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SCHNElL
Maitre de Conférences
ct la- Faculté des Sciences de Caen
Chargé de cours à l'Office de la Recherche Scientifique
et Technique Outre-Mer
PLANTES ALIMENTAIRES
ET VIE AGRICOLE
DE L'AFRIQUE NOIRE
Essai de phytogéographie alimentaire
PR~FACE
de M. le Professeur R. COMBES .
de l'Académie des Sciences
ÉDITIONS LAROSE
11, rue Victor-Cousin, 11
PARIS v-
1957
PLANTES ALIMENTAIRES
. ET VIE AGRICOLE
DE L'AFRIQUE NOIRE
R. SCHNElL
Maitre de Conférences
ct la- Faculté des Sciences de Caen
Chargé de cours à l'Office de la Recherche Scientifique
et Technique Outre-Mer
PLANTES ALIMENTAIRES
ET VIE AGRICOLE
DE L'AFRIQUE NOIRE
Essai de phytogéographie alimentaire
PR~FACE
de M. le Professeur R. COMBES .
de l'Académie des Sciences
ÉDITIONS LAROSE
11, rue Victor-Cousin, 11
PARIS v-
1957
© 1957 by LAROSE
PRÉFACE
tls ont evolue Jusqu'a l'epoque actuelle C'est le resultat de ses recherches
SUI ces importantes questions qu' Ll presente auqourd' hui sous le tttt e
Plantes alimentaires et VIe agricole de l'Afrique NOIre , essai de phyto-
geographie alimentaire
Au cours des quatre parties qllL composent cet ouvrage generalües
sur l'ahmentatwn et Tagriculture, geogi aplue botanique, agricole et ah-
menuure, lustoire de T'agriculture et des plantes comestibles, enfin liste
des especes vegetales uulisees, l'auteur est conduit a e(Joquer les pi oblemes
les plus importants parmL ceux que pose notre actwn actuelle aupres des
populations tropicales
N ecesstte d'accroître rapidement la production des aliments vegetaux
et d'amelwl er leur 1 epartüion dans les pays ou les populauons se
tt ouoent actuellement encore sous-alimentees, et pal ticulierement dans
ceux ou l'indice demogi apluque s'eleve piogresswemerü grâce a l' œU(Jre
accomplie par nos medecins
DLfficultes que presente la realisaaon de ces tâches par suite de la dis-
persioti des groupes humains sur de vastes espaces et de l'extraordiruure
dioersite des ctvtlisaiums en presence, cel tatnes repl eseniant des reliquats
des epoques prehistoriques, (Jwant de la cueillette et de la chasse, et ne
pratiquani pas encore la culture des plantes, d'autres au contrau e utLLL-
sant les techniques de culture modes nes et le materiel agricole le plus
perjecuonne
DLfficultes 1 esultani de la [ragilüe des sols ti opicaux, de leut iapule
deterun ation, pouoant aller Jusqu'a la destrucuoii lorsqu'a l' hostilite des
ch mats de ces regions s'associent l'inconsequence et la mali aisance de
l'homme
Enfin, necessite de mauiterur Leqiuùbre entre Texploüation agricole
et la conseroation du patrimoine natui el des pays , recherche des moyens
permettant d'utLhser des techniques de culture suffisamment productives
sans com.prometù e les aptitudes agricoles des sols
Le nouvel OU(JI age que pl esente auiourd' hUL Ni Raymond Schnell,
excellente synthese de nos connaissances sur la phytogeogl aplue alimen-
tau e de l'Afnque N ou e, clairement exposee, tres documentee et fort biere
ecrite, s'adresse a tous ceux qUL s' interessent a l'lustoire et a I'eanstence
actuelle des peuples d' Afnque Nous devons être reconnaissants a l'au-
teui de l'a(JoLr entrepris et SL heureusement mene a bieti La maison d'edi-
uori Larose doü egalement être remerciee pour en a(JOLr assure la publi-
cation
R COMBES,
Membre de l'InstItut,
Professeur honorarre a la Sorbonne
INTRODUCTION
".
* ".
Cet ouvrage ne saurait debuter sans que SOIt evoquee, en ces pre-
mieres pages, la memoire du Professeur Aug Chevaher, qUI fut le
grand pionnier de l'Agronorme tropicale française et de l'Ethnobota-
mque afrrcaine Nous aurons a de multrples reprIses, au cours de ces
pages, a mentionner ses travaux, ses riches observations et ses inter-
pretations Son œuvre Immense, poursuivie sous l'egide du Muséum
National d'Histoire Naturelle, marque une date caprtale dans l'his-
torre de la SCIence africaine
".
* ".
INTRODUCTION 15
*
'" '"
L'Office de la Recherche Scientifique et Techmque Outre-Mer a hien
voulu s'mteresser à la pubhcation de cet ouvrage, et l'honorer d'une
souscrrption , Je SUIS heureux de lUI dire ICI toute ma gratItude
.. * .
Il m'est agreable, enfin, de remercier tres VIvement Monsieur R Pinar-
don, DIrecteur des Edrtions Larose, qUI n'a pas menage sa peme pour
assurer l'excellente presentation de ce volume
\
Ire PARTIE
2
/
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CHAPITRE PREMIER
(1) Le metabolisme de base est de l'ordre de 1 600 calories par 24 heures pour l'orga-
msme entier SOIt, en utrlrsant Id formule de Du BOIS pour le calcul de la surface, 39 calo-
nes par mètre carre et par heure La depense est consrder-iblement plus elevée pour un
mdivrdu fournissant un travail actif
22 PLANTCS ALIMCNTAIRCS DE L'AFRIQUE NOIRE
~I
tection )l, riches en vitarmnes et en sels mmeraux, - que dans les
VIllages et hameaux de la brousse primitrve, ou l'on dispose en plus
grande ab ndance des plantes fraîches necessaires Comme le souhgne
J de castr]o, « les sauces preparees avec les plantes de la forêt et l'huile
de palme, qUI entrent largement dans l'alimentation de cette region,
fourmssen egalement un bon apport de vitarmnes » De son côte, le
d'ahments non naturels, tels que le pam et le rIZ usme Tous ces pro-
blemes se posent avec une acuite d'autant plus grande que notre epoque
VOIt en Afrique, comme arlleurs, un exode considerable de la popula-
tion vers les villes et les chantiers
Il J a donc heu, dans une etude de la nutrrtion, de tenir le plus grand
compte de l'etat social, primitif ou « evolue», des peuples etudies
Toute conclusion relative a la nutrrtion et aux carences alimentaires
devra' envisager cet aspect social du problème Il ne saurart être ques-
tion de generahser abusivement L'Importance considerable des popu-
lattons ayant, au cours de ces dermeres annees, modifie leur mode
de VIe prnmtrf en rapport avec l'evolution recente, demontre I'acuite
de ces problèmes de denutrition, et l'urgence des solutions a leui appor-
ter Il Importe de restituer a l'alimentation actuelle des Africams les
elements proteiques, sahns et vitamines, qUI font defaut a leur ration
alimentaire Les problèmes et les solutions a leur apporter seront
indiscutablement differents SUIvant les conditions geographiques et
sociales, et particuherement SUIvant le degre d'evolution des popu-
lations
LES CULTURES
/
30 PLAJ\Tr:S ALIMENTAIRES Dr L'ArRIQUC NOIRE
J
------------- - - - 1 ..•
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D.
1
.
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(I) On conçoit le rôle important que peut Jouer ce maintien de certaines essences dans
I'evolution floristique des forets reconstituees, ou ces arbres font office de porte graines
( Cl lch,- Sch nell )
Un m n rchc cla us tllI v ill ag l' de la l'ég io n f OJ' f's l ii 'r e de haut e Gui n èe
r '· ~ llça i".' (v il la !,,, d e NZ tI!,
Ma rr h.u rd c d e p a ~ti' '1 "e , S II I' UIIm n rc h è d l' la ('(',;6 ,,11 d e Mo pti
(So nd a n Fra n çai s].
Co\.R.\CTERES GI:NERAUX DI: L'AGRICULTURE 33
A B c
FIG 3 - Outils agricoles du Cameroun - A et B plantoirs
C et D houes - E hache - D'apres Jacques-Felix
(Re", Bot Appl, 1940)
houe un peu particuhere, appelee ana wala (fig 4), dont le fer corffe
en quelque sorte l'extremite d'un bâton crochu, cet Instrument « se-
rait le premIer outil employe par les Dogons apres le bâton a fouiller ,
et reproduit, dit-on, l'un des Instruments dont se servaient les ge-
mes andumbulu »
R Porteres (1945, p 88)
a signale, dans certames re-
gIOns reculees du pays toma
(haute Gumee fr ançarse),
I'ernploi du bâton crochu,
employe comme la daba pour
gratter le sol en surface, et
paraissant constituer une sur-
vrvance anterieure a I'mtro-
duction des metaux Cer-
tames houes dont le fer est
fixe a l'e'CtremIte d'un
manche crochu pourraient,
deriver directement de cet
mstrument prrmrtif (1)
Dans les regions côtreres
de l'Ouest africam, est utr-
hse, pour t.ravarller superfi-
ciellernent les sols meubles,
un mstrument de bois dur
en forme d'aviron, le ko{i, re-
pandu de la Casamance a la
Gumee (fig 5)
Au Sene gal, dans les
champs d'arachide, est em-
ploye l' hilaire (Lier), sorte de
croissant de fer porte par un
tres long manche (2) (fig 1)
FIG 5 - Kofi, pelle a long manche pour la Un outil analogue a ete SI-
culture du rIZ en billons, dans les plaines cô-
tieres basses, de la Casamance au RIO Pongo gnale au Kordofan par 1
Longueur totale environ 2 m 50 Pallme et par le Comte d'Es-
cayrac de Lauture (Le desert
et le Soudan, 1853, p 415), dans ces regIons, le fer de la pelle ser-
vart egalement de monnaie (cite par J F NIcolas, 1955) NIcolas pose
la question de I'origme arabe possible du nom de cet outil (2)
(1) Des houes en bois ont ete SIgnalees chez certains peuples Bantous du Nord Est
(2) A CHEVALIER, LASNET et CLIGNY, MISSIon au Sénegal (1910) - R MAUNY et J RI-
CHARD MOLARD, Iler ou hrlaire ? (Notes Ajrtcatnes, n? 45, janvier 1950, p 20) - J F NICO
LAS, A propos de l'ûel' (N A , 1955, nO 66, P 38)
CARACTr:nr:s Gr:J:\r:nAUX Dr: L'AGnICULTUnr: 45
(1) On trouve en effet, dans de nombreuses régions d'AInque, des pierres Circulaires per-
cées ideatrques, qUI paraissent aVOIr été des pierres de batons à fouir (VOIr Ille partie, cha-
pitre II)
46 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
li. 1
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FIG 7 -
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a bâton a fOUIr dAhyssrme, alourdr par une pIerre,
employe par les Galla - b sa pIerre - c fer du bâton a
fOUIr précédent - d, e pIerres de bâtons a fouir trouves a
Fenarra (haute Gumee Française, à proxnnrte de la hsiere îo-
restrere] dans des depôts alluviaux [D'apres E Lutten, Notes
.Ajricaines, 19~~)
D.
