqu'elle est introduite par Parce que, la Causale
en Puisque n'a qu'un rôle logique, ce dont témoigne le fait qu'elle ne puisse être employée
seule : Pourquoi ne va-t-il pas à l'école ?
Parce qu'il est malade. # Puisqu 'il est malade.

On rapprochera de Puisque la conjonction Comme ou les locutions Etant donné que, Vu que,
Attendu que, Du fait que, Du moment que, Dès lors que, etc. : elles ont toutes en commun de
formuler le caractère présupposé du procès causal Fonctionnent de même les locutions indiquant
la Cause appuyée (D'autantplus que, Surtout que), la Cause indifférenciée (Soit que... soit
que), la Cause écartée (Non que).

La place de la Causale est libre, sauf en cas de Cause appuyée (Principale - Subordonnée) et
avec Comme (Subordonnée - Principale).

En corrélation, la Causale n'est plus conjonctive, et sa place est contrainte :


Plus il est malade, moins il va à l'école. # Moins il va à l'école, plus il est malade.
Cause > Conséquence Opposition.
// ne va pas à l'école tant il est malade. # Tant il est malade, il ne va pas à l'école.
Conséquence Cause Aucune logique.

Les Participiales peuvent prendre un sens Causal.

Le Mode de la Causale est l'Indicatif. Mais les procès écartés (Non que) ou simplement
possibles (Soit que.. .soit que) demandent le Subjonctif, conformément à son sémantisme.

155
II. La Circonstancielle Comparative
La notion de Comparaison regroupe plusieurs relations logiques : rapport d'analogie entre deux
procès ; comparaison entre deux procès d'un même être ; rapport de degré :

d'une même propriété attribuée à deux entités distinctes, mais appartenant à la même classe
sémantique - animés ou inanimés ;

d'une même propriété attribuée à une même entité mais dans des circonstances spatio-
temporelles différentes ;

de deux propriétés attribuées à la même entité ;

du nombre entre deux procès différents.

Cette diversité logique fait de la Comparative, selon les cas, un complément circonstanciel adjoint
(mobile et facultatif) ou intégré au groupe verbal (nécessaire à la phrase et place contrainte).

l/ Les subordonnants comparatifs

Comme, Ainsi que, Autant que, De même que, Tel que : rapport d'équivalence.

Autre /Autrement que, Plus / Moins que, Plutôt que : rapport de dissemblance.

D'autant (plus / moins) que, Suivant que, Selon que, (Au fur et) à mesure que, Dans
la mesure où : rapport de proportion, parfois nuancé de cause.

Comme si, Plus / moins que si : rapport d'équivalence hypothétique.

2/ Les structures corrélatives paratactiques


La Comparaison s'opère au moyen d'adverbes de degré, répétés de manière symétrique ou non :
Plus/ Moins il travaille, Moins/Plus son ouvrage avance.

3/ Mode de la Comparative

Indicatif : mode privilégié, car la Comparaison est inscrite dans l'univers réel du locuteur.

Subjonctif : dans les Comparatives hypothétiques, Plus-que-parfait à valeur d'Irréel du passé


(emploi littéraire) : II s'enfuit comme s'il eût eu le Diable à ses trousses.

156
Bien qu'il ait plu toute la journée, la fête a été maintenue, et réussie.

III. La Circonstancielle Concessive


La Concession, souvent confondue avec l'Opposition, rend plus complètement compte du processus
logique complexe qui sous-tend des phrases du type :
Bien qu 'il ait plu toute la journée, la fête a été maintenue, et réussie.
La Concessive ne se contente pas d'énoncer un procès opposé à celui de la Principale : elle nie en plus l'im-
plication que ce procès aurait pu avoir sur le procès principal. Ainsi, la Concessive concède un fait (la
Concession est notamment confirmée par l'adverbe Certes), mais lui dénie l'effet qu'on aurait pu lui prêter :
Certes, il a plu, etpourtant lafête a été maintenue. Portant sur l'ensemble du procès de la Principale, la
Concessive fonctionne donc comme un complément circonstanciel adjoint, mobile et facultatif.

l/ Les subordonnants concessifs

Quoique, Bien que, Encore que : Concessive pure, qui porte sur l'ensemble du procès.

Que... que : Concessive alternative. Qu 'il pleuve ou qu 'il grêle, la fête aura lieu.

Sans que : Concessive négative.


Sans qu'il pleuve, la fête a été annulée.
Il ne pleuvait pas, certes, et pourtant la fête a été annulée.

Même si, Quand, Quand (bien) même : Concessive hypothétique.


Même s'il grêlait, quand l'Apocalypse menacerait, cette fête aura lieu.

157
Alors que, Quand, Tandis que, Lors même que,
Loin que,Au lieu que, Si : Concessive oppositive.
Loin qu 'ils se ressemblent, les jumeaux sont
très différents. Si Fleur est blonde, Martin est
brun ; il a les yeux foncés, quand (alors,
tandis que) elle les a bleus.

Si Fleur est blonde, Martin est brun ;


il a les yeux fonces, quand elle les a bleus.

2/ Les structures corrélatives intégrant une Subordonnée Relative

Aussi / Si... que, Tout... que, Quelque... que : la Concessive porte sur un adjectif ou un adverbe.
Aucun champion, si douéqu 'il soit, ne peut réussir sans s'entraîner.

Tout... que, Quelque... que : la Concessive porte sur un nom ou un pronom.


Tout jumeaux qu 'ils soient, Pleur et Martin restent différents l'un de l'autre.

Qui que, Quoi que, Où que, Quel que : relatifs indéfinis introduisant des Relatives substantives,
fonctionnant logiquement et syntaxiquement comme des Concessives.
Qui que tu sois, quoi que tu fasses, où que tu sois, je t'attends de pied ferme.

3/ Les structures paratactiques

Adverbe d'intensité + postposition du sujet : Si douésoit-il, il doit s'entraîner.

Être, Avoir, Devoir, Pouvoir, au Conditionnel ou Subj. imparfait + postposition du sujet :


Fût-il le plus capable de gagner, il devra se plier à la rigueur de l'entraînement.
Aurait-il l'audace de s'y refuser (que) l'organisation le disqualifierait.

V Locution verbale Avoir beau : II a beau travailler dur, il échoue lamentablement.


C'est le seul cas où la place de la Concessive est fixe : avant la proposition rectrice.

4/ Mode de la Concessive

Subjonctif : Concessives pures, où l'implication supposée est niée, rejetée hors de l'univers de
croyance du locuteur ; Concessives relatives, qui présentent un univers de possibles à l'intérieur
duquel la structure corrélative sélectionne un élément.

Indicatif : Concessives hypothétiques, où Imparfait ou Conditionnel rejettent le procès dans


l'irréel ; Concessives oppositives, qui maintiennent les deux procès dans la réalité.

158
IV. La Ciorconstancielle Consécutive
La Conséquence établit une relation de dépendance logique, symétriquement inverse à la relation
causale, entre Subordonnée et Principale. Les Consécutives fonctionnent donc comme compléments
circonstanciels intégrés, à place fixe - obligatoirement après la Principale - et nécessaires à la com-
préhension de l'ensemble. Elles peuvent compléter :

Un Adjectif : Elle est si rapide qu 'elle commet des erreurs.

Un Adverbe : Elle va si vite qu 'elle commet des erreurs.

Un Nom : Elle travaille à une telle vitesse qu 'elle commet des erreurs.

Un Verbe : Elle se hâte tellement qu 'elle commet des erreurs.

Une Proposition : Elle est extrêmement rapide, à tel point que cela nuit à son travail.
Dans ce dernier cas, la relation de conséquence est tellement large qu'elle peut donner deux
phrases indépendantes : Elle est extrêmement rapide, et cela nuit à son travail. Les deux procès
se situent au même niveau de la hiérarchie logique ; la coordination s'est substituée à la
subordination.

La relation de Conséquence s'établit sous l'angle de la manière ou de l'intensité.

l/ Les subordonnants

Manière : De (telle) façon, manière, sorte que, En sorte que, Si bien que, Sans que

Intensité : . Locutions conjonctives formées sur Au point que (À un / tel / ce point que)
. Tournures corrélatives : Si + Adj. ou Adv. + que ; Tellement + Adj., Adv., ou Verbe
+ que ; Tant + Verbe + que ; Tel, Tant de, Tellement de + Nom + que ; Assez,
Suffisamment, Trop, Trop peu + Verbe, Nom, Adj. ou Adv. + pour que :
Elle est trop rapide pour que son travail n 'en pâtisse pas. Mais elle est
assez intelligente pour que ce défaut soit vite corrigé.

2/ Mode de la Consécutive

Indicatif : Conséquence pleinement actualisée, procès donné comme effectif.

Subjonctif : Conséquence visée mais non atteinte, procès donné comme seulement possible,
voire impossible (idée de souhait ; tours corrélatifs d'intensité ; Principales négatives,
interrogatives ou hypothétiques ; consécutive négative, après Sans que).

159
V. La Circonstancielle Finale
La Finale exprime le But du procès principal ; elle fonctionne comme complément circonstanciel
adjoint, mobile et facultatif. Toutefois, le tour Impératif + que + verbe rend l'ordre Principale -
Subordonnée obligatoire : Pousse-toi, que je m'asseye.

l/ Subordonnants

But visé : Pour, Afin, À seule fin que (originellement, À cele fin = À cete, cette fin)
De façon, manière, sorte que expriment la Conséquence visée, nuance proche du But.

But écarté : Pour, Afin que. ..ne., .pas ; De peur, crainte que

2/ Mode de la Finale
Le But visé est, par définition, non encore atteint : il appartient encore au monde des possibles, ce qui
impose le Subjonctif pour toutes les Circonstancielles Finales.

VI. La Circonstancielle Hypothétique


La relation Hypothétique établit une implication logique entre le procès de la Subordonnée et celui de
la Principale. Logiquement, la Subordonnée énonce donc une condition essentielle du procès princi-
pal, même si la Circonstancielle Hypothétique fonctionne, syntaxiquement, comme un complément
circonstanciel adjoint, mobile et facultatif. De plus, les Subordonnées introduites par Si ne sont pas
toutes, à strictement parler, hypothétiques : elles recouvrent des relations logiques diverses.

l/ Les Circonstancielles Hypothétiques Conditionnelles


La relation logique établie entre les deux procès reste pertinente en contexte négatif :
Si tu allumes, tu verras clair. = Si tu n 'allumes pas, tu ne verras pas clair.

a/ Subordonnants

Si et ses composés, Sauf si, Excepte'si, Même si, Comme si : hypothèse + restriction,
+ concession, + comparaison ; + Indicatif.

Quand, Quand (bien) même : hypothèse concédée, mais écartée ; + Conditionnel.

Locutions formées sur Que : À (la) condition, À supposer, En supposant, Supposé, Pour peu,
À moins, Pourvu, Si tant est, En admettant, Mettons, etc. + que ; + Subjonctif.
(Soit) que... (soif) que exprime une alternative d'hypothèses dont le choix est indifférent. Selon
que et Suivant que expriment une alternative exclusive de deux hypothèses, dont une seule est
valable ; et comme l'une est posée comme réelle, ces locutions entraînent le mode Indicatif.

Au cas où, Pour le cas où: hypothèse pure ; + Conditionnel.

160
b/ Tournures paratactiques (ordre fixe : Subordonnée - Principale)

Parataxe au Subjonctif : deux possibilités.


. Que (béquille du Subjonctif) + Subjonctif : Qu'un souffle de vent passe, et tout s'écroule.
• Subjonctif seul + Sujet inversé :
Passe un souffle de vent, et tout s'écroule. Cf. le tour : Dût-il me haïr, je ne lui parlerai pas.

Parataxe au Conditionnel : Un souffle de vent passerait, et tout s'écroulerait.


Passerait un souffle de vent, tout s'écroulerait.
Dans ces tournures paratactiques, les propositions sont parfois reliées par un Que : simple
outil de ligature, et non conjonction de subordination,Que n'a alors aucune fonction syntaxique.

N'étaient, N'eût / N'eussent été + sujet :


tour figé, de registre littéraire :
N'eût été le courage des sauveteurs,
il était perdu.

Parataxe à 1 ' Impératif : hypothèse présentée


comme éventuelle et très proche.
Fais un geste, et tu es mort.
Cette tournure est parallèle, pour les Pl et P2, à N'eût été le courage des sauveteurs,
la parataxe au Subjonctif (on se souvient en il était perdu.
effet que le Subjonctif supplée aux manques de l'Impératif, dépourvu de P3). On la rapprochera
de la même tournure à l'Indicatif : Tu fais un geste et tu es mort. On voit comment l'hypothèse
peut ensuite être présentée de manière implicite par un simple groupe nominal :
Un geste, et tu es mort.

Parataxe avec modalité interrogative : Un souffle de vent passait-il ? Tout s'écroulait.

Participiale : Roland combattant, les Sarrasins avaient tout à craindre.


= Si Roland combattait, ... Cf. l'expression figée « Le cas échéant »,
originellement participiale, qui signifie littéralement « Si le cas se produit ».

c/ Mode des Hypothétiques (Cf. Modes et Temps)

Si suffit à signifier que le procès est inscrit dans l'univers des possibles. Le Subjonctif n'est donc
pas nécessaire, Si est donc suivi de l'Indicatif. De même, Quand, Quand (bien) même, Au /
Pour le cas où, sont suivis du Conditionnel.

En revanche, la conjonction Que est vide de sens : elle est donc, ainsi que ses composés,
suivie du Subjonctif, qui assumera l'inscription du procès dans le monde des possibles.

161
d/ Temps des Hypothétiques (Cf. Modes et Temps)
Le temps des Circonstancielles hypothétiques dépend du degré de réalité du procès. Le système hypothé-
tique distingue ainsi quatre niveaux, à mesure que l'on s'éloigne du Réel :

ÉVENTUEL

Sub. au Présent (Ind. ou Subj.) // Princ. au Futur ou au Présent à valeur de futur :


S'il fait beau / Pour peu qu 'ilfasse beau, nous sortons ou sortirons.
Le procès est intégré à l'univers de l'énonciateur, et inscrit dans le présent ou l'avenir.
Logiquement, la condition tient en un fait antérieur à la Principale, ce qui explique
l'impossibilité du Futur après les conjonctions hypothétiques.

Sub. au Cond, présent // Princ. à l'Ind. présent :


Nous sortons, au cas où il ferait beau.

POTENTIEL

Sub. à l'Imparfait (Ind. ou Subj.) // Princ. au Conditionnel : S'il faisait beau, nous sortirions.
Seul le Conditionnel de la Principale permet alors de distinguer l'Eventuel du Potentiel, très
proches.
Le procès appartient à l'univers des possibles, conformément à la valeur modale de l'Imparfait
(rejeter le procès hors de l'univers de croyance de l'énonciateur). L'ordre Imparfait -
Conditionnel reproduit l'ordre chronologique des procès : le procès subordonné est antérieur
au procès principal. Or, on se souvient de la proximité morphologique du Conditionnel avec le
Futur, et de son aptitude fondamentale à exprimer le Futur dans le Passé. On voit donc que
l'appellation Conditionnel, qui lui vient de son emploi en système hypothétique, ne rend pas du
tout compte de sa complexité et de ce qui, précisément, lui vaut d'être employé en système
hypothétique.

Sub. ET Princ. au Conditionnel : Au cas où il ferait beau, nous sortirions.

IRREEL DU PRÉSENT

Sub. à l'Imparfait (Ind. ou Subj.) // Princ. au Cond. : S'il faisait beau, nous sortirions.
On remarque que l'expression de l'Irréel du Présent est exactement la même que celle du
Potentiel. C'est que la nuance qui les sépare est purement contextuelle : le Potentiel envisage
un procès possible dans l'absolu ; l'Irréel, au contraire, l'envisage relativement à la situation
présente de renonciation, pour constater que le fait lui est contraire. Les formes verbales ne
suffisent pas à distinguer Potentiel et Irréel du Présent (contrairement au latin, qui employait
des formes verbales différentes). La distinction devra donc être précisée lexicalement, par des
adverbes susceptibles de lever l'ambiguïté en contexte : Si seulement il faisait beau, ...

