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ZR-UCM-152815-CS-QCBS/EASE/2022
Le 19 juillet 2023
PROJET D'ACCÈS ET D'AMÉLIORATION DES SERVICES ELECTRIQUES
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
OBJECTIF DE L’ÉTUDE
L’étude consiste à présenter à l’Etat actionnaire unique de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) SA de
la République Démocratique du Congo (RDC), les grands axes et les stratégies de restructuration de SNEL
SA, en prenant en compte le cadre juridique et institutionnel dans lequel évolue le secteur de l’électricité
de la RDC.
Le bureau d’études Tetra Tech a été retenu pour réaliser cette étude pilotée, pour ce qui concerne les
aspects contractuels, par l’Unité de Coordination et de Management des projets du ministère des
Ressources Hydrauliques et Electricité (UCM), et pour ce qui concerne les aspects techniques par le
Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l’Etat (COPIREP). L’étude est financée
par la Banque mondiale.
Les Termes-de-Référence (TDRs) ont organisé les tâches du consultant en 3 parties : Partie 1 : Diagnostic
Général de SNEL SA ; Partie 2 : Options d’Organisation des systèmes électriques sous gestion SNEL ; et
Partie 3 : Etude des axes de restructuration portant sur les options retenues dans la Partie 2.
LIVRABLES ATTENDUS
Les livrables attendus de l’étude sont les suivants :
• Livrable 1 : Rapport de Démarrage (la version définitive du rapport a été validée le 21 avril 2023.
• Livrable 2 : Rapport sur le Diagnostic Général de SNEL SA. Le Rapport Diagnostic Général Définitif
a été soumis le 17 juillet 2023. Il est très important de noter que SNEL SA n’a ni participé à
l’atelier de validation du Diagnostic, ni soumis de commentaires écrits, malgré les efforts et
demandes réitérées, et les flexibilités aménagées dans le calendrier.
• Livrable 3 : Rapport sur l’organisation de SNEL couvrant les incidences de la loi n0. 14/011 du 14
juin 2014 relative au secteur de l’électricité, de la loi n0. 08/008 du 7 juillet 2008 portant
dispositions générales relatives au désengagement du portefeuille, ainsi que de la loi n°08/007
portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques ; ainsi que
les options de restructuration à soumettre au gouvernement pour décision.
• Livrable 4 : Grands axes de la restructuration de SNEL en rapport avec l’option d’organisation
retenue par le gouvernement.
• Livrable 5 : Conditions de mise en œuvre des recommandations et feuille de route de la
restructuration.
CONTENU ET ORGANISATION DE CE RAPPORT
Ce rapport provisoire propose un nombre limité d’options de restructuration de SNEL SA, conformes à la
vision de l’Etat et aux prescriptions du cadre réglementaire existant, notamment de la loi n0. 014/011
relative au secteur de l’électricité.
Il comprend un résumé de la politique et stratégie du Gouvernement pour le secteur et du Diagnostic
Général de SNEL SA et de la situation du secteur de l’Électricité), une présentation du modèle de marché
retenu dans la loi sectorielle de 2014, et des options de restructuration de SNEL SA qui, de l’opinion du
bureau d’études, sont faisables et correspondent le mieux à la vision retenue par la loi de 2014.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
Afin d’aboutir rapidement à une proposition intégrant les points de vue des parties prenantes, ce rapport
provisoire propose une démarche consultative et une méthode de hiérarchisation des options.
CADRE LÉGAL ET RÈGLEMENTAIRE
Afin de résoudre les difficultés auxquelles fait face le secteur et stimuler son développement, le
gouvernement a mis en œuvre des réformes s’appuyant sur un nouveau cadre légal, réglementaire et
institutionnel comportant principalement :
• La loi n°14/011 du 17 juin 2014 sur l’électricité et ses textes d’application, qui a ouvert le secteur à
la concurrence et réparti les compétences concurrentes entre le gouvernement central et les
exécutifs provinciaux.
• La loi n°08/008 du 07 juillet 2008 et ses textes d’application portant dispositions générales
relatives au désengagement de l’Etat des entreprises du portefeuille.
• La loi n°08/007 portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises
publiques, a eu pour conséquence la transformation de l’opérateur étatique historique SNEL en
société commerciale (SNEL SA) régie par l’Acte Uniforme de l’OHADA.
• La loi n°18/016 portant organisation des partenariats public-privé a défini le régime juridique
applicable aux contrats de partenariats public-privé et en a fixé les principes fondamentaux.