FIG 8 - Charrues primrtrves {arau es} en usage en Ethropie (A),
dans l'Aures (B), en Syrre (C) - (B et C d'apres les collections
du Musee de l'Homme, ParIS) - D flguration stylisée d'un
araIre egyptien ancien [tiré par des hommes) sur une fresque
d'une tombe thebame de la 18 e dynastie (Musee du Louvre)
D'autres figurations egyptiennes, moins stylrsees, font ressor-
tIr les deux mancherons de l'araire égyptien typique (VOIr
Haudrrcourt et Jean-Brunhes Delamarre, pl II)
( CUrlu' S chne ll }
Greni er à riz , au h a m ea u d e Ko ti la, au pied d e la ch a ine de
Fon, qu e l'on ap erçoit à l' h orizo n (h a u te G uin ée fran çaise, cerc le
d e Beyla ),
(C liché Sc hnell )
Prépara tion d 'u n pani er p our em m a ga sine r le riz . On j' en d uit
dun cim en t rai t d ' a rgil e e t d e bouse d e va ch e (v illage d e N ion-
s on m o r-id ougou , ce rc le de Be y la , G u inée frança ise ).
CARACTERr;s Gr;NI:RAUX Dr; L'AGRICULTURE 49
A
, E ~
.'.o"
1 "
c
8
En reglOn forestlere, c' est l'huile de palme, extraite des fruits de l' Elaeis
guineensis, qUI est le corps gras fondamental , dans les savanes,
c' est principalement le
beurre de karite, ex-
t.rart du fruit de Buty-
rospel mum Parku, qUI
est utilise
Les [eiulles et pousses
alunentaires p r o vi e n-
nent prinorpalement de
la flore spontanee et
-- sont des produits de
oueillette Den 0 rn-
A B c breuses Iarmlles en four-
mssent Amarantha-
FIG 12 - Gremers a grains pour le mais au bas
Dahomey - A grenier en varmerre - B grenier cees, Bombacees,
en po terre - C gremer sur pilotas - D'apres A Composees, Solanees
Adande (1953)
Convolvulacees, Acan-
thacees Quelques es-
peces cultivees VOlent egalement] leurs feuilles utihsees en legumes,
le mamoc notamment, tout au moins certaines de ses varietes Plu-
A B
FIG 13 - A gremer a grams de la regIOn des savanes de la
haute GUInee Française (region de Beyla) , d'apres Mengrehs
(1949) - B conservation du rrz au-dessus du plafond de la
case, en regIOn îorestrere de haute GUInee Française
sieurs plantes sont cultrvees pour leurs feuilles, leurs fruits, ou même
leurs calices, utihses en legumes, plusieurs H ibiscus en particulier
Parmi les condiments, les piments sont partout ci.ltrves, aux abords
APERÇU D'ENSEMBLE SUR LES PLANTES ALHlr:NTAIRr:S 53
c D
FIG 15 - Gremers en usage au Cameroun - A gremer place
au sommet de la case - B gremer placé dans une case -
C greruer en terre et paille, couvert d'un séko, et place sur le
rocher - D gremer en terre - D'apres .Iacques-Féhx (Rel'
Bot Appl, 1940)
( Cliclt, ; Schnett )
.1
D 2-
D~
.5 4
RÉGION
DU CAP
FIG 20 - Subdrvisions geobotamques de l'Afrique, d'apres
les travaux d'A Chevalier, De WIldeman, W Robyns et J Lebrun
.1
D2
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mm 4
~s
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/+ +1 6
-/0
20
DA ~ D
FIG 23 - Hepartrtron en Aîrrque None de I'agrrculture et de
la vie pastorale D'apres P Gourou (Le~ Pays tropicaux, 1953,
fig 9, p 72-73), legerement simphfie - A predommance d'une
agriculture hee a une pluviosrte Importante et plus ou moms
repar-tie sur une longue periode de l'annee , elevage nul ou re-
durt - B regions ou l'elevage s'ajoute a la culture et Joue
un rôle Important - C culture dans les vallees, mondees chaque
annee - D rrngatron systematique
GENERALITI:S
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~ bâton a fOUIr ;;
~ bâton de planta.ge t'l
~ J21rdma.g e
o chasse pêche etc
et
FIG 24 - Hepartrt ron geograp hIque des types agricole s de
pre-agricoles sur le globe D'après Sapper (L'alzmentatlOn
l'humanue 1942, p 219), legèrem ent simplifi e
PL. VI
(Cliché Scluiett )
(Cliclll' Schnell)
Champ d'igllalllPs (Dioscorea atata}, ent rc Man et Ségllèla
(Côte d'Ivoire).
LI; DOM UNI; DE L<\ FORET DENSI; HUMIDI; 81
Les clans pygmees qUl ont survecu dans la forêt equatoriale, sans
se mêler aux peuples noirs agriculteurs, ont conserve une econorme
hasee sur la chasse et la cueillette Pendant que les hommes chassent
et pêchent, les femmes se hvrent au ramassage des plantes et
des petrts ammaux servant a I'ahmentation Iannhale D'apres le
R P Trrlles, les plantes ainsi consommees sont des rhizomes de
Cyperus, la moelle d'Encephalartos, les pousses d'AncLstrophyllum, les
frurts de Dwspyros, Pachylobus, Allanblanckia flonbunda, Sarcoce-
phalus esculentus, plantes dont la liste serait certainement a com-
pleter, et auxquelles s'ajoutent les bananes et le mamoc recueillis
dans les plantations abandonnees, et les arachides et haricots pilles
dans les champs des NOIrs Les Pygmees preparent une boisson alcoo-
hsee a partrr de bananes tres mûres et de fruits d' ozenga (qUI serait,
d'apres Trilles, Aubrya gabonensLs) Les cendres de PLStw stuuiotes
leur fourmssent un sel ahmentaire
CHAPITRE III
GENER <\.LITES
(1) Et aUSSi les experiences, plus recentes, fartes a Bouake (Côte d'IVOIre) par le SerVice
des Eaux et Forets
(2) R SClTh"ELL Notes Airicacnes, JUIl 1946, nO 31, p 15, et oct 1955, nO 68, p 100
92 PLANTES ALIMJ:l'TAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
~U·"I
•••••••• Era9rosI15
L
aby.sslnlca
~ Eleusme coracana.
(1) La signification de ces boules est controversee Plusieurs auteurs y ont vu un instru
ment servant a creuser les meules de pierre, d'autres pensent que leur role était autre
(pierres de bola 7) De telles pierres sout connues au Kenya (Leakey), en Angola (Janmart),
en Afnque occidentale (Notes Ajrtcaines, oct 1948, n? 40, p 34, - Janv 1949, nO 41, p
293 0, - Janv 1952, nO 53, p 35):
LI;S PAY~ DI: SAVANeS I:T DI; STEPPES 93
(Clic/n' S c/me /l )
Ch a m p d o [onio SU l' p en l e , dan s le F ou ru- Dj allon.
