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Collège des Enseignants de Sémiologie et de Thérapeutique Médicales. Clinique Médicale I UCAD
LISTE DES PARTICIPANTS A L’ELABORATION
DE CE SUPPORT DE COURS
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PRENOMS ET NOMS AFFILIATION E-MAIL
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2. Objectif général du cours
Développer chez les apprenants la capacité à examiner l’appareil respiratoire
normal puis, d’interroger et d’examiner un patient présentant des symptômes
respiratoires. A la fin de cet examen de regrouper les symptômes en syndromes
dont la valeur sémiologique orientera la recherche étiologique.
3. Contenus
Durée approximative
Contenu (nature : CM, TD, TPE)
CM TD TPE VHT
1. Introduction à la sémiologie médicale, code de déontologie,
notions d’éthique et sémiologie physique de l’appareil 4H 4H 4H 12 H
respiratoire normal
5. Pré-requis
Bonnes connaissances de l’anatomie et de la physiologie de l’appareil
respiratoire
6. Évaluation
L’évaluation se fera par des cas cliniques, QCM, et Questions de cours.
Evaluation
Contrôles continus
sommative Validation
Ecrit N°1 Ecrit N°2 Ecrite
Durée 1H 1H 1Heure
Coefficient 20 % 20 % 60% Moyenne ≥ 50%
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7. Références
Traité(s)de sémiologie médicale :
Obraska P, Perlemuter L, Quevauvilliers J. Médecine. Enseignement des
centres hospitalo-universitaires. Appareil respiratoire, Rein, 2ème édition. Paris,
Masson, 1974 : 480 p.
Bariety M, Bonniot R, Bariety J, Moline J. Sémiologie médicale, 7ème édition
révisée. Paris, Masson, 1990 : 564 pages
Bickley L.S, Szilagyi P-G. Guide de l’examen clinique : Barbara Bates, 7ème
édition française. John Libbey Eurotext, Paris, 2014 : 1011p.
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9. Objectifs éducationnels spécifiques par leçon
Objectifs spécifiques : Modalités pédagogiques :
Leçons
A la fin des enseignements, les apprenants CM, TP/TD, TPE, Stages.
doivent être capables de :
I. Introduction à la Préciser la place de la sémiologie générale CM / TD / TPE / Stages
sémiologie dans le cursus de base de la formation et jeux de rôles.
médicale. Ethique et médicale pré doctorale.
déontologie Expliciter les différents composants du
médicales. Appareil Syllabus du cours
respiratoire normal Définir les notions de sémiologie médicale,
de signe fonctionnel, général, physique,
syndrome
Examiner l’appareil respiratoire normal d’en
identifier les repères topographiques.
II. Sémiologie Recueillir les symptômes fonctionnels de CM / TP / TPE
fonctionnelle et l’appareil respiratoire malade et procéder à Stages
générale de leur analyse sémiologique. Jeux de rôles
l’appareil Identifier et caractériser la cyanose et les
respiratoire malade. anomalies de la paroi thoracique et des
téguments
III. Sémiologie Décrire les anomalies notées aux différentes CM / TP / TPE
physique du thorax étapes de l’examen physique de l’appareil Stages
malade et grands respiratoire Jeux de rôles
syndromes Agencer les signes recueillis en syndromes
respiratoires cohérents
Préciser la valeur sémiologique de chaque
syndrome
IV. Explorations Indiquer les principes des explorations CM / TD / Interprétation
fonctionnelles et fonctionnelles et morphologiques de de clichés d’imagerie
morphologiques l’appareil respiratoire médicale et de
de l’appareil Identifier les principaux syndromes Comptes rendus d’EFR
respiratoire
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Programme de l’année : Le programme sera déroulé selon l’ordre indiqué
cependant en fonction de la disponibilité des enseignants, la succession des
cours peut être légèrement modifiée.
Les cours se dérouleront au Grand - amphithéâtre les Lundis ouvrables de 15 h
à 17 h.
Les contrôles et l’examen se feront selon un calendrier global défini par le
Département de Médecine en accord avec le Service de la Scolarité et des
examens.
Les étudiants seront informés à temps de leur programmation.
Lors des contrôles et examens, les téléphones portables et tous autres appareils
électroniques devront être éteints et rangés dans les sacs.
Les étudiants ne devront avoir sur eux que leurs cartes d’étudiants, des stylos,
gommes, crayons et éventuellement des correcteurs liquides communément
appelés blanco.
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Repères anatomiques de la paroi thoracique .................................... 31
Figure 2 : Repères anatomiques de la face postérieure ..................................... 32
Figure 3 : Repères anatomiques de la face latérale de la paroi thoracique ....... 33
Figure 4 : Les lignes de la face postérieure de la paroi thoracique .................... 34
Figure 5 : Représentation du rythme de KUSSMAUL ...................................... 43
Figure 6 : Représentation du rythme de CHEYNES-STOKES ......................... 43
Figure 7 : Tomodensitométrie thoracique montrant une cavité d’abcès
pulmonaire avec sa bronche de drainage ....................................... 52
Figure 8 : Cyanose.............................................................................................. 59
Figure 9 : Radiographie du thorax de face illustrant un syndrome alvéolaire .. 69
Figure 10 : Radiographie du thorax de face mettant en évidence une atélectasie
pulmonaire droite. .......................................................................... 75
Figure 11 : Radiographies et TDM thoraciques montrant un emphysème
pulmonaire. .................................................................................... 78
Figure 12 : Niveau hydro-aérique au sein d’une opacité évoquant un abcès
pulmonaire. ..................................................................................... 85
Figure 13 : Scanner thoracique objectivant des bronchectasies pseudo-kystiques.
......................................................................................................... 87
Figure 14 : Epanchement pleural liquidien gauche de moyenne abondance. .... 91
Figure 15 : Comblement du cul de sac costo-diaphragmatique droit traduisant
un épanchement de faible abondance ............................................. 92
Figure 16 : Radiographie du thorax de face montrant un épanchement liquidien
de grande abondance ....................................................................... 93
Figure 17 : Epanchement pleural liquidien inter-lobaire droit .......................... 94
Figure 18 : Epanchement pleural liquidien enkysté ........................................... 94
Figure 19 : Thoracentèse : Positions du malade ................................................ 95
Figure 20 : Thoracentèse : technique ................................................................. 96
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Figure 21 : Matériel de thoracentèse. ................................................................. 96
Figure 22 : Aspect macroscopique du liquide pleural........................................ 99
Figure 23 : Radiographies thoraciques de face et de profil montrant un
épanchement pleural mixte ........................................................... 106
Figure 24 : Différentes parties du médiastin. ................................................. 109
Figure 25 : Figure d’un syndrome de Claude Bernard-Horner droit. .............. 113
Figure 26 : Lobule secondaire de Miller .......................................................... 117
Figure 27 : Sacs alvéolaires.............................................................................. 118
Figure 28 : Interstitium pulmonaire. ................................................................ 119
Figure 29 : Subdivision du médiastin ............................................................. 120
Figure 30 : Radiographie du thorax de Face normale. ..................................... 121
Figure 31 : Les bords du cœur et index cardio-thoracique (ICT) .................... 122
Figure 32 : TDM thoracique : A Fenêtre médiastinale B : Fenêtre
parenchymateuse ........................................................................... 124
Figure 33 : Syndrome alvéolaire : A : opacités floues, confluentes B: opacité
systématisée (LSD) ....................................................................... 125
Figure 34 : Syndrome alvéolaire : bronchogramme aérique............................ 106
Figure 35 :Syndrome alvéolaire: évolution rapide .......................................... 126
Figure 36 : Radiographie thoracique : atélectasie pulmonaire droite .............. 126
Figure 37 : Syndrome alvéolaire : A : image de verre dépoli B: image de
condensation alvéolaire avec bronchogramme ............................. 127
Figure 38 : Syndrome interstitiel : opacités nettes, réticulo-nodulaires .......... 129
Figure 39 : Syndrome interstitiel A : épaississement des septa B:
micronodules nets, réguliers ......................................................... 129
Figure 40 : Syndrome bronchique : Bronchectasies lobaire supérieure droite 131
Figure 41 : Syndrome bronchique : Bronchectasies pseudo-kystiques ........... 132
Figure 42 : Syndrome médiastinal : A : Radiographie thoracique B : TDM
thoracique ...................................................................................... 133
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Figure 43 : Niveau hydro-aérique au sein d’une opacité sur une radiographie du
thorax de face dans le cadre d’un abcès du poumon .................... 135
Figure 44 : Cavité aérique cernée d’une opacité plus ou moins épaisse au niveau
du lobe supérieur droit dans le cadre d’une tuberculose pulmonaire.
....................................................................................................... 136
Figure 45 : Greffe aspergillaire avec une image en grelot entouré d’un croissant
aérique. .......................................................................................... 136
Figure 46 : Epanchements pleuraux d’abondance variable ; ........................... 138
Figure 47 : Coupe échographique objectivant une lame anéchogène (flèche)
entre la plèvre pariétale et le diaphragme. .................................... 139
Figure 48 : Pneumothorax : hyperclarté avasculaire (A) et hypodensité aérique
sans trame vasculaire (B) avec élargissement des EIC (A) et le
moignon pulmonaire rétracté au hile (A et B), limité par une ligne
bordante (flèche rouge). ................................................................ 140
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Echelle de dyspnée adaptée du Médical research council............... 41
Tableau II : Critères de Light. ........................................................................... 99
Tableau III : Causes du syndrome cavitaire .................................................... 137
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TABLE DES MATIERES
I- INTRODUCTION A LA SEMIOLOGIE MEDICALE FONDEMENT DE
LA MEDECINE CLINIQUE .............................................................................. 21
I-1. Définitions ............................................................................................. 21
I-2. Buts de la médecine ............................................................................... 21
I-3. Moyens de la médecine ......................................................................... 22
I-3-1. Moyens du diagnostic : importance de la Sémiologie ................ 22
I-3-2. Moyens du traitement ................................................................. 24
I-3-3. Notion d’équipe médicale ........................................................... 25
I-4. Déontologie et morale médicales .......................................................... 26
I.4.1. Définition, code de déontologie et serment d’Hippocrate .......... 26
I.4.2. Serment d’Hippocrate ................................................................. 27
I.4.3. Secret professionnel .................................................................... 28
I.4.4. Ordre des médecins ..................................................................... 28
CONCLUSION ................................................................................................... 29
II- EXAMEN PHYSIQUE DU POUMON NORMAL ................................. 30
Repères topographiques, inspection palpation, percussion auscultation ............ 30
Objectifs .............................................................................................................. 30
Introduction ......................................................................................................... 30
II-1. Les repères topographiques ................................................................... 30
II-2. Axe Vertical ........................................................................................... 30
II.2.1. Face antérieure ............................................................................ 30
II.2.2. Face postérieure .......................................................................... 32
II-3. Circonférence du thorax ........................................................................ 33
II-4. Les régions anatomiques du thorax ....................................................... 34
III- EXAMEN PHYSIQUE ............................................................................. 35
III.1. Technique d’examen............................................................................ 35
III.1.1. Conditions d’examen .................................................................. 35
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III.1.2. Technique d’examen proprement dite et résultats ...................... 35
III.1.2.1. Inspection .............................................................................. 35
III.1.2.2. Palpation ............................................................................... 36
III.1.2.3. Percussion ............................................................................. 36
III.1.2.4. Auscultation .......................................................................... 37
IV- SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE DU POUMON MALADE : les toux
Ŕ les dyspnées ..................................................................................................... 38
IV.1. La toux ................................................................................................. 38
IV.1.1. Définition Ŕ Intérêt ...................................................................... 38
IV.1.2. Description sémiologique ........................................................... 38
IV.1.3. Valeur sémiologique ................................................................... 40
IV.2. La dyspnée ........................................................................................... 40
IV.2.1. Définition .................................................................................... 40
IV.3. Description sémiologique .................................................................... 40
IV.4. Valeur sémiologique ............................................................................ 44
V- SEMIOLOGIE DU POUMON MALADE : les expectorations .................. 45
V.1. Généralités ............................................................................................. 45
V.2. Description sémiologique ...................................................................... 45
V.3. Causes .................................................................................................... 47
VI- SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE DU POUMON MALADE :
VOMIQUE, HEMOPTYSIE, POINT DE COTE, TROUBLES DE LA
PHONATION ...................................................................................................... 50
VI.1. Vomique .............................................................................................. 50
VI.1.1. Définition .................................................................................... 50
VI.1.2. Description sémiologique ........................................................... 50
VI.1.3. Causes ......................................................................................... 51
VI.2. Hémoptysie .......................................................................................... 52
VI.2.1. Généralités .................................................................................. 52
VI.2.2. Description sémiologique ........................................................... 53
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VI.2.3. Causes ......................................................................................... 54
VI.3. Douleur thoracique ou point de cote ................................................... 55
VI.3.1. Définition .................................................................................... 55
VI.3.2. Description sémiologique ........................................................... 55
VI.3.3. Valeur sémiologique ................................................................... 56
VI.4. Troubles de la phonation ..................................................................... 56
VI.4.1. Définitions................................................................................... 56
VI.4.2. Description et valeur sémiologique ........................................... 57
VII- SEMIOLOGIE PHYSIQUE DU POUMON MALADE : CYANOSE,
ANOMALIES DES VIBRATIONS VOCALES, MATITE ET TYMPANISME,
MODIFICATION DU MURMURE VESICULAIRE : LES SOUFFLES ......... 58
VII.1. Généralités ........................................................................................... 58
VII.2. Cyanose................................................................................................ 58
VII.2.1. Définition .................................................................................... 58
VII.2.2. Description sémiologique ........................................................... 59
VII.2.3. Valeur sémiologique ................................................................... 60
VII.3. Anomalies des vibrations vocales ....................................................... 60
VII.4. Matité tympanisme .............................................................................. 61
VII.5. Souffles ................................................................................................ 61
