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CHAPITRE 17

COURBES ET SURFACES DANS L’ESPACE


Soit I un intervalle non vide et non réduit à un point de R.
L’espace R3 est rapporté au repère orthonormé direct R = (O,⃗i, ⃗j, ⃗k).

1 Courbes paramétrées de R3
1.1 Définitions
I −→ R3
Soit : . On note Γ = {M (t), t ∈ I}.
t 7−→ M (t)
Définition 1
Γ est une courbe paramétrée dont un paramétrage est la fonction t 7−→ M (t). Voir
dessin.

Vocabulaire 1
1. La variable t s’appelle le paramètre de Γ.
2. Le point M (t) s’appelle le point de paramètre t.
3. En notant (f (t), g(t), h(t)) les coordonnées du point M (t) dans R, on dit que la

x(t) = f (t)


courbe Γ admet pour représentation paramétrique : y(t) = g(t) (t ∈ I)


z(t) = h(t)

Vocabulaire −−−2−→
Le vecteur OM (t) = f (t)⃗i + g(t)⃗j + h(t)⃗k s’appelle le vecteur position.
Lorsque les fonctions f, g et h sont dérivables en t, on note :


dM
(t) = f ′ (t)⃗i + g ′ (t)⃗j + h′ (t)⃗k.
dt
Il s’agit du vecteur vitesse en M (t).

1.2 Les tangentes


Soit Γ une courbe paramétrée par t 7−→ M (t) sur I. On note (f (t), g(t), h(t)) les coor-
données du point M (t) dans R. Soit t0 un point de I.

Définition 2 −−−−−−−−−−−→
M (t0 )M (t0 + h)
On dit que Γ admet une tangente en M (t0 ) lorsque le rapport −−−−−−−−−−−→ admet
∥M (t0 )M (t0 + h)∥
une limite quand h tend vers 0.

Remarque 1
Si cette limite existe et vaut ⃗u alors la tangente à Γ en M (t0 ), notée ∆t0 , est la droite
passant par M (t0 ) et de vecteur directeur ⃗u.
On peut alors utiliser cette notation : ∆t0 = M (t0 ) + V ect(⃗u).

Remarque 2
La courbe Γ admet une tangente en M (t0 ) si la droite (M (t0 )M (t)) admet une position
limite quand t tend vers t0 . La tangente en M (t0 ) est alors cette droite limite.

1
1.3 Points réguliers
Soit Γ une courbe paramétrée par t 7−→ M (t) sur I. On note (f (t), g(t), h(t)) les coor-
données du point M (t) dans R. Soit t0 un point de I.

Définition 3


dM
1. On dit que M (t0 ) est un point stationnaire ou singulier si et seulement si (t0 )
dt
est le vecteur nul.


dM
2. On dit que M (t0 ) est un point régulier si et seulement si (t0 ) n’est pas le vecteur
dt
nul.

Définition 4
La courbe Γ est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.

Définition 5
Soit M (t0 ) un point régulier de Γ.


dM
La courbe Γ admet en M (t0 ) une tangente qui est dirigée par (t0 ).

→ dt
dM
On a donc : ∆t0 = M (t0 ) + V ect( (t0 )).
dt
Remarque 3 
= f (t0 ) + λf ′ (t0 )
x(λ)


∆t0 admet alors pour représentation paramétrique : y(λ) = g(t0 ) + λg ′ (t0 ) (λ ∈ R)
z(λ) = h(t0 ) + λh′ (t0 )

2 Surfaces paramétrées de R3
Soit U une partie non vide de R2 .

2.1 Définitions
U −→ R3
On considère l’application suivante
(u, v) 7−→ M (u, v)
On note S = {M (u, v), (u, v) ∈ U }.
Définition 6
S est une surface paramétrée dont un paramétrage est la fonction (u, v) 7−→ M (u, v).

Vocabulaire 3
1. Les variables (u, v) sont les paramètres de S.
2. Le point M (u, v) s’appelle le point de paramètres (u, v).
3. En notant (f (u, v), g(u, v), h(u, v)) les coordonnées du point M (u, v) dans R, on
dit

que la surface S admet pour représentation paramétrique :
x(u, v) = f (u, v)


y(u, v) = g(u, v) ((u, v) ∈ U )


z(u, v) = h(u, v)

2
Vocabulaire 4
−−→
Le vecteur OM (u, v) = f (u, v)⃗i + g(u, v)⃗j + h(u, v)⃗k s’appelle le vecteur position.
Lorsque les fonctions f, g et h sont de classe C 1 sur U , on note :


∂M ∂f ∂g ∂h
(u, v) = (u, v)⃗i + (u, v)⃗j + (u, v)⃗k.
∂u

→ ∂u ∂u ∂u
∂M ∂f ∂g ∂h
(u, v) = (u, v)⃗i + (u, v)⃗j + (u, v)⃗k.
∂v ∂v ∂v ∂v

2.2 Courbes coordonnées


Définition 7
1. On suppose u0 fixé.
L’application v 7−→ M (u0 , v) est une courbe paramétrée Γu0 dont tous les points
sont des points de la surface S.
2. On suppose v0 fixé.
L’application u 7−→ M (u, v0 ) est une courbe paramétrée Γv0 dont tous les points
sont des points de la surface S.
Les courbes Γu0 et Γv0 sont appelées les courbes coordonnées sur S.

