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PLAN DE COURS
1.0- DEFINITIONS
1.1- AIRE DE DISTRIBUTION
1.2- ENDEMISME
1.3- CENTRE D'ORIGINE DES ESPECES
1.4- ESPECES ET FORMES VICARIANTES
1.5- DISTRIBUTION NATURELLE DES ESPECES
1.6- LE CARACTERE DES ESPECES
1.7- AMELIORATION DES ESPECES
1.8- INTRODUCTION D'ESSENCES EXOTIQUES
1.10- LES REGIONS FORESTIERES EN TUNISIE
2.0- CLASSIFICATION
2.1- ORIGINES
2.2- NOTION D'ESPECE
2.3- AUTRES ENTITES
3.0- NOMENCLATURE
INTRODUCTION
1.1- DEFINITIONS
AIRE DE REPARTITION
Pour des espèces existant depuis longtemps, elles ont aussi évolué avec la dérive des
continents et selon les grands changements climatiques (cycles glaciaire et interglaciaire,
etc.)
Plus récemment, des changements chorologiques dus à l'homme sont observés, avec la
modification des ressources halieutiques (surpêche), le réchauffement climatique et peut
être des phénomènes plus locaux (microclimats) qui ne permettent plus la survie de
certaines espèces ou qui dégradent leurs couloirs biologiques.
Le terme "races géographiques" résulte d'une différenciation plus ou moins poussée
d'espèces ayant une vaste aire naturelle. Ces espèces sont dites "plastiques" ou
"tolérantes", car elles s'accommodent à des conditions climatiques très différentes.
Les essences dites "naturalisées" sont des essences introduites par l'homme dans des
régions différentes de leur pays d'origine, elles s'y comportent comme des essences
spontanées, car elles y trouvent des conditions climatiques analogues.
ENDEMISME
Une espèce endémique (ou un taxon endémique) l'est obligatoirement par rapport à un
territoire nommé : le koala est endémique de l'Australie, le cyprès de Lambert est un arbre
endémique de la Californie (même s'il a ensuite été planté dans le monde entier), l'arganier est
un arbre endémique du Maroc et d'une partie de l'Algérie.
En biogéographie, une espèce est définie comme indigène à une région donnée ou à
un écosystème si sa présence dans cette région est le résultat de processus naturels, sans
intervention humaine.
Les termes endémiques et indigènes n'impliquent pas qu'un organisme est nécessairement issu
de l'endroit ou il a été trouvé.
La variabilité entre races géographiques affecte également des caractères offrant une prise
importante à la sélection naturelle, tels que la croissance, la forme ou la résistance aux
insectes. Elle concerne aussi d’autres caractères à forte valeur adaptative tels que la résistance
au froid ou à la sècheresse. Cette variabilité géographique est beaucoup plus importante que la
variabilité génétique individuelle intra-provenance.
ESPECES EXOTIQUES
Depuis l’époque du Néolithique l’homme, par ses migrations et ses activités agricoles, a
déplacé de nombreuses espèces végétales hors de leurs aires de répartition et de dispersion
naturelles. De nombreuses plantes en provenance d’Asie, de l’Australie, de l’Europe ont été
introduites en Afrique du Nord. Parmi les espèces végétales introduites en Tunisie, seul un
faible pourcentage est parvenu à s’acclimater et à se naturaliser. Parmi ces espèces
naturalisées, quelques-unes sont capables de produire une descendance nombreuse, à des
distances considérables des pieds mères, et ont la potentialité de se propager sur de larges
zones (Eucalyptus, Acacia, …). Ces espèces sont qualifiées d’ « invasives » ou espèces
exotiques envahissantes.
De plus, certaines de ces espèces peuvent également avoir des aspects positifs d’ordre
économiques, culturels, paysagers ou sociétaux.
PORT OU FORME
C'est l'aspect d'un arbre résultant de la disposition de son fût et de son houppier. Il est très
variable entre les essences et pour une même essence. Selon que l'arbre croît à l'état isolé ou
au sein d'un massif forestier, il prendra sa forme spécifique ou celle dite forestière.
- La forme spécifique : c'est celle d'un arbre qui se développe sans concurrence. Dans ce cas le
port varie avec :
l'âge : quand l'arbre vieillit, la cime a tendance à s'élargir, à s'arrondir, cela à cause et
ensuite l'arrêt de sa croissance en hauteur. Ex. Sapin pectiné.
la station : elle est un déterminant de la fertilité, les individus croissant en milieu fertile
sont mieux pourvus en branches, ramures et feuilles que leurs homologues poussant en
milieu stationnel pauvre. La géographie/altitude intervient également, ainsi par exemple
les épicéas communs de basse altitude ont une cime ample large à ramures longs et
pendants, tandis que ceux de haute montagne ont une cime en pointe et ramassée le long
du tronc.
