Les peuples des

ÉTENDUES
NORDIQUES
Étendues Nordiques
UNE AIDE DE JEU POUR TALISLANTA
Peuples des Étendues Nordiques
INTRODUCTION
Peuples des Étendues Nordiques est le cinquième
volume de la série de modules permettant de générer et
d’interpréter des personnages issus des autres peuples du
continent, en plus de ceux précédemment traités dans le
Livre des Règles. La diversité culturelle est un des prin-
cipes du dépaysement et de l’exotisme qui font la
richesse du jeu Talislanta et c’est en grande partie en
accord avec cette idée que cette série de documents a
été réalisée.
Ce supplément contient tout ce qui est nécessaire au
Faucheur et aux joueurs pour créer des personnages ori-
ginaires des Étendues Nordiques selon les règles de l’édi-
tion française de Talislanta. Les informations contenues ici
sont essentiellement orientées vers l’aspect technique.
Chaque peuple est exposé sous la forme d’une courte
présentation qui brosse un portrait standard de ses ressor-
tissants (apparence, caractère, habitudes et société). Ces
informations, essentielles à l’interprétation d’un person-
nage, ne constituent pas pour autant un supplément de
contexte et sont souvent simplifiées au risque d’être par-
fois réduites à une simple esquisse.
Pour utiliser ce module, vous devez vous référer au
chapitre «Création et progression des personnages» page
10 du Livre des Règles de Talislanta. Les étapes 1), 3), 5)
et 6) restent inchangées à la création classique d’un ava-
tar. Peuples des Étendues Nordiques intervient spécifique-
ment sur les étapes : 2) Profils standards de peuples / 4)
Compétences d’origines / 7) Fortune et matériel de
départ.
Vous trouverez, pour commencer, une présentation
succincte de chaque peuple avec son profil standard et
ses talents. Cette étape représente l’héritage «géné-
tique», l’inné de chaque peuple. Les variations éven-
tuelles des coûts d’acquisition des avantages/désavan-
tages mentionnées dans cette partie concernent les
modifications d’ordre physique.
Viennent ensuite les listes des compétences d’ori-
gines des Étendues Nordiques. Ces listes s’adressent aux
personnages nés et élevés au sein de ces cultures. Leurs
parents peuvent être originaires de ces peuples ou être
des étrangers ayant éduqué leur descendance à leur
contact. Dans ce deuxième cas, le personnage doit pos-
séder l’avantage «Culture d’adoption» (T, p. 28). Dans
cette section, deux types de précisions supplémentaires
ont été apportés par rapport au Livre des Règles :
2
Les précisions sur les Vocations indiquent éventuelle-
ment lesquelles ne sont pas développées dans les diffé-
rentes cultures. Les vocations peu répandues sont évo-
quées avec les domaines sur lesquels elles se concentrent.
Un personnage souhaitant poursuivre une vocation qui
n’existe pas dans sa culture d’origine aura dû s’expatrier
pour l’apprendre (TdO, p. 120).
Les précisions sur les Ordres : si les données cultu-
relles font mention d’Ordres magiques ou mystiques
dominants, cela signifie que le personnage peut apparte-
nir à l’un d’eux sans contrainte. Si aucun Ordre n’est
dominant, le joueur est libre de son choix, mais son per-
sonnage aura dû apprendre son Art hors de sa contrée
d’origine. Il est toujours possible d’appartenir à un autre
Ordre avec l’approbation du Faucheur. S’il est fait men-
tion d’un «Ordre exclusif», cela veut dire qu’un person-
nage «Utilisateur de magie», appartient automatique-
ment à cet Ordre. Quand aucune précision n’est donnée
sur les Ordres, c’est que la culture ne possède pas de tra-
ditions magiques. Un personnage qui en est issu et appar-
tient à une vocation de Mage ou de Mystique aura dû
apprendre l’Art ailleurs.
À la suite des compétences d’origines, vous trouverez
la liste des matériels et la fortune de départ de chaque
peuple. Pour le matériel lié à la vocation choisie par le
joueur, référez-vous à la page 40 du Livre des Règles. De
nouveaux objets, accessibles aux personnages originaires
de certains peuples des Étendues Nordiques, sont égale-
ment présentés.
Les références faites à d’autres ouvrages de la gamme
Talislanta sont notées sous forme raccourcie dont voici la
liste des abréviations : Livre des Règles de Talislanta (T),
livret de l’écran Les Secrets du Faucheur (SF), Guide des
Sphères (GdS). Terres de l’Ouest (TdO). Peuples des Terres
Orientales (PTO). Peuples des Terres de l’Ouest (PTdO).
NOTES
Les talents, désavantages et tabous des peuples font
référence aux avantages ou aux handicaps figurant dans
la liste du Livre des Règles de Talislanta. Lorsqu’il est ques-
tion d’avantages ou de désavantages avec contrepartie, il
faut les considérer sans leur contrepartie, sauf mention
expresse du contraire.
Ci-dessous vous trouverez aussi les descriptions d’avan-
tages, de désavantages et de compétences associés aux
peuples des Étendues Nordiques.
 AVANTAGES ET DÉSAVANTAGES
AFFINITÉ AVEC LA MAGIE
Certains peuples possèdent le talent «Affinité avec la
magie» identique à celui des Cymriliens des Sept
Royaumes. Ce talent est désormais un avantage surnatu-
rel (T, p. 30) coûtant 5 points de création. Les individus
dépourvus d’IM (na) ne peuvent l’acquérir.
Certains individus démontrent une capacité étonnante
pour l’utilisation et le développement de diverses formes
de magie (Ordres et Modes). Un personnage muni de cet
avantage n’est pas forcément magicien, même si en lui
sommeille le don d’un futur utilisateur de magie. Il peut
de surcroît acquérir (à la création ou en cours de jeu) le
mérite «Utilisateur de magie» (T, p. 30) pour deux points
à la place de trois.
À la création (uniquement) et s’il poursuit une vocation
d’utilisateur de magie (Mage, Mystique, Érudit Adepte ou
mieux), il peut acquérir les avantages magiques (T, p. 31)
pour deux points de moins, de même que tous les avan-
tages sociaux en relation avec la magie qu’il pourrait
choisir (membre d’une école, enseignement d’un maître,
etc.).
AMPUTÉ : ARMES NATURELLES
Ce désavantage physique est réservé aux peuples dis-
posant du talent «Armes naturelles», il rapporte 3 points
de création supplémentaires au personnage.
Le personnage a perdu, suite à une maladie, un phé-
nomène magique ou à cause de sa capture, ses armes
naturelles. Il ne peut donc plus en faire usage et perd les
autres bénéfices éventuels accordés par ces armes. Cette
infirmité sera probablement considérée avec dédain par
les gens de son peuple.
EXPATRIÉ
Cet avantage social et historique coûte 5 points de
création au personnage. Cet avantage ne peut pas se
combiner avec «Culture d’adoption».
Il arrive que des membres de certains peuples migrent
de leur territoire d’origine pour aller vivre ailleurs. Cet
avantage reflète cette situation. Contraint à l’exil, volon-
taire ou forcé, le personnage s’est installé dans une autre
contrée depuis de nombreuses années, il peut-être aussi
l’enfant d’un couple expatrié. Il hérite, à la création, du
groupe de compétences de sa culture d’origine (ou celle
de ses parents) ET du groupe de compétences de sa cul-
ture d’accueil. Il possède aussi la compétence linguistique
la plus élevée de chacun des deux groupes, il est en
revanche affublé des tabous des deux cultures. Le joueur
choisit librement l’équipement de son personnage, hérité
de son peuple, dans les listes proposées par les deux cul-
tures. Cet avantage ne permet pas d’acquérir les talents
spécifiques d’un autre peuple (ex. : Télempathie).
3
COMPÉTENCES ET LANGUES
AVIEN
Groupe Linguistique (T, p. 77)
C’est le langage originel et commun des peuples
aviens : Gryphes, Stryx et Aériades. L’avien repose sur
une multiplicité de cris sonores plus ou moins forts, assez
proches de ceux des avirs (T, p. 242) pour que ces ani-
maux puissent la comprendre. La langue avienne est
riche en sonorités claquantes avec une accentuation pro-
noncée des sons «ch» et «k». Les cris stridents qui la com-
posent sont riches de modulations subtiles, grâce aux
cordes vocales, au larynx et au bec des peuples aviens :
ces conditions physiologiques spécifiques empêchent les
autres peuples de la pratiquer. Quant à la subtilité des
intonations des cris, elles échappent complètement aux
oreilles non-averties de la plupart des autres peuples.
Toutefois, ce sont ces distinctions qui véhiculent des sens
et des informations différentes. L’avien ne possède pas de
construction grammaticale et de distinction de genre ou
de temps : chaque cri, avec sa stridence et sa force parti-
culières, véhicule une information simple, essentielle-
ment des ordres de formation en vol, des informations
relatives au gibier, au territoire ou à la famille. Il n’existe
aucune forme écrite de ce langage.
LANGUE DES ANCIENS
Groupe Linguistique (T, p. 77)
C’est le langage initial employé par les Archéens. Selon
les légendes, il leur aurait été enseigné par certaines enti-
tés du Monde Astral (GdS, p. 48). Cette hypothèse s’ap-
puie sur le fait que les Fantasmes comprennent et prati-
quent parfaitement ce langage primitif, chantant, aux
sonorités simples. Son usage tomba peu à peu en désué-
tude au sein des cultures archéennes après la découverte
de l’orbe de la magie (SF, p. 30).
Au Nouvel Âge, il demeure la langue maternelle et
courante des Arianes qui sont vraisemblablement le peu-
ple auquel on doit réellement l’invention et l’enseigne-
ment de ce langage aux tribus primitives archéennes. Les
Mirins du royaume nordique de L’Haan le pratiquent
également sous une forme dérivée : ils y incorporent des
constructions stylistiques et un vocabulaire très riche dans
le domaine de l’alchimie emprunté à l’archéen (T, p. 77).
Les sonorités sont aussi plus cinglantes et les accentua-
tions plus marquées. La forme écrite de la langue des
anciens est composée de runes symboliques et d’idéo-
grammes. Sa compréhension et sa pratique sont impossi-
bles aux non-initiés. Elle est aussi utilisée dans la pratique
magique de l’Ordre de la Sorcellerie (dont les incanta-
tions se font dans cette langue), et au sein des peuples
Dhuna (TdO, p. 112) et Azir (TdO, p. 95).
 NORTHRON
Groupe Linguistique (T, p. 77)
Le northron s’est développé dans les tribus du Peuple
Sauvage du nord-ouest talislantain, parallèlement à la
langue des anciens. Certains linguistes pensent que les
Jakas et les Urs en sont les «parents». Elle est riche en
sonorités gutturales et ses intonations sont fortes et vio-
lentes. Sa structure grammaticale est simple et dépouillée
de raffinements et d’accumulations. Son vocabulaire est
limité, en dépit d’une grande richesse de termes relatifs
aux domaines de la chasse et de la survie. Le northron
ignore complètement les termes pluri-sémantiques et ne
connaît que trois temps (passé, présent, futur) et deux
genres ou le masculin l’emporte invariablement.
Les peuples qui pratiquent cette langue ont enrichi son
champ lexical en inventant de nouveaux termes en rap-
port avec leur vision du monde, leur culture et leur
milieu. Les Obscurs ont considérablement complexifié le
sens possible des phrases et enrichis le vocabulaire d’une
pléthore de mots relatifs aux milieux souterrains. Les Stryx
ont créé, probablement à partir de leur propre langage
désormais oublié (l’avien), une multitude de termes aux
sonorités stridentes et cassantes en rapport avec la mort,
la pourriture et les pratiques nécromantiques. Les Urs ont
finalement développé tout un champ lexical associé à la
politique des clans et à l’ingénierie de siège. Il existe
actuellement une multitude de patois et d’argots dérivés
du northron, mais la langue reste globalement compré-
hensible pour ces praticiens. Cette langue est utilisée cou-
ramment par les Urs, les Stryx, les Obscurs, les Hommes
sauvages d’Yrmania et les Jakas.
NOUVEAUX TALENTS
MAÎTRISE ANIMALE (VOL)
Note : Talent réservé aux personnages jakas, élevés
dans les collines Brunes. Pour développer ce talent
il faut être au moins Arpenteur niveau Adepte et
posséder la compétence Soins des animaux au
moins à 7.
Le talent de «Maîtrise Animale» fonctionne comme une
compétence associée à la VOL. Il peut être augmenté
avec les points de compétences conférés à la création,
puis développé en cours de jeu avec des PX.
Cette propriété exceptionnelle permet aux «maîtres
des bêtes» d’exercer un contrôle empathique sur tous les
animaux de Talislanta, à part les insectes. Les animaux
résultant d’hybridations ou de mutations magiques
(comme les erds ou les ath-ras), volontaires ou acciden-
telles, résistent davantage à la «Maîtrise Animale» (DIF -5
additionnel). Les animaux peuvent tenter de résister aux
effets du talent avec une opposition de VOL (DIF égal au
niveau du talent). Les animaux d’un NdC supérieur au
niveau du talent restent insensibles à son pouvoir.
4
Le niveau du talent s’ajoute en bonus sur tous les tests
d’interactions avec les animaux :
«Maîtrise animale» à (5) : le personnage communique
avec un animal en obtenant un succès sur un test de
talent. Ce test subit un DIF -3 initial, modifié en fonction
de l’attitude de l’animal ciblé (T, p. 70).
«Maîtrise animale» à (7) : le personnage peut appeler
à lui plusieurs spécimens d’une espèce animale, avec un
succès sur un test de talent (DIF -5). Il choisit de quelle
espèce il s’agit, au moment de l’appel. Ce pouvoir
s’étend à 1,6 km/niveau dans le talent. Le nombre maxi-
mum d’animaux répondant à l’appel est égal au niveau
de «Maîtrise animale». En cas de succès critique ou
héroïque sur son test, le maître des bêtes peut choisir
d’augmenter la portée de l’appel ou le nombre d’ani-
maux convoqués. En cas de succès partiel, le Faucheur
peut limiter la portée de l’appel ou le nombre de cibles
potentielles. Si un ou plusieurs représentants de l’espèce
convoquée sont présents dans la zone, ils répondront à
l’appel et se déplaceront jusqu’au Jaka, sauf s’ils sont rete-
nus ou bloqués par des obstacles.
«Maîtrise animale» à (10) : le personnage est désor-
mais capable de donner des ordres et d’influencer les
émotions d’un animal (calme, excitation, effroi). La com-
munication doit impérativement être établie au préala-
ble. Le talent fonctionne comme les effets suivants du
Mode Influence : Injonction, Effroi, Influence de l’atti-
tude (T, p. 135). Pour savoir s’il obtient les résultats
escomptés, le personnage doit marquer au moins un suc-
cès (un succès partiel compte pour un échec) sur un test
de talent (DIF égal à la VOL de la cible). Ce type d’effet
provoque automatiquement un test de résistance des
cibles. Si le maître des bêtes remporte l’opposition la
cible devra obéir. Un seul ordre peut être donné par
round grâce à ce talent, il doit être simple et ne pas aller
à l’encontre de la nature de l’animal : par exemple, un
lapin refusera de rentrer dans le terrier d’un renard.
VOL (CON)
Note : ce talent diffère de celui des Aériades (T, p. 12)
dont le vol consiste essentiellement à planer.
Les Stryx et les Gryphes, développés dans ce supplé-
ment, volent sans artifice magique (bracelets de lévitation
nécessaires aux Aériades), ils peuvent rester en vol plu-
sieurs heures, effectuer des manoeuvres aériennes et des
attaques en piqué. Le personnage bénéficiaire de ce
talent peut maintenir son allure de pointe (voir profil stan-
dard de peuple) selon les mêmes règles qu’un sprint (voir
fuite et course T, p. 94) et pour chaque heure de vol à
vitesse de croisière, il effectue un test d’endurance
comme défini pour Athlétisme (T, p. 72), mais en lui
substituant le talent Vol.
Le plafond de vol du personnage dépend de son stan-
dard de peuple. Des conditions climatiques extrêmes
l’obligent à descendre sous sous cette limite et peuvent
même le blesser. La force du vent est le facteur essentiel
du DIF des tests de Vol (voir le talent des Aériades,
T, p. 12). Le DIF du vent réduit aussi l’allure du person-
nage, s’il progresse contre lui. Il peut décoller de n’im-
porte quel endroit, accélérant progressivement pour
atteindre son allure de croisière puis de pointe. En cas
d’échec sur un test de Vol, le personnage chute vers le sol
à une vitesse de 50 mètres par round, au risque de s’écra-
ser.
5
Gryphes et Stryx sont assez puissants pour porter
quelqu’un en vol (maximum : gabarit S) en le tenant dans
leurs serres. Ils souffrent alors d’un DIF -5 circonstanciel
sur leurs tests de Vol, ne peuvent plus effectuer d’autres
manœuvres ou actions que son déplacement, et ses tests
de perception. Son passager subit un DIF équivalent à
toutes ses actions supposant une manoeuvrabilité. Le
poids du «passager» est pris en compte pour les réduc-
tions de vitesse du Gryphe dépendant de l’encombre-
ment (T, p. 69).
Profils standards

