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Introduction du programme d’histoire : La Périodisation (2h)

« Il n’y a pas d’histoire sans dates » Claude Levi Strauss


Oral : qu’est-ce que l’Histoire ?
L’Histoire, c’est un travail sur le temps, sur l’étude des sociétés passées et de leurs évolutions.
Temps : différent selon les matières : en géologie (structures), en économie (par cycle), selon l’horloger (heure,
minutes) ou l’astronomie (année lumière) …
Il faut donc réfléchir sur ce temps en fonction des sociétés, en le structurant, en le découpant.

I. Les grandes périodes de l’histoire1 (1h)


Travail de groupe : Création d’une chronologie et réflexion sur les ruptures : mettre tous les évènements historiques
qu’ils connaissent sur une chronologie par groupe de 4.
Mise en commun puis identification des ruptures/continuités
Cours : Les historiens ont choisi des périodes qui avaient du sens et qui étaient cohérent en identifiant des ruptures et
les continuités importantes : correspond au découpage du cours des différentes thèmes par niveau scolaire : Seconde
Ve avant JC-1789, Première 1789-1918, Terminale 1918-nos jours.
Une période (grec Peri odos (Chemin autour)) : phase complexe présentant une unité de sens (Synonyme : ère). C’est
l’idée de temps long s’opposant à l’épisode, le moment ou l’évènement qui sont plus court. C’est un choix fait en 1863
par l’Etat qui est encore présent aujourd’hui à l’école comme dans l’enseignement supérieur. Les périodes choisies :
- Préhistoire : commence à l’arrivée de l’être humain et prend fin à l’invention de l’écriture.
- Antiquité : Apparition des premières écritures (3500-3000) fin de l‘empire romain en 476.
- Moyen Age : 476-1492 découverte de l’Amérique
- Moderne : 1492-1789 révolution française
- Contemporaine : 1789-nos jours

II. Des périodes qui font débat2 (1h)


Cours à faire à partir de la chronologie (suivre code couleur) et de la pp.22-23
Travail p.23 : lecture des ruptures : quelle est selon eux la meilleure date ? Marquer les ruptures en rouges
Le rôle des historiens est d’adopter/inventer des conventions temporelles avec des ruptures précises mais cela évolue
en fonction de l’évolution des historiens :
Le mot « Antiquité », « Moyen âge » et « Temps modernes » viennent des humanistes du XVIe : avec moyen âge
comme mot fourre-tout pour qualifier la différence entre l’Antiquité et ce qu’ils vivaient (impression d’un
changement).
Jules Michelet, un historien du XIXe invente le terme « Renaissance » pour différencier le début de l’époque
Moderne (le XVe et XVIe) du Moyen âge, et le terme « Contemporain » pour la période après 1789 qu’il situe
comme la fin de l’époque moderne pour le début d’une nouvelle phase qu’il est lui-même en train de vivre.
Avec l’archéologie du XXe siècle, on distingue le haut Moyen Âge (Ve-XIe siècle) et le bas Moyen Âge
(XIIe-XVIe siècle). Idem, désormais, avec les progrès de l’archéologie on distingue dans la préhistoire la
« préhistoire ancienne », qui se fini avec l’ère des métaux et cette ère de métaux (2200- 52) appelée
« protohistoire » ou « préhistoire récente ».
Dure réflexion sur les évènements « rupture » : est-ce des évènements, est-ce un changement de
personnages/dynastie ? Dure réflexion sur les continuités : est ce qu’il n’y a pas un temps long pour certain
phénomène (comme l’histoire de l’alimentation, l’histoire des religions ou du sport). Mettre des exemples sur la frise
chronologique :
- Le siècle de Périclès - Le règne de Louis XIV - Le siècle des Lumières

1 PROST Antoine, Douze leçons sur l’histoire, Paris, Points, 1996, pp.114-118
2 « Période, Périodisation », in DOSSE, DELACROIX, GARCIA, OFFENSTADT, Historiographie II, concepts et débats, Paris,
Folios, 2010, pp.830-838
Ce classement a été critiqué par les historiens de la fin du XXe et du XXe comme Patrick Boucheron ou
Fernand Braudel, qui demandent de prendre :
Oral : Vidéo Patrick Boucheron : rupture de 1492 : que pense-t-il ?
Patrick Boucheron pense qu’il faut prendre en compte l’année 1492 et pas seulement la découverte de l’Amérique (il
ne faut pas voir un évènement mais la globalité) et qu’il faut sortir de la vision européanocentrée : 1492, c’est le début
de la modernité pour européen, mais moyen âge pour l’Amérique. Il y a un besoin de changement d‘échelle, étudier
l’histoire mondiale.
Oral : Les Trois temps de Braudel : schéma du Belin
Fernand Braudel pense qu’il faut prendre en compte la longue durée, car il existe trois temps simultanés : long
(structures géographiques et matérielles), intermédiaire (cycle économique) et court (histoire politique), et l’histoire
évènementielle n’est qu’un seul de ces temps, et que pour comprendre l’histoire il faut regarder ces trois temps.
Certains historiens estiment aujourd’hui qu’au regard de l’échelle mondiale et non plus européenne, on ne peut pas
réellement différencier la fin du Moyen Age de l’époque de la Renaissance, et qu’il faut réfléchir à d’autres ruptures
ou du moins d’en prendre conscience, que l’Histoire se regarde à différente échelle mais aussi dans la longue durée.

Conclusion :
Il est dur pour les historiens de choisir, mais la chronologie reste essentielle, c’est un peu le squelette de l’Histoire et
malgré les débats, un consensus est fait au niveau scolaire, avec les quatre premiers découpages de la chronologie
donnée.
Pour aller plus loin :
https://multimedia.inrap.fr/archeologie-preventive/chronologie-generale

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