RAPPEL DES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC
Un diagnostic détaillé de SNEL SA a été réalisé et a porté sur huit domaines, jugés critiques pour une
entreprise d’électricité, telle que SNEL SA. Ces huit domaines couvrent : le cadre légal et réglementaire, le
cadre de gouvernance, les infrastructures électriques, les systèmes d’information, les partenariats public-
privé, les ressources humaines, la performance commerciale et tarifaire et la gestion de la clientèle, la
performance financière de l’entreprise, et la performance en matière environnementale et sociale.
Le diagnostic conclut que SNEL SA se trouve dans une situation très détériorée dans la plupart des
domaines analysés, menaçant à court terme sa capacité de remplir ses engagements envers sa clientèle,
ses fournisseurs, ses bailleurs de fonds et banquiers, et ses employés.
Peu de signes apparaissent d’un redressement ayant de bonnes chances de succès et de durabilité. Des
efforts importants et constant devront donc être consacrés sur une longue durée pour corriger les lacunes
notées dans ce diagnostic, ainsi que dans des analyses antérieures.
Un paradoxe : Un potentiel en énergies primaires énorme, varié, renouvelable et de très bonne qualité,
mais un très faible taux d'électrification
La RDC est dotée d’énormes sources primaires d’électricité pouvant alimenter toute l’Afrique. Elle possède
un potentiel hydro-électrique autorégulée de plus de 100 000 MW réparti dans tout le pays, un taux
d’ensoleillement très élevé pouvant atteindre 6 000 Watts heures/m2/jour ainsi qu’un potentiel éolien et
géothermique considérable.
Malgré ce potentiel très varié, le taux d'accès à l'électricité en RDC n’est que de 19% (2020) – un des plus
bas du monde -. Il varie aussi considérablement d'une province à l'autre, allant de 1% dans l’arrière-pays à
44% à Kinshasa. Selon les statistiques de la Banque mondiale de 2020, ce taux était de 19% pour
l’ensemble du pays, soit l'un des taux les plus bas au monde.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
des sources d’énergies disponibles ; des impératifs du changement climatique ; et 5. des engagements
internationaux du pays.
Il s’agit d’un plan où le secteur public restera le principal responsable de créer le marché en développant
les réseaux de transport et de distribution nécessaires à l’accès universel visé pour que les investisseurs
privés et les pools énergétiques régionaux viennent avec les capacités de production concurrentielles
requises.
Ces dégroupages permettent de délimiter des concessions pertinentes et viables (couvrant à la fois
l’urbain et le rural), à soumettre aux investisseurs en compétition pour le marché, avec un plan de
développement cohérent par phases menant à l’accès universel visé. Ce processus de planification
stratégique top-down requis par la loi pour ordonner les interventions devra être géré par une agence
transversale de développement du secteur électrique rattaché à un niveau d’autorité adéquat, pour
impulser et piloter la transformation du secteur.
Mais l’avènement de ces dispositions requises pour l’attractivité du secteur aux investisseurs tant publics
que privés dépendra de la volonté politique de jeter cette fondation, et de la capacité institutionnelle des
acteurs à mettre en place les outils appropriés et lever les contraintes tant politiques, sociales, que
juridiques.
OPTIONS DE RESTRUCTURATION RETENUES POUR SNEL SA
Cinq options majeures de restructuration de SNEL SA ont été retenues, avec cependant des
prérequis communs à toutes les options.
Option de Restructuration A : Segmentation Stratégique de SNEL SA
SNEL SA demeure verticalement intégrée, mais se réorganise à l'interne pour répondre aux exigences de la
loi de 2014, être performante techniquement, économiquement et financièrement, et être en mesure de
mobiliser les fonds nécessaires à son développement (et conforme aux objectifs du plan national
d’investissement).
SNEL garde son périmètre actuel et propose à la satisfaction de l’État un plan de redressement bancable
et un plan de développement Horizon 2040 sur son périmètre actuel pour ses différents contrats de
concession.
Option de Restructuration B : Restructuration cible en 3 entreprises publiques (SNEL Production ; SNEL
Transport ; SNEL Distribution)
SNEL SA est scindée en 3 entreprises autonomes « propres », performantes techniquement,
commercialement et financièrement, pouvant mobiliser les financements nécessaires aux réhabilitations,
au développement des nouvelles infrastructures, et compétir efficacement avec les autres opérateurs
dans les divers segments.
Chacune des 3 entreprises recherche des partenaires dans son segment, selon les formes de partenariat
offertes par la loi. SNEL garde son périmètre actuel et propose à la satisfaction de l’État un plan de
redressement bancable et un plan de développement Horizon 2040 dans son périmètre pour ses différents
contrats de concession.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Attractivité pour les investisseurs et financiers publics et privés, et capacité à dé-risquer les
investissements.
• Capacité à exécuter, réhabiliter et entretenir les infrastructures électriques requises pour mettre
en œuvre le plan national d’électrification et réaliser l’accès universel à l’électricité en 2040.