LES ARIANES tunnels, de corridors, de salles spiralées, de jardins et de

Introspectifs, patients et mesurés, il émane d’eux une
aura de sérénité. Malgré leur ressemblance physique
avec les Archéens, ils sont étrangers à Talislanta et vivent
sur Archéus depuis le Temps d’avant le Temps, après l’an-
nihilation de leur monde par un cataclysme.
Humanoïdes de gabarit standard (1,90 m pour environ
70 kg), au physique gracieux et élancé, leur peau est
couleur onyx. Leurs cheveux blancs comme la neige sont
souvent longs et leurs yeux gris rehaussés de pupilles
argentées. Ils portent traditionnellement des vêtements
simples en spinifax.
Le peuple ariane vit dans la cité-labyrinthe d’Altan, une
merveille architecturale nichée au coeur des pics
Améthyste et sculptée magiquement dans la roche
mauve. Cette ville circulaire est un dédale d’arches, de
ruisseaux traversant la cité. Les portes, les serrures ou les
barreaux y sont inconnus. Au coeur d’Altan se dresse un
immense obélisque couvert de symboles complexes ; ce
monument est en fait le «tamar» (voir ci-dessous) du peu-
ple ariane. C’est le lieu de réunion des Arianes lorsqu’ils
doivent débattre d’un problème collectif.
Les Arianes ignorent le mensonge et la colère, et ne
cherchent jamais à convaincre personne. Le crime à
Altan est inconnu et les rares étrangers responsables d’in-
cidents sont bannis. Les visiteurs ne peuvent séjourner
dans la cité plus de sept jours d’affilée. Les convictions
mystiques et la philosophie des Arianes se résument par
le terme de «transcendance». Chaque élément com-
posant la réalité est doté d’un corps spirituel (âme ou
«animus»), qui évolue par cycles de réincarnation jusqu’à
atteindre un état de plénitude et de perfection absolues :
le «nirvana». Ils distinguent l’âge physique de leur incar-
nation en cours, de leur âge spirituel, somme de toutes

LES ARIANES
Peuple FOR DEX CON CHA PER VOL INT IC IM PV

Ariane 0 0 0 0 1 3 2 1 3 20

ALLURES DE DÉPLACEMENT
Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge Course/Fuite Km/h
2 m/rd 10 m/rd 20 m/rd 40 m/rd 10

SAUTS La communion nécessite un test d’Harmonisation (T, p. 79). Le

Hauteur Longueur Longueur avec élan DIF est fixé par le Faucheur : plus le milieu est «préservé» et la
0,6 m 1m 5m nature sauvage, plus le rapport sera facile à établir. Chaque
degré de succès permet de communiquer avec un type d’Élé-
GABARIT mentaires particulier, le joueur choisi le ou lesquels. Établir le
S contact prend un quart d’heure par type. Chaque Élémentaire
exige un «service» (fixé par le Faucheur) contre la réponse. Les
TRANCHES D’ÂGE (incarnation actuelle) animaux demandent, par exemple, de la nourriture ou à être
Adolescent Adulte Vénérable débarrassés d’une écharde, les plantes à être arrosées, les
1 à 13 ans 14 à 79 ans 80 à 100 ans esprits de l’eau à être purifiés d’algues qui les infestent, etc. La
négociation prend un quart d’heure supplémentaire par type
TALENTS DES ARIANES : d’esprit. Une fois l’accord conclu, chaque type d’Élémentaires
- Affinité avec la magie (p. 3). contacté répond à une question de l’Ariane, quelle qu’elle soit,
- Communion avec la nature : en méditant, un Ariane peut par la méthode qui lui est propre.
communier avec la nature et contacter les Élémentaires - Immunité : Mode Influence (T, p. 25).
(GdS, p. 45) évoluant à 10 m autour de lui, pour leur poser - Vies Antérieures (T, p. 31) : un Ariane bénéficie automati-
une question. Les Élémentaires de la terre, pondérés et calmes, quement d’une vie antérieure. Il peut acheter plusieurs fois cet
sont longs à répondre ; ceux du vent savent presque tout, avantage à la création avec ses points d’avantage. En cours de
même des secrets, mais ils ne savent pas discerner le vrai du partie, il pourra l’acquérir de nouveau en dépensant des PX.
faux ; ceux de l’eau, sont aptes à refléter des images (distordues Le nombre maximum de «vies antérieures» d’un Ariane est
et mouvantes) de n’importe quel lieu ; ceux du règne végétal, égal à son IM.
se désintéressent des affaires des mortels ; ceux du règne ani- - Vision Nocturne (T, p. 24).
mal vaquent souvent à leurs affaires et rechignent à répondre. - Obèse (PTO, p. 3) : ce désavantage ne peut être pris.

