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Arrêté du 25 juin 1980 modifié

Construction
3.01 Conception et desserte des bâtiments
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2010

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section I

Art. CO 1

Conception et desserte
(Arrêté du 24 septembre 2009)

§ 1. Généralités
Afin de permettre en cas de sinistre :
- l'évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des personnes, ou leur évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire ;
- l'intervention des secours ;
- la limitation de la propagation de l'incendie,

les établissements doivent être conçus et desservis selon les dispositions fixées dans le présent chapitre.

Toutefois, un choix entre les possibilités indiquées aux § 2 et 3 ci-dessous est laissé aux concepteurs.

§ 2. Conception de la distribution intérieure des bâtiments


Celle-ci peut être obtenue :
- soit par un cloisonnement traditionnel conforme aux articles CO 24, CO 28, CO 52 et CO 53 ;
- soit par la création de secteurs, conformes aux articles CO 5 et CO 24, § 2, associés aux espaces libres et complémentaires
du cloisonnement indiqué ci-dessus, lorsque les dispositions particulières à chaque type d'établissement l'autorisent ;
- soit par la création de compartiments, conformes à l'article CO 25, lorsque les dispositions particulières à chaque type
d'établissement l'autorisent.

Par ailleurs, il devra être tenu compte, si nécessaire, des dispositions des articles CO 57 et CO 59.

§ 3. Desserte des bâtiments


Compte tenu de la distribution intérieure choisie, les bâtiments doivent être desservis dans les conditions suivantes :

a) Distribution par cloisonnement traditionnel

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à moins de 8 m au-dessus du sol doivent être
desservis :
- soit par des espaces libres conformes à l'article CO 2, § 3 ;
- soit par des voies-engins conformes à l'article CO 2, § 1.

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-dessus du sol doivent être
desservis par des voies-échelles conformes à l'article CO 2, § 2.

b) Distribution par secteurs

Dans ce cas, les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m du sol doivent être
desservis dans les conditions fixées à l'article CO 5.

c) Distribution par compartiments

Dans ce cas, les bâtiments doivent être desservis dans les conditions fixées à l'alinéa a précédent (art. CO 1).

Commentaire relatif aux § 2 et 3


Les dispositions de ces paragraphes concernent, dès l'élaboration de l'avant-projet et du plan de masse, la conception des bâtiments
quant à leur distribution intérieure et leur desserte extérieure, ces deux notions étant très étroitement liées.
Le tableau ci-dessous résume les différentes possibilités lorsque les secteurs et les compartiments sont autorisés.

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Hauteur (h) du plancher bas du dernier
Solutions niveau accessible au public
h≤8m 8 m < h ≤ 28 m
Cas général Voies-engins ou espaces libres Voies-échelles
+ cloisonnement traditionnel + cloisonnement traditionnel
Cas particulier : Espaces libres ou voies-engins Espaces libres
secteurs + cloisonnement traditionnel + secteurs si autorisés
Cas particulier : Voies-engins ou espaces libres + Voies-échelles
compartiments compartiments si autorisés + compartiments si autorisés

La voie-échelle permet d'accéder, en principe, à toutes les baies de la façade (seule l'autorité administrative responsable peut
décider, après avis de la commission de sécurité, si une ou plusieurs baies peuvent ne pas être atteintes par l'échelle aérienne,
lorsque les locaux intéressés sont bien desservis par d'autres baies).
Lorsque tous les niveaux sont divisés en secteurs, il est admis que l'échelle ne desserve qu'une seule baie par secteur et la desserte
est alors assurée par un espace libre.

Art. CO 2

Voie utilisable par les engins de secours et espace libre


§ 1. (Arrêté du 23 janvier 2004) Voie utilisable par les engins de secours (en abrégé « voie-engins ») : voie, d'une largeur
minimale de 8 m, comportant une chaussée répondant aux caractéristiques suivantes, quel que soit le sens de circulation
suivant lequel elle est abordée à partir de la voie publique :
• Largeur, bandes réservées au stationnement exclues :
- 3 m pour une voie dont la largeur exigée est comprise entre 8 et 12 m ;
- 6 m pour une voie dont la largeur exigée est ≥ 12 m.

Toutefois, sur une longueur < 20 m, la largeur de la chaussée peut être réduite à 3 m et les accotements supprimés, sauf
dans les sections de voie utilisables pour la mise en station des échelles aériennes définies au § 2 ci-dessous.
• Force portante calculée pour un véhicule de 160 kN avec un maximum de 90 kN par essieu, ceux-ci étant distants de 3,60 m
au minimum.
• (Arrêté du 10 octobre 2005) Résistance au poinçonnement : 80 N/cm2 sur une surface minimale de 0,20 m2.
• Rayon intérieur minimal R : 11 m.
• Surlargeur S = 15/R, dans les virages de rayon intérieur < 50 m (S et R, surlargeur et rayon intérieur, étant exprimés en
mètres).
• Hauteur libre : 3,50 m.
• Pente < 15 %

Fig. 1 – Profil en travers d'une voie.

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Les dispositions de ce paragraphe ont pour but de permettre l'approche et le stationnement des véhicules de secours (sapeurs-
pompiers, police, ambulances, EDF-GDF, etc.).
Aux abords du bâtiment, la voie peut être réduite ponctuellement à une chaussée de 3 m de largeur, lors du franchissement de
clôture, barrière, passage couvert, pont, etc.
La hauteur libre imposée dans les sections d'accès implique une hauteur libre minimale de 3,50 m en terrain plat (fig. 2). En
revanche, la hauteur libre nécessaire doit être calculée ou vérifiée dans le cas où le sol change de pente à proximité ou dans un
passage couvert.

Fig. 2 – Hauteur libre imposée pour les engins de secours.

Dans tous les cas, les chaussées doivent respecter le poinçonnement dû aux essieux.
Les voies aménagées au-dessus de volumes pleins peuvent avoir une portance > 160 kN.
Les voies aménagées au-dessus de volumes creux (parcs de stationnement, par exemple) doivent respecter une portance minimale
de 160 kN.

§ 2. (Arrêté du 23 janvier 2004) Section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes (en abrégé « voie-
échelle ») :

Partie de voie utilisable par les engins de secours dont les caractéristiques ci-dessus sont complétées et modifiées comme
suit :
- la longueur minimale est de 10 m ;
- la largeur libre minimale de la chaussée est portée à 4 m ;
- la pente maximale est ramenée à 10 % ;
- (arrêté du 22 décembre 1981) la disposition par rapport à la façade desservie permet aux échelles aériennes d'atteindre un
point d'accès (balcons, coursives, etc.) à partir duquel les sapeurs-pompiers doivent pouvoir atteindre toutes les baies de cette
façade, la distance maximum entre deux points d'accès ne devant jamais excéder 20 m.

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Fig. 3 – Caractéristiques minimales des voies utilisables par les engins de
secours.

Si cette section de voie n'est pas sur la voie publique, elle doit lui être raccordée par une voie utilisable par les engins de
secours.

Lorsque cette section est en impasse, sa largeur minimale est portée à 10 m avec une chaussée libre de stationnement de
7 m de large au moins.

Bien que la figure 3, relative à la voie-engins, montre le seul cas d'une surlargeur en partie « extérieure » du rayon de giration,
cette surlargeur peut être également envisagée sur la partie « intérieure » du virage.

La voie-échelle est souvent appelée « voie-pompiers » par les maîtres d'œuvre.


a) Une section de voie utilisable par les échelles aériennes est toujours reliée à la voie publique par une voie utilisable par les engins
de secours.
La largeur libre minimale utilisable de la chaussée est portée à 4 m (bandes réservées au stationnement exclues) afin de permettre
le déploiement des vérins de stabilisation du châssis porteur de l'échelle aérienne.
Le tableau ci-après indique comment les sections de voies utilisables pour la mise en station des échelles aériennes doivent être
implantées dans les cas courants pour répondre à la définition de ce paragraphe et pour atteindre les baies accessibles à tous les
niveaux (fig. 4).

Fig. 4 – Implantation des voies utilisables en fonction des types d'échelles.

Voie perpendiculaire
Voie parallèle à la façade
à la façade de l'établissement approchant
de l'établissement jusqu'à moins de 1 m
Types d'échelles de cette façade
Distance A du bord
Distance C du bord
de la chaussée au milieu
de la chaussée
des baies accessibles
à la façade (1)
de la façade (1)
Doit être comprise entre 1 m et
Échelles de 30 m <6m
8m
Doit être comprise entre 1 m et
Échelles de 24 m <2m
6m
Doit être comprise entre 1 m et
Échelles de 18 m 0
3m

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Cette implantation varie en fonction de la hauteur des échelles susceptibles d'intervenir. On consultera, par conséquent, le corps
local de sapeurs-pompiers.
b) La détermination des sections de voies utilisables par les échelles aériennes est délicate lorsque la voie n'est ni parallèle ni
perpendiculaire aux façades, ou lorsque des étages font saillie ou sont en retrait par rapport au plan général de la façade. En
conséquence, il est souhaitable, dès l'avant-projet, d'étudier avec le corps local de sapeurs-pompiers l'implantation de ces voies qui
doivent tenir compte à la fois des impératifs des sapeurs-pompiers et de ceux des constructeurs.
Sont également considérées comme accessibles les baies reliées par un parcours sûr (balcon filant, passerelle, terrasse), à un point
accessible aux échelles aériennes, du moment qu'il y a au moins un emplacement utilisable par l'échelle aérienne pour un front de
20 m de façade.
Au 4e tiret de ce paragraphe, le terme « coursives » figurant entre parenthèses doit évidemment être compris comme « coursive à
l'air libre ».
c) Lorsque la voie-échelle est établie sur une dalle dont la résistance à la charge n'est pas uniforme ou lorsqu'elle est camouflée en
pelouse, elle doit être matérialisée au sol.
d) La section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes doit permettre à un véhicule de secours (échelle,
ambulance, etc.) de dépasser une échelle en station. Pour ce faire, la voie doit être accessible à ses deux extrémités ou avoir une
chaussée libre de 7 m de largeur au moins (fig. 5)

Fig. 5 – Accès des échelles aériennes aux balcons et terrasses par voie-
échelle.

§ 3. Espace libre : espace répondant aux caractéristiques minimales suivantes :


• la plus petite dimension est au moins égale à la largeur totale des sorties de l'établissement sur cet espace, sans être < 8 m ;
• il ne comporte aucun obstacle susceptible de s'opposer à l'écoulement régulier du public ;
• il permet l'accès et la mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le feu ;
• les issues de l'établissement sur cet espace sont à moins de 60 m d'une voie utilisable par les engins de secours ;
• la largeur minimale de l'accès, à partir de cette voie est de :
- 1,80 m, lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est de 8 m au plus au-dessus du sol,
- 3 m, lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-dessus du sol.

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Le matériel nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le feu est fonction de la hauteur du bâtiment :
- lorsque le plancher bas du niveau le plus haut accessible au public est à moins de (ou égal à) 8 m du sol, l'espace libre doit
permettre d'acheminer en particulier les échelles à coulisse portables (longueur repliée de 4,50 m) et les dévidoirs à tuyaux. Pour
faciliter l'accès de ces derniers auprès de l'établissement, un chemin stabilisé de 1,80 m de largeur sans marches doit être établi
(pente éventuelle ≤ 10 %) ;
- lorsque le plancher bas du niveau le plus haut du bâtiment est à plus de 8 m du sol, l'espace libre doit permettre, conformément à
l'article CO 5, l'accès et la mise en station éventuelle d'une échelle aérienne. La plate-forme nécessaire doit avoir comme
dimensions minimales 8 m × 10 m et répondre, en outre, aux prescriptions du § 2 de l'article CO 2. L'accès au bâtiment doit donc
être traité comme une section de voie-échelle.
En effet, dans ce cas, la protection du bâtiment est assurée par une distribution des niveaux en secteurs : art. CO 5 et CO 24.
La réalisation d'espaces libres associés aux secteurs pour des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public
est à plus de 8 m au-dessus du sol a pour but, notamment, d'éviter le tracé de voies goudronnées longeant une ou plusieurs
façades, au milieu d'un environnement paysager (pelouses, parcs, etc.). Suivant le cas, l'espace libre peut être aménagé dans une
cour, un jardin, un parc, etc. (fig. 6).

Fig. 6 – Espace libre desservant une façade.

§ 4. Les voies, sections de voies et espaces libres ci-dessus doivent être munis en permanence d'un panneau de signalisation
visible en toutes circonstances et indiquant le tonnage limite autorisé.

La permanence des conditions imposées dans les § 1, 2, 3 doit être assurée.

La liberté de passage des engins de secours sur les voies privées doit être assurée en permanence ; des actes authentiques et une
signalisation appropriée (panneaux d'interdiction de stationner, par exemple) peuvent être nécessaires pour atteindre ce but
(servitude). En outre, si des dispositifs de condamnation de ces voies sont prévus, ils doivent pouvoir être facilement ouverts ou
détruits par les services de secours qui seront consultés à cet effet (par exemple, chaînes, potelets, etc.).

Art. CO 3

Façade et baie accessibles


§ 1. Chaque bâtiment, en fonction de sa hauteur et de l'effectif du public reçu, doit avoir une ou plusieurs façades accessibles,
desservies chacune par une voie ou un espace libre suivant les conditions fixées aux articles CO 1, § 3, CO 4 et CO 5.

Étant donné la variété des types d'ERP, il n'a pas paru nécessaire de fixer le nombre de baies permettant de répondre aux impératifs
de l'article CO 1.
Néanmoins, il y a lieu de considérer que le nombre de baies résultant de l'application des distances prévues au § 3 de l'article CO 3
représente un minimum, quel que soit le type de façade.
En revanche, lorsque le nombre de baies dépasse largement ce minimum, une grande latitude peut être admise pour les dimensions
de ces baies.

§ 2. Façade accessible : façade permettant aux services de secours d'intervenir à tous les niveaux recevant du public.

Elle comporte au moins une sortie normale au niveau d'accès du bâtiment et des baies accessibles à chacun de ses niveaux.

§ 3. (Arrêté du 12 juin 1995) Baie accessible : toute baie ouvrante permettant d'accéder à un niveau recevant du public et

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présentant les dimensions minimales suivantes :
- hauteur : 1,30 m ;
- largeur : 0,90 m.

En dessous de ces dimensions minimales, les façades devront être considérées comme aveugles.

Les façades aveugles ou munies de châssis fixes, qui font partie du nombre de façades accessibles exigées, doivent être
munies de baies accessibles répondant aux caractéristiques suivantes :
- hauteur : 1,80 m au minimum ;
- largeur : 0,90 m au minimum ;
- distance entre baies successives situées au même niveau : de 10 à 20 m ;
- distances minimales de 4 m mesurées en projection horizontale entre les baies d'un niveau et celles des niveaux situés
immédiatement en dessus et en dessous ;
- les panneaux d'obturation ou les châssis doivent pouvoir s'ouvrir et demeurer toujours accessibles de l'extérieur et de
l'intérieur. Ils doivent être aisément repérables de l'extérieur par les services de secours.

Fig. 7 – Cas des accès-pompiers pour des façades accessibles aveugles ou


sans ouvrant.

Les panneaux d'obturation doivent pouvoir s'ouvrir soit depuis l'extérieur à l'aide du carré mâle de la clé des sapeurs-pompiers, soit à
l'aide d'un outil équivalent accepté par les sapeurs-pompiers locaux. Ces panneaux ne sont pas nécessaires au rez-de-chaussée si
des issues sont aménagées dans la façade.
Le repérage des baies accessibles aux sapeurs-pompiers peut être obtenu :
- soit par la matérialisation de la baie tout entière ;
- soit par celle du système d'ouverture.
Dans ce dernier cas, la Commission centrale de sécurité a proposé :
1. que le système d'ouverture soit placé au centre du signal décrit au no 1, § 3.1, de la norme ISO 6309 de septembre 1987 ;
2. que les dimensions du signal respectent les dispositions de la norme NF X 08-003.
La couleur du système de repérage choisi doit, dans tous les cas, contraster avec la façade. L'utilisation des bandes ou peintures
luminescentes est souhaitable.
Les commissions de sécurité doivent veiller à faire fonctionner devant elles ces dispositifs d'obturation pour s'assurer qu'ils sont
entretenus et toujours en état de remplir leur office.
Si la baie ne comporte pas de garde-corps, les dispositions nécessaires doivent être prévues pour empêcher l'ouverture
intempestive du panneau de l'intérieur, en dehors du cas de sinistre.
Les enseignes lumineuses, les éléments de décoration et les arbres ne doivent pas gêner l'accès aux baies.

Art. CO 4

Nombre de façades accessibles et dessertes par des voies ou espaces libres


Le nombre minimal de façades accessibles et de dessertes correspondantes par des voies ou espaces libres est fixé comme
suit :
a) Établissements de 1re catégorie recevant plus de 3 500 personnes
Deux façades opposées desservies par deux voies de 12 m de large ou trois façades judicieusement réparties et desservies
par deux voies de 12 m et une voie de 8 m de large, les deux conditions suivantes étant toujours réalisées :
1. la longueur des façades accessibles est supérieure à la moitié du périmètre du bâtiment ;
2. tous les locaux recevant du public en étage sont situés sur les façades accessibles ou n'en sont séparés que par de larges
dégagements ou zones de circulation.

Si cette dernière condition ne peut être respectée, l'établissement doit avoir quatre façades accessibles réparties sur toute sa
périphérie et desservies par deux voies de 12 m de large et deux voies de 8 m.
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b) Établissements de 1re catégorie recevant entre 2 500 et 3 500 personnes
Deux façades accessibles desservies par une voie de 12 m de large et une voie de 8 m de large, si la condition 2 ci-dessus
est respectée.
Si cette condition n'est pas respectée, l'établissement doit avoir une troisième façade accessible desservie par une voie de
8 m de large.

Fig. 8 – Exemples de façades accessibles.

c) Établissements de 1re catégorie recevant entre 1 500 et 2 500 personnes


Deux façades accessibles, chacune desservie par une voie de 8 m de large.
d) Établissements de 2e et 3e catégorie
Une façade accessible desservie par une voie de 8 m de large.
e) Établissements de 4e catégorie
Une façade accessible qui, par dérogation aux dispositions de l'article CO 2, § 1 et 2, est desservie :
- par une voie de 6 m de large comportant une chaussée libre de stationnement de 4 m de large au moins ;
- ou par une impasse de 8 m de large avec une chaussée libre de stationnement de 7 m de large au moins.

Toutefois, si l'établissement est en rez-de-chaussée, toutes les sorties peuvent donner sur un passage d'une largeur de
1,80 m aboutissant à ses deux extrémités à des voies utilisables par les engins de secours. Si ce passage est couvert et non
désenfumé, la distance de tout point de l'établissement à l'une des extrémités du passage doit être < 50 m. Si le passage est
désenfumé ou à l'air libre, cette distance est portée à 100 m.

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Dans le cas d'un passage couvert, clos ou non, si ce dernier est désenfumé comme une circulation horizontale encloisonnée dans
les conditions fixées dans l'instruction technique relative au désenfumage, la distance de tout point de l'établissement à l'une des
extrémités du passage est portée de 50 m à 100 m (fig. 9).

Fig. 9 – Passage couvert non désenfumé desservant un ERP de 4e catégorie


en rez-de-chaussée.

Commentaire relatif à l'ensemble de l'article CO 4


Les exigences relatives aux façades et à leur desserte ont pour but de faciliter l'évacuation du public en bon ordre sur des espaces
de superficie suffisante. Ces espaces doivent permettre simultanément l'accès et le déploiement du matériel des services de
secours. Enfin, les façades doivent être munies d'un minimum de baies accessibles pour effectuer des sauvetages éventuels et
permettre de combattre le feu.
Le nombre de façades accessibles exigé pour un établissement dépend uniquement de l'effectif des personnes qu'il reçoit. Sa
hauteur et la solution retenue pour sa desserte extérieure (espace libre ou voie) n'interviennent pas pour déterminer ce nombre.
Le nombre de façades accessibles est défini pour des bâtiments dont la base a une géométrie proche du quadrilatère et dont les
côtés sont sensiblement du même ordre de grandeur.
Pour les établissements de géométrie particulière, il est nécessaire d'interpréter ce nombre et de consulter la commission de
sécurité.

Art. CO 5

Espaces libres et secteurs


En application de l'article CO 1, § 3b, lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-
dessus du sol, les voies-échelles peuvent être remplacées nombre pour nombre par des espaces libres, à condition que ceux-
ci permettent la mise en station d'une échelle aérienne sur un ou plusieurs emplacements, afin d'atteindre à chaque niveau
une baie accessible par secteur, ce dernier étant défini à l'article CO 24, § 2. Cette baie doit ouvrir soit sur un dégagement,
soit sur un local accessible au public.

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Fig. 10 – Espace libre desservant une façade sur cour (caractéristiques


principales : accès, largeur).

La baie accessible par secteur doit, en effet, être toujours praticable et ne pas être condamnée par un stockage situé derrière elle.
Le nombre de façades accessibles, défini à l'article CO 4, est constant, que leur desserte s'effectue par des voies-échelles ou des
espaces libres.
Il doit y avoir au moins une sortie de l'ERP donnant sur chaque espace libre.

Notes :
(1) A et C sont décrits à la figure 4.

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3.02 Isolement par rapport aux tiers
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Livre II – Titre I – Chapitre II – Section II

Art. CO 6

Objet
§ 1. Un établissement recevant du public doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d'éviter qu'un
incendie ne puisse se propager rapidement de l'un à l'autre.

En application des dispositions de l'article R. 123-6 du Code de la construction et de l'habitation, la paroi séparative entre un
établissement recevant du public et un tiers permet d'assurer la protection des personnes fréquentant l'établissement ou la protection
des occupants des locaux tiers, en bloquant le feu du côté de la paroi où il a pris naissance.

§ 2. Un établissement recevant du public ou un tiers sont dits « à risques particuliers » dans les cas suivants :
- ils sont définis comme tels dans la suite du présent règlement ;
- ils abritent, dans leurs locaux ou leurs parties contigus, une ou plusieurs installations classées, au sens de la loi relative aux
installations classées pour la protection de l'environnement (1), en raison notamment des risques d'incendie ou d'explosion ;
- ils sont considérés comme tels après avis de la commission de sécurité lorsqu'ils comportent notamment des risques
d'incendie ou d'explosion associés à la présence d'un potentiel calorifique élevé et de matières très facilement inflammables.

Dans les autres cas, l'établissement recevant du public ou le tiers sont à risques courants.

Les établissements recevant du public désignés comme représentant des risques particuliers d'incendie sont notamment les
magasins et les salles d'exposition qui ne sont pas équipés d'une installation fixe d'extinction automatique.
Les établissements recevant du public et les tiers à risques courants sont, par exemple :
- les établissements industriels ou commerciaux ne figurant pas à la nomenclature des installations classées (pour le danger
d'incendie ou d'explosion) ;
- les immeubles d'habitation ;
- les immeubles de bureaux ;
- les établissements de type M ou T, protégés par un réseau fixe d'extinction automatique à eau ;
- les parcs de stationnement couverts.

Art. CO 7

Isolement latéral entre un établissement recevant du public et les tiers contigus


§ 1. L'isolement latéral entre un établissement recevant du public et un bâtiment ou un local contigu occupé par des tiers doit
être constitué par une paroi CF de degré 2 h. Ce degré est porté à 3 h si l'un des bâtiments abrite une exploitation à risques
particuliers d'incendie.

(Arrêté du 22 novembre 2004) Les structures de chaque bâtiment doivent être conçues soit de manière à ce que
l'effondrement de l'un n'entraîne pas l'effondrement de l'autre, soit de manière à ce que leurs structures principales présentent
une stabilité au feu de même degré que le degré CF des parois d'isolement.

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3.02 Isolement par rapport aux tiers
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Ces dispositions sont résumées sur la figure 1.

Fig. 1 – Dispositions constructives relatives à l'isolement latéral entre un ERP


et un bâtiment tiers contigu.

§ 2. Si la façade de l'un des bâtiments domine la couverture de l'autre, l'une des dispositions suivantes doit être réalisée :
- la façade est CF de degré 2 h sur 8 m de hauteur à partir de la ligne d'héberge, les baies éventuellement pratiquées étant
fermées par les éléments PF de degré 2 h ;
- la toiture la plus basse est réalisée en éléments de construction PF de degré 1/2 h sur 4 m mesurés horizontalement à partir
de la façade. Si un des bâtiments est à risques particuliers, ces valeurs sont portées à PF de degré 1 h et 8 m.

§ 3. Si les couvertures des deux bâtiments sont au même niveau, l'une des dispositions suivantes doit être réalisée :
- la paroi verticale d'isolement entre les bâtiments est prolongée hors toiture sur une hauteur de 1 m au moins par une paroi
PF de degré 1 h ;
- l'une des toitures est réalisée en éléments de construction PF de degré 1/2 h sur 4 m mesurés horizontalement à partir de la
couverture du bâtiment voisin.

Les dispositions des § 2 et 3 concernant la couverture ont pour but de préserver le bâtiment contigu d'un feu survenant sous cette
couverture.
Le degré PF 1/2 h de la toiture se mesure côté intérieur du bâtiment.
Les dispositions concernant la protection de la couverture de l'établissement recevant du public par rapport à un feu extérieur font
l'objet des articles CO 16, CO 17 et CO 18 ( « 3.05 Couvertures »).

§ 4. Lorsque les plans des façades de l'établissement recevant du public et du tiers contigu forment entre eux un dièdre
inférieur à 135o, une bande d'isolement verticale PF de degré 1/2 h de 2 m de largeur doit être réalisée le long de l'arête de ce
dièdre. Toutefois, la largeur de cette bande d'isolement peut être réduite à 1 m s'il existe déjà un tel isolement sur le tiers
contigu.

Cependant, cette disposition n'est pas applicable aux établissements recevant du public dont le plancher bas du niveau le plus
haut accessible au public est à moins de 8 m du sol et qui ne comportent pas, par destination, de locaux réservés au sommeil
au-dessus du premier étage.

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3.02 Isolement par rapport aux tiers
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La bande d'isolement de 1 m de largeur doit être PF de degré 1/2 h, aussi bien d'un côté que de l'autre, puisqu'elle a un rôle double
(article CO 6, § 1) :
- protéger l'établissement recevant du public de l'incendie voisin ;
- protéger le voisin d'un incendie dans l'établissement recevant du public.

Art. CO 8

Isolement entre un établissement recevant du public et les bâtiments situés en vis-à-vis


§ 1. Si les façades des bâtiments abritant l'établissement recevant du public et un tiers sont séparées par une aire libre de
moins de 8 m, la façade de l'un d'eux doit être PF de degré 1 h, les baies éventuelles étant obturées par des éléments PF de
degré 1/2 h.

En aggravation de ces dispositions, lorsque le bâtiment comporte, par destination, des locaux réservés au sommeil au-dessus
du premier étage, la façade ci-dessus doit être CF de degré 1 h et les baies doivent être obturées par des éléments PF de
degré 1/2 h.

Fig. 2 – Isolement entre un ERP et les bâtiments tiers situés en vis-à-vis : cas
général.

Fig. 3 – Cas d'un ERP comportant des locaux à sommeil au-dessus du


1er étage.

§ 2. Les dispositions du § 1 ne sont pas exigées lorsque l'établissement est séparé du bâtiment tiers par une aire libre de 4 m
de large, au moins, et répond simultanément aux conditions suivantes :
- le plancher bas du niveau le plus haut accessible au public est à moins de 8 m du sol ;
- il ne comporte pas, par destination, de locaux réservés au sommeil au-dessus du premier étage.

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Construction
3.02 Isolement par rapport aux tiers
ERP

Fig. 4 – Cas d'un ERP dont le plancher bas du niveau le plus haut accessible
au public est à moins de 8 m du sol, et ne comportant pas de locaux à
sommeil au-dessus du 1er étage.

§ 3. Les dispositions du § 1 ne sont jamais applicables aux parois de façade d'un établissement qui limitent un escalier
protégé, ces dernières devant répondre aux exigences de l'article CO 53.

