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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix – Travail – Patrie REPUBLIC OF CAMEROON


******* Peace – Work – Fatherland
MINISTERE DES FORETS ET DE *******
LA FAUNE MINISTRY OF FORESTRY AND
******* WILDLIFE
SECRETARIAT GENERAL *******
******* SECRETARIAT GENERAL
ECOLE NATIONALE DES EAUX *******
ET FORËTS NATIONAL FORESTRY SCHOOL
******* *******
Service des études et des stages Department of studies and internship
BP : 69 MBALMAYO PO BOX: 69 MBALMAYO

THEME : MANIDAE ET PONGIDAE ;


classification et description physique des espèces
(milieu de vie, comportement, menaces, protection)

Encadreur : M. DONGMO, Ing des Eaux Et Forêts

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023

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NOMS ET PRENOMS DES PARTICIPANTS DU GROUPE 1

ABAH MAH Fabien

ABANG Martin Judicaël

ABONDO Marcel

ABONG Oliver Acho

ABOUBAKAR Oumarou

ABOUI Marthe Mirabelle

AHMED Tidjani

AMBASSA MESSANGA Jean Marie

AMINA Valérie

ANIMA Richard

AR-ISSI TOUKOUA Géraud

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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ........................................................................................................ 4
I. LES MANIDAE...................................................................................................... 5
1. CLASSIFICATION DES ESPECES ............................................................. 5
2. DESCRIPTION PHYSIQUE ......................................................................... 9
3. COMPORTEMENT ..................................................................................... 10
4. MILIEU DE VIE ET REPARTION ............................................................ 10
5. MENACES ET PROTECTION ................................................................... 11
a) MENACES ..................................................................................................... 11
b) PROTECTION .............................................................................................. 12
II. LES PONGIDES (PONGIDAE) ...................................................................... 13
1. CLASSIFICATION DES ESPECES ........................................................... 13
2. DESCRIPTION PHYSIQUE DES PONGIDAE, MODE ET MILIEU
DE VIE ..................................................................................................................... 14
a) CHIMPANZES .............................................................................................. 14
b) BONOBO ....................................................................................................... 15
c) GORILLE ...................................................................................................... 18
d) ORANG-OUTAN .......................................................................................... 20
3. MENACES ET PROTECTION ................................................................... 22
a) MENACES ..................................................................................................... 22
b) PROTECTION .............................................................................................. 23
CONCLUSION ........................................................................................................... 25

3
INTRODUCTION
Les manidés (manidae) sont une famille de mammifères pholidotes (pangolins)
regroupant tous les pangolins modernes avec toutes les espèces actuelles. Les
pangolins actuels (du malais pengguling : « enrouleur ») ont un régime alimentaire
insectivore et leur corps allonge est en grande partie recouverte d’écailles, ce qui leur
vaut d’être aussi appelés fourmiliers écailleux. Ils sont les seuls mammifères au monde
recouvert d’écailles. Les pongidés anthropomorphes (qui a la forme, l’apparence d’un
être humain) sans queue, pratiquant le brachiation (mode de déplacement de certains
singes arboricoles à l’aide des bras, par balancement de branche en branche), tel que
l’orang-outan (de Sumatra et de Boméo), le gorille (occidental et oriental), le bonobo,
et le chimpanzé. Les pongidés forment une famille. Tout au long de notre travail nous
nous attarderons sur la classification, la description physique, présentation du milieu
de vie, les menaces qui pèsent sur l’espèce ainsi que les raisons et enfin des protections
dont jouisse les espèces chez les manidés et pongidés.

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I. LES MANIDAE
1. CLASSIFICATION DES ESPECES
Classification

Règne Animalia

Embranchement Chordata

Sous-embranchement Vertebrata

Classe Mammalia

Ordre Pholidota

Famille Manidae

Sous-famille Maninae (pangolins asiatiques)

Smutsiinae (pangolins africains)

Les études récentes du XXIème ont scindé les espèces de pangolins modernes en trois
genres distincts repartis dans deux sous familles :

 Sous-famille Maninae Gray, 1821 : (pangolins asiatiques)


o Genre Manis Linnaeus, 1758 :
 Sous-genre Manis (Manis) Linnaeus, 1758 :
- Manis crassicaudata Gray, 1827

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Grand pangolin de l’inde ou pangolin à grosse queue (Pakistan-ouest du Bengale,
inde, Sri Lanka, Yunnan).