162
IRRÉEL DU PASSÉ

Sub. au Plus-que-pft. (Ind. ou Subj.) // Princ. au Cond. Passé :


S'il avait / eûtfait beau, nous serions sortis,
L'ordre Plus-que-parfait - Imparfait traduit à nouveau la chronologie des événements : l'Irréel
du Passé est la translation rigoureuse de l'Irréel du Présent dans un contexte passé. Par
ailleurs, cette tournure est le seul cas où Si puisse être suivi du Subjonctif. Enfin, la Principale
peut être à l'Imparfait à valeur d'imminence, qui présente le procès comme inéluctable, même
s'il a finalement été évité :
S'il y avait eu plus d'embouteillages, il naissait dans la voiture.

Sub. ET Princ. au Conditionnel passé : Au cas où il auraitfait beau, nous serions sortis,

2/ Les Circonstancielles Pseudo-hypothétiques


Cette catégorie regroupe toutes les propositions introduites par Si autres que les Conditionnelles et les
Interrogatives Indirectes (Cf. Complétives). Contrairement aux Conditionnelles, la relation logique
établie entre les deux procès ne reste pas pertinente en contexte négatif, et la place de la Subordonnée
est fixe - avant la Principale :
Si Fleur est blonde, Martin est brun.
# Si elle n 'est pas blonde, il n 'est pas brun. Il est brun si elle est blonde.
Ces propositions établissent une relation logique autre, qui peut être de trois types.

Expression de la nécessité logique : S'il est homme, il est doué de raison.


L'implication logique établie n'a de sens qu'en contexte affirmatif. La négation supprime toute
logique et annule toute conclusion. Cette relation logique contribue à une définition, en
présentant une propriété nécessaire, donc toujours vraie, de l'entité concernée. La Subordonnée
est introduite par S'i/ est vrai, À supposer, En supposant /admettant que, avec Indicatif obligé
puisque le procès est posé comme vrai. Le temps le plus employé est le Présent, à valeur
de vérité générale, conformément à l'intention de définition voulue par ce type d'énoncé.

Expression de la conjonction logique : Si elle estfatiguée, c'est qu'elle travaille trop.


La phrase met en relation deux procès posés comme réels et concomitants (« Elle est fatiguée »
et « elle travaille trop »), celui de la Principale venant expliquer celui de la Subordonnée.
Celle-ci n'est introduite que par Si ou S'il est vrai que, avec Indicatif obligé.

Expression du contraste et de la comparaison : Si Fleur est blonde, Martin est brun.


Les deux procès, indépendants, sont simplement juxtaposés pour mettre en évidence un
contraste. La Subordonnée n'est introduite que par Si ou S'il est vrai, avec Indicatif obligé. Cette
tournure est le seul cas où Si puisse être suivi du futur (car, ici, Si = Si l'on admet que).

163
3/ Les Hypothétiques Complétives
Il s'agit d'un cas bien particulier, où la Subordonnée présente sous la forme hypothétique un fait avéré
et tenu pour vrai dans la situation d'énonciation. La Subordonnée est alors intégrée au groupe verbal,
qu'elle complète de façon essentielle et non plus secondaire comme un complément circonstanciel :
Excusez-moi si je vous dérange.
La Subordonnée est nécessairement introduite par Si, à l'Indicatif (fait avéré), et placée à droite du
groupe verbal. Elle peut toujours être remplacée par une Complétive ou un groupe nominal introduits
par la préposition De et C.O.I. du verbe :
Excusez-moi de ce que je vous dérange / de vous déranger / du dérangement

Excusez-moi de ce que
je vous dérange

VII. La Circonstancielle Temporalle


La Subordonnée Temporelle est un complément circonstanciel adjoint, mobile et facultatif. Le rapport
temporel qu'elle exprime recouvre les trois dimensions habituelles : Simultanéité, Antériorité ou
Postériorité du procès principal.

* ' Subordonnants

Antériorité : Avant que Jusqu 'à ce quejusqu 'au moment où, En attendant que

Simultanéité : Quand, Lorsque, Comme, Pendant que, Alors que, Tandis que (Simultanéité
simple) ; Tant que, Aussi longtemps que (durée) ; Au moment où, Dans le temps que, En
même temps que (coïncidence étroite) ; À présent que, Maintenant que (coïncidence initiale) ;
(Au fur et) À mesure que (progression) ; Chaquefois que, Toutes les fois que (répétition)

Postériorité : Après que, Une fois que, Dès que, (Aus)Sitôt que, Depuis que
Toutes ces conjonctions et locutions peuvent, en coordination, être reprises par Que dit vicariant.

La Proposition participiale peut prendre un sens Temporel

164
2/ La tournure paratactique
A peine Pierre avait-ilfermé la porte (, ou que) un grand loup gris sortit de la forêt.
Nous sommes à peine arrivés (, ou que) ilfaut déjà repartir.
La Subordonnée se reconnaît à son incapacité à exister seule. La locution adverbiale À peine marque
l'Antériorité immédiate du procès subordonné ; en tête de proposition, elle impose la postposition du
sujet. Le mot Que, simple outil de ligature, peut souligner la dépendance logique des deux procès.
Enfin, les formes verbales épousent la chronologie des événements : Imparfait tensif, interrompu par
le Passé simple ; Passé composé, Présent.

3/ Mode des Temporelles

Indicatif : Simultanéité et Postériorité. Dans les deux cas, les deux procès sont avérés au
moment de renonciation. C'est pourquoi la locution Après que prescrit logiquement l'Indicatif,
même si le français courant emploie le Subjonctif.
Après que la cloche a (ait) sonné, les uns rangent pendant que les autres balayent.

Subjonctif : Antériorité. Le procès de la Subordonnée n'est pas encore actualisé et reste donc
du domaine du possible. Mais la locution Jusqu 'au moment où, à cause de son origine relative,
maintient l'emploi de l'Indicatif.
J'essayerai de t'appeler avant que tu ne partes, jusqu 'au moment où tu partiras.

VIII. es Propositions incise et incidente

1/ La Proposition Incidente
La Proposition Incidente est une proposition indépendante juxtaposée, séparée du reste de la phrase
qu'elle interrompt, visuellement par des virgules, des parenthèses ou des tirets, et oralement, par une
pause nettement marquée. Intervention subite et personnelle du locuteur, elle est prononcée en retrait
et a sa modalité propre (généralement déclarative) :
La nuit, c 'est bien connu, tous les chats sont gris. Il affirme - le croirez-vous ? - avoir vu le Yéti.
Croyez-moi, cette solution est préférable.

2/ La Proposition Incise
Comme la Proposition Incidente, la Proposition Incise marque une interruption de renonciation : le
narrateur rapporte des propos et intervient régulièrement pour préciser qui les a formulés, s'assurant
ainsi de la bonne compréhension de son destinataire. Dépendante, elle n'est pourtant, à strictement
parler, ni juxtaposée, ni subordonnée. Elle se détache visuellement du reste de la phrase, par des vir-
gules, des parenthèses ou des tirets, et vocalement par une prononciation en retrait, sur un ton plus
bas. La postposition obligatoire du sujet marque sa dépendance : « J'ai faim, disait-il. »
La postposition du sujet peut s'expliquer par le fait que le propos rapporté constitue syntaxiquement le
C.O.D. du verbe de l'incise : Pantéposition du C.O.D. suffit à rejeter le sujet à droite du verbe. Il est
d'ailleurs possible de rétablir la séquence habituelle : // disait : «J'ai faim ».

165
Gram
co
Conjugaison

maire
mplète
* Pour ne pas surcharger les tableaux, nous avons choisi de conserver Je,
à la première personne du singulier. Je devient évidemment J'devant une voyelle.

Les verbes précédés d'un * se conjuguent toujours avec l'auxiliaire Etre.


En rouge : les terminaisons / En bleu : le radical / En vert : l'auxiliaire
Les verbes du Premier Groupe : Radical + er

CHAPITRE 1.LA CONJUGAISON RÉGULIÈ : AIMER

I. La voix active

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ COMPOSÉ IMPARFAIT
Je* aim-e ai aim-é aim-ais
Tu aim-es as aim-é aim-ais
Il aim-e a aim-é aim-ait
Nous aim-ons avons aim-é aim-ions
Vous aim-ez avez aim-é aim-iez
Ils aim-ent ont aim-é aim-aient

PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ SIMPLE PASSÉ ANTÉRIEUR


Je avais aim-é aim-ai eus aim-é
Tu avais aim-é aim-as eus aim-é
Il avait aim-é aim-a eut aim-é
Nous avions aim-é aim-âmes eûmes aim-é
Vous aviez aim-é aim-âtes eûtes aim-é
Ils avaient aim-é aim-èrent eurent aim-é

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je aim-er-aiØ auraiØ aim-é aim-er-ais
Tu aim-er-as auras aim-é aim-er-ais
Il aim-er-a aura aim-é aim-er-ait
Nous aim-er-ons aurons aim-é aim-er-ions
Vous aim-er-ez aurez aim-é aim-er-iez
Ils aim-er-ont auront aim-é aim-er-aient

CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais aim-é eusse aim-é
Tu aurais aim-é eusses aim-é
Il aurait aim-é eût aim-é
Nous aurions aim-é eussions aim-é
Vous auriez aim-é eussiez aim-é
Ils auraient aim-é eussent aim-é

169
SUBJONCTIF
PRÉSENT PASSÉ
Il faut que je aim-e aie aim-é
Il faut que tu aim-es aies aim-é
Il faut qu'il aim-e ait aim-é
Il faut que nous aim-ions ayons aim-é
Il faut que vous aim-iez ayez aim-é
Il faut qu'ils aim-ent aient aim-é

IMPARFAIT PLUS-QUE-PARFAIT
Il fallait que je aim-asse eusse aim-é
Il fallait que tu aim-asses eusses aim-é
Il fallait qu'il aim-ât eût aim-é
Il fallait que nous aim-assions eussions aim-é
Il fallait que vous aim-assiez eussent aim-é
Il fallait qu'ils aim-assent EUSSENT AIM-é

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRESÉNT PASSÉ
Aim-e Aie aim-é Aim-er Avoir aim-é Aim-ant Ayant aim-é
Aim-ons Ayons aim-é Aim é(e)
Aim-ez Ayez aim-é

II. La voix passive

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ COMPOSÉ IMPARFAIT
Je suis aim-é(e) ai été aim-é(e) étais aim-é(e)
Tu es aim-é as été aim-é étais aim-é
Il est aim-é a été aim-é étais aim-é
Nous sommes aim-és(es) avons été aim-és(es) étions aim-és(es)
Vous êtes aim-és avez été aim-és étiez aim-és
Ils sont aim-és one été aim-és étaient aim-és

PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ SIMPLE PASSÉ ANTÉRIEUR


Je avais été aim-é(e) fus aim-é(e) eus aim-é(e)
Tu avais été aim-é fus aim-é eus aim-é
Il avait été aim-é fut aim-é eut aim-é
Nous avions été aim-és(es) fûmes aim-és(es) eûmes aim-és(es)
Vous aviez été aim-és fûtes aim-és eûtes aim-és
Ils avaient été aim-és furent aim-és eurent aim-és

170
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je seraiØ aim-é(e) auraiØ été aim-é(e) seraiØ aim-é(e)
Tu seras aim-é auras été aim-é serais aim-é
Il sera aim-é aura été aim-é serait aim-é
Nous serons aim-és(es) aurons été aim-és(es) serions aim-és(es)
Vous serez aim-és aurez été aim-és seriez aim-és
Ils seront aim-és auront été aim-és seraient aim-és

CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais été aim-é(e) eusse été aim-é(e)
Tu aurais été aim-é eusses été aim-é
Il aurait été aim-é eût été aim-é
Nous aurions été aim-és(es) eussions été aim-és(es)
Vous auriez été aim-és eussiez été aim-és
Ils auraient été aim-és eussent été aim-és

SUBJONCTIF
PRÉSENT PASSÉ
Il faut que je sois aim-é(e) aie été aim-é(e)
Il faut que tu sois aim-é aies été aim-é
Il faut qu'il soit aim-é ait été aim-é
Il faut que nous soyons aim-és(es) ayons été aim-és(es)
Il faut que vous soyez aim-és ayez été aim-és
Il faut qu'ils soient aim-és aient été aim-és

IMPARFAIT PLUS-QUE-PARFAIT
Il fallait que je fusse aim-é(e) eusse été aim-é(e)
Il fallait que tu fusses aim-é eusses été aim-é
Il faut qu'il fût aim-é eût été aim-é
Il fallait que nous fussions aim-és(es) eussions été aim-és(es)
Il fallait que vous fussiez aim-és eussiez été aim-és
Il fallait qu'ils fussent aim-és eussent été aim-és

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Sois aim-é(e) Inusité Etant aim-é(e,s,es) Ayant été aim-é(e,s,es)
Soyons aim-és(es)
Soyez aim-és(es) INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ
Etre aim-é(e,s,es) Avoir été aim-é(e,s,es)
Ce tableau de la Forme Passive
vaut pour tous les verbes quel que soit leur groupe : il suffira de changer le participe
passé. Celui-ci s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.
171
CHAPITRE 2 : PARTICULARITÉS DES VERBES DU PREMIER GROUPE
I. Les verbes en -ger
Les verbes en -ger (Manger, Plonger) conservent un e après le g quand celui-ci est suivi
d'un a ou d'un o : Nous mang-e-ons, Je nag-e-ais, Il plong-e-a. Mais : Nous mang-ions.
II. Les verbes en -cer
Les verbes en -cer (Gercer, Lacer ou Placer) demandent une cédille sous le c quand celui-
ci est suivi d'un a ou d'un O : Nous laç-ons, Je plaç-ais. Mais : Des lèvres gerc-ées.
III. Les verbes en -ier
Les verbes en -ier (Apprécier, Convier ou Parier) présentent deux i qui se suivent
lorsque la terminaison contient elle-même un i (P4 et P5 de l'Imparfait ou du Présent
du Subjonctif) : Nous appréci-ions, Vous comi-iez. Mais : J'appréci-ais.
IV. Les verbes en -ver
Les verbes en -ayer (Payer ou Rayer) peuvent garder leur y partout ou le changer en i
devant un e muet : Je pay-e ou Je pai-e. Mais : Nous ray-ons.
Les verbes en -oyer (Broyer, Nettoyer) et en -uyer (Essuyer) changent obligatoire-
ment leur y en i devant un e muet : Je broi-e, Il nettoi-er-ait, Ils essui-er-ont. Mais :
Nous broy-ons, Vous nettoy-ez, Il essuy-ait.
Pour tous ces verbes en -yer, le y est suivi d'un i lorsque la terminaison contient elle-
même un i (P4 et P5 de l'Imparfait ou du Présent du Subjonctif) : Nous pay-ions.
V Les verbes en -ecer, -emer, -ener, -eper, -eser, -ever, -evrer
Ces verbes changent leur e muet en è devant une syllabe muette : Je dépèc-e, Nous
mèn-er-ons, Ils pès-ent, Tu lèv-er-as, Elle sèvr-e. Mais : Nous dépeç-ons, Nous men-ons,
Ils pes-aient, Tu lev-ais, Elle sevr-a.
VI. Les verbes en -eler et -eter
La majorité des verbes en -eler et en -eter se conjuguent sur le modèle d'Appeler et de Jeter
qui doublent leur 1 ou leur t devant un e muet : Je jett-e, Il appell-e. Mais : Je jet-ais.
Geler et Acheter ne doublent pas leur consonne, mais changent leur e muet en è devant
une syllabe muette : Je gèl-e, J'achèt-e. Mais : Nous gel-ons, Nous achet-ons.
Modèle de Geler : ses composés, Celer et ses composés, Ciseler, Démanteler,
Ecarteler, Marteler, Modeler, Peler.
Modèle d'Acheter : Corseter, Crocheter, Fureter, Haleter, Racheter.
VII. Les verbes en -ébrer, -écer, -écher, -écrer. -éder, -éger, -égler, -égner, -égrer. -éguer. -eler,
-émer. -éner, -érer. -éser, -eter. -étrer
Ces verbes changent leur é en è devant une syllabe muette : Je cèd-e, Il ébrèch-e, Ils
sièg-ent. Mais : Nous céd-ons, Il ébréch-ait, Ils siége-aient.
Cette règle ne s'applique ni au futur ni au conditionnel : formées sur l'infinitif, ces formes
conservent le é du radical malgré la syllabe muette qui suit et la prononciation ouverte
du é : Je céd-er-ais, Il ébréch-er-a.
VIII. Le verbe Créer
Le radical de Cré-er contient toujours un é, éventuellement suivi d'un, voire de deux e,
quand la terminaison le demande : Je cré-e, Elles ont été cré-ées.