Art. CO 9

Isolement dans un même bâtiment entre un établissement recevant du public et un tiers


superposés
Dans le cas de superposition d'un établissement recevant du public et d'un tiers, le plancher séparatif d'isolement doit
présenter les qualités de résistance au feu suivantes :
1. Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l'établissement est à 8 m ou moins de 8 m du sol :
- (Arrêté du 12 décembre 1984) CF de degré 1 h si l'établissement ou le tiers, qui est en partie inférieure, est à risques
courants ;
- CF de degré 2 h si celui qui est en partie inférieure est à risques particuliers.
2. Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l'établissement est à plus de 8 m du sol :
- (Arrêté du 12 décembre 1984) CF de degré 2 h si l'établissement ou le tiers, qui est en partie inférieure, est à risques
courants ;
- CF de degré 3 h si celui qui est en partie inférieure est à risques particuliers.

La qualité de résistance au feu du plancher d'isolement est fonction du risque situé au niveau inférieur, car le danger de transmission
du feu vers le haut est plus important que vers le bas. Dans cette optique, lorsqu'une dalle doit être protégée pour obtenir un degré
CF donné, la protection des armatures doit être effectuée à la sous-face du plancher séparatif, puisque c'est elle qui recevra le choc
thermique d'un incendie situé dans le local inférieur. Le degré CF du plancher à considérer est celui qui est donc mesuré face
inférieure du plancher exposé.
La figure 5 résume les dispositions de l'article CO 9.

Fig. 5 – Dispositions constructives relatives à l'isolement entre un ERP et un


bâtiment tiers superposé.

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Art. CO 10

Franchissement des parois verticales d'isolement ou aires libres d'isolement


§ 1. Lorsque le franchissement d'une paroi verticale d'isolement, entre l'établissement recevant du public et un bâtiment ou
des locaux occupés par des tiers, est prévu par les dispositions du présent règlement ou autorisé exceptionnellement après
avis de la commission de sécurité, les conditions suivantes doivent être simultanément réalisées :
- le dispositif de franchissement est CF de degré 2 h, sauf dans les cas prévus aux articles CO 29, § 2, CO 35, § 5, et CO 41,
§ 2, où il est CF de degré 1/2 h ;
- les portes du dispositif de franchissement sont équipées d'un ferme-porte ou sont à fermeture automatique ;
- le dispositif de franchissement ne peut être utilisé comme dégagement d'évacuation du public, sauf dans les cas prévus aux
articles CO 35, § 5 et CO 41, § 2 ;
- la maintenance est placée sous la responsabilité de l'exploitant de l'établissement recevant du public.

Le dispositif de franchissement peut être constitué selon les cas par un sas, un seul bloc-porte, etc.
Dans le cas de communication entre deux établissements recevant du public, un des deux exploitants doit avoir contractuellement la
responsabilité de l'entretien du dispositif de franchissement, ce qui n'exclut pas une répartition de la charge financière afférente.
L'article CO 47 ( « 3.11 Dégagements : sorties ») précise que les portes munies de ferme-porte et qui sont maintenues ouvertes
pour des raisons d'exploitation doivent être à fermeture automatique.
Les dispositions de l'article CO 41 ( « 3.10 Dégagements : dispositions générales ») autorisent pour des dégagements
accessoires la traversée de propriétés tierces, celles de l'article CO 29, § 2 ( « 3.08 Locaux non accessibles au public et locaux à
risques particuliers ») autorisent l'utilisation de dégagements communs avec des tiers pour dégager les logements du personnel.

§ 2. Le franchissement d'une aire libre d'isolement entre un établissement recevant du public et un bâtiment ou des locaux
occupés par des tiers n'est autorisé par un passage en souterrain, en rez-de-chaussée ou en passerelle que si ce passage
répond aux conditions suivantes :
- s'il n'est pas ouvert à l'air libre, il est désenfumable et obturé au droit des façades par des parois PF de degré 1/2 h et des
blocs-portes PF de degré 1/2 h équipés d'un ferme-porte ;
- il ne comporte aucun local, aménagement, dépôt ou matériau constituant un potentiel calorifique appréciable ;
- la maintenance du passage est placée sous la responsabilité de l'exploitant de l'établissement recevant du public ;
- (Arrêté du 22 décembre 1981) ce passage ne peut servir de cheminement d'évacuation que s'il dégage sur l'extérieur soit
directement, soit par l'intermédiaire d'un dégagement protégé.

Une aire d'isolement peut être représentée par une cour, une courette, une placette, une surface de dalle, un jardin, etc.
Le passage est considéré comme ouvert à l'air libre si la paroi donnant sur le vide comporte en permanence, sur toute sa longueur,
des vides au moins égaux à la moitié de la surface totale de cette paroi (articles CO 34, § 4 : « 3.10 Dégagements : dispositions
générales »). Si le passage n'est pas ouvert à l'air libre, il doit être désenfumé comme une circulation horizontale encloisonnée dans
les conditions fixées dans l'instruction technique relative au désenfumage ( « 11.26 Désenfumage »).
Le passage souterrain reliant l'ERP à un autre bâtiment constitue, en quelque sorte, un sas d'intercommunication entre ces deux
volumes (fig. 6).

Fig. 6 – Passage souterrain.

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3.02 Isolement par rapport aux tiers
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Fig. 7 – Passage aérien.

Commentaire relatif à l'ensemble de l'article CO 10


Les dispositions de cet article sont aussi applicables aux établissements comportant plusieurs bâtiments considérés séparément
pour l'application du présent règlement (article GN 3 : « 2.01 Classement des établissements »).
La figure 8 résume l'ensemble des dispositions présentées dans cette fiche.

Fig. 8 – Récapitulatif des prescriptions relatives à l'isolement par rapport aux


tiers.

Notes :
(1) Il s'agit de la loi du 19 juillet 1976, abrogée et codifiée par l'ordonnance no 2000-914 du 18 septembre 2000.

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Livre II – Titre I – Chapitre II – Section III

Rappel de quelques généralités


1. Les degrés de résistance au feu déterminés par le programme thermique normalisé ne représentent pas le temps réel de
résistance au feu de ces éléments lors d'un incendie. Ils ont uniquement pour but de classer ces éléments les uns par rapport
aux autres.
2. La résistance au feu exigée pour les éléments de structure vise uniquement à permettre l'évacuation du public et des tiers
éventuels situés dans le même bâtiment. Elle ne prétend pas assurer la sauvegarde de l'immeuble après cette évacuation.
3. La stabilité au feu de la structure doit être maintenue en permanence, quel que soit le procédé de protection utilisé (fig. 1).

Fig. 1 – Degré de stabilité au feu, degré pare-flammes et degré coupe-feu.

4. Concernant la réaction au feu des matériaux, nous allons examiner la différence existant entre « incombustible » et le
classement « M0 » :
• M0 : un matériau classé M0 répond aux exigences de l'arrêté portant classification des matériaux et éléments de
construction par catégories selon leur comportement au feu, et définissant les méthodes d'essai. C'est en particulier un
matériau de catégorie M1 dont le pouvoir calorifique est ≤ 600 kgcal/kg.
M0 fait donc appel à deux notions :
- une notion de surface (aptitude à l'inflammabilité superficielle) ;
- une notion de pouvoir calorifique.
• Incombustible : un matériau incombustible est un matériau traditionnel (pierre, brique, ardoise, béton, produits céramiques,
plâtre, etc.) dont le pouvoir calorifique est nul. Incombustible fait appel à la notion de pouvoir calorifique et à la notion
d'incombustibilité dans la masse (par opposition à la surface du matériau de catégorie M0).
5. Les exigences minimales de réaction au feu du règlement sont toujours des minima. Si l'exigence concernant un matériau
est la catégorie M3, par exemple, cela veut dire que les matériaux des catégories M0, M1 ou M2 peuvent également être
utilisés.

Art. CO 11

Généralités
§ 1. Définitions

La structure est l'ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité d'un bâtiment ou d'un ouvrage sous les actions
qui lui sont appliquées.

Un élément est dit « principal » si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure. Dans le cas contraire, il est
dit « secondaire ».

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3.03 Résistance au feu des structures : règles générales
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a) La stabilité au feu des éléments principaux est généralement seule exigée.


Toutefois, elle peut aussi être nécessaire pour certains éléments secondaires :
- lorsque cela est expressément stipulé par un texte réglementaire ;
- lorsque l'élément secondaire participe à la résistance d'une paroi coupe-feu ou pare-flammes (poutraison de plancher, par
exemple), on admet alors que le degré de stabilité au feu de l'ossature porteuse doit être au moins égal au degré coupe-feu
ou pare-flammes exigé pour la paroi ;
- lorsque l'élément secondaire assure la stabilité d'ouvrages de circulations (passerelles, coursives, escaliers, etc.) comptés
comme unités de passage des issues réglementaires (le degré de stabilité au feu de ces éléments dépend des conditions de
charges compatibles avec des températures élevées), à l'exclusion des porches et auvents largement ouverts sur l'extérieur.
De plus, la réglementation exclut, dans certains cas, des éléments d'ossature principale des exigences de stabilité (voir, par
exemple, articles CO 13 à CO 15).
b) La discrimination des éléments principaux et sa justification sont obtenues par l'analyse de leur rôle dans la stabilité
d'ensemble de la construction, plus précisément dans la stabilité des volumes autres que celui dans lequel se trouve situé
l'élément.

Fig. 2 – Hypothèse : la stabilité transversale est assurée par le cadre à étages


(1 à 4). Conclusion : les ossatures de l'appentis (5) sont secondaires.

Une méthode de justification consiste à supposer disparus tous les éléments secondaires du volume incendié et montrer que
l'ensemble de la construction reste stable malgré cette disparition, dans les hypothèses de calcul du DTU (fig. 2, 3 et 4).

Fig. 3 – Hypothèse : l'ossature de l'appentis (5) participe à la stabilité


d'ensemble, que le cadre à étages (1 à 4) ne pourrait assurer seul dans les
conditions de calcul du DTU. Conclusion : les ossatures de l'appentis sont
principales.

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Fig. 4 – Hypothèse : la stabilité transversale est assurée par les poteaux (A),
la ferme (F), la poutre (PO). La mezzanine (M1) et ses potelets (B), la
mezzanine (M2) et ses suspentes (S), le plancher ouvert (P1) et ses potelets
(C) n'y participent pas. Conclusion : les ossatures A, F, PO sont principales
et les ossatures M1, M2, P1, S, B et C sont secondaires.

§ 2. Objet

Les structures du bâtiment abritant un établissement recevant du public doivent présenter des qualités de résistance au feu
afin de préserver la stabilité de l'édifice et de s'opposer à une propagation rapide du feu en cas d'incendie pendant le temps
nécessaire à l'alarme et à l'évacuation des occupants de l'établissement et des locaux tiers éventuels situés dans le même
bâtiment.

§ 3. (Arrêté du 23 octobre 1986) La construction des établissements recevant du public doit être réalisée pour supporter les
charges d'exploitation normalement prévisibles en raison de l'utilisation des locaux et du type d'établissement en application
de la norme NF P 06-001.

§ 4. (Arrêté du 22 novembre 2004) Définition d'une mezzanine :

Une mezzanine est un plancher intermédiaire ménagé dans la hauteur comprise entre 2 niveaux ou entre le dernier plancher
et la toiture d'un bâtiment.

En outre, une mezzanine dont la surface n'excède pas 50 % du niveau le plus grand qu'elle surplombe n'est pas considérée
comme un niveau (au sens du règlement de sécurité).

Un plancher partiel accueillant au moins un local ne peut être considéré comme une mezzanine.

Question/Réponse CP 89
Est-il nécessaire de renouveler l'application des peintures intumescentes destinées à améliorer la stabilité au feu des
structures métalliques ?

Il n'est pas nécessaire de les renouveler, compte tenu que :


• d'une part, les premiers résultats d'études en cours sur des produits intumescents appliqués depuis plus de 3 ans ont démontré une
bonne tenue dans le temps de ces produits ;
• d'autre part, il a été constaté, lors de visites de commissions de sécurité, que les parties visibles des revêtements protecteurs étaient
dans un état satisfaisant, quelles que soient leur nature et leur date de mise en œuvre, en l'état actuel de nos connaissances et de la
réglementation, et sous réserve que les produits appliqués :
- ne présentent pas de dégradations visibles consécutives soit à des chocs, soit à une mauvaise application, etc.,
- ne soient pas exposés aux intempéries ou à des conditions d'humidité anormales.

Art. CO 12

Résistance au feu des structures et planchers d'un bâtiment occupé en totalité ou partiellement
par l'établissement recevant du public – Règles générales
§ 1. Les éléments principaux de la structure et les planchers du bâtiment doivent, suivant le nombre de ses niveaux, sa
hauteur et sa catégorie, répondre aux dispositions suivantes (tableau ci-après), sauf exceptions prévues aux articles CO 13 à
CO 15 et dans la suite du présent règlement.

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ERP
Établissement occupant
Établissement occupant Catégorie de Résistance
entièrement
partiellement le bâtiment l'établissement au feu
le bâtiment
Structure SF 1/2 h
Établissement à un seul
Simple rez-de-chaussée Toutes catégories
niveau
Plancher CF 1/2 h
Structure SF 1/2 h
2e, 3e et 4e catégories
Plancher bas du niveau le Différence de hauteur Plancher CF 1/2 h
plus haut situé à moins de entre les niveaux extrêmes
8 m du sol de l'établissement ≤ 8 m Structure SF 1 h
1re catégorie
Plancher CF 1 h
Structure SF 1 h
Plancher bas du niveau le 2e, 3e et 4e catégories
Différence de hauteur Plancher CF 1 h
plus haut situé à plus de
entre les niveaux extrêmes
8 m et jusqu'à 28 m y Structure SF 1 h 30
de l'établissement > 8 m
compris 1re catégorie
Plancher CF 1 h 30

Pour le plancher séparatif, se reporter à l'article CO 9.

(Arrêté du 22 novembre 2004) Un plancher partiel accueillant un local et répondant au critère défini au second alinéa du § 4
de l'article CO 11 ne doit pas être considéré comme un niveau pour la détermination de la stabilité au feu du bâtiment.

Les plafonds suspendus peuvent être pris en compte dans le calcul de la résistance au feu des planchers hauts attenants
lorsque les conditions suivantes sont simultanément remplies :
- ils délimitent des plénums à potentiel calorifique inférieur en moyenne à 25 MJ/m2 par zone recoupée, selon les dispositions
de l'article CO 26 ; les canalisations électriques ne sont pas prises en compte dans ce calcul ;
- ils offrent l'assurance que les éléments les constituant assureront leur rôle lors d'un incendie. Cette exigence doit être
vérifiée dans les conditions de l'annexe II de l'arrêté du 21 avril 1983.

L'arrêté du 21 avril 1983 a été abrogé par l'arrêté du 3 août 1999, lui-même abrogé par l'arrêté du 22 mars 2004 modifié.

Lorsqu'un poteau et ses assemblages doivent être protégés pour assurer une résistance au feu, ils doivent l'être également
dans la traversée du plénum.

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ERP
Les principes de sécurité d'un bâtiment occupé simultanément par un ERP et des tiers sont les suivants :
- le degré de stabilité au feu des structures et les parois d'isolement doivent permettre l'évacuation du public, et éviter la
transmission du feu de l'ERP aux tiers ou inversement ;
- les locaux à risques particuliers sont conçus de manière à éviter toute extension du feu en dehors de ces locaux et à ne pas
mettre en cause la structure du bâtiment ;
- les planchers formant gradins, les planchers inclinés et les toitures-terrasses accessibles au public sont assujettis aux
mêmes règles que les planchers.
Les qualités de stabilité au feu d'un élément de structure et les qualités coupe-feu d'un plancher peuvent être assurées par
des écrans de protection (parois coupe-feu, certains plafonds suspendus coupe-feu, etc.). Les planchers sur vide sanitaire
font l'objet de l'article CO 13, § 2.
La stabilité au feu des éléments porteurs peut également être assurée au moyen de structures irriguées. Le contrôle de la
corrosion intérieure des structures irriguées des ERP et des IGH doit être assuré suivant les dispositions de l'instruction
technique du ministre de l'Intérieur de février 1973.
La figure 5 définit la différence de hauteur entre les niveaux extrêmes de l'ERP lorsque ce dernier occupe partiellement le
bâtiment.

Fig. 5 – Différence de hauteur entre les niveaux extrêmes de l'ERP lorsque ce


dernier occupe partiellement le bâtiment.

Plafonds suspendus
a) Pour les plafonds suspendus, se reporter au DTU 58.1, additif no 2 (protection contre l'incendie).
b) Utilisation dans les combles et les plénums de matériaux en vrac non classables en réaction au feu : les matériaux en vrac
(laines soufflées, par exemple) dont le pouvoir calorifique (PCS) est < 600 kcal/kg peuvent être utilisés dans les combles et
les plénums. La preuve du PCS doit être fournie par le compte rendu d'essai à la bombe calorimétrique fourni par un
laboratoire agréé en réaction au feu.

Fig. 6 – ERP superposé à un bâtiment tiers.

§ 2. (Arrêté du 7 juillet 1983) En outre, un établissement recevant du public ne peut être installé dans un bâtiment à
occupations multiples que si les éléments principaux de la structure de la partie du bâtiment située sous le plancher
d'isolement séparant l'établissement d'un tiers ont un degré minimal de stabilité au feu égal au degré coupe-feu de ce
plancher.

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ERP

Contrainte de stabilité au feu imposée par le Code du travail


Le décret no 2011-1461 du 7 novembre 2011 modifiant le Code du travail impose la présence d'espaces d'attente sécurisés
(ou de solutions équivalentes) dans les bâtiments soumis au Code du travail selon un principe globalement similaire à celui
appliqué en ERP.
Cependant, l'article R. 4216-2-1 du Code du travail exigeant la présence d'espaces d'attente sécurisés « résistant à la ruine
du bâtiment durant 1 h » dans les bâtiments soumis au Code du travail impose de fait une stabilité au feu du bâtiment de 1 h,
quelle que soit sa hauteur. Si la notion de « résist[ance] à la ruine du bâtiment durant 1 h » ne peut être formellement
rattachée à l'un des référentiels régissant la résistance au feu (arrêté du 22 mars 2004), elle est cependant par défaut
assimilable à la notion de « stabilité au feu de 1 h ou REI 60 » couramment mise en œuvre. Elle ne peut en tout état de cause
pas être ignorée.
Le choix de solutions équivalentes ne permet pas de revenir sur l'exigence de la stabilité au feu de 1 h.
Cette obligation a fait l'objet d'un échange de correspondances entre le Coprec, la direction générale du travail et la Direction
générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.
Un nouvel arrêté à paraître, pris en application du Code du travail, est susceptible de revenir sur des points de détail de ces
dispositions.

Dérogations possibles
Dans le domaine de la sécurité incendie, des dérogations sont théoriquement possibles en ERP ou au titre de l'article R. 4216-
32 du Code du travail.
Pour les ERP, le choix du concepteur devra être exposé au cas par cas dans les documents techniques joints à la demande
d'autorisation (articles R. 123-22 et R. 111-19-17 du Code de la construction et de l'habitation).

Question/Réponse CP 89
Quels sont les éléments à prendre en considération pour déterminer la stabilité au feu ou le degré coupe-feu des planchers
lors de la rénovation de bâtiments anciens ?

Dans le cas de la rénovation de bâtiments anciens, la détermination du degré de résistance au feu des planchers existants ne peut être
qu'approximative et déduite par comparaison.

Chaque fois que cela est possible, il sera fait appel aux méthodes de calcul à partir des DTU. À titre indicatif, la Commission centrale de
sécurité a admis qu'un plancher en béton d'une épaisseur de 8 cm au moins, chape non comprise, présentait un degré coupe-feu de
1 h.

Dans le cas des planchers en bois, il pourra être demandé, si nécessaire, un hourdis en plâtre d'une épaisseur suffisante et, pour les
planchers métalliques, une protection par revêtements permettant d'atteindre à peu de frais le degré coupe-feu requis.

Nota : Les laboratoires, à la demande d'industriels fabricants de produits de « protection rapportée », effectuent des essais permettant
de classer des solutions en résistance au feu.

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Dernière mise à jour : Mars 2011

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section III

Pour le rappel de quelques généralités, on se reportera au commentaire relatif à l'ensemble de la section III.

Art. CO 13

Cas particuliers de résistance au feu de certains éléments de structure


§ 1. Les éléments principaux de structure qui traversent des exploitations ou locaux présentant des risques particuliers
d'incendie doivent avoir, dans la hauteur de ces locaux, un degré de stabilité au feu égal au degré coupe-feu du plancher
d'isolement supporté.

Les exploitations à risques particuliers sont définies à l'article CO 6, les locaux à risques particuliers sont définis à
l'article CO 28.
Les planchers d'isolement doivent être soutenus dans la hauteur de l'exploitation dangereuse par des éléments porteurs d'une
stabilité au feu du même degré que le degré coupe-feu de ces planchers.

§ 2. Les planchers sur vide sanitaire doivent être CF de degré 1/2 h. Toutefois, aucune résistance au feu ne leur est imposée
si le bâtiment est à simple rez-de-chaussée ; cette exception est également applicable aux bâtiments à étages, à condition
que le vide sanitaire ne soit pas accessible et ne contienne que des matériaux d'isolation M0 ou M1, et des conduits en
matériaux ayant le même classement de réaction au feu.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, l'expression « pas accessible » n'exclut pas la présence d'une
éventuelle trappe de visite dans le volume du vide sanitaire.

§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) Les éléments principaux de structure de la toiture peuvent être seulement stables au feu
de degré 1/2 h, si les conditions suivantes sont remplies :
- l'établissement occupe le dernier niveau du bâtiment ou est à rez-de-chaussée ;
- la toiture n'est pas accessible au public ;
- la ruine de la toiture ne risque pas de provoquer d'effondrement en chaîne.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
L'expression « lorsque l'ERP occupe le dernier niveau du bâtiment » signifie que l'ERP occupe, en particulier, ce dernier
niveau. Il peut occuper évidemment d'autres niveaux inférieurs.
La couverture est l'élément de la construction qui s'ajoute à la structure pour assurer le couvert du bâtiment.
La toiture est l'élément de construction qui assure le couvert du bâtiment. Elle est donc constituée par la couverture et par la
structure qui la supporte.

Toutefois, ces éléments ne sont soumis à aucune exigence de stabilité au feu, lorsque simultanément :
- les conditions de l'alinéa ci-dessus sont réalisées ;
- les matériaux utilisés sont incombustibles, en lamellé-collé, en bois massif ou en matériaux reconnus équivalents par le
Cecmi ;
- (arrêtés du 24 janvier 1984, du 10 juillet 1987 et du 12 octobre 2006) la structure de la toiture est visible du plancher du local
occupant le dernier niveau ou surveillée par un système de détection automatique, ou protégée par un système d'extinction
automatique du type sprinkleur, ou isolée par un écran protecteur qui lui assure une stabilité au feu de degré 1/2 h et qui
respecte les conditions du 2e alinéa de l'article CO 12, § 1.

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3.04 Résistance au feu des structures : cas particuliers
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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
1. L'emploi d'un plafond ajouré, à résilles, à lames (verticales ou non), offrant une surface des pleins ≤ 50 % de sa surface
totale, permet de considérer la structure de toiture comme visible du plancher (fig. 1).
La présence, en sous-face de la couverture, d'un isolant thermique classé M1 n'empêche pas de considérer l'ensemble de la
structure comme étant visible du plancher, au sens du présent règlement.
2. L'emploi d'un écran pour la protection des éléments principaux de structure de la toiture doit répondre notamment aux deux
conditions suivantes (fig. 1) :
- l'écran est installé dans un bâtiment dont l'exploitation ne nécessite pas son démontage fréquent ;
- l'écran n'est pas démontable par simple poussée ou pression.
À défaut de document justificatif, il est admis, à titre d'exemple, que les éléments principaux de structure de toiture, protégés
par un écran, sont stables au feu de degré 1/2 h si, lors d'un essai normalisé d'un complexe « plafond suspendu sous
plancher », la température maximale sur la face non exposée des éléments composant l'écran, après 1/2 h d'essai, est
inférieure à :
• 400 oC, lorsque les éléments principaux de structure de toiture sont :
- en matériaux incombustibles quelle que soit leur position,
- en matériaux combustibles mais situés à plus de 10 cm de l'écran ;
• 300 oC, lorsque les éléments principaux de structure de toiture sont en matériaux combustibles situés à moins de 10 cm de
l'écran.
Le comble ainsi formé ne doit alors comporter qu'une charge calorifique très faible (conduits de climatisation, canalisations
électriques sans connexions, etc.), car un feu important ne doit pas pouvoir se développer, afin de ne mettre en cause ni la
structure de la toiture ni l'écran de protection.
Toutefois, des connexions peuvent être autorisées dans certains cas particuliers, si les canalisations électriques sont
contenues dans des gaines réalisées en éléments de catégorie M0 et PF de degré 1/2 h.

Fig. 1 – Atténuations au degré de stabilité au feu de la structure de toiture.

Question/Réponse CP 89
Quelles sont les possibilités d'utilisation des caissons de plancher en bois de type « Nail-Web » dans les ERP ?

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Construction
3.04 Résistance au feu des structures : cas particuliers
ERP
L'utilisation de ce type de plancher, décrit ci-après, dans les ERP, ne peut être envisagée que pour des bâtiments à simple rez-de-
chaussée ou comme plancher sur vide sanitaire non accessible.

Nota : Cette position a été prise dans la perspective d'un feu descendant d'un niveau donné au niveau inférieur.
I. Principe
Ces caissons sont destinés à la réalisation de planchers pour bâtiments d'habitation individuels ou collectifs, bâtiments scolaires,
sportifs ou industriels, dont la structure porteuse peut être en bois, en acier, en béton armé ou en maçonnerie.
Il s'agit de caissons autoporteurs de 1,20 m, 0,90 m ou 0,60 m de largeur, dont la longueur peut atteindre 12,20 m et une hauteur hors
tout entre 20 cm et 31,5 cm.
Ces caissons sont constitués par une paroi supérieure en panneaux de particules ou de contreplaqué de 19 mm assemblés à des
membrures en bois massif par des âmes métalliques ondulées en tôle galvanisée, les dents de ces âmes étant enfoncées par pressage
dans le panneau et les membrures.
II. Mise en place
Les caissons sont posés côte à côte sur 2 ou plusieurs appuis et fixés contre les éléments de la structure porteuse par des pièces de
fixation métalliques vissées. Ils sont assemblés sur toute leur longueur avec une fourrure en bois massif de section 23 × 46, fixée par
vis contre les parois supérieures des 2 panneaux adjacents. L'espace entre la fourrure et les membrures est complété par un bloc de
polystyrène.
Les caissons de plancher peuvent être utilisés sans ou avec plafond. Le type usuel de plafond est constitué de plaques de parement en
plâtre posées perpendiculairement aux membrures et fixées contre ces dernières par vissage ou cloutage.
On peut envisager également un plafond réalisé en matériaux incombustibles, tels que plaques ou dalles en fibres d'asbeste
classées M0 ou M1, fixées par vis autotaraudeuses.

Question/Réponse CCS du 30 janvier 1986


Dans quelles conditions peut-on utiliser des éléments de bois légers (fermettes) comme éléments principaux de structure de
toiture, et quelles sont les prescriptions de recoupement des combles ?

Leur utilisation est possible comme éléments principaux de structure de toiture si l'essai au feu effectué dans un laboratoire agréé,
suivant les dispositions de l'annexe II de l'arrêté du 21 avril 1983 (utilisation d'un écran protecteur avec plénum infini) permet d'obtenir le
classement stable au feu 1/2 h.

De plus, en aggravation des dispositions de l'article CO 26, les combles doivent être recoupés tous les 100 m2 par des écrans verticaux
montant jusqu'à la sous-face de la toiture. Ces écrans peuvent être constitués :
- soit par des plaques de plâtre cartonnées de 10 mm d'épaisseur, classées M2, vissées de chaque côté de la ferme à l'aide de vis
autoperceuses de 35 mm de longueur ;
- soit par des écrans classés M0 ;
- soit par tout autre élément reconnu équivalent par le Cecmi. Tout dépôt de matériaux combustibles est interdit dans les cellules des
combles. Bien entendu, les conditions fixées aux trois premiers tirets du § 3 doivent aussi être remplies. Toutes ces dispositions sont
également valables pour les hôtels de la 5e catégorie.

Question/Réponse CCS du 30 janvier 1986


Comment doit-on interpréter l'expression « bois massif » figurant au § 3, 5e tiret ?

Ce cas ne concerne pas les « fermettes ».

L'expression « bois massif » est tout d'abord employée par opposition à « bois reconstitué » (latté, contreplaqué, panneau de particules,
etc.).