- Manis pentadactyla Linnaeus, 1758

Pangolin à courte queue ou pangolin de chine (Himalaya, Népal, sud-est de la chine,


Hainan, nord de l’Indochine, Taïwan).

 Sous-genre Manis (Paramanis) pocock, 1824 :


- Manis culionensis (de Elra, 1915)

Pangolin des philippines (philippines)

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- Manis javanica Desmarest, 1822

Pangolin javanais ou pangolin malais ; Asie du Sud-Est (Birmanie, Thaïlande,


Indochine, Sumatra, java, Bornéo, sud-ouest des philippines).

 Sous-famille Smutsiinae Gray, 1873 : (pangolins africains)


o Genre Phataginus Rafinesque, 1821 :
- Phataginus tetradactyla (Linnaeus, 1766)

Pangolin à longue queue ou pangolin tétradactyle ; Golfe de guinée et Afrique centrale


(Sénégal, Gambie, ouest de l’Ouganda, sud-ouest de l’Angola).

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- Phataginus tricuspis Rafinesque, 1821

Pangolin à écailles tricuspides ou pangolin commun ; Afrique (Sénégal, ouest du


Kenya, nord-est de la Zambie, sud-ouest de l’Angola, Bioko).

o Genre Smutsia Gray, 1865 :


- Smutsia gigantea (Illiger, 1815)

Pangolin géant ou grand pangolin ; Golfe de Guinée et Afrique centrale (Sénégal,


Ouest du Kenya, Rwanda, RDC, Sud-Ouest de l’Angola).

8
- Smutsia temminckii (Smuts, 1832)

Pangolin de Temminck ou pangolin terrestre du Cap ; Sahel, Afrique Australe jusqu’à


la corne de l’Afrique (Afrique du sud, Namibie, Zimbabwe, Mozambique, Botswana,
Angola, Kenya, sud de la RDC, Sud du Soudan, Tchad).

2. DESCRIPTION PHYSIQUE
Le pangolin possède des similitudes extérieures avec l'oryctérope du Cap et le tatou,
en plus d'être comme eux myrmécophage (se nourrissant de fourmis). Selon les espèces,
le corps, brunâtre et allongé, mesure entre 30 et 80 cm de long. Il est prolongé par une
queue parfois plus longue encore. Le pangolin géant, le plus grand, pèse jusqu'à 35 kg
et mesure 1, 5 m avec la queue. La tête est étroite et allongée. Les pattes, courtes, se
terminent par cinq doigts griffus. Les écailles, entre lesquelles poussent quelques poils,
s'imbriquent pour recouvrir les surfaces supérieures et latérales du corps, queue
comprise ; seuls le museau, le ventre et l'intérieur des pattes en sont dépourvus. La
langue est très longue et collante, elle mesure jusqu'à 30 cm chez le pangolin géant.
Comme le montre leur squelette, les pangolins sont plantigrades. Par ailleurs, les espèces
terrestres pratiquent la bipédie comme principal mode de locomotion, une occurrence
rare au sein des mammifères.

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3. COMPORTEMENT

a) Alimentation

Le pangolin se nourrit essentiellement de fourmis et de termites, mais aussi d'autres


invertébrés grâce à sa langue visqueuse sur laquelle les insectes restent collés. Il fouille
les termitières, les excréments d'éléphant, les feuilles à terre, les bases de troncs, l'herbe
et les buissons à la recherche de ses proies.

b) Éthologie

Le pangolin est généralement nocturne et reste à l'abri durant la journée, mais


certaines espèces sont plutôt diurnes. Il peut passer de 12 à 20 % de son temps à se
nourrir selon l'habitat.

Les espèces terrestres creusent un terrier et les espèces arboricoles — tel le pangolin à
petites écailles — utilisent leur queue pour grimper dans les arbres pour se nourrir et se
reposer dans une cavité d'arbre ou un enchevêtrement de lianes. Leur vue médiocre est
compensée par un bon odorat et une ouïe fine.

En cas de danger, à l'instar du tatou, le pangolin rabat sa tête entre ses pattes
antérieures et s'enroule sur lui-même. Il peut blesser l'attaquant en contractant ses
puissants muscles afin de hérisser ses écailles.

Le pangolin étant solitaire, le mâle et la femelle ne se rencontrent que pour


s'accoupler. La femelle donne généralement naissance à un seul petit, dont les écailles
durcissent après quelques jours. Lors du déplacement, les petits s’accrochent sur le dos
ou à la queue de leur mère.