La forme spécifique est peu avantageuse : fût court, houppier très développé comprenant la
plus grosse partie du bois formé, forte décroissance (fût non cylindrique), etc.
- La forme forestière : c'est celle d'un arbre qui subit la concurrence des sujets qui l’entourent.
Les proportions entre le fût et le houppier se modifient dans un sens plus favorable pour le
forestier, producteur de bois d'oeuvre,car :
La croissance en hauteur est stimulée (tous les sujets luttent pour conserver une place au
soleil)
Il se produit le phénomène d'élagage naturel qui induit la formation d' un fût propre et
élevé.
LONGEVITE
La longévité absolue : laps de temps écoulé entre le moment de la naissance de l'arbre et
celui de sa mort physique. Elle est peu intéressante pour la production d'un bon matériel
ligneux, car certains arbres peuvent encore vivre très longtemps même si une grande
partie de leur bois a été altérée, ce qui est fréquemment le cas pour les vieux arbres.
La longévité forestière : laps de temps durant lequel l'arbre s'accroît tout en restant sain,
c'est à dire que son bois conserve toutes ses qualités technologiques.
La longévité des arbres varie avec les essences et les conditions de station, elle diminue si les
conditions de croissance (climat rude ou trop doux, sol médiocre,....) laissent à désirer. Elle
diminue au fur et à mesure que l'on se rapproche des limites de l'aire naturelle, ou souvent
aussi lorsque l'essence est transplantée en dehors de son aire naturelle.
TEMPERAMENT
Le tempérament d'une essence est la manière dont elle se comporte à l'égard des facteurs
climatiques (principalement).
Les essences héliophiles ont des besoins élevés en lumière, et cela dès le plus jeune âge
(parfois dès la germination de la graine). Elles supportent donc difficilement l'état serré. Elles
ont des cimes assez réduites et peu denses, car les parties inférieures et intérieures
s'éclaircissent naturellement, le manque de lumière les affectant très vite. Leur couvert est
donc léger. Ex. Pin sylvestres, bouleau et Chênes sessiles.
Les essences sciaphiles supportent et même réclament un certain ombrage durant une période
plus ou moins longue de leur jeunesse. Passé ce cap elles réclament, elles aussi, la pleine
lumière pour s'épanouir. Elles vivent aisément en massifs denses, et, pour des raisons
inverses que ci-dessus, elles ont souvent un couvert épais. Ex : Hêtre, Sapin pectiné, If.
- il existe bien sûr des catégories intermédiaires :
Le système de classification est basé sur la langue latine. Ceci peut paraître difficile à retenir
mais c’est un moyen de mettre tout le monde d’accord. Si nous prenons l’exemple
du noisetier commun, celui-ci peut avoir plusieurs noms communs (ou "vulgaires") comme
noisetier, coudrier, avelinier... En latin, celui-ci ne possède qu’un seul nom Corylus avellana,
ainsi tout le monde sait de quel arbre nous parlons.
C’est Carl von Linné qui eut l’idée de réunir les végétaux sous un seul nom. Il classifie les
végétaux (et les animaux) comme suit :
I- HISTORIQUE
Jusqu’au 15ème siècle, on a classé les plantes suivant leur taille, (arbre, arbuste, …) puis
suivant leur utilité alimentaire, médicinale et toxique …
Mais dès le 16ème siècle, on commence à distinguer les ressemblances internes et externes des
végétaux. Ainsi GESNER (1516-1565) a signalé l’intérêt des fruits, des fleurs dans la
reconnaissance des plantes ;
Au 19ème et 20ème siècle, les préoccupations phylogénétiques se sont accentuées et ont fait
intervenir la notion d’EVOLUTION.
Ainsi les naturalistes LAMARK et DARWIN se sont efforcés de grouper les végétaux de telle
façon que les classifications donnent une image exacte de la filiation des formes et
reproduisent l’ordre généalogique des végétaux.
Chaque plante, depuis Linné, est nommée par deux mots latins ; c’est ce qu’on appelle la
nomenclature binaire. Le premier est le nom du genre, le second le nom de l’espèce. Le nom
de la plante est toujours suivi du nom de l’auteur qui l’a décrite pour la première fois
(exemple : Pinus halepensis Miller).