Selon les prescriptions indiquées au 5e tiret du § 3, la charpente pourrait être constituée :


- soit de fermes traditionnelles, à forte section ;
- soit de planches assemblées (agrafées, par exemple).

Cette dernière solution n'est pas satisfaisante, puisqu'elle présente des risques d'inflammation rapide de la charpente.

En conséquence, les éléments principaux de structure de la toiture qui sont en bois massif doivent être en bois non reconstitué et leur
plus petite dimension doit correspondre à celle des bastings employés dans le bâtiment, c'est-à-dire 6,2 cm (épaisseur normalisée par
la CEE).

Question/Réponse Ministère de l'Intérieur


Dans quelle mesure les poutres de toiture « Nail-Web », à âme en acier galvanisé et semelles en bois massif de 62 mm
d'épaisseur, peuvent-elles répondre aux exigences du règlement de sécurité contre l'incendie dans les établissements
recevant du public (art. CO 13 et CO 14) ?

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
Construction
3.04 Résistance au feu des structures : cas particuliers
ERP
Ces éléments mixtes bois-métal peuvent être utilisés dans les conditions fixées au 2e alinéa du § 3 de l'article CO 13.

Telle est la réponse adressée par M. Norbert Vadi le 27 février 1987 au directeur de la société « Nail-Web ».

Art. CO 14

Cas particuliers des bâtiments en rez-de-chaussée


(Arrêté du 24 septembre 2009)

Aucune exigence de stabilité au feu n'est imposée aux structures des bâtiments à rez-de-chaussée lorsque simultanément :
- les matériaux utilisés sont incombustibles, en lamellé collé, en bois massif ou en matériaux reconnus équivalents par le
Cecmi ;
- la structure de la toiture est visible du plancher du local occupant le dernier niveau, ou surveillée par un système de détection
automatique d'incendie, ou protégée par un système d'extinction automatique du type sprinkleur, ou isolée par un écran
protecteur qui lui assure une stabilité au feu de degré 1/2 h. Aucune de ces conditions n'est exigée si chaque local ne reçoit
pas plus de 50 personnes et possède une sortie directe sur l'extérieur ;
- le public n'est admis au sous-sol que pour des activités accessoires de l'activité principale exercée au rez-de-chaussée, sous
réserve que celles-ci ne présentent pas de risques particuliers d'incendie et à condition que le public puisse être alerté et
évacué rapidement ;
- la présence de mezzanines d'une surface totale inférieure au tiers du niveau le plus grand qu'elle surplombe est considérée
comme ne faisant pas obstacle à la visibilité de la structure de la toiture ;
- aucun espace d'attente sécurisé n'est aménagé dans le bâtiment ;
- la ruine des éléments de structures ne doit pas remettre en cause l'objectif attendu de l'utilisation des espaces d'attente
sécurisés situés à l'air libre.

L'éloignement des espaces d'attente sécurisés du bâtiment d'une distance égale à sa hauteur permet par exemple de
respecter cette exigence. Une distance moindre peut cependant être acceptée selon la conception de la structure.

Question/Réponse CCS du 5 juin 2003


La mise en place d'une DAI pour pallier l'insuffisance de stabilité au feu des structures implique-t-elle la mise en place d'un
SSI de catégorie A ?

Lorsqu'une installation de détection automatique est installée pour pallier une insuffisance de stabilité au feu des structures, l'alarme est
parfois simplement donnée de façon restreinte (buzzer) au niveau de l'équipement d'alarme, qui peut même parfois ne pas être intégré
dans un SSI lorsqu'il s'agit d'une installation antérieure à 1993 (alarme de type 1).

Certaines commissions de sécurité exigent qu'une telle installation de détection automatique soit obligatoirement reliée à un SSI
(système de sécurité incendie) de catégorie A.

Par ailleurs, le paragraphe 5.1 de la norme NF S 61-931 précise que l'existence d'une installation de détection incendie n'implique pas
nécessairement l'installation d'un SSI de catégorie A.

La CCS estime que, lorsque la détection automatique d'incendie est installée pour répondre aux dispositions de l'article CO 14, il n'y a
pas d'obligation de mise en place d'un SSI de catégorie A.

Elle rappelle cependant qu'une telle solution est destinée à compenser une insuffisance de stabilité au feu des structures et vise à
donner une alarme précoce au sein de l'établissement. En conséquence toutes les dispositions doivent être prises pour que
l'information donnée par la DAI puisse être exploitée immédiatement de manière efficace.

Question/Réponse CP 89
Quelles sont les possibilités d'utilisation des caissons de plancher en bois de type « Nail-Web » dans les ERP ?

Se référer à la question/réponse de l'article CO 13.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.04 Résistance au feu des structures : cas particuliers
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Question/Réponse Ministère de l'Intérieur
Dans quelle mesure les poutres de toiture « Nail-Web », à âme en acier galvanisé et semelles en bois massif de 62 mm
d'épaisseur, peuvent-elles répondre aux exigences du règlement de sécurité contre l'incendie dans les établissements
recevant du public (art. CO 13 et CO 14) ?

Se référer à la question/réponse de l'article CO 13.

Art. CO 15

Cas particulier de certains bâtiments à trois niveaux au plus


Aucune exigence de résistance au feu n'est imposée aux éléments de structure des bâtiments à 3 niveaux au plus, si les
conditions suivantes sont simultanément réalisées :
- le plancher bas du dernier niveau du bâtiment est à moins de 8 m du sol ;
- l'établissement est de 3e ou 4e catégorie et occupe la totalité du bâtiment ;
- le bâtiment ne comporte pas, par destination, de locaux réservés au sommeil ou à risques importants ;

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les établissements concernés peuvent être, par exemple, des
établissements scolaires sans internat, des bureaux ne comportant pas de locaux dangereux, des piscines ou patinoires, etc.

- les matériaux de construction et les aménagements immobiliers, à l'exception des portes, fenêtres et revêtements, sont en
matériaux incombustibles ;

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, par « aménagements immobiliers », il faut entendre les cloisons.

- les éléments de remplissage des panneaux de façade et les matériaux d'isolation thermique sont en matériaux de
catégorie M0 ou M1 ;
- (arrêté du 2 février 1993) l'établissement est pourvu d'un équipement d'alarme du type 2a ou 2b. Si le bâtiment comporte
2 étages ou 1 sous-sol accessible au public, il est équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A.

Les équipements d'alarme sont visés par l'article MS 62. Les systèmes de sécurité incendie sont visés par l'article MS 53.

– la protection des escaliers n'est pas exigée, en atténuation des dispositions de l'article CO 52, § 3a, s'il est fait application
des dispositions de l'article CO 24, § 1, relatif à la distribution intérieure des bâtiments.

Les parois verticales qui délimitent le volume dans lequel est situé l'escalier non protégé doivent satisfaire aux exigences de
résistance au feu définies à l'article CO 24, § 1.

(Arrêté du 22 décembre 1981) Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux bâtiments recevant un effectif de
handicapés circulant en fauteuil roulant supérieur aux pourcentages fixés à l'article GN 8, § 1.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.04 Résistance au feu des structures : cas particuliers
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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées. Les conditions
imposées, en diminuant les risques d'incendie et en réduisant le potentiel calorifique, ralentissent le développement des
sinistres dans ces bâtiments et assurent leur stabilité durant le temps nécessaire à l'évacuation du public. Elles n'autorisent,
par ailleurs, que les types d'exploitations où le public est en activité. Les personnes sont donc rapidement averties et
s'évacuent sans délai.
La rédaction de l'article CO 15 est antérieure à la refonte de l'article GN 8 introduite par l'arrêté du 24 septembre 2009. La
référence au pourcentage de personnes handicapées présentes dans l'établissement est aujourd'hui caduque ; en
conséquence, si le bénéfice des atténuations définies par l'article CO 15 est appliqué à un bâtiment, la notion d'espace
d'attente sécurisé ne peut être retenue ; la présence d'ascenseurs imposera une évacuation immédiate des personnes
circulant en fauteuil roulant. Les éventuels ascenseurs devront être secourus et ainsi respecter les exigences des articles
AS 4 et AS 5.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.05 Couvertures
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2007

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section IV

Art. CO 16

Généralités
§ 1. Objet

Les dispositions de la présente section ont pour but de préserver la couverture de l'établissement recevant du public des effets
d'un feu provenant d'un bâtiment tiers.

§ 2. En outre, lorsque les bâtiments tiers sont contigus, la couverture de l'établissement doit répondre également aux
dispositions relatives à l'isolement de l'article CO 7, § 2 et 3.

Question/Réponse CP 89
Les panneaux isolants de type « sandwich », à parements en tôle d'acier utilisés en couverture, doivent-ils être considérés
comme des éléments constitutifs de plafond ou comme des éléments de couverture, puisqu'ils assurent à la fois l'étanchéité
et l'isolation thermique ?

Ces panneaux doivent être considérés comme des éléments de couverture. À ce titre, ils doivent donc respecter les dispositions des
articles CO 16 à CO 18, relatifs aux couvertures.

Cette question/réponse ne dispense pas d'appliquer également les exigences de l'article AM 8 (voir « 4.03 Produits et matériaux
de parois ») et du guide d'emploi des isolants combustibles en ERP (voir « 11.83 Guide d'emploi des isolants combustibles dans
les ERP »).

Art. CO 17

Protection de la couverture par rapport à un feu extérieur


(Arrêté du 10 juillet 1987)

§ 1. Au-delà de 12 m entre l'établissement et le bâtiment voisin ou la limite de la parcelle voisine, aucune exigence n'est
demandée pour la protection de la toiture par rapport à un feu extérieur.

§ 2. La couverture doit être réalisée en respectant l'une des solutions suivantes :


- en matériaux M0 ;
- en matériaux des catégories M1 à M3, posés sur support continu en matériaux de catégorie M0, ou sur support continu en
bois ou agglomérés de fibres ou particules de bois, ou en matériaux reconnus équivalents par le Cecmi ;
- en matériaux des catégories M1 à M3, non posés dans les conditions précédentes, ou de la catégorie M4 ; la couverture doit
alors présenter les caractéristiques minimales de classe et d'indice de propagation fixées dans le tableau ci-dessous, en
fonction de la catégorie, de la destination de l'établissement et de la distance d entre ce dernier et le bâtiment voisin, ou à
défaut la limite de la parcelle voisine.

La classe et l'indice sont déterminés par l'essai de couverture défini par l'arrêté du 10 septembre 1970 (1).

Distance entre l'établissement


Catégorie et le bâtiment voisin ou la limite
et destination de la parcelle voisine
de l'établissement
d≤8m 8 m < d ≤ 12 m
Établissements de 1re catégorie et établissements des 2e, T 30 T 15
3e et 4e catégories comportant par destination des locaux
réservés au sommeil Indice 1 Indice 1
Établissements des 2e, 3e 4e
et catégories ne comportant T 30 T 15
pas par destination de locaux réservés au sommeil
Indice 2 Indice 2

§ 3. (Arrêté du 10 juillet 1987) Les couvertures formant également plafonds (coques, coupoles, bandes en matières plastiques
translucides ou non, etc.) doivent être réalisées en matériaux M2, même si elles descendent jusqu'au sol et ce, quelle que soit
la distance par rapport au bâtiment voisin ou à la limite de la parcelle voisine.

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Construction
3.05 Couvertures
ERP
Dans ce cas, les dispositifs visés à l'article CO 18, § 1 doivent être réalisés en matériaux M4, à condition que leur surface
globale soit inférieure à 10 % de la surface totale de la couverture.

Dans ce cas, il n'y a pas lieu d'appliquer les dispositions de l'article AM 5 (voir « 4.03 Produits et matériaux de parois »).

Commentaire relatif à l'ensemble de l'article :


Les dispositions du présent article tendent à éviter qu'un incendie survenant dans un bâtiment voisin ne se propage rapidement à
l'établissement recevant du public par rayonnement ou par percement de la toiture par des flammèches ou des particules
incandescentes.
En application de l'article GN 3 (voir « 2.01 Classement des établissements »), lorsque deux bâtiments d'un même
établissement répondent aux exigences du présent article, et sont isolés entre eux conformément aux dispositions des articles CO 7
et CO 8 (voir « 3.02 Isolement par rapport aux tiers »), les règles de sécurité applicables à chaque bâtiment sont fixées en
tenant compte du seul effectif reçu dans chacun d'eux.
Les revêtements, tels qu'ardoises, tuiles, fibres-ciment, tôle, zinc, etc., peuvent être employés sans restriction.
Les classes T 15 et T 30 correspondent au temps de percement de la couverture par des brandons enflammés (15 min et 30 min).
Les indices 1 et 2 définissent le temps de propagation d'un bord à l'autre d'une éprouvette de la couverture lors d'un essai mené
conformément à l'arrêté du 10 septembre 1970. L'indice 1 correspond à un temps supérieur à 30 min et l'indice 2 à un temps
compris entre 10 min et 30 min.
Il est à noter que la classe de percement varie en fonction de la distance qui sépare l'établissement de la limite de propriété ou du
bâtiment voisin. L'indice de propagation varie en fonction de la rapidité d'évacuation : capacité du bâtiment ou présence de locaux
réservés au sommeil.
Lorsque la couverture est réalisée en matériaux de catégories M1 à M3 non posés sur support continu, elle doit présenter un certain
classement (classe ou indice) ; en fait, c'est essentiellement le percement qui est visé (T 30 ou T 15).

Question/Réponse CP 89
Les panneaux isolants de type « sandwich », à parements en tôle d'acier utilisés en couverture, doivent-ils être considérés
comme des éléments constitutifs de plafond ou comme des éléments de couverture, puisqu'ils assurent à la fois l'étanchéité
et l'isolation thermique ?

Se référer à la question/réponse de l'article CO 16.

Art. CO 18

Protection de la couverture par rapport à un feu extérieur : cas particuliers


§ 1. (Arrêté du 10 juillet 1987) Dispositifs d'éclairage

Les dispositifs d'éclairage naturel en toiture, dômes zénithaux, lanterneaux de désenfumage ou de ventilation, bandes
d'éclairage, etc., peuvent être réalisés :
- en matériaux M3 si la surface qu'ils occupent est inférieure à 25 % de la surface totale ;
- en matériaux M4 si la surface qu'ils occupent est inférieure à 10 % de la surface totale et si ces matériaux ne produisent pas
de gouttes enflammant l'ouate de cellulose lors de l'essai complémentaire pour matériaux fusibles ; toutefois, les dispositifs en
matériaux M4 produisant des gouttes enflammant l'ouate lors de l'essai précité peuvent être utilisés lorsqu'ils sont distants de
plus de 8 m du bâtiment voisin ou de la limite de la parcelle voisine, à l'exception de ceux placés en partie haute des escaliers.

La répartition en bandes utilisant toute la longueur de la toiture est autorisée, sous réserve du respect des pourcentages de
surface précitée.

Les lanterneaux de désenfumage doivent répondre, en outre, aux dispositions de l'instruction technique relative au désenfumage
(voir « 11.26 Désenfumage »), notamment en ce qui concerne leur implantation et leur répartition.
L'indication de non-fusibilité des matériaux M4 figure dans les procès-verbaux de classement de réaction au feu.
Les conditions de pose visent à permettre la dilatation des éléments verriers (joints souples).

§ 2. Éléments vitrés en couverture

Des dispositions doivent être prévues pour éviter la chute d'éléments verriers de couverture sur le public, en cas d'incendie.

Ce but peut être atteint :


- soit par des vitrages en verre armé, verre trempé ou verre feuilleté conformes à la norme française NF B 32-500 et posés
dans les conditions prévues dans le DTU 39 pour les vitrages devant rester en place, au début de l'incendie, pendant
l'évacuation du public ;
- soit en disposant sous les vitrages en verre mince un grillage métallique à mailles de 30 mm au maximum.
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Construction
3.05 Couvertures
ERP

La norme NF B 32-500 est une norme « cadre ». Il convient de se reporter aux normes suivantes :
- pour le verre armé, à la norme NF P 78-305 ;
- pour le verre trempé, à la norme NF P 78-304 ;
- pour le verre feuilleté, à la norme NF P 78-303.

Question/Réponse CP 89
Les panneaux isolants de type « sandwich », à parements en tôle d'acier utilisés en couverture, doivent-ils être considérés
comme des éléments constitutifs de plafond ou comme des éléments de couverture, puisqu'ils assurent à la fois l'étanchéité
et l'isolation thermique ?

Se référer à la question/réponse de l'article CO 16.

Quelles sont les dispositions pratiques à respecter pour les éléments vitrés en couverture ?

Les dispositions pratiques à respecter sont les suivantes :

A. Dimensions des volumes verriers :

a) Emploi de vitrages en verres minces avec en sous-face mise en place d'un grillage en fils d'acier à maille de 30 × 30 mm si les
dimensions des vitrages ont les valeurs suivantes : 1/2 périmètre = 2,75 m, la grande longueur étant inférieure ou égale à 2 m ;

b) Emploi de vitrages en verre armé, verre trempé ou verre feuilleté, sans grillage en sous-face, dans les dimensions ci-dessus.

B. Possibilité d'application sur verre mince d'un film de protection :

Ces films, destinés d'ailleurs également à l'anti-intrusion (par exemple, « Blind Film System » ou similaires), se classent généralement
en réaction au feu M1 sur tôle et sur verre (de 4 mm d'épaisseur).

Dans le cadre du scénario du feu extérieur à l'ERP, ce type de film appliqué en sous-face de couverture verrière peut très bien satisfaire
à l'exigence du § 2 de l'article CO 18, à condition qu'il ne subisse pas de dégradation mécanique par le public (hauteur suffisante) et
qu'il ait un bon vieillissement naturel (bonne adhérence au verre), ce qui est généralement le cas. Il peut donc être accepté par la
commission compétente pour l'établissement concerné.

C. Système à feuillures fermées ou pattes de retenue en acier :

La largeur des feuillures pour l'appui des glaces devrait être de 20 mm.

On emploiera des cales d'assise, latérales ou périphériques, en matériaux de catégorie M0 ou en bois d'une densité supérieure à 0,8.

On utilisera de préférence des systèmes sans mastic et des fonds de joints en polychloroprène.

Compte tenu des coefficients de dilatation linéaire de l'acier (12 × 10–6) et du verre (9 × 10–6), les jeux prévus au DTU 39 satisfont, dans
le cas présent, à la sécurité au feu.

Notes :
(1) Cet arrêté est abrogé par arrêté du 14 février 2003 (voir « 18.15 Performance des toitures et couvertures de toiture
exposées à un incendie extérieur ».

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3.06 Façades
ERP

Dernière mise à jour : Juin 2013

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section V

Art. CO 19

Généralités
§ 1. Objet

Les dispositions de la présente section ont pour but d'empêcher la propagation du feu par les façades.

Les risques d'incendie pour les façades sont les suivants :


a) Inflammation de la façade par un feu d'origine extérieure :
• par rayonnement d'un incendie survenant dans un immeuble voisin ;
• par un feu survenant sur la voirie ou au pied du bâtiment.
b) Propagation d'un incendie par un feu d'origine intérieure :
• inflammation et/ou destruction du parement extérieur de la façade par les flammes sortant des baies ;
• propagation de l'incendie par transport de feu d'un niveau à l'autre :
- soit par l'extérieur,
- soit par l'interstice pouvant exister dans le cas des façades-rideaux entre la façade et le nez de plancher,
- soit par l'intermédiaire de volumes creux verticaux formant cheminée dans les éléments de la façade (fig. 1).
Les mesures de prévention contre ces risques relèvent de :
- la réaction au feu : limitation du degré d'inflammabilité du parement extérieur de la façade ;
- la résistance au feu : constitution, dans certains cas, d'un obstacle tendant à s'opposer à la propagation du feu d'un niveau à
l'autre (auvent, balcon, écran horizontal ou oblique, etc.).

Fig. 1 – Risques d'incendie relatifs aux façades.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.06 Façades
ERP
§ 2. Les dispositions de la présente section sont également applicables aux couvertures qui font avec la verticale un angle
< 30o, et qui forment façade sur plusieurs niveaux accessibles au public.

§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) L'instruction technique relative aux façades précise les conditions d'application et définit
des solutions ne nécessitant pas de vérifications expérimentales ou par analogie.

Art. CO 20

Réaction au feu des composants et équipements de façades


(Arrêté du 24 mai 2010)

§ 1. Les revêtements extérieurs de façades, les tableaux de baie situés à l'extérieur des vitrages, les cadres de menuiserie et
leurs remplissages, les fermetures et éléments d'occultation des baies, les stores, les garde-corps et leurs retours ainsi que
les grilles d'aération doivent être en matériau de catégorie M3 ou D-s3, d0.

§ 2. Toutefois, lorsque la règle de l'article CO 21, § 3 (règle C + D) n'est pas appliquée à l'ensemble d'une façade, les
revêtements extérieurs de façade, les fermetures et éléments d'occultation des baies doivent être de catégorie M2 ou C-
s3, d0.

§ 3. Les coffres de branchement, les joints et garnitures de joint ne sont pas soumis aux exigences de réaction au feu des § 1
et 2 ci-dessus.

Commentaire relatif à l'ensemble de l'article


Les dispositions de l'article CO 8 imposent par ailleurs que la façade soit PF de degré 1 h si le bâtiment tiers en vis-à-vis est à
moins de 8 m et n'a pas lui-même une façade PF de degré 1 h.
Les revêtements extérieurs des façades des établissements à simple rez-de-chaussée peuvent être de catégorie M3 ou D-
s3, d0.
Les revêtements extérieurs des façades des ERP à plusieurs niveaux doivent être de catégorie M2 ou C-s3, d0. Ils peuvent
être classés M3 ou D-s3, d0 si la règle du C + D est appliquée à l'ensemble de la façade.
Par ailleurs, on rappelle que les bardages en bois constituent un produit de construction relevant du marquage CE et que,
depuis le 1er janvier 2010, les bardages en bois non marqués CE ne peuvent plus être commercialisés. La réaction au feu du
bardage fait partie des éléments associés au marquage CE. Elle ne peut être exprimée qu'en euroclasses et non plus en
classement M. Les exigences du règlement de sécurité ERP relatives aux façades étant elles aussi exprimées en
euroclasses, la comparaison entre cette exigence et la caractéristique du produit est directe.

Art. CO 21

Résistance à la propagation verticale du feu par les façades comportant des baies

§ 1. Règles concernant l'accrochage des panneaux de façade


(Arrêté du 22 décembre 1981) Toutes dispositions doivent être prises pour éviter le passage rapide des flammes ou des gaz
chauds d'un étage à l'autre par la jonction façade-plancher.

Cette condition est réputée satisfaite lorsque cette jonction est réalisée conformément aux solutions techniques décrites dans
l'instruction technique relative aux façades.

Sinon, l'efficacité de ces dispositions doit être démontrée par un essai.

Il s'agit de l'essai LEPIR II (Local expérimental pour incendie réel à 2 niveaux) défini par l'arrêté du 10 septembre 1970 ; il est
relatif à la classification des façades vitrées par rapport au danger d'incendie.

Lorsque la règle du C + D n'est pas applicable, les dispositions du 1er alinéa ci-dessus ne sont imposées qu'aux façades
légères qui s'échauffent rapidement, à l'exclusion des façades en maçonnerie pour lesquelles aucune disposition particulière
n'est à prévoir.

§ 2. Règle concernant le recoupement des vides


Dans les 2 premiers cas visés au § 3 a ci-après, si les éléments constitutifs de la façade comportent des vides susceptibles de
créer un effet de cheminée, ces vides doivent être recoupés tous les 2 niveaux par des matériaux de catégorie M0.

§ 3. Règle C + D concernant la création d'un obstacle au passage du feu d'un étage à l'autre
a) La règle définie ci-dessous est applicable :
- aux façades des bâtiments comportant des locaux réservés au sommeil par destination, au-dessus du 1er étage ;
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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
Construction
3.06 Façades
ERP
- aux façades des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol et qui répondent, en outre, à une
des conditions suivantes :
· le bâtiment est divisé en secteurs, suivant les dispositions de l'article CO 24, § 2,
· le bâtiment est divisé en compartiments, suivant les dispositions de l'article CO 25 ;
- aux parties de façades situées au droit des planchers hauts des locaux à risques importants ;
- aux parties de façades situées au droit des planchers d'isolement avec un tiers.

(Arrêtés du 2 février 1993 et du 12 octobre 2006) Toutefois, cette règle n'est pas exigée si l'établissement recevant du public
occupe la totalité du bâtiment et s'il est entièrement équipé d'un système d'extinction automatique du type sprinkleur, ou d'un
système de sécurité incendie de catégorie A (fig. 2).

Fig. 2 – Règle du C + D.

Les valeurs de C et D des façades traditionnelles en béton, en parpaing, en brique, etc. sont précisées par des plans cotés.
Les règles du § 1 doivent être respectées pour les façades-rideaux et les façades-panneaux.
La règle du C + D est applicable :
1. aux bâtiments comportant par destination des locaux réservés au sommeil, car l'alarme y est souvent tardive. En revanche,
les essais ont montré qu'il est illusoire de prescrire une valeur de C + D pour les grandes salles munies de baies de grandes
dimensions. Les flammes atteignent, dans ce cas, une longueur de 5 à 6 m au moins. En conséquence, des mesures
compensatoires sont imposées dans les dispositions particulières à certains types d'établissements ;
2. aux bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible est à plus de 8 m du sol et qui, en outre, sont divisés en
secteurs ou compartiments, ceci à titre de mesure compensatoire ;
3. aux parties de façades situées au droit des planchers hauts des locaux à risques importants, quelles que soient la
configuration et l'activité du bâtiment, afin d'éviter toute transmission du feu au niveau supérieur compte tenu de l'importance
des risques (charge calorifique élevée, facilités d'inflammation, présence de sources chaudes, etc.) ;
4. aux parties de façades situées au droit des planchers d'isolement avec un tiers pour ne pas amoindrir cet isolement au
niveau des façades.

b) (Arrêté du 24 mai 2010) C, D et M définis dans l'instruction technique relative aux façades respectent :

C + D ≥ 1 m, si M ≤ 130 MJ/m2

C + D ≥ 1,30 m, si M > 130 MJ/m2

Le mode de calcul de la masse combustible mobilisable M a été modifié par la nouvelle instruction technique no 249 (arrêté du
24 mai 2010), prenant en compte la totalité des matériaux combustibles situés dans la surface de référence (les menuiseries
notamment, exclues du mode de calcul antérieur, sont maintenant incluses) ; en conséquence, le seuil de 80 MJ/m2 a été
relevé à 130, sans pour autant modifier de façon significative la réalité de la valeur M effectivement présente en façade.

c) Pour l'application de cette règle, il n'est pas tenu compte des orifices d'entrée d'air de ventilation dont la section ne dépasse
pas 200 cm2.

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3.06 Façades
ERP

Il s'agit des orifices d'entrée d'air de ventilation en façade.

Art. CO 22

Résistance à la propagation verticale du feu par les façades ne comportant pas de baie
§ 1. Pour les façades ne comportant pas de baie, la somme des durées CF réelles déterminées pour le panneau de façade
exposé de l'intérieur et de l'extérieur, lors des essais de classement de résistance au feu, doit être au moins égale à :
- 30 min pour les établissements installés dans les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à moins de 8 m du
sol ;
- 60 min lorsque le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol.

Toutefois, les orifices d'entrée d'air de ventilation sont tolérés sur ces façades.

Pour l'application de cet article, on considère les temps réels de résistance au feu mesurés lors des essais et non pas les
temps de classement.
Dans l'exemple de la figure 3, les classements des parois sont CF de degré 1/4 h et CF de degré 1/2 h, mais les temps réels
de l'essai sont respectivement de 23 min et de 42 min, ce qui donne au total un temps réel de 65 min.
C'est le temps réel qui compte, car le feu survenant dans un local doit d'abord franchir la paroi de façade dans le sens
« intérieur-extérieur », puis dans le sens « extérieur-intérieur », avant de se transmettre au niveau supérieur.

Fig. 3 – Cheminement du feu dans le cas des façades aveugles.

§ 2. Les murs en maçonnerie traditionnelle ne sont pas soumis aux dispositions du § 1 ci-dessus.

§ 3. De plus, les façades composées de panneaux montés en avant des planchers doivent respecter les dispositions du § 1
de l'article CO 21.

§ 4. Les dispositions des § 1 et 3 ci-dessus ne s'appliquent pas aux bâtiments à simple rez-de-chaussée.