4. MILIEU DE VIE ET REPARTION

Les pangolins peuplent les forêts et les savanes des régions tropicales et équatoriales
d'Afrique et d'Asie du Sud-Est. Ils préfèrent les sols sableux ou terreux dans lesquels ils
peuvent fouir afin de trouver leur nourriture.

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5. MENACES ET PROTECTION

a) MENACES

Les pangolins font l'objet d'un braconnage particulièrement intense à destination du


marché de médecine traditionnelle du sud-est asiatique (Chine, Thaïlande, Cambodge,
Inde, Malaisie, Laos, Birmanie ou Vietnam), et seraient les mammifères les plus
menacés au monde par le braconnage et le commerce illégal. En Chine, manger du
pangolin comme gibier était supposé soulager les rhumatismes ; son sang était supposé
favoriser la circulation sanguine et inhiber l'obstruction méridienne ; sa bile soignerait
la vue et diminuerait l'irascibilité (« feu du foie »). Il est aussi chassé pour ses écailles
qui font partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise. Pour ces raisons le Pangolin
de Chine est au bord de l'extinction, ce qui menace indirectement la survie de tous les
autres pangolins du monde.

Écailles de pangolin saisies au Cameroun.

En 2016, 3,1 tonnes d'écailles de pangolin sont saisies en Chine, en provenance du


Nigéria. Il s'agit à l'époque de la plus grosse saisie jamais effectuée dans le pays.

En 2017, 12 tonnes d'écailles de pangolin, en provenance d'Afrique, sont saisies en


Chine. Ce stock représente les écailles de 20 000 pangolins.

En Afrique centrale, il est chassé comme viande de brousse, réputée savoureuse


(notamment au Gabon).

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En 2019, des responsables de Hong Kong ont intercepté neuf tonnes d'écailles faisant
escale à Hong Kong depuis le Nigeria. La cargaison d'une valeur de 8 millions de dollars
représente environ 13 000 pangolins.

Grâce à son odorat et à ses capacités d'apprentissage, le rat de Gambie pourrait être
utilisé pour détecter la présence de pangolins ou d'écailles dans la lutte contre le trafic
d'animaux. On en entraîne en 2017 en Belgique, avec le soutien de l'U.S. Fish and
Wildlife Service, qui peuvent détecter des pangolins ou leurs écailles dans les véhicules,
ports ou aéroports.

Des études menées en 2016 tendent à confirmer que la population de pangolin a presque
été décimée lors des 30 dernières années.

b) PROTECTION

- Au niveau national, c’est le ministère en charge des forêts et de la faune


(MINFOF) qui s’occupe de la protection des pangolins à travers les
sensibilisations, de nombreuses saisies, des sanctions…
- Au niveau international, les pangolins, notamment les trois espèces asiatiques
(M. crassicaudata, M. javanica et M. pentadactyla), figurent sur la liste des
espèces de l'annexe I de la CITES (Convention on International Trade in
Endangered Species of Wild Fauna and Flora, i.e. Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction,
dite de Washington) depuis 2016. Les deux espèces asiatiques Manis javanica et
Manis pentadactyla sont classées « en danger critique » par l'IUCN, et les deux
autres espèces asiatiques « en danger ». La campagne Wild For Life (Sauvages
pour la vie) initiée par l'Organisation des Nations Unies vise à lutter contre le
commerce illégal d'espèces sauvages. Chaque troisième samedi de février, elle
propose la Journée mondiale du pangolin pour alerter l’opinion sur les risques de
disparition de l'espèce des pangolins à cause du braconnage intensif.

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II. LES PONGIDES (PONGIDAE)

1. CLASSIFICATION DES ESPECES

On plaçait autrefois les humains seuls dans leur propre famille, les hominidae, et
les plus grands singes, orang-outans (pongo), gorilles (Gorilla) et chimpanzés (Pan),
dans une famille commune denommée les pongidae. Les analyses genetiques
modernes ont montré que l’arbre de divergence évolutive ne correspondait pas à ce
schéma initial. On a donc réincorporé dans la famille des hominidae les trois genres de
plus grands singes, les hominidae devenant le seul groupe frère des hylobatidae.