Voir dessin.

On peut généraliser cette notion.


Définition 8
Si l’application t 7−→ (u(t), v(t)) est définie sur un intervalle I de R et à valeurs dans U
alors l’application t 7−→ M (u(t), v(t)) définie une courbe paramétrée dont tous les points
appartiennent à la surface S. On dit que la courbe est tracée sur la surface S.

Exemple 1 
x

 =u+v+1
Soit S la surface paramétrée par : y = 2u − v ((u, v) ∈ R2 )



z = 3u + v + 3
Préciser la nature de S et donner ses courbes coordonnées.
On note ϵ⃗1 le vecteur de coordonnées (1, 2, 3) et ϵ⃗2 le vecteur de coordonnées (1, −1, 1).
Ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires. S est donc un plan passant par le point A de
coordonnées (1, 0, 3) et engendré par ϵ⃗1 et ϵ⃗2 .
1. On suppose u0 appartenant à R.
La

première courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = u 0 + v + 1


y = 2u0 − v (v ∈ R)



z = 3u0 + v + 3
Il s’agit d’une droite passant par le point de coordonnées (1 + u0 , 2u0 , 3 + 3u0 ) et
dirigée par ϵ⃗2 .
2. On suppose v0 appartenant à R.
La seconde courbe coordonnée de S est paramétrée par :

x = u + v0 + 1


y = 2u − v0 (u ∈ R)



z = 3u + v0 + 3

3
Il s’agit d’une droite passant par le point de coordonnées (1 + v0 , −v0 , 3 + v0 ) et
dirigée par ϵ⃗1 .

Exemple 2 
= cos(θ) sin(φ)
x


Soit S la surface paramétrée par : y = sin(θ) sin(φ) ((θ, φ) ∈ [0, 2π] × [0, π])



z = cos(φ)
S est la sphère unité. Voir dessin.
1. On suppose θ0 appartenant à [0, 2π].
La

première courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = cos(θ0 ) sin(φ)


y = sin(θ0 ) sin(φ) (φ ∈ [0, π])


z = cos(φ)
Il s’agit d’un demi-cercle. On parle de méridien. Voir dessin.
2. On suppose φ0 appartenant à [0, π].
La

seconde courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = cos(θ) sin(φ0 )


y = sin(θ) sin(φ0 ) (θ ∈ [0, 2π])


z = cos(φ0 )
Il s’agit d’un cercle. On parle de parallèle. Voir dessin.

2.3 Points réguliers et plan tangent


Dans ce paragraphe, on suppose que U est un ouvert et que la fonction (u, v) 7−→ M (u, v)
est de classe C 1 sur U . Soit (u, v) appartenant à U . On note (f (u, v), g(u, v), h(u, v)) les
coordonnées du point M (u, v) dans R.

Définition 9 −
→ −

∂M ∂M
On dit que M (u, v) est un point régulier si et seulement si la famille ( (u, v), (u, v))
∂u ∂v
est libre.

Proposition 1

→ −

∂M ∂M
M (u, v) est un point régulier si et seulement si (u, v) ∧ (u, v) n’est pas le vecteur
∂u ∂v
nul.

Définition 10
Une surface S est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.

Définition 11
Soit M (u, v) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M (u, v) (noté Pu,v ) est le plan passant par M (u, v) et engendré par

→ −
→ −
→ −

∂M ∂M ∂M ∂M
les vecteurs (u, v) et (u, v). On a : Pu,v = M (u, v) + V ect( (u, v), (u, v)).
∂u ∂v ∂u ∂v

4
Remarque 4
P
u,v
admet alors pour représentation paramétrique :
∂f ∂f
x(λ, µ) = f (u, v) + λ (u, v) + µ (u, v)





 ∂u ∂v
 ∂g ∂g
y(λ, µ) = g(u, v) + λ (u, v) + µ (u, v) ((λ, µ) ∈ R2 )

 ∂u ∂v

 ∂h ∂h
z(λ, µ) = h(u, v) + λ (u, v) + µ (u, v)


∂u ∂v
Remarque 5
∂f ∂f
x − f (u, v)(u, v) (u, v)
∂u ∂v
∂g ∂g
Pu,v admet pour équation cartésienne : y − g(u, v) (u, v) (u, v) = 0
∂u ∂v
∂h ∂h
z − h(u, v) (u, v) (u, v)
∂u ∂v
Définition 12
Soit M (u, v) un point régulier de S.
La droite passant par M (u, v) et normale au plan tangent à S en M (u, v) s’appelle la
droite normale à S en M (u, v).