VII.5.1. Les souffles parenchymateux...................................................... 61
VII.5.2. Les souffles pleuraux .................................................................. 62
VIII- SEMIOLOGIE PHYSIQUE DU POUMON MALADE :
FROTTEMENTS PLEURAUX, LES RALES, AUSCULTATION DE LA
VOIX ET DE LA TOUX .................................................................................... 62
VIII.1. Les frottements pleuraux .................................................................. 62
VIII.1.1. Définition .................................................................................... 62
VIII.1.2. Description sémiologique ........................................................... 62
VIII.1.3. Valeur sémiologique ................................................................... 63
VIII.2. Les râles ............................................................................................ 63
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VIII.2.1. Définition .................................................................................... 63
VIII.2.2. Description sémiologique ........................................................... 63
VIII.2.3. Valeur sémiologique ................................................................... 63
VIII.3. Auscultation de la toux ..................................................................... 64
VIII.4. Auscultation de la voix ..................................................................... 64
IX- SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE NON
RETRACTILE..................................................................................................... 66
IX.1. Généralités ........................................................................................... 66
IX.2. Description sémiologique .................................................................... 67
IX.2.1. Type de description : Pneumonie bactérienne aigue ou
pneumonie franche lobaire aigue (PFLA) .................................................... 67
IX.2.1.1. Phase de début ...................................................................... 67
IX.2.1.2. Phase d’état ........................................................................... 67
IX.2.1.2.1. Signes fonctionnels ........................................................... 67
IX.2.1.2.2. Signes généraux ................................................................ 67
IX.2.1.2.3. Signes physiques ............................................................... 68
IX.2.1.2.4. Signes biologiques ............................................................ 68
IX.2.1.2.5. Signes radiologiques ......................................................... 69
IX.2.1.3. Evolution ............................................................................... 70
IX.2.2. Formes cliniques ......................................................................... 70
IX.2.2.1. Formes symptomatiques ....................................................... 70
IX.2.2.2. Formes compliquées ............................................................. 71
IX.2.2.3. Formes selon le terrain .......................................................... 71
IX.3. Valeur sémiologique ............................................................................ 71
IX.3.1. Causes infectieuses ..................................................................... 71
IX.3.1.1. Pneumonies aigues ................................................................ 71
IX.3.1.2. Pneumonies atypiques........................................................... 72
IX.3.2. Causes non infectieuses .............................................................. 72
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X- SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE RETRACTILE :
ATELECTASIE .................................................................................................. 73
X.1. Sémiologie descriptive .......................................................................... 74
X.1.1. Signes cliniques .......................................................................... 74
X.1.2. Signes radiographiques ............................................................... 74
X.2. Causes .................................................................................................... 75
XI- EMPHYSEME PULMONAIRE ............................................................... 76
X.1. Sémiologie descriptive .......................................................................... 76
X.1.1. Emphysème diffus ...................................................................... 76
X.1.1.1. Signes cliniques .................................................................... 76
X.1.1.2. Signes radiographiques ......................................................... 77
X.1.2. Emphysème localisé.................................................................... 79
X.2. Causes .................................................................................................... 79
X.2.1. Emphysème diffus ...................................................................... 79
X.2.2. Emphysème localisé.................................................................... 79
XII- SYNDROME DE STENOSE BRONCHIQUE ........................................ 80
XIII- SYNDROME DE SUPPURATION BRONCHOPULMONAIRE ....... 82
XIII.1. Description sémiologique ................................................................. 83
XIII.1.1. Syndrome de suppuration pulmonaire : ABCES DU POUMON ...
..................................................................................................... 83
XIII.1.1.1. La phase de foyer fermé........................................................ 83
XIII.1.1.2. La vomique ........................................................................... 84
XIII.1.1.3. La phase de foyer ouvert ....................................................... 84
XIII.1.2. Syndrome de suppuration bronchique : La dilatation des
bronches ..................................................................................................... 85
XIII.1.2.1. Signes fonctionnels ............................................................... 86
XIII.1.2.2. Signes généraux .................................................................... 86
XIII.1.2.3. Signes physiques ................................................................... 86
XIII.1.2.4. Signes radiologiques ............................................................. 87
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XIII.2. Causes ............................................................................................... 88
XIII.2.1. Abcès du poumon ....................................................................... 88
XIII.2.2. Dilatation des bronches .............................................................. 88
XIV- LE SYNDROME D’EPANCHEMENT LIQUIDIEN PLEURAL ET
LA THORACENTHESE .................................................................................... 89
XIII.1. Syndrome d’épanchement liquidien de la grande cavité pleurale........
.......................................................................................................... 89
XIII.2. Description sémiologique : Syndrome d’épanchement pleural de
moyenne abondance de la grande cavité pleurale............................................ 90
XIII.2.1. Signes fonctionnels ............................................................... 90
XIII.2.2. Signes généraux .................................................................... 90
XIII.2.3. Signes physiques ................................................................... 90
XIII.2.4. Signes radiologiques ............................................................. 91
XIII.3. Autres tableaux cliniques ................................................................. 92
XIII.3.1. Selon l’abondance de l’épanchement ......................................... 92
XIII.3.3.1. Epanchement liquidien de faible abondance ........................ 92
XIII.3.3.2. Epanchement liquidien de grande abondance ...................... 93
XIII.3.2. Selon la topographie de l’épanchement : Ces formes sont surtout
individualisées à l’imagerie .......................................................................... 94
XIII.4. La thoracentèse ................................................................................. 95
XIII.4.1. Réalisation d’une thoracentèse ................................................... 95
XIII.4.1.1. Préparation du patient ........................................................... 95
XIII.4.1.2. Matériel ................................................................................. 96
XIII.4.1.3. Ponction proprement dite ...................................................... 97
XIII.4.1.4. Incidents et accidents ............................................................ 98
XIII.4.1.5. Résultats ................................................................................ 98
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XV- SYNDROME D’EPANCHEMENT GAZEUX ET MIXTE DE LA
PLEVRE ............................................................................................................ 102
XV.1. Description sémiologique .................................................................. 103
XV.1.1. Syndrome d’épanchement gazeux ............................................ 103
XV.1.1.1. Type de description : Pneumothorax spontané généralisé . 103
XV.1.1.1.1. Signes fonctionnels ......................................................... 103
XV.1.1.1.2. Signes généraux .............................................................. 103
XV.1.1.1.3. Signes physiques ............................................................. 103
XV.1.1.1.4. Signes radiologiques ....................................................... 104
XV.1.1.2. Formes cliniques ................................................................. 105
XV.1.1.2.1. Formes symptomatiques ................................................. 105
XV.1.1.2.2. Formes évolutives ........................................................... 105
XV.1.1.2.3. Causes ............................................................................. 105
XV.1.2. Syndrome d’épanchement mixte .............................................. 105
XVI- LES SYNDROMES MEDIASTINAUX............................................. 108
XV.2. Rappel anatomique ............................................................................ 108
XV.3. Sémiologie clinique ........................................................................... 110
XV.3.1. Etude descriptive ....................................................................... 110
XV.3.1. Signes directs ...................................................................... 110
XV.3.2. Signes indirects ................................................................... 110
XV.3.2..1. Signes de compression des vaisseaux ............................. 111
XV.3.2..2. Signes de compression de la trachée .............................. 112
XV.3.2..3. Signes de compression de l’œsophage ........................... 112
XV.3.2..4. Signes de compression nerveuse .................................... 112
XV.3.2..5. Signe d’atteinte osseuse .................................................. 114
XV.3.2. Etude synthétique ..................................................................... 114
XV.3.2.1. Syndrome médiastinal antérieur ..................................... 114
XV.3.2.2. Syndrome médiastinal moyen......................................... 114
XV.3.2.3. Syndrome médiastinal postérieur ................................... 114
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XV.4. Sémiologie radiologique .................................................................... 114
XV.4.1. Les opacités arrondies à contours nets ..................................... 115
XV.4.2. Les opacités denses arrondies, .................................................. 115
XV.4.3. Les opacités à contours flous, ................................................... 115
XV.5. Valeur sémiologique .......................................................................... 115
XV.5.1. Syndrome médiastinal antérieur ............................................... 115
XV.5.2. Syndrome médiastinal moyen :................................................. 115
XV.5.3. Syndrome médiastinal postérieur.............................................. 116
XVII- APPROCHES DE L’IMAGERIE DANS LA PATHOLOGIE
RESPIRATOIRE ............................................................................................... 116
XVII.1. Introduction .................................................................................... 116
XVII.2. Pré-requis anatomiques .................................................................. 117
XVII.3. Techniques d’imagerie ................................................................... 120
XVII.3.1. Radiographie thoracique ........................................................... 120
XVII.4. La tomodensitométrie (ou scanner) thoracique .............................. 123
XVII.5. Les grands syndromes .................................................................... 124
XVII.6. Le syndrome alvéolaire .................................................................. 125
XVII.6.1. Caractères sémiologiques ......................................................... 125
XVII.6.2. CAUSES ................................................................................... 127
XVII.7. Syndrome interstitiel ...................................................................... 128
XVII.7.1. Caractères sémiologiques ......................................................... 128
XVII.7.2. CAUSES ................................................................................... 130
XVII.8. Le syndrome bronchique ................................................................ 131
XVII.9. Syndrome médiatisnal .................................................................... 133
XVII.9.1. Caractères sémiologiques ......................................................... 133
XVII.9.2. Causes ....................................................................................... 134
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XVII.10. Syndrome cavitaire ...................................................................... 134
XVII.10.1. Caractères sémiologiques ........................................................ 134
XVII.10.2. Causes ...................................................................................... 137
XVII.11. Syndrome pleural ........................................................................ 137
XVIII- EXPLORATIONS FONCTIONNELLES RESPIRATOIRES ET
GAZOMETRIE ................................................................................................. 141
XVIII.1. Généralités ................................................................................... 142
XVIII.1.1. Définition .................................................................................. 142
XVIII.1.2. Intérêts ...................................................................................... 142
XVIII.1.3. Rappels anatomique et physiologique ..................................... 142
XVIII.2. Les différentes méthodes d’EFR ................................................. 142
XVIII.2.1. La débitmétrie ou pick-flowmétrie ........................................... 142
XVIII.2.2. La spiromètre ............................................................................ 143
XVIII.2.2.1. Indications ........................................................................... 143
XVIII.2.2.2. Conditions préalables à une spirométrie ............................. 144
XVIII.2.2.3. Technique............................................................................ 144
XVIII.2.2.4. Résultats .............................................................................. 145
Figure 46 : Courbe débit-volume ............................................................... 146
XVIII.2.2.5. Interprétation des résultats .................................................. 147
XVIII.2.2.6. Test de réversibilité aux bronchodilatateurs ....................... 149
XVIII.2.2.7. Test de réversibilité aux corticostéroïdes ........................... 149
XVIII.2.2.8. Contre-indications de la spirométrie................................... 150
XVIII.2.2.9. Valeur sémiologique des troubles de la ventilation ............ 150
XVIII.2.2.9.1. TVO ............................................................................. 150
XVIII.2.2.9.2. TVR ............................................................................. 151
XVIII.2.2.9.3. Trouble ventilatoire Mixte (TVM) .............................. 151
XVIII.2.3. Autres méthodes de mesures des volumes ............................... 151
XVIII.2.3.1. Pléthysmographie corporelle totale .................................... 151
XVIII.2.3.2. Dilution à l'Hélium.............................................................. 151
19
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XVIII.2.4. La mesure de l'hyperréactivité bronchique ............................... 152
XVIII.2.5. Les échanges gazeux ................................................................ 152
XVIII.2.5.1. Oxymétrie de pouls (SpO2) ................................................ 152
XVIII.2.5.2. Gazométrie artérielle........................................................... 152
XVIII.5.2.1. Technique de prélèvement .............................................. 152
XVIII.5.2.2. Résultats .......................................................................... 153
XVIII.2.6. Mesure de la diffusion (OU du transfert) DU CO (TLCO/DLCO)
................................................................................................... 154
XVIII.2.7. Les épreuves d’effort ................................................................ 155
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I- INTRODUCTION A LA SEMIOLOGIE MEDICALE FONDEMENT
DE LA MEDECINE CLINIQUE
I-1. Définitions
La médecine
Elle est la science qui a pour objet la conservation ou le rétablissement de la
santé. C’est d’abord la science des maladies et de leur traitement mais surtout de
l’ensemble des problèmes relatifs à la santé et des techniques qui s’y rapportent.
