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MÉLANIE GRÉGOIRE

PLANTES
vertes
Une jungle entre quatre murs
PLANTES
vertes
Une jungle entre quatre murs
Projet dirigé par Marie-Anne Legault, éditrice
Direction artistique : Nathalie Caron
Mise en pages : Marylène Plante-Germain et Nathalie Caron
Révision linguistique : Isabelle Pauzé
En couverture : © Studio Anne Image
Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui
financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt
pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives


nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Plantes vertes : une jungle entre quatre murs / Mélanie
Grégoire.
Noms : Grégoire, Mélanie, auteur.
Description : Mention de collection : Référence
Identifiants : Canadiana 20200071165 | ISBN 9782764439616
Vedettes-matière : RVM : Plantes d’intérieur. | RVM : Culture
d’intérieur.
Classification : LCC SB419.G74 2020 | CDD 635.9/65—dc23
ISBN 978-2-7644-4096-4 (PDF)
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2020
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2020.
quebec-amerique.com
MÉLANIE GRÉGOIRE

PLANTES
vertes
Une jungle entre quatre murs

À mon amie Émilie Gabias…


qui aurait très bien pu écrire ce livre !
5 Avant-propos
7 À qui s’adresse ce livre ?
8 Comment utiliser ce livre ?
12 Pourquoi avoir des plantes dans la maison ?
15 Comprendre les soins à apporter aux plantes
16 Où placer ma plante ?
22 Parlons arrosage
28 Le rempotage
37 La multiplication des plantes
44 L’engrais
49 La taille des plantes de maison
54 Comment sortir les plantes pour l’été
56 Portraits de plantes
56 Les plantes demandant une excellente luminosité
102 Les plantes demandant une luminosité moyenne
155 Les plantes demandant peu de luminosité
169 Inspirations
170 Jardins suspendus
173 Mur végétal
178 Sur le rebord de la fenêtre
180 Plantes amies des animaux
183 Ma première plante
184 Plantes dépolluantes
186 Passez au salon
189 Dans la chambre à coucher
190 À table
193 Même dans la salle de bain
194 Au boulot !
196 Mon premier appartement vert
197 L’art du bonsaï
201 La mode des terrariums refait surface !
204 Annexes
206 Les ravageurs
214 Les maladies
220 Autres problèmes de culture
224 Tableau de sélection
241 Index
242 Index visuel des noms scientifiques
249 Index des noms communs
251 Remerciements
Avant-propos
J’ai toujours été entourée de plantes dans ma vie.
Celles-ci font partie de mon enfance, de mon
histoire. Je me souviens du spectaculaire hibiscus
de mes grands-parents qui perdait toutes ses
feuilles à l’hiver, du Crassula de mon père qu’il s’est
procuré autour de ses 20 ans et qui, 50 ans plus
tard, trône toujours dans le salon de la maison
familiale. Je me souviens de l’Aloe vera de ma mère
dont elle se servait pour soigner nos mille et une
égratignures. Je garde aussi de magnifiques
souvenirs de l’amaryllis qu’on plantait ma sœur et
moi en novembre et qui poussait, poussait (aussi haut
que nous) pour être en fleurs à temps pour Noël !

Quand je suis partie en appartement, des plantes


sont rentrées en même temps que les premiers
meubles : un beau schefflera vert et une immense
fougère de Boston. Deux plantes faciles d’entretien
sur lesquelles j’ai pu me faire la main ! J’avoue quand
même avoir appelé mon père en panique au retour
des vacances de Noël parce que les feuilles de ma
fougère avaient complètement séché pendant mon
absence. Ne vous inquiétez pas, elle s’en est remise !

Bref, pour moi, les plantes, c’est la vie, la famille, les


souvenirs… Aujourd’hui encore, ma sœur et moi
avons chacune un « bébé » du Crassula de notre père,
que nous gardons précieusement pour un jour avoir
la chance de transmettre à notre tour un rejeton à
nos enfants.