Les noms donnés proviennent des botanistes qui ont trouvé ces plantes, de leur couleur, de la
forme particulière des feuilles, des insectes qu’ils attirent… Ainsi "Corylus" veut dire
"casque", par analogie à la forme particulière des bractées et du fruit.
Cette nomenclature est internationale, les noms vernaculaires ou populaires sont sans valeur
pour l’usage scientifique.
III- NOTION D’ESPECE
La notion d’espèce est d’abord intuitive et ne semble pas poser de problèmes ; nul ne
penserait appeler un prunier, un pêcher et inversement : le prunier et le pêcher sont deux
espèces différentes.
Cependant et si l’on regarde plus attentivement, on s’aperçoit que jamais un individu n’est
exactement semblable à un autre ; jamais un prunier n’est rigoureusement identique à un
prunier, mais les différences qui les séparent sont, en vérité, très faibles, secondaires, alors
que celles qui séparent un prunier d’un pêcher, sont importantes, évidentes.
En fait, on considèrera l’espèce comme une collection d’individus entre lesquels les
différences sont faibles, alors qu’entre deux espèces les différences sont plus ou moins
profondes. C’est ce qu’on appelle le critère de ressemblance : « l’espèce est la collection des
individus nés les uns des autres, ou issus de parents communs, et de tous ceux qui leur
ressemblent autant qu’ils se ressemblent entre eux » (Cuvier).
Ces trois espèces sont les plus connues; nous pouvons aussi trouver C. chinensis, C. cornuta,
C. jacquemontii, C. heterophylla, etc. Nous remarquons une différence de feuilles, de port
mais aussi de fruits, ils n’ont souvent pas la même origine géographique.
- LA SOUS-ESPECE (ssp. Ou subsp.) : Une plante peut être considérée comme sous-
espèce si elle présente par rapport à l’espèce une différence morphologique ayant de
larges corrélations biogéographiques.
- LA VARIETE / LE CULTIVAR
Noisetier tortueux
Ce ne sont pas exactement les mêmes termes mais ils sont souvent utilisés de la même
manière. Le cultivar est une variété de plante, qui est dit unique, souvent les cultivars ne se
reproduisent pas par semence, contrairement à la variété. Ils sont alors dits stériles mais ils
peuvent se bouturer (multiplication végétative). Ils sont obtenus par culture des végétaux.
Ces deux termes regroupent des individus d’une même espèce mais qui présentent encore des
différences entre eux.
Une plante peut être considérée comme la variété d’une espèce si elle présente par rapport à
l’espèce des caractères différentiels liés à des conditions écologiques. Ils s’écrivent en
guillemets simples et portent une majuscule. Ils sont souvent moins stables que l’espèce type.
Et :
etc.
- HYBRIDE : Les hybrides sont des croisements entre mêmes genres ou mêmes espèces et
qui ont des données génétiques différentes. Ils sont souvent plus "avantageux" que leurs
parents car ils présentent une meilleure vigueur. Ils sont toutefois stériles.
Ce n’est pas la même chose qu’une manipulation génétique puisque l’hybridation se fait aussi
naturellement. Les hommes obtiennent les hybrides par pollinisation contrôlée. Ils s’écrivent
avec un ‘x’ devant le genre, s’il s’agit d’une hybridation de genres ou devant l’espèce, s’il
s’agit d’une hybridation d’espèces.
C’est le premier terme de la nomenclature binomiale. Ce nom est donc en latin, il porte une
majuscule et ne contient pas d’accent.
- LA FAMILLE : Elle regroupe les genres qui ont le plus de ressemblances entre eux, ils
ont des caractères généraux en commun. La terminologie des familles chez les végétaux
est –« acées » (ex. solanacées, myrtacées, fagacées) ou « oȉdeae » et celle de la sous-
famille « oȉdées » ou « oȉdeae ».
Le noisetier fait partie de la famille des Bétulacées. Dans cette famille nous retrouvons aussi
le bouleau (Betula sp), le charme (Carpinus sp), l’aulne (Alnus sp)...
Famille des bétulacées : noisetier, bouleau, charme, aulne...