La santé (OMS)
Elle est un état de complet bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste
pas seulement en l’absence de maladies ou d’infirmités.
La médecine curative
S’applique à un individu ou à un groupe restreint d’individus, au sein des
structures sanitaires que sont les cases, postes et centres de santé, les cabinets et
les hôpitaux publics ou privés.
21
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Elle ne touche qu’une faible partie de la population mais elle permet un meilleur
suivi des malades, de leurs traitements médicamenteux et diététiques.
La médecine préventive
Elle est publique et collective. Elle ne traite pas les malades mais dépiste les
maladies et les prévient grâce aux vaccinations, à l’éducation sanitaire. Elle
détermine la politique sanitaire et permet l’élaboration de stratégies de
prévention individuelle et collective. Elle a permis l’éradication ou tout au
moins le contrôle épidémiologique de certaines maladies comme la variole, ou
les maladies infantiles prises en charge par le Programme Elargi de Vaccination
(PEV). D’autres maladies sont mieux contrôlées grâce aux politiques de
prévention déroulées par des programmes nationaux comme celui de lutte contre
la tuberculose (PNT) ou celui de lutte contre le SIDA (PNLS). Il existe
également des programme de prévention des maladies non transmissibles
comme le diabète et l’hypertension artérielle.
Ces deux types de médecine se COMPLETENT et doivent être exercées par
tous les médecins quelles que soient leur spécialité.
22
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Le diagnostic médical impose une démarche rigoureuse qui débute par
l’examen clinique. Celui-ci, commence par le recueil des plaintes du malade,
leur description sémiologique, leur agencement et la recherche d’autres
symptômes importants mais non formulés par le malade. Par exemple si le
malade se plaint de douleurs, l’examinateur en précisera : le type, le siège, les
irradiations, l’intensité, l’horaire et la durée, les facteurs calmants ou aggravants
éventuels et tous les autres signes fonctionnels de l’appareil suspecté.
Cette étape, ou interrogatoire, est si importante qu’ALAJOUANINE disait
qu’à la fin de celui-ci, si le médecin n’avait pas de diagnostic, il ne le ferait
jamais. Un autre Maitre de la Médecine Sir William Osler disait « Ecoutez le
malade, il vous donne le diagnostic »
L’interrogatoire est suivi par l’examen physique qui consiste à examiner le
patient dans les règles de l’ART en utilisant tous ses sens mais plus
particulièrement la VUE : inspection, le TOUCHER : palpation, le toucher et
l’OUIE : la percussion et l’auscultation. Au cours de cet examen, qui doit être
méthodique, appareil par appareil, l’examinateur relèvera et décrira toutes les
anomalies observées.
Pour pouvoir procéder à un examen de qualité, le médecin sans familiarité
excessive, devra inspirer confiance au malade par sa TENUE, son LANGAGE
et sa RETENUE. En effet il devra tenir compte de l’environnement socioculturel
pour formuler ses questions avec tact, délicatesse et pudeur.
La sémiologie est donc descriptive, décrivant les plaintes et apprenant à
examiner le normal puis l’anormal.
A la fin de l’interrogatoire et de l’examen physique, les signes relevés sont
logiquement associés pour former des SYNDROMES afin de résumer les
données cliniques.
Les syndromes sont un ensemble de signes qui logiquement associés forment
une entité relevant de causes ou étiologies restreintes.
23
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Ex : une toux quinteuse, ramenant une expectoration purulente, associée à un
point de coté, une dyspnée une augmentation des vibrations vocales, une matité
et des râles crépitants forment un syndrome de condensation pulmonaire dont
les causes sont : les pneumonies bactériennes typiques ou atypiques, la
tuberculose pulmonaire, un corps étranger, un infarctus pulmonaire post
embolique ou un cancer broncho-pulmonaire.
Ainsi, d’un signe, d’une plainte exprimée par le patient, le médecin aboutit après
interrogatoire et examen bien conduits à un syndrome c'est-à-dire à une entité
avec des causes identifiables. La cause réelle pourra ainsi être identifiée grâce à
un nombre réduit d’examens complémentaires. CEUX-CI NE DOIVENT NI
NE PEUVENT SE SUBSTITUER à L’EXAMEN CLINIQUE AU RISQUE
DE FAIRE SUBIR AU MALADE et à LA COMMUNAUTE DES
DEPENSES DE SANTE EXORBITANTES. Chaque examen complémentaire,
qui, comme leur nom l’indique complète la démarche médicale, sera motivé, et
chaque résultat interprété. La demande en examens complémentaires sera
limitée au strict minimum sinon le médecin devient budgétivore en demandant
des examens inutiles ou en répétant inutilement des examens.
Une fois le diagnostic de la maladie fait, il faut en trouver : la cause et apprécier
le retentissement sur l’état général du sujet.
25
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Cette équipe est dirigée par le Médecin qui doit être suffisamment instruit pour
faire de bons diagnostics en peu de temps et à moindres frais. Pour cela, il lui
faudra, non seulement observer une grande rigueur dans les études médicales,
mais aussi, après le doctorat, poursuivre l’acquisition des connaissances et la
réactualisation de celles déjà acquises dans le cadre de la formation médicale
continue. Cette dernière est IMPERATIVE car, il est admis que les
connaissances scientifiques médicales ont une durée de vie de 7 ans après quoi
elles deviennent dépassées voire parfois dangereuses.
26
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Le titre V (articles 74 à 76) traite des devoirs des médecins envers les
membres des professions paramédicales et des auxiliaires médicaux et
stipule en son article 75 : que le médecin a le devoir de se montrer courtois
et bienveillant envers les auxiliaires médicaux et de s’attacher à ne pas les
nuire inconsidérément.
Le titre VI traite des dispositions diverses
27
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I.4.3. Secret professionnel
C’est un symbole du respect que le médecin manifeste à ses patients. Il est une
condition nécessaire de la confiance du malade. Le secret médical est une
obligation générale absolue pour tout médecin. Il ne comporte que quelques
dérogations précises :
déclarations de naissances, de décès, de maladies contagieuses.
certificat d’internement
accidents du travail
Il n’y a pas de violation du secret médical par le médecin lorsqu’il dénonce un
avortement clandestin ou un meurtre dont il a connaissance dans l’exercice de sa
profession.
Dans un cadre juridique, pour la manifestation de la vérité, le juge peut délier le
médecin du secret médical.
De nos jours ce secret est de plus en plus menacé par la médiatisation à outrance
et le pouvoir de l’argent.
28
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En principe tout Médecin formé dans cet espace selon les curricula harmonisés
définis par le Réseau des Etablissements d’Enseignement Supérieur d’Afrique
Occidentale (REESAO) peut s’établir librement dans le pays de son choix au
même titre que les Nationaux.
CONCLUSION
La médecine est un HUMANISME, elle vise le développement de l’homme
dans sa triple dimension. L’exercice de la médecine est un SACERDOCE qui
implique des efforts permanents dans l’acquisition de connaissances au bénéfice
des malades.
29
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II- EXAMEN PHYSIQUE DU POUMON NORMAL
Repères topographiques, inspection palpation, percussion auscultation
Objectifs
Décrire le repérage à partir de l’angle de Louis
Citer les régions anatomiques du thorax
Décrire les conditions d’examen de l’appareil pulmonaire
Décrire les résultats de l’auscultation pulmonaire normale
Introduction
Le poumon est la partie basse de l’appareil respiratoire, sa sémiologie est riche
et diversifiée. La maîtrise de l’examen pulmonaire normal est un préalable dans
l’approche clinique en sémiologie respiratoire.
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Déplacez ensuite votre doigt en dehors et trouver la 2 ème côte adjacente : c’est le
point de départ pour la numérotation des côtes et espaces intercostaux. Chaque
espace intercostal est désigné par le numéro de la côte sus jacente.
Fourchette sternal
Manubrium sternal
Angle sternal
2ème côte
Articulation
chondrocostal
Angle costal
31
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II.2.2. Face postérieure
1. La 12ème côte
C’est la dernière côte flottante c’est un autre point de départ en postérieur.
2. La pointe de l’omoplate
Correspond à la 7ème côte ou 7ème espace intercostal.
32
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II-3. Circonférence du thorax
33
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1.3. à la face postérieure sujet debout les bras le long du corps on
décrit
la ligne scapulaire qui est la verticale passant par la pointe de l'omoplate
la ligne des épineuses qui est la verticale passant par les apophyses
épineuses dorsales.
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III- EXAMEN PHYSIQUE
L’examen physique du poumon normal est un temps capital de l’examen de
l’appareil respiratoire qui comporte l’inspection (I), la palpation (PA), la
percussion (P) et l’auscultation (A).
Il est fondamental de respecter les conditions de l’examen pulmonaire
III.1.2.1. Inspection
Elle est mieux faite en parlant au malade pendant qu’on l’examine du regard.
Dans le respect des conditions d’examen, l’inspection permet d’apprécier :
la morphologie du thorax.
Normalement le diamètre transversal est plus grand que le diamètre
antéropostérieur.
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le rythme et fréquence
Le rythme est normalement régulier avec une fréquence de 14-20
cycles/min, il y a une expansion symétrique de la cage thoracique et de
l’abdomen.
l’amplitude
La respiration normale est calme et n’utilise pas les muscles accessoires et
l’expiration est passive.
III.1.2.2. Palpation
Technique : La palpation se fera de façon comparative, symétrique sur les
parties antérieure et postérieure du thorax. L’examinateur pose la paume de ses
mains à plat sur le thorax du malade soit simultanément ou l’une après l’autre.
Le patient dit à voix haute 33 ou BOUBACAR.
Résultats : La palpation apprécie les vibrations qui sont transmises à la paroi
thoracique par l’appareil broncho-pulmonaire.
On peut aussi apprécier l’ampliation thoracique.
III.1.2.3. Percussion
Elle aide à déterminer si les tissus sous-jacents sont remplis d’air, de liquide ou
pleins
Technique : La percussion se fera de façon comparative, symétrique sur
les parties antérieure et postérieure du thorax. Le médius droit (majeur)
percute par coups secs avec un mouvement rapide du poignet sur
l’articulation inter phalangienne distale du médius gauche fortement
appuyée sur la peau.
Résultats : on perçoit la sonorité pulmonaire qui est normalement
d’intensité forte, de tonalité basse et de durée longue.
36
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III.1.2.4. Auscultation
Technique : L’auscultation se fera de façon comparative, symétrique sur les
parties antérieure et postérieure du thorax. Elle se fait avec un
stéthoscope appliqué sur la paroi thoracique. On demande au sujet d’effectuer
une respiration profonde régulière par la bouche. On ausculte l'ensemble du
thorax en arrière, en avant sans oublier les creux sus-claviculaires les lignes et
creux axillaires. Il faut écouter les variations des bruits avec les mouvements
respiration et avec la toux.
Résultats : on perçoit les bruits physiologiques dus à la propagation du
bruit de l’air dans les bronches c’est le bruit glottique (ou trachéo-
bronchique) et dans les voies aériennes distales (alvéoles) c’est le murmure
vésiculaire.
Le bruit glottique est intense, de timbre rude, de tonalité haute, de temps
expiratoire et mieux perçu dans la région manubriale.
Le murmure vésiculaire est d’intensité faible, timbre doux, de tonalité
basse, de temps inspiratoire, non perçu en fin d’expiration. Il s’entend sur
l’ensemble du thorax, surtout en arrière et latéralement.
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IV- SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE DU POUMON MALADE : les
toux Ŕ les dyspnées
Objectifs
Définir la toux
Définir la dyspnée
Décrire les caractères de la toux
Citer 2 étiologies de toux d’origine pulmonaire, pleurale et des voies
aériennes supérieures.
Décrire les caractères d’une dyspnée.
Citer 2 étiologies de dyspnée d’origine laryngée, pulmonaire et
bronchique.
Décrire en les comparant la dyspnée de Kusmaull et la dyspnée de
Cheynes-Stokes.
IV.1. La toux
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l’ancienneté de la toux: elle permet de distinguer une toux aigue qui évolue
depuis moins de 3semaines, d’une toux chronique évoluant depuis plus de
3semaines.
son mode d’installation : brutal ou progressif insidieux.
les circonstances déclenchantes ou de survenue: la toux peut être spontanée
ou provoquée par les efforts, les émotions, les changements de position et
l’inspiration profonde, l’inhalation de fumée ou de poussière, lors de la
déglutition.
les caractères de la toux :
o rythme : soit une secousse de toux (toux unique), ou succession de
secousses de toux (quinte de toux). Cette quinte de toux peut être
coqueluchoïde (succession de plusieurs toux de moins en moins amples
et sonores aboutissant à une phase d’apnée suivie d’une reprise
inspiratoire instantanée), ou monoliforme (succession de plusieurs
secousses de toux de durée et d’amplitude égales).
o tonalité : la toux peut être grave, rauque, aboyante ou bitonale.
o horaire : matinal, nocturne, saisonnier en période de froid, d’humidité ou
de floraison des arbres fruitiers, post prandial ou permanent.
o La toux peut être sèche (non productive), ou productive (ramenant une
expectoration : cf cours dédier) ou émétisante (s’accompagnant de
vomissements)
Signes d’accompagnement : rechercher une douleur thoracique, une
dyspnée, une hémoptysie, une fièvre, altération de l’état général.