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2. DESCRIPTION PHYSIQUE DES PONGIDAE, MODE ET MILIEU DE VIE

a) CHIMPANZES
Description physique

Le chimpanzé est classé dans l’ordre des mammifères primates de la famille des
Pongidés. Son pelage est presque toujours noir. Mais comme tous les mammifères de ce
genre, les paumes de ses mains et ses plantes de pieds sont nues. Le chimpanzé mesure
en moyenne 1m70, pour un poids qui peut atteindre les 70 kg. La femelle est plus petite
par rapport au mâle.

Son lieu de vie

On retrouve surtout le chimpanzé en Afrique Équatoriale, son domaine s’étend de la


Sierra Léone et de la Guinée, jusqu’au lac Tanganyika.

Son alimentation

Animal omnivore, le chimpanzé mange tout ce qui lui tombe sous la main et avale
presque n’importe quoi ! Mais il aime surtout les insectes, les termites, les fruits, le miel,
les petits mammifères, les œufs d’oiseaux et il adore les feuilles (il mange environ 200
sortes de feuilles).

Sa reproduction

La femelle chimpanzé est vivipare, c’est- à dire qu’elle laisse grossir dans son
ventre le petit qui en sortira. Les femelles sont plus précoces que les mâles, car elles
commencent à s’accoupler vers l’âge de 10 ans, tandis que les mâles attendent d'avoir

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13 ans. La maman chimpanzé ne peut avoir plus d'un petit par portée. Il est donc rare
qu’une mère chimpanzé accouche de jumeaux.

La femelle chimpanzé ayant un cycle d'ovulation assez long (plus de 35 jours), elle peut
s’accoupler quasiment tout au long de l’année.

Son espérance de vie

Un chimpanzé peut vivre en moyenne 45 ans.

Son cri

Les chimpanzés communiquent entre eux par toutes sortes de cris, en utilisant plus de
30 sons différents. Ils se contactent également par les gestes, les attouchements et la
façon de se poser.

Signes particuliers

Le chimpanzé n'a pas de queue. En outre, il se reconnaît par sa petite taille et par ses
bras qui mesurent près d'une fois et demi sa taille moyenne.

b) BONOBO

DESCRIPTION GENERALE DU BONOBO

Le bonobo, appelé également le chimpanzé nain ou le chimpanzé pygmée, est une


espèce de singe de l’ordre des primates et de la famille des hominidés.

Il vit en République Démocratique du Congo d’où l’espèce est endémique.

Le singe est en danger de disparition.

CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BONOBO

Taille : 70 à 120 cm

Caractéristiques du corps : Allure élancée, visage longiligne, petits yeux, grandes


oreilles, bouche proéminente, bras plus longs que les jambes, le pouce est opposable aux
autres doigts

Poids : 25 à 40 kg pour les femelles ; 35 à 60 kg pour les mâles

Longueur de la queue : Pas de queue (comme chez tous les grands singes)

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Couleur du pelage / fourrure : Noir ; pas de poils sur les oreilles ni sur la face ni sur les
doigts des mains et des pieds ; les mâles sont atteints de calvitie avec l’âge

Cri / bruit : Le hululement, le cri aigu ; le primate hulule, crie

HABITAT ET ALIMENTATION DU BONOBO

Répartition géographique :

Afrique Centrale : République Démocratique du Congo

Lieu de vie : Le bonobo vit dans les forêts tropicales humides et denses, les forêts
marécageuses, le long des fleuves et des rivières.

Régime alimentaire : Frugivore, omnivore, opportuniste

Type de nourriture : Le singe mange des fruits (50 % de son régime alimentaire), des
herbes, des feuilles, des tiges, des écorces, des graines, des fleurs, des champignons, des
fourmis, des termites, des œufs, des poissons, des petits animaux.

Le bonobo est moins carnivore que le chimpanzé commun et à la différence de son


cousin, lui ne chasse pas.

STRUCTURE SOCIALE DU PRIMATE

Vie sociale : Animal social, le bonobo vit en groupe de plusieurs dizaines d’individus
composé de mâles, de femelles et de jeunes. La structure sociale est plutôt du genre
matriarcale et pacifique.

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Les femelles quittent le groupe lorsqu’elles atteignent l’âge de procréer et partent à la
recherche d’un nouveau clan. Les mâles restent toute leur vie dans le groupe qui les a
vu naître.

Les bonobos utilisent les relations sexuelles pour apaiser les tensions au sein du groupe
et réduire ainsi l’agressivité. L’activité sexuelle est très intense même en dehors des
périodes de reproduction.