• Capacité à assurer/améliorer la fourniture du service électrique.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Evaluer et hiérarchiser les options proposées pour la restructuration de SNEL SA, conformes au
modèle de marché retenu dans la loi de 2014.
• Représentants de la Présidence
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
ACRONYMES/ABRÉVIATIONS
Acronymes/Abréviations Définition
ARE Autorité de Régulation du Secteur de l’Electricité
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
1.0 INTRODUCTION
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Absence de politique énergétique globale de satisfaction des besoins d’accès aux services
énergétiques, en particulier l’électricité.
• Absence d’une planification du développement de toutes les ressources énergétiques primaires.
• Lenteur de mise en place et de mise en œuvre d’institutions adéquates sur l’ensemble du pays.
• Focalisation sur le milieu urbain et industriel du secteur au détriment du milieu périurbain et rura.l
• Absence de stratégie d’accès aux services énergétiques (santé, agriculture, éducation, hydraulique
en milieu rural).
Les principales menaces répertoriées sont les suivantes :
• Risque pays élevé
• Lenteurs des projets énergétiques sous-régionaux, possibilités de développement
d’infrastructures concurrentes mêmes inefficientes
• Usages concurrentiels des ressources en eau et possibilité de divertissement vers l’extérieur du
pays
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Axe 3 : Facilitation de l’accès à l’électricité aux populations, particulièrement aux plus démunis.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
ayant un taux nettement plus élevé (44%) alors que les provinces rurales et les provinces éloignées de la
capitale ont un taux de desserte de moins de 5%).
Tableau 1: Taux de Desserte en Electricité par Province (Illustration 2011)
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Toute activité de production établie sur le domaine public ainsi que celles de transport et de
distribution de l'énergie électrique sont soumises au régime de concession.
• La concession est octroyée par le gouvernement central pour l'exploitation des sources
énergétiques ou des réseaux électriques d'intérêt national, et par la Province pour des sources
d'énergie ou des réseaux électriques d'intérêt provincial ou local.
• La Province assure, la promotion, le contrôle et le suivi des activités du secteur de l'électricité et
veille à l'application de la présente loi et de ses mesures d'exécution dans son ressort.
L’exposé des motifs de la loi de 2008 sur le désengagement de l’État souligne que :
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
La principale difficulté est que les décisions à court terme d’une des parties prenantes ne doivent pas
mettre en péril les résultats visés à long terme par le pays tout entier, d’où la nécessité d’un système
d’alignement stratégique permanent.
• La loi n°08/008 du 07 juillet 2008 et ses textes d’application portant dispositions générales
relatives au désengagement de l’Etat des entreprises du portefeuille.
• Les Provinces et les entités territoriales (ville, commune, secteur et chefferie) ayant un rôle
d’Autorité Concédante.
• L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARE) qui assure la régulation ainsi que le
contrôle et le suivi des activités du secteur et de l’application des principes et des règles de
transparence et de libre concurrence, ainsi que des standards et normes du secteur. L’ARE est
placé sous la tutelle du ministère ayant l’électricité dans ses attributions.
• L’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en Milieux Rural et Périurbain
(ANSER) dont la mission est la promotion et le financement de l’électrification en milieux urbain et
périurbain. L’ANSER est placée sous la tutelle du ministère ayant l’électricité dans ses attributions.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Le Ministère du Portefeuille et le COPIREP. Les missions du COPIREP sont relatives à la réforme des
entreprises publiques et notamment de proposer les stratégies sectorielles et par entreprise, et
assister les institutions et services publics dans la mise en œuvre des processus de réforme des
entreprises publiques.
• Le Ministère de l’Economie.
• Le Ministère de l’Environnement.
4.1 INTRODUCTION
LE PARADOXE : UN POTENTIEL D’ENERGIE PRIMAIRE ENORME, VARIE, RENOUVELABLE ET DE TRÈS
BONNE QUALITE, MAIS UN FAIBLE TAUX D'ELECTRIFICATION
La RDC est dotée d’énormes sources primaires d’électricité pouvant alimenter toute l’Afrique. En effet, de
par sa situation géographique de part et d’autre de l’équateur, elle possède un potentiel hydro-électrique
autorégulée de plus de 100 000 MW réparti dans tout le pays, un taux d’ensoleillement très élevée pouvant
atteindre 6 000 Watts heures/m2/jour ainsi qu’un potentiel éolien et géothermique considérable.
Malgré ce potentiel très varié, le taux d'accès à l'électricité en RDC n’est que de 19% (2020) – un des plus
bas du monde -.
Il varie aussi considérablement d'une province à l'autre, allant de 1% dans l’arrière-pays à 44% à Kinshasa.