Facteurs de risque ou favorisants : à rechercher systématiquement une
notion de tabagisme, une exposition professionnelle ou domestique à des
irritants respiratoires, antécédents d’asthme ou d’allergie, la présence
d’animal de compagnie ou une prise médicamenteuse.
39
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IV.1.3. Valeur sémiologique
Atteinte des voies aériennes supérieures (inflammatoire ou infectieuse):
laryngite (toux rauque, dyspnée inspiratoire et dysphonie), trachéite,
bronchite.
Atteinte du parenchyme pulmonaire : pneumopathies aigues ou
chroniques (toux productive, douleur thoracique unilatérale en coup de
poignard parfois dyspnée, syndrome de condensation pulmonaire), cancer
broncho-pulmonaire.
Atteinte pleurale : épanchement pleural liquidien (toux sèche aux
changements de position, douleur à type de point de côté et dyspnée),
gazeux ou mixte.
Atteinte médiastinale : tumeur du médiastin, médiastinite (toux quinteuse
rebelle)
Autres : cardiopathies (toux productive, dyspnée, symptomatologie
exacerbée par l’effort), médicaments (toux sèche secondaire à la prise
d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion : IEC, c’est un effet de classe
propre à tous les médicaments de cette famille)
IV.2. La dyspnée
IV.2.1. Définition
La dyspnée se définit comme une sensation subjective de gêne respiratoire ou
une difficulté à respirer.
3. Selon le rythme
Dyspnée type KUSSMAUL : dyspnée à 4 temps avec une inspiration
profonde suivie d’une pause puis d’une expiration profonde et à nouveau
une pause. (schéma à insérer)
Dyspnée type CHEYNES-STOCKES : respiration périodique avec des
mouvements d’amplitude successivement croissante puis décroissante
aboutissant à une phase d’apnée qui s’accompagne d’une somnolence.
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PAUSE PAUSE
INSPIRATION
INSPIRATION
INSPIRATION
EXPIRATION
EXPIRATION
EXPIRATION
EXPIRATIO
PAUSE PAUSE PAUSE
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V- SEMIOLOGIE DU POUMON MALADE : les expectorations
Objectifs :
Définir l’expectoration.
Citer 6 caractères d’une expectoration
Décrire 2 principaux examens biologiques à réaliser devant une
expectoration
Citer 6 principales étiologies d’expectoration.
Décrire en les comparant l’expectoration de l’abcès du poumon et de celle
de la dilatation des bronches.
V.1. Généralités
Définition
L’expectoration est le rejet par la bouche, au cours d’un effort de toux, de
sécrétions ou de produits pathologiques provenant des voies respiratoires
inférieures.
Elle se différencie des crachats qui proviennent de la cavité buccale et des
sécrétions de la sphère ORL.
Intérêt
C’est un symptôme fréquent au cours des infections respiratoires. Les causes
sont multiples, nécessitant une analyse sémiologique rigoureuse.
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les circonstances d’apparition : à l’effort ou lors des changements de
position.
l’abondance : le recueil de l’expectoration dans un verre à pied gradué et
transparent permet de quantifier son volume exact. L’expectoration peut
être de moyenne abondance (entre 50 et 100cc/24h) ou grande abondance (>
100cc/24h)
L’aspect ou la couleur de l’expectoration aide à l’orientation diagnostique.
L’expectoration peut être :
o muqueuse : aspect blanchâtre plus ou moins épais et visqueux (collant)
témoignant d’une hypersécrétion de l’arbre bronchique (bronchite aigue
virale, bronchite chronique, asthme).
o séreuse : aspect blanchâtre, transparent, fluide et aéré parfois mousseux,
rose ou saumoné (cas de l’œdème aigu du poumon)
o purulente : aspect épais, compact, verdâtre ou jaunâtre
o séro-muqueuse ou muco-purulente
o sanglante : expectorations striées de sang rouge voire noirâtre (queue de
l’hémoptysie, infarctus pulmonaire).
l’odeur : l’expectoration peut être fétide en cas de suppuration ou fade
comparée à de l’odeur de plâtre frais ou à celle de l’ail, on parle d’odeur
alliacée.
les signes associés à type de douleur thoracique, de dyspnée, de fièvre avec
ou sans frissons, des antécédents (allergie, maladie asthmatique, tabagisme,
profession).
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Les expectorations doivent être obligatoirement recueillies dans un tube stérile
et acheminées au laboratoire pour examen :
cytologique : à la recherche de cellules normales ou anormales comme les
leucocytes altérés, les cellules tumorales, les éosinophiles….
bactériologique : coloration Gram à la recherche de germes banals ou
coloration de Ziehl-Nielsen à la recherche de bacilles acido-alcoolo-
résistants et cultures systématiques.
V.3. Causes
Pneumonie
Les expectorations sont peu abondantes, visqueuses de couleur rouge foncée
caractéristique (crachats rouillés de Laennec) en cas de pneumonie à
pneumocoque. Un germe anaérobie sera suspecté en cas d’expectoration
purulente et fétide. Elles surviennent quelques jours après une douleur
thoracique, une dyspnée dans un contexte de fièvre. A l’examen on note un
syndrome de condensation pulmonaire.
Abcès du poumon
L’expectoration est notée à la phase de foyer ouvert précédée par la vomique. Il
s’agit d’une expectoration qui sédimente en 3couches avec de haut en bas une
couche muqueuse, une couche muco-purulente et une couche purulente.
Tuberculose pulmonaire
L’expectoration peut être muqueuse, purulente ou hémoptoique. Elle s’associe à
une toux chronique, une asthénie, une anorexie, un amaigrissement, une fièvre
vespéro-nocturne et des sueurs profuses.
Bronchite aigue
Elle entraine des expectorations blanchâtres ou séro-muqueuses dans un
contexte d’infection des voies aériennes supérieures, le plus souvent d’origine
virale.
Bronchite chronique
Les expectorations sont abondantes, fluides ou muco-purulentes lors des
fréquents épisodes de surinfection. Elles sont exacerbées par le froid et les pics
de pollution aérienne.
48
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Asthme
Les expectorations sont peu abondantes, visqueuses, collantes, difficiles à
émettre avec un aspect perlé (particules perlées de Laennec). Elles surviennent
dans un contexte allergique et s’accompagne de bradypnée ou de polypnée
expiratoire avec des râles sibilants à l’auscultation.
49
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VI- SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE DU POUMON MALADE :
VOMIQUE, HEMOPTYSIE, POINT DE COTE, TROUBLES DE
LA PHONATION
Objectifs
Décrire les caractéristiques sémiologiques de la vomique
Décrire les caractéristiques sémiologiques de l’hémoptysie
Décrire les caractéristiques de la dysphonie
Citez les 3 principales étiologies de vomique purulente
Citez les 3 principales étiologies d’hémoptysie
Citez les 3 principales étiologies de douleurs à type de point de côté
VI.1. Vomique
VI.1.1. Définition
C’est le rejet brutal par la bouche, au cours d’un effort de toux, d’une
collection liquidienne ayant pénétré par effraction dans les voies respiratoires.
Son volume habituellement abondant et son caractère brutal font parler de
vomique plutôt qu’une expectoration.
VI.1.3. Causes
La vomique purulente
Abcès du poumon+++ : la vomique est précédée d’une phase de foyer
fermé (toux, douleur, fièvre). Elle survient brutalement et inaugure la
phase de foyer ouvert. La radiographie thoracique met en évidence un
niveau hydro-aérique pulmonaire (opacité surmontée de clarté avec
niveau liquide horizontal). La tomodensitométrie (TDM) thoracique
objective la cavité et sa bronche de drainage (figure 7). En cas d’abcès
du poumon, il faut toujours exclure un cancer sous-jacent « c’est
l’arbre qui cache la forêt ».
51
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L’abcès du poumon est le plus souvent en rapport avec une infection
bactérienne aérobie ou anaérobie. Parfois, la cause est parasitaire :
amibiase pulmonaire.
Avant
Gauche
VI.2. Hémoptysie
VI.2.1. Généralités
C’est le rejet, par la bouche, au cours d’un effort de toux, de sang provenant des
voies respiratoires sous glottiques.
Dans nos régions ses causes sont dominées par la tuberculose pulmonaire, les
cancers broncho-pulmonaires et l’embolie pulmonaire. C’est un symptôme à
52
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considérer comme une urgence absolue, en raison du risque de survenue d’une
hémoptysie cataclysmique.
VI.2.2. Description sémiologique
Devant une hémoptysie il faut rechercher
le mode d’installation : brutal ou progressif
l’ancienneté, son horaire
l’existence de prodromes : sensation de chaleur rétro sternale, saveur
métallique dans la bouche, angoisse, lipothymies, chatouillement laryngé
précédant la toux.
l’aspect : il est souvent rouge vif, aéré et spumeux. Il peut-être noirâtre
correspondant à la queue de l’hémoptysie ou témoigner d’un infarctus
pulmonaire (expectorations hémoptoïques de Laennec).
l’abondance, qui permet de distinguer :
o l’hémoptysie de petite abondance est la plus fréquente. Son aspect est
variable : simples stries sanglantes accompagnant une expectoration
muqueuse ou purulente. Il peut s’agir d’expectorations franchement
hémoptoïques.
o l’hémoptysie de moyenne abondance : elle est habituellement
précédée de prodromes à type de sensation de chaleur rétrosternale, de
goût métallique dans la bouche ou de grésillement laryngé. Le malade
est pris de quintes de toux au cours desquelles il rejette du sang pur,
aéré et spumeux dont la quantité est toujours difficile à évaluer, de
l’ordre habituellement de 100 Ŕ 300 ml.
o L’hémoptysie de grande abondance : est d’installation brutale, sans
prodromes son volume est très important (> 300ml), avec présence de
signes de choc (pression artérielle basse avec différentielle pincée,
refroidissement des extrémités, tachycardie extrême) imposant des
mesures urgentes de réanimation.
53
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Quelle que soit l’abondance de l’hémoptysie, la valeur
sémiologique est identique.
signes associés : douleur thoracique, fièvre, dyspnée, altération de l’état
général…
VI.2.3. Causes
Le cancer broncho-pulmonaire
Il est la première cause à évoquer s’il existe un tabagisme chronique. Il s’agit
d’expectorations hémoptoïques répétées souvent mêlées à une expectoration
muco-purulente dans un contexte d’altération de l’état général. La confirmation
diagnostique est obtenue par la fibroscopie bronchique avec biopsies et examen
anatomopathologique.
La tuberculose pulmonaire,
Principalement dans sa forme commune, est parfois révélée par des hémoptysies
on parle d’hémoptysies d’alarme. Elles peuvent aussi survenir dans l’évolution.
Il existe souvent des signes généraux à type de fièvre vespéro-nocturne et
d’altération de l’état général. Le diagnostic est orienté par les anomalies
radiographiques qui associent trois lésions élémentaires : les nodules, les
infiltrats et les cavernes. Il est confirmé par la découverte de Mycobacterium
tuberculosis.
L’embolie pulmonaire
Elle est marquée par une douleur violente à type de point de côté angoissant,
une dyspnée soudaine et une tachycardie contrastant avec un examen
pulmonaire peu contributif ou normal.
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La dilatation des bronches
Au cours de laquelle la toux est chronique avec des expectorations parfois
purulentes prédominant au réveil (toilette matinale des bronches). Elles peuvent
s’accompagner d’hémoptysies parfois abondantes.
Autres causes
La greffe aspergillaire sur cavités tuberculeuses séquellaires, les causes
cardiaques (œdème aigu du poumon dans sa forme hémoptoïque de Gallavardin,
rétrécissement mitral), les vascularites systémiques, les syndromes
hémorragiques…
VI.3.1. Définition
Le point de côté est une douleur thoracique unilatérale localisée en un point
précis, influencée par la respiration et évocatrice d’une maladie respiratoire.
VI.3.2. Description sémiologique
L’interrogatoire permettra de rechercher
l’ancienneté : aiguë (inférieure à 1mois), sub-aigue (1-2 mois) ou
chronique (supérieure à 3 mois)
le mode d’installation : brutal ou progressif, insidieux.
l’horaire, la durée
le type de douleur : douleur en « coup de poignard »
le siège et les irradiations sont à préciser soigneusement en demandant au
patient de montrer avec son doigt la zone douloureuse et le(s) trajet(s) des
irradiations.
l’intensité : du simple tiraillement, douleur sourde à la douleur intolérable
entraînant une attitude antalgique tendant à immobiliser l’hémithorax en
expiration
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Facteurs aggravant : l’accentuation à la toux et à l’inspiration profonde
est en faveur d’une origine pleurale.
les signes associés : hémoptysie, dyspnée, fièvre, altération de l’état
général.
VI.4.1. Définitions
La phonation est l’ensemble des phénomènes permettant de produire des sons et
la voix par les organes vocaux (larynx).