La présence d’un singe bouc émissaire à l’intérieur du groupe permet également


d’apaiser certaines tensions.

Les bonobos utilisent des outils pour se nourrir comme des tiges pour extraire les
termites des termitières.

Les primates seraient capables de manifester des sentiments d’empathie les uns envers
les autres.

Prédateurs :

Le léopard est son principal prédateur. Les jeunes singes peuvent être la proie de certains
rapaces et de serpents.

REPRODUCTION DU BONOBO

Maturité sexuelle : 13 à 15 ans

Période de reproduction : La saison des amours a lieu toute l’année

Gestation : 7 à 8 mois

Lieu de mise bas /tanière / naissance : Nid sur le sol dans les hautes herbes

Portée : 1 petit singe ; tous les 5 ans environ

Poids des petits / bébés : 1 à 1,5 kg à la naissance

Sevrage : 3 à 4 ans

bonobo, petit bebe, jeune, singe, chimpanzé nain, afrique, danger de disparition

LONGEVITE DU BONOBO

Espérance de vie : La durée de vie du bonobo est de 40 à 50 ans à l’état sauvage, et


jusqu’à 60 ans en captivité.

CONSERVATION – PROTECTION – MENACES DU PRIMATE

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Statut de conservation IUCN : En danger (EN)

Mesures de protection : Le bonobo est un animal en danger de disparition.

La dégradation de son habitat naturel, le braconnage et les maladies sont les principales
menaces qui pèsent sur l’espèce.

Le bonobo est une espèce protégée dans tous les pays où il évolue. Sa chasse ou sa
capture sont donc interdites.

Taille de la population : 15 000 à 20 000 individus vivant à l’état sauvage

A SAVOIR

Le bonobo peut adopter plusieurs démarches différentes : la démarche quadrupède, la


démarche bipède, et la suspension.

Il est le singe dont l’ADN se rapproche le plus de l’Homme avec 99,4 % de gênes
similaires.

Il serait le seul animal à ne pas pratiquer l’infanticide (ce qui peut arriver chez le
chimpanzé).

c) GORILLE
Description physique

Les gorilles sont de grands singes appartenant, tout comme les êtres humains, à
la famille des Hominidés. Ils mesurent en moyenne 1,70 m, pour un poids variant entre
90 et 150 kg chez la femelle, tandis que le mâle peut peser jusqu’à 275 kg. Leur pelage
est noir dans l’ensemble, même si chez les sujets plus âgés on peut noter une fourrure
grise sur le dos. Le visage, les oreilles et le torse sont dépourvus de poils. Leurs bras
sont plus longs que leurs jambes et ils se déplacent à quatre pattes en s’appuyant sur la
partie extérieure de leurs mains.

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Son lieu de vie

À l’état naturel, les gorilles habitent les forêts tropicales d’Afrique. Certains
vivent dans les montagnes, tandis que d’autres trouvent refuge dans les plaines. Ils sont
très peu répandus et sont actuellement menacés de disparition. Il reste seulement entre
50 000 et 90 000 individus répartis principalement entre l’Afrique centrale (Cameroun,
République Centrafricaine, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale) et orientale
(République Démocratique du Congo, Rwanda et Ouganda).

Les gorilles vivent en groupe de 15 individus en moyenne, avec à leur tête un mâle
adulte. Contrairement aux autres singes, ils vivent plus à terre que dans les arbres. Il leur
arrive toutefois de grimper aux arbres, à la recherche de nourriture. Cette recherche
constitue d’ailleurs leur principale activité. Pour ce faire, ils parcourent chaque jour des
centaines de kilomètres et se reposent une fois la nuit tombée dans un lit de feuilles
rapidement constitué pour la circonstance.

Son alimentation

Les gorilles sont végétariens et se nourrissent de végétaux (fruits, feuilles, tiges)


et d’insectes (termites, fourmis). Ils ne boivent pas d’eau, se contentant de l’eau
contenue dans leur nourriture pour combler leurs besoins.

Sa reproduction

La maturité sexuelle du gorille femelle est atteinte à 10 ans. La gestation dure 8


à 9 mois. Le petit pèse à peine 2 kg à la naissance et est allaité pendant 18 mois. Pendant
ses 5 premiers mois de vie, il est incapable de marcher et se déplace en s’accrochant à
la fourrure de sa mère. Ce n’est que vers l’âge de 3 ou 4 ans qu’il va gagner en
indépendance et la femelle sera à nouveau capable de se reproduire.