Moi, ma grande sœur


Marie -Ève
et notre amaryllis
À qui s’adresse ce livre ?
J’ai fait ce livre en pensant à tous les gens dans mon
entourage qui n’osent pas mettre des plantes vertes
dans leur maison de peur de les faire mourir, et à
tous les gens qui les font effectivement mourir, faute
de connaissances ! Combien de fois ai-je entendu les
gens me dire : « Moi je n’ai pas le pouce vert. »
Ou encore, « j’avais tellement peur qu’elle ait soif
que je l’ai arrosée chaque jour. » J’ai même entendu
récemment qu’une plante c’était une trop grande
responsabilité. Pourtant, quand on la choisit bien,
son entretien est très facile. Ne vous mettez pas de
pression inutile, prenez le temps de sélectionner
votre plante en fonction de l’endroit où vous voulez
la mettre et de votre expérience. Vous verrez alors
qu’une plante verte, ce n’est pas si sorcier !

Si vous aimez et cultivez déjà des plantes à la


maison, ce livre est aussi pour vous, car vous y
trouverez des variétés de plantes à rechercher, des
techniques nouvelles et des plantes uniques, dont
certaines, plus exigeantes en soins, éveilleront
l’intérêt des amateurs aguerris.

Vous trouverez dans ce livre des informations


pratiques pour la sélection et l’entretien d’une plante
d’intérieur, en plus des portraits d’une centaine de
plantes parmi les plus communes au Québec
(incluant des fiches descriptives faciles à comprendre
et à utiliser) pour vous accompagner vers le succès.
Vous trouverez aussi une section « Inspirations » qui
facilitera votre choix de plantes pour chacune des
pièces de la maison et même du bureau !

Alors n’hésitez plus, verdissez votre environnement !

Agave
Comment utiliser ce livre ?
J’ai divisé ce livre en plusieurs sections afin de vous aider à faire des choix
éclairés, et surtout, à avoir du succès dans l’entretien de vos plantes.

Comprendre les soins à apporter Portraits de plantes


aux plantes Au cœur de ce livre, vous trouverez les portraits
Dans la première section du livre, vous apprendrez d’une centaine de plantes d’intérieur, les plus
le b.a.-ba de l’entretien des plantes : où les placer, populaires au Québec. Les plantes sont séparées
quand et comment les arroser, quand et comment en trois catégories selon la luminosité qu’elles
les rempoter, comment les multiplier afin de nécessitent, soit une excellente, une moyenne ou
reproduire le plaisir… Bref, vous trouverez tout ce une faible luminosité. Car, selon moi, répondre
qu’il faut savoir pour garder vos plantes saines. aux besoins en lumière d’une plante est la clé de
C’est « l’entretien 101 », cette base qui vous sa vitalité. À l’intérieur de ces trois catégories, les
permettra d’exceller dans la culture et le choix plantes sont présentées par ordre de difficulté, de
de vos plantes. la plus facile à la plus difficile d’entretien (toujours
selon mon expérience). Chaque portrait de plante
comprend, en plus d’une description détaillée,
toutes les informations nécessaires à son
entretien ainsi que mes petits trucs pour vous
faciliter la tâche.

Inspirations
Vous trouverez dans la section « Inspirations » une
sélection de plantes pour combler chacun de vos
milieux de vie, des diverses pièces de la maison à
votre environnement de travail. Vous trouverez
aussi des informations pour vous permettre de
faire les bons choix si vous avez des animaux ou
de jeunes enfants.

Annexes
Enfin, vous trouverez en annexe les réponses à
toutes vos questions sur les parasites et les
maladies qui peuvent affliger vos plantes d’intérieur,
et, surtout, les remèdes pour les soigner !

Vous trouverez également un tableau de sélection


et un index illustré qui vous permettront de trouver
en un clin d’œil les plantes idéales pour vous.
Cycas
Epipremnum aureum
pothos ou scindapsus

Un classique qui ne se démode pas ! Facile


d’entretien, colorée, dépolluante, cette plante
est vraiment passe-partout et plaît à tous.
On peut la cultiver sur un totem (ou tuteur)
comme plante grimpante, ou en panier
suspendu comme plante retombante.