Les troubles de la phonation appartiennent au grand groupe des troubles de la
parole : troubles de la voix ou de la phonation (dysphonie voire aphonie), les
troubles de l’articulation des mots (dysarthrie) et les troubles de la
compréhension et de la production du langage (aphasie).
La dysphonie désigne une altération du volume, de la qualité ou de la hauteur
de la voix.
L’aphonie est son stade extrême, correspondant à l’extinction de la voix.
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VI.4.2. Description et valeur sémiologique
Il faudra préciser :
l’ancienneté
la profession
les antécédents : chirurgie (thyroïdienne+++), l’existence de facteurs de
risque carcinologique (tabagisme, alcoolisme)
les signes associés : rhinite, syndrome d’hypométabolisme, un syndrome
médiastinal, une fièvre, une altération de l’état général.
le type de dysphonie :
o une voix rauque, enrouée voire éteinte (aphonie) : faisant évoquer
une laryngite aigue ou chronique, une tumeur bénigne ou maligne
(cancer) des cordes vocales. La voix peut être rauque chez le sujet en
hypothyroïdie.
Un surmenage des cordes vocales peut également entrainer une aphonie.
o une voix nasonnée : qui fait évoquer un encombrement nasal en cas de
rhinite le plus souvent infectieuse virale ou une paralysie vélo-palatine.
o une voix bitonale avec un timbre alternativement élevé et grave. Elle
traduit une paralysie unilatérale de la corde vocale par atteinte du nerf
récurrent homolatéral (le plus souvent gauche) soit iatrogène (chirurgie)
ou compression du nerf par une tumeur de voisinage (tumeur
médiastinale)
Devant un trouble persistant de la phonation, la hantise c’est le cancer. Il
doit toujours motiver une consultation spécialisée en ORL (Oto-Rhino-
Laryngologique) pour un meilleur dépistage d’éventuelles lésions malignes
à leur début.
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VII- SEMIOLOGIE PHYSIQUE DU POUMON MALADE : CYANOSE,
ANOMALIES DES VIBRATIONS VOCALES, MATITE ET
TYMPANISME, MODIFICATION DU MURMURE VESICULAIRE :
LES SOUFFLES
Objectifs
Définir la cyanose,
Décrire en les comparant le souffle tubaire et le souffle cavitaire
Enumérer 5 caractères sémiologiques du souffle pleurétique
Décrire les deux types de matité
VII.1. Généralités
L’examen physique du poumon malade doit être minutieux et comparatif. Il doit
respecter les 4 temps de l’examen et s’attachera à rechercher plusieurs signes
parmi lesquels :
une cyanose à l’inspection,
des anomalies des vibrations vocales à la palpation,
une matité et un tympanisme à la percussion,
des modifications du murmure vésiculaire : les souffles à l’auscultation
VII.2. Cyanose
VII.2.1. Définition
C’est une coloration bleutée des téguments et des muqueuses en rapport avec un
taux d’hémoglobine réduite supérieur à 5g/dl. Chez le sujet à carnation claire
l’aspect bleuté est net par contre chez le sujet à peau foncée, elle entraine un
aspect d’hyperpigmentation.
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VII.2.2. Description sémiologique
Les caractères dépendent de la carnation et du taux d’hémoglobine réduite. Elle
peut être discrète localisée :
Sur la peau : elle est mieux visible sur la paume des mains, l’extrémité des
doigts et des orteils, la plante des pieds, le nez et les oreilles.
Sur les muqueuses : face interne des joues et des lèvres
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D’autres anomalies peuvent être notées à l’inspection du thorax :
Déformation en tonneau ou thorax globuleux chez le sujet emphysémateux
Dépression de la région sternale inférieure appelée pectus excavatum
Déformation en carène : aplatissement transversal et projection du sternum
en avant
VII.2.3. Valeur sémiologique
La cyanose signe un trouble de l’hématose pouvant relever de plusieurs causes :
les cardiopathies congénitales cyanogènes : shunt droit- gauche veino-
artériel,
les broncho pneumopathies chroniques obstructives ou restrictives
les acrosyndromes vasculaires
les compressions de la veine cave supérieure
les fistules artério-veineuses pulmonaires
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VII.4. Matité tympanisme
Matité : il s’agit d’une diminution ou abolition de la sonorité pulmonaire.
La matité est franche, hydrique dans le syndrome d’épanchement liquidien
de la cavité pleurale. Elle est élastique dans le syndrome de condensation
pulmonaire. Cette matité est perçue sur toute la hauteur du parenchyme
atteint.
Tympanisme : c’est une exagération de la sonorité pulmonaire, entendue
au cours de l’épanchement gazeux (ou pneumothorax) sur la hauteur de
l’épanchement. Au cours de l’emphysème diffus tout le thorax est
tympanique.
VII.5. Souffles
Ils traduisent une transmission anormale du bruit glottique à travers un
processus parenchymateux et/ou pleural. Ils sont caractérisés par leur intensité,
leur tonalité, leur timbre et leur temps respiratoire.
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VII.5.2. Les souffles pleuraux
le souffle pleurétique : c’est un souffle laryngo-trachéal transmis
anormalement à travers un épanchement liquidien situé entre les deux
feuillets de la plèvre. Il s’agit d’un souffle d’intensité faible, lointain, voilé
de tonalité élevée, de timbre aspiratif. Son temps est expiratoire.
le souffle amphoro-métallique : c’est un souffle laryngo-trachéal
anormalement transmis à travers un épanchement gazeux. C’est un souffle
d’intensité faible, de tonalité élevée, de timbre métallique, de temps
expiratoire.
VIII- SEMIOLOGIE PHYSIQUE DU POUMON MALADE :
FROTTEMENTS PLEURAUX, LES RALES, AUSCULTATION
DE LA VOIX ET DE LA TOUX
OBJECTIFS :
Décrire les anomalies observées à l’auscultation de la toux au cours du
syndrome d’épanchement liquidien de la plèvre.
Décrire le frottement pleural
Décrire les râles alvéolaires
VIII.1.1. Définition
Ce sont des bruits pathologiques qui naissent de la friction des deux feuillets
pleuraux enflammés.
VIII.2.1. Définition
Il s’agit de bruits qui naissent des alvéoles et/ou des bronches, en rapport avec
la présence de produits pathologiques. Ils sont modifiés par la respiration et la
toux.
Ils peuvent être sibilants ou ronflants. Les râles sibilants sont comparables au
sifflement produit par le vent à travers des fils télégraphiques. Les râles
ronflants ou ronchi sont de timbre plus grave et sont moins fins que les sibilants.
D’autres types de râles peuvent être décrits. Ils sont appelés râles bulleux ou
sous crépitants.
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Sibilants : asthme, pseudo-asthme cardiaque, bronchopneumopathie
chronique obstructive (BPCO), vascularite…
Ronchi : bronchite, dilatation des bronches (DDB)
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Voix caverneuse : c’est un retentissement cavitaire de la voix.
Valeur sémiologique : caverne pulmonaire.
Voix amphorique : c’est un retentissement amphorique de la voix.
Valeur sémiologique : pneumothorax
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IX- SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE NON
RETRACTILE
Objectifs :
Définir le syndrome de condensation pulmonaire non rétractile
Décrire les signes cliniques de la pneumonie franche lobaire aiguë
Décrire 4 caractères radiologiques de la pneumonie franche lobaire aiguë (à
revoir)
Citer 2 étiologies du syndrome de condensation pulmonaire non rétractile.
IX.1. Généralités
Définition
C’est l’ensemble des signes consécutifs au comblement des alvéoles par des
sécrétions ou tissus pathologiques.
La condensation est dite non rétractile lorsque le territoire atteint garde son
volume initial.
Intérêt
C’est un motif fréquent de consultation en médecine quelle que soit la spécialité
Risque d’insuffisance respiratoire aiguë si elle est méconnue surtout sur des
terrains particuliers (âges extrêmes et immunodépression) d’où la nécessité d’un
diagnostic précoce +++
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IX.2. Description sémiologique
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IX.2.1.2.3. Signes physiques
A l’inspection, l’ampliation thoracique est diminuée du côté atteint.
La palpation met en évidence une exagération de la transmission des vibrations
du côté atteint.
La percussion objective une matité franche, fixe, localisée, à limites nettes, ne
tournant pas dans l’aisselle. Elle est habituellement perçue en regard de la zone
atteinte.
A l’auscultation, il existe :
une diminution voire une abolition du murmure vésiculaire,
un souffle tubaire présent au centre du foyer de condensation et caractérisé
par son intensité forte, sa tonalité élevée, son timbre creux et souvent rude.
Il est perçu aux 2 temps de la respiration mais prédominant à l’inspiration,
comparé au bruit produit quand on souffle dans un tube.
des râles crépitants qui sont localisés en foyer autour du souffle tubaire
quand il existe. Ce sont des bruits surajoutés, fins, secs, égaux entre eux,
espacés, éclatant en bouffées sous l’oreille en fin d’inspiration profonde,
mieux perçus après la toux. Ils sont comparés au bruit de froissement d’une
mèche de cheveux crépus ou au bruit de crépitement de sel fin sur du feu
ou au bruit de pas sur un tapis de feuilles mortes.
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La recherche d’antigènes bactériens dans les urines peut être faite.
Haut
Gauche
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IX.2.1.3. Evolution
Eléments de surveillance
clinique : intensité de la douleur (échelle visuelle analogique),
température, pouls, fréquence respiratoire, auscultation pulmonaire
paraclinique : NFS Ŕ VS, CRP, radiographie du thorax
Modalités évolutives
L’évolution sous traitement est favorable et marquée par une disparition des
signes cliniques, les taux de CRP qui sont les premiers paramètres de
l’inflammation à se normaliser, la réduction progressive de la VS et du taux de
globules blancs. Les signes radiographiques disparaissent plus tardivement.
Cependant des complications sont possibles.
Formes graves
Hyperthermie majeure, trouble de la conscience, collapsus, ictère, insuffisance
respiratoire aiguë. Ces formes surviennent aux âges extrêmes et en cas
d’immunodépression. Leur pronostic sombre impose de rechercher
systématiquement en cas de syndrome de condensation, des éléments imposant
une admission en milieu hospitalier. Ce sont : une altération de la Conscience,
une fréquence Respiratoire supérieure à 30 cycles / min et une pression artérielle
(Blood pressure) systolique basse inférieure à 100 mm Hg. Il s’agit là des
70
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critères CRB de la British Thoracic Society témoins d’une gravité qui impose
l’hospitalisation
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IX.3.1.2. Pneumonies atypiques
Germes à croissance intracellulaire : Legionnella pneumophila, Chlamydiae
pneumoniae et psittaci et Mycoplasma pneumoniae.
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X- SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE RETRACTILE :
ATELECTASIE
OBJECTIFS
Définir l’atélectasie
Décrire les signes physiques du syndrome de condensation pulmonaire
rétractile
Indiquer les anomalies radiographiques observées au cours du syndrome
de condensation pulmonaire rétractile
Citer 4 causes du syndrome de condensation pulmonaire rétractile
GENERALITES
DEFINITION
L’atélectasie est un syndrome de condensation avec diminution du volume du
territoire pulmonaire atteint. Elle est due à une hypoventilation en rapport le plus
souvent avec un obstacle bronchique.
Le territoire condensé est diminué de volume et attire vers lui les zones
avoisinantes.
INTERET
Hantise d’un cancer surtout chez l’adulte tabagique, des corps étrangers dans les
voies respiratoires chez l’enfant et à tout âge de la tuberculose pulmonaire.
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X.1. Sémiologie descriptive
Signes fonctionnels
un point de côté
une toux sèche
une dyspnée
Signes physiques
une diminution de l’ampliation thoracique
une augmentation des vibrations vocales
une matité fixe
une diminution ou abolition du murmure vésiculaire, parfois un souffle
tubaire et quelques râles bronchiques
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Haut
Gauche
X.2. Causes
Atélectasie aiguë
Inhalation de corps étrangers chez l’enfant
Intubation sélective.
Atélectasie chronique
Sténose bronchique intrinsèque : cancer bronchique, tuberculose
Sténose bronchique extrinsèque : adénopathies médiastinales.
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XI- EMPHYSEME PULMONAIRE
OBJECTIFS
Définir l’emphysème pulmonaire
Décrire la dyspnée au cours de l’emphysème pulmonaire diffus
Décrire les signes physiques de l’emphysème pulmonaire diffus
Indiquer les anomalies radiographiques de l’emphysème pulmonaire diffus.
Citer 2 causes d’emphysème pulmonaire localisé
GENERALITES
DEFINITION
C’est un syndrome caractérisé par une distension anormale des alvéoles
pulmonaires suite à des altérations anatomiques irréversibles de celles ci.
Il peut être diffus ou localisé.
INTERET
Souvent méconnue
Symptomatologie fonctionnelle : dyspnée
Causes diverses dominées par le tabac
Signes fonctionnels
Signes physiques
A l’examen, on retrouve :
un thorax distendu, cylindrique ou globuleux
une diminution de l’ampliation thoracique avec signe de Hoover qui est une
diminution paradoxale de la circonférence de la base du thorax à
l’inspiration profonde.
une diminution des vibrations vocales sur tout le thorax
une hyper sonorité globale à la percussion
une diminution du murmure vésiculaire qui s’accompagne d’une
diminution de l’intensité de la perception ou assourdissement des bruits du
cœur.