Environ 97% de la population n'a pas accès à l'électricité en milieu rural, tandis que dans les zones
urbaines, le taux d'accès est légèrement plus élevé. Selon les statistiques de la Banque mondiale de 2020,
ce taux était de 19% pour l’ensemble du pays, soit l'un des taux les plus bas au monde.
UNE EXPLOITATION DU SECTEUR DOMINÉE PAR L’OPERATEUR PUBLIC HISTORIQUE : SNEL
La SNEL alimente plusieurs grandes villes à travers (i) deux réseaux hydroélectriques interconnectés
Ouest-Sud et Est ; (ii) cinq réseaux hydroélectriques décentralisés ; (iii) les petits réseaux thermiques dont
la plupart ne sont pas opérationnels. La SNEL détient 98 % de la capacité électrique installée de la RDC de
2760 MW dont 1000 MW sont à l’arrêt, et dessert environ 700 000 clients, dont 97 % sont situés sur les
réseaux interconnectés.
Il existe cinq opérateurs privés de mini-réseaux, pour un total inférieur à 20 MW de capacité installée,
approvisionnant les villes de trois provinces : Nord-Kivu (Virunga SARL, SOCODEE, Nuru, Énergie du Nord
Kivu), Kasaï (Électricité Du Congo).
RESULTATS OPERATIONNELS DE SNEL : PERTES ET DETTES TRÈS IMPORTANTES ET NON
SOUTENABLES
La SNEL a fonctionné avec des tarifs inférieurs aux niveaux de recouvrement des coûts, des accords de
vente d'électricité désavantageux avec les industries minières, des arriérés de paiement importants de la
part de l’État (estimés à environ 110 millions de dollars US en mars 2020), un faible recouvrement des
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
factures auprès des clients sous tension (51%), des pertes non techniques importantes (plus de 35%) et
des dettes colossales de près de 2 milliards de dollars US représentant près de 50 ans de chiffre d’affaires.
On note également un rationnement de la demande d’électricité (délestages, effacements, zones non
couvertes, etc.) provenant du fait de la faiblesse de l’offre qui oblige certains clients à limiter leurs
consommations d’électricité malgré leur disposition à payer. Il y aurait de ce fait une demande supprimée
sur le réseau existant de près de 4000 MW en 2022.
Avec de tels défis de gouvernance, opérationnels et financiers, la SNEL n'a pas été en mesure de faire des
investissements en capital et opérationnels adéquats pour maintenir et/ou étendre le réseau.
IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ DANS LE SECTEUR RESTANT LIMITÉE.
Bien qu'en évolution, l’implication du secteur privé reste limitée et contrainte par le niveau élevé de
risque, le cadre réglementaire incomplet, un financement commercial limité et l’absence d'instruments
d'atténuation des risques.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
L’Etat continue à intervenir directement dans la gestion quotidienne de SNEL SA, limite les initiatives et
contraint les marges de manœuvre de la Direction Générale. Le Conseil d’Administration ne dispose pas
des expertises technique, commerciale et financière requises. Le nouveau régulateur du secteur n’a eu
que des impacts limités. Les tarifs de SNEL SA ne permettent pas une rémunération adaptée à
l’investissement, à l’entretien, au renouvellement et au développement requis des
infrastructures électriques ; un ajustement tarifaire a cependant été autorisé en 2022 ; l’information de
son impact sur la trésorerie de SNEL SA n’a cependant pas été transmise au bureau d’études. L’Etat et ses
démembrements ne paient qu’une très faible partie de leurs consommations.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Infrastructures Electriques.
• Gouvernance de SNEL.
• Systèmes d’Information.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Partenariats Public-Privés.
• Ressources Humaines.
• Performance Financière ; et
• Accès limité à l’électricité (19%) plaçant la RDC parmi les pays africains ou l’électrification est
faible. De plus, cet accès varie très fortement entre provinces et très entre zones urbaines et zones
rurales.
• Développement encore limité des ressources existantes.
• Développement encore limité des capacités et des institutions sectorielles, en particulier des
capacités de régulation (incluant celles de l’agence nationale de régulation - ARE).
• Interférences politiques dans les activités de SNEL SA, entreprise commerciale, se devant être en
conformité avec les prescriptions de l’OHADA.
• Capacités de mobilisation limitées des financements de l’État.
• Très faible paiement par l’État des factures d’électricité du secteur public.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Ressources Humaines
• Performance Financière
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Composition du Conseil d’Administration reflétant plus des considérations politiques que des
considérations de performance et de redressement de l’entreprise.
• Besoin de mise en conformité avec les exigences de l’OHADA et les textes d’application de la loi sur
le secteur Electricité.
• Absence d’un contrat de concession avec l’Autorité Concédante ou d’un Contrat de Performance
avec l’actionnaire unique de SNEL SA.