À SURVEILLER
› La cochenille farineuse (page 209).
› Le jaunissement des feuilles, dû à un arrosage
excessif.
› Plante à sève irritante ; placez-la hors de portée
des jeunes enfants et des animaux de compagnie.
› La plante s’étiole si on la place dans un endroit peu
éclairé. Favorisez les variétés au feuillage vert uni si
la luminosité est faible.

TRUCS DE MÉLANIE
TRIPEUX DE PLANTES

J’adore la variété ‘Neon’ pour


Difficulté
Hauteur
Pour permettre au plant de se ramifier, pincez son feuillage vert lime, mais
l’extrémité des tiges. les plantes aux feuilles
nimbées de blanc, comme
le ‘N Joy’, sont aussi

r
et largeu
Difficulté
FICHE TECHNIQUE Difficulté

FICHE TECHNIQUE
très décoratives.
Jusqu’à 90 cm Environ 60 cm

Croissance moyenne

ENGRAIS pour plantes vertes, de mars à septembre

Laissez le terreau sécher de moitié entre les


arrosages. Les pothos tolèrent l’air sec.
cœur
Jusqu’à 90 cm Environ 60 cm
en forme de
Les feuilles marbrées
tachetées ou

Vitesse de
peuvent être lime,
jaune, de vert
Croissance moyenne
blan c, de
de men t
é ou complète
de vert fonc les variétés.
selo n

croissance
unicolor es,
Epipremnum ‘Neon’

ENGRAIS pour plantes vertes, de mars à septembre


et engrais
Moyenne luminosité 107

Laissez le terreau sécher de moitié entre les


Arrosage arrosages. Les pothos tolèrent l’air sec.

• Nom : Le nom scientifique de la plante précède • Vitesse de croissance : Vitesse à laquelle la


son nom commun. L’abréviation « spp. » dans le plante pousse, dans les meilleures conditions.
nom scientifique indique qu’on fait référence à Une vitesse de croissance de plus de 15 cm par
plusieurs espèces du même genre. année est rapide, une croissance sous les 5 cm
• Difficulté : Il y a cinq niveaux de difficulté ; plus par année est lente.
le nombre de feuilles affichées est élevé, plus • Engrais : Type d’engrais à utiliser.
la plante est exigeante en matière d’entretien. • Arrosage : Conseils d’arrosage spécifiques.
Les plantes de difficulté 1 ne requièrent aucune
connaissance particulière quant à la taille et • À surveiller : Principaux ravageurs et maladies
l’arrosage, en plus d’être peu ou pas touchées qui peuvent affecter la plante.
par les ravageurs et les maladies ; elles sont • Trucs de Mélanie : Mes petits trucs et conseils
parfaites pour les débutants ou les gens qui ne pour bien réussir la culture de cette plante.
veulent pas se casser la tête. Les plantes de • Tripeux de plantes : Suggestions de variétés
difficulté 5, c’est-à-dire les plus capricieuses, uniques pour épater la galerie !
sont pour les plus expérimentés.
• Hauteur et largeur : Dimensions de la plante
lorsqu’elle aura atteint sa pleine taille dans
nos maisons.