LES PAYS DE SAVANes cr DE STEPpes 97
menee par le Dr Pales amene a penser que la cause de cette carle est
ailleurs
La periode de soudure, d'avril a JUIllet, comporte, au Fouta-Djal-
Ion, une penurIe alimentaire , Il Y a, en bien des regions, une meon-
testable sous-alimentation Les habitants font alors appel a de nom-
breux aliments d'appomt, preleves dans la flore sauvage On deterre
les tubercules de pOUl L, les Ignames sauvages (parmI lesquels D dume-
torum) Les Irurts du kotu a (Par man excelsa, Rosacee), arbre tres
repandu dans ces regions montagneuses, Jouent alors un rôle Impor·
tant Ousmane Diallo nous donne des details sur leur mode d'utah-
satron , on peut les consommer tels quels ou apres preparation , les
fruits du koura sont piles au mortier, afin de separer la pulpe et le
noyau, on ajoute de l'eau et on brasse, ce qm donne un hquide sucre
( dyan koura) et un residu (nu tri] constitue par la cellulose des pulpes ,
l'ensemble forme le potarou , on boit le JUS sucre, ou encore on l'utihse
pour sucrer les plats a base de nere , quant au mnn, on le suce comme
un bonbon Comme autres produits de cueillette utilises lors des sou-
dures, citons d'apres Labouret et d'apres Pales certams Ignames,
les frurts du nel e [Parkia biglobosa}, les figues, les anones (Anona
senegalensis], certames Aroidees, les frurts de Landolphia et d'Haronga
paruculata L'utihsation des produits de cueillette est plus ou moms
Importante, le Jeune Foula non CIrconCIS peut, nous dit Ousmane
Diallo, consommer n'Importe quel produit de cueillette , apres la CIr-
conCISIOn, Il doit se contenter de quelques-uns d'entre eux seulement,
et leur liste diminue a mesure qu'Il avance en âge
Le [oruo, ceréale de pays pauvres, et ahment fondamental du Fouta-
Djallon, est cultive même sur des pentes relatrvement abruptes, et
cette Grammee epuisante, recouvrant mal le sol, accelere mcontesta-
blement I'erosion superficielle De sages mesures edictees par l'admi-
mstration, et particuherement par le Service des Eaux et Forêts, ten-
dent a reglementer cette culture, en la restreignant aux pentes les
moms accentuees, et en preconisant, - dans la regron Labe-Mah
notamment, - I'etabhssement de murettes dans le sens des courbes
de mveau On peut temr pour probable que les bowe (au smguher
bowal) , ou du moms la plupart d'entre eux, resultent d'une dispan-
tron, due a la defcrestation, de la mmce couche de sol forestier qUI
recouvrait a l'origine la dalle laterrtique BIen des forêts a Pannari
vivent en effet sur un sol hurmfere de quelques centimetres etale a la
surface de la laterite Nous avons vu de ces forêts qUI venaient d'être
defrichees pour la culture, les plus grands arbres subsistaient encore,
mais dejà la roche ferrugmeuse commençait a affieurer, par SUIte de
l'erosion du sol meuble depourvu de sa protection vegetale, meon-
testablement c'etart là le premIer stade de cette booalieation; dont
A Aubreville a SIgnale le mecamsme D'apres des renseignements
100 PLA.NTCS ALIMCNTAIRCS DC L'AfRIQUC NOIRC
(1) Cette solution avait deja ete suggerée pal RICHARD MOLARD (1949)
(2) SI une telle orientatron nouvelle devait etre adoptée, Il faudrait, bien entendu, en
envisager aUSSI les aspects humains , en effet, comme nous le faisait remarquer M le Pro
fesseur R PORTÈRES, SI les cultures cerealières sont essentiellement une culture masculine,
le jardin de case est cultive pm les femmes, developper le jardrn de case et 1 edutre les
cultures cerealières aurait donc un aspect SOCIal qUI devra etre etudie , ICI comme ailleurs,
les mesures de conservation du patrnnome agricole et vegetal doivent faire l'objet d'une
étude approfondie par les speciahstes des diverses disciplmes interessees (ngronomes, pédo
logues, ethnologues, etc)
LBS PAYS DB SAVANES ET DE STEPPBS 101
Nous en parlons par ailleurs (Ire partie, chapitre II, et Ille partie,
chap II)
Quant aux peuples noirs qUI occupent les vastes regions de l'Afrrque
australe, Ils constrtuent les Bantous meridionaux, et forment de nom-
breuses tribus, ou domme une même crvihsation, caracterisee a la fois
par la culture du sol et par l'elevage du gros betail « La distmction
entre ces deux actrvrtes, SI nette plus au Nord, ICI s'efface l'ahmenta-
tron est a base de bouillies de cereales (mil, mals) et de lart caille Les
gremers sont des urnes d'argiles, des corbeilles geantes, ou de petrtes
constructions Isolees Les Ngom (Xosa du Cap, Zoulou du Natal)
deposent le gram dans des SIlos a l'mterieur du kraal, tout pres du
betail qUI demeure leur hien le plus precIeux » (D Paulme, Les CIVI-
hsations africames, 1953, p 81) Les Rerero, qUI VIvent dans le Bechua-
na land et le Nord du Sud-Ouest africain, sont de purs éleveurs, VIvant
a la maniere des peuples eleveurs de l'Afrique orientale Dans le bassin
du Zambeze, on trouve des peuples agriculteurs, cultivant le mil, le
mais, le manioc Dans une etroite bande côtrere, entre l'Atlantique et
la montagne de Benguela, VIvent des nomades ( qUI semblent metisses
de Bochiman et formeraient le passage avec l'Afrique du Sud» (D
Paulme, 1953, p 85)
Les Ngom du Nyassaland, qUI avaient une orgamsatIOn sociale
assez developpee, connaissaient les pratiques anti-erosrves, et enfOUIS-
saient les herbes dans leurs champs
(1) Le carthame iCartlianws tmctonus LINN, Composee) est une plante tuictorrale , 11 four-
mt aUSSI une huile
104 PLANTI:S ALIMENTAI RI:::. DE L'AFRIQUE NOIRE
( ({ it h" Sclmctl)
Cha mp cie rJZ su r sol [n rcs t.ier. a prùs d clric h èmcu t duu e fo rê t
à P ar iu ari cxc etsa , d o n t la plu pa rt d es a rb re s sub sis ten t eu core .
A u premi er p la n : u n t éli. (Erytltropltl ellm ) d ont 0 11 a ann elé la
b a se pour le fai,'e s éc he r S U I' pi ed , R égi on d e D al ab a (Fo u t a-
D ja llo n , Guin ée Fr -a n ça ise] , vers 1 .00 0 m ètres d ' a lt it ud e.
(I) Les Tsbbou, population rugntique VIvant du Trbestr au Tchad, seraient des vestiges
du peuplement ancien du Sahara, anteneur a l'mvasion des nomades blancs, et caracté-
risé par une crvihsation agricole (GAuTmER, Le Sahara)
CHAPITRE IV
AGRICULTURES DE TYPE
SAHARIEN
-_ ......---_..._---.... -- ....._----,,.-,RE~;:W
REGION SAHARIENNE
...........• 1
LES DOCUMENTS
PLANTES IMPORTÉES ET PLANTES INDIGÈNES
(1) Il est à remarquer que le Kalaharr, ou se trouvent actuellement confines les Bushmen,
peuple de collecteurs, possède une végétation notablement moins reduite que le Sahara, et
peut, par conséquent, fourmr une ahmentation végétale notable
120 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
Champ d e Co leus rotund ijolius (La biée) pr ès 'd e D éfr ich em en t en for êt dens e guinéo-éq uato r iale,
Toumound oto, d ans la r égion de Kita (Souda n fr an çais). pour l' ét a bl issem ent ri" cultures de riz (H a ut e
Gu in ée fra nçaise).
LES STADES PRIMITIFS CUEILLETTI: ET PROTOCULTURI: 121
(1) Les Galla d'Abyssmie uuhsent pour retourner la terre un baton ferre lesté à son som-
met d'une pierre discoïde percee, qUI pourrait constituer un tel emprunt à une crvilrsation
ancienne (voir fig 7 et Pl phot XV)
(2) En Gumee Française, des pierres percees ont ete trouvees dans des gisements pre-
historrques, associees a des pièces néolltluques, à Dubreka (basse Gumée) et à Fenaria (haute
122 PLANTES ALIMENTAIRES DI: L'ArRIQUE NOIRI:
(1) La creation des palmeraies sahariennes, toutefois, paraît en bien des cas plus recente
Elles sont hees à I'introductron du chameau (effectuee à la fin de l'EmpIre romain) qui a
permis la pénetratron des nomades blancs Au Trdikelt, les palmeraies les plus anciennes
ne seraient pas anterieures au xms SIècle de notre ère (GAUTHIER, Le Sahara, p 134 141)
(2) A CHEVALIER, RB A , 1949, P 612
124 PLANTES ALIlIII:NTAIRI:S DU L'AFRIQUE NOIRE
GENERALITES
5° La culture a la charrue
La charrue est nee dans l'AncIen Monde, d'ou elle a ete mtrodurte
en Amerique et en Austrahe Peut-être derive-t-elle de la houe pri-
mrtive La Mesopotamie ancienne utilisait une charrue rudimentaire,
constituee par un timon courbé tire par des animaux ou par des esclaves
De la charrue se rapproche la « bêche a traction », utilisee en Chme
et en Coree
L'aire geographique de la charrue s'etend essentiellement sur des
regions non tropicales, où la structure de la vegetation permet le labou-
(C l iC/,,; Sr/me/ I)
T ar05 cu lt ivés aut our' d es cases, da n s un h a- Pie ds de m a n ioc cul l.i vcs uu t.our des ca ses,
m eau d e Fouta -D jallon . d a n s un h a m eau a u s ud d e K unk an , d an s les
sa v an es d e ha ut e G uin ée Iranç aise ,x
L'AGRICULTURC DC L'AFRIQUC NOIRC SES DCBUTS 129
(1) La culture en terrasses existe, par contre, en Afrrque du Nord Comme nous le rap
pelons par ailleurs, elle n est qu'assez rare en Afrique NOIre (voir p 37)
(2) Toutefois, au moins dans certains cas, le jardin de case peut beneficier des dechets
organiques provenant des habitations ou me me d'une fumure rudnnentaire provenant des
animaux eleves
9
130 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
(1) Mais peut etre ces meules servaient elles à broyer des cereales de cueillette plutôt que
des espèces cultivees
L'AGRICULTURI: DE L'AFRIQUE NOIRE SES DEBUTS 131
(1) En Oceanie, les plantations d'Ignames sont en forme de tumuh (CIte par HAUDRI-
COURT et HEDL"'I, p 84)
(2) Les profondes dissemblances qur separent les agrrcultures autochtones du Nouveau
Monde et de I'Ancien paraissent bien indiquer une longue évolution autonome de chacune d'eHes,
SI ce n'est meme Une orrgme independante C'est donc a une epoque très lomtame que