6
leurs incarnations (au-delà de sept, ils sont vénérables).
Les pratiques magiques découlant de cette doctrine,
appelées Mysticisme, leur permettent : de s’harmoniser
avec leur environnement, de maintenir une mémoire,
une identité constante d’une incarnation à l’autre, et de
ne se réincarner qu’au sein d’enveloppes arianes depuis
des millénaires. L’ascension à un stade supérieur d’exis-
tence dépend des savoirs et des expériences acquis
durant chaque incarnation. Certains Arianes, les «druas»,
quittent Altan pour voir le monde, mais tous transcrivent
7
télépathiquement les découvertes de leur vie dans des
globes de pierre mauve, ou «tamar». Ils transfèrent instan-
tanément leurs connaissances, pour conserver les souve-
nirs de leurs vies passées. À chaque «renaissance», ils
retrouvent ainsi la quasi-totalité de leurs acquis. Un mode
de transmission culturel unique, où l’éducation ne joue
qu’un rôle mineur. Les unions entre Arianes sont des liens
de l’âme, qui engagent leur existence au-delà de leur
incarnation actuelle.
 LES ERGOTEURS
Peuple insolite, ils sont issus de la mutation magique de
gastéropodes durant le Grand Désastre. Escargots géants,
leur coquille spiralée à faible phosphorescence mesure, à
l’âge adulte, 1,20 m de diamètre et pèse environ 75 kg.
Elle est très résistante et «anti-magique». Ils possèdent un
large pied (un énorme muscle) muni de glandes sécrétant
un mucus pour faciliter les déplacements, même verti-
caux, mais ne peuvent se déplacer que vers l’avant. Ils
sont pourvus d’une bouche et de deux tentacules rétrac-
tiles oculaires qui leur permettent de voir en surface. Ils
perçoivent également leur milieu par le biais d’un sonar.
LES ERGOTEURS
Peuple FOR DEX CON CHA
Ergoteur -4 -1 3 2
ALLURES DE DÉPLACEMENT AU SOL*
Escalade/Furtif/Nage/Combat
3 m/rd
* : Les Ergoteurs n’ont qu’une allure furtive, qui sert aussi pour l’Escalade et le combat. Ils ne peuvent ni courir ni sauter.
ALLURES DE DÉPLACEMENT AQUATIQUE ET SEMI-AQUATIQUE
Ralenti Croisière Pointe
24 m/rd 48 m/rd 96 m/rd
GABARIT
P trous dans les terrains meubles et marécageux avec sa compé-
TRANCHES D’ÂGE (incarnation actuelle)
Adolescent Adulte Vénérable
1 à 25ans 26 à 95 ans 96 à 135 ans
TALENTS DES ERGOTEURS :
- Affinité - Discrétion à 3 (T, p. 24) : ce talent ne s’applique
qu’au milieu marécageux.
- Amphibie : l’Ergoteur est à l’aise sur terre, sous l’eau, dans la
vase ou la boue, et peut rester immergé autant de jours que la
somme de sa CON + Nage. Il tolère les pressions sous-
marines jusqu’à 100 m de fond, et ne subit les effets de l’hy-
pothermie que toutes les deux heures d’exposition (T, p. 97).
- Coquille : à moins d’une attaque localisée à la jambe
(T, p. 92), l’Ergoteur bénéficie d’un IP 7, contre les dommages
incendiaires, électriques, les chutes et les climats extrêmes. La
coquille confère aussi un bonus de +5 pour résister aux effets
magiques, et les sorts qui ne nécessitent pas de tests de résis-
tance subissent un DIF -5 circonstanciel à leur total d’incanta-
tion. La coquille affecte aussi les objets enchantés et rend l’ap-
position de symboles cryptomantiques impossible.
- Esquive instinctive : un Ergoteur peut éviter les coups en se
réfugiant illico presto dans sa coquille. Si au début du tour, il
annonce une esquive (T, p. 93), l’initiative et l’action défen-
sive gagnent un bonus de +10. Une fois annoncée, l’esquive
est irrévocable.
8
Les Ergoteurs nomadisent dans la Terre Enlisée
(T, p. 164) et quittent rarement leur contrée. Adaptés à
la vie en surface autant qu’aux fonds marécageux, ils
peuvent «flotter» sur des étendues boueuses, s’immerger
ou nager. En ingérant et digérant la terre et les sols meu-
bles (sable, glaise, etc.), ils se frayent des passages.
Herbivores, ils se nourrissent de lichens, de mousses et de
plantes. Ils fuient ou se réfugient très vite dans leur cara-
pace dès qu’un danger se présente. Extrêmement socia-
bles, ils évoluent souvent en groupe (3 à 12 individus).
Hermaphrodites, ils ne peuvent s’autoféconder et doi-
vent donc s’accoupler. Leurs rituels de séduction élabo-
rés durent des mois. Quand les couples sont formés, ils
s’enfouissent dans la boue pour copuler et pondre leurs
œufs dans des refuges inaccessibles sous la vase. Les
jeunes sont des créatures aquatiques, qui sécrètent et
solidifient leur carapace lentement durant plusieurs
PER VOL INT IC IM PV
4 2 6 -4 na 15
Marche/Charge Km/h
6 m/rd 3
Km/h
28
- Excavation : un Ergoteur peut creuser galeries, trappes et
tence Nage, au rythme de 30 cm3/niveau dans sa compétence
et par round.
- Inapte à la magie (T, p. 38).
- Inaptitude globale : un Ergoteur ne peut utiliser les compé-
tences requérant une mobilité importante (Acrobatie,
Artisanat, certains Arts, Armes, etc.). Dans les compétences
impliquant des savoirs, des techniques et des manipulations
(Alchimie, Cartographie, etc.), il est limité aux connaissances
et échoue toujours aux tentatives d’utilisation pratique.
- Régime alimentaire strict (T, p. 33) : végétarien.
- Résistance - Maladies, Poisons (T, p. 26).
- Sonar : un Ergoteur émet des ultrasons autour de lui pour se
représenter son environnement grâce aux échos renvoyés par
les obstacles. Le sonar n’exige aucune lumière, ne distingue
pas les couleurs, et possède une portée de 10 m en surface et
100 m sous l’eau. L’utilisation du sonar confère pour une
courte durée le désavantage «Antipathie : animaux»
(T, p. 38), car les ultrasons les effrayent ou les énervent. Le
sonar discerne, à travers les parois minces (pas plus de 10 cm
de métal ou de pierre, 20 cm de cristal, de bois ou de torchis),
ce qui est «creux» ou «plein» (passages cachés, contenu d’un
coffre ou d’un tonneau, etc.). Il peut aussi repérer ce qui est
invisible (magiquement ou pas) si la cible possède une forme
tangible sur laquelle les ultrasons peuvent «ricocher».
- Boiteux, Unijambiste, Obèse (T, p. 33) : ces désavantages
sont indisponibles.
années ; leur adaptation à un mode de vie amphibie
marque la fin de la croissance et leur entrée dans l’âge
adulte. Leur éducation prend des années, les parents
étant des mines d’informations. Les Ergoteurs sont friands
et curieux des nouvelles des autres contrées de Talislanta.
Ils adorent discuter et accumuler savoir et connaissances.
Quand on se rend dans la Terre Enlisée, on peut s’atten-
dre à piquer leur curiosité, à se retrouver harcelé de
questions puis noyé sous un véritable déluge oratoire, au
point de donner mal à la tête...
9
Les Ergoteurs sont dépourvus d’organisation judiciaire
ou gouvernementale, et le crime leur est inconnu. Ils
révèrent le Créateur (GdS, p. 18), dépeint comme un
immense Ergoteur omniscient, qu’ils louent dans des
«sanctuaires» enfouis sous les marais de la Terre Enlisée.
Dépourvus de besoins matériels, leurs échanges reposent
sur la valeur des informations, des connaissances et des
savoirs.
 LES GRYPHES
Ces humanoïdes mesurent en moyenne 2,10 m et
pèsent environ 125 kg. Leurs traits sont ceux d’un faucon
ou d’un aigle, pourvu d’un bec et d’yeux perçants. Leur
corps puissant et musculeux est couvert d’un plumage
brun, orangé ou rouge, souvent brillant. Leurs ailes nais-
sent au-dessus de leurs omoplates et atteignent 7 m d’en-
vergure. Leurs pieds ressemblent à des serres de rapaces.
Les Gryphes descendent du même peuple avien que
les Aériades (avec lesquels ils conservent des liens) et les
Stryx (qu’ils haïssent). Exilés de leurs terres ancestrales,
ravagées par le Grand Désastre, ils ont fondé leurs aires
dans les cimes des grands arbres de Tamaranth et sur les
pitons rocheux des pics Améthyste. Les aires sont de
grands nids (de racines et de branchages entremêlés)
hébergeant des familles de huit individus en moyenne.
Les liens familiaux entre Gryphes sont très forts, et ils
éprouvent une grande loyauté envers leur peuple. Ils se
marient pour la vie : ovipares, le mâle et la femelle défen-
dent le nid ensemble, protègent et forment les jeunes,
jusqu’à «leur envol» et l’établissement de leur propre nid.
Honorables, leur parole est infaillible. Ils pratiquent la
chasse en couple, ou en groupe, quand une proie mas-
sive est repérée. Bons tisserands, ils sont aussi d’excellents
connaisseurs de la flore.
munauté contrôle une partie de Tamaranth, y appliquant
sa justice. Les voleurs et braconniers sont enfermés dans
des cages de bois, suspendues dans le vide, où on leur
laisse le temps de méditer sur leurs méfaits. Les crimes
plus violents sont passibles d’une exécution sommaire. Le
«maître de la chasse», choisi pour ses compétences de
traqueur, représente une fois par an sa communauté au
«Grand Conseil des Aires», pour débattre des sujets
concernant le peuple gryphe. La réunion a lieu à Dhar, la
plus grande communauté gryphe, dont les nids haut per-
chés, accueillent environ 800 habitants. Centre de la
métallurgie rudimentaire de ce peuple, elle compte des
forges sommaires et un comptoir marchand. Les Gryphes
troquent avec les Orgoviens (peaux, cornes et ivoire) et
gardent contact avec les Arianes pour commercer des
herbes rares (ces peuples s’entraident depuis des siècles).
Les Gryphes, épris de liberté et de grands espaces, sont
claustrophobes et meurent rapidement en captivité. Ils
révèrent le Créateur (GdS, p. 18), mais de manière per-
sonnelle et pas par le biais d’un culte ou d’un formalisme
liturgique. La pratique de la magie leur est inconnue et
leurs coutumes funéraires sont similaires à celles des
Aériades (T, p. 211). Ils utilisent toujours la langue ances-
trale des peuples aviens (p. 3), mais le bas talislan s’est
répandu au contact des autres peuples, même s’ils le pro-
noncent avec un accent typique.

Les nids se regroupent en petites communautés, réu-

nissant rapidement un groupe de chasse ou de défense
et assurent l’entraide entre les membres. Chaque com-

LES GRYPHES
Peuple FOR DEX CON CHA PER VOL INT IC IM PV

Gryphe 3 1 1 0 3 1 0 4 -2 25

ALLURES DE DÉPLACEMENT AU SOL

Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge Course/Fuite Km/h
2 m/rd 10 m/rd 20 m/rd 40 m/rd 10

VOL
Ralenti Vitesse de croisière Vitesse de pointe Km/h
36 m/rd 72 m/rd 144 m/rd 43

SAUTS Gryphes sont des armes efficaces. Employées avec la compé-

Hauteur Longueur Longueur avec élan tence Combat à mains nues ; elles infligent un ID 3.
0,8 m 1,45 m 7m - Obèse (PTO, p. 3) : ce désavantage ne peut être pris.
- Problème d’élocution (T, p. 33) : pour les autres langues
GABARIT que l’avien.
G - Résistance - Froid (T, p. 26).
- Résistance - Atmosphère réduite : un Gryphe est habitué
TRANCHES D’ÂGE aux hautes altitudes où l’oxygène se raréfie. Sa capacité de
Adolescent Adulte Vénérable résistance à l’asphyxie (T, p. 96) est doublée, et il ne subit
1 à 10 ans 11 à 45 ans 46 à 55 ans qu’un ID 2 par round. Le talent de Vol se substitue à la com-
pétence Natation pour tous les tests de résistance à l’asphyxie.
TALENTS DES GRYPHES : - Sens exacerbé - vue (T, p. 24).
- Armes Naturelles - Serres : les serres solides et aiguisées des - Vol (p. 4) : plafond de vol à 3000 m.