Les dispositions des § 1 et 3 ne s'appliquent pas aux bâtiments à simple rez-de-chaussée, car il ne peut y avoir de
propagation à l'étage supérieur.

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3.07 Distribution intérieure et compartimentage
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2010

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section VI

Art. CO 23

Généralités
(Arrêté du 24 septembre 2009)

§ 1. Objet
Les dispositions de la présente section ont pour objet de limiter la propagation du feu et des fumées à travers la construction.

À cet effet, les locaux doivent être séparés des locaux qui leur sont contigus et des dégagements par des parois verticales et
des portes ayant certaines caractéristiques de résistance au feu. Toutefois, ces parois et ces portes peuvent ne pas présenter
de caractéristiques de résistance au feu pour certains locaux à surface réduite ou si elles distribuent des locaux ou
dégagements regroupés à l'intérieur d'un compartiment.

Le mot « compartiment » doit être pris ici dans le sens spécifique attribué par le règlement de sécurité relatif aux ERP. Il ne doit pas
être confondu avec des significations particulières à d'autres textes.

§ 2. Les dispositions relatives à la résistance au feu des parois verticales et des portes sont définies à l'article CO 24 dans le
cas général, ou à l'article CO 25 lorsque les dispositions particulières à un type d'établissement autorisent la distribution
intérieure par compartiment. Toutefois, dans les deux cas, les parois des locaux à risques particuliers, des escaliers protégés
et des espaces d'attente sécurisés doivent répondre respectivement aux dispositions des articles CO 28, CO 52, CO 53 et
CO 59.

Les dispositions relatives à la résistance au feu des parois verticales et des portes, définies à l'article CO 24, s'appliquent au
cloisonnement traditionnel.

§ 3. Les notions de secteurs (liés aux espaces libres permettant la mise en station d'une échelle aérienne) et de
compartiments (liés à l'exploitation, dans les types d'établissements où ils sont autorisés) définies aux articles CO 5, CO 24 et
CO 25 sont totalement indépendantes et ne peuvent être cumulées à l'intérieur d'un même bâtiment.

Les secteurs, lorsqu'ils sont autorisés par les dispositions particulières, sont distribués intérieurement au moyen du cloisonnement
traditionnel. Leur surface est limitée à 800 m2 en œuvre (article CO 24) et leur façade, côté accès, est limitée à 20 m.
Les compartiments, lorsqu'ils sont autorisés par les dispositions particulières, sont dispensés du cloisonnement traditionnel et leur
surface est limitée en fonction des types d'exploitation (article CO 25). Au sein d'un ERP, les activités exercées dans les
compartiments (ou les secteurs) sont, bien entendu, placées sous l'autorité du même responsable chargé de la sécurité incendie.

Art. CO 24

Caractéristiques des parois verticales et des portes (cloisonnement traditionnel et secteur)


§ 1. Le cloisonnement traditionnel visé à l'article CO 1, § 2 doit être réalisé dans les conditions suivantes :

a) Les parois verticales des dégagements et des locaux doivent avoir un degré de résistance au feu défini par le tableau ci-
dessous, en fonction du degré de stabilité au feu exigé pour la structure du bâtiment.

Degré de stabilité Parois Parois entre locaux accessibles


au feu exigé entre locaux au public et locaux non accessibles
pour la structure et dégagements au public classés à risques courants
du bâtiment accessibles Non réservés Réservés
ou de l'ERP au public au sommeil (1) au sommeil
Aucune exigence PF 1/4 h PF 1/4 h CF 1/4 h
1/2 h CF 1/2 h PF 1/2 h CF 1/2 h
1h CF 1 h PF 1/2 h CF 1 h
1 h 30 CF 1 h PF 1/2 h CF 1 h

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3.07 Distribution intérieure et compartimentage
ERP
Les parois séparatives entre les locaux accessibles au public non réservés au sommeil et classés à risques courants peuvent n'être
pas résistantes au feu, si l'ensemble de ces seuls locaux contigus regroupés en une cellule au même niveau ne dépasse pas
300 m2. (Le niveau peut d'ailleurs être divisé en plusieurs de ces cellules de 300 m2.)
Cette disposition n'est pas applicable aux parois des locaux à risques particuliers (article CO 28) et aux parois des escaliers protégés
(articles CO 52 et CO 53).
Le niveau représenté sur la figure 1 fait partie d'un bâtiment SF de degré 1 h. Pour un bâtiment SF de degré 1/2 h, le degré PF est
inchangé et le degré CF est réduit à 1/2 h. Pour un bâtiment sans exigence de stabilité, les degrés PF et CF sont réduits à 1/4 h et
les escaliers ne sont plus protégés.

Fig. 1 – Niveau cloisonné traditionnellement (bâtiment SF 1 h).

b) Les blocs-portes et les éléments verriers des baies d'éclairage équipant les parois verticales doivent être PF de degré 1/2 h.
Toutefois, ils peuvent être PF de degré 1/4 h lorsque aucune exigence de stabilité n'est imposée à la structure de
l'établissement.

(Arrêté du 23 décembre 1996) Aucune exigence de résistance au feu n'est imposée aux éléments verriers des baies des
locaux ouvrant sur une circulation à l'air libre, lorsque les parties vitrées se situent au-dessus d'une allège d'une hauteur
minimale d'un mètre présentant la résistance au feu exigée par la condition a.

Les portes en bois réalisées conformément à la norme française NF P 23-501 (portes PF de degré 1/4 h ou CF de degré 1/4 h) ou
conformément à la norme française NF P 23-502 (portes PF de degré 1/2 h ou CF de degré 1/2 h) sont dispensées de procès-verbal
d'essai au feu.
La mise en œuvre doit être effectuée suivant les dispositions du DTU 36.1.

c) (Arrêté du 22 décembre 1981) Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être recoupées tous
les 25 m à 30 m par des parois et blocs-portes PF de degré 1/2 h munis d'un ferme-porte.

Les portes PF de degré 1/2 h de recoupement des longs couloirs s'inscrivent dans des cloisons PF de degré 1/2 h. Ce recoupement
(PF de degré 1/2 h) doit être poursuivi dans la traversée du plénum.

Question/Réponse CCS du 3 septembre 1998


Les dispositions de l'article CO 24, § 1b s'appliquent-elles aux parois verticales, toute hauteur, réalisées en produits verriers ?

La Commission centrale de sécurité précise que ces parois vitrées toute hauteur sont soumises aux dispositions du § 1a de l'article
CO 24 et non aux dispositions du § 1b dudit article, qui ne concernent que les éléments verriers équipant les parois verticales.

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Attention, on ne peut pas déduire de cette interprétation que les dispositions du paragraphe 1b s'appliquent à tous les
éléments verriers mis en place dans une cloison dans d'autres conditions, quel que soit le pourcentage de leur surface totale
par rapport à celle de ladite cloison. Aucun pourcentage n'a été défini, à ce jour, par la Commission centrale de sécurité. Il
convient donc de ne pas confondre « transparence » et « éclairement ». En cas de doute, l'avis de la commission de sécurité
doit être sollicité.

§ 2. En outre, s'il est fait application de l'article CO 5, chaque niveau de l'établissement doit être divisé en autant de secteurs
qu'il y a d'escaliers normaux (au sens de l'article CO 34). Ces secteurs doivent avoir chacun une capacité d'accueil du même
ordre de grandeur.

(Arrêté du 24 janvier 1984) Les secteurs sont isolés entre eux par une paroi CF de degré 1 h équipée d'un seul bloc-porte en
va-et-vient, PF de degré 1/2 h (ces parois peuvent se confondre avec les parois prévues au paragraphe précédent). Chaque
secteur doit avoir une surface maximale de 800 m2 et, en façade accessible, une longueur de 20 m maximum, sans que l'autre
dimension n'excède 40 m, ces différentes mesures étant prises en œuvre.

De plus, les établissements à risques particuliers visés à l'article CO 6, § 2, doivent être entièrement équipés d'une installation
fixe d'extinction automatique à eau.

(Arrêté du 2 février 1993) Enfin les établissements comportant, par destination, des locaux à sommeil doivent être entièrement
équipés d'un système de sécurité incendie de catégorie A.

Les secteurs sont destinés à renforcer le cloisonnement intérieur du bâtiment afin de limiter au maximum la propagation éventuelle
d'un incendie, compte tenu de moindres possibilités d'intervention au moyen des échelles aériennes des sapeurs-pompiers à partir
des espaces libres assurant la desserte du bâtiment (articles CO 1 et CO 5).
Dans le même ordre d'idée, la réalisation de secteurs ou de solutions équivalentes peut également être imposée par l'autorité
administrative, après avis de la commission de sécurité, pour pallier les difficultés d'intervention locales (accès difficiles,
établissements en montagne, délais d'intervention importants, absence d'échelle ou échelle de hauteur insuffisante pour atteindre les
derniers niveaux accessibles au public de l'établissement, etc.).
• Tous les niveaux du bâtiment, sans exception, doivent être divisés en secteurs. Le nombre des secteurs est toujours de deux au
moins par niveau (fig. 2).

Fig. 2 – Bâtiment SF 1 h, divisé en deux secteurs.

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3.07 Distribution intérieure et compartimentage
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• Un bâtiment dont la superficie par niveau est ≤ 800 m2 ne peut en aucun cas être considéré comme sectorisé, mais on peut le
sectoriser.
• Un secteur comporte toujours au moins deux dégagements normaux :
- un escalier normal encloisonné (article CO 52) ;
- un bloc-porte d'intercommunication avec le secteur voisin contigu qui peut servir de zone refuge temporaire.
Les dispositions de la section IX (articles CO 34 à CO 56) s'appliquent naturellement à ces dégagements. En particulier, ils doivent
être judicieusement répartis.
S'il existe pour des raisons fonctionnelles d'autres escaliers, ils doivent également être encloisonnés (article CO 52).
• Les établissements à risques particuliers visés à l'article CO 6, § 2 doivent être équipés d'une installation fixe d'extinction
automatique à eau à tous les niveaux (comportant ou non des locaux à risques particuliers), s'ils sont distribués au moyen de
secteurs.
• Les établissements comportant, par destination, des locaux à sommeil (hôtels, internats scolaires, etc.) doivent être équipés de
détection automatique à tous les niveaux (comportant ou non des locaux à sommeil), s'ils sont distribués au moyen de secteurs. Les
détecteurs doivent être implantés dans tous les locaux et dans tous les dégagements.
Le niveau représenté sur la figure 3 fait partie d'un bâtiment dont la stabilité au feu est de degré 1 h 30. Par ailleurs, en raison de la
présence de locaux à sommeil, il y a lieu d'installer partout une détection automatique d'incendie et un équipement d'alarme de
type 1.

Fig. 3 – Exemple d'un ERP (R + 5) de 1re catégorie (effectif ≤ 2 500 personnes)


divisé en 2 secteurs avec circulations et escaliers protégés.

Art. CO 25

Compartiments
§ 1. Le compartiment prévu à l'article CO 1, § 2 est un volume à l'intérieur duquel les exigences de résistance au feu relatives
aux parois verticales définies à l'article CO 24, § 1 ne sont pas imposées.

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Ce système de distribution permet (fig. 4 et 5) :
- de disposer, en général, d'une zone refuge temporaire au niveau incendié par laquelle l'évacuation pourra se faire ;
- de renforcer la protection des escaliers puisqu'ils sont toujours encloisonnés ou à l'air libre, et que l'un au moins sera protégé au
moment du sinistre par une zone refuge ;
- de contenir le sinistre dans un seul compartiment ;
- de faciliter ainsi la lutte contre l'incendie en attendant l'arrivée des services de secours ;
- de faciliter l'aménagement de cloisons vitrées, d'espaces mobiles, d'espaces remodelables, d'aires ouvertes, de bureaux
paysagers, etc., à l'intérieur du compartiment.

Fig. 4 – Exemple de quatre compartiments en plan.

Fig. 5 – Exemple de sept compartiments en coupe.

§ 2. Lorsqu'ils sont autorisés par les dispositions particulières à certains types d'établissement, les compartiments doivent
avoir les caractéristiques suivantes :
a) Dimensions : chaque niveau comporte au moins deux compartiments dont chacun a une capacité d'accueil du même ordre
de grandeur.
Un compartiment peut s'étendre sur deux niveaux, si la superficie totale ne dépasse pas la superficie moyenne d'un
compartiment de l'établissement.
La surface maximale ou l'effectif maximal admissible est fixé dans les dispositions particulières au type d'établissement
intéressé.
b) Parois : les parois verticales limitant les compartiments, façades exclues, ont les qualités de résistance au feu suivantes :

Degré de stabilité
Parois limitant
au feu exigé
les compartiments
pour la structure
Aucune exigence CF 1/2 h
1/2 h CF 1/2 h
1h CF 1 h
1 h 30 CF 1 h 30

c) Issues : chaque compartiment comporte un nombre d'issues judicieusement réparties, proportionné à l'effectif maximal des
personnes admises conformément aux dispositions de l'article CO 38.

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Toutefois :
- une issue du compartiment, de deux unités de passage au moins dès que l'effectif du compartiment dépasse 100 personnes,
débouche sur l'extérieur ou sur un dégagement protégé par un bloc-porte PF de degré 1/2 h muni d'un ferme-porte ;
- le passage d'un compartiment à un autre ne peut se faire que par deux dispositifs de communication au plus, situés sur les
circulations principales.

Il résulte de l'article CO 38 et de ce paragraphe que :


- le nombre et la largeur des issues du niveau sont calculés en fonction de l'effectif des personnes reçues à ce niveau ;
- le nombre et la largeur des issues de chaque compartiment sont calculés en fonction de l'effectif des personnes reçues dans ce
compartiment, sans cumul de l'effectif des personnes d'un autre compartiment du niveau appelées à le traverser au moment de
l'évacuation ;
- l'escalier reliant les deux niveaux d'un même compartiment constitue une deuxième issue du niveau supérieur. Si cet escalier
n'existe pas, le niveau supérieur du compartiment doit avoir deux dégagements lorsque l'effectif admissible dépasse 20 personnes
(article CO 38) ;
- dans un bâtiment comportant des compartiments, tous les escaliers sont protégés (article CO 52), même ceux qui desservent des
niveaux ne possédant pas de compartiments. Toutefois, l'encloisonnement n'est pas exigible pour le seul escalier intérieur
desservant deux niveaux du même compartiment (duplex).
À noter que les intercommunications entre compartiments ne peuvent se faire que sur les circulations principales pour que ces
points de passage possible du feu puissent être aisément contrôlés. Toute autre baie de communication entre compartiments est
donc interdite.
L'accès (à partir d'un compartiment) à un escalier protégé (ou à une circulation protégée), au moins, doit s'effectuer sans transiter
par le compartiment voisin. Un compartiment ne peut donc avoir toutes ses issues donnant sur des compartiments voisins.
Les différences essentielles entre secteurs et compartiments (dans la mesure où ils sont autorisés dans certains types d'ERP) sont
regroupées dans le tableau ci-dessous :

Domaines Secteurs Compartiments


Intérêt du choix autorisé Mesure compensatoire due : Mesure compensatoire due à
l'absence de parois résistant au feu
– à l'absence de réalisation de voies- au sein d'un ensemble de locaux,
échelles classiques ; pour des motifs fonctionnels

– plus généralement à des difficultés


opérationnelles
Desserte au moyen des grandes Par espace libre Par voie-échelles classique, si
échelles h>8m
Implantation À tous les niveaux Au choix
Position À un même niveau Peut s'étendre sur 2 niveaux (mais
surface limitée)
Nombre par niveau ≥ 2 (= nombre d'escaliers protégés) ≥2
Distribution intérieure Cloisonnement traditionnel résistant Libre
au feu
Parois périmétriques (façades CF 1 h De CF 1/2 h à CF 1 h 30 (suivant
exclues) stabilité au feu du bâtiment)
Nombre et dispositif 1 seul bloc-porte 2 dispositifs de communication au
d'intercommunication avec zone plus :
refuge voisine PF 1/2 h
– soit bloc(s)-porte(s) PF du même
degré x que la paroi traversée

– soit sas avec portes PF de degré


x/2
Surface ≤ 800 m2 Variable en fonction du type
d'établissement
Circulations intérieures Encloisonnées Matérialisées
Principaux moyens de secours – Locaux à sommeil : système de Voir dispositions particulières.
sécurité incendie de catégorie A,
avec détection partout ;

– Établissement à risques
particuliers : sprinkleurs partout ;

– Autres établissements : voir


dispositions particulières

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d) Dispositif de communication : le dispositif de communication entre compartiments contigus doit être soit :
- un bloc-porte à va-et-vient et PF du même degré que la paroi où il est installé ;
- un sas avec des blocs-portes en va-et-vient et PF de degré moitié de l'exigence ci-dessus.

Les portes peuvent être à fermeture automatique.

e) Circulations intérieures : elles sont conformes aux dispositions de la section IX et doivent être dans tous les cas
parfaitement matérialisées.

f) Désenfumage : chaque compartiment doit être désenfumé suivant les dispositions du chapitre IV du présent titre.

Art. CO 26

Recoupement des vides


§ 1. Les parois verticales auxquelles un degré de résistance au feu est imposé doivent être construites de plancher à
plancher.

Cette disposition vise notamment à empêcher l'extension généralisée du feu dans les plénums.

§ 2. Les combles inaccessibles et l'intervalle existant entre le plancher et le plafond suspendu doivent être recoupés par des
éléments en matériaux de catégorie M0 ou par des parois PF de degré 1/4 h.

Ces cellules doivent avoir une superficie maximale de 300 m2, la plus grande dimension n'excédant pas 30 m.

(Arrêté du 12 octobre 2006) Ce recoupement n'est pas exigé si les vides ci-dessus sont protégés par un système d'extinction
automatique du type sprinkleur ou se trouvent à l'intérieur des compartiments définis à l'article CO 25.

Ce recoupement a pour but d'éviter une propagation des fumées et des gaz de combustion à travers les combles ou les plénums.
On considère que des parois en matériaux de catégorie M0 ou PF de degré 1/4 h atteignent cet objectif en supprimant les appels
d'air dus aux différences de pression créées par l'incendie.

Commentaire relatif à l'ensemble de l'article


Les matériaux en vrac (laines soufflées, par exemple), non classables en réaction au feu, dont le pouvoir calorifique supérieur (PCS)
est < 600 kcal/kg, peuvent être utilisés dans les combles et les plénums. La preuve du PCS doit être fournie par le compte rendu
d'essai à la bombe calorimétrique fourni par un laboratoire agréé en réaction au feu.

Question/Réponse CP 90
Quelles sont les dispositions imposables à un plafond suspendu délimitant un comble dans un bâtiment dont les structures
de toiture respectent les dispositions de l'article CO 13 ?

Lorsque les structures de toiture d'un bâtiment respectent les exigences réglementaires définies à l'article CO 13, les seules
dispositions à imposer à un plafond suspendu délimitant un comble sont celles définies aux articles AM 4 et CO 26.

En l'état actuel de la réglementation, ces exigences sont valables pour tous les ERP, y compris pour ceux du type O, à l'exception des
établissements de soins (nouveau règlement), où les exigences en matière de résistance au feu ont été aggravées (CF de degré 1/2 h
si non-prolongement des cloisons résistantes au feu jusqu'à la toiture).

Notes :
(1) Toutefois, cette disposition n'est pas exigée à l'intérieur d'un ensemble de locaux contigus qui ne dépasse pas 300 m2 au
même niveau.

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3.08 Locaux non accessibles au public et locaux à risques particuliers
ERP

Dernière mise à jour : Décembre 2013

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section VII

Art. CO 27

Classement des locaux en fonction de leurs risques


§ 1. Les locaux sont classés suivant les risques qu'ils présentent en :

Locaux à risques particuliers, qui se subdivisent en :


- locaux à risques importants ;
- locaux à risques moyens.

Locaux à risques courants, auxquels sont assimilés les logements du personnel situés dans l'établissement.

Les locaux sont classés à risques particuliers (importants ou moyens) ou à risques courants, de même que les
établissements ou les tiers : article CO 6. Toutefois, la notion de « risques moyens » n'existe pas pour les bâtiments.
Il y a lieu de noter qu'un établissement à risques courants peut comporter des locaux à risques particuliers et qu'un
établissement à risques particuliers peut comprendre à la fois des locaux à risques courants et des locaux à risques
particuliers.

§ 2. Les chapitres relatifs aux installations techniques et aux divers types d'établissements fixent :
- la liste des locaux non accessibles au public à risques particuliers, classés respectivement à risques moyens ou à risques
importants, auxquels les dispositions générales de l'article CO 28 sont applicables. Cette liste peut éventuellement être
complétée après avis de la commission de sécurité dans chaque cas particulier ;
- le cas échéant, les mesures complémentaires qui s'ajoutent aux dispositions générales de l'article CO 28.

Art. CO 28

Locaux à risques particuliers


§ 1. Les locaux à risques importants doivent satisfaire aux conditions ci-après :
- les façades sont établies suivant les dispositions de la section V du présent chapitre ;
- (arrêté du 22 décembre 1981) les conduits et les gaines qui les traversent ou les desservent doivent satisfaire aux
dispositions des articles CO 32 et CO 33 ;
- les planchers hauts et les parois verticales doivent avoir un degré CF 2 h et les dispositifs de communication avec les autres
locaux doivent être CF de degré 1 h, l'ouverture se faisant vers la sortie et les portes étant munies de ferme-porte ;
- ils ne doivent pas être en communication directe avec les locaux et dégagements accessibles au public.

Exemples de locaux à risques importants :


- chaufferies > 70 kW : article CH 5 ;
- locaux contenant les groupes générateurs et les postes de transformation : articles EL 6 et EL 7, § 1 ;
- locaux réceptacles de vide-ordures ;
- locaux de stockage des emballages, déchets, etc.
Ces locaux doivent être isolés des locaux et dégagements accessibles au public :
- par des parois verticales et des planchers hauts CF de degré 2 h ;
- et par des sas CF de degré 1 h (munis de 2 portes PF de degré 1/2 h dotées de ferme-porte) (fig. 1).

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.08 Locaux non accessibles au public et locaux à risques particuliers
ERP

Fig. 1 – Résistance au feu des structures et planchers d'un local à risques


importants.

§ 2. (Arrêté du 31 mai 1991) Les locaux à risques moyens doivent répondre aux conditions précédentes en ce qui concerne
les façades. Ils doivent par ailleurs être isolés des locaux et dégagements accessibles au public par des planchers « hauts »
et parois CF de degré 1 h avec des blocs-portes CF de degré 1/2 h équipés d'un ferme-porte. Les conduits doivent répondre
aux conditions fixées par l'article CO 31.

Exemples de locaux à risques moyens :


- cuisines, offices, magasins de réserves, resserres, lingeries, blanchisseries, etc. : article GC 9, § 1 ;
- certains locaux comportant des appareils de production de chaleur : article CH 6 ;
- les locaux de machines d'ascenseurs : articles AS.
Ces locaux doivent être isolés des locaux et dégagements accessibles au public par des parois CF de degré 1 h et des blocs-
portes CF de degré 1/2 h.
Sauf dispositions prévues dans le règlement, le public ne doit pas avoir à traverser un local à risques moyens pour s'évacuer
(fig. 2).

Fig. 2 – Isolement des locaux à risques particuliers par rapport aux locaux et
dégagements accessibles au public.

Art. CO 29

Locaux à risques courants et logements du personnel

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3.08 Locaux non accessibles au public et locaux à risques particuliers
ERP
§ 1. Les locaux à risques courants, non accessibles au public, ne sont soumis à aucune disposition particulière d'isolement
autre que celles prévues à la section VI du présent chapitre.

Les locaux à risques courants non accessibles au public doivent être isolés des locaux accessibles au public et des
dégagements, suivant les dispositions fixées par le tableau de l'article CO 24.

§ 2. Les locaux servant de logements au personnel, situés dans l'établissement, doivent :


- être isolés des autres parties du bâtiment par des parois verticales et des blocs-portes présentant les caractéristiques de
résistance au feu des locaux réservés au sommeil prévus à l'article CO 24 ;
- être, en outre, desservis par des dégagements indépendants de ceux réservés au public. Si ces dégagements sont
communs avec des tiers, le bloc-porte doit être de degré CF 1/2 h et équipé d'un ferme-porte. Toutefois, après avis de la
commission de sécurité, des atténuations à ces dispositions peuvent être autorisées.

Ces dispositions ne peuvent faire obstacle à des dispositions plus sévères résultant de l'application d'autres réglementations.
Inversement, les atténuations à ces dispositions, si elles sont autorisées après avis de la commission de sécurité, doivent être
accordées dans les conditions prévues à l'article GN 4, § 1, par exemple dans des bâtiments à simple rez-de-chaussée ou
dans des bâtiments d'un étage sans locaux à sommeil.

§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) Les conduits et les gaines traversant ou desservant les locaux visés au présent article
doivent satisfaire aux dispositions de l'article CO 31.

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3.09 Conduits et gaines
ERP

Dernière mise à jour : Septembre 2008

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section VIII

Art. CO 30

Généralités
(Arrêté du 22 décembre 1981)

§ 1. Objet

Les dispositions de la présente section ont pour but de limiter les risques de propagation créés par le passage de conduits à
travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu : conduites d'eau en charge ou d'eau usée, conduits vide-
ordures, monte-charge et descentes de linge.

(Arrêté du 14 février 2000) Les articles CO 31 et CO 32 ne sont pas applicables aux conduits de ventilation, d'évacuation des
produits de la combustion et de gaz. Ces conduits font l'objet des dispositions générales des chapitres IV et V. Les gaines
dans lesquelles sont placées les canalisations de gaz combustibles font l'objet des dispositions générales du chapitre VI.

(Arrêté du 2 février 1993) Les dispositifs actionnés de sécurité définis au § 2 ci-dessous, et leurs commandes, doivent être
conformes aux normes visées par l'article MS 59.

§ 2. (Arrêté du 2 février 1993) Pour l'application du présent règlement, on appelle :

Conduit : volume fermé servant au passage d'un fluide déterminé.

Gaine : volume fermé généralement accessible et renfermant un ou plusieurs conduits.

Volet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d'obturation destiné au désenfumage dans un système de
sécurité incendie. Il peut être ouvert ou fermé en position d'attente, en fonction de son application. Il doit être d'un type adapté
à son emploi (volet pour conduit collectif, volet pour conduit collecteur, volet de transfert).

Clapet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d'obturation destiné au compartimentage dans un système
de sécurité incendie. Il est ouvert en position d'attente. Il peut être du type télécommandé ou du type autocommandé, en
fonction de l'application.

Trappe : dispositif d'accès, fermé en position normale. Pour les essais de résistance au feu, les trappes doivent satisfaire aux
essais prévus pour les volets.

Trappe à ferme-porte : trappe équipée d'un dispositif destiné à la ramener à sa position de fermeture dès qu'elle en a été
éloignée pour le service.

Trappe à fermeture automatique : trappe équipée d'un dispositif qui peut la maintenir en position d'ouverture et la libère au
moment du sinistre dans les conditions prévues à l'article CO 33, § 3. L'ensemble de la trappe et de ce mécanisme constitue
un dispositif actionné de sécurité et doit satisfaire aux mêmes exigences que celles prévues pour les portes à fermeture
automatique visées à l'article CO 47, § 1.

Coffrage : habillage utilisé pour dissimuler un ou plusieurs conduits dont les parois ne présentent pas de qualités de
résistance au feu et qui ne relient pas plusieurs locaux ou niveaux.

Coupe-feu de traverséed'une gaine ou d'un conduit : temps réel défini par les essais réglementaires pendant lequel une gaine
ou un conduit traversant la paroi CF séparant deux locaux satisfait au critère CF exigé entre ces deux locaux, compte tenu de
la présence éventuelle d'un clapet au sein du conduit (l'essai de clapet étant effectué sous pression de 500 Pa ou, pour les
circuits d'extraction d'air, sous pression de service si celle-ci est > 500 Pa au droit du clapet). Ce critère doit être respecté
jusqu'à la prochaine paroi CF franchie.

Pare-flammes de traversée : il est déterminé par le même essai que celui du coupe feu de traversée, en faisant abstraction de
la température mesurée à l'extérieur du conduit situé dans le local non sinistré.

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Fig. 1 – Illustration de la terminologie de l'article CO 30, § 2.

