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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE ET DE LA FORMATION

PROFESSIONNELLE
Route de Kétou
REPUBLIQUE DU BENIN
******** BP : 192 Pobè
DIRECTION DEPARTEMENTALE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE Tél : 97274657/95451899
ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DU PLATEAU
COLLEGE D’ENSEIGNEMENT GENERAL D’ONIGBOLO cegonigbolo@gmail.com

Année Scolaire : 2021-2022


1ère série des productions scolaires du 2nd semestre

Classe : Promotion Terminale Durée : 4 heures


Epreuve : FRANÇAIS
SITUATION D’EVALUATION
Pour son insertion dans la société, l’homme a besoin d’acquérir certaines valeurs
et connaissances. Celles-ci s’acquièrent non seulement au sein de la cellule familiale
mais aussi dans les centres de formation. Le corpus de texte ci-après t’est proposé pour
t’éclairer d’avantage sur ce sujet. Tu es invité (e) à les lire et réaliser les activités qui
les accompagnent.

Corpus de textes

Texte 1 : Blaise-Pascale TALLA, in Jeune Afrique, Edition du 2 au 15 Février


1998.
Texte 2 : Roger GBEGNONVI, L’Afrique entre enfer et purgatoire, Multi-
Schèmes, Cotonou, 2012, p. 8.

Texte 3 : Florent COUAO-ZOTI, Les fantômes du Brésil, Laha Editions, 2013,


pp. 69-70.

Texte 1 : Ce que les étudiants africains doivent savoir.


Il n’y a pas si longtemps, des centaines voire des milliers d’étudiants
originaires des pays d’Afrique central quittaient chaque année leur pays pour aller
étudier dans les universités d’Afrique de l’Ouest. La relative stabilité des
institutions académiques dans cette région du continent et leur fort taux de
réussite aux examens attiraient les jeunes esprits qui, de Kinshasa à Kigali, de
Douala à N’Djamena, souhaitaient s’exiler pour parachever leur instruction. Les
choses ont bien changé aujourd’hui : les grèves d’étudiants sont désormais aussi
fréquentes à Abidjan qu’à Yaoundé, et les risques d’année blanche qui pèsent
actuellement sur l’université de Bamako valent bien ceux encourus par les
étudiants de Brazzaville
Cela est d’autant plus grave que les réactions des différents acteurs
concernés par la révolte estudiantine ne permettent pas de penser que les uns et
les autres aient réellement perçu les enjeux. Ainsi, fidèles à leur bon vieux réflexe
autoritariste, les dirigeants se contentent généralement d’envoyer l’armée sur le