Les espèces végétales sont distinguées par des caractéristiques morphologiques. Ce sont les
caractères distinctifs qui se résument en :
- sa forme générale
- la couleur de son feuillage
- la structure et la couleur de sa tige, de son tronc
- la forme de ses feuilles
- la forme de ses fleurs, de ses fruits
Les feuilles planes ont des formes différentes suivant le dessin formé par les nervures :
Il peut être :
L'inflorescence (du latin inflorescere = fleurir) est la disposition des fleurs sur la tige d’une
plante à fleur. Cette disposition est souvent caractéristique d’une famille, par exemple
l'ombelle est l'inflorescence typique des Ombellifères (aujourd'hui Apiacées), le capitule celle
des Composées (aujourd'hui Astéracées).
On distingue les inflorescences indéfinies et les inflorescences définies, selon que l’axe
principal de l’inflorescence est terminé par un bourgeon ou par une fleur.
Selon les plantes, les fruits peuvent être très différents : secs ou charnus (c'est-à-dire gonflés
d'eau) ; contenant une ou plusieurs graines ; seuls ou groupés en grappes. Les fruits secs à une
seule graine sont des akènes, les fruits secs à plusieurs graines sont des capsules, les fruits
charnus à une seule graine sont des drupes et les fruits charnus à plusieurs graines sont
des baies. Quand le fruit ne contient qu'une seule graine, la graine est un noyau. Quand le fruit
en contient plusieurs, on parle de pépins.
Les différentes sortes de fruits sont résumées dans le tableau qui suit.
Les follicules sont des fruits secs qui s'ouvrent Les drupéoles sont des fruits
(fruits secs déhiscents) muni d'une seule fente de formés de plusieurs drupes
déhiscence. C'est le cas du fruit de l'hellébore assemblées sur un pédoncule
Helleborus foetidus. unique. C'est le cas de
la framboise.
On pourrait aussi classer les fruits en fonction du mode de dispersion.
Il comprend 150 espèces environ sur l’hémisphère Nord, surtout en Amérique du Nord, au
Mexique et en Asie orientale avec 7 à 10 espèces autour de la méditerranée. En Tunisie il y a
2 espèces spontanées et plusieurs espèces introduites.
Les signes distinctifs les plus simples des espèces de Pinus sont :
Branches de pin d’Alep avec Cône de pin d’Alep Cône et graines de pin
cônes d’Alep
Aire de répartition
Le pin d’Alep est une espèce rustique caractéristique de l’étage bioclimatique méditerranéen
semi-aride. De tempérament extrêmement plastique, on le rencontre depuis les stations
fraîches au Nord de Nebber où il touche l’aire du chêne-liège et du Pin maritime, jusqu’aux
montagnes présahariennes au Sud de Feriana où il cède la place à l’Acacia raddiana.
Caractères botaniques
Port: La taille du pin d’Alep dépasse rarement les 20 m, elle est de 12 m dans les stations
pauvres. Le tronc plus ou moins flexueux souvent penché et peu droit, branché et feuillé de la
base (à jeune âge), puis développe un fût grêle, souvent penché par le vent et peu droit. Le
houppier, de forme conique, s'étalant latéralement, irrégulier, et peu dense, de teinte générale
d'un vert cendré. Couronne écrasée et claire.
Ecorce : Ecorce gris argenté, presque lisse. L'épaisseur de l'écorce peut dépasser les 4 cm,
très inflammable et très riches en tanin et en résine.
Fruits: Fruits sous forme de cônes persistants indéfiniment sur l'arbre après avoir libérer ses
graines, murs à l'automne au second année, ovoïdes, gros (de 6 à 12 cm sur 3 à 5 cm),
souvent réfléchis, roux vif, luisant à maturité, écusson très aplatis et mucrons décoloré peu
saillants.
Inflorescence
Arbre monoïque, réunissant les deux sexes sur le même pied. Les inflorescences mâles sont
des chatons jaunes. Les inflorescences femelles sont des chatons très courts et plus souvent
solitaires, brièvement pédonculés d'un brun rougeâtre, puis une fois fécondés, ils se lignifient
et sont d'abord verts puis bruns à maturité. Floraison printanière (mois de mai à avril) et
fructification automnale à l'année suivante.
Exigences écologiques
Climat : ils se développent par pied isolé dans le bioclimat aride supérieur et dans l'étage
humide. Son développement optimal se situe dans le bioclimat semi-aride à hiver frais.
Abondant dans la variante à hiver frais où se trouve la majeure partie de ses peuplements.
Mais peut se trouver dans les variantes chaudes, douces, tempérées. De point de vue
pluviométrie, le Pin d’Alep se contente d’un peu moins de 300 mm et supporte mal plus de
800 mm par an.