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En matière de résistance au feu, les gaines et conduits soulèvent des problèmes variés : affaiblissement des caractéristiques de
résistance au feu des parois traversées, protection des canalisations ou de fluides situés à l'intérieur de gaines ou conduits, vis-à-vis
d'un feu extérieur, propagation aux locaux d'un feu situé à l'intérieur de la gaine ou du conduit (gaines ou conduits avec ouverture sur
le local en feu, désenfumage, etc.), participation à des parois séparatives de locaux. Il y a donc lieu :
- d'attacher la plus grande importance au sens du feu ;
- de distinguer les propriétés au feu relatives à la traversée de parois de celles relatives aux parois de la gaine ou du conduit.
On utilise respectivement dans ce but les expressions « coupe-feu de traversée » et « coupe-feu de paroi ».
La notion de « coupe-feu de traversée » s'applique aux gaines, conduits et aux ensembles « conduit-clapet ». Elle concerne aussi
bien les conduits de désenfumage, de ventilation que les gaines techniques (distribution de fluides, vide-ordures, monte-matériel,
etc.).
En revanche, un volet ou une trappe sont justiciables d'un degré PF ou CF (coupe-feu classique déterminé en application de l'arrêté
modifié en date du 5 janvier 1959).
Le coupe-feu de traversée (CFtr) et le coupe-feu de paroi sont mesurés en appliquant les méthodes d'essais approuvées par le
Cecmi le 5 avril 1979 (relatives aux conduits de désenfumage, ventilation, clapets) et le 20 septembre 1977 (relatives aux autres
gaines techniques).
Lorsque, dans la suite du présent règlement (par exemple, art. CO 33, § 2 a), on ne mentionne pas explicitement le CF de traversée
de la gaine, il s'agit alors du degré CF de l'ensemble de la paroi soumis, suivant la position de la gaine, au feu intérieur ou extérieur,
par opposition au degré CF de traversée.
Dans le cas particulier des gaines techniques, lorsque celles-ci sont réalisées en matériau homogène, si les assemblages de leurs
parois sont réalisés conformément aux règles de l'art et suivant les spécifications fournies par un laboratoire agréé pour la résistance
au feu, il est admis que le coupe-feu de traversée est obtenu lorsque la somme des degrés CF, mesurés respectivement sur
chacune des faces de la paroi de gaine, reconstitue le degré CF de traversée exigé.
Exemple (cas général) :
Si les parois d'une gaine sont CF de degré 1/2 h sur chacune de leurs faces (c'est-à-dire que la valeur CF est identique dans le sens
local-gaine et dans le sens gaine-local), le CF de traversée de la gaine est égal à 60 min si les parois sont réalisées en matériau
homogène et si l'assemblage des parois est réalisé conformément aux règles de l'art, et suivant les spécifications fournies par un
laboratoire agréé pour la résistance au feu.
Il est rappelé – dans le cas d'implantation d'une gaine entre locaux et circulation – que les règles générales relatives aux parois
séparatives sont également applicables.
Par ailleurs, le dispositif d'obturation d'une bouche de VMC doit être considéré comme un volet. En conséquence, il n'est pas
justiciable d'une exigence pare-flammes ou coupe-feu de traversée.
Dans tous les cas, la suspente et la fixation des gaines et des conduits doivent être réalisées en éléments métalliques (fig. 2).

Fig. 2 – Essais au feu des conduits : principe des montages.

Lors de sa réunion du 16 décembre 1997, le Cecmi a souhaité que la Commission centrale de sécurité soit informée de difficultés
rencontrées lors de la mise en place de conduits et en particulier de conduits aérauliques.
Les conduits, définis à l'article CO 30, font l'objet d'essais spécifiques définis par l'arrêté du 21 avril 1983 et doivent faire l'objet d'un
procès-verbal de résistance au feu délivré par un laboratoire agréé. Il s'avère que certains conduits sont réalisés en utilisant le gros
œuvre sur une ou plusieurs faces. Le Cecmi rappelle que les conduits ainsi réalisés ne peuvent faire l'objet d'un procès-verbal de
résistance au feu.
En outre, il a été démontré au Cecmi, lors d'un essai d'un conduit 2 faces rapporté au gros œuvre, que les parois béton peuvent
éclater sous l'action des gaz chauds et percer les plaques de ce conduit.
En conséquence, la Commission centrale de sécurité, réunie le 5 février 1998, demande aux commissions de sécurité de porter une
attention toute particulière à la conformité des conduits, aux exigences réglementaires et à la présentation des procès-verbaux de
résistance au feu. Un courrier sera adressé au Clopsi pour l'information des bureaux de contrôle pour attirer leur attention sur ce
sujet en leur demandant de veiller à la régularité des procès-verbaux concernant ces conduits.

§ 3. Les conduits doivent être réalisés en matériaux de catégorie M4, les coffrages en matériaux de catégorie M3.

Art. CO 31

Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant dans un local à risques courants ou


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moyens accessible ou non au public
(Arrêté du 22 décembre 1981)

§ 1. Ils doivent posséder les caractéristiques de résistance au feu définies ci-après.

Cette résistance au feu peut être obtenue :


- soit par le conduit seul, s'il possède une résistance au feu suffisante ;
- soit, dans le cas contraire, par l'établissement du conduit dans une gaine ou par la mise en place, au droit de la paroi
traversée, d'un dispositif d'obturation automatique (clapet, volet ou tout autre dispositif approuvé par le Cecmi).

§ 2. Aucun degré de résistance au feu n'est exigé pour les conduits d'eau en charge quel que soit leur diamètre, et pour les
autres conduits, si leur diamètre nominal est ≤ 75 mm.

§ 3. Les conduits de diamètre nominal > 75 mm et ≤ 315 mm doivent être PF de traversée 30 min au franchissement des
parois situées dans un établissement recevant du public, à l'exception des conduits horizontaux qui peuvent être CF de
traversée 15 min.

L'exigence PF de traversée 30 min est réputée satisfaite :


• pour les conduits métalliques à point de fusion > 850 oC ;
• (arrêté du 26 juin 2008) pour les conduits en PVC classés B-s3, d0 et admis à la marque NF Me (1), de diamètre nominal
≤ 125 mm, possédant une épaisseur renforcée réalisée comme indiqué au § 8 ci-après. Ce renforcement peut cependant être
supprimé dans les parois suivantes :
- toutes parois des bâtiments à simple rez-de-chaussée,
- toutes parois des bâtiments dans lesquels l'encloisonnement des escaliers n'est pas exigé,
- parois des locaux non réservés au sommeil.

Les conduits métalliques à point de fusion > 850 oC et les conduits en PVC renforcés (§ 8), classés M1, de diamètre nominal
≤ 125 mm, satisfont à un CF de traversée 15 min, en position horizontale.

§ 4. Dans le cas où le conduit ne respecte pas les exigences du § 3 ci-dessus, ou si son diamètre nominal est > 315 mm, il
doit être soit placé dans une gaine en matériaux incombustibles de CF de traversée égal au degré CF de la paroi franchie
avec un maximum de 60 min, soit équipé d'un dispositif d'obturation automatique. Lorsque cette gaine est verticale, elle doit
être recoupée horizontalement dans la traversée des planchers tous les deux niveaux par des matériaux incombustibles.

Les trappes de visite éventuelles réalisées dans la gaine doivent être PF de degré 1/2 h.

Comme pour la gaine, le dispositif d'obturation automatique doit réaliser un CF de traversée égal au degré CF de la paroi franchie,
avec un maximum de 60 min.

§ 5. Entre niveaux, les prescriptions définies ci-dessus sont exigibles aux traversées de plancher.

À l'intérieur d'un même niveau, ces mêmes exigences ne sont imposées que dans les cas suivants :
- (arrêté du 6 janvier 1983) parois de recoupement des circulations horizontales visées à l'article CO 24, § 1 c) ;
- parois des secteurs visés à l'article CO 24 ;
- parois des compartiments visés à l'article CO 25 ;
- (arrêté du 21 juin 1982) parois des locaux réservés au sommeil.

§ 6. Dans le cas où le conduit ou la gaine traverse une paroi séparant un établissement recevant du public d'un tiers, le CF de
traversée doit être égal au degré CF de la paroi franchie.

§ 7. Les conduits doivent être disposés séparément et la distance minimale entre axes à respecter entre deux conduits doit
être au moins égale à la somme de leurs diamètres nominaux.

Cette condition n'est pas imposée si le conduit est PF de traversée 30 min avec ou sans adjonction d'un dispositif d'obturation
automatique, ou s'il est placé dans une gaine conforme au § 4 ci-dessus.

§ 8. (Arrêté du 26 juin 2008) Les renforcements éventuels des conduits en PVC classés B-s3 (2), d0 et admis à la marque
NF Me prévus au § 3 doivent répondre aux dispositions suivantes :
- ils doivent être en PVC classés B-s3, d0 et admis à la marque NF Me ;
- leur épaisseur doit être au moins égale à celle du conduit ;
- leur longueur doit être au moins égale à celle de la paroi traversée augmentée de une fois leur propre diamètre ;
- la partie extérieure à la paroi traversée doit être située au-dessous de la paroi si celle-ci est horizontale ou de part et d'autre
de la paroi si celle-ci est verticale.

Ces renforcements peuvent, par exemple, être réalisés par deux demi-conduits coupés suivant une génératrice et plaqués
contre le conduit à protéger.
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Fig. 3 – Exemples de solutions pour les conduits PVC (traversée simple) de


diamètre ≤ 125 mm.

Art. CO 32

Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant dans un local à risques importants


(Arrêté du 22 décembre 1981)

§ 1. Les conduits de diamètre nominal ≤ 125 mm doivent répondre aux conditions de l'article CO 31.

§ 2. Les conduits de diamètre nominal > 125 mm doivent répondre aux conditions ci-après :
a) s'ils traversent le local sans le desservir, le CF de traversée de la gaine ou du conduit doit être égal au degré CF de la paroi
franchie ;
b) s'ils desservent le local, ils doivent satisfaire aux dispositions prévues à l'article CO 31.

§ 3. Dans le cas où le conduit ou la gaine traverse une paroi séparant un établissement recevant du public d'un tiers, le CF de
traversée doit être égal au degré CF de la paroi franchie.

Commentaire relatif aux articles CO 31 et CO 32

Fig. 4 – Exemples de solutions avec conduits de diamètre > 315 mm.

1• Il est admis que les conduits d'eau en charge et les conduits de diamètre < 75 mm ne présentent pas de danger dans la traversée
d'une paroi CF, les premiers en raison de la présence d'eau qui retardera leur échauffement, les seconds en raison de la petite
dimension du trou.
2• Pour les conduits qui traversent un local sans communication avec lui, le risque de passage de feu dans le local voisin après
disparition du conduit dans le local sinistré est le même, quelle que soit la nature du conduit (descente d'eau ou conduit aéraulique).
Une exigence PF de traversée 30 min a semblé suffisante jusqu'au diamètre de 315 mm.
Cette exigence est réduite à CF de traversée 15 min pour les conduits horizontaux, car le risque de propagation est moindre dans ce
cas.
Au-dessus de 315 mm, l'exigence a été portée à CF de traversée égal au CF de la paroi franchie. Si le conduit est en gaine, le CF de
traversée est égal au degré CF de la paroi franchie.
3• Pour les conduits qui débouchent dans un local ou qui possèdent une trappe de visite, il est imposé qu'ils soient munis d'un volet
PF 1/2 h ou que la trappe de visite ait la même qualité.
Toutefois, si le conduit ou la gaine présente des communications avec les locaux voisins, le degré PF du volet doit être égal au CF
de la paroi.
Ce volet peut cependant être supprimé, à condition que le conduit soit toujours en dépression par rapport au local incendié. Cette
condition est précisée aux articles CH 42 et CH 43 dans les cas de ventilation mécanique courante et inversée.
4• Si les conduits sont placés dans des gaines, le CF de traversée de ces dernières est au maximum de 60 min.
5• Les conduits non circulaires sont assimilés aux conduits circulaires de même section.

Caractéristiques de réaction au feu et de résistance au feu des conduits

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Diamètre des conduits
∅ ≤ 75 mm 75 mm < ∅≤ 125 mm < ∅ ≤ ∅> 315 mm
125 mm 315 mm
Réaction au feu
Conduits de catégorie M4 ; coffrages de catégorie M3
Résistance au feu
Conduit : Conduits d'eau en charge : aucune exigence de résistance au feu de traversée
– traversant,
– ou prenant
naissance,
Autres conduits – conduits verticaux PFtr 30 min ; – gaine en matériaux
– ou aboutissant
(sauf VMC) : – conduits horizontaux CFtr 15 min ; incombustibles
dans un local à
aucune exigence – CFtr de la gaine = CF
risques courants, à ou conditions identiques à celles des
de résistance au de la paroi (maximum 60
risques moyens, conduits
feu de traversée min)
accessible ou non de ∅> 315 mm
au public Coupe-feu du clapet =
coupe-feu de la paroi
(maximum 60 min).
Si gaine verticale :
recoupement tous les
deux niveaux
(en matériaux
incombustibles)
Trappes : pare-flammes
1/2 heure
Parois concernées :
Loca – entre niveaux aux traversées de planchers ;
lisati – à l'intérieur d'un même niveau :
on - recoupement des circulations horizontales : art. CO 24, § 1 a selon la « règle des
des 25 m »,
con - secteurs : art. CO 24, § 2 ;
duit - compartiments : art. CO 25 ;
s - locaux réservés au sommeil
Conduit : Mêmes conditions que pour un local à – conduits desservant le local : mêmes
– traversant, risques courants, à risques moyens, conditions que pour un local à risques
– ou prenant accessible ou non au public courants, à risques moyens, accessible ou non
naissance, au public ;
– ou aboutissant – conduits ne desservant pas le local : CFtr de
dans un local à la gaine ou du conduit = coupe-feu de la paroi
risques importants franchie
Conduit Coupe-feu de traversée = coupe-feu de la paroi franchie
franchissant une
paroi avec un tiers
À l'intérieur d'un Conduits d'eau : aucune exigence à l'intérieur du parc, mais coupe-feu de traversée =
parc de coupe-feu de la paroi franchie entre le parc de stationnement et l'ERP
stationnement de
capacité ≤ 250
véhicules et
dépendant de l'ERP
Les caractéristiques de réaction au feu et de résistance au feu indiquées dans ce tableau ne s'appliquent pas
aux conduits de ventilation, d'évacuation des produits de la combustion et du gaz, conformément à
l'article CO 30, § 1.

6• L'admission obligatoire à la marque NF Me des produits visés à l'article CO 31, § 3 et § 8 correspond à une fonction « meringage »
du conduit, permettant en cas d'incendie d'assurer un colmatage par intumescence et d'empêcher ainsi le passage des gaz et de la
fumée.

Art. CO 33

Vide-ordures et monte-charge
§ 1. Le conduit ou la gaine de vide-ordures doit répondre aux conditions suivantes :
- être en matériaux incombustibles ;
- avoir un degré CF de traversée de 60 min ;
- (arrêté du 2 février 1993) avoir des trappes PF de degré 1/2 h sur les orifices de service.

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Le local réceptacle vide-ordures doit avoir les caractéristiques du local à risques importants défini à l'article CO 28.

§ 2. (Arrêté du 22 décembre 1981) Le monte-charge (3) ou tout autre système de descente ou de montée de matériels divers
doit répondre aux conditions ci-dessous :
a) Les parois du conduit ou de la gaine dans laquelle il est placé doivent être CF de degré 1 h mesuré sur chacune de leurs
faces ;
b) (Arrêté du 2 février 1993) Les trappes de service sont PF de degré 1/2 h, munies d'un ferme-porte ou à fermeture
automatique ; dans ce dernier cas, elles doivent être conformes à la norme visant les portes à fermeture automatique définies
à l'article CO 47 ;
c) En outre, l'accès aux trappes de service se fait à travers un local qui doit avoir les caractéristiques d'un local à risques
moyens, lorsque le bâtiment comporte, par destination, des locaux réservés au sommeil.

Les systèmes non conformes aux dispositions ci-dessus peuvent être autorisés, après avis de la commission de sécurité, s'ils
présentent des garanties de sécurité équivalentes.

Les machineries des monte-charge ou des autres systèmes de descente ou de montée de matériels divers doivent être isolées par
des parois CF de degré 1 h et des trappes de service PF de degré 1/2 h, munies de ferme-porte ou à fermeture automatique,
lorsqu'elles ne sont pas contenues dans le même volume que celui de la gaine.
Des garanties de sécurité équivalentes aux dispositions fixées au § 2 de cet article peuvent, par exemple, être obtenues sur les
monte-charge si les deux conditions suivantes sont simultanément remplies :
- si une ou plusieurs trappes (ou portes palières) ne sont ni munies de ferme-porte ni à fermeture automatique, toutes les trappes de
service doivent être PF de degré 1 h ;
- l'appareil est conforme à la norme française NF P 82-201 (de mai 1974) et, par conséquent, seules peuvent être ouvertes en
service normal les trappes de service du seul niveau où se trouve la cabine. La norme NF P 82-201 reste, en effet, seule applicable
pour les monte-charge du groupe III inaccessibles aux personnes, conformément à l'arrêté du ministre de l'Industrie en date du
5 mars 1980.

§ 3. (Arrêté du 2 février 1993) Lorsqu'il existe une fermeture automatique des trappes de service :
a) Chaque trappe à fermeture automatique doit être commandée à partir d'une détection automatique d'incendie soit dans le
cadre d'un système de sécurité incendie de catégorie A, si ce système existe, soit par un détecteur autonome déclencheur
(DAD) certifié « NF-Matériel de détection d'incendie ». Les détecteurs mis en œuvre doivent être soit d'un type sensible aux
fumées et gaz de combustion, soit d'un type sensible à une température atteignant 60 oC au-dessus de la trappe et au droit du
plafond, ou du plafond suspendu. Ces détecteurs doivent de plus être admis à la marque « NF-Matériel de détection
d'incendie » et être estampillés comme tels, ou faire l'objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans un État
membre de la Communauté économique européenne. Cette certification devra alors présenter des garanties équivalentes à
celles de la marque « NF-Matériel de détection d'incendie », notamment en ce qui concerne l'intervention d'une tierce partie
indépendante et les performances prévues dans les normes correspondantes ;
b) En outre, dans le cas prévu au § 2 c), la fermeture simultanée de l'ensemble des trappes doit être assurée dès que l'un
quelconque des détecteurs prévus à l'alinéa ci-dessus est sensibilisé.

La norme visant les DAD est la norme NF S 61-961. Ce texte limite à trois le nombre d'appareils commandés par un même DAD. En
conséquence, pour l'application du b) ci-dessus, la commande simultanée de quatre trappes, ou plus, ne peut être obtenue que dans
le cadre d'un système de sécurité incendie de catégorie A.

Commentaire relatif aux § 2 et 3


Il s'agit de la fermeture automatique des trappes ou portes, au sens de l'article CO 47. Les portes de service sont assimilées aux
trappes de service.

Notes :
(1) L'article 12 de l'arrêté du 26 juin 2008 indique que les dispositions antérieures (conduits PVC classés M1) pourront être
appliquées aux établissements dont les permis de construire ou les autorisations de travaux auront été délivrés avant le
31 décembre 2009.
(2) L'article 12 de l'arrêté du 26 juin 2008 indique que les dispositions antérieures (conduits PVC classés M1) pourront être
appliquées aux établissements dont les permis de construire ou les autorisations de travaux auront été délivrés avant le
31 décembre 2009.
(3) Les monte-charge comprennent notamment les monte-plats, les monte-courrier, etc.

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3.10 Dégagements : dispositions générales
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2011

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section IX – Sous-section 1

Art. CO 34

Terminologie
§ 1. Pour l'application du présent règlement, on appelle « dégagement » toute partie de la construction permettant le
cheminement d'évacuation des occupants : porte, sortie, issue, circulation horizontale, zone de circulation, escalier, couloir,
rampe, etc.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, il y a lieu de noter que les zones de circulation et les
cheminements non délimités par un cloisonnement sont soumis aux mêmes dispositions que les autres dégagements ; en
particulier, leur conception et leur balisage ne doivent pas permettre aux personnes qui les empruntent d'hésiter sur la
direction à suivre pour gagner la sortie.

§ 2. On appelle :

Dégagement normal : dégagement comptant dans le nombre minimal de dégagements imposés en application des
dispositions de l'article CO 38.

Dégagement accessoire : dégagement répondant aux dispositions de l'article CO 41, imposé lorsque exceptionnellement les
dégagements normaux ne sont pas judicieusement répartis dans le local, l'étage, le secteur, le compartiment ou
l'établissement recevant du public.

Dégagement de secours : dégagement qui, pour des raisons d'exploitation, n'est pas utilisé en permanence par le public.

Dégagement supplémentaire : dégagement en surnombre des dégagements définis ci-dessus.

Les définitions données au présent paragraphe sont résumées dans la figure 1.


À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées. Les
dégagements de secours, lorsqu'ils existent, peuvent intervenir dans le décompte des dégagements normaux, tant pour leur
nombre que pour les unités de passage.
Ils peuvent donc constituer un cas particulier des dégagements normaux.
Dans le cas d'une porte à 2 vantaux, si un seul est utilisé en service normal, l'autre est considéré comme vantail de secours et
doit répondre aux dispositions de l'article CO 45, § 2. En particulier, les dispositifs de verrouillage, dits « à aiguille », sont
interdits.

Fig. 1 – Typologie des dégagements.

§ 3. Circulation principale : circulation horizontale assurant un cheminement direct vers les escaliers, sorties ou issues.

Circulation secondaire : circulation horizontale assurant un cheminement des personnes vers les circulations principales.

CP 89
Le terme « direct », tel qu'employé à ce paragraphe, n'est pas à interpréter forcément comme synonyme de « rectiligne », mais
plutôt de « continu » et comme conduisant sans hésitation possible à un escalier, une sortie ou une issue.

§ 4. Dégagement protégé : dégagement dans lequel le public est à l'abri des flammes et de la fumée, soit :
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3.10 Dégagements : dispositions générales
ERP
- dégagement encloisonné : dégagement protégé dont toutes les parois ont un degré minimum de résistance au feu imposé ;
- dégagement ou rampe à l'air libre : dégagement protégé dont la paroi donnant sur le vide de la façade comporte en
permanence, sur toute sa longueur, des vides au moins égaux à la moitié de la surface totale de cette paroi.

§ 5. Porte à ferme-porte : porte équipée d'un dispositif destiné à la ramener automatiquement à sa position de fermeture dès
qu'elle en a été éloignée pour le passage des personnes ou pour le service.

Porte à fermeture automatique : porte équipée d'un ferme-porte et d'un dispositif qui peut la maintenir en position d'ouverture
et la libère au moment du sinistre dans les conditions prévues à l'article CO 47.

§ 6. (Arrêté du 24 septembre 2009) Espace d'attente sécurisé : zone à l'abri des fumées, des flammes et du rayonnement
thermique. Une personne, quel que soit son handicap, doit pouvoir s'y rendre et, si elle ne peut poursuivre son chemin, y
attendre son évacuation grâce à une aide extérieure.

Les solutions équivalentes pour les espaces d'attente sécurisés sont décrites aux articles CO 57 et CO 59.

Question/Réponse Ministère de l'Intérieur


Dans quelles conditions doivent être conçus et réalisés les dégagements supplémentaires mis en place dans les
établissements recevant du public assujettis aux dispositions du règlement de sécurité annexé à l'arrêté du 25 juin 1980 ?

« Les dégagements supplémentaires sont définis par l'article CO 34, § 2, et, conformément à l'article CO 41, § 3, ils doivent respecter
les dispositions générales relatives aux dégagements, notamment le sens d'ouverture des portes de balisage, à l'exception de leur
largeur (art. CO 36) et de leur nombre (art. CO 38). »

Tels sont les termes de la réponse que le ministère de l'Intérieur a apportée, dans sa lettre no 2333 du 19 août 1986, dont le signataire
est M. Norbert Vadi, administrateur civil.

Art. CO 35

Conception des dégagements


§ 1. Les dégagements doivent permettre une évacuation rapide et sûre de l'établissement.

En particulier, il est interdit de placer 1 ou 2 marches isolées dans les circulations principales. Les différences de niveau
doivent être réunies soit par des pentes égales au plus à 10 %, soit par des groupes de 3 marches au moins, égales entre
elles.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
a) L'évacuation du public est facilitée, en particulier, par la mise en place d'un balisage conforme aux dispositions de l'article
CO 42.
Dans le cas où, par nécessité d'exploitation, le cheminement d'évacuation est compliqué, une attention particulière doit être
portée à la réalisation de ce balisage.
b) Marches isolées : cette disposition n'est pas applicable à l'intérieur des salles (gradins, estrades, etc.) ni au relevé
d'étanchéité des seuils.

§ 2. À chaque sortie sur l'extérieur ou sur un dégagement protégé doit correspondre une circulation principale.

Des atténuations à cette règle peuvent être acceptées après avis de la commission de sécurité, lorsqu'une circulation de
largeur suffisante est aménagée en périphérie du local ou du niveau.

§ 3. Des circulations horizontales de 2 unités de passage au moins doivent relier les dégagements entre eux :
- au rez-de-chaussée, les escaliers aux sorties et les sorties entre elles ;
- dans les étages et les sous-sols, les escaliers entre eux.

Toutefois, la largeur de ces circulations peut être réduite à une unité de passage lorsque les dégagements reliés n'offrent
qu'une unité de passage.

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3.10 Dégagements : dispositions générales
ERP

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, il n'est pas nécessaire au rez-de-chaussée de relier les sorties
entre elles, lorsque ces dernières correspondent à des escaliers qui débouchent sur l'extérieur.

§ 4. Les portes des locaux accessibles au public donnant sur des dégagements en cul-de-sac ne doivent pas être à plus de
10 m du débouché de ce cul-de-sac.

Fig. 2 – Exemples de culs-de-sac.

§ 5. Ne peuvent être communs avec les dégagements et sorties des locaux occupés par des tiers que les dégagements
accessoires des établissements de 1re, 2e et 3e catégorie, et les dégagements des établissements de 4e catégorie.

La traversée de la paroi d'isolement avec le dégagement doit se faire par un bloc-porte CF de degré 1/2 h muni d'un ferme-
porte et, dans le cas des établissements de 4e catégorie, le dégagement commun ne doit pas desservir de locaux tiers à
risques particuliers.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, selon les dispositions de l'article CO 41, sont admis les
dégagements accessoires dont le cheminement traverse une propriété tierce.

§ 6. Lorsque les cheminements ne sont pas délimités par des parois verticales, ils doivent être suffisamment matérialisés.

Question/Réponse CP 89
Quelle hauteur minimale doivent présenter les dégagements des établissements recevant du public ?

Sauf cas exceptionnel, la hauteur libre des portes doit être conforme aux normes en vigueur ; en outre, dans les locaux accessibles au
public, aucun obstacle (poutres, gaines, canalisations, etc.) ne doit se trouver à moins de 2 m du sol.

Art. CO 36

Unité de passage, largeur de passage


§ 1. Chaque dégagement doit avoir une largeur minimale de passage proportionnelle au nombre total de personnes appelées
à l'emprunter.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Il découle de cette disposition qu'il ne doit pas y avoir de rétrécissement sur la largeur du cheminement d'évacuation par
rapport à sa largeur initiale ou par rapport à l'élargissement consécutif à un apport supplémentaire d'occupants à évacuer.
En effet, le nombre d'occupants qui emprunte le cheminement à son point de départ ou après la jonction de plusieurs
dégagements est le plus souvent fonction de la largeur initiale de ce cheminement.

§ 2. Cette largeur doit être calculée en fonction d'une largeur type appelée « unité de passage » de 0,60 m.
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3.10 Dégagements : dispositions générales
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Toutefois, quand un dégagement ne comporte qu'1 ou 2 unités de passage, la largeur est respectivement portée de 0,60 m à
0,90 m et de 1,20 m à 1,40 m.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Lorsqu'un dégagement a une largeur intermédiaire entre 2 largeurs types calculées suivant ces dispositions, cette largeur ne
compte que pour la largeur type immédiatement inférieure. Par exemple, un dégagement de 1,60 m compte pour 2 unités de
passage (1,40 m).
À partir de 2 unités de passage, les dispositions de l'article CO 37 admettent des saillies de 0,10 m de chaque côté dans la
largeur réglementaire des dégagements, jusqu'à une hauteur de 1,10 m. Pour les portes, les dispositions de l'article CO 44
prévoient une tolérance de 5 % afin de permettre l'utilisation des portes normalisées. Les dispositions des articles CO 37 et
CO 44 ne sont pas cumulables en ce qui concerne la largeur des dégagements.