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campus, violant le principe universel des libertés académiques et aggravant la
colère des étudiants. Quand bien même cette méthode parviendrait à des
« résultats », la plaie sociale provoquée par la révolte ne se cicatrise pas
véritablement.
S’il est indéniable qu’en quarante ans d’indépendance, les dirigeants
africains ne sont pas parvenus à créer et à faire fonctionner des universités dignes
de ce nom, le plus grave dans la situation actuelle me paraît l’attitude des étudiants
africains eux-mêmes. Je n’entends pas tôt rejeter la responsabilité » des échecs
cumulés des politiques scolaires et universitaires élaborées à la halte depuis l’école
coloniale sur les pauvres étudiants d’aujourd’hui. Je crois simplement que
l’honnêteté intellectuelle et l’ampleur de la crise du système éducatif en Afrique
impose que nous regardions en face toutes les dimensions du problème y compris
celle cruciale de la responsabilité des étudiants.
A cet égard, je m’interroge sur les motivations profondes des grèves
estudiantines qui se déclenchent simplement parce que les bourses ne sont pas
payées ou parce que la nourriture dans restaurants universitaire n’est pas de
bonne qualité. Non pas qu’il faille mépriser de tes problèmes. Mais les universités
africaines connaissent depuis des années d’autres difficultés, bien plus
importantes, qui mériteraient davantage que les étudiants y consacrent leur
attention.
Ainsi, il serait plus compréhensible que les étudiants africains contestent les
politiques scolaires mises en œuvre dans nos pays, politiques qui ne les préparent
pas à affronter le chômage. Ou qu’ils s’en prennent à la mauvaise organisation
universitaire qui trop souvent fait peu de place à la politique de recrutement, qui
débouche sur l’adoption de techniques pédagogiques inefficaces.
Il serait plus compréhensible de constater des révoltes estudiantines
motivées par la médiocre qualité des enseignements reçus et l’absence
d’infrastructures et de matériels adéquats. Or, il apparaît clairement que la raison
principale pour laquelle les étudiants se mettent en grève est la question de la
bourse universitaire. Même si les autres motifs évoqués ci-dessus sont ensuite
repris dans la liste des revendications, la véritable raison de la grogne est liée à la
somme d’argent qui leur est allouée. Du coup, l’on peut se demander si les grèves
correspondent à des mouvements d’humeur ou à des revendications légitimes de
jeunes qui s’inquiètent véritablement pour leur avenir.
Car il est un certain nombre de vérités douloureuses que les étudiants
africains doivent savoir. D’abord il doivent connaitre la situation budgétaire dans
laquelle se trouve la plupart de leur pays : l’état financier de la notion est parfois
tel que l’Etat ne dispose simplement de moyens pour financer les nouveaux et
coûteux investissements nécessaire à l’accroissement du taux de scolarisation, au
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financement des charges récurrentes qu’impliqueraient ces nouveaux
investissements et au transfert que chacun exige. L’Etat dispose d’autant moins de
moyens que ses revenus sont souvent liés au cours des matières premières ou à
l’évolution du dollar, et que l’assiette fiscale sur laquelle s’approvisionnent les
services d’impôt est limitée.
Ensuite, il ne faut pas voiler la face : même si les pouvoirs publics doivent
continuer à jouer un rôle dans le secteur éducatif, l’on ne saurait attendre des
miracles, car les besoins sont simplement trop nombreux.
Blaise-Pascale TALLA, in Jeune Afrique, Edition du 2 au 15 Février 1998.

Texte2
Ils sont en effet quatre-vingt mille étudiants pour une population de huit
millions d’habitants. Sur quatre-vingt, ils sont cent, cent cinquante peut être, voire
deux cents jeunes gens et jeunes filles entassés là, à l’intérieur et autour du couloir
dénommé amphi. Dehors, ils sont agglutinés à une sorte de fenêtre et empêchent
définitivement l’air et la lumière du jour d’entrer, cette lumière du soleil dont on
ne se passe plus depuis que la la société d’électricité ne fournit plus la précieuse
énergie que deux à trois heures par jour. Ils sont assis pêle-mêle à même le sol, ou
debout, se servant du dos du voisin comme sous-main. Les bienheureux de
l’intérieur, à deux au moins par chaise, n’ont pas l’air mieux lotis, les fesses
endolories, les jambes scotchées pour servir de table dont l’absence ne se laisse
plus remarquer depuis longtemps. Le tableau, en matière spongieuse de couleur
beige, a reçu en son milieu comme un grand coup de couteau ; c’est du moins une
explication possible de l’entaille stigmate qui occupe le tiers de la surface en
partant du milieu vers le bas. Mais peut-être est-elle partie originellement du bas.
Pourquoi s’est-elle arrêtée au milieu en un gros trou ? Mystère ! Cette longue
blessure sur ce qui tient de tableau n’a jamais retenu l’attention de personne ;
comme l’absence de table, elle a pris place au rang des choses normales. La craie
blanche lui convient très peu. Vos plaintes répétées ont parfois suscité des sourires
sibyllins*
Roger GBEGNONVI, L’Afrique entre enfer et purgatoire, Multi-Schèmes,
Cotonou, 2012, p. 8

*sibyllins : dont le sens est difficile à saisir, obscures, mystérieux.