172
Les verbes du Deuxième groupe :
Radical + ir / issons

CHAPITRE 1. LA CONJUGAISON RÉGULIÈRE : FINIR

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ COMPOSÉ IMPARFAIT
Je fin-is ai fin-i fin-iss-ais
Tu fin-is as fin-i fin-iss-ais
Il fin-it a fin-i fin-iss-ais
Nous fin-iss-ions avons fin-i fin-iss-ait
Vous fin-iss-ez avez fin-i fin-iss-ions
Ils fin-iss-ent ont fin-i fin-iss-iez
PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ SIMPLE PASSÉ ANTÉRIEUR
Je avais fin-i fin-is eus fin-i
Tu avais fin-i fin-is eus fin-i
Il avait fin-i fin-it eut fin-i
Nous avoins fin-i fin-îmes eûmes fin-i
Vous aviez fin-i fin-îtes eûtes fin-i
Ils avaient fin-i fin-irent eurent fin-i
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je fin-ir-aiØ auraiØ fin-i fin-ir-ais
Tu fin-ir-as auras fin-i fin-ir-ais
Il fin-ir-a aura fin-i fin-ir-ait
Nous fin-ir-ons aurons fin-i fin-ir-ions
Vous fin-ir-ez aurez fin-i fin-ir-iez
Ils fin-ir-ont auront fin-i fin-ir-aient

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais fin-i eusse fin-i
Tu aurais fin-i eusses fin-i
Il aurait fin-i eût fin-i
Nous aurions fin-i eussions fin-i
Vous auriez fin-i eussiez fin-i
Ils aurainet fin-i eussent fin-i

173
SUBJONCTIF
PRÉSENT PASSÉ
Il faut que je fin-iss-e aie fin-i
Il faut que tu fin-iss-es aies fin-i
Il faut qu'il fin-iss-e ait fin-i
Il faut que nous fin-iss-ions ayons fin-i
Il faut que vous fin-iss-iez ayez fin-i
Il faut qu'ils fin-iss-ent aient fin-i
IMPARFAIT PLUS-QUE-PARFAIT
Il fallait que je fin-isse eusse fin-i
Il fallait que tu fin-isses eusses fin-i
Il fallait qu'il fin-ît eût fin-i
Il fallait que nous fin-issions eussions fin-i
Il fallait que vous fin-issiez eussiez fin-i
Il fallait qu'ils fin-issent eussent fin-i

IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Fin-is Aie fin-i Fin-ir Avoir fin-i
Fin-iss-ons Ayons fin-i
Fin-iss-ez Ayez fin-i

PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
Fin-iss-ant Ayant fin-i
Fin-(e)

Les verbes Asservir et Maudire se conjuguent sur le modèle de Finir, bien que Servir et Dire
soient du troisième groupe.

Il faut qu'elle finisse!

174
CHAPIRE 2. LE VERBE HAÏR

INDICATIF
PRÉSENT Passé simple Imparfait
Je hai-s ha-ïs ha-ïss-ais
Tu hai-s ha-is ha-ïss-ais
Il hai-t ha-ït ha-ïss-ait
Nous ha-ïss-ons ha-ïmes ha-ïss-ions
Vous ha-ïss-ez ha-ïtes ha-ïss-iez
Ils ha-ïss-ent ha-ïrent ha-ïss-aient
PASSÉ COMPOSÉ PASSÉ ANTÉRIEUR
PLUS-QUE-PARFAIT
Je ai ha-ï avais ha-ï eus ha-ï
Etc. Etc. Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEURCONDITIONNEL
Je ha-ïr-aiØ auraiØ ha-ï ha-ïr-ais
Etc. Etc. Etc.
CONTITIONNEL PASSÉ 1ére FORME SUBJONCTIF
Je aurais ha-ï Il faut que je
Etc. Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT PASSÉ
Il faut que je ha-ïss-e aie ha-ï
Etc. Etc.
IMPARFAIT PLUS-QUE-PARFAIT
Il fallait que je ha-ïss-e eusse ha-ï
Il fallait que tu ha-ïss-e Etc.
Il fallait qu'il ha-ït
Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE INFINITIF


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Hai-s Aie ha-ï Ha-ïss-ant Ayant ha-ï Ha-ïr Avoir ha-ï
Ha-ïss-ons Ayons ha-ï Ha-ï(ie)
Ha-ïss-ez Ayez ha-ï

175
Les verbes du Troisième Groupe :
Radical + ir / ant, + re, + oir

CHAPITIRE 1. LA CONJUGAISON EN —IR / ONS

I. Tenir, * Venir et leurs composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je tien-s t-ins ten-ais
Tu tien-s t-ins ten-ais
Il tien-t t-int ten-ait
Nous ten-ons t-înmes ten-ions
Vous teb-ez t-întes ten-iez
Ils tien-nent t-inrent ten-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai ten-u Etc. avais ten-u Etc. eus ten-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je tien-dr-aiØ auraiØ ten-u tien-dr-ais
Tu tien-dr-as Etc. auras ten-u Etc. tien-dr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais ten-u eusse ten-u
116% aurais ten-u Etc. eusses ten-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
It faut / fallait que je tien-ne t-insse
It faut / fallait que tu tien-nes t-insses
It faut / fallait qu'il tien-ne t-înt
It faut / fallait que nous tien-ions t-inssions
It faut / fallait que vous tien-iez t-inssiez
It faut / fallait qu'ils tien-nent t-inssent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
It faut / fallait que je aie ten-u Etc. eusse ten-u Etc.

176
IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PARTICIPE PASSÉ
Tien-s Avoir ten-u Ten-ir Ayant ten-u
Ten-ons Ayons ten-u
Ten-ez Ayez ten-u PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
Ten-ant Ayant ten-u
Ten-u(e)

Il fault que tu tiennes bien tes baguettes si tu veux manager !

177
II. Sentir, Mentir, *Partir, *se Repentir, Sortir, Vêtir et leturs
composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je sen-s / vét-s sent-is sent-ais
Tu sen-s / vét-s sent-is sent-ais
Il sen-t / vét-Ø sent-it sent-ait
Nous sent-ons sent-îmes sent-ions
Vous sent-ez sent-îtes sent-iez
Ils sent-ent sent-irent sent-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai sent-i / vêt-u Etc. avais sent-i / vêt-u Etc. eus sent-i / vêt-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je sent-ir-aiØ auraiØ sent-i / vét-u sent-ir-ais
Tu sent-ir-as Etc. auras sent-i Etc. sent-ir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITINNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais sent-i / vêt-u eusse sent-i / vêt-u
Tu aurais sent-i Etc. eusses sent-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
It faut / fallait que je sent-e sent-isse
It faut / fallait que tu sent-es sent-isses
It faut / fallait qu'il sent-e sent-ît
It faut / fallait que nous sent-ions sent-issions
It faut / fallait que vous sent-iez sent-issiez
It faut / fallait qu'ils sent-ent sent-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie sent-i / vêt-u Etc. eusse sent-i / vêt-u Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Sen / Vêt-s Aie sent-i / vêt-u Sent-ant Ayant Sent-i
Sent-ons Ayons sent-i Vêt-ant Sent-i(e)
Sent-ez Ayez sent-i Vêt-u(e)

INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ
Sent / Vêt-ir Avoir sent-i
Vêt-u

178
III Dormir, Servir et leurs composés (execpté Asservir, cf p.174)

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je dor / ser-s dorm / serv-is dorm / serv-ais
Tu dor-s dorm-is dorm-ait
Il dor-t dorm-it dorm-ions
Nous dorm / serv-ons dorm-îmes dorm-iez
Vous dorm-ez dorm-îtes dorm-aient
Ils dorm-ent dorm-irent PASSÉ ANTÉRIEUR
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT eus dorm / serv-i Etc.
Je ai dorm / serv-i Etc. avais dorm / serv-i Etc. eus dorm / serv-ir-ais
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR dorm-ir-ais Etc.
Je dorm / serv-ir-aiØ auraiØ dorm / serv-i dorm / serv-ir-ais
Tu dirm-ir-as Etc. auras dorm-i Etc. dorm-ir-ais Etc
CONDITIONNEL PASSÉ 1éRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais dorm / serv-i eusse dorm / serv-i
Tu aurais dorm-i Etc. eusses dorm-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je dorm / serv-e dorm / serv-isse
Il faut / fallait que tu dorm-es dorm-isses
Il faut / fallait qu'il dorm-e dorm-ît
Il faut / fallait que nous dorm-ions dorm-issions
Il faut / fallait que vous dorm-iex dorm-issiez
Il faut / qu'ils dorm-ent dorm-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie dorm / serv-i Etc. eusse dorm / serv-i Etc.

IMPÉRATIF InFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT avoir dorm-i
dor / ser-s aie dorm / serv-i dorm-ir avoir serv-i
dorm/serv-ons ayons dorm-i serv-or Avoir serv-i
dorm-ex ayex dorm-i

PARTICIPE
PRÉSENT PAssÉ
dorm-ant ayant dorm-i
serv-ant ayant serv-i
endorm-i(e)
serv-i(e)
179
IV. Courir et ses composés, *Mourir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je cour / meur-s cour-us cour-ais
Tu cour / meur-s cour-us cour-ais
Il cour / meur-t cour-ut cpir-ait
Nous cour-ons cour-ûmes cour-ait
Vous cour-ez cour-ûtes cour-ions
Ils cour / meur-ent cour-urent cour-aient
passé composé PLUS-QUE- PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai cour-u AVIAS COUR-U eus cour-u
Je suis more t(e) éTAIS MOR-T(E)] fus mor-t(e)
FUTUR FUTUE ANRÉEIEUR CONDITIONNEL
Je cour-r-aiØ auraiØ eour-u cour-r-ais
Tu cour-r-as ETc. auras cour-Ect cour-r-ais Etc.
Je serai mor-t(e)
Tu seras mor-t(e) etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ée FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORM
Je auair cour-u eusse cour-u
Tu aurais cour-u Etc. eusses cour-u Etc.
Je serais mor-t(e) fusse mor-t(e)
Tu serais mor-t(e) Etc. fusses mor-t(e) Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je cour / meur-e cour-usse
Il faut / fallait que tu cour / meur-es cour-usses
Il faut / fallait qu'il cour / meur-e cour-ût
Il faut / fallait que nous cour-ions cour-ussions
Il faut / fallait que vous cour-iez cour-ussiez
Il faut / fallait que je cour / meur-ent cour-ussent
passé PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie cour-u etc. eusse cour-u Etc.
sois mor-t(e) Etc fusse mor-t(e) Etc.

IMPÉRATIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Cour-s Aie cour-u Meur-s Sois mor-t(e)
Cour-ons Ayons cour-u Mour-ons Soyons mor-ts
Cour-ez Ayez cour-u Mour-ez Soyez mor-ts

180
V. Fuir et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je fui-s fu-is fuy-ais
Tu fui-s fu-is fuy-ais
Il fui-t fu-it fuy-ait
Nous fuy-ons fu-îmes fuy-ions
Vous fuy-ez fu-îtes fuy-iez
Ils fui-ent fu-irent fuy-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai fu-i Etc. avais fu-i Etc. eus fu-i Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je fu-ir-aiØ auraiØ fu-i fu-ir-ais
Tu fu-ir-as Etc. auras fu-i Etc. fu-ir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais fu-i eusse fu-i
Tu aurais fu-i Etc. eusses fu-i Etc.

PRÉSENT
SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je fui-e fu-isse
Il faut / fallait que tu fui-es fu-isses
Il faut / fallait qu'il fui-e fu-ît
Il faut / fallait que nous fuy-ions fu-issions
Il faut / fallait que vous fuy-iez fu-issiez
Il faut / fallait qu'ils fui-ent fu-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie fu-i Etc. eusse fu-i Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ RP1SENT PASSÉ
Fui-s Aie fu-i Fu-ir Avoir fu-i Fuy a Ayant fu-i
Fuy-ons Ayons fu-i Enfu-i(e)
Fuy-ez Ayez fu-i

Leurs grimaces font fuir les filles!

181
VI. Ourvir et ses composés, offrir et Souffrir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je ouvr-e ouvr-is ouvr-ais
Tu ouvr-es ouvr-is ouvr-ais
Il ouvr-e ouvr-it ouvr-ait
Nous ouvr-ons ouvr-îmes ouvr-ions
Vous ouvr-ez ouvr-îtes ouvr-iez
Ils ouvr-ent ouvr-irent ouvr-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai ouv-ert Etc. avais ouv-ert Etc. eus ouv-ert Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je ouvr-ir-aiØ auraiØ ouv-ert ouvr-ir-ais
Tu ouvr-ir-as Etc. auras ouv-ert Etc. ouvr-ir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORM CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais ouv-ert eusse ouv-ert
Tu aurais ouv-ert Etc. eusses ouv-ert Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je ouvr-e ouvr-isse
Il faut / fallait que tu ouvr-es ouvr-isses
Il faut / fallait qu'il ouvr-e ouvr-ît
Il faut / fallait que nous ouvr-ions ouvr-issions
Il faut / fallait que vous ouvr-iez ouvr-issez
Il faut / fallait qu'ils ouvr-ent ouvr-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie ouv-ert Etc. eusse ouv-ert Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Ouvr-e Aie Ouv-ert Ouvr-ir Avoir our-ert
Ouvr-ons Ayons ouv-ert
Ouvr-ez Ayez ouv-ert

PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
vr-ant Ayant ouv-ert
Ouv-ert(e)

Il lui offre une fleur.


182
VII. Cueillir et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je cueill-e cueill-is cueill-ais
Tu cueill-es cueill-is cueill-ais
Il cueill-e cueill-it cueill-ait
Nous cueill-ons cueill-îmes cueill-ions
Vous cueill-ez cueill-îtes cueill-iez
Ils cueill-ent cueill-irent cueill-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai cueill-i Etc. avia cueill-i Etc. eus cueill-i Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je cueill-er-aiØ auraiØ cueill-i cueill-er-ais
Tu cueill-er-as-Etc. auras cueill-i Etc. cueill-er-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais cueill-i eusse cueill-i
Tu aurais cueill-i Etc. eusses cueill-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je cueill-e cueill-isse
Il faut / fallait que tu cueill-es cueill-isses
Il faut / fallait qu'il cueill-e cueill-ît
Il faut / fallait que nous cueill-ions cueill-issions
Il faut / fallait que vous cueill-iez cueill-issiez
Il faut / fallait qu'ils cueill-ent cueill-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie cueill-i Etc. eusse cueill-i Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE INFINITIF


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Cueill-e Aie cueill-i Cueill-ant Ayant cueill-i Cueill-ir Avoir cueill-i
Cueill-ons Ayons cueill-i cueill-i(e)
Cueill-ez Ayez cueill-i

183
VIII. Bouillir et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je bou-s bouill-is bouill-ais
Tu bou-s bouill-is bouill-ais
Il bou-t bouill-it bouill-ait
Nous bouill-ons bouill-îmes bouill-ions
Vous bouill-ez bouill-îtes bouill-iez
Ils bouill-ent bouill-irent bouill-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai bouill-i Etc. avais bouill-i Etc. eus bouill-i Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je bouill-ir-aiØ auraiØ bouill-i bouill-ir-ais
Tu bouill-ir-as Etc. auras bouill-i Etc. bouill-ir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASS1 1ére FORME CONDITIONNEL ASSÉ 2e FORME
Je aurais bouill-i eusse dorm / serv-i
Tu aurais bouill-i Etc. eusses dorm-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je bouill-e bouill-isse
Il faut / fallait que tu bouill-es bouill-isses
Il faut / fallait qu'il bouill-e bouill-ît
Il faut / fallait que nous bouill-ions bouill-issions
Il faut / fallait que vous bouill-iez bouill-issiez
Il faut / fallait qu'ils bouill-ent bouill-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie bouill-i Etc. eusse bouill-i Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Bou-s Aie bouill-i Bouill-ir Avoir bouill-i
Bouill-ons Ayons bouill-i
Bouill-ez Ayez Bouill-i

PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
Bouill-ant Ayant bouill-i
Bouill-i(e)

Il faut faire bouillir la viande!