Aglaonema
Liste des plantes apparaissant
dans cet ouvrage, par type :
Fougères : Plantes à fleurs :
› Adiantum raddianum (page 167) › Abutilon spp. (érable de maison, page 144)
› Asplenium nidus (page 156) › Acalypha hispida (page 145)
› Davallia spp. (fougère patte-de-lapin, page 157) › Aeschynanthus spp. (plante rouge à lèvres,
› Nephrolepis exaltata (page 164) page 72)
› Pellaea rotundifolia (page 165) › Anthurium andraeanum (page 104)
› Platycerium bifurcatum (fougère corne d’élan, › Aphelandra squarrosa (page 132)
page 127) › Bougainvillea spp. (page 95)
› Citrus spp. (citronnier, page 90)
Broméliacées : › Clivia miniata (page 74)
› Aechmea fasciata (page 111) › Columnea spp. (page 75)
› Ananas comosus (page 94) › Cyclamen spp. (page 149)
› Cryptanthus spp. (page 63) › Episcia spp. (page 138)
› Tillandsia spp. (page 130) › Euphorbia pulcherrima (poinsettia, page 151)
› Gardenia jasminoides (page 97)
Cactus : › Hibiscus rosa-sinensis (page 98)
› Cereus spp. (cactus cierge, page 60) › Hippeastrum spp. (amaryllis, page 152)
› Echinocactus grusonii (page 65) › Hoya carnosa (page 85)
› Epiphyllum spp. (page 84) › Jasminum sambac (jasmin d’Arabie, page 92)
› Opuntia spp. (page 70) › Justicia brandegeeana (bélopérone, page 148)
› Rhipsalis spp. (page 78) › Kalanchoe blossfeldiana (page 99)
› Schlumbergera spp. (cactus de Noël, page 79) › Mandevillea spp. (page 87)
› Nematanthus spp. (plante poisson, page 77)
Plantes succulentes : › Nerium oleander (laurier-rose, page 100)
› Aeonium arboreum (page 83) › Passiflora spp. (fleur de la passion, page 88)
› Agave spp. (page 58) › Phalaenopsis spp. (orchidée papillon, page 124)
› Aloe vera (page 59) › Rhododendron simsii (azalée de maison, page 154)
› Ceropegia woodii (chaîne-des-cœurs, page 61) › Saintpaulia ionantha (violette africaine, page 143)
› Crassula spp. (page 62) › Spathiphyllum spp. (page 109)
› Echeveria spp. (page 76) › Stephanotis floribunda (page 93)
› Euphorbia milii (épine du Christ, page 66)
› Euphorbia trigona (page 67)
› Haworthia fasciata (page 68)
› Kalanchoe thyrsiflora (page 69)
› Lithops spp. (page 86)
› Sedum morganianum (page 80)
› Senecio rowleyanus (collier de perles, page 81)
Plantes vertes :
› Aglaonema spp. (page 112) › Monstera deliciosa (page 108)
› Alocasia amazonica (page 131) › Oxalis triangularis (page 141)
› Araucaria heterophylla (pin de Norfolk, page 133) › Pachira aquatica (« money tree », page 122)
› Asparagus densiflorus (page 134) › Peperomia spp. (page 123)
› Asparagus setaceus (page 134) › Philodendron scandens (page 159)
› Beaucarnea recurvata (pied d’éléphant, page 73) › Philodendron x hybrida (page 125)
› Begonia rex (page 113) › Phoenix roebelenii (page 89)
› Brassaia actinophylla (schefflera à grandes › Pilea spp. (page 126)
feuilles, page 114) › Polyscias fruticosa (page 142)
› Calathea spp. (page 135) › Radermachera sinensis (poupée chinoise,
› Chamaedorea elegans (palmier nain, page 162) page 166)
› Chlorophytum comosum (plante araignée, › Ravenea rivularis (palmier majesté, page 101)
page 105) › Rhapis excelsa (page 128)
› Cissus rhombifolia (vigne d’appartement, › Sansevieria trifasciata (langue de belle-mère,
page 163) page 160)
› Codiaeum variegatum (croton, page 91) › Selaginella spp. (page 168)
› Coffea arabica (caféier, page 136) › Strelitzia nicolai (oiseau de paradis, page 82)
› Cordyline spp. (page 96) › Syngonium podophyllum (page 129)
› Cycas revoluta (page 64) › Tradescantia spp. (misère, page 110)
› Dieffenbachia spp. (page 158) › Yucca elephantipes (page 71)
› Dionaea muscipula (attrape-mouche, page 150) › Zamioculcas zamiifolia (page 161)
› Dracaena braunii (bambou porte-bonheur,
page 137)
› Dracaena fragrans (page 106)
› Dracaena marginata (page 115)
› Epipremnum aureum (page 107)
› Ficus benjamina (page 146)
› Ficus elastica (caoutchouc, page 116)
› Ficus lyrata (page 117)
› Ficus maclellandii ‘Alli’ (page 118)
› Fittonia spp. (page 119)
› Gynura aurantiaca (page 147)
› Hedera helix (lierre, page 120)
› Heptapleurum arboricola (schefflera à petites
feuilles, page 121)
› Hypoestes phyllostachya (page 139)
› Maranta leuconeura (page 140)
› Mimosa pudica (plante sensitive, page 153)

Cordyline ‘Sherbert’
Pourquoi avoir des
plantes dans la maison ?
Parce que c’est beau
Les plantes sont à la mode… C’est beau, c’est vert,
c’est tendance ! En 2018, sur Instagram, le mot-clic
« plantsofinstagram » a détrôné les « foodies »,
captivant une nouvelle génération. Dans une maison,
les textures, les formes et les reliefs issus des
plantes deviennent des éléments décos encore plus
importants que les coussins ou les toiles. Et elles
ajoutent de la vie !