Texte 3

- Ma fille m’a humiliée, don Orlando finit-elle par lâcher au Brésilien.


- Ne vous affolez pas pour si peu, mère do Mato.
- Si peu… ? tu as dit « si » ? Elle a perdu sa dignité de jeune fille
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- Ce n’est pas un drame
- La virginité est encore la fleur dont la femme se pare le jour de son
mariage, don Orlando. Comme du temps de nos pères à salvador de Bahia.
- Les jours passent et les traditions se perdent.
- De mon temps…
- Ah, le passé !
Elle s’interrompit du coup et inspira bruyamment. Le silence se glissa entre eux,
développent chez la veille femme des élans nostalgiques. Mère do Mato se
rappelait ce temps ou le soleil éclairait les pas des enfants sur la trajectoire
heureuse de la morale. Elle se rappelait que seuls les parents avaient le flair et
doigté pour choisir à leurs rejetons, et surtout à leurs filles, les hommes qui
devraient les accompagner dans leur vie ; les hommes étudiés et éduqués pour leur
procurer confort et sécurité. Des hommes qui ne se satisfaisaient pas seulement de
leur enjamber la nuit, ni de leur faire des poupons, mais des gens d’honneur dans
la gestion. Des valeurs aujourd’hui dans la rayure du temps et les poudres de
l’égoïsme. Mais mère do Mato avait juré au ciel et à la Vierge Marie que tant qu’il
lui resterait de la douceur dans les narines, tant qu’un soupçon de vie lui
caresserait les poumons, elle veillerait de jour comme de nuit pour que la
pourriture ambiante ne vienne corrompre sa fille et briser l’élan et les
investissements consentis. Elle sortit son chapelet et le montra à son hôte
Florent COUAO-ZOTI, Les fantômes du Brésil, Laha Edition, 2013, pp.
69-70.

Consignes
I- Questions sur la compétence de lecture :
1- Trouve le thème commun à ces trois textes.
2- Confronte les textes :
a) Montre que le texte 1 et le texte 2 abordent le même aspect du thème ;
b) Montre que le texte 3 aborde un aspect spécifique du thème

II- Travaux d’écriture :


Tu choisiras l’un des trois sujets proposés et tu le traiteras.
Sujets 1 : Contraction de texte (texte1)

1- Les deux derniers paragraphes du texte sont introduits chacun par un


connecteur logique. Relève- les et donne leur fonction respective.
2- Dégage la structure du texte et donne un titre à chaque partie.
3- Résumé : ce texte comporte environ 680 mots. Résume-le au quart de son
volume soit 170 mots. Une marge de 10 0/0 en plus ou en moins est tolérée.
Tu préciseras à la fin de ton résumé le nombre exact de mots utilisés.
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4- Discussion
Parlant des étudiants africains, Blaise – Pascale TALLA affirme :

« Même si les pouvoirs publics doivent continuer à jouer un rôle dans le secteur
éducatif, l’on ne saurait attendre des miracles, car les besoins sont simplement
trop nombreux ».
Explique et discute ce propos.

Sujet 2 : Commentaire composé


Tu feras de ce texte un commentaire composé que tu organiseras à ton gré. Tu
pourras par exemple montrer les conditions d’étude difficiles des étudiants dans
les universités africaines à travers le manque cruel des infrastructures.
1- Analyse le texte
a) Dégage l’idée générale du texte.
b) Propose deux centres d’intérêt que tu développeras dans ton
commentaire
c) Relève deux procédés formels liés à chaque centre d’intérêt.
Précise l’idée que chaque procédé suggère.
2- Rédige

Sujet 3 : Dissertation (texte 3)


« La virginité est encore la fleur dont la femme se pare le jour de son mariage
comme du temps de nos pères. »
Penses-tu que la virginité est une valeur à défendre de nos jours ?

Consignes
1- Dégage le problème que pose le sujet.
2- Construis le plan du corps du devoir.
3- Rédige ton devoir

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