184
IX Saillir et ses composés Défaillir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je saill-e saill-is saill-ais
Tu saill-es saill-is saill-ais
Il saill-e saill-it saill-ait
Nous saill-ons saill-îmes saill-ions
Vous saill-ez saill-îtes saill-iez
Ils saill-ent saill-irent saill-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai saill-i Etc. avais saill-i Etc.
eus saill-i Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je saill-ir-aiØ auraiØ saill-i saill-ir-ais
Tu saill-ir-as Etc. auras saill-i Etc. saill-ir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORM CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais saill-i eusse saill-i
Tu aurais saill-i Etc. eusses saill-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je saill-e saill-isse
Il faut / fallait que tu saill-es saill-isses
Il faut / fallait qu'il saill-e saill-ît
Il faut / fallait que nous saill-ions saill-issons
Il faut / fallait que vous saill-iez saill-issiez
Il faut / fallait qu'ils saill-ent saill-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie saill-i Etc. eusse saill-i Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Saill-e Aie saill-i Saill-ant Ayant saill-i
Saill-ons Ayons saill-i Saill-i(e)
Saill-ez Ayez saill-i

INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ
Saill-ir Avoir saill-i

Elle va défaillir!

185
X. Faillir

INDICATIF
PRÉSENT FORMS PARTICULIÉRES DU TUFUR ET DU CONDITIONNEL
Je faux (issues du présent) faudr-aiØ faudr-ais
Tu faux faudr-as faudr-ais
Ila faut faudr-a faudr-ait
Nous faill-ons Les autres personnes
Vous faill-ez suivent la conjugaison
Ils faill-ent normale
FORMS NORMALES FUTUR CONDITIONNEL
Je faill-ir-aiØ saill-ir-ais
Tu faill-ir-as Etc. faill-ir-ais Etc.

l/ Pour toutes les autres formes, Faillir suit la conjugaison de Saillir.


Il est cependant dépourvu d'Impératif, ce qui s'explique par son sens.

2/ Faillir est susceptible de trois emplois différents :


Au sens de " Manquer de + Infinitif ", il s'emploie au passé simple, au futur, au
conditionnel et à tous les temps composés. Ex. : Il a failli y rester.
Au sens de " Manquer à ", il s'emploie aux mêmes formes. Ex. : Jamais il ne faillirait à
sa parole. C'est cette acception qui utilise les formes archaïques données en tête, au
sens de " Faire défaut ". Ex. : Le courage me faut. On veillera à ne pas confondre cet
emploi avec la forme impersonnelle " Il faut ", issue du verbe Falloir.
Très rarement usité au sens de " Faire faillite ", il se conjugue alors sur le modèle
de Finir.

3/ Défaillir se conjugue sur le modèle de Saillir, mais présente certaines formes


archaïques issues de sa parenté avec Faillir :
Indicatif présent : Je défaus, Tu défaus, Il défaut, etc.
Indicatif futur : Je défaudrai, Tu défaudras,
Il défaudra, etc.

// a failli manger
le poisson cru.
186
XI. Acquérir et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je acquier-s acqu-is acquér-ais
Tu acquier-s
acquier-t acqu-is acquér-ais
Il acquér-ons
acquier-t acqu-it acquér-ait
Nous acquér-ons acqu-îmes acquér-ions
Vous acquiér-ent acqu-îtes acquér-iez
Ils PASSÉ COMPOSÉ acqu-irent acquér-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai acqu-is Etc. avais acqu-is Etc. eus acqu-is Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je acquér-r-aiØ auraiØ acqu-is acquér-r-ais
Tu acuér-ras Etc. auras acqu-is Etc. acqué-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais acqu-is eusse acqu-is
Tu aurais acqu-is Etc. eusses acqu-is Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je acquiér-e acqu-isse
Il faut / fallait que tu acquiér-es acqu-isses
Il faut / fallait qu'il acquiér-e acqu-ît
Il faut / fallait que nous acquiér-ions acqu-issions
Il faut / fallait que vous acquiér-iez acqu-issiez
Il faut / fallait qu'ils acquiér-ent acqu-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie acqu-is Etc. eusse acqu-is Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Acquier-s Aie acqu-is Acquér-ant Ayant acqu-is
Acquér-ons Ayons acqu-is Acqu-is(e)
Acquér-ez Ayez acqu-is

INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ
acquér-ir Avior acqu-is

187
XII. Ouïr

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je oi-s ou-ïs oy-ais
Tu oi-s ou-ïs oy-ais
Il oi-t ou-ït oy-ait
Nous oy-ons ou-îmes oy-ions
Vous oy-ez ou-îtes oy-iez
Ils oi-ent ou-ïrent oy-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai ou-ï Etc. avais ou-ï Etc. eus ou-ï Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je ou-ïr-aiØ Etc. auraiO ou-ï Etc. ou-ïr-ais Etc.
Je or-r-aiØ Etc. or-rais Etc.
Je oi-r-aiØ Etc. oi-r-ais ETc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais ou-ï Etc. eusse ou-ï Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je oi-e ou-ïsse
Il faut / fallait que tu oi-es ou-ïsses
Il faut / fallait qu'il oi-e ou-ît
Il faut / fallait que nous oy-ions ou-ïssions
Il faut / fallait que vous oy-iez ou-ïssiez
Il faut / fallait qu'ils oy-ent ou-ïssent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie ou-ï ETc. eusse ou-ï Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPLE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Oi-s Aie ou-ï Ou-ïr avoir ou-ï oy-ant Ayant ou-ï
Oy-ons Ayons ou-ï Ou-ï(e)
Oy-ez Ayez ou=ï

1/ Ouïr n/est plus usité qu'à l'Impératif (par humour, dans l'expression
"Oyez bonnes gens") et dans l'Par ouï-dire".

2/ On notera les trois formes du Futur et du Conditionnel, "Ouïrai(s)" ayant été refait sur
le modéle de Sentir.

188
XIII. Gésir

Gésir signifie " Etre couché ". De registre littéraire, ce verbe est surtout employé au sujet de
personnes mortes ou de choses soumises aux ravages du temps. Il n'est plus usité qu'aux
formes suivantes :

Indicatif Présent Je gi-s Nous gis-ons


Tu gi-s Vous gis-ez
Il gî-t Ils gis-ent

Indicatif Imparfait Je gis-ais Nous gis-ions


Tu gis-ais Vous gis-iez
Il gis-ait Ils gis-aient

Participe Présent Gis-ant

A la P3 de l'Indicatif Présent, on reconnaît la formule funéraire " Ci-gît ". Quant au


Participe Présent, il a été substantivé : un gisant désigne une statue funéraire ornant un
tombeau et représentant la personne défunte.

Le poisson gisait sur le gril.

189
CHAPITRE 2. LA CONJUGAISON EN –RE

I. Dire et ses composés (excepté Maudire, cf. p.171)

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je di-s d-is dis-ais
Tu di-s d-is dis-ais
Il di-t d-it dis-ait
Nous dis-ons d-îmes dis-ions
Vous di-tes d-îtes dis-iez
Ils dis-ent d-irent dis-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai id-t Etc. avais di-t Etc. eus di-t Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je di-r-aiØ auraiØ di-t di-r-ais
TU di-r-as Etc. auras di-t Etc. di-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais di-t eusse di-t
Tu aurais di-t Etc. eusse di-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je dis-e d-isse
Il faut/fallait que tu dis-es d-isses
Il faut/fallait qu'il dis-e d-ît
Il faut/fallait que nous dis-ion d-issions
Il faut/fallait que vous dis-iez d-issiez
Il faut/fallait qu'ils dis-ent d-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie di-t Etc. eusse di-t Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT�� PASSÉ�� PRÉSENT PASSÉ
Di-s Aie di-t Di-re�� Avoir di-t Dis-ant Aytant di-t
Dis-ons Ayons di-t Di-t(e)
Di-tes Ayez di-t

Dire et Redire on lur P5 en —tes ; les autres composés de Dire on la terminaison —sez:
Vous contredisez, interdisez, médisez, Prédisez...

190
II. Lire et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je li-s l-us lis-ais
Tu li-s l-us lis-ais
Il li-t l-ut lis-ait
Nous lis-ons l-ûmes lis-ions
Vous lis-ez l-ûtes lis-iez
Ils lis-ent l-urent lis-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai l-u Etc. avais l-u Etc. eus l-u Etc.
FUTUR FURUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Tu li-r-aiØ auraiØ l-u li-r-ais
Tu li-r-as Etc. auras l-u Etc. li-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORM CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Tu aurais l-u eusse l-u
Tu aurais l-u Etc. eusses l-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je lis-e l-usse
Il faut/fallait que tu lis-es l-ussses
Il faut/fallait qu'il lis-e l-ût
Il faut/fallait que nons lis-ions l-ussions
Il faut/fallait que vous lis-iez l-ussiez
Il faut/fallait qu'ils lis-ent l-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie l-u Etc. eusse l-u Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE INFINITIF


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
li-s Aie l-u Lis-ant Ayant l-u Aviur l-u Lis-ant
lis-ons Ayons l-u L-u(e)
lis-ez Ayez l-u

li n'arrive pass à lire les lettres du tableau.


191
III. Rire et Sourire

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je ri-s r-is ri-ais
Tu ri-s r-is ri-ais
Il ri-t r-it ri-ait
Nous ri-ons r-îmes ri-ions
Vous ri-ez r-îtes ri-iez
Ils ri-ent r-irent ri-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai r-i Etc. avais ri-t Etc. eus di-t Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je ri-r-aiØ auraiØ r-i ri-r-ais
Tu ri-r-as Etc. auras r-i Etc. ri-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je�� aurais r-i eusse r-i
Tu�� aurais r-i Etc. eusse r-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je ri-e r-isse
Il faut/fallait que tu ri-es r-isses
Il faut/fallait qu'il ri-e r-ît
Il faut/fallait que nous ri-ion r-issions
Il faut/fallait que vous ri-iez r-issiez
Il faut/fallait qu'ils ri-ent r-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie r-i Etc. eusse r-i Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Ri-s Aie r-i Ri-re Avoir r-i Ri-ant Aytant r-i
Ri-ons Ayons r-i
Ri-ez Ayez r-i

Cet enfant sourt.

192
IV. Ecrire et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je écri-s écriv-is écriv-ais
Tu écri-s écriv-is écriv-ais
Il écri-t écriv-it écriv-ait
Nous écriv-ons écriv-îmes écriv-ions
Vous écriv-ez écriv-îtes écriv-iez
Ils écriv-ent écriv-irent écriv-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai écri-t Etc. avais écri-t Etc. eus écri-t Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je écri-r-aiØ auraiØ écri-t écri-r-ais
Tu écri-r-as Etc. auras écri-t Etc. écri-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais écri-t eusse écri-t
Tu aurais écri-t Etc. eusse écri-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je écriv-e écriv-isse
Il faut/fallait que tu écriv-es écriv-isses
Il faut/fallait qu'il écriv-e écriv-ît
Il faut/fallait que nous écriv-ion écriv-issions
Il faut/fallait que vous écriv-iez écriv-issiez
Il faut/fallait qu'ils écriv-ent écriv-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie écri-t Etc. eusse écriv-t Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Ecri-s Aie écri-t Ecri-re Avoir écri-t Ecriv-ant Aytant écriv-t
Ecris-ons Ayons écri-t Ecriv-t(e)
Ecri-tes Ayez écri-t

193
V. Confire et Dévonfire, Circonicire, Frire, Suffir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je confi-s confiv-is confis-ais
Tu confi-s confiv-is confis-ais
Il confi-t confiv-it confis-ait
Nous confis-ons confiv-îmes confis-ions
Vous confis-ez confiv-îtes confis-iez
Ils confis-ent confiv-irent confis-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai confi-t Etc. avais confi-t Etc. eus confi-t Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je confi-r-aiØ auraiØ confi-t confi-r-ais
Tu confi-r-as Etc. auras confi-t Etc. confi-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais confi-t eusse confi-t
Tu aurais confi-t Etc. eusse confi-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je confis-e conf-isse
Il faut/fallait que tu confis-es conf-isses
Il faut/fallait qu'il confis-e conf-ît
Il faut/fallait que nous confis-ion conf-issions
Il faut/fallait que vous confis-iez conf-issiez
Il faut/fallait qu'ils confis-ent conf-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie confi-t Etc. eusse confi-t Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Confi-s Aie confi-t Confi-re Avoir confi-t Confis-ant Aytant confi-t
Confis-ons Ayons confi-t Confi-t(e)
Confis-tes Ayez confi-t
MAIS : Circonci-s(e)
Suffi-Ø (invariable)

194
VI. Cuire, Conduire, Construire, Luire, Nuire et lurs composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je cui-s cuis-is cuis-ais
Tu cui-s cuis-is cuis-ais
Il cui-t cuis-it cuis-ait
Nous cuis-ons cuis-îmes cuis-ions
Vous cuis-ez cuis-îtes cuis-iez
Ils cuis-ent cuis-irent cuis-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai cui-t Etc. avais cui-t Etc. eus cui-t Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je cui-r-aiØ auraiØ cui-t cui-r-ais
Tu cui-r-as Etc. auras cui-t Etc. cui-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais cui-t eusse cui-t
Tu aurais cui-t Etc. eusse cui-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je cuis-e cuis-isse
Il faut/fallait que tu cuis-es cuis-isses
Il faut/fallait qu'il cuis-e cuis-ît
Il faut/fallait que nous cuis-ion cuis-issions
Il faut/fallait que vous cuis-iez cuis-issiez
Il faut/fallait qu'ils cuis-ent cuis-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie cui-t Etc. eusse cui-t Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Cui-s Aie cui-t Cui-re Avoir cui-t Cuis-ant Aytant cui-t
Cuis-ons Ayons cui-t Cui-t(e)
Cuis-ez Ayez cui-t
MAIS : Lui-Ø ;
Nui-Ø (invariable)

195
VII. Faire, Traire et leurs composés, Braire

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je fai-s f-is fais/tray-ais
Tu fai-s f-is fais/tray-ais
Il fai-t f-it fais/tray-ait
Nous fais-ons/tray-ons f-îmes fais/tray-ions
Vous fai-tes/tray-ez f-îtes fais/tray-iez
Ils fo-nt/trai-ent f-irent fais/tray-aient
Traire n'a pas de Passé simple
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai fai-t Etc. avais fai-t Etc. eus fai-t Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je fe/trai-r-aiØ auraiØ fai-t fe/tray-r-ais
Tu fe/trai-r-as Etc. auras fai-t Etc. fe/tray-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais fai-t eusse fai-t
Tu aurais fai-t Etc. eusse fai-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je fass/tray-e f-isse
Il faut/fallait que tu fass/tray-es f-isses
Il faut/fallait qu'il fass/tray-e f-ît
Il faut/fallait que nous fass/tray-ion f-issions
Il faut/fallait que vous fass/tray-iez f-issiez
Il faut/fallait qu'ils fass/tray-ent f-issent
Traire n'a pas d'Imparfait du Subjonctif
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie fai-t Etc. eusse fai-t Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE INFINITIF


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Fai-s Aie fai-t Fais-ant Ayant fai-t Fai-re Avoir fai-t
Fais/tray-ons Ayons fai-t Tray-ant Fai-t(e)
Fais-tes/tray-ez Ayez fai-t

Braire ne s'emploie qu'aux p3 et p6 de l'Ibducatuf Présent, Futur et Conditionnel.