semblerart devoir se situer I'origme du rrte, commun a l'Ancien Monde et au Nouveau,
consistant a placer des aliments, - graines en particulier, - dans les tombeaux
134 PLANTCS ALIMENTAIRCS DE L'AFRIQUE NOIRC
parmi elles un ChOIX, cultivant de preference celles qUi, dans les condi-
trons locales, lui donnaient le meilleur rendement Les contacts eth-
mques, les rrngrations, les courants commerciaux, ont certainement
contribue a repandre les especes ou les varietes les meilleures, - les
cereales a plus gros grams par exemple, - qUi prenaient la place des
moms bonnes, ainsi ehrmnees Ainsi s'operait une selection empirique,
non dmgee, mars cependant efficace On connaît le cas, en Amerique
du Sud, d'une tribu indienne du Matto Grosso qUi etait arrivee a pro-
duire une arachide aux grames notablement plus grandes et plus nom-
breuses que dans l'espece usuelle Manquant du guide de la genetique,
cette selection empirique a pu cependant arriver a des resultats appre-
erables grâce a sa longue duree De tels faits ont indiscutablement ete
a l' origine, en Afrique, des especes et varietes agricoles utilisees par
les paysans noirs
LEs INTRODUCTIONS ANCILNNLS D'ESPLCES ALIMLNTAIRES
Parnn les espèces vegétales utilisees depuis des temps anciens par
les NOirs d'Afrique, Il en est qUi possedent une tres vaste repartition,
non seulement sur le contment afncam, mais dans l'ensemble des
regIOns paleotropicales
Le banamer existe de l'Afrique a l' Indo-Malaisie, or les bananiers
a fruits alimentaires sont des banamers sans grames, qUi ne peuvent
être multiplies que par voie vegetative, c'est la un argument pour
penser que leur dissermnatron SI vaste est vraisemblablement due a
l'homme Il est possible, connue le pensent Chevalier et Haudncourt
et Hedm, que les Banamei s aient d'abord ete utilises pour leur rhi-
zome comestible, comme c'est le cas pour Musa ensete en Abyssune
La dissemination de l'espece par l'homme s'expliquerait alors facile-
ment par le transport des rhizomes alimentaires L'existence de bana-
mers a grames, - et a fruits non comestibles, - vivant a l'etat sau-
vage ça et la (montagnes de Man, montagnes de Gumee, Soudan),
ne nous permet guere de conclusions sur l'origine des banamers à
frurts comestibles, Ils ne constituent tout Simplement qu'un rameau
parallele a ceux-ci , des travaux recents les ont reums, en un même
genre Ensete, au banamer d'Abyssime Les banamers a frurts comes-
tibles paraissent, au contraire, deriver d'une espece inde-malaise,
Musa acumiruüa par polyplordie et par hybridatron
De façon analogue, le tamarmier [T'amanrulus indica] possede une
large repartition sous les Tropiques, qUi pourrait elle aussi s'expliquer
par une dissemmation plus ou moms ancienne par l'homme, peut-être
anterieure a I'mvention de l'agriculture De même encore, le taro (Colo-
casw esculentum), qUi paraît originaire d'Tndo-Malaiste, existe en
Afrique depuis des temps recules, pUisque l'Egypte ancienne le CUlti-
vait , Il est tres repandu en Afrique NOire
136 PLANTI:S ALI 111 EN rAIRES DE L'AFRIQUE I\OIRE
peut penser que ces divers contacts ont eu pour consequences l'mtro-
duction de diverses plantes cultivees
C'est aux Arabes que l'Afrique NOIre dort mcontestablement les
citronniers, les cotonmers d'ASIe, la canne a sucre (elle-même OrIgI-
narre d'ASIe) Les rIZ asiatiques ont ete introduits par les Arabes sur
la côte du Mozambique a partir du VIlle-Xe siecle Leur introduction
sur la côte occidentale d'Afrique, par les Portugms, est plus tardive
(XVIe slecle) La penetration des riz en forêt dense a ete plus ou moins
Importante suivant les regions , elle s'est traduite par endroits par
une reduction de la culture des Ignames, partaculierement à l'Ouest,
comme l'a montre J Miege
On a pense autrefois que les sorghos cereahers etaient peut-être
d'ongme asiatique MaIS H Porteres (1950), d'apres Burkill (1935), Iart
remarquer qu'rl n'existe pas en sanscrrt de terme precis pour le sorgho,
ce qm paraît exclure son ongme asiatique Les sorghos seraient donc
africams, mais auraient ete apportes par les Arabes a l'Inde Selon
Bartlett (1926), le sorgho n'aurait attemt Java qu'en 371 apres J-C
L'introduction des riz (0 glaberrima venu du Nord, et riz asiatiques,
repandus a partir de la côte) aurait, d'apres Porteres (1950), entraîne
dans les regions meridionales de l'Ouest af'ncam une regression des
sorghos
La methode lmguistique peut bien souvent permettre de reconsti-
tuer hypothetiquement les VOles geographlques suivies par certaines
especes cultivees C'est ainsi, dit A Chevaher (Ass F, Av Sc, 1924,
p 992), que, ( la plupart des noms de plantes mtrodmtes chez les
differentes peuplades sont precedes de l'un des prefixes suivants Man
ou Mal sigrnfie de l'Empire de Mah (du Soudan), Malta srgnifie
de La Mecque, Massca a sigmfie du Caire (de l'Egypte), Yowo sigm-
fie des Blancs, Porto sigmfie des Portugais, Nassara signifie des
Chretrens Ainsi Mœntiga, nom donne a l'arachide, dans le Sud du
Soudan, signifie qu'elle y est venue du pays du Mal» Les recents
travaux de R Porteres ont montre l'mterêt de ces farts lmguistiques
pour I'histcire des plantes cultrvees , nous en citons un exemple (cha-
pitre V) a propos des riz airicams
especes que Costantin et BOIs (1910) ont identifiees dans des sepul-
tures peruvIennes du XIIe et du xv" siecle Il s'agit d'une agriculture
tres ancienne, dont les debuts remontent peut-être a plusieurs mille-
narres Elle etait essentiellement locahsee dans les domaines monta-
gneux de la COI dilhere des Andes, ou les Indiens avaient atteint un
degre de VIe agricole tres superIeur a celui de leurs congeneres d'Ame-
rIque du Nord ou de l' hylea bresihenne Au Perou, vers 2000 a 3000
metres d'altitude, les Incas avaient reahse une crvihsatron agncole
hautement orgamsee et hierarchisee , Ils cultrvaient en terrasses, con-
naissaient les engraiS, et pratiquaient l'rrriga tien , les principales especes
agricoles etaient le mais, - base de l'ahmentatron, - les haricots,
le Bromus mango, l'amarante qUInoa (dont les graines servaient a
faire du pain), le tabac, l'arbre a coca, la pomme de terre Vers l'an
600, les Maya, maIgre leurs techmques agricoles, durent, en raison
de la degradation des sols, abandonner diverses regIOns du Peten (au
Nord du Guatemala), devenues Impropres a la culture Les Indiens
des plaines, dans l' hylea amazomenne, cultivaient, avec des techmques
bien plus rudimentan-es, le mamoc, la patate, divers haricots, les ara-
chides, les courges, les piments, le chou caraibe (yautw) , I'allouia,
I'arrow-ro ot
Le mais fut rapporte du Nouveau Monde paI Colomb des son pre-
nuer voyage Il est actuellement l'une des cultures fondamentales
de l'Afrique Les conquistadors trouverent le mamoc largement cultrve
par les mdigenes d'Amerique , la plante fut introduite en Afrique par
les Portugars , elle fut egalement Importee a Madagascar, ou elle est
tres repandue L'arachide a ete Importee en 1648 du Perou , elle a
Joue un rôle Important sur les bateaux negriers, pour nourrir les esclaves
A I'arrrvee de Colomb, la patate etait cultivee aux Antilles et en Ame-
rIque tropicale , Colomb la rapporta en Espagne, ou elle se repandit
a partir de 1495 , elle fut, de la, apportee par les Espagnols aux Indes
et par les Holla ndats en Indo-Malaisre
D'Amerique furent egalement Importes en Afrique le tabac, les
piments, le chou caraibe, les cotonmers d'Amerrque, divers arbres
frurtrers (corossoher, avocatier, papayer, goyavIer, pornrmer-cajou), de
même que les Opuntia, qUI se sont repandus dans les regions europea-
msees, l'ananas, le SIsal, le cacao, l' H eoea, le qUInqUIna (ces dermeres
especes n'ayant ete mises en culture que sous l'rmpulsicn europeenne)
Dans l'ensemble, on estime que 45 % des especes cultrvees en Afrique
sont d'orrgme americame Avant I'mtroduction des grandes cultures
VIVrIereS d' orrgme arnerrcame, l'Afrique devait aVOIr pour ahments de
base les Ignames, le Voandzou, les Coleus, les rIZ autochtones, les mils et
les millets En particulier la banane plantain et les Ignames etaient vrai-
semblablement les plantes vrvrreres fondamentales du domaine forestier
CHAPITRE V
Comme les especes sauvages, les plantes cultivees ont leurs mlgra-
tions , individualisees en une regron, les especes et varietes ahmen-
tan-es se repandent ensuite SUIvant une arre plus ou moins vaste, deter-
mmee par les causes de dispersion, humaines prmcipalement Une
espece cultivee est susceptible de variations , parmI les mutants, qUI
ont en general la valeur de jordanon, l'homme fixe par la selection
les formes les plus avantageuses Même les peuples prumtifs sont
capables d'une telle selection, telle cette peuplade indienne du Matto-
Grosso (Amerique du Sud), mentionnee plus haut, qUI arriva a creer
une arachide (A nambiquarae Hoehne) a fruits nombreux (50-100
gousses) et a grames de 35 mm Dans les regions d'agnculture intense,
s'rndividuahsent ainsi des vanetes nombreuses des especes cultivees
Certaines de ces varietes sont ensurte mtrodurtes dans d'autres reglons
L'analogie est profonde avec les centres de drspersion des plantes
sauvages, riches en especes d'un même genre
Les berceaux agricoles se reconnaissent a l'abondance des formes
qu'y presente une même plante Vavilov a introduit, dans leur defi-
mtron, un element genetlque qUI permet de les determiner geograpln-
quement Le centre de variauon pnmmre est defini par une grande
diversite de formes, avec abondance des caracteres (genes) dormnants