Fig. 3 – Largeurs de passage.

§ 3. Les établissements, locaux, niveaux, secteurs ou compartiments totalisant un effectif de plus de 200 personnes ne
doivent pas comporter des dégagements normaux ayant une largeur < 2 unités de passage.

Toutefois, compte tenu de la disposition des lieux, des dégagements d'1 seule unité de passage peuvent être admis, à
condition que chacun ne soit pris en compte qu'une seule fois :
- soit dans le nombre des dégagements normaux ;
- soit dans le nombre d'unités de passage de ces dégagements.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Prenons l'exemple d'une salle de cinéma de 750 personnes en rez-de-chaussée ; on appliquera les dispositions suivantes :
- selon l'article CO 38 : cet établissement doit disposer de 3 sorties totalisant 8 unités de passage ;
- selon le présent article, § 3, 1er alinéa : aucune sortie ne doit avoir moins de 2 unités de passage.
Toutefois, en application du § 3, 2e alinéa, on peut utiliser, si nécessaire, une des deux solutions suivantes :
- 2 sorties de 4 unités de passage et 1 sortie de 1 unité de passage, cette dernière ne comptant pas dans le nombre des
unités de passage ;
- 2 sorties de 2 unités de passage, 1 sortie de 3 unités et 1 sortie de 1 unité, cette dernière comptant dans le nombre des
unités de passage, mais étant en plus des 3 sorties normales.

Cas des niveaux situés en sous-sol recevant 101 à 200 personnes


La Commission centrale de sécurité, réunie le 4 décembre 1997, constate que dans le cas de niveaux en sous-sol, le calcul
des dégagements est établi à partir de l'effectif théorique obtenu selon les modalités de calcul définies à l'article CO 39.
Par contre, l'obligation de dégagements de deux unités de passage minimum, précisée à l'article CO 36, § 3, ne s'applique
qu'à l'effectif réel.
En conséquence, et à titre d'exemple, un niveau recevant 140 personnes, situé en sous-sol et dont le point le plus bas
accessible au public serait situé à 3,50 m en contrebas par rapport au niveau moyen, devrait comporter au moins
2 dégagements qui pourraient être constitués d'1 escalier de 1 unité de passage et d'1 escalier de 3 unités de passage.

§ 4. (Arrêté du 23 décembre 1996) 50 % au plus de tous les escaliers mécaniques et trottoirs roulants, dont l'angle
d'inclinaison est respectivement ≤ 30o et à 12o, peuvent compter dans les nombres des dégagements et des unités de
passage réglementaires.

Pour l'application de cette règle et par dérogation aux dispositions du § 2, les escaliers mécaniques et trottoirs roulants ayant
une largeur minimale de :
- 0,80 m entre mains courantes et 0,60 m entre limons sont comptés pour 1 unité de passage ;
- 1,20 m entre mains courantes et 1 m entre limons sont comptés pour 2 unités de passage.

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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Cette règle s'applique sous réserve du respect des dispositions de l'article CO 52 relatif à la protection des escaliers en
général.
Lors des travaux de maintenance, l'exploitant ne devra pas neutraliser en même temps tous les escaliers mécaniques et
trottoirs roulants. Il y aura lieu de prévoir un étalement des travaux de façon à conserver disponibles un nombre raisonnable
de ces équipements.

Question/Réponse CCS du 4 décembre 1997


Faut-il exiger une circulation entre un escalier encloisonné et un local recevant du public ?

Il n'y a pas lieu d'exiger systématiquement une circulation entre un escalier encloisonné et un local recevant du public. Par contre,
comme précisé au § 4 de l'article CO 53, le volume d'encloisonnement de l'escalier ne doit donner accès à aucun local annexe.

Art. CO 37

Saillies et dépôts
§ 1. (Arrêté du 23 décembre 1996) Aucune saillie ou dépôt ne doit réduire la largeur réglementaire des dégagements ;
toutefois, sauf dans le cas de dégagements accessoires dont la largeur n'excède pas la largeur minimale fixée à
l'article CO 41, § 2, les aménagements fixes sont admis jusqu'à une hauteur maximale de 1,10 m, à condition qu'ils ne fassent
pas saillie de plus de 0,10 m.

§ 2. Lorsque la largeur d'un dégagement excède la dimension minimale imposée, des aménagements ou du mobilier faisant
saillie, à l'exception des dépôts, sont autorisés dans la largeur excédentaire, à condition :
- de ne pas gêner la circulation rapide du public ;
- de ne pouvoir être déplacés ou renversés. Cette dernière condition ne s'applique pas aux élargissements formant zone
d'attente, de repos ;
- de ne pas gêner le fonctionnement des portes à fermeture automatique.

Toutefois, ces facilités ne sont pas autorisées dans les escaliers protégés.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées : ces dispositions
permettent, en particulier, d'aménager des vestiaires le long des circulations ; la surlargeur à prévoir est de 0,60 m pour les
vêtements sur cintres et de 0,30 m pour les vêtements sur patères.

Fig. 4 – Exemple de dispositions admises.

Art. CO 38

Calcul des dégagements


§ 1. Les niveaux, locaux, secteurs ou compartiments doivent être desservis dans les conditions suivantes, en fonction de
l'effectif des personnes qui peuvent y être admises :

a) De 1 à 19 personnes :
- par 1 dégagement ayant une largeur d'1 unité de passage.

b) De 20 à 50 personnes :
- soit par 2 dégagements donnant sur l'extérieur ou sur des locaux différents non en cul-de-sac. L'un de ces dégagements doit
avoir une largeur d'1 unité de passage, l'autre pouvant être un dégagement accessoire ;
- (arrêté du 22 décembre 1981) soit, pour les locaux situés en étage, par un escalier ayant une largeur d'1 unité de passage
complété par un dégagement accessoire si le plancher bas du niveau accessible au public est situé à plus de 8 m au-dessus
du sol, ou s'il est fait application de l'article CO 25 relatif aux compartiments, soit, pour les locaux situés en sous-sol, par un
escalier ayant une largeur d'1 unité de passage complété par un dégagement accessoire.
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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées : le dégagement
accessoire en sous-sol peut être constitué par un escalier d'une largeur minimale de 0,60 m, un passage souterrain menant à
l'extérieur, etc.

c) De 51 à 100 personnes :
- par 2 dégagements d'1 unité de passage ou par 1 de 2 unités. Dans ce dernier cas, ce dégagement doit être complété par
un dégagement accessoire.

d) Plus de 100 personnes :


- (arrêté du 22 décembre 1981) par 2 dégagements jusqu'à 500 personnes, augmentés d'1 dégagement par 500 personnes ou
fraction de 500 personnes au-dessus des 500 premières. La largeur des dégagements doit être calculée à raison d'une unité
de passage pour 100 personnes ou fraction de 100 personnes ; au-dessous de 501 personnes, le nombre d'unités de
passage est majoré d'1 unité.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Pour le calcul des dégagements, en application des dispositions de l'article R. 123-19 du Code de la construction et de
l'habitation, il y a lieu d'ajouter à l'effectif du public déterminé par les dispositions particulières à chaque type d'établissement
celui du personnel empruntant les mêmes dégagements que le public.
Dans tous les cas, un ERP doit disposer de 2 sorties au minimum (art. R. 123-7).

Méthode complète de calcul des dégagements réglementaires


1. Calculer l'effectif du public reçu dans chaque local, en fonction des dispositions particulières à chaque type d'établissement,
par exemple :
- établissement de spectacles (article L) : effectif x ;
- magasin (article M) : effectif y ;
- restaurant (article N) : effectif z.
2. Ajouter, en application de l'article GN 1, § 2b, l'effectif des autres personnes se trouvant à un titre quelconque dans les
locaux accessibles ou non au public et ne disposant pas de dégagements indépendants de ceux mis à la disposition du
public.
3. Calculer le nombre et la largeur des circulations horizontales par niveau :
En suivant les dégagements dans le sens de l'évacuation, totaliser les effectifs de tous les locaux rencontrés et non pas les
unités de passage des sorties de ces locaux. En règle générale, 1 circulation horizontale de 2 unités de passage (UP) doit
suffire. En effet, une circulation horizontale mène à plusieurs sorties (escaliers ou issues sur l'extérieur) judicieusement
réparties ; en cas d'évacuation, on peut penser que le flux des personnes se répartira de façon équilibrée entre ces sorties.

Exemple no 1
a) Soit un étage comprenant 220 personnes :
- 220 est arrondi à 300 ;
- il faut donc : (3 + 1) = 4 UP pour l'évacuation et 2 escaliers (donc 2 escaliers de 2 UP).
b) La circulation horizontale peut avoir une largeur de 2 UP seulement (4 UP divisées par 2), puisqu'elle distribue 2 escaliers
bien répartis.
En tout état de cause, une circulation horizontale doit avoir, sauf exception prévue dans le règlement (voir article CO 36, § 3),
une largeur minimale de 2 UP, en application des dispositions de l'article CO 35, § 3.
4. Calculer le nombre et la largeur des escaliers :
L'effectif total reçu à chaque niveau détermine le nombre et la largeur des escaliers.
En partant du niveau le plus haut accessible au public et en allant vers le rez-de-chaussée (de même pour les sous-sols du
bas vers le haut), on additionne les effectifs rencontrés à chaque niveau pour déterminer, à chaque niveau, le nombre et la
largeur des escaliers nécessaires à partir de ce niveau.
5. Calculer le nombre et la largeur des sorties au rez-de-chaussée :
Elles sont déterminées par l'effectif total du bâtiment.
Dans le cas où l'effectif total du bâtiment déterminé d'après la déclaration du chef d'établissement est inférieur à la capacité
totale de ce même bâtiment, c'est cet effectif qu'il y a lieu de retenir.

Exemple no 2
Le règlement fixe le nombre de dégagements normaux et le nombre des unités de passage (UP) exigibles. Il est permis de
répartir une fraction des UP exigibles sur une ou plusieurs sorties supplémentaires.

Calcul des dégagements

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Nombre de dégagements Nombre d'unités
Effectif
(sorties ou escaliers) de passage (UP)
de 1 à 19 1 1
• rez-de-chaussée : 2 1 dégagement de 1 UP

• sous-sol : 2 + 1 dégagement accessoire


h ≤ 8 m : 1 escalier 1
de 20 à 50 1 escalier de 1 UP
• étages : h > 8 m : 1 escalier + 1 dégagement
accessoire
+ 1 dégagement accessoire
• compartiment 1 escalier de 1 UP + 1 dégagement
1 escalier + 1 dégagement accessoire
s: accessoire
• 2 dégagements de 1 UP
de 51 à 100 2
• ou 1 dégagement de
2 UP + 1 dégagement accessoire
• arrondir à la centaine supérieure
de 101 à
500 2 (1)
• chiffre de la centaine + 1
• arrondir à la centaine supérieure
> 500 1 pour 500 (ou fraction) + 1
• chiffre de la centaine

Formule pour calculer le nombre de sorties normales nécessaires


La formule à appliquer pour calculer le nombre de sorties normales nécessaires (lorsque l'effectif est supérieur à 19) est la
suivante.

Effectif arrondi à la tranche


des 500 immédiatement supérieure
Ns = +1
500
Exemple 1 : local de 80 personnes
500
Ns = + 1= 2
500
Exemple 2 : local de 240 personnes
500
Ns = + 1= 2
500
Exemple 3 : local de 650 personnes
1 000
Ns = + 1= 3
500

§ 2. À chaque niveau, l'effectif à prendre en compte pour calculer le nombre et la largeur des escaliers desservant ce niveau
doit cumuler l'effectif admis à ce niveau avec ceux des niveaux situés au-dessus pour les niveaux en surélévation, ou avec
ceux des niveaux en dessous pour les niveaux en sous-sol.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées : au rez-de-
chaussée, l'effectif à prendre en compte pour calculer le nombre et la largeur des sorties est l'ensemble de l'effectif admis
dans l'établissement.

§ 3. (Paragraphe supprimé par l'arrêté du 24 septembre 2009).

Art. CO 39

Calcul des dégagements des locaux recevant du public installés en sous-sol

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§ 1. (Arrêté du 10 juillet 1987) Un local ou niveau (partiel ou total) est dit « en sous-sol » quand il remplit une des conditions
suivantes :
- la sous-face du plancher haut est à moins de 1 m au-dessus du niveau moyen des seuils des issues sur l'extérieur de ce
local ou niveau ;
- le plancher bas est à plus de 1 m en contrebas du niveau moyen des seuils des issues sur l'extérieur de ce local ou niveau.

§ 2. Si le point le plus bas du niveau accessible au public est à plus de 2 m en contrebas du niveau moyen des seuils des
issues sur l'extérieur, et s'il reçoit plus de 100 personnes, le nombre et la largeur des dégagements de ce niveau sont
déterminés suivant les règles de l'article CO 38, à partir d'un effectif théorique calculé comme suit.

L'effectif des personnes admises est :


- arrondi à la centaine supérieure ;
- majoré de 10 % par mètre ou fraction de mètre au-delà de 2 m de profondeur.

(Cette majoration d'effectif n'est pas à prendre en compte pour la détermination de la catégorie de l'établissement.)

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
On entend par « point le plus bas du local accessible au public », le point le plus bas de la partie du local accessible au public.
La fosse d'orchestre dans un théâtre, par exemple, n'est pas prise en compte pour l'aggravation due à l'enfouissement.
La majoration du nombre et de la largeur des dégagements, issue du calcul d'un effectif théorique, n'intervient que pour
déterminer les dégagements de l'ensemble du niveau concerné au moment du transfert vertical. Tout transfert horizontal du
public doit répondre aux dispositions des articles CO 38 et CO 43.

Exemple
Soit un niveau de sous-sol disposé selon la figure 5 ci-après et situé à moins de 2,80 m :
- le local A nécessite 2 sorties totalisant 5 UP ;
- le local B nécessite 2 sorties totalisant 4 UP ;
- et le local C nécessite 2 sorties totalisant 3 UP.

Fig. 5.

Calcul du nombre et de la largeur des dégagements nécessaires pour l'ensemble du niveau :


- effectif total du public : 375 + 225 + 150 = 750 personnes ;
- on arrondit à la centaine supérieure : 800 personnes ;
- on majore de 10 % (par mètre ou fraction de mètre, au-delà de 2 m de profondeur ; soit, dans notre exemple :
2,80 m – 2 m = 0,80 m) : 880 personnes ;
- effectif théorique : 880 personnes ;
- on arrondit à 900 personnes.
En conséquence, il faut 3 escaliers totalisant 9 unités de passage (UP).
Ces escaliers peuvent être installés au gré du concepteur :
- soit uniquement dans le hall, sous réserve de l'application des dispositions de l'article CO 43 ;
- soit à partir des locaux concernés et du hall commun, ainsi :
1. si le local A possède un escalier de 2 UP, ne seront plus nécessaires pour le hall que 2 escaliers totalisant 7 UP,
2. si les locaux A et B possèdent chacun un escalier de 2 UP, il sera nécessaire d'installer un escalier de 5 UP dans le hall.
L'effectif théorique calculé pour le sous-sol n'est pas à prendre en compte au rez-de-chaussée pour calculer les dégagements
de ce niveau : on utilise l'effectif réel des personnes (soit ici 750).

§ 3. Lorsque le plancher d'un local en sous-sol visé au § 1 n'est pas horizontal (salle de spectacles ou de conférences, etc.), la
moitié au moins des personnes admises dans ce local doit pouvoir sortir par une ou plusieurs issues dont le seuil se trouve au-
dessous du niveau moyen du plancher.

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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Cette disposition relative à l'emplacement des issues vise à équilibrer les flux d'évacuation et à faciliter l'évacuation vers le
bas qui risque d'être moins enfumé que le haut. Elle ne s'applique qu'aux locaux recevant plus de 100 personnes, situés à
plus de 2 m de profondeur.
La répartition des issues doit se faire au prorata du nombre et de la largeur des dégagements nécessaires pour évacuer
l'effectif réel du public. Ainsi, dans l'exemple du commentaire du § 2 ci-avant, en supposant le local A en pente, il faudra au
moins une sortie de 3 UP au point le plus bas, puisque l'évacuation nécessite 2 sorties totalisant 5 UP.

Fig. 6 – Répartition des flux d'évacuation.

Art. CO 40

Enfouissement maximal
Sauf dispositions particulières prévues dans la suite du présent règlement, l'établissement ne doit comprendre qu'un seul
niveau de sous-sol accessible au public et son point le plus bas doit être au plus à 6 m au-dessous du niveau moyen des
seuils extérieurs.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Dans le cas exceptionnel où des locaux sont implantés à plus de 6 m au-dessous du niveau des seuils sur l'extérieur, des
dispositions complémentaires peuvent être exigées, notamment en ce qui concerne la réaction au feu des matériaux, le
désenfumage, le nombre des dégagements, la création de parois coupe-feu délimitant des zones protégées d'une surface
donnée, les accès spéciaux pour les sapeurs-pompiers, l'installation de colonnes humides, etc.

Art. CO 41

Dégagements accessoires et supplémentaires


§ 1. Des dégagements accessoires peuvent être imposés après avis de la commission de sécurité si, exceptionnellement, les
sorties et escaliers normaux ne peuvent être judicieusement répartis.

§ 2. Les dégagements accessoires peuvent être constitués par des sorties, des escaliers, des coursives, des passerelles, des
passages en souterrain ou par des chemins de circulation faciles et sûrs d'une largeur minimale de 0,60 m ou encore par des
balcons filants, terrasses, échelles, manches d'évacuation, etc.

Lorsqu'un dégagement accessoire emprunte une propriété appartenant à un tiers, l'exploitant doit justifier d'accords
contractuels sous forme d'acte authentique. Si le dégagement traverse une paroi d'isolement avec un bâtiment ou un local
occupé par un tiers, le bloc-porte de franchissement doit être CF de degré 1/2 h et muni d'un ferme-porte.

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Les escaliers accessoires ne sont pas soumis aux dispositions des articles CO 36, CO 38, CO 50, § 3, 1er alinéa, CO 55 et
CO 56.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Dans le cadre de la procédure établie par l'article GN 4, l'autorité responsable, après avis de la commission de sécurité, peut
admettre que certains moyens, imposés en application de l'article MS 42, § 1 pour faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers
(balcons, terrasses, passerelles, échelles, etc.), puissent être considérés comme dégagements accessoires.
En règle générale, un dégagement accessoire, tel qu'un balcon filant, une passerelle, une terrasse, etc., doit permettre :
- soit de rejoindre un autre dégagement (escalier, par exemple) ramenant le public au niveau des sorties sur l'extérieur ;
- soit d'être atteint par les échelles aériennes des services d'incendie et de secours.

§ 3. Les dégagements supplémentaires sont soumis aux dispositions générales relatives aux dégagements, sauf celles des
articles CO 36 et CO 38.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Le dégagement supplémentaire n'est jamais exigé (sauf à titre de compensation, en application des dispositions de l'article
GN 4, § 2), mais s'il existe, il doit respecter les dispositions citées par le présent paragraphe. En application de l'article R. 123-
13 du Code de la construction et de l'habitation et de l'article GN 4, lorsque les dégagements sont en surnombre, des
atténuations aux dispositions du présent règlement peuvent être admises par l'autorité responsable après avis de la
commission de sécurité, notamment en ce qui concerne le comportement au feu des matériaux et des éléments de
construction (il faut en principe au moins 30 % de dégagements en surnombre soit au plan des sorties, soit au plan des unités
de passage).
Il en est de même lorsque les distances à parcourir pour gagner les issues sont rectilignes ou particulièrement courtes et
peuvent assurer une évacuation immédiate du public.

Fig. 7 – Exemple montrant la nécessité de créer un dégagement accessoire


(car les 2 sorties et le nombre d'UP sont suffisants mais non judicieusement
répartis).

Art. CO 42

Balisage des dégagements


§ 1. Des indications bien lisibles de jour et de nuit doivent baliser les cheminements empruntés par le public pour l'évacuation
de l'établissement, et être placées de façon telle que, de tout point accessible au public, celui-ci en aperçoive toujours au
moins une, même en cas d'affluence.

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3.10 Dégagements : dispositions générales
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À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées : la visibilité des
indications de balisage impose donc que les panneaux et les transparents se détachent par rapport aux fonds et aux objets
voisins. En particulier, ils doivent être placés à une hauteur différente de celle des autres indications.

§ 2. (Arrêté du 29 janvier 2003) Cette signalisation doit être assurée par des panneaux opaques ou transparents, lumineux de
forme rectangulaire, conformes à la norme NF X 08-003 relative aux couleurs et signaux de sécurité, à l'exception des signaux
normalisés pour sortie et issue de secours nos 50041, 50042 et 50044 dont l'utilisation est interdite dans les établissements
recevant du public.

(Arrêtés du 22 décembre 1981 et du 29 janvier 2003) Les signaux blancs sur fond vert, notamment les flèches directionnelles,
sont réservés exclusivement au balisage des dégagements.

À la lecture des avis de la commission centrale de sécurité, les précisions suivantes peuvent être apportées.
Cette disposition se rencontre fréquemment dans les ERP du type M où la mention « Sortie » indique une issue utilisable en
permanence par le public (après franchissement des lignes de caisses), tandis que la mention « Sortie de secours » indique
une issue utilisable au moment du sinistre seulement.

Notes :
(1) Conformément à l'article CO 36, § 3, si l'effectif est > 200 personnes, les dégagements doivent avoir une largeur ≥ 2 UP ;
toutefois, un dégagement de 1 UP peut être admis, s'il n'est pris en compte qu'une seule fois :
- soit dans le nombre des dégagements normaux ;
- soit dans le nombre d'unités de passage (UP) de ces dégagements.

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3.11 Dégagements : sorties
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Dernière mise à jour : Juin 2016

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section IX – Sous-section II

Art. CO 43

Répartition des sorties, distances maximales à parcourir


§ 1. Les sorties réglementaires de l'établissement, des niveaux, des secteurs, des compartiments et des locaux doivent être
judicieusement réparties dans le but d'assurer l'évacuation rapide des occupants et d'éviter que plusieurs sorties soient
soumises en même temps aux effets du sinistre.

§ 2. La distance maximum mesurée suivant l'axe des circulations que le public doit parcourir en rez-de-chaussée, à partir d'un
point quelconque d'un local, pour atteindre une sortie donnant sur l'extérieur ou un dégagement protégé menant à l'extérieur,
dont toutes les portes intérieures sont munies de ferme-porte, ne doit pas excéder :
- 50 m si le choix existe entre plusieurs sorties ;
- 30 m dans le cas contraire.

Les distances maximales que le public doit parcourir au rez-de-chaussée pour rejoindre l'extérieur, ou un dégagement protégé
menant directement à l'extérieur, sont regroupées dans le tableau 1.

Tab. 1 – Distances maximales à parcourir au rez-de-chaussée pour rejoindre l'extérieur ou un dégagement protégé
menant directement à l'extérieur.

À partir d'un escalier À partir d'un escalier À partir de tout point


protégé non protégé (1) du bâtiment
50 m si choix entre 50 m si choix entre
20 m (art. CO 49) plusieurs sorties plusieurs sorties
30 m si dégagement unique 30 m si dégagement unique

Dans tous les cas, une circulation horizontale encloisonnée non désenfumée ou non mise en surpression ne peut être
considérée comme une circulation protégée.

§ 3. (Arrêté du 22 novembre 2004) Lorsque la distance linéaire entre les montants les plus rapprochés de 2 portes ou
batteries de portes permettant la sortie d'un local est < 5 m, celles-ci sont comptabilisées comme un seul dégagement
totalisant un nombre d'unités de passage égal au cumul des unités de passage de ces portes ou de ces batteries de portes.
Les éventuelles issues situées dans cet intervalle ne sont prises en compte que comme unités de passage.

Dans le cas des batteries de portes de grande longueur, celles-ci peuvent être divisées fictivement en plusieurs sorties
espacées de plus de 5 m. Les portes comprises dans ces intervalles ne sont prises en compte ni dans le nombre de sorties ni
dans le calcul des unités de passage.

Cette distance ne s'impose qu'aux dégagements normaux des locaux présentant une dimension > 10 m.

Les portes et batteries de portes B de la figure 1 ne peuvent compter ni dans le nombre de sorties normales ni dans le
nombre d'unités de passage.

Fig. 1 – Exemple de disposition comptant pour 2 sorties et 8 UP. « B »


représente un dégagement supplémentaire.

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Construction
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Cahiers de la prévention, 1989


Dans le cas où, dans un ensemble continu de batteries de portes, les montants extérieurs les plus rapprochés sont distants de 5 m,
deux solutions peuvent être choisies :
1. soit 1 sortie, pour un total de n UP (correspondant au nombre total d'unités de passage de l'ensemble) ;
2. soit 2 sorties, pour un total de 4 UP (dans le cas où les 5 m seraient inclus entre 2 batteries de portes de 2 UP chacune)
(fig. 2).

Fig. 2 – Deux solutions préconisées dans le cas d'un ensemble continu de


batteries de portes.

Art. CO 44

Caractéristiques des blocs-portes


§ 1. La largeur de passage offerte par une porte doit être au moins égale à l'une de celles définies aux articles CO 36 et
CO 38 avec une tolérance négative de 5 %.

La norme homologuée NF P 20-101 prévoit des vantaux de largeur normalisée. Les dispositions de cet article sont
compatibles avec les dimensions des portes normalisées et tiennent compte de l'épaisseur des feuillures et des vantaux. Il est
rappelé que la plus petite hauteur envisagée par cette norme est de 2,04 m.
Quelle que soit la dimension de la porte, celle-ci doit pouvoir être ouverte par une simple manœuvre par toute personne,
même prise de panique.
Les dispositifs de blocage à commande électrique centralisée doivent être acceptés par l'autorité responsable après avis de la
commission de sécurité.
Les portes pouvant se développer jusqu'aux parois des dégagements sont une exception aux dispositions générales de
l'article CO 37, puisque les portes ont plus de 1,10 m de hauteur. Mais, dans ce cas, la saillie totale doit rester de l'ordre de
0,10 m.
Un exemple est donné par la figure 3.
L'ouverture des portes faisant communiquer les escaliers avec les dégagements horizontaux peut empiéter de 0,20 m au plus
sur la largeur du palier de l'escalier (fig. 4).

Fig. 3 – Absence de saillie dans la circulation de la porte du local ERP.

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Fig. 4 – Portes d'escalier et d'ascenseur protégés.

Question/Réponse CCS du 9 septembre 2004


Quelle est la tolérance de réduction du passage libre au droit d'un bloc-porte en va-et-vient ?

Le ministère a été saisi par la société Malerba, fabricant de blocs-portes, d'une question relative à la réduction de 5 % du passage libre
au droit d'un bloc-porte prévue à l'article CO 44, § 1.

Cette tolérance permet l'utilisation de vantaux de dimensions normalisées dans le cas de blocs-portes simple action. Cependant, un
problème se pose pour les blocs-portes en va-et-vient. Le nombre d'unités de passage couramment demandé est de 2 pour des
recoupements de circulation. L'application de la tolérance de 5 % permet un passage libre de 1 330 mm.

Or dans ce cas, lors de la mise en place de portes en va-et-vient, la largeur de passage libre entre parements est de 1 384 mm et la
largeur de passage libre mesurée au niveau des charnières est de 1 327 mm. Si la dérogation est bien respectée pour le passage libre
entre parements, elle ne l'est plus au niveau des charnières dans un des sens d'ouverture des vantaux.

La Commission centrale de sécurité a estimé que, dans le cas présenté, il ne devait pas être tenu compte de la réduction du passage
au droit des paumelles.

Bien que la réponse de la CCS ne concerne que le cas de blocs-portes présentés par la société Malerba, l'argumentation
utilisée pour l'étayer peut constituer un exemple pour des cas similaires.

§ 2. Les portes en va-et-vient doivent comporter une partie vitrée à hauteur de vue.

§ 3. Les vitrages des portes doivent être transparents ; les couleurs rouge et orange étant interdites.

Cette disposition est destinée à éviter que le public ne puisse se croire en présence d'un local incendié. Les vitrages
incorporés ne doivent pas affaiblir la résistance au feu du bloc-porte.

§ 4. Les blocs-portes résistant au feu possédant 2 vantaux et équipés de ferme-portes doivent être munis d'un dispositif
permettant d'assurer la fermeture complète de ces vantaux.