Température : La moyenne des minima de mois n'est pas inférieure à 0°. Minima absolus : -
15° à -18°C à condition que le froid soit de courte durée.
Vent : craint les embruns et les brumes.
Milieu édaphique: Accepte les terrains calcaires à structures graveleuses, bruns steppiques et
non les argileux. Le Pinus halepensis est indifférent à la nature de la roche mère, au pH. Il
supporte un taux élevé de calcaire actif, il peut se maintenir sur les sols argileux et craint les
sols à faible rétention (sable profond).
AIRE DE REPARTITION
L’aire naturelle du pin maritime est littorale avec deux formes, l’une atlantique (présent des
Pyrénées à la Bretagne), l’autre méditerranéenne (dans le massif des Maures et de l’Estérel,
ainsi que dans les basses montagnes du Var et des Alpes Maritimes). Mais elle a été
considérablement étendue par plantation. Le pin maritime a une aire de distribution naturelle
de 4 millions d’hectares très fragmentée (Figure 2A) s’étendant du Nord-Ouest de la France à
la Tunisie en passant par l’Espagne, le Portugal, le Maroc, la Corse et l’Italie.
En Tunisie, il est, après le pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.) et le pin pignon (Pinus pinea
L.), le plus utilisé dans les reboisements (DGF, 1995). Il couvre 5120 ha de peuplements purs
et 2623 ha en mélange avec le chêne-liège (Quercus suber L.) dans la zone littorale du nord
du pays, incluant des forêts naturelles et artificielles (IFN, 2005). Il est présent à l’état
spontané, sur les grès siliceux de la région de Tabarka (Kroumirie), où il s’est propagé aux
dépens du chêne-liège à la suite d’incendies.
EXIGENCES ECOLOGIQUES
Essence de lumière, le pin maritime demande un climat assez chaud et supporte assez mal les
hivers rigoureux. Une certaine humidité atmosphérique lui est nécessaire. Il se contente des
sols les plus pauvres s’ils sont suffisamment profonds et dépourvus de calcaire.
Le pin maritime (Pinus pinaster Soland. ssp Renoui) est largement utilisé en foresterie, en
particulier pour le boisement des zones littorales sur sol sableux.
DESCRIPTION BOTANIQUE
Port : l’arbre mesure en général de 20 à 35 m ; le fût est souvent flexueux, surtout à la base ;
la cime est conique quand le pin est jeune, puis irrégulière et étalée ; la teinte du houppier est
vert sombre.
Rameaux : de couleur brun rougeâtre ; ils sont roses quand ils sont jeunes.
Bourgeons : gros, ovoïdes, non résineux ; les écailles sont brunes, ciliées de blanc, et
réfléchies au sommet.
Ecorce : Son écorce, gris pâle chez les sujets jeunes, devient rougeâtre au fil des années.
Épaisse, elle se crevasse progressivement, en formant de grandes écailles.
Fleurs : les chatons mâles sont jaune pâle rosé, l’inflorescence femelle rouge violacé.
Fruits : les cônelets ovoïdes évoluent en cônes très gros (10 à 18 cm), presque sessiles
(dépourvus de pédoncules), souvent groupés par deux ou trois, de couleur brun roux luisant ;
les écussons sont saillants ; les graines sont grosses de 4 à 8 mm (20 000 graines par kilo),
noires sur une face, grises sur l’autre.
Le nom latin de ce conifère est Tetraclinis articulata ou Callitris articulata. C’est pourquoi
les forêts de thuyas de Berbérie s’appellent tétraclinaies ou callitraies.
AIRE DE REPARTITION
EXIGENCES ECOLOGIQUES
Le thuya de Berbérie est une plante rustique et xérophile. Il est parmi les rares conifères qui
repoussent après les incendies. Il peut pousser sur des sols pauvres, et joue donc un rôle très
important dans la protection contre l’érosion, surtout au niveau des montagnes.
La fourchette des précipitations semble comprise entre 250 et 630 mm par an. Il supporte des
températures comprises entre -2 et +45°C. L’aire du Thuya de berbérie se situe dans l’étage
bioclimatique semi-aride. Du point de vue sol, il est indifférent au substrat, cependant, il
craint l’hydromorphie.
Le thuya de Berbérie grandit lentement, cela implique qu’une fois détruite, la callitraie est
difficile à restaurer.