Dans les aires de variation secondau e, Il y a au contraire abondance
des caracteres recessifs, qUI ne pouvarent se mamfester dans le centre
prImaIre, riche en caracteres dommants En se basant sur cette notion,
on peut tenter une reconstrtution des berceaux agricoles anciens, afn-
cams en particulier « L'Afrique, dit R Porteres (1950), est actuelle-
ment suffisamment prospectee au point de vue agrrcole pour qu'tl
SOIt possible, même en l'absence totale de documents anciens, ecnts
ou graves, de sepultures anciennes, d'etudes linguistiques et folklo-
rIques, encore tres msuffisantes, d'etabhr, par la methode botanique
de Vavilov, une histoire des agricultures africaines depuis leurs on-
gmes Beaucoup de points restent obscurs, et certaines especes de
culture ne sont plus representees a l'etat sauvage »
S dulcicaule Snowd ,
S caudatum Stapf,
divers mils Penrusetura echinurus Stapf et Hubbard, P malaco-
chaete Stapf et Hubb, P albicauda Stapf et Hubb, qUI sont des
especes jordaniennes ,
des millets Eleusuie coracana Gaertn ,
des plantes oleagmeuses Sesamum indicuni L ,
L'ÉVOLUTION RÉCENTE
ET LES PROBLÈMES ALIMENTAIRES ACTUELS
ALISMATACÉES
Lunnophqton obtusijoluua MIQ Brûle pour la Iabncation du se
mdigene (Liberia )
TYPHACÉES
Typha australes SeHuM et THONN Hhizomes consommes lors des
famines Parfois la plante calcmee sert a preparer le sel de cuisine
mdigene
GRAMINÉES
Brachiaria deflexa CE HUEE Cereale de ramassage repandue dans
les regions sèches de l'Afnque tropicale Sa variete satwa PORTERES
est cultivee dans l'Ouest africain (Fouta-Djallon)
Cymbopogon cttratus STAPF (cItronnelle) Renferme une huile essen-
trelle Feuilles employees en decoction comme boisson
Dcgitana extlis STAPF (fomo) Cultrve dans l'Ouest africain (Fouta-
Djallon ) Grams tres petits, consommes en couscous ou en farme
Cette cereale est signalee au Soudan des 1354 par Ibn Batouta (R Mau-
ny, 1953, p 702)
D iburua STAPF (iburu) CultIVe dans les regIons soudamennes et
sahehennes de l'Ouest africam HENRARD rapproche D eanlts et D
iburua de D barbinodis HENR du NIger, Il se pourrart que la culture
de ces deux cereales (qm ne sont pas connues a l'etat sauvage) art
pns naissance sur les confins Sud du Sahara, en Afrique Centrale
(A CHEV ALlER, RB A , 1950)
Eclunochloa colona LINK Plante des heux humides Grams parfois
, (1) La documentation CItee dans ce catalogue est prmcipalement tuée des travaux et
-ouvlages de CHEVALIER, DE WILDEMA.N, ROLLAND, D'\LZIEL, PORTÈRES, des documents
Importants ont également ete fourms par la Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundr,
pubhée par 1'1 NE A C sous la direction scientifique du Professeur W ROBYNS
154 PLAI\TeS ALl\IeI\TAIRES De L' \.FRIQue I\OIRE
utilises lors des disettes La plante etait cultivee comme cereale dans
l'Egypte ancienne Il en existe en Aînque une forme cultivee
E siagnina BEAUV (bourgou) Espece des lieux marecageux Gram
consomme lors des disettes La tige, riche en sucre, sert a îabrrquer
une boisson alcoolisee , on l'ecrase, pUIS la traite par l'eau pour extraire
le sIrop sucre
Eleusine COI acana GAERTN Cereale des regions pauvres, de l'Àfrique
orientale a la Nigeria (VOIr carte p 92) Cultivee depuis tres longtemps
dans l'Inde (que De Candolle considere comme son heu d' origine}, la
plante serait, d'apres Vavilov (1935), origmaire des hauts plateaux
abyssins « Il paraît, dit Porteres (1950), ne farre aucun doutc que
les premieres mises en culture auraient eu heu dans l'Inde » C'est ce
que suggere la decroissance de cette culture de l'Est vers l'Ouest
Consomme en couscous Sert aUSSI a preparer une boisson alcoolisee
Et agrostis ciluinensis LUTATI Gram parfois consomme (Chan)
Eragrostis tef (Zucc ) TR (E abysSLnLCa SCRR) Cultrve en Ethiopie
Les grams de divers Eragrosus sont utrhses lors des fammes
Hordeum Des orges sont cultives en Abyssime et dans le Sahara
H vulgare LINN var hexasticluni AITCR est cultive au Bornou et
dans la regIOn du NIger moyen
Oryza (rIz)
o glaberrima STEUD est le rIZ mdigene de l'Afrique, cultive dans
les regIOns soudarnennes de l'Ouest africam
o satwa LINN groupe l'ensemble des rIZ asiatiques, Importes en
Afrique Il en existe de tres nombreuses formes Dans bien des regIOns,
la culture du rIZ est recente « Avant l'arrivee des Europeens, SIgnale
TISSr:RANT (1953, p 224), le riz n'etait pas connu des mdigenes de
I'Oubangui )) Par contre, comme nous le rappelons (III, chapitre V),
une riziculture autochtone aurait existe dans certaines regions d'Afnque
des une epoque reculee
Panicum turgulum. FORSK Glams souvent utihses comme ahrnerrt
de cueillette en temps de disette Il en est de même pour d'autres
Panicum (P laeium, etc)
Penrusetum. section Perucillca La STAPf et HUBB Ce sont les mils
a chandelle, ou petits nuls (pearl millet] A ce groupe se rattachent
de nombreuses espcccs jordaniennes, cultrvces dans les diverses re-
giens , nous nous bornerons a les CIter brrevernent, d'apres Porteres
(1950)
Est et Sud-Ouest africains P echuuu us STAPF et HUBB , P mala-
cochaete STAPF et HURB , P albicaiula STAPF et HUBB , P typhoLdes
STAPf et HURR , P spicatum. KOERN (sensu stncto)
Hegron du Tchad P ancylochaete STAPF et HUBB, P gibbosum
Sn.pf et HUBB, P maHva STUF et HUBB
Ouest africain P pycnostachyum STAPF et HUBB, P nigrüanum
CATALOGUI: DI:S PLA].', r ns ALIMI:NTAIIŒS D'AFRIQUr: NOIne 155
d'Afrique Centrale, tels que les Bagummens, les Kotokos, etc, (1 font
une grande consommation de grams de petites Grammees sauvages »,
notamment Eleusuie uulica GAERTN, Dactyloctemum aegyptwcum
WILLD (Syn D aegyptmm BEAUV), divers Digüaria et Setaria
CYPÉRACÉES
PALMIERS
AROIDÉES
BROMÉLIACÉES
Ananas comosus (LINN) MERRILL Ananas Origmarre d'Amerique
Introduit en Afrique des le x VIe sie cle par les Portugais Parfois natu-
rahse en forêt Peu repandu Plantations europeennes
COMMÉLINACÉES
Bujorestia glabrisepola DE WILD Servirait au Congo a la prepara-
tion du sel de cuisine (d'apres de Wildernan)
Floscopa ail wana C B CL et F glomerata HAssK Servent au Congo
a preparer le sel de cuisine (De Wildeman)
F SchwemlUlthn C B CL Feuilles comestibles
AGAVACÉES
Dracaena ]VIannn B o\.KER Jeunes feuilles consommees comme le-
gume
Dracaena reflexa LAM et D thalioules MORR Les feuilles seraient
comestibles (Congo, de Wildeman)
LILIACÉES
Allium. ascalorucum. LINN (echalotte) Largement cultrve
A cepa LINN (OIgnon) Origman-e d'Asie, cultive plusieurs mille-
naires avant notre ère par les Chaldeens et les Egyptiens , sans doute
apporte par les Arabes en Afrique occidentale, ou IdrISI le cite en
1354 (R MAUNY, 1953, p 712) Des oignons de grande taille sont
cultrves dans la region du Tchad et en pays Haoussa, d'apres A CHE-
VALIER (Manuel d'horuculture coloniale, 1913, p 333), ainsi qu'en
Nigeria du Nord (DALZIEL, p 485)
A sativum LINN (ail) Serait origmaire d'Asie centrale, ou Il existe
à Fetat sauvage Etait dejà cultive dans l'ancienne Egypte
TACCACÉES
Tacca involuct ata SCHUM et THONN Tubercule amylace (renfer-
mant 30 % de fecule), parfois consomme lors des fammes
DIOSCORÉACÉES
Dwscorea (Ignames)
D abyssLnLea HocHST Cultrve en AfrIque orientale
D alata LINN (Igname blanc) Espece devenue cosmopolrte , sem-
blerart origmaire de l'Est de l'Inde, sa culture paraîtrait aVOIr prIS
CATALOGUE DES PLANTES ALIlIIENTAIRI:S D'AFRIQUE l\OIRE 159
URTICACÉES
Boehmena platyphylla DON Feuilles consommees en legume, au
Congo, d'apres de Wildernan
OLACACÉES
Coula edulis BAILL FrUIt comestible, vendu au Cameroun sous le
nom de kumen, ou kumini Grames oleagmeuses, parfois vendues sur
les marches (Congo) D'apres Walker, les grames sont generalement
consommees a l'etat frais, parfois aussi conservees sechees ou enter-
rees dans la vase (R BA, 1948) D'apres Mgr Le Roy, la noix de nkula,
qUI a un rôle rrtuel chez les Pygmees, serait la grame de Coula edulis
X tmema amel tcana LINN FrUIt oleagineux parfois considere comme
comestrhle , serait, d'apres d'autres, toxique
POLYGONACÉES
Rumex abussirucus JACQ Cultrve, d'apres Chevaher, dans certames
regIons du bassm du Congo comme plante potagere En Abyssime, le
suc des racmes est mêle au beurre pour le colorer
CATALOGUE DES PLANTES ALIMENTAIRES D'AFRIQUE NOIRE 163
AMARANTHACÉES
Alternanthera nodijlora R BR et A sessilis R BR Consommees
dans les sauces
Amaranthus spmosus L, A bluuni L, A oleraceus L, A virulis
L et A caudatus L sont utilisees comme plantes potageres A sp~
nos us, dans l'Ouest africam sert à preparer le sel de cuisine (R Por-
tères)
Celosia argentea LINN Plante potagere de cueillette Cultivee dans
la region de Stanleyville, et consommee avec le pOIsson
C Boruuvatri SCHINZ, C leptostachya BENTH, C laxa SCH et TH
et C tngyna LINN seraient egalement consommees en legume au
Congo
NYCTAGINACÉES
Boerhaoia d~ttusa LINN et B repens LINN Parfois utihsees comme
plantes potageres, pour les sauces
PHYTOLACCACÉES
Phytolacca dodecandra L'HER Jeunes pousses consommees en epI-
nards par les Dans (Dyolas) de Côte dIvorre (Chevaher) Feuilles
consommees dans la soupe ou avec les Ignames en Nigena
FICOIDACÉES
Truinihema pentandra LINN et T pm tulacastrum LINN Seraient,
d'apres Watt, employees comme ahment de disette Seraient cepen-
dant parfois toxiques Sesusnum portulacasu um LINN est egalement
consomme
PORTULACCACÉES
Portulacca oleracea LINN EXIste du Sahara a la region forestrere
Comestible Parfois utilise (sauces) Espece cosmopohte qUI, d'apres
de Candolle, serait orrgmarre du Proche-Orient , pourtant cette plante
