Vous êtes sur la page 1sur 4

COURBES PARAMETREES PLANES

Introduction
De nombreuses situations géométriques (problèmes de lieux géométriques), mécaniques,
physiques (détermination de trajectoire) font intervenir des courbes planes qui ne peuvent
être considérées comme courbes représentatives d’une fonction.
C’est en considérant une courbe comme un ensemble de points dont la position d’un
paramètre que l’on peut conduire l’étude de telles situations.

Le but de cette étude est d’introduire quelques notions sur les courbes paramétrées qui
nous conduiront à leur construction.

I- Définitions
Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de IR. Dans le plan rapporté a un
x = f(t)
orthonormé (O, 𝑖⃗, 𝑗⃗), l’ensemble des points M (x, y) vérifiant { t ∈ IR est appelé
y = g(t)
courbe paramétrée plane.
On désigne souvent par (x(t), y(t)) les fonctions coordonnées et par M(t) le point de
paramètre t.
Une courbe paramétrée plane est une représentation graphique d’une application définie
sur un intervalle I ∁ IR à valeur dans IR² : f : I ∁ IR → IR²
t → (x(t), y(t))
Remarques :
(1) Toute courbe (C) d’équation y = f (x), x ∈ I, peut être considérée comme une courbe
x=t
paramétrique : il suffit de poser x = t et le système {y = f(t) t ∈ I, constitue une
représentation paramétrique de (C).

(2) La notion de courbe paramétrée généralise la notion de courbe que nous


connaissons déjà.

(3) Equation cartésienne : Soit (C) une courbe paramétrée plane dont une
x = f(t)
représentation paramétrique est donnée par { t ∈ I. S’il existe une relation
y = g(t)
indépendante de t liant x et y, on l’appelle équation cartésienne.

(4) Une courbe paramétrée admet une infinité de représentations paramétriques.


x = 4t + 2 x = 8t + 2
Exemple : les systèmes { t ∈ IR ; { t ∈ IR sont des
y = 2t + 1 y = 4t + 1
4
représentations paramétriques d’une même droite (D) de vecteur directeur u
⃗⃗ ( )
2
2
passant par A ( ).
1

II- Vecteurs dérivés


1) Définitions
(1) Si f et g sont dérivables sur I, le vecteur de coordonnées (f’(t), g’(t)) s’appelle le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(t)
d OM
vecteur dérivé au point M(t) et se note : où O est l’origine du repère
dt
d’étude.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(t0 )
d OM
(2) Soit to un élément de I. Si f et g sont dérivable en t 0 et si le vecteur : (f’(t 0 ) ;
dt
g’(t 0 )) est non nul, alors la droite passant par le point M(to) et de vecteur directeur
(f’(t 0 ) ; g’(t 0 )) est appelée la tangente à la courbe C au point M(t 0 ).

- Si x’(t 0 ) ≠ 0 et y’(t 0 ) = 0, alors la tangente à la courbe au point M(t 0 ) a pour


équation y = y(t 0 ) : tangente horizontale.
- Si x’(t 0 ) = 0 et y’(t 0 ) ≠ 0, alors la tangente est la droite d’équation x = x(t 0 ) :
tangente verticale.
- Si x’(t 0 ) ≠ 0 et y’(t 0 ) ≠ 0, alors la pente de la tangente au point M(t 0 ) est le
y′(t0 )
rapport .
x′(t0 )

L’étude des variations des fonctions t ↦ x(t) et t ↦ y(t) permet de donner l’allure de
la courbe (les variations de la courbe).

2) Application à la cinématique

Dans le plan rapporté à un repère orthonormé (O, 𝑖⃗, 𝑗⃗), un mobile est représenté à un instant
t par un point M( t), t ∈ [t 0 , t1 ].
Si la courbe est incluse dans une droite, la trajectoire du mobile est rectiligne.

Si la courbe est incluse dans un cercle, la trajectoire est circulaire.


Le vecteur de coordonnées (x’(t) ; y’(t)) (vecteur dérivé) est le vecteur vitesse du
mouvement.
X ( t) = x ′ ( t)
La courbe paramétrée représentée par { est appelée l’hodographe du
Y(t) = y′(t)
mouvement.
Le vecteur Γ⃗(x’’(t), y’’(t)) est appelé vecteur accélération du mouvement. On le note
d² ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM (t)
.
dt²

Le point M De paramètre t 0 est appelé initiale (position) du mobile.


M(t1 ) est appelé position finale du mobile.
t 0 -t1 est la durée du mouvement.

III- Eléments de construction d’une courbe paramétrée plane


x = x(t)
Soit Γ la courbe définie par { t ∈ IR. A priori t parcourt tout IR. Cependant,
y = y(t)
l’intervalle de variation de t peut être restreint par les 3 considérations suivantes :
1) Existence de x et y : on considère seulement les valeurs de t qui définissent bien
les fonctions x et y.
2) Périodicité de x et y : si x et y sont des fonctions périodiques de périodes t1 et t 2 ,
il suffit de faire varier t dans un intervalle d’amplitude t 3 = PPcm (t1 , t 2 ) pour
obtenir toute la courbe Γ.
3) Symétrie : si on remplace t par −t, 4 cas peuvent se présenter :
x(−t) = x(t)
- Si { alors M(t) et M(−t) sont confondus.
y(−t) = y(t)

x(−t) = x(t)
- Si { alors M(t) et M(−t) sont symétriques par rapport à (Ox).
y(−t) = y(+t)

x(−t) = −x(t)
- Si { alors M(t) et M(−t) sont symétriques par rapport à (Oy).
y(−t) = y(t)

x(−t) = −x(t)
- Si { alors M(t) et M(−t) sont symétriques par rapport à O.
y(−t) = −y(t)

Construction
Pour construire Γ on réduit l’intervalle d’étude en utilisant le 1) 2) et 3) si cela est possible.
(Appelons cette intervalle I)

On étudie le sens de variation des fonctions x et y sur I. Ensuite on dresse un tableau de


variation conjoint de x et y.

Pour construire la courbe sur I, on place les points particuliers et les tangentes a la courbe en
ces points (points intervenant dans le tableau, points d’intersection de la courbe avec les
axes de coordonnées). Enfin on complète par symétrie pour obtenir Γ.

Vous aimerez peut-être aussi