Art. CO 45

Manœuvre des portes


§ 1. Les portes desservant les établissements, compartiments, secteurs ou locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes
doivent s'ouvrir dans le sens de la sortie.

Toutes les portes des escaliers doivent également s'ouvrir dans le sens de l'évacuation.

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Pour ce qui concerne les caractéristiques des blocs-portes d'accès aux escaliers encloisonnés, se reporter à l'article CO 53,
§ 3.

§ 2. En présence du public, toutes les portes doivent pouvoir s'ouvrir de l'intérieur par simple poussée ou par la manœuvre
facile d'un seul dispositif par vantail tel que bec-de-cane, poignée tournante, crémone à poignée ou à levier ou de tout autre
dispositif approuvé par la commission de sécurité. Lorsque le dispositif d'ouverture choisi est une barre antipanique, celle-ci
doit être conforme aux normes françaises.

Dans tous les cas, les verrous à aiguilles sont interdits pour les blocs-portes équipant les circulations.
Si un local recevant du public est équipé d'un bloc-porte à 2 vantaux dont l'un est muni d'un verrou à aiguille, seule peut
intervenir dans le décompte des unités de passage la largeur offerte par le vantail s'ouvrant par simple poussée.

Question/Réponse CP 89
Quel est l'avis de la Commission centrale de sécurité sur l'utilisation des dispositifs antipanique à barre d'enfoncement « Push
Bar JMP Série 90 » et « Push Bar Cisa Série 90 » ?

Il s'agit de serrures mécaniques avec barre de manœuvre intégrée dans un profilé métallique, s'ouvrant par simple poussée dans le
sens de la sortie, quels que soient les moyens mis en œuvre pour limiter l'accès de l'extérieur.

Elles ont fait l'objet d'essais de conformité et d'endurance par le Cetim et d'essais au feu par le CTICM.

Après examen, la Commission émet un avis favorable à l'utilisation de ces dispositifs dans le cadre des dispositions de l'article CO 45,
§ 2.

§ 3. Toutes les portes, quel que soit l'effectif des occupants du local desservi, doivent être disposées de manière à ne former
aucune saillie dans le dégagement, à l'exception des portes pouvant se développer jusqu'à la paroi.

§ 4. Les portes de recoupement des circulations horizontales utilisées dans les deux sens pour gagner une sortie vers
l'extérieur doivent obligatoirement s'ouvrir en va-et-vient.

§ 5. Les portes des locaux en cul-de-sac risquant d'être confondues avec des issues d'évacuation doivent s'ouvrir en débattant
vers l'extérieur de ces locaux et être signalées par une inscription « Sans issue », non lumineuse et pour laquelle la couleur
verte est interdite.

Art. CO 46

Portes des sorties de secours


§ 1. La manœuvre des portes des sorties de secours doit répondre aux dispositions de l'article CO 45, § 1 à 4.

§ 2. (Arrêté du 2 février 1993) Le verrouillage des portes des sorties de secours peut être autorisé après avis de la
commission de sécurité et sous réserve du respect des mesures énoncées dans la suite du présent article.
a) Chaque porte doit être équipée d'un dispositif de verrouillage électromagnétique conforme à la norme en vigueur pour cette
application.
b) Les portes équipées ne peuvent être commandées que selon l'un des deux principes suivants :
- par un dispositif de commande manuelle (boîtier à bris de glace, par exemple) à fonction d'interrupteur intercalé sur la ligne
de télécommande et situé près de l'issue équipée ;
- par un dispositif de contrôle d'issues de secours conforme aux dispositions de la norme le concernant (visant également les
conditions de mise en œuvre), avec comme durées de temporisation : T1 max = 8 s et T2 max = 3 min. La temporisation T2
n'est cependant admise que si l'établissement dispose d'un service de sécurité assuré par des agents de sécurité incendie
dans les conditions définies à l'article MS 46.
c) Le déverrouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dans les conditions prévues à l'article MS 60.

La norme visant les dispositifs de verrouillage électromagnétiques pour issues de secours est la norme NF S 61-937. Les
dispositifs de contrôle d'issues de secours sont visés par la norme NF S 61-934 (annexe A).
Dans tous les cas, la commission de sécurité doit vérifier l'adéquation des systèmes avec la nature des occupants (adultes
valides, enfants, etc.).

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§ 3. (Arrêté du 2 février 1993) Tout dispositif de dissuasion d'emprunter les portes de secours verrouillées ou non verrouillées
peut être autorisé après avis de la commission de sécurité.

L'expression « dispositif de dissuasion » n'interdit pas les chaînettes cassables, sous réserve de respecter les conditions
suivantes :
- n'utiliser que des chaînettes de couleur verte ;
- doter les chaînettes soit d'un maillon fendu, soit d'un système à aimant ;
- placer les chaînettes de manière qu'elles ne fassent qu'un seul tour autour des poignées des portes ;
- désigner, parmi le personnel de l'établissement, et par porte ainsi équipée, une personne qui sera chargée, pendant la
présence du public, d'ouvrir cette porte en cas de sinistre.

Question/Réponse CP 89
Peut-on utiliser des scellés autocassables dans les ERP ?

Il s'agit d'un dispositif de dissuasion d'emprunter les portes de secours non verrouillées, qui se présente sous la forme d'une languette
verte flexible de 10 cm environ possédant, à ses extrémités, un système de téton autobloquant. Il peut être employé ou peut remplacer
le maillon fendu d'une chaînette. Il se rompt facilement sous une poussée moyenne.

Quel est l'avis de la Commission centrale de sécurité (CCS) sur l'utilisation des dispositifs antipanique à barre d'enfoncement
« Push Bar JMP Série 90 » et « Push Bar Cisa Série 90 » ?

Se référer à la question/réponse de l'article CO 45.

Art. CO 47

Portes à fermeture automatique


§ 1. (Arrêté du 2 février 1993) Les portes résistant au feu et qui, pour des raisons d'exploitation, sont maintenues ouvertes
doivent être conformes à la norme visant les portes à fermeture automatique.

La norme visant les portes à fermeture automatique est la norme NF S 61-937.


Cette disposition permet d'éviter que des portes qui doivent être maintenues ouvertes pour des impératifs d'exploitation ne le
soient par des cales et, par conséquent, restent ouvertes en cas de sinistre.
Un bloc-porte à fermeture automatique pour lequel le règlement exige un degré de résistance au feu ne peut être accepté que
si l'essai au feu justificatif a été effectué avec tous les dispositifs de fermeture (manuelle et automatique).

§ 2. (Arrêté du 2 février 1993) Ces portes doivent comporter sur la face apparente, en position d'ouverture, une plaque
signalétique bien visible portant en lettres blanches sur fond rouge, ou vice versa, la mention « Porte coupe-feu – Ne mettez
pas d'obstacle à la fermeture ».

Les portes munies de paumelles hélicoïdes, de pivots à frein hydraulique ou de tout autre dispositif assurant la même fonction
sont réputées satisfaire aux dispositions de ce § 2.

§ 3. (Arrêté du 2 février 1993) La fermeture de chaque porte doit être obtenue dans les conditions prévues à l'article MS 60.

§ 4. La fermeture simultanée de ces portes, dans l'ensemble du bâtiment, doit en outre être asservie à des dispositifs de
détection automatique lorsque :
- l'établissement comporte, par destination, des locaux réservés au sommeil au-dessus du 1er étage ;
- il existe des portes d'isolement à fermeture automatique, telles que prévues à l'article CO 10, § 1 ;
- les dispositions particulières à certains types d'établissement l'imposent.

§ 5. (Paragraphe abrogé par l'arrêté du 2 février 1993.)

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Question/Réponse CP 92
Un bloc-porte à 2 vantaux testé dans un laboratoire avec, lors de l'essai, un vantail semi-fixe en position bloquée, peut-il être
utilisé dans les cas où le règlement prescrit une ouverture par simple poussée ou lorsque les portes sont maintenues
ouvertes en exploitation normale ?

Conformément à l'avis du Cecmi des 12 et 27 mai 1980, ce type de bloc-porte ne peut être utilisé dans les deux cas précités ; seul un
bloc-porte ayant fait l'objet d'un essai dans les conditions effectives d'utilisation susvisées doit être installé.

Art. CO 48

Portes de types spéciaux


§ 1. (Arrêté du 10 novembre 1994) Les portes à tambour non automatiques ne sont pas considérées comme des sorties
normales. Elles ne sont autorisées qu'en façade et ne doivent pouvoir être empruntées dans un sens que par une seule
personne à la fois.

Elles doivent être doublées par une porte d'au moins une unité de passage comportant à hauteur de vue l'inscription « Sortie
de secours ».

§ 2. Les tourniquets ne sont autorisés que dans les halls d'entrée. Ils doivent être aménagés dans les mêmes conditions que
les tambours tournants ou être amovibles, ou escamotables par simple poussée.

§ 3. (Arrêté du 10 novembre 1994) Les portes automatiques sont autorisées dans les conditions suivantes :

a) Les portes automatiques à tambour ne sont autorisées qu'en façade. Les portes automatiques coulissantes ou battantes
peuvent être autorisées à l'intérieur des bâtiments, après avis de la commission départementale de sécurité, dans la mesure
où elles ne font l'objet d'aucune exigence de résistance au feu. Les portes automatiques d'un autre type doivent faire l'objet
d'un avis de la Commission centrale de sécurité.

Note d'information du ministère de l'Intérieur du 1er février 2016 (extrait).


Note de M. le sous-directeur des services d'incendie et des acteurs du secours précisant les modalités d'application des
dispositions du § 3 de l'article CO 48
[...] la Commission centrale de sécurité (CCS) [...], n'a pas été reconduite en date du 6 juin 2014.
L'écriture du § 3 a) de l'article CO 48 prévoit l'avis de la Commission centrale de sécurité.
Aux termes de l'article 18 du décret no 2006-672 du 8 juin 2006 : « l'abrogation ou la caducité des dispositions créant une
commission dont l'avis est requis préalablement à une décision prise par l'autorité administrative entraîne celle des dispositions
réglementaires prévoyant sa consultation ».
En conséquence, l'avis de la CCS prévu par les dispositions de l'article CO 48, § 3 a) n'est plus requis.
Ainsi la décision d'acceptation des « portes automatiques d'un autre type » (texte de l'article CO 48), relève de la compétence de la
commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité.
Pour mémoire, le § 3 dans ses parties b), c), d), et e) prévoit les exigences minimales pour ces portes dites « de types spéciaux ».
Différents systèmes ont déjà fait l'objet d'avis favorables de la Commission centrale de sécurité, fournissant des critères
d'appréciation de nature à orienter l'avis des commissions. De même, les analyses des commissions locales ayant conduit à des
avis favorables pourront, évidemment, utilement être pris en considération.
Pour accompagner les commissions dans leur processus de prise de décision, le bureau de la réglementation incendie et des
risques courants de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) demeure, en tant que de besoin,
l'interlocuteur des préfets pour toute question ou demande de dérogation relatives à des dispositifs novateurs ou dossier
particulier.

b) En cas d'absence de source normale de l'alimenta-tion électrique, les portes automatiques doivent se mettre en position
ouverte et libérer la largeur totale de la baie :
- soit manuellement par débattement vers l'extérieur d'un angle au moins égal à 90o, pouvant être obtenu par simple poussée.
S'il y a lieu, les portes à tambour ou les portes coulissantes doivent se placer par énergie mécanique intrinsèque telle que
définie dans la norme NF S 61-937, dans la position permettant d'atteindre cet objectif ;
- soit automatiquement par effacement latéral obtenu par énergie mécanique intrinsèque. Par mesure transitoire jusqu'au
30 avril 1995, les autres systèmes actuellement utilisés sont autorisés.

c) En cas de défaillance du dispositif de commande, l'ouverture des portes doit être obtenue par un déclencheur manuel à
fonction d'interrupteur placé à proximité de l'issue.

d) Le dispositif de libération des portes automatiques à tambour comportant l'option « grand vent » doit faire l'objet d'un
examen par un organisme agréé.

e) Toutes les portes automatiques doivent faire l'objet d'un contrat d'entretien.

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3.11 Dégagements : sorties
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Ces dispositions ne s'appliquent pas aux portes résistant au feu coulissantes séparant les locaux recevant du public des
locaux où le public n'est pas admis.
Chaque élément vitré libérant la baie par débattement vers l'extérieur doit comporter une signalisation verte avec la mention
suivante en lettres blanches : « En cas de danger, pour ouvrir, poussez fort. »

§ 4. (Arrêté du 10 novembre 1994) Les portes coulissantes non motorisées sont interdites pour fermer les issues empruntées
par le public pour évacuer l'établissement.

§ 5. (Arrêté du 10 novembre 1994) Pour assurer la sécurité des personnes, en cas de heurts, les vitrages des portes des
circulations ou en façade, maintenus ou non par un bâti, doivent répondre aux dispositions du DTU 39.4 en ce qui concerne :
- le produit verrier à utiliser ;
- la visualisation de la porte.

Il convient de se reporter au DTU 39 « Travaux de vitrerie-miroiterie ».

Question/Réponse CCS du 10 janvier 2008


Est-il possible d'installer une porte coulissante non motorisée pour l'accès à des toilettes ?

Le préfet de la région Auvergne, préfet du Puy-de-Dôme, signale que plusieurs commissions ont constaté la mise en place dans
certains hôtels de portes coulissantes non motorisées pour accéder à des toilettes destinées à des personnes en situation de handicap
moteur. De telles portes sont bien plus faciles à manœuvrer par des personnes à mobilité réduite circulant en fauteuil roulant. Il semble
que, depuis la mise en œuvre de la loi no 2005-102 du 11 février 2005 relative à l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées, ces portes soient de plus en plus fréquemment installées.

Le préfet pose la question de savoir si une porte coulissante non motorisée peut être acceptée pour fermer un local débouchant
directement dans une circulation. Dans ce cas, il est fort probable que la porte doive justifier d'une résistance au feu et que le
parallélisme avec l'article U 21 ne soit pas possible.

Cependant, la Commission estime que la mise en place d'une porte coulissante non motorisée pour l'accès à des toilettes est
acceptable sous réserve que :
- lorsque les toilettes débouchent sur une circulation commune, les parois et planchers du local « toilettes » rétablissent le degré de
résistance au feu exigible pour la circulation commune ;
- les parois, planchers et plafonds soient en matériaux classés A1 ;
- le local ne contienne aucun stockage de matériaux ou produits combustibles.

Question/Réponse CCS du 4 novembre 2004


Comment sont déterminées les unités de passage dans le cas de portes automatiques piétonnes tournantes situées en façade
d'un ERP ?

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3.11 Dégagements : sorties
ERP
En position de sécurité, les vantaux des portes automatiques piétonnes tournantes s'effacent sous la poussée et se retrouvent donc en
position repliée dans l'axe de la sortie.

La Commission centrale de sécurité considère qu'il faut, en application des articles CO 36, § 2 et 3 et CO 38, comptabiliser les sorties
et les unités de passage des portes automatiques piétonnes tournantes de la manière suivante.
• Dans l'exemple de la figure 5, la porte est comptabilisée comme :
- 1 sortie de 2 UP, si l'effectif reçu est ≤ 200 personnes ;
- 0 sortie de 1 UP, ou 1 sortie de 0 UP, si l'effectif reçu est > 200.

Fig. 5 – Porte automatique tournante en position de sécurité.

• Dans le cas de tambours de diamètre < 3 m (fig. 6), les sorties doivent être considérées comme dégagement accessoire
(article CO 41), et ceci, quel que soit l'effectif.

Fig. 6 – Porte automatique tournante dont le tambour est < 3 m en position de


sécurité.

Notes :
(1) Voir notamment article CO 52, § 3.

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3.12 Dégagements : escaliers
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2013

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section IX – Sous-section III

Art. CO 49

Répartition des escaliers et distances maximales à parcourir


§ 1. Les escaliers réglementaires doivent être judicieusement répartis dans tout l'établissement, de manière à en desservir
facilement toutes les parties et à diriger rapidement les occupants vers les sorties sur l'extérieur.

§ 2. (Arrêté du 22 décembre 1981) La distance maximale mesurée suivant l'axe des circulations que le public doit parcourir en
étage et en sous-sol, à partir d'un point quelconque d'un local, ne doit pas excéder :
- 40 m pour gagner un escalier protégé ou une circulation horizontale protégée, et dont toutes les portes sont munies d'un
ferme-porte, ou 30 m pour gagner un de ces dégagements si on se trouve dans une partie de l'établissement formant cul-de-
sac ;
- 30 m pour gagner un escalier non protégé.

Les distances maximales que le public doit parcourir en étage ou en sous-sol pour atteindre un escalier sont présentées dans
le tableau 1 et la figure 1.

Tab. 1 – Distances maximales à parcourir en étage et en sous-sol pour atteindre un escalier.

À partir d'un escalier


À partir d'un escalier protégé
non protégé (1)
40 m (40 m également pour rejoindre
une circulation protégée dont toutes les portes sont munies de ferme-
porte) 30 m

30 m s'il s'agit d'un cul-de-sac

Fig. 1 – Distances maximales à parcourir en étage et en sous-sol pour


atteindre un escalier.

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3.12 Dégagements : escaliers
ERP

§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) Le débouché au niveau du rez-de-chaussée d'un escalier encloisonné doit s'effectuer :
- soit directement sur l'extérieur ;
- soit à proximité d'une sortie ou d'un dégagement protégé donnant sur l'extérieur et, en tout état de cause, à moins de 20 m
d'une telle sortie ou dégagement.
Ce cheminement, dont la distance est mesurée suivant l'axe des circulations, doit être direct, de même largeur que l'escalier
et maintenu libre en permanence.

Cet alinéa constitue un renforcement du § 2 de l'article CO 35.

Toutefois, une distance supérieure peut être admise après avis de la commission de sécurité lorsque les locaux du rez-de-
chaussée présentent des risques réduits ou que le public dispose de facilités d'évacuation nettement supérieures à celles qui
découlent de l'application des dispositions minimales prévues à l'article CO 38.

Les locaux présentant des risques réduits sont notamment des locaux à risques courants, les halls d'immeubles, les loges de
gardien, etc.
Par « facilités d'évacuation nettement supérieures », il faut entendre au minimum un excédent de 30 % par rapport aux
dispositions de l'article CO 38.

Art. CO 50

Conception des escaliers

Commentaire relatif à l'accessibilité


Des contraintes majeures de dimensionnement sont exigées par les règles d'accessibilité définies à l'article 7 de l'arrêté du
1er août 2006.

§ 1. Les escaliers desservant les étages doivent être continus jusqu'au niveau permettant l'évacuation sur l'extérieur. Dans le
cas exceptionnel où un escalier menant à l'étage inférieur n'est pas directement dans le prolongement de celui de l'étage
supérieur, il doit lui être relié par un palier de même largeur maintenu libre en permanence.

Au cours de la réunion de la Commission centrale de sécurité du 6 avril 1995, le commentaire suivant a été supprimé, dans la
perspective de son intégration dans le règlement : « La hauteur de l'échappée doit être de 2 m au minimum et si possible
atteindre 2,20 m. » À ce jour, cette modification n'a pas été apportée.

§ 2. Le cheminement direct entre les escaliers desservant les étages et ceux desservant les sous-sols doit être interrompu de
façon que la fumée provenant des sous-sols ne puisse envahir les étages supérieurs, sauf dans les cas prévus au § 3 de
l'article CO 52.

Dans les cas particuliers où l'encloisonnement de l'escalier n'est pas exigible, une simple barrière ouvrant dans le sens de la
sortie en venant du sous-sol, ou un obstacle dans le cheminement direct, peut empêcher le public de dépasser le rez-de-
chaussée et de se diriger vers le sous-sol sans s'en rendre compte.

§ 3. Ne comptent pas comme escaliers normaux ou supplémentaires ceux qui obligent le public à descendre puis à monter
(ou à monter puis à descendre), à partir des sorties des locaux recevant du public, pour gagner les sorties vers l'extérieur.
Exceptionnellement, un groupe de 6 marches au plus contrariant la descente ou la montée du cheminement d'évacuation peut
être autorisé après avis de la commission de sécurité.

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3.12 Dégagements : escaliers
ERP

Ces dispositions laissent la possibilité de monter plus de 6 marches à l'intérieur des salles pour atteindre les dégagements
menant vers l'extérieur.
Ces dispositions sont relatives aux escaliers normaux et supplémentaires. Elles ne concernent pas les escaliers accessoires.

Art. CO 51

Sécurité d'utilisation des escaliers


§ 1. Les marches ne doivent pas être glissantes.

Les marches successives doivent se recouvrir de 5 cm s'il n'y a pas de contremarches.

Au cours de la réunion de la Commission centrale de sécurité du 6 avril 1995, le commentaire suivant a été supprimé, dans la
perspective de son intégration dans le règlement : « Il est rappelé que si une porte ouvre sur un escalier, celui-ci doit être
précédé d'un palier d'une longueur au moins égale à la largeur de la porte sans être < 0,80 m. » À ce jour, cette modification
n'a pas été apportée.

§ 2. Les escaliers d'une largeur égale à 1 unité de passage au moins doivent être munis d'une main courante. Ceux d'une
largeur de 2 unités de passage ou plus doivent comporter une main courante de chaque côté.

§ 3. Afin d'éviter les accidents dus à l'engorgement au débouché des escaliers mécaniques et trottoirs roulants :
- un dispositif doit être prévu pour obliger le public à parcourir 5 m au moins entre le débouché d'une volée et le départ de la
volée suivante, lorsque ces volées sont contrariées. Cette distance est réduite à 3 m pour les appareils comptant pour une
seule unité de passage ;
- le palier doit être aménagé de manière que les circulations locales du niveau ne gênent pas l'utilisation du cheminement
défini ci-dessus.

Les circulations locales sont celles qui permettent d'aller d'un point à un autre du même niveau, par opposition à la circulation
de transit d'un étage à l'autre.
Les exigences relatives aux trottoirs roulants et aux escaliers mécaniques sont présentées dans la figure 2.

Fig. 2 – Trottoir roulant et escalier mécanique.

Art. CO 52

Protection des escaliers et des ascenseurs


§ 1. La protection des escaliers et des ascenseurs par encloisonnement, ou par ouverture à l'air libre de la cage, s'oppose à la
propagation du feu vers les étages supérieurs et permet l'évacuation des personnes à l'abri des fumées et des gaz.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
Construction
3.12 Dégagements : escaliers
ERP

Pour l'application des dispositions précédentes, il faut assimiler les trottoirs roulants reliant 2 niveaux à un escalier
mécanique.

Question/Réponse CCS du 4 juin 1998


Le désenfumage des escaliers encloisonnés desservant les sous-sols des ERP est-il obligatoire ?

Les membres de la Commission centrale de sécurité ont convenu que l'application de l'obligation de désenfumage ou de mise en
surpression des escaliers encloisonnés desservant les sous-sols des ERP entraînait des contraintes techniques difficiles à intégrer. La
prise en compte de ces difficultés entraîne régulièrement, de la part des commissions de sécurité, des adaptations à cette exigence du
règlement de sécurité.

La Commission estime que le principe d'une atténuation à cette exigence du règlement de sécurité peut être retenu du fait du
désenfumage des circulations horizontales protégées et de celui des locaux recevant du public de plus de 100 m2. Dans l'analyse
préalable à une acceptation de l'allègement de cette contrainte de désenfumage, les commissions de sécurité devront intégrer le
nombre de niveaux (recevant du public ou pas) desservis par ces escaliers, les effectifs à évacuer et les caractéristiques des volumes
où débouchent ces escaliers.

§ 2. Tous les escaliers, mécaniques ou non, et les ascenseurs doivent être protégés, c'est-à-dire encloisonnés ou à l'air libre,
sauf dans les cas prévus aux § 3 et 4 ci-après et dans les dispositions particulières à certains types d'établissement.

(Arrêté du 22 décembre 1981) Les parois des cages d'escalier doivent être réalisées en matériaux incombustibles.

§ 3. L'absence de protection des escaliers est admise dans les cas suivants :
a) S'il est fait application des dispositions de l'article CO 24, § 1 :
1. pour les escaliers des établissements ne comportant pas plus d'un niveau accessible au public au-dessus et au-dessous du
rez-de-chaussée ;
2. pour 1 seul escalier supplémentaire desservant au plus 2 étages et le rez-de-chaussée. Toutefois, si l'établissement
comporte une zone de locaux réservés au sommeil en étage, cette zone doit comporter un des escaliers normaux de
l'établissement et être isolée du volume contenant l'escalier supplémentaire par des parois et des blocs-portes ayant les
mêmes qualités de résistance au feu que celles qui assurent la protection des escaliers normaux.
b) S'il est fait application des dispositions spéciales de l'article CO 25 relatif aux compartiments : pour les escaliers desservant
exclusivement 2 niveaux d'un même compartiment.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.12 Dégagements : escaliers
ERP

Dispositions constructives autorisant l'absence de protection d'un escalier


Dans tous les cas, les parois verticales qui délimitent le volume, lorsqu'il existe, dans lequel est situé l'escalier non protégé,
doivent satisfaire aux exigences de résistance au feu définies à l'article CO 24, § 1.
Les cas prévus aux § a1, a2 ou b permettent, en particulier, la réalisation d'escaliers monumentaux.

Cas prévu par le § a2


Un seul escalier supplémentaire signifie qu'il ne doit y avoir qu'une seule trémie entre les niveaux, l'escalier pouvant être
double. Cette disposition permet d'avoir un grand hall avec un escalier monumental (fig. 3).

Fig. 3 – Cas d'un bâtiment SF x cloisonné traditionnellement : dispositions


constructives autorisant l'absence de protection d'un seul escalier
supplémentaire.

Cas prévu par le § b


Exemple d'un bâtiment distribué en compartiments dont un à 2 niveaux avec escalier monumental (fig. 4).

Fig. 4 – Exemple de bâtiment distribué en compartiments dont un à 2 niveaux


avec escalier monumental.

Le compartiment à 2 niveaux peut, par conséquent, s'étendre sur une partie :


- du rez-de-chaussée et du 1er étage ;
- du rez-de-chaussée et du 1er sous-sol ;
- de 2 étages.

§ 4. (Arrêté du 22 décembre 1981) L'absence de protection des escaliers mécaniques et des ascenseurs est admise lorsque
la protection des escaliers normaux n'est pas exigée.

§ 5. (Paragraphe supprimé par l'arrêté du 24 septembre 2009).

§ 6. Dans tous les cas, le débouché au niveau du rez-de-chaussée d'un escalier non protégé doit s'effectuer :

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3.12 Dégagements : escaliers
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- à moins de 50 m d'une sortie donnant sur l'extérieur ou d'un dégagement protégé, si le choix existe entre plusieurs sorties ;
- à moins de 30 m dans le cas contraire.

Les distances maximales à parcourir depuis le débouché d'un escalier non protégé sont regroupées dans la figure 5.

Fig. 5 – Distances maximales à parcourir dans le cas d'escaliers non


protégés (cloisonnement traditionnel).

Question/Réponse CCS du 7 juin 2007


L'utilisation de plaques de plâtre cartonnées en parois des escaliers encloisonnés est-elle autorisée ?

Le Cecmi (Comité d'étude et de classification des matériaux et éléments de construction par rapport au danger d'incendie) a émis un
avis favorable à l'utilisation, en encloisonnement d'escalier, de plaques de plâtre A1 accolées pour obtenir le degré de résistance au feu
requis, avec joints croisés (ou en quinconce), auxquelles serait ajoutée une plaque classée I (haute dureté) côté intérieur. La résistance
au choc du corps mou sera de 400 J (paroi non surplombante intérieure au bâtiment) ou 900 J (paroi en façade).

La Commission centrale de sécurité a donné un avis favorable à l'utilisation de plaques de plâtre cartonnées respectant les exigences
énoncées précédemment pour l'encloisonnement d'escaliers en ERP sans qu'il soit besoin d'attendre l'intégration des méthodes de
montage des plaques dans un DTU.

Question/Réponse CLOPSI/CCS du 10 décembre 1992


Lorsque les escaliers non encloisonnés sont autorisés par le règlement de sécurité, doivent-ils assurer un degré de stabilité
au feu égal à celui des structures du bâtiment, y compris dans les cas où ils ne participent pas à la stabilité de ces dernières ?

Lorsque les escaliers non encloisonnés sont autorisés par le règlement de sécurité, aucune stabilité au feu ne leur est imposable, sauf
dans les cas où ils participent à la stabilité de la structure.