existait aussi a l'etat sauvage en AmerIque lors de I'arrrvee des Euro-
peens Pourpier
Tolinum triangulas e WILLD Tantôt sauvage et ruderal, tantôt cultive
comme epmard (region forestiere)
BASELLACÉES
Basella rubra LINN Cultive comme plante potagère Jeunes pousses
et feuilles comestibles
NYMPHÉACÉES
Nymphaea lotus LINN Hhizome consomme cru ou CUIt Receptacle
de la fleur et frurt comestibles Grames consommees rôties, ou en sauce,
164 PLANTES ALHIENTAIRr:S DE L'ArRIQUr: NOIRE
MÉNISPERMACÉES
MYRISTICACÉES
Pycnanthus angolensis CWELW) EÀELL (P konibo WARU) Grame
oleagmeuse utilisee pour la preparation du savon (Gabon, Angola)
LAURACÉES
Persea guüissima GAI:HT!'< L'avocatier pal aît origmau-e d'Amerique
centrale, d'apres Hernandez, Il aurait ete cultive au Mexique lors de
la decouverte de l'Amerique Il et.art egalement cultive au Perou
Actuellement Iai gement repandu sous les Tropiques A penetre ça et
la en Afrique D'apres l'abbe Walker (1952), cet arbre Irurtier se ren-
contre mamtenant dam presque tous les VIllages gabonais
CRUCIFÈRES
BI assica Cal mata AL BR Plante oleagmeuse
Brassica Juncea D C (Indian mustard) Condiment Cultive en
Gumee (Kankan), au Congo, et sur les confins de I'Oubangui-Chan
(A Chevaher)
Brassica uuegriiolia Schultz var Cheoalie, L Porteres Cultive en
forêt dense Soupes, sauces Grames oleagmeuses
Brassica oleracea LINN (chou) Cultive par les mdigenes dans les
oaSIS saharrennes
Brassica napus LINN (chou-navet, rutabaga) N'existe, en Alrique
tropicale, que dans les jardins des Europeens
Bi assica napus LINN VaI sahartensts A CHEV Cultive dans les
oaSIS sahariennes Racmes renflees comestibles Grames oleagineuses
Brassica lapa LINN (navet) Seulement dans les jardins europeens
Lepuliuni satioum. LIl\N Cultive en Maurrtame, au NIger, au Sou-
dan, en GUInee, dans le Charr , etc Etait cultive dans I'ancienne
Egypte et sans doute aUSSI au Sahara (A Chevaher) Employe comme
condiment ou en salade Plante oleagmeuse Cresson alenois
CAPPARIDACÉES
Boscia angusiüolui A RICH Regions seches (steppes, savanes) Baies
comestibles Grames consommees CUItes Ecorce pilee utrhsee dans
les soupes
B saliciiolui OLIV Regions seches Feuilles comestibles Ecorce UtI-
hsee dans les soupes
B senegalensis LAM Deserts, steppes, savanes Feuilles et baies
CUItes dans les soupes ou melangees au). cereales, couramment ven-
dues sur les marches
Cadaba [orinosa FORSK En savane Frurts et Jeunes pousses con-
166 PLANTES ALIMJ:NTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
PODOSTÉMONACÉES
Deux Podostemonacees sont parfois consommees par les Afncams,
au Congo, Sphaenothylax heteromorpha BAILL et Inoersodicraea Schlech-
teri ENGL (cIté par A CHEVALIER, 1952)
ROSACÉES
C/uysobalanus orbiculans SCH et THONN FrUIt oomestible, astrm-
gent, generalement peu agreable, peu recherche (Congo, de WIlde-
man) Cette espece a ete souvent confondue avec C Icaco LIN!'. (Icaque)
d'Amenque tropicale dont le fruit est tres consomme C icaco est
assez abondant au Gabon notamment, ou Il a probablement ete mtro-
durt par les Portugais (WALKER, 1953)
Paruiari curaiellaejoiui PLANCH Petit arbre des savanes FrUIt comes-
table
P excelsa SAB vern Sougue (Soussou), Koura (foula) Arbres de
forêts montagnardes et de certames forêts côtreres Tres abondant au
Fouta-Djallon FrUIt oomestible, ayant les dimensions d'une prune
Consomme tel quel ou sous forme d'e.....traits sucres Ahment de disette
en Gumee
P macrophylla SAB FrUIt comestible
CATALOGUE DI::S PLANTES ALIMENT URES D'AFRIQUE NOIRE 167
MIMOSÉES
Aeaew arabica WILLD (gommIer fouge) Commun dans tout le
Soudan Fourmt la veritable gomme arabique Au Senegal, les feuilles
et les Jeunes pousses, au suc tres astrmgent, sont mâches comme anti-
scorbutique
A senegal WILLD (gommier blanc) Fourmt la gomme arabique du
commerce Celle-Cl est souvent mâchee (surtout par les enfants) comme
une friandise
Calpoealyx breoibracteatus HARMS Arbres de la forêt dense Graines
comestibles apres CUIsson Cendres des cosses du fruit servant a pre-
parer le sel (R Porteres)
Parkia btcolot A CHEV Arbre de la forêt dense Les graInes ont
peut-être ete utilisees dans l'alimentation
Parkia biglobosa BENTH Vern nere, nete Arbre des savanes
GraInes employees pour la preparation du soumbara (condiment) et
parfois comme substitut du cafe La pulpe sechee fourmt une farine
consommee par temps de disette
Pentaelethra maerophylla BENTH (arbre a semelles) Arbres de la
forêt dense, très grandes gousses ligneuses aplaties, de 50 cm sur 10
Crames oleagineuses (huile non siccative, à odeur desagreable), consom-
mées rôties
CÉSALPINIÉES
Bauhinia reticulata D C Sert a preparer le sel au Congo (d'après
De Wildeman) FrUIt tres riche en vrtamme C (500-1 000 mg par
100 g)
Baulurua esculenta BURCH Grames comestibles, consommees en
Afrique du Sud, gnllees ou sous forme de hoisson , spontane au Bechua-
naland et au Transvaal (Journ Dep Agne South Air, 1924, p 613-
615 , R BA, 1924, p 612-613)
Bussea occulentalis HUTCH GraInes un peu oleagineuses, souvent
consommees gnlle es
Cassia occulentalis LINN (faux kinkeliba, cafe negre ) InfUSIOns,
a rôle therapeutrque
C Petereiana BOLLE Le fruit sert, d'apres de Wildeman, a preparer
une boisson (Congo)
Detarium. senegalense GMELIN Mesocarpe du frurt comestible , mars,
d'après Pobegum, sa consommation exageree provoquerait des ver-
tiges Tres rrche en vrtamme C (1 000-2 000 mg par 100 g)
168 PLANTI;S ALIMI;NTAIRI;S DI; L'ArRIQUI; NOIRE
ZYGOPHY LLACÉES
ANACARD lACÉES
ICACINACÉES
Icacina senegalensis J uss Fruits rouges, manges par les enfants lors
CATAIOGUL DCS PLAl'.1LS ALIMCl'.1 vr nr;s D'AFRIQUC l'.OIRr 173
SAPINDACÉES
Apluuua senegalensis R>\DLK Drupe a perIcarpe cornestrble, d'un
goût agreable , vendue au marche de St-LoUIs du Senegal (cense du
Cayor, cerrse du Senegal) Grames toxiques a haute dose
BlLghw sapula KOENIG Grame a arille charnu, consommee crue, ou
rôtie, ou dans la soupe
Deinbollia grandulora BOOK [ Grames oleagmeuses Le fruit serait
comestible
BALSAMINACÉES
Lm.patiens oüloso-calau ata WARB et GILG Preparation du sel de
cuisme en Gumee forestlere (R Porteres)
1 Sakeruina HOOK f Le Irurt, d'apres Dalziel, passe pour être
consomme par les mdigenes
RHAMNACÉES
-
Gouarua longipetala HEMSL Fourmt une eau potable
ZLzyphus maurüuina LAM (Z nuuba LUI) FrUIt comestible Une
boisson est preparee par certains peuples (Haoussa ) a partir de la
pulpe maceree dans l'eau La pulpe sechee et fermentee sert, au Sou-
dan, a preparer des gâteau}" Les Touareg font, avec la farme des
frurts, des pams appeles oufer Du jujubier de l'Inde (Z nuuba LAM ),
DE CANDOLLE ecrrt (p 156) « Le nombre des varietes connues indique
une tres ancienne culture Il semble que le pays des Burmans et
l'Inde anglaise seraient la patrie ancienne ))
Z epina-christi WILLD FrUIt a pulpe comestible , d'apres Dalziel,
cette espece serait le « lotus» des Anciens Les fruits et les grames de
cet arbre ont ete trouves dans des tombeau}" egyptiens anciens par
Maspero (Schwemfurth, 1887, p 3)
AMPÉLIDAC.I1ES
CLSSUS alalioules PLANCH FrUIt comestible
CLSSUS Bal tel L (BAKER) PL Feuilles consommees en legume, au
Congo, d'apres de Wildeman
C caesia AFZ Fruits acides, parfois consommes, employes comm,e
condiment en Afrique Centrale
C corrujolui PLANCH FrUIt comestible, âcre
C populnea GUILL et PERn Pericarpe consomme dans les soupes
C producta (Ar7) PL et C Smüluana (BAK) PL Fourmssent une
eau potable (SIgnale par de Wildeman au Congo)
En Afrique Centrale, on consomme, d'apres SILLANS, les feuilles de
174 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
PUNICACÉES
Puruca granatum LINN (GrenadIer) Orrginan-e de Perse, cultive en
Egypte des la fin du Ile millenaire, et a Carthage, tres repandu en
Afrique du Nord Introduit par les Arabes au Sud du Sahara et par
les Portugais aux îles du Cap Vert (XVIe siecle) Introduit plus recem-
ment dans les autres regions d'Afrique (R MAUNY, 1953, p 703) Peu
repandu en AfrIque NOIre
PL. X V
RHIZOPHORACÉES
Amsophyllea laurina R BR FrUIt Jaune, comestible, acide, astrin-
gent Utihse par les Europeens pour la preparation de confitures
Poga oleosa PIERRE Les grames fourmssent une huile alimentaire,
et seraient utilisees au Gabon d'apres WALKER (R BA, 1948)
COMBRÉTACÉES
Combretum. rm.a antlium. G DON Petit arbre buissonnant, commun
en savane Couramment designe sous le nom dc lnnkehba Les feuilles
fourmssent une decoction diuretique, renfermant des tannms
MYRTACÉES
Syzygmm guineense D C FrUIt comestihle
Psuiuun guayaya LINN (goyavIer) Orrgmmre d'Amenque tropi-
cale, ou Il VIt encore a l'etat sauvage, introduit au xvnv siècle par
les Portugars en Afrique, ou rI est peu repandu et ne Joue aucun rôle
notable dans l'uhmentation mdigene
MÉLASTOMACÉES
DLSSotLS glandLflora BENTH Des racines tubereuses (prealablement
lavees, sechees au soleil, pliees au mortier, et CUltes a la vapeur), est
extraite une solution sucree utilisee comme substrtut du sucre, et ser-
vant aUSSI a preparer une boisson fermentee D'apres Dawe (cite par
Dalzrel], le tubercule renferme 4,8 % de saccharose et 20,8 % de sucres
reducteurs
D multiilora (SM) TRIAl'iA et D prosti ata TRIANA Feuilles cornes-
tibles
D sylyestns JACQUES-FELIX Consomme en epmards en Gumee fores-
trere (R Porteres)
OMBELLIFÈRES
Ammodaucus leucotrichus Coss et DUR Cultive en Mauntame, dans
la vallee du NIger, dans les oaSIS sahariennes Grames vendues sur
les marches, servant de condiment pour les sauces
SAPOTACÉES
Butyrospennum Parkii KOTSCHY (Kante) Arbre des savanes sou-