Parce que c’est utile


Au-delà de leur beauté et du côté déco, les plantes
jouent un rôle important dans la maison en
purifiant l’air. En 1989, la NASA a mené la première
étude portant sur l’apport des plantes dans la
réduction de la pollution intérieure. Il faut savoir
que l’air de la maison, du bureau ou des transports
en commun, où nous passons entre 70 et 90 % de
notre temps, peut être plus pollué que l’air
extérieur. Peintures, parfums d’ambiance et
revêtements de sol, par exemple, dégagent toutes
sortes de substances nocives. Parmi les plus
dangereuses figurent le benzène, le formaldéhyde,
le trichloréthylène, le toluène et le monoxyde de
carbone. Être exposé à ces produits se traduit le
plus souvent par de l’eczéma, des migraines ou
des problèmes respiratoires. Les plantes ont la
capacité de filtrer la plupart de ces polluants et de
nous offrir une atmosphère plus saine. En plus, les
plantes augmentent le taux d’humidité dans l’air,
facilitant la respiration pour plusieurs
asthmatiques.

Aloe vera
Parce qu’on se sent mieux
et bien entouré
Les plantes vertes créent un environnement agréable et productif. En effet,
plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques des plantes dans les
milieux de travail, notamment une amélioration du rendement et une
diminution des arrêts de travail. Elles contribuent au bien-être et diminuent le
stress. Les plantes favorisent même la communication en devenant un sujet
de conversation, en plus de constituer une valeur ajoutée à un espace
intérieur.

Pour le sentiment d’accomplissement


Le bonheur que vous ressentirez lorsqu’une nouvelle pousse verra le jour ou
lorsqu’un bouton floral sera sur le point d’éclore ne ment pas : cultiver des
plantes procure un sentiment de fierté et d’accomplissement.

POUR LA COULEUR
Bien sûr, le vert est souvent à l’honneur, mais n’oubliez pas que certaines
plantes de maison peuvent ajouter d’autres touches de couleur en offrant divers
tons de rouge, rose, bleuté ou jaune. Bref, toute une gamme de couleurs dont
on peut profiter hiver comme été !

Anthurium
Comprendre
les soins à
apporter
aux plantes
Où placer ma plante ?
La luminosité
Il est important de bien comprendre les besoins d’une plante
avant de choisir son emplacement. La luminosité est un élément
crucial, c’est même le secret de la réussite ! Selon moi, 60 % de
la santé d’une plante repose sur le choix d’un emplacement qui
répond à ses besoins en luminosité. En fait, la lumière est la
première source d’énergie de votre plante puisqu’elle est à la
base du processus de photosynthèse.

Ainsi, vous devriez toujours choisir votre plante non pas en


fonction d’un coup de cœur, mais en fonction de la luminosité de
l’emplacement qui lui est destiné. Comprendre la luminosité dans
une maison n’est pas chose facile. Contrairement aux plantes
d’extérieur dont les besoins se calculent en heures d’ensoleillement,
à l’intérieur, on parle plutôt de luminosité ou d’éclairage (et non de
soleil direct). Les sources lumineuses proviennent essentiellement
des fenêtres ou d’un éclairage artificiel spécifiquement conçu pour
les plantes. Vous devez prendre en compte l’intensité de la lumière
que la plante reçoit. Par exemple, même lorsque votre fenêtre est
située au sud-est, si un bâtiment ou un arbre obstrue le soleil, la
luminosité dans votre pièce sera nécessairement moins forte.
Prenez le temps de bien observer. Si vous voyez une plante dépérir
(je vous décris les signes un peu plus loin), changez-la de place
tout simplement.