196
VIII. Plaire et ses composés, Taire

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je plai-s pl-us plais-ais
Tu plai-s pl-us plais-ais
Il plaî/tai-t pl-ut plais-ait
Nous plais-ons pl-ûmes plais-ions
Vous plais-ez pl-ûtes plais-iez
Ils plais-ent pl-urent plais-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai pl-u Etc. avais pl-u Etc. eus pl-u Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je plai-r-aiØ auraiØ pl-u plai-r-ais
Tu plai-r-as Etc. auras pl-u Etc. plai-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais pl-u eusse pl-u
Tu aurais pl-u Etc. eusse pl-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je plais-e pl-usse
Il faut/fallait que tu plais-es pl-usses
Il faut/fallait qu'il plais-e pl-ût
Il faut/fallait que nous plais-ions pl-ussions
Il faut/fallait que vous plais-iez pl-ussiez
Il faut/fallait qu'ils plais-ent pl-ussent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie pl-u Etc. eusse pl-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Plai-s Aie pl-u Plai-re Avoir pl-u Plais-ant Aytant pl-u
Plais-ons Ayons pl-u Pl-u(invariable)
Plais-ez Ayez pl-u mais : T-u(e)

197
IX. Descendre, Fendre, Pendre, Rendre, Tendre, Vendre,
Epandre, Fondre, Pondre, Tondre, Perdre, Mordre, Tordre,
Rompre et leurs composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je mord-s mord-is mord-ais
Tu mord-s mord-is mord-ais
Il mord-Ø mord-it mord-ait
Nous mords-ons mord-it mord-ions
Vous mord-ez mord-îtes mord-iez
Ils mord-ent mord-irent mord-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai mord-u Etc. avais mord-u Etc. eus mord-u Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je mord-r-aiØ auraiØ mord-u mord-r-ais
Tu mord-r-as Etc. auras mord-u Etc. mord-r-ais Etc.

CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais mord-u eusse mord-u
Tu aurais mord-u Etc. eusse mord-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je mord-e mord-isse
Il faut/fallait que tu mord-es mord-isses
Il faut/fallait qu'il mord-e mord-ît
Il faut/fallait que nous mord-ion mord-issions
Il faut/fallait que vous mord-iez mord-issiez
Il faut/fallait qu'ils mord-ent mord-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie mord-u Etc. eusse mord-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Mord-s Aie mord-u Mord-re Avoir mord-u Mord-ant Aytant mord-u
Mord-ons Ayons mord-u Mord-u(e)
Mord-ez Ayez mord-u

198
XL Suivre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je prend-s pr-is pren-ais
Tb prend-s pr-is pren-ais
Il prend-Ø pr-it pren-ait
Nous pren-ons pr-îmes pren-ions
Vous pren-ez pr-îtes pren-iez
Ils prenn-ent pr-irent pren-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai pr-is Etc avais pr-is Etc. eus pr-is Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je prend-r-aiØ auraiØ pr-is prend-r-ais
Tb prend-r-as Etc. auras pr-is Etc. prend-r-ais Etc.

CONDITIONAL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONAL PASSÉ 2e FORME


Je aurais pr-is eusse pr-is
Tb aurais pr-is Etc. eusses pr-is Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
II faut / fallait que je prenn-e pr-isse
II faut / fallait que tu prenn-es pr-isses
II faut / fallait qu'il prenn-e pr-ît
II faut / fallait que nous pren-ions pr-issions
II faut / fallait que vous pren-iez pr-issiez
II faut / fallait qu'ils prenn-ent pr-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
II faut / fallait que je' aie pr-is Etc. eusse pr-is Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Prend-s Aie pr-is Prend-re Avoir pr-is Pren-ant Ayant pr-is
Pren-ons Ayons pr-is Pr-is(e)
Pren-ez Ayez pr-is

199
XL Suivre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je sui-s suiv-is suiv-ais
Tu sui-s suiv-is suiv-ais
Il sui-t suiv-it suiv-ait
Nous suiv-ons suiv-îmes suiv-ions
Vous suiv-ez suiv-îtes suiv-iez
Ils suiv-ent suiv-irent suiv-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR


Je ai suiv-i Etc. avais suiv-i Etc. eus suiv-i Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL


Je suiv-r-aiØ auraiØ suiv-i suiv-r-ais
Tu suiv-r-as Etc. auras suiv-i Etc. suiv-r-ais Etc.

CONDITIONAL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONAL PASSÉ 2e FORME


Je aurais suiv-i eusse suiv-i
Tu aurais suiv-i Etc. eusses suiv-i Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
II faut / fallait que je suiv-e suiv-isse
II faut / fallait que tu suiv-es suiv-isses
II faut / fallait qu'il suiv-e suiv-ît
II faut / fallait que nous suiv-ions suiv-issions
II faut / fallait que vous suiv-iez suiv-issiez
II faut / fallait qu'ils suiv-ent suiv-issent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie suiv-i Etc. eusse suiv-i Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Sui-s Aie suiv-i Suiv-re Avoir suiv-i Suiv-ant Ayant suiv-i
Suiv-ons Ayons suiv-i Suiv-i (e)
Suiv-ez Ayez suiv-i

200
XII. Vivre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je vi-s véc-us viv-ais
Tu vi-s véc-us viv-ais
Il vi-t véc-ut viv-ait
Nous viv-ons véc-ûmes viv-ions
Vous viv-ez véc-ûtes viv-iez
Ils viv-ent véc-urent viv-aient

PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ-ANTÉRIEUR


Je ai véc-u Etc. avais-véc-u Etc. eus véc-u Etc.

FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONEL


Je viv-r-aiØ auraiØ véc-u viv-r-ais
Tu viv-r-as Etc. auras véc-u Etc. viv-r-ais Etc.

CONDITIONAL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME


Je aurais véc-u eusse véc-u
Tu aurais véc-u Etc. eusses véu-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMFARFAIT
Il faut / fallait que je viv-e véc-usse
Il faut / fallait que tu viv-es véc-usses
Il faut / fallait qu'il viv-e véc-ût
Il faut / fallait que nous viv-ions véc-ussions
Il faut / fallait que vous viv-iez véc-ussiez
Il faut / fallait qu'ils viv-ent véc-ussent

PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que'ils aie véc-u Etc. eusse véc-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ Viv-ant PASSÉ
Vi-s Aie véc-u Viv-re Avoir véc-u viv-ant Ayant véc-u
Viv-ons Ayons véc-u Véc-u(e)
Viv-ez Ayez véc-u

201
XIII. Connaître, Paître, Paraître et leurs composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLEa IMPARFAIT
Je connai-s conn-us connai-ssais
Tu connai-s conn-us connai-ssais
Il connaî-s conn-ut connai-ssait
Nous connai-ssons conn-ûmes connai-ssions
Vous connai-ssez conn-ûtes connai-ssiez
Ils connai-ssent conn-urent connai-ssaient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai conn-u Etc. avais conn-u Etc.
eus conn-u Etc.
FUTUR CONDITIONNAL
FUTUR ANTÉRIEUR
Je connaî-tr-aiØ auraiØ conn-u
connaî-tr-ais
Tu connaî-tr-us Etc. auras conn-u Etc. connaî-tr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais conn-u eusse conn-u
Tu aurais conn-u Etc. eusses conn-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je connai-sse conn-usse
Il faut / fallait que tu connai-sses conn-usses
Il faut /fallait qu'il connai-sse conn-ût
Il faut / fallait que nous connai-ssions conn-ussions
Il faut / fallait que vous connai-ssiez conn-ussiez
Il faut /fallait qu'ils connai-ssent conn-ussent
PASSÉ PLUS-OUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie conn-u Etc. eusse conn-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PRÉSENT PASSÉ
Connai-s Aie conn-u Connaî-tre Connai-ssant Ayant conn-u
Connai-ssons Ayons conn-u PASSÉ Conn-u (e)
Connai-ssez Avez conn-u Avoir conn-u

Comme Connaître, Pâtre a un Participe Passé en —u (Pu, invariable). Sa rareté lui interdit tous les
temps composés; il est également dépourvu du Passé simple et de l'Imparfait du Subjonctif. Repcêre,
en revanche, présente tous les temps composés (J'ai, j'avais, j'eus rep-u, etc.), le Passé simple (Je rep-us,
etc.), l'Imparfait du subjonctif (Il fallait que je rep-usse, etc.)

202
XIV. *Naître et Renaître

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je nai-s naqu-is naiss-ais
Tu nai-s naqu-is naiss-ais
Il naî-t naqu-it naiss-ait
Nous nai-ssons naqu-îmes naiss-ions
Vous nai-ssez naqu-îtes naiss-iez
Ils nai-ssent naqu-irent naiss-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je suis n-é(e) Etc. étais n-é(e) Etc. fus n-é(e) Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je naî-tr-aiØ seraiØ n-é(e) naî-tr-ais
Tu naî-tr-as Etc. seras n-é(e) Etc. naî-tr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je serais n-é(e) fusse n-é(e)
Tu serais n-é(e) Etc. fusses n-é(e) Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je naiss-e naqu-isse
Il faut / fallait que tu naiss-es naqu-isses
Il faut / fallait qu'il naiss-e naqu-ît
Il faut / fallait que nous naiss-ions naqu-issions
Il faut / fallait que vous naiss-iez naqu-issiez
Il faut / fallait qu'ils naiss-ent naqu-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je sois n-é(e) Etc. fusse n-é(e) Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Nai-s Sois n-é(e) Naî-tre Etre n-é(e) Naiss-ant Étant n-é(e)
Naiss-ons Soyons n-és N-é(e)
Naiss-ez Soyez n-és

Renaître n'a ni participe passé ni


temps composés.

La montagne me fait renaître.


203
XV. Battre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je bat-s batt-is batt-ais
Tu bat-s batt-is batt-ais
Il bat-0 batt-it batt-ait
Nous batt-ons batt-îmes batt-ions
Vous batt-ez batt-îtes batt-iez
Ils batt-ent batt-irent batt-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai batt-u Etc. avais batt-u Etc. eus batt-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je batt-r-ai0 aurai0 batt-u batt-r-ais
Tu batt-r-as Etc. auras batt-u Etc. batt-tr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais batt-u eusse batt-u
Tu aurais batt-u Etc. eusses batt-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je batt-e batt-isse
Il faut / fallait que tu batt-es batt-isses
Il faut / fallait qu'il batt-e batt-ît
Il faut / fallait que nous batt-ions batt-issions
Il faut / fallait que vous batt-iez batt-issiez
Il faut / fallait qu'ils batt-ent batt-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie batt-u Etc. eusse batt-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Bat-s Aie batt-u Batt-re Avoir batt-u Batt-ant Ayant batt-u
Batt-ons Ayons batt-u Batt-u(e)
Batt-ez Ayez batt-u

Il faut battre les œufs avant de


faire une omelette.

204
XVI. Mettre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je met-s m-is mett-ais
Tu met-s m-is mett-ais
Il met-Ø m-it mett-ait
Nous mett-ons m-îmes mett-ions
Vous mett-ez m-îtes mett-iez
Ils mett-ent m-irent mett-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai m-is Etc. avais m-is Etc. eus m-is Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je mett-r-aiØ auraiØ m-is mett-r-ais
Tu mett-r-as Etc. auras m-is Etc. mett-tr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais m-is eusse m-is
Tu aurais m-is Etc. eusses m-is Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je mett-e m-isse
Il faut / fallait que tu mett-es m-isses
Il faut / fallait qu'il mett-e m-ît
Il faut / fallait que nous mett-ions m-issions
Il faut / fallait que vous mett-iez m-issiez
Il faut / fallait qu'ils mett-ent m-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie m-is Etc. eusse m-is Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Met-s Aie m-is Mett-re Avoir m-is Mett-ant Ayant m-is
Mett-ons Ayons m-is M-is (e)
Mett-ez Ayez m-is

Ils se mettent à table.

205
XVII. Les verbes en -aindre, -eindre et -oindre

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je fein-s feign-is feign-ais
lu fein-s feign-is feign-ais
Il fein-t feign-it feign-ait
Nous feign-ons feign-îmes feign-ions
Vous feign-ez feign-îtes feign-iez
Ils feign-ent feign-irent feign-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai fein-t Etc. avais fein-t Etc. eus fein-t Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je fein-dr-ai0 aurai0 fein-t fein-dr-ais
la fein-dr-as Etc. auras fein-t Etc. fein-dr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais fein-t eusse fein-t
TU aurais fein-t Etc. eusses fein-t Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je feign-e feign-isse
Il faut / fallait que tu feign-es feign-isses
Il faut / fallait qu'il feign-e feign-ît
Il faut / fallait que nous feign-ions feign-issions
Il faut / fallait que vous feign-iez feign-issiez
Il faut / fallait qu'ils feign-ent feign-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie fein-t Etc. eusse fein-t Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Fein-s Aie fein-t Fein-dre Avoir fein-t Feign-ant Ayant fein-t
Feign-ons Ayons fein-t Fein-t(e)
Feign-ez Ayez fein-t

206
XVIII. Vaincre et Convaincre

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je vainc-s vainqu-is vainqu-ais
Tu vainc-s vainqu-is vainqu-ais
Il vainc-Ø vainqu-it vainqu-ait
Nous vainqu-ons vainqu-îmes vainqu-ions
Vous vainqu-ez vainqu-îtes vainqu-iez
Ils vainqu-ent vainqu-irent vainqu-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai vainc-u Etc. avais vainc-u Etc. eus vainc-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je vainc-r-ai0 aurai0 vainc-u vainc-r-ais
Tu vainc-r-as Etc. auras vainc-u Etc. vainc-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais vainc-u eusse vainc-u
Tu aurais vainc-u Etc. eusses vainc-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je vainqu-e vainqu-isse
Il faut / fallait que tu vainqu-es vainqu-isses
Il faut / fallait qu'il vainqu-e vainqu-ît
Il faut / fallait que nous vainqu-ions vainqu-issions
II faut / fallait que vous vainqu-iez vainqu-issiez
Il faut / fallait qu'ils vainqu-ent vainqu-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie vainc-u Etc. eusse vainc-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Vainc-s Aie vainc-u Vainc-re Avoir vainc-u
Vainqu-ons Ayons vainc-u
Vainqu-ez Ayez vainc-u

PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
Vainqu-ant Ayant vainc-u
Vainc-u(e)
Il a vaincu sa peur !

207
XIX. Croître et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je croî-s cr-ûs croiss-ais
11 croî-s cr-ûs croiss-ais
Il croî-t cr-ût croiss-ait
Nous croiss-ons cr-ûmes croiss-ions
Vous croiss-ez cr-ûtes croiss-iez
Ils croiss-ent cr-ûrent croiss-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai cr-û Etc. avais cr-û Etc. eus cr-û Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je croî-tr-ai0 auraiØ cr-û croî-tr-ais
Tu croî-tr-as Etc. auras cr-û Etc. croî-tr-als Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais cr-û eusse cr-û
Tu aurais cr-û Etc. eusses cr-û Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je croiss-e cr-ûsse
Il faut / fallait que tu croiss-es cr-ûsses
Il faut / fallait qu'il croiss-e cr-ût
Il faut / fallait que nous croiss-ions cr-ûssions
Il faut / fallait que vous croiss-iez cr-ûssiez
Il faut / fallait qu'ils croiss-ent cr-ûssent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie cr-û Etc. eusse cr-û Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Croî-s Aie cr-û Croî-tre Avoir cr-û Croiss-ant Ayant cr-û
Croiss-ons Avons cr-û Cr-û(e)
Croiss-ez Ayez cr-û

208
XX. Croire et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je croi-s cr-us croy-ais
Tu croi-s cr-us croy-ais
Il croi-t cr-ut croy-ait
Nous croy-ons cr-ûraes croy-ions
Vous croy-ez cr-ûtes croy-iez
Ils croi-ent cr-urent croy-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai cr-u Etc. avais cr-u Etc. eus cr-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je croi-r-ai0 auraiØ cr-u croi-r-ais
Tu cioi-r-as Etc. auras cr-u Etc. croi-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais cr-u eusse cr-u
Tu aurais cr-u Etc. eusses cr-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je croi-e cr-usse
Il faut / fallait que tu croi-es cr-usses
Il faut / fallait qu'il croi-e cr-ût
Il faut / fallait que nous croy-ions cr-ussions
Il faut / fallait que vous croy-iez cr-ussiez
Il faut / fallait qu'ils croi-ent cr-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie cr-u Etc. eusse cr-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Croi-s Aie cr-u Croi-re Avoir cr-u Croy-ant Avant cr-u
Croy-ons Ayons cr-u Cr-u(e)
Croy-ez Ayez cr-u

Les spectateur n 'en croyèrent pas


leurs yeux.