damennes Utilise depuis des temps certainement tres anciens Non
cultrve, mais protege par l'homme, a qUI 11 paraît devoir son abon-
dance Plusieurs varret.cs FrUIt oleagmeux, dont le noyau renferme
(survant les varietes), 45-55 % de graisse et 9 % de proteines
L'extraction mdigene fournit le beurre de karite L'mdustrie euro-
peenne produit la graIsse de karite Les methodes indigenes extraient
12
178 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRIQUE NOIRE
ÉBÉNACÉES
Dwspyros atropurpurea GURKE, D Barteri HIERN et D Heudelotii
HIERN FrUIt comestible
D mesptliiorrnis HOCRST Pulpe du Irurt comestible, servant par-
fOIS a preparer une boisson fermentee
SALVADORACÉES
Saloadora pelswa LINN Feuilles consommees dans les sauces Les
baies fourmssent une boisson fermentee Du sel ahmentaire est extrart
des cendres du bois
LOGAN lACÉES
Strychnos Genre renfermant plusieurs especes toxiques, tel le S Icata
BAILL , qUI lournrt un pOIson de fleches S spmosa LAM possede un
fruit Jaune, large de 10 cm, a pulpe comestible, acide et agreable ,
paraît aVOIr ete repandu par l'homme, existe en Afrique et a Mada-
gascar S mnocua DEULE, en Nubie, fourmt un fruit excellent, con-
somme par les habitants S innocua est egalement consomme en Afrique
Centrale (SILLANS, 1953)
APOCYNÉES
Brachystelma lnngeri A CREV Tubercule comestible, largement
consomme dans la boucle du NIger comme ahment de soudure recolte
dans la brousse (d'apres A Chevaher, 1901)
Canssa edulis VAHL FrUIt comestible
Carpodinus dulcie SAB, C Bas teri STAPr, C Gentili DE WILD,
C lanceolatus K SCRUM, C macrantha K SCRUM, C macrophylla
A CHEV, et C vertictllata DE WILD , possedent un fruit comestible
Larulolphia Plusieurs especes sont signalees comme ayant un fruit
a pulpe comestible
ASCLÉPlADACÉES
Calou opis procera AIT Les Foula utilisent son latex pour cailler
le lait
CONVOLVULACÉES
l pomaea batatas POIR Patate D'origme americaine Nombreuses
varietes, differant par la couleur du tubercule Dalzrel en cIte sept en
SIerra-Leone Tubercule renfermant 18 % darmdon, 4-5 % de sucre,
2-3,5 % de protemes de bonne quahte, et riche en vitarmnes A, B
et C Jeunes feuilles (rrches en calcium] consommees en epinards
l uwolucraia BEAUV Cendres pour preparation du sel (R Porteres)
Feuilles alimentaires (R Porteres)
l reptans POIR Feuilles comestibles
180 PLANTI:S ALlMI:NTAIRES DI: L'AI'RIQUI: NOIRE
VERBÉNACÉES
Ancennw nüula JACQ Les grarnes germees serarent consommees en
Afrrque occidentale comme ahment de disette
Lantana camara LINN et L saln/olw JACQ Frurts comestibles
LLppW adoensts HOCHST Les feuilles sechees sont parfois employees
par les Europeens en gUIse de the
VLtex Cienkowska KOTSCH et PEYR Fruits employes pour preparer
une hoisson
V gl andijoùa GURKE Fruits a pulpe comestible, Iourmssant une
boisson fermentee
En Afrique Centrale, d'apres SILLANS, sont consommes les fruits de
VLtex crenata HIERN, V cuneata SCH et TH, V dwersijolia BAK,
V gl andijolui, V longepetwlata GURKE, V madiensis OLlV, V ru/a
A CHEV
LABIÉES
Coleus dazo A CHEV Spontane et cultive Tubercules comestibles,
Balland (1897) a fart leur analyse 1,72 % de protides, 0,54 de lipides
18,29 % d'amidon
C dysentel LCUS BAKER (= C i otundijolius A CHEV) Serart, d'apres
Heckel, ortgmarre d'Abyssime Tubercules comestibles Cultive en
Afrrque, dans les reglOns soudamennes, ou Il est en regression Fart
toujours defaut en forêt dense Cultive aussi en ASIe tropicale (Inde,
Ceylan, Indo-Malaisre]
Hoslundia opposua VAHL Plante sarmenteuse des brousses arbus-
trves dans le domaine forestier FrUIt comestible
Hsjpu» spLcLgel a LUI Orrgrnarre d'Amerique Grames oleagmeuses
(20 a 37 % d'huile] Sauvage, parfois cultive
Ocunum amencanum LINN Cultive dans les jardins, pour ses feuilles
(soupes, salades)
Solenostemon ocumoides SCH et THON!'. ParfOIS employe en legumes
(Lagos)
SOLANACÉES
Capsicum annuum LINN et C [rutescens LINN (piments] D'orlgme
arnerrcame Condiment, rôle therapeutique Cultives et subspontanes ,
grames repandues par les OIseaux Les piments sont riches en vrta-
mrne C (environ 100 mg par 100 g)
Solanum aetluopicum. LINN Cultive dans les jardins pour ses feuilles
et ses fruits oornestihles
S anomalum THONN Commun autour des VIllages, parfois cultive
Baies rouges comme condrment dans les soupes
CATALOGUE DES PLANTES ALI'IENTAIRES D'AFRIQUE NOIRI: 181
PÉDALIACÉES
Ceratotheca sesamoules ENDL Plante sauvage, parfois cultivee SUI-
vant les regions on en utilise les feuilles ou les grames Emploi dans
les soupes La grame renferme 37 % d'une huile non extraite par les
NOIrs
Rogeria adenophylla J GAY Reglons serm-desertiques Le JUS des
feuilles, bouillies, est ajoute au gâteau de cereales D'apres A Che-
vaher, les grames pilees sont employees dans la soupe
Sesamuni alatum THONN Commun autour des VIllages Serart eultrve
au Soudan oriental Feuilles seches et grames utrhsees en cuisme
8 indicum. LINN (8 orientale LINN) (Sesame) Paraît origmaire
d'Afrique, d'apres Burkill (1935) et Dalzrel (1936) , De Candolle lUI
attrihuart une orlgme mdo-malaise N'est pas connu a l'etat spontane
en Afrique Cultive dans l'ancienne Egypte (1000 a 500 ans avant
notre ere), en Chaldee, dans l'Inde D'apres Porter es (1951), sa mise
en culture et sa diversification se seraient fartes dans le berceau de
l'Est africain Aurait ete mtrodurt plus tardivement dans l'Ouest afri-
cam, ou sa culture est moins repandue Cultive pour ses grames olea-
gmeuses Grames et jeunes feuilles souvent mises dans les soupes Les
grames renferment 50-57 % dhuile, dont 42-48 % peuvent être extraits
par preSSIOn
8 raduüum SCHUlII Cultive dans l'Ouest africain Feuilles CUItes
182 PLANTes ALIMENTAIRES De L'AFRIQue NOIRE
ACANTHACÉES
RUBIACÉES
Cojjea Les cafeiers n'etaient pas, Jusqu'a notre epoque, utilises pour
leurs grames en Afrrque NOIre C arabica L (cafe d'Arable, cafe d'Abys-
sime), originaire d'Abyssime, a ete repandu au Hresil (a partir de la
Guyane française, ou Il avait d'abord ete mtrodurt) Prospere hien a
moyenne altitude Il existe d'assez nombreuses autres especes C abeo-
kutae CRAMER (qUI est peut-être une forme de libencas, C canephora
PIBRRE, C excelsa A CHEV, C liberica BULL, C Maclaudu. A CHEV,
C robusta LINDEN (qUI serait, d'apres Chevalier, une des nombreuses
formes de Canephora PIBRRB), C stenophylla G DON Les plantations
de cafeiers, en Afrique, ne datent que de la fin du XVIIIe siecle
Garderua et ubescens STAPr et BUT CR FrUIt comestible, SOIt frars,
SOIt en sauces ou soupes
Geoplula obvallata T DIDR D'apres l'Abbe WALKER, les feuilles
serment, dans le haut Ogowe, consommees CUItes avec de la viande
Grumilea penosa HIERN Utihse au Congo pour la preparation du
sel (De Wildernan)
Heinsia pulchella K SCHUM FrUIt (( bush apple ») Jaune ou rouge,
acide, agreable, parfois consomme
Mussaenda arciuüa PaIR LIane tres repandue en Afrrque, a frurts
comestibles (A Chevaher)
Oldenlandia lancijolia SCRW Petrte herbe ruderale Serait utilisee
comme legume au Congo, d'apres De Wildernan
Psychotna sodL/era (A CHEV) DE WILD Emploi en Afrique Cen-
trale comme plante sahfere
CATALOGUE DES PLANTr::S ALIMr::NTAIRr::S D'AFRIQUr:: NOIRE 183
CUCURB ITACÉES
COMPOSÉES
Bulens pilosa LINN Feuilles consommees en epmards (Congo, De
Wildernan)
Caithamus tinctorius LINN Le Carthame est cultrve en ASIe} dans
le bassm mediterraneen, dans la vallee du NIl et en Abyssinie Ses
fleurs Iourmssent un colorant Jaune, tres anciennement utilise (les
bandes des mormes egyptaennes sont temtes au carthame) Ses grames
donnent de l'hurle L'exrstence de deux noms sanscrits temoigne de
l'anciennete de sa culture dans l'Inde, les Arabes paraissent avoir
Joue un rôle Important dans sa dispersion actuelle
Emilui sagittata D C Les feuilles peuvent être consommees crues
(en salade) ou CUItes (en epmards)
Giuzotia abyss~mca CASS Cultive en Abyssnue comme plante olêa-
gmeuse
Gynura cernua BENTH ParfOIS cultive comme plante potagere La
184 PLANTES ALIMENTAIRES DE L'AFRlQUC NOIRE
CYCADACÉES
Encephalartos Poggei ASCHERS Le tronc fournirait un aliment de
disette, en pays Kasai (d'apres ROBYNS, Fl Congo Belge, l, p 3)
E cafter MIQ Moelle utihsee par les Hottentots pour en extraire
un produrt farmeux
PTÉR IDOPHYTES
Il est tres possible que certaines Fougeres aient Joue un rôle dans
I'ahmentatron des peuples pre-agricoles Rappelons que le Pt el idium.
aquiluium. a ete JadIS consomme en Europe, et l'a ete Jusqu'a notre
epoque en certains points du globe Au Congo Belge, DE WILDCMAN
(1934) a signale un emploi ahmentaire des Jeunes feuilles de Cyathea
Dregei KZE et de Dovallui denucuiata var Vogelu. f lausora ROL BON
CHAMPIGNONS
Un emploi alimentaire de certains Champignons africams a ete SIgnale
dans de nombreuses regions Deja Schwemfurth avart mentionne un
bolet de tres grandes dimensions consomme en Afrique centrale Il
faut crter partlcuherement certains AgarICS VIVant sur les termrtieres
(Tel muomsjces], qUI sont particuherernent recherches, et dont la hIO-
logie tres curieuse a ete etudiee par R Herm
Il y a heu de mentionner, comme principales especes comestibles
(d'apres R Herm, 1936)
Armillaria distans PAT comestrble, consomme au Congo
Boletus sudanicus HAR et PAT tres gros champignon (a chapeau
atteignant 40-60 cm de largeur), assez repandu, comcstable
Termuomqcee Letestui (PAT) R HE lM tLepiota Letesiui PAT) co-
mestible , Congo, Côte dIvoire
Leucocoprcnus (ChlOlophyllum) molqbdues (MI::Y ) PAT champignon
><
{Coll ection .\1 usée de l 'Fl onuoc, -<
cua« M . Griaule)
Labour age à l' araire (E thi opie, Godjam, Qaéam).