10
11
 LES HOMMES-BÊTES
Issus du Peuple Sauvage, ces humanoïdes de gabarit
standard (1,90 m pour environ 80 kg) ont des traits ani-
maux : crocs et griffes de canidés, épaisse fourrure brune
corporelle, crinière, grandes oreilles pointues. Leurs
jambes sont arquées comme les membres antérieurs des
quadrupèdes et leur colonne vertébrale se prolonge en
une queue atrophiée. Ils s’habillent avec des reliquats de
matériel volé ou trouvé dans les décombres.
Depuis toujours, le Peuple Bestial arpente les plaines
de Golarin qu’il considère comme son territoire. Il ignore
l’art et l’artisanat, mais conçoit des pièges et survit de la
chasse en traquant le gibier sur de vastes aires. Les autres
humanoïdes (notamment Archéens) sont pour eux des
proies potentielles. Les Hommes-bêtes sont carnivores, et
en cas de famine, se satisfont de charognes. Ils apprécient
l’efficacité et la robustesse des objets métalliques.
Certaines meutes dressent et montent à cru les
Robesombres (T, p. 251) des plaines de Golarin. Les
Hommes-bêtes vivent en meutes, de six à plusieurs cen-
taines d’individus. Chacune est dominée par un «garu»,
qui dirige les chasses, partage nourriture et butin, et s’ac-
couple avec qui il veut. C’est souvent le plus massif et le
plus terrifiant des membres de la meute, mâle ou femelle.
Les autres peuvent contester son statut dans le cadre de
défis rituels fixant leur hiérarchie sociale. Chaque individu
possède un rang dans cette hiérarchie, entre ses domi-
nants et ses dominés. Il jouit des mêmes préséances et
pouvoirs vis-à-vis de ses inférieurs que le garu sur la
meute entière. Les défis sont des duels d’intimidation ; ils
ne dégénèrent en combat que si aucun des adversaires
LES HOMMES-BÊTES
Peuple FOR DEX CON CHA
Homme-bête 2 2
ALLURES DE DÉPLACEMENT
Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge
3 m/rd 12 m/rd 24 m/rd
SAUTS
Hauteur Longueur Longueur avec élan
0,8 m 1,45 m 7m
GABARIT
G - Protection naturelle : la peau résistante d’un Homme-bête,
TRANCHES D’ÂGE
Adolescent Adulte Vénérable
1 à 12 ans 13 à 55 ans 56 à 75 ans
TALENTS DES HOMMES-BÊTES :
n’a pu s’imposer. L’instinct de survie pousse les Hommes-
bêtes à se soumettre plutôt que de combattre à mort.
L’allégeance se concrétise par le rite du «reniflement» : en
signe de bonne volonté et de préambule indispensable
aux relations paisibles. Le perdant présente ses pattes
antérieures au vainqueur, pour qu’il enregistre son odeur
et à terme, puisse le traquer. Quand deux meutes se croi-
sent, leurs garus choisissent d’effectuer ce rite ou non,
fixant ainsi la nature des rapports entre leurs groupes. S’ils
sont pacifiques, ils échangent (biens, nourriture, mon-
tures) et certains profitent de l’occasion pour changer de
meute. Pour les Hommes-bêtes, le «reniflement» est un
rite auquel doivent se soumettre toutes les créatures. Ce
principe, ignoré hors de Golarin, est à l’origine de siècles
de mésententes et de conflits avec les peuples civilisés.
Les Hommes-bêtes sont mus par des besoins instinctifs
et simples : trouver du gibier pour se nourrir, vivre le fris-
son exquis de l’adrénaline à la chasse et le bien-être et la
sécurité au sein de la meute. L’accouplement est aussi
une affaire d’instinct et l’unité de la meute remplace
l’unité familiale. Les vieillards et les malades quittent le
groupe pour mourir seuls. Les jeunes apprennent au
contact des adultes, les observent et finalement les imi-
tent. Ils ne sont considérés adultes qu’après cinq ans. La
maturité physique complète n’arrive qu’à douze ans, âge
auquel ils peuvent espérer devenir garu. Les techniques
les plus raffinées (dressage, conception de piège) sont
apprises ensuite. Les Hommes-bêtes communiquent par
grognements, hurlements et signes explicites, véhiculant
des informations simples et vitales. Ils participent souvent
à des sessions de hurlements collectifs narrant les souve-
nirs et légendes de leur peuple. Les meutes côtoyant
d’autres peuples parlent un bas talislan rudimentaire. Les
Hommes-bêtes révèrent le Dieu-Bête (GdS, p. 23), sorte
d’idéal à atteindre plutôt qu’objet d’un véritable culte.
PER VOL INT IC IM PV
2 -2 3 0 -1 4 na 20
Course/Fuite Km/h
48 m/rd 12
- Armes Naturelles - Griffes : les griffes solides et aiguisées
d’un Homme-bête peuvent lui servir d’armes. Utilisées avec la
compétence Combat à mains nues, elles confèrent un ID 2.
- Inapte à la magie (T, p. 38).
- Non-violent (T, p. 37) : ce désavantage ne peut être pris.
lui octroie un IP 1 sur tout le corps qui fonctionne aussi contre
les dommages dus au froid. Cet IP s’additionne au port éven-
tuel d’armure mais ne peut pas être éliminé par le biais d’une
attaque localisée.
- Régime alimentaire strict - Carnivore (T, p. 33).
- Sens exacerbé - Odorat (T, p. 24).
12
13
 LES JAKAS
Mesurant entre 1,70 et 2 m pour 60 à 90 kg, les Jakas
ont une peau couverte d’une légère fourrure noire, une
abondante crinière gris argenté, des yeux phosphores-
cents verts, des muscles saillants et des traits à mi-chemin
du loup et de la panthère. Leurs sens exacerbés font
d’eux des chasseurs exceptionnels. Ils tissent des vête-
ments solides et pratiques, ornementés de motifs ani-
maux et naturels.
Issus du Peuple Sauvage, les Jakas viennent des collines
Brunes et du nord de Bois-garou. Apparentés aux
Hommes-bêtes et aux Mondre-Khans, ils jugent ce pos-
tulat insultant. En contact depuis longtemps avec les
Archéens, ils s’en considèrent plus proches que du
Peuple Sauvage (qu’ils désignent également par le terme
péjoratif archéen de «sous-hommes»). Ils arborent aussi
une certaine morgue à l’égard des sédentaires et des
urbains qui ont rompu avec le monde sauvage et naturel.
Solitaires, indépendants et peu sociables, ils se méfient
des étrangers, et leur sens du danger les rend difficiles à
surprendre ou duper. Ni belliqueux, ni agressifs en temps
normal, ils peuvent en situation de crise ou s’ils se sentent
offensés, s’avérer imprévisibles, capables de régler un
litige par une retraite comme un meurtre de sang-froid.
La liberté est une valeur essentielle pour les Jakas, qui
apprécient une existence solitaire, ou en couple, à la vie
communautaire. Il existe pourtant des groupes de Jakas,
de petites bandes d’une douzaine d’individus, qui noma-
disent en quête de gibier, reproduisant un mode de vie
ancestral. À la chasse, la meute est dirigée par un «alpha»,
chasseur expérimenté et compétent, qui est aussi son
porte-parole. Mais les décisions et les tâches essentielles
à la survie du groupe sont partagées équitablement, tout
comme le gibier. Les Jakas s’unissent pour la vie et
deviennent inséparables. Les femelles assument rarement
plus de deux grossesses durant leur vie et il s’agit de
jumeaux dans 90 % des cas.
Les parents enseignent leur savoir et leur culture aux
jeunes par le biais de contes et de légendes. Les Jakas sont
d’exceptionnels graveurs sur bois et des fabricants d’arcs
et de flèches de premier ordre. Ils travaillent avec maes-
tria le cuir, l’os, la corne et la fourrure, et façonnent leurs
biens, leurs armes et leurs outils à partir de matériaux
récupérés sur leurs proies. À l’automne, ils quittent les
terres nordiques pour commercer ou troquer des
matières premières et leurs créations artisanales, dans les
Terres de l’Ouest et les Sept Royaumes.
Traditionnellement, ils exercent les activités de traqueur,
trappeur, prospecteur ou chasseur. Ils font aussi de bons
guides et s’emploient parfois comme chasseur de primes,
car la «chasse à l’homme» n’est, pour eux, rien de plus
qu’une nouvelle traque. Les Jakas révèrent Jakar
(GdS, p. 25) et attribuent leur existence à ce «dieu» et sa
compagne Jalar. Ils sont convaincus que les «maîtres des
bêtes» reçoivent de ces entités leur don d’amitié et de
contrôle sur les animaux. Ces «élus des dieux» mènent
souvent une existence solitaire avec leur meute de servi-
teurs et de compagnons animaux. Les maîtres des bêtes
sont moins nombreux depuis le Grand Désastre et une
partie de leur savoir s’est perdue.

LES JAKAS
Peuple FOR DEX CON CHA PER VOL INT IC IM PV

Jaka 1 3 1 -2 4 0 -1 4 na 20

ALLURES DE DÉPLACEMENT
Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge Course/Fuite Km/h
3 m/rd 14 m/rd 28 m/rd 56 m/rd 16

SAUTS aiguisées du Jaka lui servent d’armes (avec la compétence

Hauteur Longueur Longueur avec élan Combat à mains nues) et infligent un ID 2.
0,75 m 1,25 m 6m - Chute de Chat : tout Jaka a un sens inné de l’équilibre et
«retombe souvent sur ses pattes», ainsi les dommages dus aux
GABARIT chutes (T, p. 97) sont calculés en réduisant la distance de
G chute de 9 mètres. Si la distance de laquelle tombe le Jaka est
inférieure, il ne subit aucun dommage. Les effets de ce talent
TRANCHES D’ÂGE peuvent se combiner avec la compétence Acrobatie (T, p. 74).
Adolescent Adulte Vénérable - Inapte à la magie (T, p. 38).
1 à 12 ans 13 à 60 ans 61 à 80 ans - Sixième Sens (T, p. 24) : avec contrepartie appliquée aux
manifestations magiques (incantation, enchantement, etc.),
TALENTS DES JAKAS : qui active leur sens du danger et provoque une réaction agres-
- Affinité envers les animaux (T, p. 30). sive face à la menace.
- Affinité : Discrétion à 2 (T p. 24). - Vision Nocturne (T, p. 24).
- Armes Naturelles - Griffes : les griffes rétractiles, solides et

14
15
 LES MIRINS
Ces descendants des Archéens mesurent en moyenne
entre 1,80 et 2,10 m, pour un poids variant de 55 kg à
105 kg. Leurs cheveux sont blancs et soyeux, les traits de
leur visage, leur musculature et leurs courbes sont sculp-
turaux. Les Mirins possèdent une particularité singulière :
ils sont froids au toucher. Dans leurs contrées nordiques,
leur peau est bleutée et brillante, une pigmentation liée
aux températures ambiantes. Lorsqu’ils s’éloignent des
climats froids, la couleur de leur peau vire peu à peu au
blanc cristallin. Ils apprécient les vêtements chauds en
fourrure et en cuir, et les parures d’ivoire.
Poignée de survivants après le Grand Désastre, les
ancêtres des Mirins errèrent dans les Étendues
Nordiques, subissant un climat extrême et la vindicte des
tribus du Peuple Sauvage. Ils ne survécurent que grâce à
la bienveillance de l’une d’entre eux, Cérène, qui leur
«redonna la foi». Elle parvint à contacter de puissantes
entités élémentaires, pour épargner et aider les Mirins, et
les guida vers la contrée de L’Haan, où ils bâtirent un
royaume et trois grandes cités élégantes et aériennes. Ils
utilisèrent la glace comme matériau de construction et
avec l’aide de magiciens, de prêtres et d’architectes,
créèrent des structures mêlant l’art à la solidité. Cérène,
légendaire Reine des Neiges, dirige encore son peuple de
nos jours, même si ses apparitions sont de plus en plus
rares. Un conseil de ministres, qu’elle choisit, administre
et gouverne le royaume. L’Haan ignorant la peine de
mort, l’exil est la plus lourde peine applicable. Les bannis
rallient souvent la secte des Rasmirins (SF, p. 49), un
groupe politique opposé à la reine, composé de démo-
nistes. De leur passé de survivants, les Mirins conservent
LES MIRINS
Peuple FOR DEX CON CHA
Mirin 0 1
ALLURES DE DÉPLACEMENT
Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge
2 m/rd 10 m/rd 20 m/rd
SAUTS
Hauteur Longueur Longueur avec élan
0,6 m 1m 5m
GABARIT
S à 1 000 m. Après trois semaines hors de ces régions, ce talent
TRANCHES D’ÂGE
Adolescent Adulte Vénérable
1 à 17 ans 18 à 65 ans 66 à 80 ans
un fort sentiment d’unité et d’entraide qui s’exprime au
sein de familles très soudées. Les mariages sont renforcés
par un rituel, conduit par le clergé de Boréan
(GdS, p. 11), appelé «mélange d’essence». Les parents
ont à coeur d’instruire et de former leurs enfans.
L’armée mirin est nombreuse, disciplinée et bien équi-
pée. Des «goélettes des glaces» arpentent le territoire et
assurent sa sécurité. Depuis sa fondation, le royaume de
L’Haan repousse les incursions des Harakins (T, p. 173),
mais ses ennemis héréditaires restent les Géants des
glaces, des abominations apparues au début du Nouvel
Âge. Vaguement humanoïdes, ces créatures produisent
une aura de givre, congelant les êtres vivants autour
d’elles. On les pense responsables de l’avancée des éten-
dues gelées de Narandu. Les Mirins, très religieux, révè-
rent Boréan et les esprits naturels liés aux lieux et aux
forces de l’eau et du froid, ils leur sont reconnaissants
d’avoir protégé leurs ancêtres. Son clergé, organisé et hié-
rarchisé, n’érige pas de temples, mais prêche autour
d’autels de glace ou de tertres dressés dans les étendues
sauvages. Le dogme considère que seuls les lieux sau-
vages permettent de «ressentir la présence» de Boréan et
d’entrer en harmonie et relation avec lui. Les Mirins
entretiennent une riche tradition artistique : gravure du
métal, métallurgie à caractère décoratif, sculpture sur
glace. Ils aiment la musique, et surtout les instruments à
vent. Leurs ancêtres leur ont transmis une bonne connais-
sance alchimique, et ils sont les seuls à connaître les
secrets de fabrication de l’adamante (T, p. 290), un
alliage exceptionnel utilisé dans la conception d’outils,
d’armes et d’armures. L’Haan est isolé du reste de
Talislanta, mais les Mirins organisent parfois des expédi-
tions commerciales vers d’autres contrées civilisées, pour
vendre de l’adamante, des diamants bleus, et d’autres
produits de leurs contrées (peaux, ivoire, etc.).
PER VOL INT IC IM PV
1 1 0 1 2 2 2 20
Course/Fuite Km/h
40 m/rd 10
TALENTS DES MIRINS :
- Affinité avec la magie (p. 3).
- Immunité - froid (T, p. 25) : ce talent s’applique quand le
Mirin évolue dans les Étendues Nordiques (Khazad, collines
Brunes, Yrmania, mer Perdue, Narandu, royaume des
Ombres, Terre Enlisée, Xanadas) et à des altitudes supérieures
se transforme en «Résistance énergie-froid» (T, p. 26), et la
peau se dépigmente et vire au cristal blanc. L’immunité et la
couleur reviennent après trois semaines dans les régions citées
ci-dessus.
16
17
 LES STRYX
Ils appartiennent à la même souche avienne que les
Aériades et les Gryphes. Lors de l’exil des différentes
branches du Peuple Ailé, pendant le Grand Désastre, les
Stryx mutèrent sous l’effet d’effluves magiques.
Humanoïdes de 1,90 m pour 80 kg en moyenne, leurs
puissantes ailes dorsales atteignent 6 m d’envergure.
D’apparence frêle et souffreteuse, ils sont couverts d’un
léger plumage noir et gris, et les traits de leur visage rap-
pellent ceux des vautours. Des cornes de bouc aberrantes
ornent leurs tempes et grandissent toute leur vie. Dotés
de serres recourbées, ils véhiculent une odeur putride de
chair décomposée et de pourriture.
Les Stryx sont un des peuples les plus détesté de
Talislanta à cause du dégoût qu’inspire leur régime ali-
mentaire (charognes et cadavres). Morbides et religieux,
ils ne sont loyaux envers ceux des autres peuples, qu’ils
nomment «mrra-akk» («nourriture» ou «met futur» en
talislan), que tant qu’ils leur fournissent de la charogne.
Selon leurs croyances religieuses, Taryx, «le Charognâme»
(GdS, p. 17) les aurait créé pour nourrir les Stryx de leurs
cadavres. Par conséquent, les Stryx voient les guerres, les
épidémies et les catastrophes comme des «présents»
divins. Après le Grand Désastre, ils ont colonisé les mon-
tagnes d’Urag, les monts Obsidienne et Onyx, et les
falaises de Bahahd. Ils vivent en communautés (autour
des 200 individus), encadrées par les prêtres du
Charognâme : les servants de Taryx. Dans les colonies, le
statut et la position sociale du Stryx dépendent de sa
capacité à fournir des victimes sacrificielles à Taryx, dont
les cadavres sont ensuite consommés. Chaque commu-
nauté est dirigée par un «eereaah», un prêtre souvent
âgé, le meilleur nécromancien. Il répartit la charogne
entre les Stryx de la colonie, et arbitre les conflits intestins
de façon expéditive et arbitraire : le coupable est exécuté
sur-le-champ et son cadavre offert en pâture à la colonie.
En cas de conflit, l’eeraah peut aussi devenir chef de
guerre. En période de disette, les servants de Taryx sacri-
fient leurs congénères (souvent vieux, faibles ou fragiles)
pour nourrir la colonie.
Ovipares et sexués, Stryx mâles et femelles s’accou-
plent au printemps, mais se témoignent peu d’intérêt le
reste de l’année. Près de la moitié des couvées donne des
morts-nés. L’éducation et la formation des survivants sont
assurées par le clergé, ce qui explique l’absence de sen-
timents familiaux, d’instinct maternel ou d’amour filial
dans leur culture. Les Stryx pratiquent le travail du cuir et
la ferronnerie et dédaignent les arts en général. Leur
musique saccadée et dissonante et leurs chants sinistres
et grinçants sont purement religieux. Les rapports entre
colonies sont souvent paisibles, mais des incidents écla-
tent si une colonie «braconne» sur le territoire d’une
autre. Les Stryx voient dans les conflits des clans urs une
manne : un don de Taryx. Les colonies s’allient souvent
aux factions urs, offrant leurs services comme éclaireurs,
messagers, espions ou troupes aériennes, mais leur
loyauté est fragile.