Son espérance de vie

En milieu naturel, le gorille peut vivre jusqu’à 30 ans, tandis qu’en captivité il
peut atteindre les 50 ans.

Le cri du gorille

Les gorilles émettent plusieurs types de cris et grognements qu’ils utilisent pour
communiquer entre membres du même groupe, ou pour intimider les étrangers.

Signes particuliers

Sur le plan de la génétique, les gorilles sont les êtres vivants qui se rapprochent
le plus de l’Homme. En effet, leur ADN est semblable à près de 99% à celui de ce
dernier.

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Bien que leur habitat naturel soit souvent traversé par de l’eau, les gorilles n’aiment pas
se mouiller. Lorsque leur chemin croise un cours d’eau, ils préfèrent le contourner ou
s'aider d'une branche d’arbre pour le traverser.

d) ORANG-OUTAN
L’orang-outan est le seul grand singe asiatique, cantonné aux îles Bornéo et
Sumatra. Il a la particularité d’avoir les bras plus longs que les jambes, d’être doté d’une
grande intelligence et d’arborer une magnifique toison orange. Son nom vient de sa
désignation en malais, puisque orang signifie « homme » et outan désigne la forêt, ce
qui peut donc se traduire par « homme de la forêt ».

Habitat de l’orang-outan

L’orang-outan vit parmi les arbres, où il va trouver de quoi se nourrir et se


reposer. Il construit son nid en hauteur, à près de 20 mètres parfois, soit 3 à 4 fois la
hauteur d’une maison. Mâle et femelle ont chacun leur lieu pour dormir. Et ils refont un
nid chaque soir, à partir de branches qu’ils entrelacent avec beaucoup de soin. L’orang-
outan passe 70 % de son temps à dormir. S’il pleut, il se fabrique une couverture à partir
de feuillages.

Les orangs-outans sont nomades, mais ils établissent un territoire provisoire dans chaque
lieu où ils se rendent. Et les mâles indiquent leur présence par un cri rauque, pour
annoncer que la zone est occupée.

Alimentation de l’orang-outan

Pour se nourrir, les orangs-outans épluchent leurs fruits avant de les manger, et
ils n’hésitent pas à les consommer alors qu’ils ne sont pas encore mûrs. Et ils mangent

20
varié, puisqu’ils consomment plusieurs centaines de variétés de fruits différents. Ils
mangent aussi des écorces, des feuilles, des fleurs, des insectes, et même des lézards.

Un proche cousin d’Homo sapiens

L’être humain partage 97 % de son ADN avec l’orang-outan. Ce grand singe sait
se servir d’outils, pour se faciliter la vie. Il se sert d’une sorte de marteau pour briser les
termitières, de feuilles mâchées pour faire une éponge et absorber l’eau dans les cavités
des arbres, de tiges pour sonder la profondeur de l’eau avant de traverser les rivières ou
encore de petites branches bien droites pour ouvrir les coques dures et couvertes
d’épines de certains fruits. Et ce n’est pas tout : ses relations sociales sont intenses et
riches en émotions. Il ressent de la joie, de la peur, de la surprise, de la mauvaise
humeur… Et il est loin d’être insensible à la mort d’un proche.

Caractéristiques physiques de l’orang-outan

L’orang-outan mesure entre 1,20 et 1,40 m, pour un poids moyen de 65 kg. Sa


tête est grosse, il a du ventre, son pelage est rouille orangé et ses bras sont très longs,
puisqu’ils peuvent atteindre 2,20 m d’envergure. Autre particularité : l’orang-outan est
quadrumane. Cela signifie que ses 4 membres se terminent par des doigts préhensiles,
ce qui est pratique pour évoluer dans le vide à 20 m de hauteur.

Reproduction de l’orang-outan

Le cri de l’orang-outan sert aussi à attirer les femelles. Ils peuvent s’accoupler à
partir de 7 à 10 ans et ils vivent en moyenne 34 ans. La femelle fécondée entre en
gestation pour une durée de 245 jours, soit 9 mois, comme chez les humains. Elle donne
ensuite naissance dans un nid, au sommet des arbres, à un bébé qui pèse environ 1 kg et
qui restera avec sa mère jusqu’à ses 2 ans et demi. En cas de besoin, il peut être allaité
jusqu’à ses 8 ans. La femelle ne se reproduit que tous les 6 ou 7 ans et ne donne naissance
qu’à 4 ou 5 petits au cours de sa vie.