Il y a donc trois grandes catégories de luminosité selon moi dans


une maison…

Excellente luminosité :

On parle ici d’une pièce dont les fenêtres sont orientées au sud,
sud-est ou sud-ouest. La lumière peut y pénétrer à partir de tôt le
matin jusqu’à tard l’après-midi. De plus, la pièce est habituellement
plus chaude, limitant ainsi l’humidité ambiante. Les plantes qui
apprécient une excellente luminosité peuvent recevoir du soleil
direct ; on peut les placer très près de la fenêtre sans risque que le
feuillage brûle. Cet emplacement est parfait pour les plantes de la
famille des cactus, succulentes et autres plantes dont les besoins
en luminosité sont grands (page 56).
Luminosité moyenne : Luminosité faible :

Une luminosité moyenne est une pièce orientée à Une luminosité faible est associée à une pièce dont
l’est ou à l’ouest. C’est une pièce qui permettra à les fenêtres sont côté nord, nord-ouest ou nord-
vos plantes de recevoir une bonne luminosité sans est. Si vos plantes sont situées à plus de 2 m d’une
toutefois qu’elles souffrent des chauds rayons du fenêtre orientée vers l’est ou l’ouest ou encore
midi. Si vous placez vos plantes à plus de 2 m placées derrière de gros objets qui leur obstruent
d’une fenêtre orientée au sud, considérez celles-ci l’accès à la lumière (comme des meubles ou des
comme étant placées sous un éclairage moyen. étagères), considérez qu’elles ont un éclairage
À 2 m d’une fenêtre, une plante reçoit quatre fois faible. Parfois aussi la luminosité est obstruée
moins de lumière que si elle était juste devant. dehors par des arbres, un hangar ou de grands
C’est néanmoins avec cette lumière moyenne que immeubles. En ville particulièrement, il arrive
vous aurez le plus grand choix de plantes souvent que des fenêtres orientées est ou ouest ne
d’intérieur (page 103) ! laissent passer au final que très peu de luminosité.

Vous n’avez vraiment pas beaucoup de luminosité


dans une pièce et vous vous demandez si c’est
suffisant pour y placer des plantes ? Voici mon
truc : si vous êtes capables de lire un livre sans
avoir besoin d’éclairage artificiel, vous serez en
mesure d’y faire pousser une plante ! Sachez
toutefois que peu de plantes à fleurs peuvent
fleurir sous un éclairage faible. Mais vous aurez le
choix entre plusieurs plantes vertes pour verdir ces
endroits (page 155).
Signes qu’une plante manque de lumière :

• Les nouvelles croissances sont pâles.


• La plante est étiolée ; elle produit de longues Signes qu’une plante a trop de lumière :
tiges, mais la distance entre les feuilles est
• Les feuilles sont décolorées ou présentent des
plus grande que la normale ou la plante
taches blanches.
produit des feuilles uniquement au bout de
la tige. • Les feuilles noircissent ou brunissent, c’est-à-
dire qu’elles brûlent, un peu à l’image de coups
• La plante penche de façon marquée vers une
de soleil.
source lumineuse (fenêtre).
• Les nouvelles croissances sont rapprochées,
• Les feuilles sont décolorées.
très compactes.
• Les vieilles feuilles jaunissent et tombent.
• Les fleurs peuvent apparaître entre les feuilles
plutôt qu’au-dessus.

Ceropegia en manque de lumière Dracaena brûlé par le soleil


LES COURANTS D’AIR
Méfiez-vous des courants d’air, surtout l’hiver ! Si vous avez une plante
placée face à la porte-fenêtre et qu’il s’agit également de la sortie principale
pour votre chien en hiver, prenez le temps de déplacer votre plante dans un
autre endroit pour la saison froide. Même s’ils ne durent pas longtemps, ces
courants d’air peuvent détériorer rapidement l’état général de votre plante.
Conservez une distance d’au moins 3 m entre la porte et votre plante pour
qu’elle reste belle et en santé.

Signes qu’une plante a subi un stress dû aux courants d’air :

• Les feuilles jaunissent d’un côté seulement.