Infrastructures Electriques
• Inadéquation entre les moyens de production et la demande à satisfaire, menant notamment à
des délestages, non fourniture des engagements contractuels, et à une faible qualité de service.
• Vieillissement de certaines infrastructures de base (notamment centrales et réseaux de transport
et de distribution) impactant négativement la disponibilité des infrastructures, la qualité du
service et les couts d’exploitation.
• Insuffisances de ressources financières disponibles pour l’investissement, l’entretien et le
renouvellement.
• Absence de mise à jour du plan directeur national production-transport-distribution et du plan
national d’investissement.
• Sur-utilisation du personnel temporaire technique dans les installations critiques (par rapport au
personnel permanent).
Gouvernance de SNEL SA
• Sélection des membres du Conseil d’Administration répondant plus à des considérations
politiques plutôt qu’à des critères de qualification spécifiques.
• Confusion entre les rôles respectifs du Conseil d’Administration et de la Direction Générale.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Absence d’un système d’information moderne global permettant la fourniture d’une information
fiable et récente, malgré diverses propositions et financement mis à disposition.
• Performance commerciale très en dessous des normes de l’Industrie (pertes de distribution très
élevées et mal connues, performance d’encaissement faible – manque de compteurs en
particulier-) minant la situation financière de l’entreprise.
• Non-capacité de remplir les engagements contractuels (par ex. de la puissance contractuelle
minimum), en particulier pour les clients haute tension.
• Grand nombre de clients basse et même moyenne tension ne dispose pas de compteurs et sont
facturés au forfait.
• Basse qualité de service et faible communication avec la clientèle.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Hypothèque d’une partie des recettes courantes, aux fins de re-paiement d’avances de fonds
effectuées par certains grands clients ; hypothèque des ressources financières futures pénalisant
l’entretien et la maintenance.
• Difficulté de mobilisation des financements pour l’investissement et capacités d’endettement très
limitées.
• Tarifs administrés et non incitatifs, ne reflétant pas la réalité de l’évolution des diverses
composantes du cout du service.
• Absence de comptabilité analytique, ne permettant pas une analyse fine des couts des diverses
exploitations et la mise en conformité avec les prescriptions du cadre réglementaire.
• Insuffisances de ressources allouées à l’entretien et au fonctionnement.
• Difficultés d’estimer le vrai cout du service, et de définir correctement la structure des couts et
tarifs.
Performance environnementale et sociale de SNEL SA
• Manque de culture environnementale et sociale et positionnement très bas du groupe
responsable de l’environnement dans l’organigramme de l’entreprise.
• Faiblesses des effectifs et manque de moyens (en particulier de suivi des activités de terrain).
• Gestion des déchets inexistante même au sein du site du siège de SNEL SA.
• Interférences politiques dans la gestion et les décisions de l’entreprise ; SNEL est aussi instrument
de politique et sociale.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Difficultés d’établissement des ‘’vrais couts’’ des activités de SNEL SA (absence de comptabilité
analytique permettant une compréhension fine et désagrégée des coûts, tel que prévu par le
cadre réglementaire.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
Les prix auxquels les producteurs indépendants vendent à l’acheteur unique sont réglementés, mais pas à
leur propre coût de service : en général, une forme d'enchères est organisée pour déterminer l'offre la moins
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
chère pour la prochaine centrale requise par le système électrique dans le plan directeur, et la compagnie
d'électricité signe des contrats à long terme pour la durée de vie des installations avec les producteurs
lorsque le régulateur a approuvé le processus de l'enchère et les résultats. Ces prix contractuels sont ensuite
répercutés sur les clients finaux dans le cadre des tarifs groupés.
Le modèle de l'acheteur unique est une forme limitée de concurrence. Il nécessite des contrats à long terme
couvrant la durée de vie de la centrale, parce qu'il n'y a pas assez d'acheteurs pour que la concurrence soit
totale. En l'absence de contrat, un producteur potentiel hésite à investir des sommes importantes dans une
centrale s'il court le risque d'être ramené à ses coûts d'exploitation lors des négociations de prix avec
l'acheteur unique après l'achèvement de la centrale. Les vendeurs ont besoin soit d'un grand nombre
d'acheteurs potentiels, soit de contrats portant sur toute la durée de vie de l'installation.
Les fonctions de ce modèle à acheteur unique peuvent être exercées par de nombreux types d'entités, y
compris un service public national verticalement intégré, une entité de production, une entité de transport
national, une entité de distribution nationale, une entité nationale combinée de production et de transport,
et une entité combinée entité nationale de transport et de distribution. Ce modèle permet aux producteurs
indépendants de vendre à un seul acheteur (service public) dans chaque région dans le cadre de contrats à
long terme portant sur la durée de vie de l'installation.
