La Préhistoire est généralement définie comme la période comprise entre
l’apparition de l’humanité et l’apparition des premiers documents écrits. Elle commence
avec l'apparition des premiers ancêtres de l'homme en Afrique il y a au moins 5 millions d'années. Elle se divise en deux parties, le Paléolithique (l'âge de la pierre taillée) et le Néolithique (l'âge de la pierre polie). Elle s'achève avec la découverte de l'écriture en Mésopotamie 3 500 ans avant la naissance de Jésus-Christ.
I- L’ART AU PALEOLITHIQUE ET AU NEOLITHIQUE
L’art préhistorique est l’ensemble des créations esthétiques de la préhistoire et les
moyens utilisés pour produire ces créations. Il n’apparait que de trente mille à quarante mille ans à peine avant notre ère (30 000 à 40 000 ans). S’agissant des caractéristiques de l’art de la préhistoire, nous notons que le champ de l’art préhistorique est très vaste. Il se divise en deux sections correspondant aux deux grandes périodes chronologiques à savoir l’art paléolithique et l’art néolithique.
1- L’art paléolithique
Le paléolithique marque la fin des temps glaciaires et est caractérisé par un
radoucissement généralisé et s’étend de 5 à 6 Ma jusqu’à 18 000 ans avant notre ère. Des cultures matérielles plus localisées et changeant plus rapidement succèdent au Magdalénien. Les expressions artistiques se font nettement plus discrètes (galets striés ou peints) et sont rarement figuratives. Il comprend l’art pariétal localisé dans la profondeur des grottes. Hors de portée de la lumière du jour et fossilisé dans les grottes, l’art pariétal ne sera découvert que sur plus de 77 000 ans. Parmi les outils utilisés lors du paléolithique, nous notons entre autre: les galets façonnés ; biface ; coup de poing ; perçoirs ; harpon en os ; propulseur ; haches… Parmi les animaux, nous distinguons entre autres : le mammouth ; le renne ; le bison des steppes ; le mégacéros…
2- L’art néolithique
Le Néolithique est la période marquée par de profondes mutations techniques et
sociales, liées à l’adoption par les groupes humains d’une économie de production fondée sur l’agriculture et l’élevage, et impliquant une sédentarisation .Il débute environ -10 000 ans et s'achève avec la découverte de l'écriture en Mésopotamie 3 500 ans avant la naissance de Jésus-Christ. L'amélioration des outils, l'invention du tissage, de la poterie ou de la roue permettent le développement des premières grandes civilisations notamment au Moyen-Orient. L’art néolithique dit rupestre commence qu’en t-à lui s’est développé au magdalénien (16000 à 10000 ans avant notre ère). Cependant, il est certain que l’utilisation des pigments est bien plus ancienne. Et les hommes préhistoriques ne se contentaient pas de peindre mais ils exprimaient leur art grâce à la sculpture et les premières figurines remontent à plus de 30 000 ans. Parmi les innovations nous notons la pierre polie ; la céramique ; la métallurgie… II- LA RELIGION DANS LA PREHISTOIRE
Par «religion», il faut entendre l’ensemble des croyances et pratiques mises en
œuvre par l’homme pour établir un lien entre lui-même et un au-delà plus ou moins clairement pressenti. Elle évolue de -100 000 ans jusqu'à nos jours. Parcourant les centaines de milliers d’années qui ont vu s’éveiller la conscience humaine et ses diverses manifestations, tant culturelles que techniques, nous observerons l’émergence et la constitution des religions. Retrouver les traces de ces premiers comportements est délicat en l’absence de sources écrites; nombre d’hypothèses sont émises, peu de certitudes acquises. Toutefois, l’archéologie, l’ethnologie et l’anthropologie esquissent la voie d’une meilleure compréhension de la dimension sacrée et métaphysique de l’existence de nos lointains ancêtres, aux sources de nos civilisations modernes.
1- LA RELIGION AU PALEOLITHIQUE
Au Paléolithique, les concepts religieux commencent à partir de -100 000 ans et les
indices de préoccupations spirituelles sont extrêmement ténus et sujets à discussion. Pour certains, la forme symétrique que présentent la plupart des bifaces traduirait une première manifestation de recherche spirituelle. En plus, Des vestiges osseux animaux considérés comme des offrandes sont parfois associées aux individus ensevelis. Un rituel impliquant le prélèvement du crâne post-mortem a été mis en évidence dans le cas de la sépulture néandertalienne. En outre, L'existence du culte de l'ours montre que déjà au paléolithique il existait des croyances religieuses stimulées par nos ancêtres. Nous pouvons prendre l’exemple de l’homme Neandertal qui enterrait ses morts. D’où les pratiques funéraires sont la preuve absolue de croyances religieuse. D’après les préhistoriens, la présence d’épieux d’ivoire dans une tombe du Paléolithique symbolise une signature par nos ancêtres.
2- LA RELIGION AU NEOLITHIQUE
Avant le Néolithique, l’homme se conçoit comme partie intégrante de son
environnement. En domestiquant la nature, les Néolithiques s’en détachent et inventent un dieu à l’image de l’Homme, capable de maîtriser les forces naturelles. Le dieu néolithique est naturellement créé à cette image : distinct des forces naturelles, et capables de les gouverner. Un tournant spirituel fondamental. Ce que l’on perçoit de la religion néolithique célèbre avant tout les valeurs de fécondité et de force. On peut penser que ces repères ont un lien direct avec le pouvoir acquis par l’homme sur la nature, sa capacité à la transformer pour assurer sa propre subsistance. Ainsi, il est probable que les nombreuses figurines féminines en terre cuite du Néolithique, avec leurs formes généreuses et leur petite tête, renvoient à un symbole de fertilité. La figure du bovin est également très présente : décors de vases en forme de cornes de bovin, vases représentant des taureaux, crânes de bovins hérissant les palissades de certaines enceintes, stèles gravées de têtes de bovin… Le bovin, animal puissant et impressionnant, peut constituer un emblème de la domestication, et par là même de la maîtrise des hommes sur leur environnement. Dans certaines régions, la seconde partie du Néolithique voit se développer l’implantation de mégalithes, imposantes structures composées de blocs de pierre. Il s’agit notamment de cairns et de dolmens abritant une chambre sépulcrale.