Chapitre 9 –

Théorème d’Ampère
 1- Enoncé du théorème d’Ampère

 A partir de la loi de Biot-Savart, on démontre* le théorème d’Ampère :

Soit 𝐵 𝑀 le champ magnétique créé au point M par un système de courants continus

et soit  un contour fermé et orienté, en tout point duquel 𝐵 𝑀 est défini.

La circulation de 𝐵 le long de  est égale à l’intensité totale des courants enlacés par

 , comptés dans le sens positif, fois la constante 𝜇0 .

ර 𝐵 ∙ 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼𝑒𝑛𝑙


*Démo : cf. ouvrage de Pérez (p. 192 dans la 4ème édition)

 Expression de 𝐼𝑒𝑛𝑙 : exemples

𝐼 𝐼
 Dans le cas de courants volumiques, le courant enlacé est le flux de la densité volumique de
courant 𝑗Ԧ à travers une surface orientée (S) s’appuyant sur le contour ():

𝐼𝑒𝑛𝑙 = ඵ 𝑗Ԧ ∙ 𝑑𝑆
𝑆

A noter : les courants étant continus, 𝑗Ԧ est à flux conservatif, donc ‫𝑗 𝑆 ׭‬Ԧ ∙ 𝑑𝑆 ne dépend pas de la

surface (S) choisie mais uniquement du contour ().

 Remarque : si on change l’orientation de  le signe de Ienl change, mais celui de la

circulation de 𝐵 aussi (𝑑𝑙 change de sens). La relation ‫ ׯ‬ 𝐵 ∙ 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼𝑒𝑛𝑙 est donc inchangée.
 Exemple : circulation du champ 𝐵 créé par un fil rectiligne « infini » parcouru par un
courant I le long d’un contour () fermé et orienté.
𝜇0 𝐼
• Rappel : expression du champ établie par Biot-Savart (chapitre 8) 𝐵 𝑀 = 𝑢
2𝜋 𝜌 𝜃
 2- Application du théorème d’Ampère : méthode et exemples

 Analogie avec le théorème de Gauss en électrostatique :

Le théorème d’Ampère permet le calcul du champ dans le cas de systèmes présentant
des symétries suffisantes.

 Méthode :
• Symétries du système  direction de 𝐵

• Invariances  variables dont dépend 𝐵

• Choix de  : il s’agit d’un contour fictif (analogie avec la surface de Gauss fictive en
électrostatique)
• Application du théorème d’Ampère.
 Exemple 1 : conducteur cylindrique infini de section circulaire, densité de courant uniforme.

𝑗Ԧ
 Exemple 2 : solénoïde infiniment long selon l’axe (Oz), avec une densité de 𝑛 spires par unité
de longueur (𝑛 ≫ 1) (cf. TD)
z
 Exemple 3 : bobine torique

On modélise la bobine torique par un système de N spires planes déductibles les unes des
autres par des rotations d’angle 2𝜋Τ𝑁 autour d’un axe (Oz) parallèle à leur plan. Toutes les
spires sont parcourues par la même intensité électrique I.

Hypothèses du calcul : N≫1

I > 0 avec les spires orientées par le vecteur 𝑢𝜃
 3- Forme locale du théorème d’Ampère

 Rappel : théorème de Stokes (cf. chapitre 6)

Soit 𝐹Ԧ 𝑀 un champ vectoriel. La circulation de 𝐹Ԧ le long d’un contour orienté et fermé

() est égal au flux de son rotationnel à travers toute surface (S) s’appuyant sur () .

ර 𝐹Ԧ ∙ 𝑑𝑙 = ඵ 𝑟𝑜𝑡F ∙ 𝑑S
 (S)

 Forme locale du théorème d’Ampère :

Dans le cas d’une distribution volumique de courants continus, le champ magnétique et la

densité volumique de courants sont liés en tout point de l’espace par l’équation locale

𝑟𝑜𝑡B = 𝜇0 𝑗Ԧ
 Démo
 Exemples :