MODELE 3 : CONCURRENCE SUR LE MARCHÉ DE GROS
Le modèle 3 dispose d'un secteur de production entièrement concurrentiel. Il n'y a pas de production
réglementée en fonction du coût du service. Les sociétés de distribution et les clients éligibles sont les
acheteurs, et les distributeurs gardent un monopole sur tous les petits clients finaux (figure 3).
Le modèle 3 est une option intéressante : il y a concurrence au niveau de la production, ce qui représente la
plupart des avantages, il y a de nombreux acheteurs pour tirer profit des prix plus bas, et il évite les coûts et
les problèmes liés à l'infrastructure de facturation, de règlement et d'information entièrement nouvelle et
orientée vers le consommateur qui est nécessaire pour une concurrence au niveau du détail pour tous les
petits clients.
Figure 3: Concurrence sur le Marché de Gros
Le modèle 3 est conçu pour produire les marchés de gros concurrentiels qui sont censés apporter les
avantages de la concurrence. Il requiert des accords commerciaux à court terme et un modèle commercial
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
à long terme pour le transport, de nombreux acheteurs et vendeurs, une réactivité de l'offre et de la
demande.
Les gros clients sont inclus en tant qu'acheteurs, mais pas les petits clients, parce que les marchés ont
besoin de nombreux acheteurs ainsi que de nombreux vendeurs - un nombre insuffisant d'acheteurs nous
ramène au modèle acheteur unique, où les vendeurs ont besoin de contrats à long terme pour les persuader
d'entrer sur le marché.
Une autre version du modèle concurrence de gros pourrait permettre aux seules compagnies de
distribution d'acheter. Les distributeurs seraient comme un service public provincial ou municipal de
distribution, achetant en gros et vendant à tous les clients de son territoire. Mais en fonction des conditions
locales, cela pourrait laisser trop peu d'acheteurs sur le marché, ou même s'il y a beaucoup d'acheteurs,
certains d'entre eux pourraient être trop grands pour permettre à la concurrence de se développer. Une
alternative dans une zone d’échange d’électricité consisterait à scinder la distribution pour fournir un
nombre suffisant d'acheteurs. En permettant aux gros clients de s'approvisionner directement sur le
marché concurrentiel (i.e. accès des tiers au réseau de transport), on augmente le nombre d'acheteurs, ce
qui réduit et probablement élimine la nécessité de scinder les distributeurs.
MODELE 4 : CONCURRENCE AU NIVEAU DU DÉTAIL
Le modèle Concurrence de détail (voir figure) permet à tous les clients de choisir leurs fournisseurs, de sorte
qu'un producteur concurrent peut vendre son énergie à n'importe quel acheteur, bien que les petits clients
achètent généralement par l'intermédiaire d'agrégateurs ou de détaillants (figure 4). Ce modèle est connu
aux États-Unis sous le nom de "retail access" ou "customer choice". Il exige de nouvelles ententes sur le
commerce de gros et les marchés de gros concurrentiels, comme l’a fait le modèle concurrence de gros.
C’est un marché organisé des entités de production, des entités de distribution et des grands utilisateurs
dans lequel l'électricité est commercialisée de manière concurrentielle, soutenues par une entité de
transport, un gestionnaire de réseau électrique et un administrateur du marché de l'électricité.
Figure 4: Concurrence au Niveau du Détail
Ce modèle fonctionne mieux lorsque les régulateurs font confiance aux marchés concurrentiels pour
produire la meilleure offre pour les clients et ne perdent pas de temps à essayer de conserver les protections
réglementaires à l’ancienne. Toutefois, cela suppose que les marchés de gros sont en fait concurrentiels et
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
s’efforcent de maintenir les coûts et les prix à un bas niveau. Les principales exigences supplémentaires
sont le processus de règlement, la lecture des compteurs et la facturation, qui sont considérablement
élargis par rapport au modèles précédents, et l’éducation de millions de clients.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• La minimisation des coûts de coordination entre les différents segments de la chaîne et des coûts
de financement du développement des systèmes électriques.
• Le financement par les pouvoirs publics a été préféré, par de grands investissements dans les
actifs du système électrique.
• Le degré important de monopole naturel sur cette industrie devant rester sous la tutelle publique
pour améliorer le bien-être des populations grâce aux services énergétiques, et
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
DÉGROUPAGE HORIZONTAL
En RDC la constitution et les lois sur la décentralisation donnent aux provinces le mandat d’autorités
concédantes sur les concessions locales du secteur électrique. De plus, pour être effective, la concurrence
dans le secteur nécessite la présence de plusieurs acheteurs et plusieurs vendeurs. La séparation tout au
moins comptable des unités d’affaires dégroupées horizontalement permettrait plus de transparence sur
les activités du secteur.