Présence de l’orang-outan en Asie

Autrefois, les orangs-outans étaient présents sur une grande partie du continent
asiatique. Notamment l’île de Java, la péninsule indochinoise et même la Chine
méridionale. Mais ces espèces ont aujourd’hui disparu. Il existe plusieurs espèces
d’orangs-outans : le Pongo pygmaeus de Bornéo, le Pongo abelii de Sumatra.

En 2017, les scientifiques ont découvert qui les orangs-outans du nord de Sumatra
étaient une espèce à part entière qu’ils ont nommée Pongo tapanuliensis. Cette dernière
espèce est grandement menacée et ne compte aujourd’hui plus que 800 représentants.

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Une espèce en danger

La première menace pour l’orang-outan est l’humain. Son habitat, composé de forêts
tropicales, est brûlé pour laisser place à des plantations de palmiers à huile. L’orang-
outan se retrouve alors sans forêt. On estime que 80 % de son habitat a été détruit ces
20 dernières années. Il est ainsi privé de nourriture, d’abri et d’espoir de survivre.

Et même dans les zones protégées, une autre menace pèse sur l’animal : la chasse. Lents
et très visibles, les orangs-outans sont des cibles faciles pour les chasseurs, qui les
abattent pour leur viande ou en représailles lorsqu’ils s’introduisent dans les
exploitations agricoles. Ce sont les femelles qui sont le plus souvent chassées.
Lorsqu’elles sont capturées, leur petit est gardé comme animal domestique. Ce
commerce est important en Indonésie. On considère qu’en moyenne 25 orangs-outans
disparaissent chaque jour. Aujourd’hui, l’orang-outan est en danger critique d’extinction
sur la liste rouge de l’UICN.

3. MENACES ET PROTECTION
a) MENACES
Les principales menaces à la survie à long terme des grands singes et de leur habitat
naturel sont:

Déforestation

Deforestation in Borneo, MalaysiaEn 2019, 12 millions ha de forêts tropicales ont été


détruits dont 3.8 millions ha de forêts tropicales primaires. C’est une des pires années
de déforestation depuis 2001, première année d’enregistrement des données globales et
une augmentation par rapport à 2018 (3.6 milliards ha pour les forêts tropicales
primaires). Dans certaines zones, la déforestation a même augmenté par rapport aux
années précédentes. A la place, des industries minières et agroalimentaires voient le jour.

Il est essentiel d’obtenir des statistiques différenciant les forêts au sens large des forêts
primaires, habitats des grands singes, pour comprendre comment la déforestation les
affecte. Il est estimé que d’ici à 2030, le développement des infrastructures entrainant la
déforestation ou la fragmentation des habitats aura endommagé plus de 90% de l’habitat
des grands singes en Afrique, et plus de 99 % de l’habitat des orangs-outans en Asie.

Braconnage / Chasse illégale

Great apes in cage with hands reaching outChassés pour la viande de brousse ou pour le
commerce d’animaux vivants, le braconnage est la deuxième plus grande menace pour
les grands singes.

Le nombre de grands singes capturés chaque année est inconnu. Les seules statistiques
connues viennent des confiscations ou des arrivées des grands singes dans les

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sanctuaires. La majorité des grands singes capturés arrivent à leurs destinations sans
encombre. De plus, les captures entrainent des pertes tragiques dans les espèces. Il est
estimé que, selon les espèces, 1 à 15 individus sont tués pour chaque spécimen capturé
dans le cadre du commerce. Les chimpanzés, particulièrement sociaux, voient 5 à 10
membres tués pour la capture d’un petit.

Zoonoses

Design of virus among blood cells Les zoonoses sont des maladies qui se transmettent
naturellement entre les animaux et les humains, et vice-versa.

L’émergence chez les humains de maladies portées par les grands singes sont un effet
secondaire de la chasse des grands singes africains mais également la destruction ou la
fragmentation des habitats des grands singes qui ont rapprochés les populations
humaines et animales. Mais les humains ont également transmis des pathogènes qui ont
fait des ravages dans les populations chimpanzés et gorilles notamment.