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Haut
Gauche
Avant
Gauche
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X.1.2. Emphysème localisé
Il se distingue de l’emphysème diffus par sa topographie. Il peut se limiter à un
lobe ou un segment, et est presque toujours secondaire à une obstruction
bronchique.
Au plan radiologique, il peut réaliser un emphysème alvéolaire ou bulleux par
rupture des cloisons inter alvéolaires avec formation d’une bulle géante.
X.2. Causes
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XII- SYNDROME DE STENOSE BRONCHIQUE
OBJECTIFS
Définir le syndrome de sténose bronchique
Décrire les signes fonctionnels au cours du syndrome de sténose
bronchique
Citer 3 causes du syndrome de sténose bronchique
GENERALITES
DEFINITION
C’est une modification anatomique qui se traduit par un rétrécissement de la
lumière bronchique pouvant être d’origine extrinsèque (compression de la
bronche) ou intrinsèque (obstruction de la bronche par un processus développé à
l’intérieur de celle-ci)
INTERET
Marqué par la hantise d’un cancer chez sujet âgé et d’un corps étranger inhalé
chez l’enfant
SEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
Signes cliniques
Signes fonctionnels
La toux est le signe essentiel, elle peut être banale. Quelque fois elle est
particulière par ses caractères : sèche, quinteuse et rebelle surtout chez l’enfant
en rapport avec la pénétration du corps étranger.
L’expectoration peut être muqueuse, purulente lorsqu’il existe une suppuration,
ou hémoptoïque faisant évoquer une cause néoplasique.
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La dyspnée très variable avec une forme particulière qui est le Wheezing (sorte
de sifflement aigu très évocateur de la sténose).
Signes physiques
Un syndrome de condensation qui associe exagération des vibrations vocales ;
matité localisée et râles crépitants en foyers. Le caractère rétractile est suspecté
sur la déviation vers la droite ou la gauche du choc de pointe. Cependant,
l’attraction des organes du médiastin est mieux visible à la radiographie.
Signes radiographiques
L’imagerie peut objectiver la cause de la sténose (corps étranger radio opaque à
la radiographie du thorax de face ou adénopathie médiastinale à la radiographie
ou à la TDM thoracique
Ils peuvent également objectiver un syndrome alvéolaire rétractile : opacité
dense homogène à limites floues avec déviation de la trachée du côté atteint,
ascension de l’hémi-coupole homolatérale et pincement des espaces intercostaux.
Ces lésions sont parfois associées à un emphysème obstructif (zone de
parenchyme hyper clair), ou à une suppuration localisée (abcès).
CAUSES
cancer bronchique
adénopathies ou tumeurs médiastinales avec compression extrinsèque
(tuberculose, lymphomes, thymomes)
corps étrangers des voies respiratoires chez l’enfant à la suite d’une
inhalation accidentelle
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XIII- SYNDROME DE SUPPURATION BRONCHOPULMONAIRE
OBJECTIFS
Définir la suppuration broncho-pulmonaire
Définir l’abcès du poumon
Décrire les signes cliniques de l’abcès du poumon à la phase de foyer
fermé
Indiquer dans l’ordre les différentes couches de l’expectoration recueillie
au cours de la dilatation des bronches surinfectée
Décrire l’anomalie radiographique observée au cours de l’abcès du
poumon à la phase de foyer ouvert
Décrire la vomique
Citer 3 causes de dilatation des bronches et les 3 principales causes
d’abcès du poumon
GENERALITES
DEFINITION
Une suppuration est un phénomène dû à une agression microbienne. Les
conséquences tissulaires de cette agression, aboutissent à la formation de pus
constitué de germes, de cellules détruites et de substances secrétées.
Ce processus peut se situer soit au niveau des bronches dans le cadre d’une
dilatation des bronches, soit au niveau du parenchyme pulmonaire dans le cadre
d’un abcès du poumon.
INTERET
Fréquence
Etiologies multiples
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XIII.1. Description sémiologique
XIII.1.1.2. La vomique
Elle est marquée par le rejet de pus franc par la bouche au cours d’un effort de
toux. Cette irruption brutale de pus dans les bronches est parfois précédée de
prodromes à type fétidité de l’haleine et/ou d’hémoptysie
La vomique peut être massive : à la suite d’une douleur thoracique à type
de déchirement, le malade rejette, au cours d’un effort de toux une quantité
importante de pus.
La vomique peut être fractionnée avec une expectoration répartie en
plusieurs fois dans les 24 heures.
Elle peut être nummulaire : faite de petits crachats épais et nombreux
arrondis comme des piècettes de monnaie.
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Haut
Gauche
85
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XIII.1.2.1. Signes fonctionnels
Ils sont dominés par la toux. Elle survient par quintes souvent déclenchées par
une position particulière du malade dite posture de drainage. La toux est
productive ramenant une expectoration caractérisée par :
son abondance
son horaire matinal
son odeur fade comparée à du plâtre frais. Lors des épisodes de surinfection
qui sont fréquents, l’expectoration est fétide
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XIII.1.2.4. Signes radiologiques
La tomodensitométrie thoracique
Elle a remplacé la bronchographie et est devenue indispensable pour apprécier
l’étendue des lésions. Elle objective mieux les signes précédemment décrits.
Haut
Gauche
87
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XIII.2. Causes
88
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XIV- LE SYNDROME D’EPANCHEMENT LIQUIDIEN PLEURAL ET
LA THORACENTHESE
Objectifs :
Définir le syndrome d’épanchement liquidien pleural.
Décrire les 4 caractères sémiologiques de la douleur
Décrire les 5 caractères sémiologiques de la toux du syndrome
d’épanchement liquidien pleural.
Décrire le trépied pleurétique de Gaillard.
Décrire les caractères radiographiques du syndrome d’épanchement
liquidien pleural de moyenne abondance.
Citer 4 signes cliniques de mauvaise tolérance au cours d’un syndrome
d’épanchement liquidien pleural.
Citer 3 causes d’exsudat et 3 causes de transsudat.
Décrire la thoracentèse.
GENERALITES
DEFINITION
Le syndrome d’épanchement liquidien pleural est l’ensemble des signes
cliniques et paracliniques en rapport avec la présence anormale de liquide dans
la cavité pleurale.
INTERET
Il est fréquent en pratique quotidienne.
Les causes sont multiples et leur reconnaissance nécessite une
thoracentèse à visée diagnostique.
Par son abondance il peut être responsable d’une insuffisance respiratoire
aigüe imposant une thoracentèse évacuatrice urgente
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XIII.2. Description sémiologique : Syndrome d’épanchement pleural de
moyenne abondance de la grande cavité pleurale
Haut
Gauche
Haut
Gauche
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XIII.3.3.2. Epanchement liquidien de grande abondance
C’est une urgence médicale qui impose une thoracentèse en urgence. Le tableau
clinique associe une insuffisance respiratoire aiguë avec une polypnée
superficielle, un battement des ailes du nez. L’examen de ce patient angoissé
montre un hémithorax immobile, des vibrations vocales abolies, une matité et
une abolition du murmure vésiculaire de tout l’hémithorax atteint. Des signes
de choc sont parfois présents.
La radiographie montre une opacité dense, homogène occupant tout
l’hémithorax refoulant du côté opposé les organes du médiastin.
Haut
Gauche
93
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XIII.3.2. Selon la topographie de l’épanchement : Ces formes sont
surtout individualisées à l’imagerie
Epanchement liquidien médiastinal
Epanchement liquidien diaphragmatique.
Epanchement liquidien inter lobaire ou scissurite
Epanchement liquidien enkysté
Haut
Gauche
Haut
Gauche
GENERALITES
Définition
C ‘est un geste médicochirurgical qui consiste à introduire une aiguille dans la
plèvre pour en prélever le contenu.
Intérêt
Diagnostique : il permet de confirmer l’épanchement.
Etiologique : la ponction exploratrice permet de préciser l’aspect du
liquide et de réaliser une étude cyto-chimique et bactériologique du liquide
de ponction.
Thérapeutique : la ponction évacuatrice est urgente en cas de mauvaise
tolérance.
A B
Figure 19 : Thoracentèse. A Décubitus dorsal. B Position assise
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Figure 20 : Thoracentèse. L’aiguille doit raser le bord supérieur de la côte sous-
jacente.
XIII.4.1.2. Matériel
Il faut disposer :
D’une aiguille de ponction pleurale ou d’un cathéter de bon calibre.
D’un plateau stérilisé sur lequel on dispose un flacon désinfectant, une ou
des seringues, 3 tubes de laboratoire, une paire de gants stériles.
De compresses stériles, de sparadrap et d’antiseptiques.
D’un dispositif pour Voie Veineuse Périphérique si nécessaire
D’un anesthésique local (pas souvent nécessaire)
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XIII.4.1.3. Ponction proprement dite
Il faut d’abord repérer la zone de matité par la percussion et la préparer
(désinfection, anesthésie…). Le repérage de l’espace intercostal du point de
ponction se fera à l’aide du pouce, après avoir adapté l’aiguille de ponction à
une seringue. L’examinateur devra piquer d’un coup sec en rasant le bord
supérieur de la côte sous-jacente pour éviter le paquet vasculonerveux
intercostal. La cavité pleurale est atteinte lorsque du liquide reflue dans la
seringue. Ensuite l’examinateur retire l’aiguille de quelques millimètres et
commence à infiltrer l’anesthésique local de la profondeur vers la périphérie. Il
réalisera un bouton dermique en injectant les derniers millilitres de produit
anesthésique sous la peau. Après environ 3 à 5 min d’attente, le temps que
l’anesthésique fasse son effet, la ponction proprement dite sera effectuée selon le
même repérage et l’aiguille montée sur une seringue est enfoncée dans la paroi
thoracique en avançant vide à la main jusqu’au reflux de liquide pleural dans le
piston de la seringue. Après le retrait de la quantité de liquide pleural
programmée, le retrait de l’aiguille se fait d’un seul coup en demandant au
patient de tousser. Par la suite à l’aide d’une compresse imbibée de désinfectant,
les plans cutanés sont massés et un pansement stérile du point de ponction
réalisé.
En cas de ponction exploratrice l’examinateur retire environ 10 cc de liquide qui
vont immédiatement être répartis dans 3 tubes et aussitôt envoyés au laboratoire
pour la réalisation des examens cytologique, chimique et bactériologique.
En cas de ponction évacuatrice, l’aiguille sera adaptée à une tubulure de
perfusion. L’écoulement se fera, par gravité dans un bocal collecteur propre ou
stérile. Le robinet de la tubulure de perfusion permet de régler la vitesse
d’évacuation du liquide pleural.
Films sur la ponction pleurale : https://youtu.be/BJnDggyiBbs;
https://youtu.be/n-dj1qgz-qM; https://youtu.be/sAOg-2Mq5x0.
97
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XIII.4.1.4. Incidents et accidents
Incidents
Plusieurs incidents peuvent être redoutés :
La ponction d’un vaisseau ramenant du liquide hémorragique qui coagule au
repos au bout de quelques minutes.
La piqure du poumon donnant du sang aéré ou une ponction blanche.
Accidents
Les accidents notables sont :
Le choc à vacuo qui est un collapsus cardio-vasculaire consécutif au retrait
trop rapide ou trop abondant du liquide d’épanchement.
D’autres accidents peuvent être notés: une mort subite, un pneumothorax
iatrogène fig une sur-infection en cas de faute d’asepsie.
Après toute ponction d’épanchement pleural liquide, une radiographie devra
être faite afin d’éliminer un pneumothorax iatrogène. De plus cet examen
permet de mieux explorer d’éventuelles lésions parenchymateuses associées,
masquées par l’épanchement pleural.
XIII.4.1.5. Résultats
98
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A B C D
Figure 22 : Aspect macroscopique du liquide pleural.
99
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L’analyse cytologique permet de faire le typage et la quantification de cellules
du liquide pleural : lymphocytes, polynucléaires neutrophiles, polynucléaires
éosinophiles, cellules malignes
L’analyse bactériologique permettant d’identifier le germe responsable en cas de
pleurésie d’origine infectieuse.
Indications et contre-indications
Les contre-indications sont relatives, il s’agit:
Des troubles de l’hémostase sans seuil exclusif défini.
D’un épanchement de moins de 1 cm sur une radiographie debout de
face.
D’une infection cutanée en regard du point de ponction.
Les indications:
Un épanchement liquidien doit être obligatoirement ponctionné. Les
seules exceptions sont : un tableau évident d’insuffisance cardiaque,
d’hépatopathie ou de néphropathie glomérulaire associées à un
épanchement pleural bilatéral.
101
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XV- SYNDROME D’EPANCHEMENT GAZEUX ET MIXTE DE LA
PLEVRE
OBJECTIFS
Définir le syndrome d’épanchement gazeux et mixte de la plèvre
GENERALITES
Définition
Le syndrome d’épanchement gazeux ou pneumothorax est défini par l’irruption
d’air dans la grande cavité pleurale.