DÉSENGAGEMENT DE L’ÉTAT
Le désengagement est le processus par lequel l’État ou toute autre personne morale de droit public se retire
partiellement ou totalement du capital social ou de la gestion d’une entreprise du portefeuille ou toute
autre forme de partenariat public-privé mettant à contribution un ou plusieurs opérateurs privés dans le
capital ou la gestion d’une entreprise du portefeuille de l’État. Les rôles des acteurs privés dans le secteur
de l'électricité doivent correspondre à leur capacité à assumer des risques d'investissement dans des
conditions nationales spécifiques. Leurs rôles vont de pratiquement aucun investissement à risque dans le
cadre de contrats de gestion à un certain risque d'investissement dans le cadre de concessions à long terme
jusqu'à l'acceptation de tous les risques d'investissement dans le cadre d'une cession complète de
propriété. Plus le risque et la responsabilité sont transférés au secteur privé, plus l'entrepreneur est
fortement incité à améliorer les services et, par conséquent, plus les avantages potentiels sont importants
pour l’économie nationale.
Les avantages probables découlant de ces approches varient selon les problèmes particuliers à résoudre et,
par conséquent, les rôles qui doivent être assumés par le secteur privé. Le secteur public peut avoir un rôle
de financement et/ou de prise de risque dans tous ces dispositifs. Par exemple, dans le cadre des
concessions et des cessions, le gouvernement peut fournir un soutien financier par le
Cinq options majeures de restructuration de SNEL SA ont été retenues, avec cependant des
‘prérequis’ communs à toutes les options.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• La commercialisation, définie comme une situation dans laquelle une entité opère selon les
principes commerciaux (recouvrement des coûts, paiement de la fiscalité, capacité d’emprunts sur
les marchés des capitaux, rendement sur les capitaux propres), autonomie de gestion, et dans le
cadre de la RDC en conformité avec les principes détaillés dans la loi no.014 notamment en ce qui
concerne les règles tarifaires (voir annexe 1).
• La digitalisation, définie comme une situation ou la plupart des processus internes de l’entreprise
(au niveau production, transport, distribution, services d’appui tels système d’information,
ressources humaines, approvisionnement et gestion des stocks sont automatisés et intégrés).
• Partenaire(s) Technique(s) ou Financier(s): Pour réaliser ses objectifs, l’entreprise doit pouvoir faire
appel à des partenaires apportant/transférant la technicité et/ou les financements requis
nécessaires à la réalisation des objectifs (voir également l’Annexe 1).
• Le développement d’un cadre clair concernant les ressources humaines de l’entreprise.
La réussite de ces prérequis de toilettage de fond conditionnera la capacité de SNEL SA à postuler aux
différentes concessions décrites dans les 5 options de restructuration proposées.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
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5 Concurrence de gros
avec un Opérateur
Indépendant du Système
chargé du Transport et 5A 5B 5C 5D
plusieurs Entités de
Production et de
Distribution
4 Acheteur unique
Transport avec Entités
4A 4B 4C 4D
séparées de Production
Dégroupage Vertical
et de Distribution
3 Acheteur unique
Transport + Distribution
3A 3B 3C 3D
avec Entités de
Production séparées
2 Corporitisation et
Commercialisation
réelles, Séparation
Comptable et 2A 2B 2C 2D
Digitalisation, Partenaire
Technique Actionnaire
Minoritaire
1 Status-Quo
1A 1B 1C 1D
Dégroupage Horizontal A B C D
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
FEUIILE DE ROUTE
La mise en œuvre de la restructuration de SNEL SA et de la redynamisation du secteur nécessitera de
nouveaux arrangements institutionnels et commerciaux et une évolution en phases cohérentes.
Suite à la décision du Gouvernement sur l’option de restructuration retenue pour SNEL SA, une feuille de
route sera établie. Elle comprendra notamment :
7.1 INTRODUCTION
Les sections précédentes ont proposé, parmi un grand nombre d’options les 5 options suivantes de
restructuration de SNEL SA. Ces options sont en conformité avec les objectifs de la loi sectorielle de 2014,
adressent les défis auxquels fait face SNEL SA, et permettent à l’État de mener sa politique de
développement économique et social national.
• A. Restructuration Stratégique de SNEL SA
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• C. Restructuration cible en 3 entreprises publiques selon l’option B ; SNEL ne conserve que les
infrastructures électriques du Réseau Ouest-Sud
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• Représentants de la Présidence
• Représentants de la Direction Générale de l’ANSER
o Présentation par le Bureau d’Études des points de vue des parties prenantes, conclusions
de l’analyse multicritères et consensus dégagé, et interventions des parties prenantes.
o Résumé des conclusions de l’atelier.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
ANNEXES
L’électricité est l’un des facteurs majeurs et irréversibles qui conditionnent le développement économique
et social, technologique et culturel de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes les communautés
ou de tout individu pris isolément.