LES STRYX
Peuple FOR DEX CON CHA PER VOL INT IC IM PV

Stryx 3 1 1 0 3 1 0 4 -2 25

ALLURES DE DÉPLACEMENT AU SOL

Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge Course/Fuite Km/h
2 m/rd 7 m/rd 14 m/rd 28 m/rd 8

VOL
Ralenti Vitesse de croisière Vitesse de pointe Km/h
20 m/rd 40 m/rd 80 m/rd 24

SAUTS TALENTS DES STRYX :

Hauteur Longueur Longueur avec élan - Armes Naturelles - Serres : les serres solides et aiguisées du
0,7 m 1,2 m 6m Stryx lui servent d’armes. Employées avec la compétence
Combat à mains nues, elles infligent un ID 3.
GABARIT - Obèse (PTO, p. 3) : ce désavantage ne peut être pris.
S Problème d’élocution (T, p. 33) : pour les langues autres que
l’avien.
TRANCHES D’ÂGE - Régime alimentaire strict (T, p. 33) : charogne.
Adolescent Adulte Vénérable - Sens exacerbé - Odorat (T, p. 24) : un Stryx détecte l’odeur
1 à 9 ans 10 à 39 ans 40 à 65 ans de la charogne et de la pourriture. Il peut précisément locali-
ser sa source à 5 km et la sentir à plus de 10 km.
- Vision Nocturne (T, p. 24).
- Vol (p. 4) : plafond de vol à 2000 m.

18
19
 LES URS
Issus du Peuple Sauvage, ils mesurent entre 2,30 et
2,60 m pour 250 à 300 kg, et leur peau de teinte vert-
jaune a la texture du vieux cuir. Ils possèdent des traits
bestiaux, de grands crocs, des sourcils proéminents et
broussailleux, des oreilles pointues et des yeux noirs aux
pupilles blanches, enfoncés dans leurs orbites. Leurs longs
cheveux sombres sont nattés et décorés d’anneaux de fer
noir. Ils portent des vêtements solides et chauds en cuir et
en fourrure.
Les Urs vivaient jadis à l’ouest de Narandu. Après le
Grand Désastre, ils migrèrent vers le sud, poussés par les
Géants des glaces, et s’installèrent en Urag. Ils envahirent
les Terres Obscures et asservirent les Obscurs, puis s’alliè-
rent avec les Stryx qui offrirent de précieux services en
échange de charognes. En dépit de rares «unions
sacrées», pour envahir les contrées voisines, les clans urs
guerroient entre eux pour asseoir la suprématie de leurs
chefs de guerre. Belliqueux, enclins à la violence et obsé-
dés par leur rang, les Urs sont dévorés par la soif de pou-
voir. Pour eux, les faibles ne survivent que pour servir les
forts. Les Urs vivent dans des forteresses primitives de
pierre. Ils sont organisés en une multitude de clans guer-
riers (de cinquante à plusieurs centaines d’individus)
commandés par un seigneur de guerre. Ce dernier est
assisté d’un conseil incluant toujours un shaman. Chaque
clan est inféodé à l’un des clans royaux d’Urag (Vorduk,
Grod et Krag), qui sont les plus nombreux et sont fondés
sur des principes de lignages, que les shamans veillent à
maintenir. Les trois rois d’Urag rêvent de devenir l’unique
LES URS
Peuple FOR DEX CON CHA
Ur 5 -1
ALLURES DE DÉPLACEMENT
Escalade Furtif/Nage/Combat Marche/Charge
2 m/rd 7 m/rd 14 m/rd
SAUTS
Hauteur Longueur Longueur avec élan
1,2 m 2,25 m 11 m
GABARIT
G sences cachées ou invisibles, si l’Ur obtient un succès critique
TRANCHES D’ÂGE
Adolescent Adulte Vénérable
1 à 12 ans 13 à 55 ans 56 à 75 ans
TALENTS DES URS :
- Perception des émotions (PER) : utilisé comme une compé-
«Grand Roi», mais le seul précédent connu d’unification
date de l’Âge de la Confusion. Les Urs progressent dans
la hiérarchie sociale et militaire par des actes valeureux
ou courageux, mais aussi par le complot, le meurtre, ou
le poison. Ils se méfient de leurs rivaux, supérieurs et infé-
rieurs, prompts à les discréditer ou les éliminer en cas de
faiblesse. Quand un seigneur meurt, son successeur est
désigné parmi son cercle de conseillers. Mais cela dégé-
nère souvent en batailles rangées et en assassinats.
Peu religieux, les Urs ont pourtant une caste de sha-
mans : «les idolâtres». Intermédiaires entre les mortels et
des esprits, ils créent des liens totémiques avec des idoles
à trois yeux répandues un peu partout en Urag. Par la
transe, ils communient avec ces idoles qui leur transmet-
tent toujours des visions sanglantes. Les idolâtres sacrifient
en leur nom des prisonniers de guerre ou des Urs (dési-
gnés par les seigneurs). Ils veillent au respect du culte des
ancêtres et assurent auprès des seigneurs les rôles de
conseiller, d’empoisonneur et de contre-empoisonneur.
Seuls les officiers, les chefs de guerre et les rois sont auto-
risés à se marier, le nombre d’épouses augmentant avec
son rang social. Les femelles sont cantonnées dans des
demeures communes où elles sont servies par des esclaves
Obscurs et des Urs castrés (marque infâme d’une punition
judiciaire pour un complot échoué écartant l’individu des
prétentions à un titre). Au sein du «harem», lieu d’«acci-
dents» fréquents, elles sont impliquées dans la politique et
luttent entre elles pour la prééminence de leur progéni-
ture. Elles éduquent les jeunes en leur inculquant la soif de
puissance, les initient aux outils politiques urs, et leur
apprennent à détecter les émotions. Les mères veillent à
s’attacher la loyauté de leurs rejetons, dans l’espoir d’en
faire leurs futurs pions dans l’échiquier politique d’Urag.
PER VOL INT IC IM PV
5 -1 0 0 -1 4 -1 25
Course/Fuite Km/h
28 m/rd 8
tence, ce talent permet de percevoir, identifier et classer les
émotions. Sa portée est de 1 m/niveau dans le talent, mais les
obstacles physiques bloquent son usage. Détecter l’émotion
dominante d’un être exige un succès sur un test (DIF -5). Une
émotion dissimulée ou sous-jacente est plus difficile à repérer
(DIF -10). Ce talent peut aussi permettre de ressentir les pré-
ou plus. Il peut aussi étendre son talent à plusieurs cibles (DIF -
1 additionnel par cible). Une utilisation réussie donne à l’Ur un
bonus égal à 1/3 du talent pour utiliser les compétences en
rapport avec des émotions (par ex : Empathie, Intimidation ou
Commandement) pour le reste de la scène en cours.
- Vision Nocturne (T, p. 24).
- Non-violent (T, p. 37) : ce désavantage ne peut être pris.
20
 Les Urs travaillent le cuir, la peau et le fer. Dotés d’un
sens esthétique rustre et primitif, ils excellent plutôt dans
l’ingénierie et la conception d’engins de siège. Ils élèvent
des ogriphants et des erds, servant de montures, de nour-
riture et fournissant certains matériaux indispensables.
Les sous-sols d’Urag, riches en métaux et minerai, sont
surexploités dans des mines à ciel ouvert, par des esclaves
21
Obscurs, parqués dans des cages ou de putrides abris
souterrains. Les Urs, quant à eux, préfèrent la chasse et la
guerre. Les échanges entre clans reposent surtout sur le
troc et reconnaissent la valeur de l’or, des gemmes et des
produits de luxe. Ils commercent notamment avec les
Farads.
CompÉtences d’ origines et matÉriel

ariane prône un «Régime alimentaire strict» (T, p. 33),

COMPÉTENCES composé uniquement de fruits et de légumes mûrs.
Noms typiques : les Arianes n’emploient pas de noms,
D’ORIGINES chaque individu étant toujours capable de reconnaître
ses alter ego.

FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART

CITÉ-LABYRINTHE D’ALTAN Cape de voyage, vêtements amples, bottes montantes,
capuche : tous ces articles sont en spinifax (T, p. 279).
Ce groupe de compétences s’adresse aux personnages Sacoche contenant des herbes et des plantes pour une
ayant grandi au sein de la société et de la culture mys- valeur totale de 500 lumens (T, p. 288, tableau des
tiques des Arianes. «ingrédients alchimiques»). Tamar (p. 28), masse ariane
(ID 6). Sac de voyage. En vertu du code social en vigueur
Notes : les personnages Arianes naissent toujours à à Altan, les armes d’un Ariane sont toujours modifiées
Altan et sont toujours «éduqués» au sein de leur cul- pour éviter les blessures sanglantes : le personnage pos-
ture. Ils ne peuvent acquérir l’avantage «Culture sède une arme contondante (masse, bâton) provoquant
d’adoption» (T, p. 28). un effet «assomme» (T, p. 267) ou une arme à distance
munie de projectiles (flèches ou autres) similaires aux car-
Compétences : Antiquités (3) / Connaissances des reaux assommants (T, p. 272).
Arcanes (3) / Cultures (3) : ariane / Diplomatie (3) /
Doctrines (3) : transcendance / Harmonisation (3) /
Histoire (3) TERRE ENLISÉE, PAYS DES
Langues : Archéen (5) / Bas talislan (5) / Langue des
anciens (10).
ERGOTEURS
Précisions sur les Ordres : les Arianes ont connaissance
C’est le groupe de compétences associé à ceux qui ont
de tous les Ordres magiques. Les Ordres de l’Invocation
grandi au sein de la savante et curieuse culture du peu-
et de la Nécromancie ne sont pas les bienvenus et sont,
ple de gastéropodes géants.
poliment mais fermement, invités à quitter la contrée. Les
autres Ordres sont respectés ou considérés avec curiosité.
Compétences : Art (3) : conte / Cultures (5) : ergoteur
Les Arianes, eux-mêmes, n’étudient et n’enseignent que
/ Discours (5) / Natation (5) / Survie (3) / Deux compé-
le Mysticisme (PTO, p. 40) et le Druidisme/Animisme,
tences académiques à (3) voir T, p. 75
par le biais de la vocation Mystique. Un Ariane ne déve-
Langues : Bas talislan (10 / Haut talislan (10)
loppe jamais de Modes en dehors de sa vocation
Précisions sur les vocations : la vocation d’Érudit est pri-
Mystique (s’il est Érudit par exemple) et ne cherche pas à
vilégiée au sein de la culture des Ergoteurs. Tous les indi-
apprendre d’autres Ordres que les siens. L’approche
vidus qui ont grandi dans la Terre Enlisée possèdent auto-
«scientifique» de la magie et de l’Omnivers dans le sens
matiquement cette vocation et la maintiennent à un
de la vocation Mage n’existe pas chez les Arianes, pour
niveau de maîtrise toujours supérieur aux éventuelles
qui c’est une approche «sans âme, menant au Désastre».
autres vocations qu’ils poursuivent. La vocation
Précisions sur les vocations : les vocations d’Assassin,
Marchand est limitée à un niveau de Compagnon. Les
de Malandrin et de Marchand sont indisponibles, elles
vocations d’Archonte, d’Assassin, de Combattant et de
font appel à des concepts et des modes de pensées étran-
Malandrin sont inconnues des Ergoteurs.
gers aux Arianes.
Tabous : ceux qui ont été éduqués chez les Ergoteurs
Tabous : ceux qui ont grandi au sein de la cité-labyrinthe
sont «Non-violents» (T, p. 37). Lorsqu’ils rencontrent de
sont «Incapables de mentir» (T, p. 37) : confrontés à une
nouvelles têtes, ces personnages se retiennent rarement
incertitude, ils préfèrent garder le silence qu’affirmer une
de les harceler de questions, une «Compulsion» (T, p. 36)
idée fausse. Ils sont aussi «Non-violents» (T, p. 37). Le
qui rend leur présence particulièrement pénible. Par ail-
mode de vie ariane, basé sur une certaine introspection,
leurs, les natifs de la Terre Enlisée possèdent un véritable
les rend «Inexpressifs» (T, p. 30). En outre, elle inculque
«Faible» (T, p. 36) pour les conversations, discussions,
un «Code» (T, p. 36) qui interdit de faire couler le sang.
causeries de tout ordre qu’ils éprouvent les plus grandes
Les personnages élevés à Altan modifient toujours les
difficultés à délaisser. L’autre grand «Faible» (T, p. 36) de
armes qu’ils utilisent, refusant l’emploi d’armes tran-
ceux qui ont grandi chez les Ergoteurs est une curiosité
chantes ou perforantes. Engagés en combat, ils préfèrent
pathologique à l’égard des informations et de la décou-
mener des attaques étourdissantes ou visant à mettre leur
verte des connaissances.
adversaire hors combat sans le tuer. Enfin, l’éducation
Noms typiques : les Ergoteurs ne semblent pas posséder

22
de noms personnels et s’accommodent en général de
ceux que les étrangers leur attribuent. Ils s’identifient
entre eux grâce à leurs pulsations ultrasoniques, chacun
émettant sur une longueur d’onde distincte.
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Les Ergoteurs ne possèdent ni matériel de peuple et ni
matériel de vocations.
TAMARANTH, AIRES DES GRYPHES
Voici le groupe de compétences adapté aux person-
nages ayant grandi au sein d’une petite communauté
gryphe, dans les cimes des grandes forêts de Tamaranth.
Notes : Les natifs du peuple gryphe n’adoptent pas
d’individus d’un sang étranger au leur, sauf les
Aériades qui sont les seuls à pouvoir appliquer
l’avantage «Culture d’adoption» (T, p. 28) à une
éducation Gryphe.
Compétences : Combat à mains nues (3) / Cultures (3) :
gryphe / Pistage (3) / Survie (3) / Une compétence à (3)
au choix parmi : Artisanat : tissage, Naturalisme ou
Géographie.
Langues : Avien (10) / Bas talislan (3)
Gryphes uniquement : Vol (3). Les Gryphes de pure
souche sont affligés d’une véritable «Peur» (T, p. 37) des
lieux clos (claustrophobie). De même, la captivité les fait
rapidement dépérir et se révèle souvent fatale : ils encais-
sent automatiquement un ID 1 par jour de captivité, per-
dent l’appétit et refusent de se nourrir (T, p. 97), et finis-
sent généralement par se laisser mourir.
Précisions sur les Ordres : bien que les Gryphes ne
soient pas inaptes à la magie, le Don magique est raris-
sime chez eux et ils ne possèdent aucune tradition
magique et mystique. Pour recevoir une formation
magique, un personnage né à Tamaranth aura donc dû
s’expatrier.
Précisions sur les vocations : la vocation Mage est indis-
ponible au sein de la culture gryphe. La vocation
Mystique est limitée à un niveau Compagnon. Les voca-
tions d’Archonte, d’Artiste et de Marchand sont canton-
nées à un niveau Adepte. La vocation d’Arpenteur est
privilégiée et les Gryphes possèdent au moins un niveau
de maîtrise dans celle-ci.
Tabous : les Gryphes cultivent une «Haine» (T, p. 37)
ancestrale à l’égard des Stryx. Culturellement, les Gryphes
suivent un «Code» moral (valeur de 2, T, p. 36), mettant
en avant la loyauté envers leur clan et leur peuple, le strict
respect de sa parole une fois celle-ci engagée. Ceux qui
ont grandi chez les Gryphes sont également «Illettrés»
(T, p. 32).
Noms typiques : les noms courants des Gryphes sonnent
comme des cris de rapaces, tel que Rawk, Kyaa, Chak,
Kyaw et Kree.
23
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Vêtement de lin, bracelets en peaux d’exomorphes,
sacoche de ceinture, duar (p. 26), bourses contenant 25
lumens en pierres précieuses, semi-précieuses et herbes.
PLAINES DE GOLARIN, TERRES
DES HOMMES-BÊTES
Ce groupe de compétences est dédié aux personnages
élevés au sein des tribus de chasseurs du Peuple Bestial,
que celles-ci soient purement nomades ou attachées à un
territoire dans l’un des nombreux champs de ruines qui
parsèment les plaines de Golarin.
Notes : le Peuple Bestial n’adopte pas d’individu dis-
posant du Don magique (avantage «Affinité avec la
magie», p. 3) et des personnages souhaitant déve-
lopper des compétences impliquant les Modes ne
peuvent appliquer l’avantage «Culture d’adoption»
(T, p. 28) aux Hommes-bêtes. Intégrer un Homme-
bête à un groupe de PJ classique peut s’avérer com-
pliqué. On trouve parfois des Hommes-bêtes isolés,
consécutivement à leur exil suite à une confronta-
tion de statut perdue ou l’extermination de leur
meute. Certains se rapprochent alors des avant-
postes de la civilisation ou rejoignent des bandes
errantes. De tels personnages sont considérés
comme des «Hors castes» (T, p. 34) dans les plaines
de Golarin et affecté de désavantages historiques
traduisant leur situation.
Compétences : Combat à mains nues (3) /
Cultures (3) : Homme-bête / Pistage (3) / Survie (3) :
poses de pièges / Une compétence à (3) au choix parmi :
Athlétisme, Équitation : Équs, Soins des animaux, Bas
talislan, Intimidation.
Langues : Langue des Hommes-bêtes (10) / Signes (5)
Précisions sur les vocations : les personnages ayant été
éduqués auprès des Hommes-bêtes n’ont pas accès aux
vocations d’Artiste et de Marchand. Ils se montrent dés-
intéressés ou ignorants des concepts et motifs sous-tendus
par ces deux vocations. La vocation d’Assassin leur est
aussi inaccessible, la subtilité requise pour suivre cette
voie leur faisant défaut. Enfin, la vocation d’Archonte est
limitée au niveau de Compagnon.
Tabous : les personnages issus des tribus d’Hommes-
bêtes ne savent rien de la magie et ont «Peur» (T, p. 37)
de cette force qu’ils ne comprennent pas et de ceux qui
l’emploient. Ils ont une «Antinomie» (T, p. 32, valeur 3)
pour les Arts et les Artisanats. Les Hommes-bêtes éprou-
vent une «Animosité» (T, p. 36) envers les Gryphes dont
ils sont parfois les proies et envers les Archéens avec les-
quels ils ont un long passé de luttes sanglantes. De
manière plus générale, ils considèrent avec «Animosité»
tous les individus qui ne se soumettent pas au rite du
«reniflement» et essayent d’établir des relations avec eux
ou traversent leur territoire. Ceux qui ont grandi chez les
Hommes-bêtes sont également «Illettrés» (T, p. 32).
Noms typiques : ils sont typiquement composés de deux
mots désignant une spécificité physique ou une compé-
tence particulière de l’individu, le plus souvent en rapport
avec un contexte de guerre ou de chasse. Les traductions
en talislan donnent Griffe-rouge, Long-croc, Bête-cou-
rante, Arpente-plaine, Chasse-couteau, etc.
Typiquement, les Hommes-bêtes se désignent par leur
nom et y accolent celui de leur chef de meute.
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Frusques en peau, fourrure et cuir animal, dague (ID 2)
en os, sac contenant de quoi poser des collets et conce-
voir des pièges de chasse, bourse contenant 10 lumens.
Pour les personnages possédant la compétence Équita-
tion dans les compétences d’origine, Équs (Robesombe)
dressé.
COLLINES BRUNES, TERRITOIRE
rent, ils subissent pleinement les effets d’Effroi du dés-
avantage. Enfin, ceux qui ont grandi chez les Jakas sont
«Illettrés» (T, p. 32).
Noms typiques : les Jakas n’ont souvent qu’un prénom,
bi syllabique, comportant toujours une sonorité «a» dans
la première syllabe. Il n’existe pas de distinction de genre
dans les prénoms et pas de noms de famille, de clan ou
de tribu. Parmi les prénoms jakas répandus citons à titre
d’exemple : Tane, Jarak, Tala, Taka, Jabas, Tavas
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Vêtements solides et pratiques confectionnés dans des
peaux et des fourrures animales (IP 2 contre les climats
froids), jambières, bracelets et veste en cuir bouilli (IP 3),
talisman en pierres précieuses ou semi-précieuses. Arc
court et carquois (20 flèches), dague (ID 2). Sac à dos
contenant du matériel de cuisine, pour allumer un feu,
tanner les peaux, fabriquer des arcs et des flèches, corde
(10 m).