• Les feuilles brunissent ou noircissent.
• Les feuilles flétrissent.
• Les feuilles finissent par tomber.
Les foyers et les radiateurs
Selon Santé Canada, le chauffage au bois représente une source importante
de contaminants atmosphériques : monoxyde de carbone (CO), composés
organiques volatils (COV), particules fines. Parce qu’elles assainissent l’air, les
plantes sont donc tout à propos pour atténuer ces effets négatifs. Par contre,
les foyers assèchent aussi l’air ambiant, rendant plus délicat l’arrosage de vos
plantes. Un lit humidificateur fait d’eau et de gravier (page 26) et une vapori­
sation des feuilles avec de l’eau une fois par semaine contribueront à garder
vos plantes en santé. Les pépéromies (page 123), succulentes (plantes grasses),
cactus, pothos (page 107), sansevières (page 160) et philodendrons (pages 125,
159) ne sont que très peu affectés par un manque d’humidité dans l’air et sont
donc d’excellents choix pour verdir la maison si vous chauffez au bois.

Les radiateurs ont également tendance à assécher l’air ambiant en plus de


pousser de l’air chaud directement sur le feuillage des plantes. Pour contrer
ces effets, utilisez un lit humidificateur fait d’eau et de gravier (page 26) et
vaporisez de l’eau sur le feuillage de vos plantes 1 fois par semaine durant
l’hiver, ce qui aidera grandement à les garder en santé. Le plus facile est
encore de les déplacer à une distance d’au moins 1 m de la source de chaleur
et ce, même s’il s’agit d’une plante suspendue.

Signes qu’une plante a subi un stress dû aux


radiateurs ou au chauffage au bois : L’air climatisé
• Vous remarquez la présence d’araignées rouges L’air climatisé n’est pas dommageable pour vos
(page 212) sous les feuilles. plantes. Assurez-vous simplement de ne pas
déposer vos plantes dans le courant d’air
• Le bout des feuilles sèche.
provenant du climatiseur et, si vous n’avez pas
• Les feuilles sont flétries. d’échangeur d’air, aérez la pièce de temps à
• La plante semble toujours avoir soif, même si le autre pour éviter que le même air circule sans
terreau est humide. cesse autour de vos plantes. La majorité des
plantes vont tolérer des températures
descendant jusqu’à 15 °C, mais certaines
préfèrent une chaleur constante pour bien
croître (vous trouverez ce genre de spécification
dans les portraits de plantes).
Strelitzia
Parlons arrosage
L’importance du bon dosage
Après la luminosité, le dosage de l’arrosage est le deuxième point en
importance pour la bonne santé de vos plantes d’intérieur. Selon mon
expérience, la majorité des gens arrosent beaucoup trop leurs plantes et en
viennent à les noyer. Rappelez-vous qu’une plante va souffrir beaucoup plus
d’un excès d’eau que d’un manque d’eau.