209
XXI. Boire er ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je boi-s b-us buv-ais
Tu boi-s b-us buv-ais
Il boi-t b-ut buv-ait
Nous buv-ons b-ûmes buv-ions
Vous buv-ez b-ûtes buv-iez
Ils boiv-ent b-urent buv-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai b-u Etc. avais b-u Etc. eus b-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je boi-r-ai0 aurai0 b-u boi-r-ais
Tu boi-r-as Etc. auras b-u Etc. boi-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais b-u eusse b-u
Tu aurais b-u Etc. eusses b-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je boiv-e b-usse
Il faut / fallait que tu boiv-es b-usses
Il faut / fallait qu'il boiv-e b-ût
Il faut / fallait que nous buv-ions b-ussions
Il faut / fallait que vous buv-iez b-ussiez
Il faut / fallait qu'ils boiv-ent b-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie b-u Etc. eusse b-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Boi-s Aie b-u Boi-re Avoir b-u Buv-ant Avant b-u
Buv-ons Ayons b-u B-u(e)
Buv-ez Ayez b-u

// aime boire l'eau du robinet.

210
XXII. Clore et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je clo-s
Tu clo-s
Il clÔ-t Ces temps n'existent pas.
Nous *clos-ons (formes
Vous *clos-ez rares)
Ils clos-ent
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai clo-s Etc. avais clo-s Etc. eus clo-s Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je clo-r-ai0 auraiØ clo-s clo-r-ais
Tu clo-r-as Etc. auras clo-s Etc. clo-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais clo-s eusse clo-s
Tu aurais clo-s Etc. eusses clo-s Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je clos-e Ce temps
Il faut / fallait que tu clos-es
Il faut / fallait qu'il clos-e n'existe
Il faut / fallait que nous clos-ions
II faut / fallait que vous clos-iez pas.
Il faut / fallait qu'ils clos-ent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie clo-s Etc. eusse clo-s Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Clo-s Aie clo-s Clo-re Avoir clo-s Clos-ant Ayant clo-s
*Clos-ons Ayons clo-s Clo-s(e)
*Clos-ez Ayez clo-s

Les composés de Clore n'ont pas l'accent circonflexe à la P3 du Présent de l'Indicatif : il


éclo-t. On trouve des formes d'Imparfait : je clos-ais.

211
XXIII. Conclure, Exclure, Inclure, Occlure, Reclure

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je conclu-s concl-us conclu-ais
Tu conclu-s concl-us conclu-ais
Il conclu-t concl-ut conclu-ait
Nous conclu-ons concl-ûmes conclu-ions
Vous conclu-ez concl-ûtes conclu-iez
Ils conclu-ent concl-urent conclu-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai concl-u Etc. avais concl-u Etc. eus concl-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je conclu-r-aiØ avaisØ concl-u conclu-r-ais
Tu conclu-r-as Etc. auras concl-u Etc. conclu-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1 ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais concl-u eusse concl-u
TU aurais concl-u Etc. eusses concl-u Etc.

SUBJONCTIF

PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je conclu-e concl-usse
Il faut/fallait que tu conclu-es concl-usses
Il faut/fallait qu'il conclu-e concl-ût
Il faut/fallait que nous conclu-ions concl-ussions
Il faut/fallait que vous conclu-iez concl-ussiez
Il faut/fallait au'ils conclu-ent concl-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie concl-u Etc. eusse concl-u Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Conclu-s Aie concl-u Conclu-ant Ayant concl-u
Conclu-ons Ayons concl-u Concl-u(e)
Conclu-ez Ayez concl-u MAIS : Incl-us(e)

INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ
Conclu-re Avoir concl-u

212
XXIV. Absoudre, Dissoudre et Résoudre

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je absou-s résol-us absolv-ais
Tu absou-s résol-us absolv-ais
Il absou-t résol-ut absolv-ait
Nous absolv-ons résol-ûmes absolv-ions
Vous absolv-ez résol-ûtes absolv-iez
Ils absolv-ent résol-urent absolv-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai absou-s Etc. avais abous-s Etc. eus absou-s Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je absou-dr-aiØ auraiØ absou-s absou-dr-ais
Tu absou-dr-as Etc. auras absou-s Etc. absou-dr-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1 ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais absou-s eusse absou-s
Tu aurais absou-s Etc. eusse absou-s Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je absolv-e résol-usse
Il faut/fallait que tu absolv-es résol-usses
Il faut/fallait qu'il absolv-e résol-ût
Il faut/fallait que nous absolv-ions résol-ussions
Il faut/fallait que vous absolv-iez résol-ussiez
Il faut/fallait qu'ils absolv-ent résol-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PAFAIT
Il faut/fallait que je aie absou-s Etc. eusse absou-s Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Absou-s Aie absou-s Absolv-ant Ayant absou-s
Absolv-ons Ayons absou-s Absou-s(te)
Absolv-ez Ayez absou-s Résol-u(e)

INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ Le Participe Passé Résou-s(te) s'emploie très rarement, à
Absou-dre Avoir absou-s propos du changement d'état de substances. Absoudre et
Dissoudre n'ont ni passé Simple, ni Imparfait du
Subjonctif.

213
XXV. Coudre et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je coud-s cous-is cous-ais
Tu coud-s cous-is cous-ais
Il coud-s cous-it cous-ait
Nous cous-ons cous-îmes cous-ions
Vous cous-ez cous-îtes cous-iez
Ils cous-ent cous-irent cous-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai cous-u Etc. avais absou-s Etc. eus cous-u etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je coud-r-aiØ auraiØ absou-s coud-r-ais
Tu coud-r-as Etc. auras absou-s Etc. coud-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1 ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais cous-u eusse cous-u
Tu aurais cous-u Etc. eusse cous-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je cous-e cous-isse
Il faut / fallait que tu cous-es cous-isses
Il faut / fallait qu'il cous-e cous-ît
Il faut / fallait que nous cous-ions cous-issions
Il faut / fallait que vous cous-iez cous-issiez
Il faut / fallait que'ils cous-ent cous-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie cous-u Etc. eusse cous-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Coud-s Aie cous-u Coud-re Avoir cous-u Cous-ant Ayant cous-u
Coud-ons Ayons cous-u Cous-u(e)
Cous-ez Ayez cous-u

Du fil à coudre.

214
XXVI. Moudre

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je moud-s moul-us moul-ais
Tu moud-s moul-us moul-ais
Il moud-Ø moul-ut moul-ait
Nous moul-ons moul-ûmes moul-ions
Vous moul-ez moul-ûtes moul-iez
Ils moul-ent moul-urent moul-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai moul-u Etc. avais moul-u Etc. eus moul-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je moud-r-aiØ auraiØ moul-u moud-r-ais
Tu moud-r-as Etc. αυρασ µουλ−υ Ετχ. moud-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1 ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais moul-u eusse moul-u
Tu aurais moul-u Etc. eusses moul-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je moul-e moul-usse
Il faut/fallait que tu moul-es moul-usses
Il faut/fallait qu'il moul-e moul-ut
Il faut/fallait que nous moul-ions moul-ussions
Il faut/fallait que vous moul-iez moul-ussiez
Il faut/fallait qu'ils moul-ent moul-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie moul-u Etc. eusse moul-u Etc.

IMPÉRATIF PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Moud-s Aie moul-u Moul-ant Ayant moul-u
Moul-ons Ayons moul-u Moul-u(e)
Moul-ez Avez moul-u

INFIMITIF
PRÉSENT PASSÉ
Moud-re Avoir moul-u

De registre littéraire, Sourdre n'est usité qu'à l'Infinitif et aux P3 et P6 de l'Indicatif


Présent: Il sourd-Ø, Us sourd-ent.

215
CHAPITRE 3. LA coipiGAisoN EN –out

I. Voir et ses composés, Pourvoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je v-ois v-is/pourv-us v-oyais
Tu v-ois v-is/pourv-us v-oyais
Il v-oit v-it/pourv-ut v-oyait
Nous v-oyons v-îmes/pourv-ûmes v-oyions
Vous v-oyez v-îtes/pourv-ûtes v-oyiez
Ils v-oient v-irent/pourv-urent v-oyaient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai v-u Etc. avals v-u Etc. eus v-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je v-err-aiØ auraiØ v-u v-err-ais
Tu v-err-as Etc. auras v-u Etc. v-err-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1 ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais v-u eusse v-u
Tu aurais v-u Etc. eusses v-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je v-oie v-isse/pourv-usse
Il faut/fallait que tu v-oies v-isses/pourv-usses
Il faut/fallait qu'il v-oie v-ît/pourv-ût
Il faut/fallait que nous v-oyions v-issions/pourv-ussions
Il faut/fallait que vous v-oyiez v-issiez/pourv-ussiez
Il faut/fallait qu'ils v-oient v-issent/pourv-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie v-u Etc. eusse v-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
V-ois Aie v-u V-oir Avoir v-u V-oyant Ayant v-u
V-oyons Avons v-u V-u(e)
V-oyez Ayez v-u

Prévoir et Pourvoir font au futur et au conditionnel : Je


prév-oir-ai, Tu prév-oir-as Je prév-oir-ais, Tu prév-oir-ais, etc.
Envoyer, verbe du 1er groupe, modèle son futur sur celui de Voir: J'env-err-ai, tu env-err-as,
etc.

216
II. Apercevoir, Concevoir, Décevoir, Percevoir, Recevoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je aperç-ois aperç-us apercev-ais
Tu aperç-ois aperç-us apercev-ais
Il aperç-oit aperç-ut apercev-ait
Nous apercev-ons aperç-ûmes apercev-ions
Vous apercev-ez aperç-ûtes apercev-iez
Ils aperçoiv-ent aperç-urent apercev-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai aperç-u Etc. avais aperç-u Etc. eus aperç-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je apercev-r-aiØ auraiØ aperç-u apercev-r-ais
Tu apercev-r-as Etc. auras aperç-u Etc. apercev-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais aperç-u eusse aperç-u
TU aurais aperç-u Etc. eusses aperç-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je aperçoiv-e aperç-usse
Il faut / fallait que tu aperçoiv-es aperç-usses
Il faut / fallait qu'il aperçoiv-e aperç-ût
Il faut / fallait que nous apercev-ions aperç-ussions
Il faut / fallait que vous apercev-iez aperç-ussiez
Il faut / fallait que'ils aperçoiv-ent aperç-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAT
Il faut / fallait que je aie aperç-u Etc. eusse aperç-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF
PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Aperç-ois Aie aperç-u Apercev-oir Avoir aperç-u
Apercev-ons Ayons aperç-u
Apercev-ez Ayez aperç-u

PARTICIPE
PRÉSENT PASSÉ
Apercev-ant Ayant aperç-u
Aperç-u(e)

Il reçoit ses amis à dîner.


217
III.Savoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je sai-s s-us sav-ais
Tu sai-s s-us sav-ais
Il sai-t s-ut sav-ait
Nousa sai-ons s-ûmes sav-ions
Vous sai-ez s-ûtes sav-iez
Ils sai-ent s-urent sav-ient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai s-u Etc. avais s-u Etc. eus s-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je sau-r-aiØ auraiØ s-u sau-r-ais
Tu sau-r-as Etc. auras s-u Etc. sau-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais s-u eusse s-u
TU aurais s-u Etc. eusses s-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je sach-e s-usse
Il faut / fallait que tu sach-es s-usses
Il faut / fallait qu'il sach-e s-ût
Il faut / fallait que nous sach-ions s-ussions
Il faut / fallait que vous sach-iez s-ussiez
Il faut / fallait que'ils sach-ent s-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie s-u Etc. eusse s-u Etc.

IMPAÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Sach-e Aie s-u Sav-oir Avoir s-u Sach-ant Ayant s-u
Sach-ons Ayons s-u S-u(e)
Sach-ez Ayez s-u

218
IV. Devoir
INDICATIF
présent PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je d-ois d-us dev-ais
Tu d-ois d-us dev-ais
Il d-oit d-UT dev-ait
Nous dev-ons d-ûmes dev-ions
Vous dev-ez d-ûtes dev-iez
Ils doiv-ent d-urent dev-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai d-ûEtc. avais d-û Etc. eus d-û Etc.
FUTUR FUTUR AUNÉRIEUR CONDITIONNEL
Je dev-r-aiØ auraiø d-û dev-r-ais
Tu dev-r-as Etc. auras d-û Etc. dev-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1e FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais d-û eusse d-û
Tu aurais d-û Etc. euses d-û Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je doiv-e d-use
Il faut/fallait que tu doiv-es d-usses
Il faut/fallait qu'il doiv-e d-ût
Il faut/fallait que nous dov-ions d-ussions
Il faut/fallait que vous dov-iez d-ussiez
Il faut/fallait qu'ils doiv-ent d-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie d-û Etc. eusse d-û Etc.

IMPARFAIT INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PRÉSENT PRÉSENT PRÉSENT PRÉSENT PASSÉ
D-ois Aie d-û Dev-oir Avoir D-û Dev-ant Ayant d-û
Dev-ons Ayons d-û D-û(ue)
Dev-ez Ayez d-û

219
V. Pourvoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je peu-x ou pui-s p-us pouv-ais
Tu peu-x p-us pouv-ais
Il peu-t p-ut pouv-ait
Nous pouv-ons p-ûmes pouv-ions
Vous pouv-ons p-ûtes pouv-iez
Ils peuv-ent p-urent pouv-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai p-i Etc. avais p-u Etc. eus p-u Etc.
FUTUR FUTUR AUNÉRIEUR CONDITIONNEL
Je pour-r-ajØ auraiØ p-u pour-r-ais
Tu pour-r-as Etc auras p-u Etc. pour-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1éRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 1e FORME
Je aURAIS P-U eusse p-u
Tu AURAIS P-U Etc. eussesp-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que je puiss-e p-usse
Il faut/fallait que tu puiss-es p-usses
Il faut/fallait que'il puiss-e p-ût
Il faut/fallait que nous puiss-ions p-ussions
Il faut/fallait que vous puiss-iez p-ussiez
Il faut/fallait qu'ils puiss-ent p-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie p-u Etc. eusse p-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT
PRÉSENT PASSÉ
Ø Ø Pouv-oir Avoir p-u Pouv-ant Ayant p-u
P-u

Le canard ne peut pas le comprendre

220
VI. Mouvoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je meu-s m-us mouv-ais
Tu meu-s m-us mouv-ais
Il meu-t m-ut mouv-ait
Nous mouv-ons m-ûmes mouv-ions
Vous mouv-ez m-ûtes mouv-iez
Ils meuv-ent m-urent mouv-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai m-û Etc. avais m-û Etc. eus m-û Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je mouv-r-aiØ auraiØ m-û mouv-r-ais
Tu mouv-r-as Etc. auras m-û Etc. mouv-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais m-û eusse m-û
Tu aurais m-û Etc. eusses m-û Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait que JE meuv-e m-usse
Il faut/fallait que tu meuv-es m-usses
Il faut/fallait que'il meuv-e m-ût
Il faut/fallait que nous mouv-ions m-ussions
Il faut/fallait que vous mouv-iez m-ussiez
Il faut/fallait qu'ils meuv-ent m-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait que je aie m-û Etc. eusse m-û Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Meu-s Aie m-û Mouv-oir Avoir m-û Mouv-ant Ayant m-û
Mouv-ons Ayons m-û M-û(ue)
Mouv-ez Ayez m-û

221
VII. Vouloir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je veu-x voul-us voul-ais
Tu veu-x voul-us voul-ais
IL veu-t voul-ut voul-ait
Nous voul-ons voul-ûmes voul-ions
Vous voul-ez voul-ûtes voul-iez
Ils veul-ent voul-urent voul-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai voul-u Etc. avais voul-u Etc. eus voul-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je vou-dr-aiØ auraiØ voul-u vou-dr-ais
Tu vou-dr-as Etc. auras voul-u Etc. vou-dr-ais.Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais voul-u eusse voul-u
Tu aurais voul-u Etc. euses voul-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je veuill-e voul-usse
II faut / fallait que tu veuill-es voul-usses
II faut / fallait qu'il veuill-e voul-ût
II faut / fallait que nous voul-ions voul-ussions
II faut / fallait que vous voul-iez voul-ussiez
II faut / fallait qu'ils veuill-ent voul-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
II faut / fallait que je aie voul-u Etc. eusse voul-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Veu-x Aie voul-u Voul-oir Avoir voul-u Voul-ant Ayant voul-u
Voul-ons Ayons voul-u Voul-u(e)
Voul-ez Ayez voul-u

Les formes de l'Impératif Veu-x, Voul-ez sont rares ; elles sont le plus souvent remplaczées
par les formules de politesse Veuill-e, Veuill-ez.