Le syndrome d’épanchement mixte est la présence à la fois d’air et de liquide
dans la grande cavité pleurale.
Intérêt
Gravité liée au retentissement cardiorespiratoire quand l’épanchement gazeux
est important d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge
adéquate.
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XV.1. Description sémiologique
103
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Ces 3 derniers signes constituent le trépied du Gaillard du pneumothorax.
Il peut exister d’autres signes auscultatoires tels : un souffle amphorique de
faible intensité, de tonalité élevée avec un timbre métallique. Il est perçu aux 2
temps de la respiration mais prédomine à l’expiration. Ce souffle est associé à
un retentissement métallique de la voix et de la toux à l’auscultation dans le
cadre d’un syndrome amphoro métallique qui est inconstant.
Haut
Gauche
104
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XV.1.1.2. Formes cliniques
Formes graves
Pneumothorax suffoquant : c’est un état d’asphyxie aigu
Pneumothorax chez un insuffisant respiratoire chronique ou cardiaque
Pneumothorax bilatéral : exceptionnel
Formes frustres Pneumothorax latent sans manifestation clinique de
découverte systématique à la radiographie.
XV.1.1.2.3. Causes
Non infectieuses : les plus fréquentes,
par rupture de bulles d’emphysème à la cavité pleurale secondaire à un
emphysème diffus ou localisé (séquelle de pneumopathie aiguë, cancer du
poumon, DDB)
Pneumothorax idiopathique
Infectieuses : tuberculose
105
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Signes fonctionnels
Une douleur thoracique à type de point de côté.
Une toux en règle sèche
Une dyspnée à type de polypnée superficielle
Signes généraux
Ils sont variables en fonction de l’étiologie.
Signes physiques
A l’inspection il existe une voussure et une immobilité de l’hémithorax atteint.
La palpation objective une abolition des vibrations vocales du côté atteint et une
diminution de l’ampliation thoracique.
La percussion met en évidence une matité franche, hydrique, à limite supérieure
horizontale surmontée d’un tympanisme.
L’auscultation objective une abolition du murmure vésiculaire.
Signes radiologiques
La radiographie thoracique de face confirme le diagnostic en montrant une
opacité dense homogène sans bronchogramme aérique surmontée d’une
hyperclarté gazeuse avec un niveau hydro-aérique horizontal.
Haut Haut
Gauche Arrière
CAUSES
Traumatiques: iatrogène suite à une ponction pleurale, hemopneumothorax à la
suite d’un traumatisme thoracique.
Infectieuses: infection bactérienne principalement les staphylococcies pleuro-
pulmonaires chez l’enfant et l’adulte immunodéprimé, la tuberculose.
107
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XVI- LES SYNDROMES MEDIASTINAUX
OBJECTIFS
Définir les syndromes médiastinaux
Citer 4 signes indirects en rapport avec un syndrome médiatisnal
Décrire le syndrome cave supérieur
Enumérer les caractéristiques de la toux au cours du syndrome médiastinal
Décrire les signes en rapport avec l’atteinte du nerf sympathique
Enumérer 9 causes de syndrome médiastinal : antérieur, moyen et postérieur
(3 de chaque)
GENERALITES
Définition
Ensemble des manifestations radio-cliniques dues à une affection se développant
dans le médiastin.
Intérêt
Sémiologie étroitement liée à l’anatomie du médiastin
Un seul signe suffit pour évoquer un syndrome médiastinal
Apport diagnostique de l’imagerie
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Ce n’est pas un espace clos. Il est tapissé d’un tissu cellulo-graisseux. On lui
reconnaît 3 étages et 3 plans délimitant 9 régions anatomiques. Sur le plan des
expressions cliniques, on distingue trois médiastins.
1.Médiastin antérieur
2. Médiastin moyen
3. Médiastin postérieur
Le médiastin antérieur
Il comporte un plan veineux, un plan artériel et un plan nerveux.
Y sont logés : la veine cave supérieure, le thymus et son reliquat, la crosse
aortique, le tronc artériel brachio-céphalique, l’artère carotide primitive droite, le
tronc de l’artère pulmonaire et sa bifurcation ; les nerfs phréniques,
pneumogastrique et récurrents, et enfin le cœur dans son sac péricardique.
109
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Le médiastin moyen
Il comporte : la trachée et sa bifurcation ; les bronches souches ; les ganglions
latéro-trachéaux, interbronchiques et inter trachéo-bronchiques ; le récurrent
gauche en bas et plus haut les récurrents droit et gauche.
Le médiastin postérieur
Il est riche en éléments nerveux avec en particulier le nerf sympathique et les
nerfs intercostaux. .
C’est un repère lymphatique car comporte le canal thoracique.
C’est une région où peuvent subsister des reliquats embryonnaires.
110
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XV.3.2..1. Signes de compression des vaisseaux
Aorte
Sa compression entraîne une voussure thoracique battante évoquant un
anévrysme, avec à l’auscultation un souffle systolique, une inégalité des pouls
radiaux et une circulation artérielle collatérale thoracique.
Veine cave
veine cave inférieure : sa compression est rare en raison de son court trajet
intra thoracique. Elle associe les éléments suivants : ascite, hépatomégalie
vasculaire, une circulation veineuse collatérale et des œdèmes des membres
inférieurs.
veine cave supérieure : sa compression est à évoquer devant une cyanose
du visage, du cou et de la partie supérieure du thorax accompagnée d’un
œdème en pèlerine.
Cet œdème peut se traduire par un comblement du creux sus claviculaire,
voire intéresser toute la partie supérieure du thorax effaçant les reliefs du
cou et des creux sus claviculaires. Cet œdème s’accompagne parfois d’une
circulation veineuse collatérale de la paroi thoracique et d’une turgescence
veineuse jugulaire.
L’œdème est majoré par l’effort, la toux et l’antéflexion.
Veine azygos
Sa compression se traduit par une dilatation des veines intercostales.
Canal thoracique
Sa compression entraîne une pleurésie chyleuse.
111
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XV.3.2..2. Signes de compression de la trachée
Dyspnée
C’est le signe prédominant.
Elle peut être permanente inspiratoire, paroxystique ou expiratoire pseudo-
asthmatique. Cette dyspnée est aggravée par les mouvements et est associée à un
tirage et/ou à un cornage.
Elle peut s’accompagner d’un wheezing témoignant d’une sténose bronchique.
Toux
Elle est sèche, rebelle, monoliforme, parfois coqueluchoïde.
Nerf phrénique
Sa compression entraîne un hoquet tenace.
Nerf pneumogastrique
Sa compression entraine des troubles de la pression artérielle, du rythme
cardiaque et une hyper sialorrhée.
112
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Nerf sympathique
Une lésion paralytique des voies oculo-sympathiques se traduit par le syndrome
de Claude Bernard Ŕ Horner qui associe: un myosis, une enophtalmie et un
rétrécissement de la fente palpébrale.
113
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XV.3.2..5. Signe d’atteinte osseuse
C’est une douleur typiquement rétrosternale. Elle se différencie de la douleur
angineuse, par ses caractères : fixe, permanent et rebelle aux dérivés nitrés.
114
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XV.4.1. Les opacités arrondies à contours nets
Elles sont souvent dues à des lésions bénignes telles que les tumeurs neurogènes
ou les dysembryomes bénins.
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XV.5.3. Syndrome médiastinal postérieur
tumeurs neurogènes (neurofibromes, Schwanome sympathome).
méningocéles Ŕ Abcès pottiques -méga œsophage.
Kyste para-œsophagien, éventration et hernie diaphragmatique postérieure.
XVII.1. Introduction
L’imagerie est une étape fondamentale dans l’exploration de l’appareil
respiratoire en permettant d’identifier des syndromes radiographiques
superposables aux syndromes cliniques qu’ils permettent de mieux préciser tant
dans le cadre diagnostique que dans l’approche étiologique.
116
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La connaissance de la sémiologie radiologique élémentaire du thorax est
fondamentale pour décrire les syndromes radiologiques pulmonaires et pour
localiser les lésions observées.
La Radiographie du thorax est parfois complétée par une tomodensitométrie (ou
scanner) thoracique.
XVII.2. Pré-requis anatomiques
La bonne analyse des images radiographiques passe par la compréhension du
lobule secondaire de Miller (figure 26) et la disposition du secteur interstitiel.
Celui-ci constitue l’unité fonctionnelle du poumon, il est centré par une artère
centro-lobulaire et une bronchiole respiratoire, à sa base se trouvent les sacs
alvéolaires. Les veines et lymphatiques cheminent dans la paroi septale.
117
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Les sacs alvéolaires communiquent entre eux par l’intermédiaire des pores de
Khon et des canaux de Lambert (figure 27)
118
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L’interstitium pulmonaire (figure 28) constitue le tissu conjonctif de soutien
du poumon. Il est divisé en 2 secteurs : périphérique (septa, sous pleural) et axial
(péribronchovasculaire).
119
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Le médiastin est un couloir anatomique situé entre les 2 poumons ou sont situés
le cœur, les gros vaisseaux, la trachée, les bronches et l’œsophage et les chaines
ganglionnaires.
120
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Sur le cliché normal de face (figure 30), nous pouvons distinguer les éléments
suivants qui nous permettent de définir un cliché normal.
Debout: visibilité poche à air gastrique. Visibilité des apex et des bases.
De face stricte: symétrie de l’extrémité interne des clavicules par rapport à
la ligne des épineuses, omoplates dégagées.
Inspiration profonde bloquée: voir au moins 5 arcs costaux antérieurs au
dessus de la coupole diaphragmatique droite.
Pénétrance: deviner les corps vertébraux en arrière de l’ombre cardiaque
et les voir au dessus du cœur.
Identification du patient et date de l’examen
Ces éléments constituent les critères de validité d’une radiographie du thorax.
Haut
Gauche
121
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La silhouette cardiaque (figure 31) est limitée par 2 bords droit et gauche qui
normalement se décrivent ainsi :
le bord gauche est «artériel» alors que le bord droit est «veineux».
Haut Haut
Gauche Gauche
122
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Le bord gauche est constitué par :
o Le bouton aortique (arc supérieur) est convexe, il se poursuit par
l’aorte descendante (ligne para-aortique)
o L’arc moyen comprend 2 parties : en haut le tronc de l’artère
pulmonaire et l’auricule gauche en bas, sans distinction sur la RP. Il
doit être concave ou rectiligne, jamais convexe
o Le ventricule gauche (arc inférieur) qui est régulièrement convexe.
L’index cardio-thoracique correspond à :
Mesure du plus grand diamètre de l’arc inférieur droit (a)
Mesure du plus grand diamètre de l’arc inférieur gauche (b)
Mesure du plus grand diamètre thoracique (c)
ICT = (a+b)/c. Il doit être inférieur à 0.5 chez l’adulte.
Plus simplement, au chevet du malade, on peut le calculer en mesurant le plus
grand diamètre de l’opacité cardiaque rapporté à la mesure du plus grand
diamètre thoracique et il doit être < 0,5.
123
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En fenêtre parenchymateuse, on étudie le parenchyme pulmonaire (étoile) et
l’arbre trachéo-bronchique (flèche).
Avant Avant
Gauche Gauche
124
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XVII.6. Le syndrome alvéolaire
Traduit le comblement alvéolaire par du matériel de tonalité hydrique (liquide
exsudé ou transsudé, sang et parfois cellules bénignes ou malignes).
On distingue :
la condensation simple : hépatisation pulmonaire sans réduction de
volume du parenchyme,
l’atélectasie : apneumatose à laquelle s’ajoute un caractère rétractile.
Gauche
Gauche
Gauche Gauche
Les signes les plus facilement observables sur la radiographie de face en cas
d’atélectasie sont les suivants : l’attraction du hile, de la coupole
diaphragmatique, de la trachée et du médiastin associée au pincement des
espaces intercostaux.
Haut
Gauche
126
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Au scanner, l’opacité alvéolaire se manifeste soit par une image en verre dépoli
soit par une condensation.
L’image en verre dépoli (figure 37A) est une hyperdensité n’effaçant
pas les contours vasculaires.
La Condensation parenchymateuse (Figure 37B) est une hyperdensité
qui efface les vaisseaux avec bronchogramme aérien.
Avant
Gauche
XVII.6.2. CAUSES
Elles sont réparties en causes infectieuses, néoplasiques et autres.
Causes infectieuses
o Pneumopathie bactérienne +++
o Pneumopathie virale et à germe apparenté
o Tuberculose +++
o Mycose et parasitose.
127
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Causes néoplasiques
o Cancer broncho-pulmonaire ++
o Métastases pulmonaires
o Lymphome pulmonaire primitif
Autres causes
o Œdème pulmonaire +++
o Infarctus pulmonaire
o Hémorragie pulmonaire
o Pneumopathie d’hypersensibilité aux poussières organiques
o Pneumopathie à éosinophile idiopathique
o Protéinose alvéolaire
Le syndrome interstitiel est mieux étudié à la TDM (figure 39) ou les lésions
élémentaires sont mieux visualisées.
130
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XVII.8. Le syndrome bronchique
Il est caractérisé à l’imagerie par des signes directs ou indirects.