DESCRIPTION BOTANIQUE
Port : Le Thuya est un arbre qui atteint rarement 10-12 m de haut, avec un tronc mesurant
jusqu’à 1.5 m de circonférence, à la couronne large, à l'écorce brun grisâtre. Vu, de loin, cet
arbre ressemble assez à un pin mais il est facile de le reconnaître car son feuillage n’est pas
formé d’aiguilles mais de rameaux articulés et disposés dans un plan. . Son couvert est léger ;
ses feuilles sont aciculées écailleuses et persistantes.
Cônes : Ce sont à la fois les fleurs (non fécondés) et les fruits (fécondés). En effet, il existe
des cônes mâles et des cônes femelles. Les cônes mâles (qui sont situés à l’extrémité de la
branche) fabriquent un pollen qui, porté par le vent, va se poser sur les cônes femelles. Une
fois fécondés, les cônes femelles donneront les fruits. Ces fruits contiennent les graines. Les
graines tomberont au sol puis, après quelques temps, un nouvel arbre sera né.
De plus, ses cônes fructifères fruits de forme quadrangulaires (diam : 10-12 mm), appelés
galbules, s’ouvrent, à maturité, par quatre valves ligneuses, triangulaires mucronées et
présentent des graines ailées.
Bois : Le bois de thuya, spécial et luxueux, est un bois dur reconnaissable par sa couleur
rouge foncé moucheté de groupements de petits point marron foncé et parfois de motifs de
veines de couleur dorée. Les qualités relatives à ce bois sont sa dureté, sa rareté, les centaines
de textures qu’il présente, le luxe de son apparence, le très beau poli qu’il manifeste après
polissage, et enfin la belle odeur que ce bois exotique dégage. Les parties les plus belles,
dures et bien texturées du bois de thuya, sont celles provenant du bloc de la racine.
Le bois de thuya, aussi connu sous le nom de citre, est très solide. On l’utilise aussi pour la
charpente de maisons traditionnelles. Ce bois, rare, n’est presque trouvable qu’au Maroc.
C’est pourquoi son exploitation est contrôlée, ainsi que son exportation, en état brut ou coupé
sur mesure est strictement interdite
ANNEXES
LES DIFFERENTES COMPOSITIONS
Composition pennée
imparipinnat
Imparipennée Pennée avec foliole terminale
a
trifoliée,
trifoliata Divisée en trois folioles
trifoliolée
Compositio
Unifoliée Une seule foliole par feuille
unifoliata
verticillata
Au moins trois folioles rattachées à un
Verticillée aut
même niveau
stellata
imparipinnat
Imparipennée Pennée avec foliole terminale
a
falquée,
falcata En forme de faux
falciforme
De forme ovale, et de
elliptique elliptica largeur quasiment égale
côté apex et côté pétiole
le limbe se transformant
progressivement en pétiole
Semi-circulaire, en forme
flabellée flabellata
d'éventail
main
Morphème de tête de la
désignation d'une feuille
dont le limbe est divisé en
palmati- lat. palma paume de la main
segments divergents,
ressemblant à une main
ouverte
Palmée en segments
séparés par des sinus
lat. palma paume (découpures) qui
palmatilobée
gr. lobos lobe n'atteignent pas le milieu du
limbe, tout en étant assez
marqués
Palmée en segments
séparés par des sinus
lat. palma paume
palmatifide (découpures) atteignant
findere fendre
environ le milieu des
segments
Palmée en segments
lat. palma paume séparés par des sinus
palmatipartite
partiri partagé dépassant nettement le
milieu des segments
Palmée en segments
séparés par des sinus
lat. palma paume
palmatiséquée profondément enfoncés
secare couper
presque jusqu'à la nervure
médiane
Feuille rhomboïdale du
Feuille sagittée du lisero
peuplier d'Italie
n des champs
Feuilles tronquées de
Haworthia truncata
Différentes formes
Forma
Entier Aucune crénelure ni échancrure
integra
duplicato-
doublement denté
dentata
Bordé d'épines
Epineux spiculata
Exemples (Bords des feuilles)
TYPES D’INFLORESCENCES
La grappe L'épi
Le chaton Le corymbe
L’ombelle Le capitule
Le spadice
BIBLIOGRAPHIE
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méthodes d’estimation. ” Annales des Sciences forestières. 4 3 (3) (1986): 383 - 396 .
Mariettea, S., Chagnéa, D., Decroocqa, S., Vendraminb, G., Lalannea, C., Madura, D. et Plomion,
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HASNAOUI F., 2000. Sciage et séchage du Pin pignon, propriétés physiques et mécaniques. Mémoire
de PFE, INAT, 73 p. + annexes.