222
VIII. Valoir et ses composés

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je vau-x val-us val-ais
Tu vau-x val-us val-ais
Il vau-t val-ut val-ait
Nous vau-ons val-ûmes val-ions
Vous vau-ez val-ûtes val-iez
Ils vau-ent val-urent val-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai val-u-aiØ avais val-u Etc. eus val-u Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je val-u-aiØ auraiØ val-u VAU-DR-AIS
Tu vau-dr-as Etc. auras val-u Etc. Vau-de-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais val-u eusse val-u
Tu aurais val-u Etc. eusses val-u Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je vaill-e val-usse
II faut / fallait que tu vaill-es val-usses
II faut / fallait qu'il vaill-e val-ût
II faut / fallait que nous val-ions val-ussions
II faut / fallait que vous val-iez val-ussiez
II faut / fallait qu'ils vaill-ent val-ussent
PASSÉ
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
II faut / fallait que je aie val-u Etc. eusse val-u Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Vau-x Aie val-u Val-oir Avoir val-u Val-ant Ayant val-u
Val-ons Ayons val-u Val-u(e)
Val-ez Ayez val-u

Au Subjonctif Présent, les PI, P2 et P3 de Prévaloir sont : préval-e, -es, -e. Les Participes
Passés Equival-u et Préval-u sont invariables.

223
IX. Les verbes impersonnels Falloir et Pleuvoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Il pleu-t PL-UT pleuv-ait
Il fau-t Fall-Ut fall-ait
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Il a pl-u avait pl-u eut pl-u
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Il pleuv-r-a aura pl-u pleuv-r-ait
Il fau-dr-a aura fall-u fau-dr-ait
CONDITIONNEL PASSÉ 1ére FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Il aurait pl-u eût pl-u
Il aurait fall-u eût fall-u

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut/fallait qu'il pleuv-e pl-ût
Je doute / doutais qu'il fail-e fall-ût
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut/fallait qu'il ait pl-u eût-pl-u
Je doute / doutais qu'il ait fall-u eût fall-u

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Pas d'Impératif Pleuv-oir Avoir pl-u Pleuv-ant Aynt pl-u
Fall-oir Avoir fall-u Pl-u
ø Fall-u

Il va falloir faire attention


la prochaine fois !

Pleuvoir peut s'employer au pluriel, au sens fituré : Les Participes


Passés sont invariables.

224
X. Asseoir, Messeoir, Seoir, Surseoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je ass-ieds ou ass-ois ass-is ass-eyais ou ass-oyais
Tu ass-ieds ou ass-ois ass-is ass-eyais ou ass-oyais
Il ass-iedø ou ass-oit ass-it ass-eyait ou ass-oyait
Nous ass-eyons ou ass-oyons ass-îmes ass-eyions ou ass-oyions
Vous ass-eyez ou ass-oyez ass-îtes ass-eyiez ou ass-oyiez
Ils ass-eyent ou ass-oyent ass-irent ass-eyaient ou ass-oyaient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je au ass-is Etc. avais ass-is Etc. eus ass-is Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIUR CONDITIONNEL
Je ass-iér/oir-aiø auraiø ass-is ass-iér / oir-ais
Tu ass-iér/oir-as Etc. auras ass-is Etc. ass-iér / oir-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1èRE FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je aurais ass-is eusse ass-is
Tu aurais ass-is Etc. eusse ass-is Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je ass-eye / oie ass-isse
Il faut / fallait que tu ass-eyes / oies ass-isses
Il faut / fallait qu'il ass-eye / oie ass-ît
Il faut / fallait que nous ass-eyions / oyions ass-issions
Il faut / fallait que vous ass-eyiez / oyiez ass-issiez
Il faut / fallait qu'ils ass-eyent / oient ass-issent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie ass-is Etc. essu ass-is Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT
Ass-ieds / ois Aie ass-is Ass-eoir Avoir ass-is Ass-eyant/oyant
Ass-eyons / oyons Ayons ass-is PASSÉ
Ass-eyez / oyez Ayez ass-is Ayant ass-is
Ass-is(e)

Asseoir
On notera le [e] étymologique d'Asseoir à l'Infinitif, qui disparaît à l'Indicatif. Les formes
en -oi sont moins utilisées, car moins distinguées, que les formes en -ie et -ey.

225
Seoir et Messeoir
Au sens de Convenir / Ne pas convenir, ces deux verbes se conjuguent aux temps et aux per-
sonnes suivantes:

INDICATIF
PRÉSENT IMPARFAIT FUTUR CONDITIONNEL
Il (mes)s-iedØ (mes)s-eyait (mes)s-iéra (mes)s-iérait
Ils (mes)s-iéent (mes)s-eyaient (mes)s-iéront (mes)s-iéraient
SUBJONCTIF PRÉSENT :
Il faut qu' il (mes)s-ée
ils (mes)s-iéent
INFINITIF :
S-eoir Mess-eoir
PARTICIPE PRÉSENT :
S-eyant/S-éant Mess-éant
PARTICIPE PASSÉ :
S-is(e)

Ces verbes n'ont pas de temps composés. Messeoir n'a pas de Participe Passé.

Surseoir
Le verbe Surseoir ne connaît que les formes en -oi d'Asseoir. On notera qu'il retrouve le [e]
étymologique au Futur et au Conditionnel : Je surs-eoirai Je surs-eoirais

XL *Choir, Déchoir, *Echoir

*CHOIR SE CONJUGUE AUX TEMPS ET PERSONNES SUIVANTS :


a/ Indicatif
Présent : Je ch-ois, Tu ch-ois, Il ch-oit, Ils ch-oient
Passé Simple : Je ch-us, Tu ch-us, Il ch-ut, Ils ch-urent
Passé Composé : Je suis ch-u(e) Etc.
Futur : Je ch-oir-ai0 ou Je ch-err-ai Etc. (rare ; cf. " La bobinette cherra ", PERRAULT)
Conditionnel : Je ch-oir-ais ou Je ch-err-ais (rare) Etc.

y Subjonctif c/ Participe d/ Infinitif


Imparfait : Il fallait qu'il ch-ût Passé : Ch-u(e) Présent : Ch-oir

DÉCHOIR SE CONJUGUE AUX TEMPS ET PERSONNES SUIVANTS :


a/ Indicatif
Présent : Je déch-ois, Tu déch-ois, Il déch-oit ou Il déch-et (rare), Nous déch-oyons,
Vous déch-oyez, Ils déch-oient

226
Passé Simple : Je déch-us Etc.
Passé Composé : J'ai déch-u ou Je suis déch-u(e) Etc.
Futur : Je déch-oir-aiØ ou Je déch-err-ai (rare) Etc.
Conditionnel : Je déch-oir-ais ou Je déch-err-ais (rare) Etc.

b/ Subjonctif
Présent : Il faut que je déch-oie Etc.
Imparfait : Il fallait que je déch-usse Etc.

c/Participe d/Infinitif
Passé : Déch-u(e) Présent : Déch-oir

•ECHOIR SE CONJUGUE AUX TEMPS ET PERSONNES SUIVANTS :


a/ Indicatif
Présent : Je éch-ois, Tu éch-ois, Il éch-oit, Ils éch-oientou Il éch-et, Ils éché-ent (rares)
Passé Simple : Je éch-us, Tu éch-us, Il éch-ut, Ils éch-urent
Passé Composé : Je suis éch-u(e) Etc.
Futur : Je éch-oir-ai0 ou Je éch-err-ai (rare) Etc.
Conditionnel : Je éch-oir-ais ou Je éch-err-ais (rare) Etc.

b/Subjonctif c/ Participe d/ Infinitif


Présent : Il faut qu'il éch-oie Présent : Eché-ant Présent : Éch-oir
Imparfait : Il fallait qu'il éch-ût Passé : Éch-u(e)

Il va se laisser choir !

227
Les varbes hors groupe :
Les varbes hors groupe :

Les varbes hors groupe :

Les varbes hors groupe :


PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je�� suis f-us�� ét-ais
Tu�� e-s f-us�� ét-ais
Il�� es-t f-ut�� ét-ait
Nous�� sommes f-ûmes�� ét-ions
Vous�� êt-es f-ûtes�� ét-iez
Ils�� sont f-urent�� ét-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je ai ét-é Etc. avais ét-é Etc. eus ét-é Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je se-r-aiø auraiø ét-é se-r-ais
Tu se-r-as Etc. aurai ét-é Etc. se-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORM CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je aurais ét-é eusse ét-é
Tu aurais ét- Etc. eusse ét-é Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je sois f-usse
Il faut / fallait que tu sois f-usses
Il faut / fallait qu'il soit f-ût
Il faut / fallait que nous soyons f-ussions
Il faut / fallait que vous soyez�� f-ussiez
Il faut / fallait qu'ils soient�� f-ussent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que aie ét-é Etc. esse ét-é Etc.

IMPÉRATIF�� INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
Sois Aie ét-é Étre Avoir ét-é Ét-ant Ayant ét-é��
Soyons�� avons ét-é Été��
Soyez�� avez ét-é

228
II. Avoir

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je ai eus av-ais
Tu a-s eus av-ais��
Il a eut av-ait��
Nous av-ons eûmes av-ions��
Vous av-ez eûtes av-iez��
Ils ont eurent av-aient��
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je�� ai eu Etc. avais eu Etc. eus eu Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je�� au-r-aiØ auraiØ eu au-r-ais
Tu�� au-r-as-Etc. auras eu Etc. au-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2E FORME
Je�� aurais eu eusse eu
Tu�� ayraus eu Etc. eusses eu Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPARFAIT
Il faut / fallait que je ai-e eusse
Il faut / fallait que tu ai-es eusses
Il faut / fallait qu'il ai-t eût
Il faut / fallait que nous ai-yons eussions
Il faut / fallait que vous a-yez eussiez
Il faut / fallait qu'ils ai-ent eussent
PASSÉ
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je aie eu Etc. eusse eu Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
A-ie Aie eu Av-oir Avoir eu A-yant Ayant eu
A-yons Ayons eu Eu(e)
A-yez Ayez eu

Ils vont avoir une surprise!

229
III. *Aller

INDICATIF
PRÉSENT PASSÉ SIMPLE IMPARFAIT
Je vais all-ai all-ais
Tu vas all-as all-ais
Il va all-as all-ait
Nous all-ons all-âmes all-ions
Vous all-ez all-âtes all-iez
Ils vont all-èrent all-aient
PASSÉ COMPOSÉ PLUS-QUE-PARFAIT PASSÉ ANTÉRIEUR
Je suis all-é(e) Etc. étais all-é(e) Etc. fus all-é(e) Etc.
FUTUR FUTUR ANTÉRIEUR CONDITIONNEL
Je i-r-aiØ seraiØ all-é(e) i-r-ais
Tu�� i-r-as-Etc. seras all -é(e) Etc. i-r-ais Etc.
CONDITIONNEL PASSÉ 1ère FORME CONDITIONNEL PASSÉ 2e FORME
Je�� serias all-é(e) fusse all-é(e)
Tu�� serias all-é(e) Etc. fusses all-é(e) Etc.

SUBJONCTIF
PRÉSENT IMPÉRATIF
Il faut / fallait que je aill-e all-asse
Il faut / fallait que tu aill-es all-asses
Il faut / fallait qu'il aill-e all-ât
Il faut / fallait que nous all-ions all-ât
Il faut / fallait que vous all-iez all-assiez
Il faut / fallait qu'ils aill-ent all-assent
PASSÉ PLUS-QUE-PARFAIT
Il faut / fallait que je sois all-é(e) Etc. fusse all-é(e) Etc.

IMPÉRATIF INFINITIF PARTICIPE


PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ PRÉSENT PASSÉ
va sois all-é(e)�� Aller Être all-é(e) All-ant Étant all-é(e)
All-ons soyons all-é(e)�� All-é(e)
All-ez soyez all-é(e)��

Il va chez sa Gaëlle.

230
Index - conjugaison
Absoudre 213 Cueillir 183 Jeter 172
Acheter 169, 172 Cuire 195 Lacer 172
Acquérir 187 Décevoir 217 Lever 172
Aimer 169 Déchoir 226 Lire 191
Aller 230 Déconfire 194 Luire 195
Apercevoir 217 Défaillir 185, 186 Manger 172
Appeler 169, 172 Démanteler 169, 172 Marteler 172
Apprécier 169, 172 Dépecer 169, 172 Maudire 173, 172, 190
Asseoir 225 Descendre 198 Mener 172
Asservir 173, 174, 179 Devoir 219 Mentir 178
Avoir 229 Dire 190 Messeoir 225, 226
Battre 204 Dissoudre 213 Mettre 205
Boire 210 Dormir 179 Modeler 172
Bouillir 184 Ébrécher 169, 172 Mordre 198
Braire 196 Écarteler 169, 172 Moudre 215
Broyer 169, 172 Échoir 226 Mourir 180
Céder 169, 172 Écrire 193 Mouvoir 221
Choir 226 Épandre 198 Nager 172
Circoncire 194 Essuyer 169, 172 Naître 203
Ciseler 169, 172 Être 228 Nettoyer 172
Clore 211 Exclure 212 Nuire 195
Concevoir 217 Faillir 186 Occlure 212
Conclure 212 Faire 196 Offrir 182
Conduire 195 Falloir 186, 224 Ouïr 188
Confire 194 Fendre 198 Ouvrir 182
Connaître 202 Finir 173 Paître 202
Construire 195 Fondre 198 Paraître 202
Convaincre 207 Frire 194 Parier 172
Convier 172 Fuir 181 Partir 178
Corseter 172 Fureter 172 Payer 172
Coudre 214 Geler 172 Peler 172
Courir 180 Gercer 172 Pendre 198
Créer 169, 172 Gésir 189 Percevoir 217
Crocheter 169, 172 Haïr 175 Perdre 198
Croire 209 Haleter 172 Peser 172
Croître 208 Inclure 212 Placer 172

233
Plaire 197 Repentir se 178 Surseoir 225, 226
Pleuvoir 224 Résoudre 213 Taire 197
Plonger 172 Rire 192 Tendre 198
Pondre 198 Rompre 198 Tenir 176
Pourvoir 216 Saillir 185 Tondre 198
Pouvoir 220 Savoir 218 Tordre 198
Prendre 199 Sentir 178 Traire 196
Prévaloir 223 Seoir 225, 226 Vaincre 207
Prévoir 216 Servir 179 Valoir 223
Racheter 172 Sevrer 172 Vendre 198
Rayer 172 Siéger 172 Venir 176
Recevoir 217 Sortir 178 Vêtir 178
Reclure 212 Souffrir 182 Vivre 201
Redire 190 Sourdre 215 Voir 216
Renaître 203 Sourire 192 Vouloir 222
Rendre 198 Suffire 194
Repaître 202 Suivre 200

