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SUPPORT DE COURS DE LA DEUXIEME SEMAINE

INTRODUCTION Á L’ÉTUDE DE L’ANTIQUITÉ

1. Les notions préliminaires á l’étude de l’antiquité

Il s’agit (d’abord) des repères temporels et des rapports entre l’histoire et la


civilisation.

1.1. Les repères temporels

1.1.1. Le présent, le passé et le futur

Le présent est une durée distincte opposable au passé et au futur. C’est une partie du
temps dont on parle présentement, où l’on se place par imagination. Il est donc synonyme de
maintenant, d’aujourd’hui, d’actuel, etc. Quant au passé, c’est une partie du temps qui n’est
plus autrement dit qui est passé, qui a été. Il est donc synonyme d’hier, d’autrefois, de
naguère, de jadis, d’histoire… Enfin, le futur est une partie du temps qui vient après le
présent. Il relève donc de ce qui appartient à l’avenir. Il est synonyme de demain, prochain,
ultérieur…
Toutes ces notions renvoient aux notions de maintenant, d’avant et d’après. Ainsi, en
prenant la naissance de Jésus-Christ comme point de départ du comput temps (comme cela est
d’ailleurs d’usage en Occident), il est facile de comprendre qu’il existe un temps avant cet
événement qui marque le début de l’histoire. Ce qui se traduit par une année précédée du
signe (-). Aussi, il y a un temps après cet événement exprimé par une année précédée du signe
(+) mais que l’on omet le plus souvent. Il est à noter qu’il est question dans cette Unité
d’Enseignement des civilisations qui sont apparues avant la naissance de Jésus-Christ et qui se
situent alors dans le domaine des années exprimées avec des chiffres précédés de signes
négatifs. Aussi, certaines populations que nous étudierons appréhendent le temps en termes de
génération.

1.1.2. La génération

Une génération est l’ensemble des êtres, de personnes qui descendent d’un individu à
chaque degré de filiation. C’est aussi l’intervalle de temps correspondant au temps qui sépare
chacun des degrés d’une filiation ou mieux encore c’est la différence d’âge approximative
entre un père et un fils, soit 25 ans pour certain, 30 ans pour d’autres peuples. C’est donc
l’ensemble des individus ayant a peu près le même âge. Comme on le voit, cette unité manque
de précision. Cependant elle sert à définir une chronologie dans l’élaboration de l’histoire des
peuples de civilisation orale comme les peuples africains.

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1.1.3. La chronologie

La chronologie est la science de la fixation des dates et des événements historiques.


Elle suppose un point de départ et des dates. Pour dater un événement, c’est-à-dire le fixer
dans le temps, il faut un point de départ. Celui-ci est un toujours un événement qui a marqué
l’histoire d’un peuple. Il varie donc selon les peuples. Pour les chrétiens, c’est la naissance de
Jésus-Christ ; pour les musulmans, c’est l’hégire, c’est-à-dire l’an 622, date à laquelle
Mahomet s’enfuit de la Mecque pour Médine ; pour les soviétiques, c’est la date marquant la
révolution russe ; pour les Romains, c’est 753 qui correspond à la fondation de Rome ; pour
les Grecs, c’est 776.
On parle aussi de l’ère qui est un point de départ d’une chronologie particulière. C’est
aussi une période historique correspondant à cette chronologie. Exemple de l’ère chrétienne.
Il est à noter que la plupart des Etats actuels se réfèrent à l’ère chrétienne et raison pour
laquelle tous les événements sont datés par rapport à la naissance de Jésus-Christ.

1.2. Les rapports entre l’histoire et la civilisation

L’histoire est le récit des événements passés, des faits dignes de mémoire présentés
suivant un ordre chronologique.
La civilisation est l’ensemble des caractères communs aux sociétés les plus évoluées.
C’est aussi l’ensemble des acquisitions des sociétés humaines. C’est enfin l’ensemble de
phénomènes sociaux (religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques) communs à
une grande société ou à un groupe de sociétés. Or, le but essentiel de l’histoire est la
connaissance du passé. L’histoire représente donc l’expérience du passé et le rappel des
événements passés nous permet aussi de prendre connaissance des civilisations antiques, de
revaloriser notre authenticité, notre identité et notre culture. Ainsi, l’existence des civilisations
antiques nous sont connues grâce à l’histoire qui ne peut aussi jouer pleinement son rôle sans
l’existence de ces civilisations.

2. Définition et importance de l’antiquité

On divise conventionnellement l’histoire en 4 grandes périodes : l’antiquité, le moyen-


âge, les temps modernes et la période contemporaine. L’antiquité est le nom donné à la
première des 4 grandes périodes de l’histoire universelle. Elle s’étend de la fin de la fin de la
préhistoire (dont on considère qu’elle s’achève aux environs de -3000) au début du moyen-
âge. En fait plusieurs dates sont proposées par les spécialistes comme fin de l’antiquité et
début du moyen-âge. Certains proposent 395, année de la mort de l’empereur romain
Théodore et de la partition définitive de l’empire romain. D’autres pensent plutôt à 476 du fait
que cette date marque la déposition du dernier empereur romain d’Occident Romulus
Augustus dit Augustule, renversé en 476 par le roi barbare Odoacre ; marquant ainsi la fin de
l’Empire romain d’Occident. En Orient l’Empire byzantin va durer jusqu’à 1453.
Il est à noter que la période de l’antiquité (qui recouvre des civilisations très
différentes) et la chronologie ainsi définie sont très pertinents pour les civilisations antiques
autres que celles concernant le monde méditerranéen. Les dates ainsi retenues pour cette

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période ne s’appliqueraient pas aux civilisations de l’Inde ou de l’Extrême Orient et même
précolombiennes.
L’importance de l’étude de l’antiquité permet de cerner le passé et de comprendre
mieux le présent. Elle nous permet de prendre conscience du legs des anciens dont l’actuel est
l’héritier.
3. Connaître et écrire l’histoire de l’antiquité

Pour écrire l’histoire, l’historien de l’antiquité a besoin d’un certain nombre


d’éléments : ce sont les matériaux d’histoire. Il s’agit de :
les documents écrits : les livres, les archives, les journaux…
les documents muets : les objets, les ossements, les monuments, les peintures rupestres…
les documents oraux : les contes, les légendes, les rumeurs, les proverbes…

Concernant l’histoire de l’antiquité, il existe en grande partie des documents muets :


les morceaux d’outils ou d’ossements, les morceaux de poteries, les peintures rupestres… qui
sont souvent exhumés par l’archéologie ; on note aussi les documents écrits comme un texte
gravé sur la tombe ou un manuscrit et les traditions orales qui sont l’ensemble des
témoignages livrés oralement d’un individu à un autre et d’une génération à une autre. Mais
ces sources sont très rares.
En définitive, les notions préliminaires de base sont très importantes pour la
compréhension de l’histoire de l’antiquité. Elles sont comme une boussole qui permet à la fois
de suivre la succession des événements et de se repérer aussi dans le temps.

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