Depuis l’époque coloniale, le secteur de l’électricité est régi par des textes épars, inadaptés et difficiles à
mettre en œuvre par rapport à l’évolution actuelle de l’environnement politique, économique et social sur
le plan tant national qu’international.
La présente loi qui régit le secteur de l’électricité veut remédier à cet état des choses en fixant d’une
part les modalités du droit d’accès à l’énergie électrique garanti par l’article 48 de la Constitution et
d’autre part, en édictant, en termes des règles, des dispositions d’ensemble qui prennent en compte la
réalité et les différentes contraintes inhérentes à une gestion rationnelle, efficace et bénéfiques à tous, de
toutes les activités du service public de l’électricité.
Dans cette optique, la loi s’articule autour de deux axes principaux, à savoir :
1. Les objectifs poursuivis
2. Les principes ou les règles devant permettent d’atteindre les dits objectifs.
Dans l’ensemble ces objectifs consistent principalement à :
• Répondre à l’obligation prescrite à l’État par l’article 48 de la Constitution, tel que rappelé ci-
dessus.
• Résoudre les problèmes mis en évidence lors du diagnostic posé par le secteur autour du faible
taux d’accès à l’énergie électrique et de l’absence d’un cadre juridique adapté et attractif.
• Rendre performant le secteur.
• Attirer, à travers des mesures de sécurisation, les investisseurs vers le secteur et favoriser une
émergence énergétique nationale par le recours à la formule du partenariat public-privé.
• Faire de la République Démocratique du Congo une puissance énergétique.
Pour atteindre les dits objectifs, la présente loi édicte les principes ou les règles ci-après :
• La répartition des compétences concurrentes dans le secteur, entre le pouvoir central, les
provinces et les entités territoriales décentralisées, conformément à l’esprit de l’article 203, point
24 de la Constitution.
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Projet d'Accès et d'Amélioration des Services Électriques
• La couverture des besoins en électricité de toutes les catégories de consommateurs par des
fournitures de qualité et dans le respect des normes de l’environnement et de sécurité.
• L’obligation pour l’État de garantir le respect des règles de concurrence loyale dans le secteur.
• La fixation des règles tarifaires claires et de facturation selon les principes de vérité des prix,
d’égalité, d’équité et de non-transférabilité des charges.
• L’instauration des différents régimes juridiques pour l’exercice du service public de l’électricité, à
savoir : la concession, la licence, l’autorisation, la déclaration et la liberté.
• L’instauration du contrat de délégation en vue de la gestion, par un tiers, de tout ou partie des
installations de l’État de production, des réseaux de transport ou de distribution, ouvrages et
autres dépendances destinés au service public de l’électricité, selon l’un des modes suivants :
concession de service public, affermage, régie intéressée et gérance.
• La création d’un nouveau cadre institutionnel comprenant le gouvernement central, la province,
l’autorité de régulation du secteur de l’électricité, et l’établissement public chargé de la
promotion et du financement de l’électrification en milieu rural et périurbain.
• L’instauration d’un mécanisme de règlement des différends dans le secteur.
• L’érection de certains faits soit en fautes administratives soit en infractions pénales spéciales et
leur répression conséquente, en vue d’une application efficace de la loi.
• Le traitement des questions relatives aux servitudes inhérentes aux activités du service public de
l’électricité, et des dispositions fiscales, douanières et sociales.
• La protection des consommateurs et la réparation des préjudices subis par eux du fait des
exploitants.
Toujours au titre des innovations, la nouvelle législation dispose que les biens nécessaires au
fonctionnement du service public de l’électricité constituent, en tant que propriété d’une personne
publique, des dépendances du domaine public.
Par ailleurs, la loi énonce le principe selon lequel les ouvrages de production indépendante de l’électricité
ainsi que ceux des exploitants des réseaux de transport et/ou de distribution sont exclus du domaine
public. Elle édicte en outre que tout investisseur privé peut être propriétaire des ouvrages de production
indépendante d’électricité.
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Il est à noter que les opérateurs œuvrant dans le secteur de l’électricité disposent d’un délai de douze
mois, à dater de la promulgation de la présente loi pour s’y conformer.
Enfin, la loi dispose aussi que toute personne physique ou morale détenant ou exploitant des installations
d’électricité est tenue d’adresser dans les six mois suivant sa promulgation, une déclaration
d’existence SNEL à l’autorité compétente, sous peine d’encourir les sanctions prévues à cet effet.
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