Dans les années 1990, les épidémies d’Ebola au Gabon et en République du Congo ont
tué plus de 90% voire 95% des gorilles et des chimpanzés dans certaines régions.
Depuis, des milliers de grands singes ont également été décimés par cette maladie. De
même, ils sont particulièrement vulnérables aux maladies respiratoires, comme les
coronavirus. L’OC43, une souche de coronavirus transmise par les humains, a été
dépistée chez des chimpanzés en Côte d’Ivoire il y a quelques années. La pandémie de
COVID19 de 2020 laisse donc craindre de nouvelles pertes parmi les grands singes.

 La perte et la fragmentation de l’habitat


 abattage excessif et illégal
 extension des terres agricoles, notamment au profit de la production de biocarburants
 exploitation minière
 incendies de forêt illégaux
 Braconnage chasse pour la viande de brousse capture et vente de singes vivants
 Guerre et conflits locaux
 Transmission de maladies entre les espèces
 Changement climatique

b) PROTECTION
La famille des hominidés est la plus petite famille des mammifères avec 7 espèces
vivantes. Six de ces espèces vivent dans les forêts tropicales d’Afrique et d’Asie. La
septième sont les homo sapiens, notre espèce. Avec un patrimoine génétique commun
entre 97% et 98.5%, les grands singes sont nos plus proches cousins dans le royaume
animal. Outre l’humain, il existe 3 genres de grands singes : les chimpanzés et les
gorilles se trouvent en Afrique et les orang-outans se trouvent en Asie. Chaque genre

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fait face à un risque élevé d’extinction dans la nature dans un avenir proche,
probablement avant 2050.

Avec une population estimée entre 518 000 et 688 000 gorilles, chimpanzés et orangs-
outans vivant à l'état sauvage, toutes les espèces de grands singes sont soit en danger,
soit en danger critique d'extinction sur la liste rouge de l'UICN et l'annexe 1 de la CITES,
ce qui indique qu'elles présentent un risque très élevé d'extinction à l'état sauvage dans
un avenir proche, probablement au cours de notre propre vie.

La protection de ces espèces, qui jouent un rôle fondamental dans l'équilibre écologique
des forêts tropicales et des écosystèmes, et donc dans l'adaptation au changement
climatique, est essentielle. Derrière la protection de nos plus proches cousins et de leurs
habitats, c'est "une seule santé" que nous protégeons.

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CONCLUSION

Le pangolin, mammifère originaire d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, est l’objet d’un


trafic de très grande ampleur pour les prétendues vertus de ses écailles. Cette espèce est
sur le point de disparaitre si rien n’est fait pour la protéger. Le 17 février est la journée
mondiale du pangolin. Ce mammifère recouvert d’écailles, peu connu sous nos latitudes,
est le plus braconné au monde, ce qui en fait une espèce en danger d’extinction. Victimes
de la déforestation, du braconnage et du trafic, tous les grands singes (chimpanzés,
bonobos, gorilles et orangs-outans) sont menacés d'extinction à très court terme.
L'institut Jane Goodall tente d'alerter les Français.

Tous les grands singes sont menacés d'extinction dans un avenir immédiat ou au mieux
dans les cinquante années à venir. Les raisons : les épidémies, le braconnage et la
déforestation!

Outre les hommes, les grands singes (famille des hominoïdes), regroupent les
chimpanzés, les bonobos, les gorilles qui vivent dans les forêts d'Afrique et les orangs-
outans que l'on retrouve en Indonésie et Malaisie. Mais nos plus proches parents sont en
train de disparaître!!!.

En effet, alors qu'il subsistait dans les années 60, un million de chimpanzés, il n'en
resterait que 300.000 aujourd'hui. Et les bonobos? Ils n'en demeurent aujourd'hui
qu'entre 10.000 et 20.000. Plusieurs menaces majeures pèsent également sur les gorilles.
L'orang-outan est également en péril puisqu'il aura très probablement disparu d'ici 2015
si rien n'est fait. Les chercheurs estiment que d'ici à 2030, il ne restera qu'1% de l'habitat
originel des orangs-outans où l'exploitation forestière et les monocultures de palmier à
l'huile à grande échelle pour l'industrie internationale des cosmétiques ou l'industrie
alimentaire notamment en Indonésie et Malaisie ont décimé près de 70% de la
couverture forestière de ces pays en une décennie. La réduction de l'habitat est
comparable dans les forets du bassin du Congo qui abritent la plus grande partie des
populations de grands singes africains ou les forêts diminuent dramatiquement du fait
d'une exploitation forestière forcenée comme au Gabon ou au Cameroun.

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