234
TABLE DES MATIÈRES
ORTHOGRAPHE
l/ Le son [a] a / à / â /e suivi de deux consonnes / ao 9

2/ Le son [ã] an/en 12

3/ Le son [b] b/ bb 13

4/ Le son [k] cou qu/ cc/ ch/ k 14

5/ Le son ch / sch / ch 16

6/ Le son [d] d /dd / dh 17

7/ Le son [ε ] è ou ê / et ou et / e suivi de deux consonnes

/ ai / aî / ei / ey et ay / é /a et ae 18

8/ Le son [e] é / ée /er /ed, ef, œ, ez / e / ai 22

9/Leson [0] eu(x) / eue / œu/ö 25

10/ Le son [œ] eu / œu / euil et œil / e, u, i 26

11/ Le « e » muet 28

12/ Le son [f] f / ff / ph 30

13/ Le son [g] g /gu + e, é, è, ê, i, y / gg / c 31

14/ Le son [3] j / g + e, é, è, ê, i, y / ge + a,o,u 32

15/ L e « h » aspiré et les trémas 33

16/ Le son [i] i /î / ï / y / ie / is / it / id, il, ix, iz / ee, ea, ie 34

17/ Le son [ë] in / en / ain, aint, ein, eint / yn, ym, aim 38

18 / Le son [œ] un, unt, um 40

19/ Le son [j] i / y / ill / il 4l

235
20/ Le son [L] L /LL 43

2l/ Le son [m] m / mm 45


22/ Le son [n] n / nn / mn 47
23/ Le son [~] gn / ni 49
24/ Le son [o] o / um / au, oo 50
25/ Le son [o] o / ô / au / eau / a 51
26/ Le son [5] on / on + consonne muette 55
27/ Le son [p] p / pp / b 56
28/ Le son [r] r / re / r + consonne muette / rr / rh, rrh / j 57
29/ Le son [s] s / ss / c / sc / -tie / x / z / -ciaire, -tiaire, -cière, -(s)sière
/ -ciel, -tiel / -cien, -(s)sien / -cieux, -tieux / -cion, -sion, -(s)sion, -tion, -xion 60
30/ Le son [t] t / tt / th 68
3l/ Le son [y] u / û / uë 70
32/ Le son [u] ou / aou / oo 72
33/ Le son [v] v / w 73

34/ Le son [w] [wa] / [wê] / [we], [we] / [wi] 74


35/ Le son [ks] x / cc + e, é, è, ê, i, y / xc / c + tion / cs, cz 75
36/ Le son [z] s entre deux voyelles / z / x / zz 77
Homonymes et paronymes les plus courants 79
Faux amis les plus courants 82
Pluriel des noms composés 82
Pluriel des adjectifs de couleur 83
Pluriel des nombres cardinaux 84

236
GRAMMAIRE
PREMIÈRE PARTIE : LE CONSTITUANT 87
Chapitre 1 : Le Nom 87

I. Morphologie 87
l/ Définition 87
2/ Genre et nombre 87
3/ Nom commun / Nom propre 87
4/ Comptable / Non comptable 87
5/ Autres critères de classification 88

II. Syntaxe 88
l/ Les fonctions essentielles 88
2/ Les fonctions secondaires 89

Chapitre 2 : Les Pronoms 90

A. Pronoms personnels 90

I. Morphologie 90

II. Place des pronoms personnels 91


l/ Formes prédicatives 91
2/ Formes clitiques 91

III. Particularités d'emploi 92


l/ Les pronoms nominaux 92
11 Les pronoms représentants 92

B. Pronoms possessifs 93

I.Morphologie 93
II. Emploi 93

C. Pronoms démonstratifs 94

I. Morphologie 94
237
II. Emploi .,.,.94
l/ Les formes simples 94
2/ Les formesrenforcées 95

D. Pronoms relatifs 96

I. Morphologie 96
l/ Série simple : Qui, Que, Quoi, Dont, Où 96
2/ Série composée : Lequel et ses composés 96

II, Emploi 97
l/ Accord 97
2/ Représentants / Nominaux 97
y Animés / Inanimés 97
4/ Fonctions 97

E. Pronoms interrogatifs 99

1. Morphologie : les trois séries (simple ; renforcée ; composée),, , 99

IL Emploi 99
l/ Les formes simples 99
2/ Les formes renforcées 100
3/ Les formes composées 100

238
F. Pronoms indéfinis 100

I. Les quantifiants 100


l/ Quantité nulle : Personne, Rien, Aucun, Pas un, Nul 100
2/ Quantité égale à un : Un, Quelqu'un, Quelque chose, Chacun 101
3/ Quantité plurielle : petit nombre ; grand nombre ; totalité 101

II. Les pronoms indéfinis non quantifiants 102


l/ Expression de l'indétermination simple : Quiconque, Qui / Quoi que ce soit,
N'importe qui / quoi / lequel, Je ne sais qui / quoi / lequel 102
2/ Expression de la ressemblance ou de la différence : Le / La / Les même(s), Autre
chose, Autrui, L'autre / Les autres, Un(e) autre / D'autres 102
3/ Expression de l'alternative : L'un(e).. .l'autre ; Les uns(es).. .les autres 103
4/ Le cas de Tel 103

G. Pronoms numéraux 103

H. Les pronoms adverbiaux En et Y 104

I. En 104
IL Y 104

I. Le cas de On : pronom impersonnel ou indéfini 105

I. Morphologie 105
II. Emploi 105

239
Chapitre 3 : Les Déterminants 106

A. Article 107

I. Morphologie : l'article indéfini, l'article défini et l'article partitif 107


II. Choix de l'article 107
III. Valeurs des articles 108

B. Déterminants possessifs 109

I. Morphologie 109
IL Emplois et valeurs 109

C. Déterminants démonstratifs 110

I. Morphologie 110
IL Emploi 110

D. Déterminants interrogatifs 111

E. Déterminants indéfinis 111

I. Les déterminants quantifiants 111


IL Les déterminants quantifiants et caractérisants 111
III. Les déterminante caractérisants 111

240
F. Déterminants numéraux 111

1.Morphologie 111
H. Emploi 112

Chapitre 4 : L'Adjectif 112

I.Morphologie 112
l/ Accord 112
2/ Les Adjectifs invariables 113
3/ Expression du Degré 113
4/ Les Compléments de l'Adjectif 114

II. Syntaxe 114

III. La place de l'Adjectif Epithète 115


l/ Place fixe 115
2/ Place variable 115
3/ Place des Epithètes multiples 116

Chapitre 5 : L'Adverbe 116

1. Morphologie 116
l/ Invariabilité 116
2/ Dépendance syntaxique 116
3/ Intransitivité 116
4/ Origine 116

241
II. Emplois des Adverbes 117
l/ Les Adverbes de phrase 117
2/ Les Adverbes de constituant 117

Chapitre 6 : La Préposition 119

I. Morphologie 119
II. Emplois 119
l/ Préposition entre deux constituants 119
2/ Préposition entre un constituant et le reste de la phrase 119

Chapitre 7 : Les Conjonctions 120

I. Les Conjonctions de coordination : Mais Ou Et Donc Or Ni Car 120


l/ Les éléments coordonnés 120
2/ Particularités des Conjonctions de coordination 120

II. Les Conjonctions de subordination :


Que, Quand, Comme, Si et les composés de Que 121
l/ Eléments de définition 121
2/ Valeurs des Conjonctions de subordination 122

DEUXIÈME PARTIE : LE VERBE 123


Chapitre 1 : Éléments de définition 123

I.L'Aspect 123
l/ Aspect grammatical 123
2/ Aspect lexical : verbes perfectifs / verbes imperfectifs 124
3/ Aspect contextuel 124

II. La Transitivité 124


l/ Les verbes transitifs 124
2/ Les verbes intransitifs 124
3/ Perméabilité de la Transitivité et de l'Intransitivité 125

242
III. La Voix 125
l/ Voix active 125
2/ Voix passive 125

IV. L'Enonciation 126


l/ Récit (système narratif) et Discours (système discursif) 126
2/ Les différents types de Discours 126

Chapitre 2 : Modes et Temps 128

A. Indicatif 128

I, Le Présent 128
l/ Valeur de base 128
2/ Valeur stylistique : le Présent de Narration ou Présent historique 129
y Valeurs modales 129

IL Le Passé Composé 130

III.L'Imparfait 130
l/ Valeur de base 130
2/ Valeurs stylistiques 131
3/ Valeur modale : l'Imparfait en système hypothétique 131

IV Le Passé Simple 131

V Le Plus-que-parfait 132

243
VI. Le Passé Antérieur 132

VII. Le Futur 132


l/ Valeur de base 132
2/ Valeur stylistique : le Futur historique 132
3/ Valeurs modales 133

VIII. Le Futur Antérieur 133

IX. Le Conditionnel Présent 133


l/ Valeur de base : Futur dans le passé 133
2/ Valeurs modales : le Conditionnel en système hypothétique 134

X. Le Conditionnel Passé 134

B. Subjonctif 135

I. Les quatre formes temporelles 135

244
II. Syntaxe du Subjonctif 136
l/ Le Subjonctif en proposition autonome 136
2/ Le Subjonctif en parataxe (subordonnée implicite) 136
3/ Le Subjonctif en subordonnée explicite 137

C. Impératif 138

I. Morphologie 138

II. Syntaxe 138


l/ Les pronoms personnels compléments 138
2/ L'Impératif en parataxe (subordonnée implicite) 138
3/ La modalité jussive : les substituts de l'Impératif 138

D. Infinitif 139

I. Morphologie : traits verbaux et traits nominaux 139


l/ Traits verbaux 139
2/ Traits nominaux 140

II. Syntaxe: emplois verbaux et emplois nominaux 140


l/ Emplois verbaux 140
2/ Emplois nominaux 142

E. Participe 143

I. Participe présent et Participe passé : Chantant / Ayant chanté 143


II. La Forme Adjective du verbe : Chanté(s, e, es) 143
III. L'Adjectif Verbal 144

245
IV. Syntaxe du Participe : emploi adjectival et emploi verbal 144
V. Les dérivations du Participe 145

F. Gérondif 145

Chapitre 3 : La Négation 146

1.Morphologie 146
l/ Négation à deux éléments (bi-tensive) 146
2/ Négation à un seul élément 147
3/ Négation lexicale 148

II. Portée de la Négation 148

TROISIÈME PARTIE : LA PHRASE 149


Chapitre 1 : Éléments de définition 149

I. Phrase et Enoncé 149


II. Les modalités 149
III. Phrase simple / Phrase complexe ..149

Chapitre 2 : La Proposition Subordonnée Relative 150

I, Les Relatives Adjectives 150


l/ Nature de l'antécédent 150
2/ Relatives restrictives (déterminatives)
et Relatives non restrictives (explicatives) 150
3/ Place de la Relative et ordre des mots à l'intérieur de la relative 150
4/ Mode de la Relative 151

246
II. Les Relatives Substantives 151

III. Les Relatives Attributives 151

Chapitre 3 : Les Propositions Subordonnées Complétives 152

I. La proposition Complétive en Que 152


l/ Morphologie de la Complétive 152
2/ Fonctions de la Complétive 152
y Modes et temps de la Complétive 152

IL Les Complétives Interrogatives et Exclamatives indirectes 154


l/ Morphologie 154
2/ Fonction des Complétives Interrogatives ou Exclamatives indirectes 154

III. La proposition Infinitive : Cf. l'Infinitif 154

Chapitre 4 : Les Propositions Subordonnées Circonstancielles 154

I. La Circonstancielle Causale 155

II La Circonstancielle Comparative 156


l/ Les subordonnants comparatifs 156
II Les structures corrélatives paratactiques 156
y Mode de la Comparative 156

III. La Circonstancielle Concessive 157


l/ Les subordonnants concessifs 157
2/ Les structures corrélatives intégrant une Subordonnée Relative 158
y Les structures paratactiques 158
4/ Mode de la Concessive 158

247
IV. La Circonstancielle Consécutive 159
l/Les subordonnants 159
2/ Mode de la Consécutive 159

V. La Circonstancielle Finale 160


l/ Subordonnants 160
2/ Mode de la Finale 160

VI. La Circonstancielle Hypothétique 160


l/ Les Circonstancielles Hypothétiques Conditionnelles 160
2/ Les Circonstancielles Pseudo-hypothétiques 163
3/ Les Hypothétiques Complétives 164

VII. La Circonstancielle Temporelle 164


l/ Subordonnants 164
2/ La tournure paratactique 165
y Mode des Temporelles 165

VIII. Les Propositions incise et incidente 165


l/ La Proposition Incidente 165
2/ La Proposition Incise 165

248
CONJUGAISON
LES VERBES DU PREMIER GROUPE :
RADICAL + ER
Chapitre 1. La conjugaison régulière : Aimer 169

I. La voix active 169


II. La voix passive 170

Chapitre 2. Particularités des verbes du Premier Groupe 172

I. Les verbes en -ger 172


IL Les verbes en -cer 172
III. Les verbes en -1er 172
IV Les vertes en -ver 172
V. Les verbes en -ecer, -emer, -ener, -eper, -eser. -ever, -evrer 172
VI. Les verbes en -eler et -eter 172
VIL Les verbes en -ébrer, -écer, -écher, -écrer. -éder, -éger, -égler, -égner,
-e'grer, -éguer, -éler, -émer, -éner, -érer, -éser, -éter, -e'trer 172
VIII. Le verbe Créer 172

249
LES VERBES DU DEUXIÈME GROUPE :
RADICAL + ir / issons

Chapitre 1. La conjugaison régulière : Finir 173


Chapitre 2. Le verbe Haïr 175

LES VERBES DU TROISIÈME GROUPE :


RADICAL + ir / ant, + re, + oir

Chapitre 1. La conjugaison en -ir / ons 176

I. Tenir, *Venir et leurs composés 176


II. Sentir, Mentir, *Partir, *se Repentir, Sortir, Vêtir et leurs composés 178
III. Dormir. Servir et leurs composés 179
IV. Courir et ses composés, * Mourir 180
V. Fuir et ses composés 181
VI. Ouvrir et ses composés, Offrir et Souffrir 182
VII. Cueillir et ses composés 183
VIII. Bouillir et ses composés 184
IX. Saillir et ses composés, Défaillir 185
X. Faillir 186
XI. Acquérir et ses composés 187
XII. Ouïr 188
XIII. Gésir 189

250
Chapitre 2. La conjugaison en -re 190

I. Dire et ses composés ,.190


II. Lire et ses composés 191
III. Rire et Sourire 192
IV. Ecrire et ses composés 193
V. Confire et Déconfire, Circoncire,
Frire, Suffire 194
VI. Cuire, Conduire, Construire, Luire,
Nuire et leurs composés 195
VII. Faire, Traire et leurs composés, Braire 196
VIII. Plaire et ses composés, Taire 197
IX. Descendre, Fendre, Pendre, Rendre, Tendre, Vendre, Epandre, Fondre,
Pondre, Tondre, Perdre, Mordre, Tordre, Rompre et leurs composés 198
X. Prendre et ses composés 199
XI. Suivre et ses composés 200
XII. Vivre et ses composés 201
XIII. Connaître, Paître, Paraître et leurs composés 202
XIV *Naître et Renaître 203
XV Battre et ses composés 204
XVI. Mettre et ses composés 205

251
XVII. Les verbes en -aindre, -oindre et -oindre 206
XVIII. Vaincre et Convaincre 207
XIX. Croître et ses composés 208
XX. Croire et ses composés 209
XXI. Boire et ses composés 210
XXII. Clore et ses composés 211
XXIII. Conclure, Exclure, Inclure, Occlure, Reclure 212
XXIV. Absoudre, Dissoudre et Résoudre 213
XXV. Coudre et ses composés 214
XXVI. Moudre 215

252
Chapitre 3- La conjugaison en -oir 216

I. Voir et ses composés, Pourvoir 216


II. Apercevoir, Concevoir, Décevoir, Percevoir, Recevoir 217
III. Savoir 218
IV. Devoir 219
V Pouvoir 220
VI. Mouvoir 221
VII. Vouloir 222
VIII. Valoir et ses composés 223
IX. Les verbes impersonnels Falloir et Pleuvoir 224
X. Asseoir, Messeoir, Seoir, Surseoir 225
XI. *Choir, Déchoir, *Echoir 226

LES VERBES HORS GROUPE :


ETRE, AVOIR, *ALLER
I.Etre 228
II. Avoir 229
III. *Aller 230

253

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