Art. CO 53

Escaliers et ascenseurs encloisonnés

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§ 1. (Arrêté du 20 novembre 2000) L'encloisonnement d'un escalier ou d'un ascenseur est constitué par une cage continue
jusqu'au niveau d'évacuation vers l'extérieur.

Le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne doit pas être en communication directe avec le
volume d'encloisonnement des escaliers desservant les étages.

Le volume d'encloisonnement de l'escalier et le volume du sous-sol doivent donc être séparés par 2 portes comme indiqué
sur la figure 6.

Fig. 6 – Séparation entre le volume d'encloisonnement de l'escalier et le


volume du sous-sol.

(Arrêté du 24 janvier 1984) L'escalier encloisonné doit être maintenu à l'abri de la fumée, ou désenfumé, dans les conditions
prévues par l'instruction technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public.

Cette disposition concerne aussi bien les escaliers que les escaliers mécaniques et trottoirs roulants.

(Arrêté du 20 novembre 2000) La gaine d'ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions prévues pour les
escaliers par l'instruction technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public, lorsque :
- soit la puissance électrique totale installée en gaine est > 40 kVA ;
- soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un réservoir d'huile.

(Arrêté du 29 juillet 2003) Le désenfumage de la gaine encloisonnée d'un ascenseur n'est pas exigible si la gaine est ventilée
par convection forcée mécaniquement assurant un débit d'extraction minimal de 20 volumes/heure, lorsque la température
des machines ou de leurs organes de commande dépasse celle qui est spécifiée par le constructeur dans la notice technique
de l'ascenseur. Le volume à prendre en compte est égal à la section de la gaine sur une hauteur de 2 m, et la température
ambiante à prendre en compte est de 40 oC en l'absence de cette information du constructeur.

La mise en place d'une amenée d'air en partie basse de la gaine n'est pas obligatoire pour réaliser le désenfumage de la
gaine encloisonnée d'un ascenseur.

La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur doit se produire automatiquement au


moyen :
- soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur thermo-fusible à 70 oC en partie supérieure de la
gaine, lorsque le bâtiment est équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A ;
- soit d'un détecteur autonome déclencheur disposé en haut de gaine et d'un déclencheur thermo-fusible à 70 oC en partie
supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A.

Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de commandes manuelles.

L'encloisonnement peut être commun à un escalier et à un ascenseur à condition que :


- l'ascenseur ne desserve pas les sous-sols lorsque l'escalier permet d'accéder aux étages ;
- (arrêté du 29 juillet 2003) la gaine de l'ascenseur n'abrite ni machine contenant de l'huile ni réservoir d'huile, à l'exception
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des vérins, à condition que les canalisations contenant de l'huile soient rigides et qu'un bac métallique de récupération d'huile
soit fixé au vérin au-dessus du fond de cuvette ;
- la puissance électrique totale installée en gaine soit ≤ 15 kVA.

§ 2. Les parois d'encloisonnement doivent avoir un degré CF égal au degré SF de la structure du bâtiment, à l'exception de
celle donnant sur le vide de la façade qui doit répondre aux seules dispositions de l'article CO 20.

Les parois en façade peuvent donc comporter des baies vitrées.


Nota : On ne doit pas parler de la stabilité au feu des escaliers, mais de la résistance au feu des parois de la cage et de ses
portes d'accès, pour les escaliers protégés.

§ 3. L'escalier ne doit comporter qu'un seul accès à chaque niveau.

Si, exceptionnellement, la cage est traversée par une circulation horizontale et comporte de ce fait 2 issues au même niveau,
les portes doivent toujours être à fermeture automatique.

Ces dispositions ont pour but d'éviter qu'une circulation horizontale du niveau ne traverse le palier et que l'on en vienne, pour
des raisons d'exploitation, à maintenir les portes de l'escalier ouvertes avec des cales.

Les blocs-portes de la cage d'escalier doivent être PF de degré 1/2 h et munis de ferme-porte. Leurs portes doivent avoir une
hauteur maximale de 2,20 m.

(Arrêté du 6 mars 2006) Les portes palières de la gaine d'ascenseur doivent être E30.

Arrêté du 6 mars 2006 (extrait) relatif à l'article CO 53, § 3


Les dispositions du présent arrêté (arrêté du 6 mars 2006) sont applicables 3 mois après la date de sa publication (JO du 13 avril
2006). Toutefois, pour l'application du § 3 de l'article CO 53, la durée de validité des procès-verbaux en vigueur à la date de
publication du présent arrêté et justifiant des performances des portes palières selon les anciennes dispositions de cet article est
prolongée de 3 ans.

§ 4. (Arrêté du 20 novembre 2000) Le volume d'encloisonnement ne doit comporter aucun conduit présentant des risques
d'incendie ou d'enfumage, à l'exception des canalisations électriques propres à l'escalier et à l'ascenseur. En outre, ce volume
ne doit donner accès à aucun local annexe (sanitaire, dépôt, etc.).

Les conduits séparés de l'escalier par des gaines dont les parois présentent le même degré CF que le degré exigé pour les
parois de l'escalier ne sont pas dans le volume d'encloisonnement. La disposition de la figure 7 est, par conséquent,
acceptable.

Fig. 7 – Escalier encloisonné (bâtiment SF x).

Les conduits considérés comme ne présentant pas de risque d'incendie sont les colonnes sèches ou humides. Aucun autre
conduit ou gaine ne doit être situé dans le volume de la cage d'un escalier (ou d'un ascenseur protégé).

Question/Réponse Ministère de l'Intérieur

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Si des gaines sont situées dans l'emprise d'une cage d'escalier encloisonné, quelles sont les conditions d'isolement requises
entre celles-ci et le volume d'encloisonnement ?

La réponse du ministère de l'Intérieur, par la lettre en date du 8 décembre 1983, a été la suivante :

« Si, pour des raisons de commodité, des gaines sont situées dans l'emprise d'une cage d'escalier, elles doivent être isolées du volume
encloisonné dans les mêmes conditions que les parois de cette cage. Dans ce cas, elles ne sont pas considérées comme étant dans le
volume d'encloisonnement.

« Il n'est pas envisageable d'admettre des trappes ou des portes de visite entre les gaines et le volume d'encloisonnement. Une solution
peut consister à installer ces ouvertures sur les circulations horizontales, tout en respectant les dispositions des articles CO 31, CO 32
et EL 2. »

Question/Réponse CLOPSI/CCS du 11 janvier 1996


L'exutoire de désenfumage d'un escalier étant considéré comme un dispositif actionné de sécurité, celui-ci doit-il être
commandé par l'unité de commande manuelle centralisée (UCMC) du centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) ?

L'ouverture de l'exutoire de la cage d'escalier crée une dépression qui a tendance à attirer les fumées vers celle-ci, ce qui, en l'absence
des sapeurs-pompiers, peut être générateur de panique pour le public. Aussi, la Commission centrale de sécurité préconise l'interdiction
de commander le désenfumage d'un escalier à partir d'une UCMC. Cette commande doit donc être uniquement manuelle et située dans
la cage d'escalier, au niveau d'accès du bâtiment.

Question/Réponse CCS du 4 décembre 1997


Faut-il exiger une circulation entre un escalier encloisonné et un local recevant du public ?

Il n'y a pas lieu d'exiger systématiquement une circulation entre un escalier encloisonné et un local recevant du public. Par contre,
comme précisé au § 4 de l'article CO 53, le volume d'encloisonnement de l'escalier ne doit donner accès à aucun local annexe.

Question/Réponse CCS du 6 novembre 2003


Le grillage séparant 2 ascenseurs dans une même gaine peut-il présenter une ouverture ?

Les normes NF EN 81-1 et NF EN 81-2 exigent une séparation sur toute la hauteur de la gaine lorsque celle-ci est commune à
2 ascenseurs, si la distance entre les 2 appareils est < 0,50 m (0,30 m dans l'ancienne norme). Le but de la norme est d'empêcher la
chute d'objets d'un ascenseur en réparation ou en entretien sur celui d'à côté.

Cette séparation, lorsqu'elle s'impose, est habituellement constituée par un grillage aisément sécable, sans aucune interruption de
surface. Cette solution technique a d'ailleurs été confirmée par la commission « Ascenseurs » P82A de l'Afnor interrogée sur ce sujet en
1999.

La Fédération des ascenseurs a signalé, par courrier daté du 18 septembre 2003, qu'aujourd'hui, certaines commissions de sécurité et
certains bureaux de contrôle demandent d'autres mesures techniques telles que :
- la réalisation, dans la séparation, d'une ouverture sur toute la hauteur de gaine, dans la zone de passage des portes
d'intercommunication ;
- la création, dans la séparation, d'une ouverture sur toute la hauteur de la gaine, fermée par une succession de portillons obturant,
chacun, environ un entre-niveau.

La Fédération des ascenseurs, estimant que ces dispositions ne satisfont pas à l'esprit de la norme et à la sécurité, souhaiterait que le
système du grillage aisément sécable, sans interruption de surface, soit maintenu. Elle propose que, si la nécessité s'en fait sentir, en
vue d'éventuels exercices de sécurité, là où la demande est explicite, à un niveau donné de l'installation, un seul portillon coulissant
avec asservissement au fonctionnement des ascenseurs puisse être installé.

La CCS estime que la solution de la séparation en gaine par un grillage aisément sécable, sans interruption de surface, répond
pleinement à l'esprit de la norme et permet d'assurer la sécurité des utilisateurs face aux éventuelles chutes d'objets en gaine. Elle
précise qu'un outil permettant la découpe du grillage devra être détenu par l'exploitant de l'établissement ou de l'immeuble.

Art. CO 54

Escaliers et ascenseurs à l'air libre


§ 1. Un escalier ou une cage d'ascenseur à l'air libre doit avoir au moins une de ses faces ouverte sur l'extérieur dans les
conditions définies à l'article CO 34, § 4, les autres parois et les portes d'accès répondant aux dispositions de l'article CO 53,

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§ 2 et 3.

Ces dispositions minimales n'ont pas pour objet de protéger totalement l'escalier si l'incendie de l'établissement se développe
rapidement de son côté ; dans ce cas, en effet, le public dispose presque toujours dans le bâtiment d'un autre escalier moins
directement exposé ou d'un dégagement accessoire : tableau de l'article CO 38.
De même, si l'escalier à l'air libre est soumis au rayonnement de l'incendie d'un bâtiment tiers, les occupants de
l'établissement ne sont pas menacés immédiatement par l'incendie, et ils ont le temps d'évacuer par un autre escalier du
bâtiment ou par un dégagement accessoire.

§ 2. De plus, le volume des cages d'ascenseurs ou d'escaliers doit satisfaire aux conditions définies dans l'article CO 53, § 4.

Art. CO 55

Escaliers droits
(Arrêté du 31 mai 1991)

§ 1. Les escaliers droits destinés à la circulation du public doivent être établis de manière que les marches répondent aux
règles de l'art et que les volées comptent 25 marches au plus, à l'exception des circulations desservant les places dans les
gradins.

Si la largeur des escaliers dépasse 4 unités de passage, ils devront être recoupés par une ou des mains courantes
intermédiaires, séparant des nombres entiers d'unités de passage, sans pouvoir être > 4.

Les escaliers peuvent être remplacés par des rampes dont la pente ne dépasse pas 12 %.

Dans la mesure du possible, les directions des volées doivent se contrarier.

La hauteur des marches doit être de 13 cm au minimum et de 17 cm au maximum.


La réglementation relative à l'accessibilité, plus précisément l'article 7 de l'arrêté du 1er août 2006, impose une hauteur
maximale de 16 cm pour les escaliers empruntés par le public dans « les conditions normales de fonctionnement ».
La hauteur et la largeur des marches sont liées par la relation 0,60 m ≤ 2H + G ≤ 0,64 m.
Ces hauteurs et largeurs doivent être régulières dans la même volée ; toutefois, cette prescription n'est pas exigible pour la
première marche.

§ 2. Les paliers doivent avoir une largeur égale à celle des escaliers ; dans le cas de volées non contrariées, leur longueur doit
être > 1 m.

Art. CO 56

Escaliers tournants
§ 1. Les escaliers tournants normaux et supplémentaires doivent être à balancement continu sans autre palier que ceux
desservant les étages.

§ 2. Le giron et la hauteur des marches sur la ligne de foulée, à 0,60 m du noyau ou du vide central, doivent respecter les
règles de l'art visées à l'article CO 55, § 1.

De plus, le giron extérieur des marches doit être < 0,42 m.

§ 3. Pour les escaliers d'une seule unité de passage, la main courante, prévue à l'article CO 51, § 2, doit se trouver sur le côté
extérieur.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.12 Dégagements : escaliers
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Escaliers tournants normaux (fig. 8)

Fig. 8 – Escaliers tournants normaux.

Escaliers tournants accessoires


Conformément à l'article CO 41, § 2, les dispositions de l'article CO 56 ne sont pas applicables aux escaliers tournants
accessoires.

Escalier comportant à la fois des parties droites et des parties tournantes


Dans la mesure où un escalier respecte dans ses différentes parties droites et tournantes les règles de l'art et les dispositions
définies dans les articles CO 55 et CO 56, et leurs commentaires, cet escalier est à considérer comme conforme au
règlement de sécurité et, par conséquent, rien ne s'oppose à son utilisation dans les établissements recevant du public.

Accessibilité
Des contraintes majeures de dimensionnement sont imposées par l'article 7 de l'arrêté du 1er août 2006. La circulaire du
30 novembre 2007 exige notamment pour les escaliers tournants un giron de 28 à 50 cm du bord extérieur. Cette exigence se
cumule avec celles du règlement de sécurité imposant le même giron de 28 à 60 cm du noyau.

Notes :
(1) Voir notamment article CO 52, § 3.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
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3.13 Espaces d'attente sécurisés
ERP

Dernière mise à jour : Mars 2013

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section IX – Sous-section IV

L'arrêté du 24 septembre 2009 a créé au sein de la section IX une sous-section IV portant sur les espaces d'attente sécurisés
(articles CO 57, CO 58 et CO 59). L'ancien article CO 57 relatif aux tribunes et gradins non démontables a alors été transféré,
sans modification de son contenu, dans un nouvel article CO 60, puis transféré par l'arrêté du 11 décembre 2009 dans le
nouvel article CO 61.
Le nouvel article CO 60 issu de l'arrêté du 11 décembre 2009 énonce les possibilités d'exonération d'espace d'attente
sécurisé.
La Commission centrale de sécurité du 5 juillet 2012 a émis un avis sur des propositions de modification des articles
concernant les espaces d'attente sécurisés, de manière à rendre leur application moins stricte et plus conforme aux principes
des solutions équivalentes. Les propositions ne remettent pas en cause les principes actuels.
Extrait du compte rendu de la Commission centrale de sécurité du 5 juillet 2012 : « Après 2 années d'application du dispositif
GN 8, il semble que les modifications qui suivent seraient de nature à faciliter l'application des textes et éviter quelques
dérives qui ne correspondent pas à l'esprit de ce que la CCS a voulu faire pour tenir compte de la loi de 2005 ».
Les extraits de l'avis de la Commission centrale de sécurité figurent à la suite de chaque article ou paragraphe d'article
concerné par ces propositions.

Art. CO 57

Les solutions équivalentes


(Arrêté du 24 septembre 2009)

Les solutions suivantes peuvent être considérées, au même titre que les espaces d'attente sécurisés définis à l'article CO 34,
§ 6, comme atteignant l'objectif défini à l'article GN 8 :
- utiliser le concept de zone protégée. Un moyen permettant à une personne de signaler sa présence doit être prévu (par
exemple une fenêtre, sous réserve qu'elle soit visible des équipes de secours, interphone, téléphone, bouton d'appel
d'urgence identifié et localisé pour les personnes sourdes ou malentendantes) ;
- utiliser le concept des secteurs. Un moyen permettant à une personne de signaler sa présence doit être prévu (par exemple
une fenêtre, sous réserve qu'elle soit visible des équipes de secours, interphone, téléphone, bouton d'appel d'urgence identifié
et localisé pour les personnes sourdes ou malentendantes) ;
- augmenter la surface des paliers des escaliers protégés dont la résistance au feu des portes sera coupe-feu au lieu de pare-
flammes ;
- offrir un espace à l'air libre de nature à protéger les personnes du rayonnement thermique pendant une durée minimale de
1h;
- utiliser les principes mentionnés aux articles AS 4 et AS 5.

CCS du 5 juillet 2012

Proposition 1
Modifier l'article CO 57 pour que la solution des compartiments apparaisse clairement (à l'exclusion des compartiments avec
fermeture automatique des parcs de stationnement couverts).

Avis de la CCS sur la proposition 1


Les membres de la CCS valident cette proposition et demandent que la notion de recoupement telle que définie dans le type J
(article J 3) et le type U (article U 8) soit également identifiée comme une solution équivalente. En effet, alors qu'il est clair que le
principe qui s'applique dans un ERP de type J ou de type U permet d'atteindre les objectifs fixés dans la définition des EAS, certains
acteurs font de la surenchère en exigeant des EAS dans ces types d'établissements.

Art. CO 58

Emplois d'un espace


(Arrêté du 24 septembre 2009)

Les espaces d'attente sécurisés prévus à l'article GN 8 peuvent être aménagés dans tous les espaces accessibles au public
ou au personnel, à l'exception des locaux à risques particuliers. Ils peuvent ne pas être exclusivement destinés à cette
fonction, sous réserve de ne pas contenir d'éléments pouvant remettre en cause l'objectif de sécurité attendu.

Art. CO 59

Caractéristiques d'un espace


(Arrêté du 24 septembre 2009)

Les caractéristiques d'un espace d'attente sécurisé sont les suivantes :

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a) Implantation :
- être au nombre minimum de 2 par niveau où peuvent accéder des personnes circulant en fauteuil roulant. Dans le cas où un
seul escalier est exigé, le niveau peut ne disposer que d'un seul espace d'attente sécurisé ;
- être créé à proximité d'un escalier considéré comme dégagement normal au sens de l'article CO 34, § 2 ;
- pouvoir être atteint dans le respect des distances maximales prévues aux articles CO 43 et CO 49.

CCS du 5 juillet 2012

Proposition 4
Mieux indiquer à l'article CO 59, § a que l'on n'implante pas d'EAS lorsque qu'une évacuation autonome est possible.

Avis de la CCS sur la proposition 4


Les membres sont favorables à cette proposition car, malgré le préambule de l'article GN 8 et la rédaction de l'article R. 123-4 qui
expliquent qu'une évacuation différée ne doit être envisagée que si elle se trouve nécessaire, des EAS sont proposés par les
porteurs de projets, voire imposés par les commissions de sécurité alors qu'ils n'ont pas lieu de l'être. Un nouveau rappel à l'article
CO 59 contribuera à une bonne application du règlement de sécurité.

b) Capacité d'accueil des espaces par niveau :


- avoir une superficie cumulée permettant d'accueillir au minimum 2 personnes en fauteuil roulant pour un effectif de public
≤ 50 personnes, augmentée d'une personne en fauteuil roulant par tranche de 50 personnes supplémentaires reçues au
niveau concerné, tout en maintenant la largeur du dégagement menant à l'issue ;
- chaque espace d'attente sécurisé doit avoir une capacité d'accueil minimale de 2 personnes circulant en fauteuil roulant.

CCS du 5 juillet 2012

Proposition 5
Mettre au niveau de l'article CO 59, § b un seuil maxi pour l'application de la capacité d'accueil des EAS car on arrive à des chiffres
absurdes sans cette règle. Il serait judicieux de reprendre la même règle que pour l'accessibilité qui limite sa règle des places de
parking accessibles à un effectif de 1 000 places de parking.

Avis de la CCS sur la proposition 5


Les membres sont partagés sur ce point, et souhaitent qu'il soit affiné dans le cadre d'un groupe de travail.

c) Résistance au feu :
- avoir des parois d'un degré de résistance au feu équivalent à celui prévu à l'article CO 24 pour la séparation entre locaux à
sommeil et dégagements, les blocs-portes étant coupe-feu de même degré que la paroi traversée avec un maximum de 1 h et
les portes dotées de ferme-portes ou à fermeture automatique.

CCS du 5 juillet 2012

Proposition 6
Il semble, concernant l'article CO 59, § c, que l'exigence d'avoir une porte CF devant une circulation soit trop exigeante. Une simple
résistance au feu PF dans ce cas serait suffisante.

Avis de la CCS sur la proposition 6


Les membres sont favorables à cette proposition.

d) Protection vis-à-vis des fumées :


- l'espace d'attente doit posséder un ouvrant en façade (à commande accessible à la personne qui s'est placée dans
l'espace), ou bien :
- soit être mis à l'abri des fumées ;
- soit être désenfumé.

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CCS du 5 juillet 2012

Proposition 7
L'objectif visé par le d) de l'article CO 59 n'a pas été clairement indiqué. L'objectif visé initialement était simplement de pouvoir
ventiler la zone. Il a été constaté que certains prescripteurs insistent de façon injustifiée pour prévoir une installation trop lourde de
désenfumage alors que l'idée était, notamment dans le cas de l'existant que, si le lieu est désenfumé, alors la situation est
considérée comme adaptée. Mais la volonté n'était pas de faire quelque chose de compliqué pour les travaux neufs. L'article devrait
indiquer l'objectif visé d'une simple ventilation pour éviter de telles dérives.

Avis de la CCS sur la proposition 7


Les membres sont favorables à cette proposition. Les demandes sont parfois excessives sur ce point.

e) Éclairage de sécurité :
- l'espace d'attente doit être équipé d'un éclairage de sécurité conforme à EC 10.

f) Signalisation et accès :
- l'espace doit être identifié et facilement repérable du public et de l'extérieur par les services de secours au moyen d'un
balisage spécifique ;
- les accès et les sorties à l'espace doivent être libres en présence du public ;
- les dispositifs d'ouverture doivent être accessibles pour pouvoir être manœuvrés ;
- toute personne ayant accès à un niveau de l'établissement doit pouvoir accéder aux espaces d'attente sécurisés du niveau
et doit pouvoir y circuler.

g) Moyens de secours :
- les espaces d'attente sécurisés doivent figurer sur les plans schématiques ;
- des consignes sont disposées à l'intérieur de l'espace, bien visibles, rédigées en français et dans les principales langues
parlées par les usagers habituels des lieux et conformes aux prescriptions des textes relatifs à l'accessibilité ;
- au moins un extincteur à eau pulvérisée doit être installé dans un espace d'attente sécurisé non situé à l'air libre ;
- au moins un moyen permettant à une personne de signaler sa présence doit être prévu (par exemple une fenêtre, sous
réserve qu'elle soit repérable des équipes de secours, téléphone, interphone ou bouton d'appel d'urgence identifié et localisé
en cas de présence de service de sécurité).

Art. CO 60

Les cas d'exonération


(Arrêté du 11 décembre 2009)

L'absence d'un ou plusieurs espaces d'attente sécurisés peut être admise dans les cas suivants :

1. ERP à simple rez-de-chaussée avec un nombre adapté de dégagements praticables de plain-pied ;

2. ERP de plusieurs niveaux avec un nombre adapté de sorties praticables débouchant directement sur l'extérieur à chaque
niveau et permettant de s'éloigner suffisamment de sorte que le rayonnement thermique envisageable ne soit pas en mesure
de provoquer de blessures ;

3. Mise en œuvre d'une ou plusieurs mesures adaptées approuvées par la commission de sécurité compétente.

Le nouvel article CO 60 énonce les possibilités de s'exonérer de la présence d'espace d'attente sécurisé et permet la « mise
en œuvre d'une ou plusieurs mesures adaptées approuvées par la commission de sécurité compétente » ; il est donc possible
à l'administration de valider des solutions permettant la mise à l'abri ou l'évacuation des personnes handicapées non décrites
dans le règlement.

CCS du 5 juillet 2012

Proposition 3
Modifier l'article CO 60 pour que la présence d'un service de sécurité SSIAP associé à un système d'extinction automatique soit
considérée comme un cas d'exonération et éviter des distorsions sur le territoire au titre de l'application de l'article CO 60, § 3.

Avis de la CCS sur la proposition 3


Les membres sont partagés sur ce point (ce n'est pas surprenant car la proposition correspond à envisager une équivalence entre
sécurité passive et sécurité active, équivalence toujours sujette à de vifs débats rarement consensuels) et souhaitent qu'il soit affiné
dans le cadre d'un groupe de travail.

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
Construction
3.14 Tribunes et gradins non démontables
ERP

Dernière mise à jour : Juin 2010

Livre II – Titre I – Chapitre II – Section X

L'arrêté du 24 septembre 2009 a créé au sein de la section IX une sous-section 4 portant sur les espaces d'attente sécurisés.
L'ancien article CO 57 relatif aux tribunes et gradins non démontables a alors été transféré, sans modification de son contenu,
dans le nouvel article CO 60, puis transféré par l'arrêté du 11 décembre 2009 dans le nouvel article CO 61.

Art. CO 61

Tribunes et gradins non démontables


(Arrêtés du 24 septembre 2009 et du 11 décembre 2009)

§ 1. Les gradins, les escaliers et les circulations desservant les places dans les gradins doivent être calculés pour supporter
les charges d'exploitation suivant les dispositions de la norme en vigueur (1).

§ 2. Les marches de ces circulations, à l'intérieur des salles de spectacle, des amphithéâtres, des équipements sportifs, etc.,
doivent avoir un giron ≥ 0,25 m.

Ces marches ne peuvent être à quartier tournant.

L'alignement des nez de marche ne doit pas dépasser 35 o.

Toutefois, la pente de cet alignement peut atteindre 45 o si cette tribune, ou partie de tribune, répond à l'une des exigences
suivantes :
- elle ne comporte pas plus de 5 rangs consécutifs de gradins ;
- ses circulations verticales sont équipées d'une main courante centrale, qui peut être discontinue, et chaque demi-largeur est
calculée suivant l'effectif desservi en nombre entier d'unités de passage, sans pouvoir être inférieure à une unité de passage ;
- ses circulations verticales sont équipées de tout autre système de préhension présentant les mêmes garanties (épingles en
tête de rangée de siège, par exemple) et ne réduisant pas la largeur des circulations principales ou secondaires.

En complément des dispositions de l'article CO 51, § 1, le vide en contremarche ne peut dépasser 0,18 m ; dans ce cas, les
marches doivent comporter :
- soit un talon de 0,03 m au moins ;
- soit un recouvrement de 0,05 m au moins.

§ 3. Pour les équipements ne comportant pas de strapontins, ces circulations bénéficient des dispositions de l'article CO 37,
§ 1.

§ 4. Des garde-corps, des rampes d'escalier ou des barres d'appui doivent être installés :
- dans les parties de tribune dont le dénivelé entre deux gradins successifs, ou entre un gradin et le sol, est ≥ 1 m ;
- dans les parties de tribune où le public est debout en permanence, à raison d'une ligne de barres d'appui tous les 5 gradins,
disposées, dans la mesure du possible, en quinconce.

En outre, ces dispositifs doivent pouvoir résister à un effort horizontal de 170 daN/mètre linéaire et être installés de façon à
empêcher toute chute de personne dans le vide.

Question/Réponse CCS du 10 mai 2001


Quelles sont les règles de conception pour les tribunes et gradins démontables ?

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Arrêté du 25 juin 1980 modifié
Construction
3.14 Tribunes et gradins non démontables
ERP
La CCS réunie le 5 avril 2001 estime que l'analyse de risque ayant prévalu à la définition des règles de conception des dégagements
des tribunes et gradins non démontables peut être étendue aux tribunes et gradins démontables remplissant la même fonction. Aussi
propose-t-elle que les règles de conception des dégagements applicables aux tribunes et gradins fixes constituent la référence pour
ceux qui sont démontables en distinguant les implantations en plein air et celles dans les ERP couverts.

Par contre, la CCS estime souhaitable que, pour ce qui concerne le nombre de places, de sièges ou la distance entre circulations, les
tribunes démontables, quelle que soit leur destination, soient soumises à des règles simplifiées. Aussi propose-t-elle que puissent être
retenues les règles suivantes :
• dans les ERP couverts :
- 10 m entre une paroi (ou un garde-corps) et une circulation,
- 20 m entre 2 circulations ;
• à l'air libre :
- 20 m entre une paroi (ou un garde-corps) et une circulation,
- 40 m entre 2 circulations.

Notes :
(1) Norme NF P 06-001.

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