Comment arroser une plante


Pour arroser, utilisez de l’eau tiède (température ambiante). Versez l’eau
directement sur la terre, lentement, pour permettre aux racines d’absorber
l’eau. Remplissez le pot jusqu’à ras bord et attendez que l’eau soit absorbée
par le terreau. Lorsque l’eau a été absorbée, remplissez une deuxième fois
jusqu’à ras bord, au besoin. Ainsi, l’eau pénétrera jusqu’au fond du pot, ce qui
permettra à toutes les racines d’être abreuvées. Attendez une dizaine de
minutes et retirez l’excédent d’eau qui pourrait se trouver au fond de la
soucoupe, sous le pot. Si votre pot est lourd et difficile à soulever, épongez
l’excédent avec une serviette. Rappelez-vous que les plantes boivent de l’eau
par les racines, nul besoin alors d’arroser le feuillage avec un arrosoir muni
d’une pomme.
Quand arroser une plante ?
Le rythme d’arrosage varie selon l’espèce, la
luminosité, la température, l’humidité, la saison et
la grosseur du pot de votre plante. Ce sont autant
d’éléments à prendre en considération avant
Attention ! Toutes vos plantes de maison d’arroser. De manière générale, plus votre pot est
devraient se trouver dans un pot muni d’au petit, plus la terre séchera rapidement. Plus la
moins un trou et d’une soucoupe, ce qui permet luminosité et la température de la pièce sont
au surplus d’eau de s’égoutter. Ainsi, vous ne élevées, plus votre plante aura besoin d’arrosage.
laissez pas les racines dans une eau stagnante, À l’opposé, si votre luminosité est faible et que la
au risque qu’elles pourrissent. température ambiante est plus basse, vos plantes
requerront moins d’arrosage. Donc, en théorie, vos
plantes devraient demander plus d’eau en été
Signes d’un manque d’eau : qu’en hiver. Dans ce livre, vous trouverez des
indications d’arrosage pour chacune des variétés
• Les feuilles jaunissent. afin de vous guider vers le succès.
• La plante fane.
Comment savoir si votre plante a soif ? Prenez le
• Le feuillage s’affaisse. temps d’observer et de toucher vos plantes.
• Les fleurs sèchent et tombent ; les boutons Soulevez le pot pour voir s’il est léger. Si c’est le
floraux restent verts et tombent. cas, il est temps d’arroser. Enfoncez votre doigt
dans la terre pour vérifier l’humidité du sol. En
général, les deux premiers cm de sol devraient
Signes d’un excès d’eau :
être secs avant d’arroser. Si votre pot est plus petit,
• Les feuilles noircissent. vous pouvez sortir votre plante du pot pour voir
l’état de la motte de racines. Prenez le temps de
• La plante a une odeur de pourriture…
vérifier les signes AVANT d’arroser votre plante.
Elle sent l’eau corrompue.
Dans le doute, mieux vaut passer un arrosage que
• Les fleurs et les boutons floraux deviennent de trop arroser !
jaunes et tombent.
• Les racines pourrissent et deviennent
brunâtres.
• Vous voyez apparaître des sciarides
(mouches des terreaux).

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L’arrosage par bassinage
Le bassinage est une technique qui permet d’arroser une plante sans mouiller
son feuillage. C’est aussi une bonne méthode pour réhydrater une motte de
racines laissée trop longtemps sans eau. Pour bassiner une plante, remplissez
d’eau tiède un grand récipient ou le fond d’un évier ; remplissez pour que le
niveau de l’eau arrive aux 3/4 de la hauteur du pot de votre plante. Plongez-y la
plante avec son pot (le fond du pot doit être troué) et laissez-la absorber l’eau
par les racines pendant 5 à 15 minutes ou jusqu’à ce que le dessus de la terre
soit humide. Pendant l’opération, le feuillage ne doit pas toucher à l’eau. Videz
ensuite l’eau de l’évier ou du récipient puis laissez l’excédent d’eau s’égoutter
par le ou les trous du pot. Cette technique est excellente pour les plantes
sensibles à la pourriture du collet comme la violette africaine (page 143) ou le
Bassinage cyclamen (page 149) ou encore les plantes épiphytes comme l’orchidée (page 124)
ou le Tillandsia (page 130).

La douche
La douche est une bonne technique pour arroser
à la fois le feuillage et la motte de terre de vos
plantes. Elle est aussi utilisée pour laver le
feuillage ; la douche permet un nettoyage complet
de la plante en plus de chasser les indésirables et
d’augmenter l’humidité autour du feuillage. La
douche est une bonne façon d’arroser les fougères
(pages 127, 156-157, 164-165, 167), mais aussi
Spathiphyllum (page 109), Dieffenbachia (page 158),
Ficus (pages 116-118, 146), Zamioculcas (page 161),
Yucca (page 71) et toutes plantes des forêts
tropicales humides, à feuilles larges. Utilisez la
douchette de l’évier ou la pomme de douche selon
la taille de la plante. Douchez les plantes sans les
sortir de leur pot, à l’eau tiède, idéalement le matin
pour laisser le temps au feuillage de bien sécher
durant la journée. Comme cette technique vous
force à déplacer la plante, elle est surtout utilisée
pour les petites et moyennes plantes ou encore
quelques fois par année pour humidifier le
feuillage des grosses plantes, au besoin.

Aglaonema sous la douche

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