DES JAKAS
Voici le groupe de compétences d’origines des person- L’HAAN, ROYAUME DES MIRINS
nages élevés au sein d’une meute jaka ou par un couple
Ce groupe de compétences est adapté aux person-
itinérant de ce peuple.
nages nés et éduqués dans le royaume septentrional des
Mirins.
Notes : les Jakas n’adoptent pas d’individu disposant
du Don magique (avantage «Affinité avec la magie»,
Compétences : Conduite d’attelage (3) : traineau /
(p. 3) et des personnages souhaitant développer des
Cultures (3) : mirin / Doctrines (3) : culte de Boréan /
compétences impliquant les Modes ne peuvent
Survie (3) / Une compétence à (3) avec une spécialisa-
appliquer l’avantage «Culture d’adoption» (T, p. 28)
tion au choix parmi : Art, Artisanat.
aux compétences d’origines du peuple Jaka.
Langues : Archéen (3) / Bas talislan (3) / Langue des
anciens (10)
Compétences : Armes (3) : archerie / Combat à mains
Mirins uniquement : les personnages mirins qui n’ont
nues (3) / Cultures (3) : jaka / Observation (3) /
pas été expulsés du royaume de L’Haan et ne se sont pas
Survie (3)
détournés du culte de Boréan savent créer un «mélange
Langues : Bas talislan (5) / Signes (10) : arpenteur
d’essence» entre eux et une personne chère (conjoint,
Jakas uniquement : les avantages «Sens exacerbé - odo-
ami ou parent très proche). Ce lien psychique profond ne
rat et ouïe» (T, p. 24) coûte seulement un point de créa-
permet pas de communiquer avec l’autre, mais il est le
tion. Le handicap «Antipathie : animaux» (T, p. 38) rap-
médium de ses sensations et révèle instinctivement ses
porte 5 points de création supplémentaires aux Jakas. Un
émotions les plus intenses (détresse, amour, peur, etc.). À
personnage muni de ce désavantage ne peut développer
travers le mélange d’essence, un Mirin peut savoir si la
le talent «Maîtrise animale» (p. 4), il est de plus marqué
personne à laquelle il est lié est en danger (gain tempo-
d’«Infamie» (T, p. 34, valeur 4) au sein de son propre
raire de l’avantage «Sixième sens», T, p. 24, applicable
peuple.
uniquement pour la personne liée. Il a toujours une idée
Les personnages Jakas élevés dans les collines Brunes,
de la direction où elle se trouve (indications selon les
dont la vocation d’Arpenteur atteint au moins le niveau
points cardinaux). Le mélange d’essence permet aux
d’Adepte et qui possèdent la compétence Soins des ani-
individus liés d’agir en symbiose : en présence l’un de
maux à 7 ou plus, peuvent développer le talent de
l’autre (portée maximale : champ de vision), ils disposent
«Maîtrise Animale» (p. 4).
respectivement d’un bonus de deux points à tous leurs
Tabous : les personnages élevés chez les Jakas se mon-
tests d’actions.
trent «Suspicieux» (T, p. 38) et «Superstitieux» (T, p. 37)
Précisions sur les vocations : les personnages élevés au
à l’égard de la magie et de ces praticiens, car selon eux
royaume de L’Haan et munis de la compétence Alchimie
l’abus de magie serait responsable du Grand Désastre. Ils
à un niveau Professionnel ou mieux (10+) sont formés
sont «Condescendants» (T, p. 36, valeur 2) à l’égard des
aux secrets de la création de l’adamante. Il n’existe pas de
membres du Peuple Sauvage et des citadins. Dès leur
vocation d’Assassin ou de Malandrins dans ce peuple, et
plus jeune âge, on leur remet un talisman sensé les pro-
ceux qui embrassent ces vocations sont considérés «Hors
téger des effets néfastes de la magie. Tant qu’ils portent ce
castes» (T, p. 34) dans le pays des Mirins. Ces parias s’exi-
talisman sur eux, ces personnages ne souffrent pas des
lent ou sont bannis du royaume et s’affilient souvent aux
effets néfastes de la superstition. En revanche, s’ils l’éga-
Rasmirins (SF p. 49).

24
Précisions sur les Ordres : au sein du royaume de
L’Haan, l’Élémentalisme (aquamancie, avec une prédilec-
tion pour la maîtrise du froid et de la glace) et le
Druidisme/Animisme sont les Ordres dominants. La pra-
tique de la magie n’étant pas exclusivement associée au
dogme religieux de Boréan, ceux qui suivent la vocation
de Mage se tournent généralement vers l’Élémentalisme.
Le clergé de Boréan enseigne à ses membres les pratiques
associées aux deux Ordres : à ce titre, les personnages de
la vocation Mystique, aptes à pratiquer l’incantation et
membres du culte, reçoivent gratuitement l’avantage
«Ordre additionnel» (T, p. 31). Les autres Ordres
magiques sont peu connus chez les Mirins et ne sont pas
enseignés. Un individu appartenant à l’Ordre de la
Nécromancie ou de l’Invocation est considéré avec
«Suspicion» (valeur 2, T, p. 38) par le peuple et les auto-
rités.
Tabous : les Mirins et les Rasmirins se témoignent une
«Animosité» (T, p. 36) réciproque.
Noms typiques : les noms masculins des Mirins incluent
toujours la racine «Mir» comme par exemple : Miralos,
Miragul, Mirtos, Miral. Les noms féminins commencent
toujours par un «L» relié au reste du nom par une apos-
trophe comme dans L’Mir, L’Lis ou L’Halla. Dans tous les
cas, l’accentuation tonique se fait sur la dernière syllabe
du nom.
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Vêtements longs de fourrure de bête-garou
(TdO, p. 143) polaires, ornementés de pièces d’ivoire
sculptées (IP 3 contre les effets du froid) ; bottes renfor-
cées en cuir de bête-garou ou de yaksha (TdO, p. 149) ;
sacoche de voyage. Bijoux en adamante et diamants
bleus (valeur : 1000 lumens). Les armes d’un personnage
issu de L’Haan (en fonction des compétences d’armes
conférées par sa vocation) sont en adamante. Leurs
pièces d’armures sont aussi façonnées dans ce précieux
alliage. Les personnages compétents en Alchimie (10+)
disposent d’un nécessaire alchimique (T, p. 280) et d’un
total de matériel de laboratoire (voir tableau T, p. 281) et
d’ingrédients alchimiques (T, p. 288) pour un montant
total de 500 lumens. Accès possible à L’Haan (unique-
ment) à une goélette des glaces pour les personnages
dotés de la compétence d’origine Pilotage : spécialisation
goélette des glaces. Bourse contenant 75 lumens en ada-
mantines (T, p. 266).
COLONIES STRYX
Ce groupe de compétences est réservé aux Stryx élevés
dans les petites colonies, nichées dans les flancs des mon-
tagnes d’Urag, des Terres de l’Ouest ou des Sept
Royaumes.
Notes : les Stryx n’adoptent pas d’individus issus d’au-
tres peuples et ont plutôt tendance à les abattre
pour les laisser pourrir et s’en repaître. Le peuple
stryx ne peut conférer l’avantage «Culture d’adop-
tion» (T, p. 28) aux personnages issus d’autres peu-
25
ples. Comme on peut s’y attendre, intégrer un Stryx
dans un groupe de PJ peut poser quelques pro-
blèmes. Les Stryx sont nombreux à être des «Hors
castes» (T, p. 34), ayant fui leurs colonies pour
échapper à la justice expéditive des Servants de
Taryx ou à un sacrifice rituel. D’autres sont les survi-
vants des colonies des falaises de Bahahd, décimées
par les Arimites durant le Nouvel Âge. La plupart se
sont regroupés en bandes de maraudeurs ou de
mercenaires charognards itinérants. Ils peuvent être
affiliés à un clan ur et s’être acculturés, ou avoir
voyagé hors d’Urag pour rallier une organisation
peu regardante.
Compétences : Combat à mains nues (3) / Cultures (3) :
stryx* / Doctrines (3) : Taryx / Observation (3) /
Survie (3)
* : À la création du personnage, l’acquisition de la spécia-
lisation culturelle «ur» ne coûte qu’un point à la place de
trois.
Langues : Avien (3) / Northron (10)
Précisions sur les vocations : la culture Stryx ne connaît
pas les vocations d’Artiste, d’Érudit, de Mage et de
Marchand.
Précisions sur les Ordres : l’Ordre exclusif des Stryx est
la Nécromancie. L’approche en est résolument Mystique,
car l’autonomie et la curiosité «scientifique» des Mages
est contraire à leur culture. Les rares Stryx possédant le
«Don» à la naissance sont identifiés par les Servants de
Taryx qui assurent leur formation. Les nécromanciens
issus des autres peuples sont considérés comme des ser-
viteurs de Taryx et sont bienvenus chez les Stryx. Les
autres Ordres sont d’une manière générale perçus
comme des menaces à l’ordre établi par Taryx. Les mem-
bres des autres Ordres pénétrant en territoire stryx sont
des proies de prédilection, impitoyablement
«Recherchés» (valeur 10, voir T, p. 35) et abattus à vue.
La seule exception dans ce domaine concerne les sha-
mans urs considérés «intouchables», surtout pour des
motifs politiques.
Tabous : les Stryx sont détestés des autres peuples de
Talislanta qui les trouvent «Repoussants» (T, p. 37). À l’in-
verse, les Stryx se considèrent supérieurs aux «peuples-
nourritures» et ne peuvent se départir d’une certaine
«Condescendance» (T, p. 36, valeur 2). Les Stryx vouent
une «Haine» (T, p. 37) aux Gryphes. Enfin, ils sont par-
faitement «Insensibles» (T, p. 37), y compris envers leurs
congénères. La culture Stryx ne connaît pas l’écrit et ceux
qui ont grandi en son sein sont «Illettrés» (T, p. 32).
Les désavantages «Anosmie» (T, p. 32) ou «Sens défi-
cient – odorat» (T, p. 32) rapportent deux points de créa-
tion supplémentaires à un Stryx, qui en plus des effets
normaux de ces désavantages, ne sont plus capables de
détecter la charogne. En outre, un tel handicap fait que
le Stryx est «Hors caste» (T, p. 34) : incapable de servir
Taryx pour ramener de la nourriture. Le personnage aura
fatalement été désigné comme victime pour un sacrifice
et aura dû s’enfuir. À noter que tout désavantage phy-
sique limitant la mobilité ou les capacités du personnage,
«Incapable de voler» (T, p. 33) par exemple, a des
chances de subir la même opprobre.
Noms typiques : les Stryx favorisent les noms compor-
tant deux syllabes et se terminant par «yx», par exemple
Naryx, Koryx, Yaryx, Zaryx, Saryx.
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Pagne en peau de bête ; harnais de cuir renforcé sur le
corps (IP 3) ; collier de pierres semi-précieuses non tail-
lées (valeur : 25 lu.) ; bracelets en fer noir ; bague en os
(ID 2) ; sacoche. Bourse contenant 25 lumens en
gemmes et babioles brillantes.
URAG, CLANS GUERRIERS URS
Ce groupe de compétences s’adresse aux personnages
ayant grandi au contact de l’un des clans guerriers
d’Urag.
Notes : les Urs considèrent les autres peuples comme
faibles et justes bons à leur servir d’esclaves. Ils sont
également fiers de leur sang et de leur lignage. Ces
convictions font qu’ils n’adoptent pas des membres
des autres peuples. L’avantage «Culture d’adoption»
(T, p. 28) ne peut donc pas s’appliquer au peuple
ur. Intégrer un personnage ur à un groupe de PJ
peut s’avérer compliqué. Suite à un complot
échoué ou soumis à une émasculation «judiciaire»,
de nombreux Urs mâles s’expatrient et rallient des
territoires plus «civilisés» où ils se «recyclent» dans
les différentes professions peu scrupuleuses, où leur
force terrifiante trouve facilement à s’employer.
D’autres constituent leurs propres bandes de bri-
gands, de pillards ou de mercenaires. De tels per-
sonnages doivent toutefois être considérés comme
des «Hors castes» (T, p. 34) en Urag et affublés
d’autres désavantages historiques reflétant leur
situation hors norme.
Compétences : Armes lourdes (3) / Cultures (3) : ur /
Combat à mains nues (3) / Intimidation (3) / Perception
des émotions (3) / Une compétence à (3) au choix
parmi : Ingénierie : machines de siège, ou Artisanat : spé-
cialisation au choix.
Langues : Bas talislan (3) / Northron (10)
Précisions sur les vocations : les vocations d’Artiste et
de Mage sont inconnues dans la culture ur. Les vocations
d’Érudit et de Marchand sont limitées au niveau
Compagnon. Les vocations d’Arpenteur et de
Combattant sont réservées aux mâles.
Précision sur les Ordres : le Shamanisme (PTdO, p. 26),
dans son approche Mystique, est le seul Ordre présent en
Urag. Les membres d’Ordres relevant d’autres doctrines
sont activement «Recherchés» (valeur 10, T, p. 35) pour
être éliminés tant qu’ils se trouvent en Urag. Il en est de
même pour les personnages de la vocation Mage. Les sta-
tues des idolâtres semblent les prévenir de la présence
des utilisateurs de magie étrangers. Les Nécromanciens
sont l’exception à cette règle, même s’ils sont considérés
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avec méfiance et incités à rapidement quitter la contrée.
Les Mystiques du culte idolâtre peuvent accéder à la
compétence Alchimie dès le niveau Adepte et y gagnent
automatiquement la spécialisation «Poisons».
Tabous : partisans de la survie du plus fort, les Urs sont
«Insensibles» (T, p. 37). La culture ur est orale et ceux qui
l’ont reçu sont «Illettrés» (T, p. 32). Tous ceux qui ont été
élevés dans la société ur sont victimes d’une «Obsession»
(T, p. 37) qui les entraîne à toujours vouloir dominer les
groupes (bande, clan, tribu, ville, état, etc.) auxquels ils
appartiennent, et renverser leurs supérieurs dans la hié-
rarchie.
Noms typiques : les noms des Urs sont monosyllabiques
et ont une sonorité rude, comme Vrak, Grud, Grag,
Drug. Les noms des femelles sont construits de la même
manière, mais la distinction de genre s’effectuant en
rajoutant une voyelle finale.
FORTUNE ET MATÉRIEL DE DÉPART
Vêtements rustiques, grossièrement cousus à base de
cuir et de fourrures (IP 2 contre le froid) ; colliers d’os et
de dents ; solide harnais de cuir et de fibres nouées sou-
tenant des plaques de fer noir martelées (IP 5) ; cape et
bottes de cavaliers en cuir de yaksha et doublées en four-
rure. Dague de pierre (ID 2) ; hache de guerre en pierre
(ID 10). Bourse contenant 25 lumens en gemmes et en
monnaies diverses.
Les personnages de la vocation Archonte possèdent
également une massue ur (p. 28). Ceux de la vocation
Mystique disposent d’un nécessaire alchimique
(T, p. 280), et d’un matériel de laboratoire (T, p. 281),
d’ingrédients alchimiques (T, p. 288) pour une valeur
totale de 500 lumens et d’une icône idolâtre (p. 28).
OBJETS TYPIQUES
Voici de nouvelles armes, de nouvelles armures et des
objets spécifiques relatifs aux peuples des Étendues
Nordiques. Dans cette section : les prix s’entendent en
lumens, les poids en kilogrammes, la caractéristique FOR
indique la force minimum requise pour porter une
armure ou manier une arme, les capacités éventuelles
font référence à des informations disponibles dans le
Livre des Règles de Talislanta (T, p. 90).
DUAR
C’est la longue lance dotée d’une fourche à deux
branches effilées des Gryphes de Tamaranth. Le duar
s’emploie avec la compétence Armes - bâton/lance
(T, p. 81). Les piques sont assez solides et pénétrantes
ID Poids FOR Prix Notes
8 2,5 0 2 Perce-armure,
projectile, entrave (limité)
pour rendre les armures inefficaces. L’arme est aussi bien
équilibrée et peut servir de projectile. La configuration de GOÉLETTE DES GLACES
la fourche du duar permet de maintenir un individu à dis-
tance et d’effectuer des attaques de saisie (T, p. 91) sur Nom V Km/h E PV IP Prix
des adversaires situés à 50 cm au maximum. Goélette 14/28/56* 14 10 50 6 10 000+
Corvette** 10/20/40* 10 30 80 10 40 000+