Les signes directs sont à type d’épaississement de la paroi ou d’ectasie de la
lumière bronchique (bronchectasie) ainsi schématisés
Haut
Gauche
Gauche
Gauche Gauche
Haut
Gauche Avant
Gauche
Médiastin moyen :
Etage supérieur : goitre rétro-trachéal, tumeur trachéale
Etage moyen : adénopathies +++
Etage inférieur : pathologie bronchique, œsophagienne, hernie hiatale,
lésion vasculaire
Médiastin postérieur : tumeurs neurogènes, pathologie de l’aorte
descendante+++, pathologie du rachis
134
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Cependant, les éléments les plus importants à préciser sont l’épaisseur de la
paroi et le contenu de la cavité.
Tous ces éléments permettent d’orienter le diagnostic étiologique.
Paroi de la cavité
La paroi n’est bien visible que si elle est entourée de parenchyme normalement
aéré. Elle est considérée comme épaissie si > 4mm.
La paroi peut être régulière ou irrégulière et nodulaire.
Contenu de la cavité
Le contenu peut être aérique pur ou aérique et liquidien
n. L’image est différente selon que l’opacité est mobile ou fixée à la paroi.
Un contenu mixte aérique et hydrique avec niveau hydro-aérique est
pathognomonique d’un abcès du poumon.
Une opacité arrondie, mobile et déclive avec les changements de position dans
une cavité donnant une image en « grelot » est pathognomonique d’une greffe
aspergillaire sur une caverne pré-existante.
Haut
Gauche
Gauche
Figure 42 : cavité aérique cernée d’une opacité plus ou moins épaisse au niveau
du lobe supérieur droit dans le cadre d’une tuberculose pulmonaire.
Avant
Gauche
Figure 46 : greffe aspergillaire avec une image en grelot entouré d’un croissant
aérique.
136
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XVII.10.2. Causes
Les étiologies en fonction de l’aspect sémiologique sont réparties sur le tableau
suivant :
Tableau III : Causes du syndrome cavitaire
Cavité unique à Cavité unique à Cavités multiples à Cavités multiples
paroi fine paroi épaisse paroi fine à paroi épaisse
Pneumatocèle Abcès bactérien Bulles d’emphysème Abcès à pyogènes
Bulle d’emphysème Cancer bronchique Pneumatocèles Mycobactérioses
Hydatidose tuberculose Hydatidose Métastases
Kyste bronchogènique Mycose Embolies septiques Embolies septiques
Mycose Pneumocystose Wegener
Métastases Mycose
Mycose
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Figure 44 : coupe échographique objectivant une lame anéchogène (flèche)
entre la plèvre pariétale et le diaphragme.
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L’épanchement gazeux (Pneumothorax) : c’est une hyperclarté homogène,
avasculaire, sans bronchogramme aérien qui, dans les formes massives refoule le
médiastin avec élargissement des espaces intercostaux. Le moignon pulmonaire
est rétracté au hile. Il est limité par une ligne dense correspondant à la plèvre
viscérale (figure 49 A).
Au scanner, il se manifeste par une hypodensité aérique sans trame vasculaire,
limitée en dedans par la plèvre viscérale (figure 49 B).
Haut Avant
Gauche Gauche
140
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XVIII- EXPLORATIONS FONCTIONNELLES RESPIRATOIRES ET
GAZOMETRIE
Objectifs du cours
Définir les explorations fonctionnelles respiratoires.
Citer trois indications de la spirométrie.
Décrire les résultats de la spirométrie dans l’asthme.
Citer trois méthodes d’EFR
Enumérer 05 indications consensuelles de la spirométrie
Décrire les résultats de la spirométrie au cours du syndrome des petites voies aériennes
Décrire sans les quantifier les troubles ventilatoires obstructifs à la spirométrie
Décrire l’hypoventilation alvéolaire à la gazométrie artérielle
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XVIII.1. Généralités
XVIII.1.1. Définition
Les Epreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR) sont un ensemble d'examens destinés à
évaluer les capacités de la ventilation pulmonaire et la qualité des échanges gazeux entre l'air
et le sang au niveau des poumons.
XVIII.1.2. Intérêts
Les EFR sont utiles pour poser le diagnostic ou suivre l'évolution d'une maladie pulmonaire
ou bronchique. Elles sont parfois indiquées avant une anesthésie générale.
Elles sont constituées de plusieurs tests, parmi lesquels les mesures des volumes mobilisés,
l'examen des capacités de chaque poumon, les mesures de la concentration des gaz dans le
sang.
142
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Trois mesures sont effectuées et la plus grande valeur retenue.
Si la différence entre les 2 meilleures valeurs excède 40l/mn, il faudra refaire deux
manœuvres supplémentaires.
Les valeurs obtenues seront comparées aux valeurs théoriques calculées à partir de l’âge, du
sexe et de la taille.
DEPmax - DEPmin
Variabilité du DEP = X 100
(DEPmax + DEPmin) ÷ 2
Une variabilité de plus de 20% fait évoquer un asthme. La mesure du débit de pointe est le
plus souvent utilisée pour le diagnostic et le suivi de l’asthme.
XVIII.2.2. La spiromètre
C’est une méthode de mesure des volumes d'air et des débits ventilatoires mobilisés par les
mouvements respiratoires.
XVIII.2.2.1. Indications
Dépistage
La spirométrie peut être demandée dans le cadre d’un dépistage lorsqu’il existe des facteurs
de risque pulmonaires tels que :
Tabagisme : chez le fumeur de plus de 45 ans même lorsqu’il est asymptomatique par
exemple une fois par année mais ne fait pas l’objet d’un consensus, le dépistage peut
également se faire chez l’ancien gros fumeur même deux ans après l’arrêt;
En cas d’exposition à des toxiques environnementaux ;
Lors d’exposition à certains médicaments.
143
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Investigation
La spirométrie peut être demandée pour explorer des symptômes fonctionnels (toux chronique,
toux d’effort, dyspnée, orthopnée, etc.) ou physiques (cyanose, expiration
prolongée, wheezing, stridor, etc.) ou des anomalies biologiques (polyglobulie, etc.).
XVIII.2.2.3. Technique
Certains données doivent être entrées dans le microprocesseur ou le logiciel joint à votre
spiromètre qui s'en sert pour calculer les valeurs de référence du patient (DEP, VEMS, CVF) :
le sexe, l’âge, le poids, la taille, le groupe ethnique, les antécédents, le traitement actuel, les
144
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troubles respiratoires, le statut tabagique, autres renseignements pertinents (exemple :
profession, exposition à des agents dangereux).
Le sujet doit être assis, libéré de tout ce qui peut le gêner (col, cravate, éventuellement
ceinture…). L’embout doit être placé 1 à 2 cm en arrière de l’arcade dentaire. La langue sous
l’embout, les lèvres serrées autour de l’embout le rendant totalement hermétique lors de
l’expiration, il ne faudra pas « souffler comme dans une trompette ». Le pince nez est mis en
début d’épreuve.
Le patient doit effectuer une inspiration maximale rapide puis expirer de suite :
aussi vite que possible (soufflez!)
aussi complètement que possible (à fond)
Cette manœuvre doit être répétée trois fois au moins afin d’obtenir une variation maximale de
150ml entre les deux meilleures valeurs.
Liens vidéo https://youtu.be/NeKikNvJ8JQ
https://youtu.be/uEV2CE7KV-s
XVIII.2.2.4. Résultats
La réalisation d’une spirométrie permet d’obtenir :
Une courbe débit-volume et/ou une courbe volume-temps dont il faut vérifier les
critères de validité.
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Figure 46 : Courbe débit-volume
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Critères de validité de la courbe volume-temps
Sont les témoins d’une courbe valide :
Un départ rapide avec un tracé vertical au début, proche de l’axe des ordonnées.
Une continuité de la courbe, sans accident.
Une phase « plateau », stable de 5 à 6 secondes à la fin de l’épreuve.
Le débit de pointe enregistré doit se trouver avant le DEM 75.
Des valeurs
Le Volume Expiratoire Maximal Seconde (VEMS) : c’est le volume d’air expiré en une
seconde au cours d’une expiration forcée effectuée après une inspiration maximale ;
La Capacité Vitale Forcée (CVF) : c’est le volume d'air expulsé avec force jusqu'au
volume résiduel à partir de la capacité pulmonaire totale ;
Le rapport de Tiffenaud : VEMS/CVF ;
Le Débit Expiratoire Maximal à 25% de la CVF (DEM 25) : Il explore les petites
bronches ;
Le Débit Expiratoire Maximal à 50% de la CVF (DEM 50) : Il explore les bronches
moyennes ;
Le Débit Expiratoire Maximal à 75% de la CVF (DEM 75): Il explore les grosses
bronches ;
Le Débit Expiratoire Médian entre 25% et 75% de la CVF (DEM 25-75) : Il explore les
bronches moyennes et distales.
Si ces 4 points sont normaux, la spirométrie peut être considérée comme normale.
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B. Spirométrie anormale
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Trouble ventilatoire restrictif (TVR)
Il est mal exploré par la spirométrie car les voies aériennes sont normales. Il est caractérisé
par un abaissement proportionnel de la CVF et du VEMS avec un indice de Tiffeneau normal.
Les DEMM, DEM 50 et DEM 25 sont modérément abaissés en valeur absolue.
Technique
On mesure un index de débit bronchique (VEMS ou DEP) à T0
On fait inhaler un bronchodilatateur d’action rapide au patient (bêta-2-mimétiques ou
anticholinergiques).
On pratique la même mesure 15 (si un bêta-2-mimétique est utilisé) ou 30 minutes (si
un anticholinergique est utilisé) plus tard.
Résultat
La réversibilité aux bronchodilatateurs peut se définir, selon GINA 2015, par
une augmentation du VEMS ≥ 15% et ≥ 200 mL par rapport à la valeur initiale pré-
bronchodilatateur
une augmentation du DEP ≥ 20 % ou ≥ 60 mL par rapport à la valeur initiale pré-
bronchodilatateur
Technique
On mesure un index de débit bronchique (VEMS ou DEP) à J0.
On prescrit au malade une corticothérapie per os (Prednisone : 0,5mg/kg/j
ou équivalent) pour 2 semaines environ ; on choisit la corticothérapie orale parce que
l'on craint que l'efficacité des sprays soit limitée par la difficulté d'atteindre les zones
intéressées par le processus pathologique.
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On pratique la même mesure, dans les mêmes conditions, 2 semaines plus tard.
Résultat
La réversibilité pharmacologique est définie par une augmentation du VEMS ou du
DEP de plus de 15% par rapport à la valeur initiale.
Si 2 semaines suffisent dans l’asthme, 4 à 6 semaines de corticothérapie peuvent être
nécessaires dans les BPCO.
On note que l'asthmatique est susceptible de retrouver, après la corticothérapie, une
réversibilité aux bronchodilatateurs qu'il avait perdue.
XVIII.2.2.9.1. TVO
L'asthme correspond à un TVO réversible après inhalation de bêta-2-mimétiques
La BPCO correspond à un TVO peu ou pas réversible après inhalation de bêta-2-mimétiques
L’emphysème pulmonaire: TVO peu ou pas réversible après inhalation de broncho-dilatateur
Dilatation des bronches: TVO peu ou pas réversible après inhalation de broncho-dilatateur
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XVIII.2.2.9.2. TVR
Différentes anomalies
Hypoventilation alvéolaire
L’hypoventilation alvéolaire peut être définie comme un défaut de renouvellement des gaz
alvéolaires nécessaire au maintien d’une PaCO2 normale. Elle s’accompagne toujours d’une
augmentation de la PaCO2. La relation entre la baisse de la PaO2 et l’augmentation de la
PaCO2 produite par l’hypoventilation peut être prédite par l’équation des gaz alvéolaires.
Effet shunt
L’effet shunt correspond à la perfusion d’unités pulmonaires dont la ventilation est diminuée
(VA/Q diminué).
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Espace mort et effet espace mort
L’espace mort correspond au volume d’air ayant pénétré dans le poumon qui ne participe pas
aux échanges gazeux alvéolo-capillaires (VA/Q tend vers l’infini). L’effet espace mort résulte
de la diminution de la perfusion d’unités alvéolaires qui restent ventilées (VA/Q augmenté).
Shunt vrai
Le shunt correspond au passage de sang veineux dans le système artériel sans avoir traversé
les zones ventilées du poumon (VA/Q = 0). En pathologie, le shunt peut provenir de
communications entre le cœur droit et le cœur gauche, de fistules artério-veineuses
pulmonaires ou de sang veineux mêlé ayant traversé des zones pulmonaires non ventilées et
l’embolie pulmonaire.
Troubles de la diffusion
La diffusion d’un gaz en phase liquide ou dans un tissu obéit à la loi de Fick. Certaines
pathologies (pneumopathies infiltrantes diffuses, fibrose pulmonaire…) entraînent des
altérations histologiques de la membrane alvéolo-capillaire (augmentation d’épaisseur par
exemple) qui gênent le transfert de l’O2 de l’alvéole vers le sang capillaire.
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En pratique tout TLCO/DLCO < 70 % de la valeur théorique doit être considéré comme
pathologique.
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