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Ocimum, 38, 115, 180 Raphia 38, 41, 54, 96, 115, 157
Olacacees, 162 Renonculacees, 164
Oldenlaruùa, 182 Rhamnacees, 173
Ombelhferes, 177 Rhizophoracees, 177
Oryza, 115, 137, 140, 154 Ricuiodendron, 171
Ricinus, 171
Pachylobus, 87, 115, 170 Rogei La, 181
Pachyma, 185 Rosacees, 166
Pachystela, 178 Hulnacees, 182
Palmiers, 156 Rumex, 162
Panda, 169 Rutacees, 169
Pandacees, 169
Parucum, 154 Saccharum, 155
Papilionacees, 168 Salvadora, 179
Pal man, 22, 39, 56, 96, 99, 100, SaI vadoracees, 179
115, 124, 166, 167 Sapindacees, 39, 173
Park La, 40, 53, 83, 93, 99, 115, 167 Sapotacees, 177
Paspalum, 155 Sai cocephalus, 87, 183
Pedahacees, 181 S clel ocai ya, 172
Penrusetum, 92, 95, 115, 154 Scorodophlaeus, 168
Pentaclethra, 167 Sesamum, 84, 104, 115, 181
Persea, 165 Sesuoium, 163
Pentadesma, 123, 176 Setaria, 155, 1S6
Sideroxqlon, 178
Phaseolus, 168
Simaroubacces, 170
Phoenux, 41, 115, 157
Solanacees, 180
Phyllanthus, 56
Solanum, 38, 84, 102, 115, 180, 181
Phytolacca, 163
Solenostemon, 180
Phytolaccacees, 163
Sorghum, 92, 95, 101, 115, 155
Piper, 54, 93, 136, 161 Sorindeia, 172
Piperacees, 161
Sphaenothylax, 166
PLStLa, 54, 87, 157
Sphenostuùs, 169
Podostemonacees, 166 S'porulias, 40, 67, 172
Poga, 177 Stercuhacees, 175
Poly gala, 115, 171 Stl ychnos, 122, 179
Polygalacces, 171 StylochLton, 157
Polygonacees, 54, 162 Syzygwm, 177
POl tulacca, 22, 131, 163
Portulaccacees, 163 Tacca, 158
Pseudospondias, 172 Taccacees, 158
Psulium, 177 T'alinum, 163
Psuchou La, 182 T'amas indus, 115, 123, 168
Pteruluim, 184 Torrietia, 175
Pteridophytes, 184 T eliocna, 183
Ptel ocat pus, 169 Teimuomuces, 184
Puruca, 176 T etracai p ulium, 172
Pumcacees, 176 Teu acera, 55, 176
Pycnanthus, 165 Theobroma; 175
INDJ:X DES NOMS SCIENTIFIQUES 209
Greruers sur pilotis, 37, 38, 52, 102 Karrts, 40, 93, 95, 101, 108, 122,
Gremers sur plafond, 38, 52, 83 131, 177
Gremers en terre, 38, 103 Karrte (beurre de), 52, 93, 177, 178
Gumee, 53, 96 Kasai, 161
Gumee portugaise, 96 Katanga, 121
Gumeen (domame), 65 Kenya, 23, 150, 181
Gumeenne (region), 65, 66 Khandor, 31
GUlneenne (zone), 65 Kikouyou, 46
Haricots, 106, 168, 169 Kmkehba, 177
Henne, 106 KmkelIba (faux), 167
IÜSSI, Kissiens, 20, 40, 48, 86, 134
Herero, 103 KIta, 49
HIlaIre, 31, 44 Kobl, 170
Hos, 124 Kofi, 44, 96
Hottentots, 184 Kordofan, 44, 175
Houe, 31, 41, 42, 43, 48, 78, 106, Korhogo, 110
129 Kotto, 46
Houe egyptlCnne, 42, 43 Koura, 99, 166
Houes prrmrtives en bOI~, 44 Kraal, 103
HUlle, 156, 168, 170, 171, 112, 181, Kumen, Kurrum, 162
183 Kwaskiorkor, 22
Huile de palme, 52, 78, 83, 156 Kwe, 45, 114, 120, 121
Hydromel, 55
Hypocalcerrue, 21 Lablab, 168
Later stone age, 45, 46, 92, 120
Iburu, 64, 153 Legumes, 38
Icaque, 166 Legummeuses, 93, 115, 130
Igname (clvlhsatlOn de l'), 81 Lentalle, 103
Ignames, 46, 51, 85, 86, 93, 96, 99, Lentille de terre, 168
115, 133, 134, 141, 158, 159, 160 LIanes a eau, 55, 56, 176
lier, 31, 44 LIane du voyageur, 176
Incas, 141 Lm, 103
Instruments agncoles, 41, 48 Lingurstrque (methode), 11, 140, 147
Introduction de plantes alimentai- Lisière forestlere, 67
res, 114, 135, 140, 141 Lohr, 49
Irugatlon, 71, n, 106 Lotus, 123, 173
Iroko, 30
Macabo, 73
Jachere, 32, 33, 67, 150 Madagascar, 10, 179
Jacquier, 161 Mais, 49, 51, 73, 81, 96, 98, 100,
Jardm de case, 38, 39, 56, 57, 83, 114, 141, 155
98, 100, 132, 181 Mars en Ioi êt equatorIale, 73, 81
.Iujuhier, 106, 173 Makor e, 178
Malacca, 119
Kadanga, 31 MalI (Gumee), 38, 97, 99
Kalahari, 62, 102, 119, 121 Mah (empire de - au Soudan), 137,
Kamrtes, 102, 118 139
Kapok, kapokier, 175 Mana, 176
214 INDI:X GI:NI:RAL
Pages
FIG 1 - Instruments agrrcoles d'Afrrque NOIre 31
FIG 2. - Houes et bêches 42
FIG 3 - Outils agrIcoles du Cameroun 43
FIG 4 - La houe dogon ana wola 43
FIG 5 - Kofi, pelle a long manche des regron s côtrer es d'Afnque
occidentale 44
FIG 6 - PIerre de bâton a foun 45
FIG 7 - Bâton a fOUIr d'Abyssirue 46
FIG 8 - Araires 47
FIG 9 - Faucille en fer du Fouta-Djallon 48
FIG 10 - Coupe-mil 48
FIG 11 - Meules en pIerre du Dahomey 49
FIG 12 - Gremers a grams du Dahomey 52
FIG 13 - Gremers a grams de Gumee Française 52
FIG 14 - SIlo des rrves du Chan 54
FIG 15 - Gremers a grams du Cameroun 55
FIG 16 - Instrument servant a tourner la sauce 56
FIG 17 - Hepartrtron des Jardms autour d'un VIllage de la forêt 56
FIG 18 - Jardm de case en haute GUInee Française 57
FIG 19 - Repartrtion des types de vegetation en Afrique 62
FIG 20 - Subdrvisions geobotaruques de l'Afnque 66
FIG 21 - Carte des zones ethnographiques de l'Afnque 70
FIG 22 - Carte des modes de vie en Afnque 71
FIG 23 - Hepartrtron, en Afnque NOire, de l'agnculture et de l'ele-
vage 72
FIG 24 - Repartrucn des types agr icoles sur le globe 80
FIG 25 - SubdIVISIOns geo-agncoles de la Côte d'Ivolrc 85
FIG 26 - AIre des millets afncams 92
FIG 27 - AIre des sorghos en Afrique 94
FIG 28 - Esquisse des grandes subdivisions geo-agncoles de l'Afrrque 109
FIG 29 - Carte des berceaux agncoles afrrcams 146
TABLE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
PLANCHE 1
1 Menageres pilant le rrz 24
2 Ignames et pi ment s sur un marche 24
PLANCHE II
1 Un marche en reglOn forestrere 32
2 Marche de la region de MoptI (Soudan); 32
PLANCHE III
Batteurs de mil Mandingues 40
PLANCHE IV
1 Grenier a rIZ en haute Gumee Française 48
2 Preparation d'un pamel' pour emmagasmer le rIZ 48
PLANCHE V
1 Senoufo travaillant a la daba 56
2 Marchand de tabac, d'OIgnons et de condiments 56
3 Femme pietinant le toma au Fouta-Djallon 56
PLANCHE VI
1 Champ de rIZ et mais en haute Guinee Française < 80
2 Champ d'Ignames en Côte dIvone 80
PLANCHE VII
1 Hameau foula au Fouta-Djallon, avec son jar-din 96
2 Champ de toma au Fouta-Djallon 96
PLANCHE VIII
1 Champ de nz sur defrichement forestier au Fouta-Djallon 104
2 Groupe de nere autour d'un hameau, en haute Gumee 104
PLANCHE IX
1 Champ de Coleus lotundlfolws au Soudan 120
2 Defrichement cultural en forêt dense gumeo-equatoriale 120
TABL~ D~S PL~NCHES PHOTOGRAPHIQUES 219
PLANCHE X
1 Culture de taro autour des cases au Fouta-Djallon 128
2 PIeds de mamoc cultives autour des cases 128
PLANCHE XI
1 Champ d'arachides au Senegal 136
2 Vannage des coques d'arachIdes 136
3 Le marche d'Atar (Maurrtame) 136
PLANCHE XII
1 FrUIt de SaI cocephalus esculentus 144
3 Un karüe en savane 144
3 Meule dormante sur le site d'un ancien village 144
4 Meule utilisee pour ecraser les herbes 144
PLANCHE XIII
Gros Fromagers dans un village de Gmnee Française 160
PLANCHE XIV
1 Femme Massa broyant le ml! a la meule dormante (Tchad) 168
2 Femmes KIkouyou travaillant a la meule (Kenya) 168
PLANCHE XV
1 Galla defrichant a la dongora (EthlOpIe) 176
2 Soc de charrue abyssme 176
PLANCHE XVI
Labourage a l' arau e en Ethiopie 184
TABLE DES MATIÈRES
PREFACE 7
INTRODUCTION 9