* : le DIF des terrains enneigés ou glacés ne ralentit pas

ces véhicules. Ils sont incapables de se déplacer sur
d’autres terrains que la neige et la glace.
** : les corvettes sont équipées d’une ou deux pièces
d’artillerie, accompagnées d’un stock suffisant de
munitions, notamment des variantes des carreaux
GOÉLETTE DES GLACES incendiaires (T, p. 273).

Ces gracieux navires à voiles sont conçus pour se MUNITIONS MIRINS POUR ARMEMENT
déplacer à travers le pays de L’Haan. Ils sont aussi bien EMBARQUÉ
adaptés à la glisse sur les eaux gelées de la mer de Glace
et d'autres voies navigables gelées que sur la neige. Ils sont Nom ID Poids Prix Capacité
faits de chêne géant importé de Tamaranth, avec des Carreau incendiaire
patins enchâssés d'adamante pour glisser rapidement. Ils (baliste) 15 5 10 Incendiaire,
sont construits en plusieurs dimensions et sont utilisés perce-armure.
pour le transport de marchandises, de passagers et pour
la guerre. La majorité des goélettes sont de petits navires
qui mesurent jusqu’à 12 m de long. Elles sont profilées ICÔNE IDOLÂTRE
pour la vitesse, rarement revêtues d’un blindage lourd ou
encombrées par des engins de siège. En revanche, les Type d’enchantement : Limité.
plus grands modèles (corvette) peuvent atteindre 24 m Mode Transformation (NS 10) : Altération mineure
de long et sont équipés d’une à deux balistes ou cata- diminuant d’un point l’INT des individus touchés par le
pultes légères : ces pièces d’artillerie peuvent lancer des shaman.
projectiles de glace, des javelots lourds à pointe d'ada- Coût de fabrication : 20 lumens en composantes
mante et des sphères (de glace ou de verre ambré) rem- diverses, plus la statuette en pierre, 200 lumens pour le
shaman procédant à l’enchantement.
plies d'agents alchimiques corrosifs.
Durée d’enchantement : 10 semaines.

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Prix de vente : 308 lumens à Urag (ventes occasionnelles
aux marchands de passage, à d’autres shamans ou aux
Stryx) ; +15 à +30 % en dehors d’Urag, sur le marché
légal ou non.
Descriptif : ces statuettes de pierre représentent une
massive créature humanoïde cornue pourvue de trois
yeux. Représentations miniatures des grandes idoles que
l’on trouve un peu partout à travers Urag, elles sont por-
tées en pendentifs par les shamans urs qui prétendent
que ces icônes causent la confusion chez leurs ennemis.
MASSUE UR
Cette arme fonctionne avec la compétence Armes
lourdes. Elle se compose d’une hampe de bois qui se ter-
mine par la griffe momifiée d’un yaksha (TdO, p. 149),
un prédateur monstrueux des plaines d’Urag. Cette arme
est une marque de statut et de courage au sein des clans
urs, bien que bon nombre de ces armes soient fabriquées
en tuant des yakshas vieux ou malades.
ID Poids FOR Prix Notes
10 20 +3 200 Assomme
TAMAR ARIANE
Type d’enchantement : Continu. Usage limité au peuple
Ariane. Certains usages de l’objet sont strictement limités
au créateur (voir ci-dessous). La méthode d’enchante-
ment des tamars est unique. Un tamar émet une aura
magique et constitue un lien mystique avec son créateur.
Mode Révélation & Mode Influence (NS 30) : le fonc-
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tionnement des tamars est particulier. Les effets listés ci-
dessous peuvent être activés au contact (en respectant les
conditions) :
- Toujours (pour les Arianes) : Lecture des pensées, des
émotions, de la mémoire (vie complète d’un sujet, y
compris ses incarnations antérieures), avec détails précis.
- Premier contact dans l’incarnation (réservé au créateur
de l’objet) : Modification mémorielle (ajoute à l’acquis
mémoriel de la présente incarnation l’intégralité des pen-
sées, émotions et souvenirs perçus), avec détails précis.
- Contacts suivants (réservé au créateur de l’objet) :
possibilité de réaliser des Modifications mémorielles avec
détails précis (ajouts des souvenirs de l’incarnation
actuelle). Cette activation est soumise à un processus
d’Harmonisation d’une durée (en heure) égale au NS
correspondant à la période inscrite (ex : pour inscrire
dans le tamar des souvenirs anciens (T, p. 136) de NS 7,
l’Ariane doit passer 7 heures en méditation).
Coût de fabrication : 300 lumens de composantes
diverses, plus la pierre brute ; chaque Ariane crée son
propre tamar.
Durée d’enchantement : 120 semaines.
Prix de vente : les Arianes ne font pas commerce des
tamars. Ces objets sont considérés comme des curiosités
sur le marché où ils sont évalués entre 400 lumens et 600
lumens.
Descriptif : ces objets sont créés par les Arianes à partir
de la pierre violette des monts Améthyste qui entourent
la cité d’Altan. Chaque Ariane possède un tamar auquel
il se lie par un long processus d’harmonisation et de com-
munion avec l’élémentaire de pierre qui se trouve au
coeur de l’objet. Durant la création d’un tamar, l’Ariane
polit la pierre à l’aide de ses énergies mystiques jusqu’à
lui donner la forme d’un orbe parfait. Au fur à mesure de
ce très long processus, il devient un avec l’élémentaire, lui
communiquant l’intégralité de ses savoirs, de ses connais-
sances, de ses souvenirs. Cette méthode d’enchantement
unique aboutit à la mise en phase du tamar avec l’Ariane.
Par la suite, un simple contact physique ou mental
(depuis le Monde Astral, par exemple) permet à l’Ariane
de prendre instantanément connaissance de toutes les
informations du tamar ou d’en y inscrire de nouvelles.
C’est par ce biais que les Arianes se transmettent leurs
secrets et leur culture depuis l’aube des temps. C’est ainsi
que chaque Ariane, d’une incarnation à l’autre, retrouve
instantanément la conscience et la connaissance de ses
accomplissements passés.
 Table des matiÈres

PEUPLES DES ÉTENDUES COMPÉTENCES D’ORIGINES ET

NORDIQUES
INTRODUCTION .....................................................2
Notes...............................................................2
Avantages et désavantages ..............................3
Compétences et langues .................................3
Nouveaux talents.............................................4
PROFILS STANDARDS
LES ARIANES .............................................................6
LES ERGOTEURS.......................................................8
LES GRYPHES............................................................10
LES HOMMES-BÊTES................................................12
LES JAKAS..................................................................14
LES MIRINS ...............................................................16
LES STRYX .................................................................18
LES URS.....................................................................20
MATÉRIEL
COMPÉTENCES D’ORIGINES..................................22
Cité-labyrinthe d’Altan ....................................22
Terre Enlisée, pays des Ergoteurs .....................22
Tamaranth, aires des Gryphes .........................23
Plaines de Golarin, pays des Hommes-bêtes ..23
Collines Brunes, territoires des Jakas ...............24
L’Haan, royaume des Mirins............................24
Colonies Stryx..................................................25
Urag, clans guerriers urs..................................26
OBJETS TYPIQUES ...................................................26
Duar ................................................................26
Goélette des glaces..........................................27
Icône idolâtre ..................................................28
Massue ur........................................................28
Tamar ariane....................................................28
TABLE DES MATIÈRES...................29

CRÉDITS
Auteurs : Team Ludopathes, Stephan Michael Sechi
Traduction & adaptation : Team Ludopathes
Illustrateurs : Pulpe du Poulpe (Maroon et Law)
Relecteurs : Team Ludopathes, Gauthier Picard
Maquette : Team Ludopathes

Le Team Ludopathes se compose de : Yann Bruzzo, Laurent Dutheil, Alexandre Gay

et Patrick Trempond

Le jeu de rôle original Talislanta et son cadre sont Copyright © 1987 Stephan Michael Sechi.
Tous droits réservés.
Version française originale Copyright © Avril 2007 Ludopathes Editeurs. Utilisé avec permission,
sous licence de Stephan M. Sechi. Tous droits réservés.

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