Exemple 3 
x

 =u+v+1
Soit S la surface paramétrée par : y = 2u − v ((u, v) ∈ R2 )



z = 3u + v + 3
S est-elle régulière ?
La surface S est définie par le paramétrage suivant : 
x(u, v) = u + v + 1

R2 −→ R3

où : y(u, v) = 2u − v
(u, v) 7−→ M (u, v) = (x(u, v), y(u, v), z(u, v)) 

z(u, v) = 3u + v + 3
 − →
 ∂ M
(u, v) = (1, 2, 3)



 ∂u


1 2 2
Le paramétrage est de classe C sur l’ouvert R et : ∀(u, v) ∈ R , 
 −

∂M


(u, v) = (1, −1, 1)



∂v
Pour tout (u, v) appartenant à à R2 , ces deux vecteurs sont non colinéaires donc : S est régulière

Exemple 4 
=u+v
x


Soit S la surface paramétrée par : y = uv

((u, v) ∈ R2 )
z = u2 + v 2

1. S est-elle régulière ?
La surface S est définie par le paramétrage suivant : 
x(u, v)
 =u+v
R2 −→ R3

où : y(u, v) = uv
(u, v) 7−→ M (u, v) = (x(u, v), y(u, v), z(u, v)) 
z(u, v) = u2 + v 2

5
 −→
 ∂M
(u, v) = (1, v, 2u)



 ∂u


1 2 2
Le paramétrage est de classe C sur l’ouvert R et : ∀(u, v) ∈ R , .

 −

∂ M




 (u, v) = (1, u, 2v)

→ → ∂v

∂M ∂M
On introduit le vecteur ⃗n(u, v) tel que : ⃗n(u, v) = (u, v) ∧ (u, v)
∂u ∂v
2 2
Les coordonnées de ⃗n(u, v) sont : (2v − 2u , 2u − 2v, u − v).

→ −

∂M ∂M
Or : (u, v) et (u, v) sont colinéaires ⇔ ⃗n(u, v) = 0 ⇔ u = v.
∂u ∂v
Pour tout u appartenant à à R, M (u, u) est un point stationnaire.
Conclusion : S n’est pas régulière
2. Soit M (u, v) un point régulier de S. On a donc u ̸= v.
1
On note Pu,v le plan tangent à S en M (u, v). ⃗n(u, v) est un vecteur normal
u−v
à ce plan.
Son équation est donc de la forme : −2(u + v)x + 2y + z = c où c ∈ R.
Or : M (u, v) ∈ Pu,v ⇔ c = −2(u + v)2 + 2uv + u2 + v 2 = −(u + v)2
Conclusion : l’équation de Pu,v est : −2(u + v)x + 2y + z = −(u + v)2 .

Exemple 5 
x

 = u2
Soit S la surface paramétrée par : y = uv ((u, v) ∈ R2 )



z =u+v

1. Montrer que le point de coordonnées (1, 1, 2) est un point de S.


La surface S est définie par le paramétrage suivant : 
2 3
 x(u, v) = u2
R −→ R


où : y(u, v) = uv
(u, v) 7−→ M (u, v) = (x(u, v), y(u, v), z(u, v)) 


z(u, v) = u + v
2
On chercher (u, v) appartenant à R tel que : M (u, v) = (1, 1, 2) (∗).
  
2
u = 1 u = 1 u = −1

 
 

 
On a : (∗) ⇔ uv = 1 ⇔ v=1 ou v = −1

 
 


u+v =2 
u+v =2 
u+v =2
Le second sytème est incompatible. On en déduit que : (1, 1, 2) = M (1, 1).
Conclusion : (1, 1, 2) est un point de S
2. Justifier que M (1, 1) est un point régulier.  −→
 ∂M

 ∂u (u, v) = (2u, v, 1)




Le paramétrage est de classe C 1 sur l’ouvert R2 et : ∀(u, v) ∈ R2 , .

 −

∂M




 (u, v) = (0, u, 1)
 −→ ∂v
 ∂M

 ∂u (1, 1) = (2, 1, 1)




On obtient donc : .

 −

∂M




 (1, 1) = (0, 1, 1)
∂v
6
Ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires. Conclusion : M (1, 1) est un point régulier .
3. On note P(1,1) le plan tangent à S en M (1, 1).
On a :
−−−−−−→ ∂f ∂f
N (x, y, z) ∈ P(1,1) ⇔ (M (1, 1)N , (1, 1), (1, 1)) est une famille liée
∂u ∂v
−−−−−−→ ∂f ∂f
⇔ det(M (1, 1)N , (1, 1), (1, 1)) = 0
∂u ∂v
x-1 2 0
⇔ y-1 1 1 = 0 ⇔ −y + z − 1 = 0
z-2 1 1

Conclusion : l’équation de P(1,1) est : y − z + 1 = 0.

Remarque 6
Soit M (u0 , v0 ) un point régulier de S.


∂M
(u0 , v0 ) dirige la tangente à la courbe coordonnée paramétrée par u 7−→ M (u, v0 ) au
∂u
point de paramètre u0 .


∂M
(u0 , v0 ) dirige la tangente à la courbe coordonnée paramétrée par v 7−→ M (u0 , v) au
∂v
point de paramètre v0 .
Le plan tangent à S en M (u0 , v0 ) est dirigé par les vecteurs tangents en M (u0 , v0 ) aux
courbes coordonnées de S passant par M (u0 , v0 ). Voir dessin avec une sphère.

3 Surface définie par une équation cartésienne


Soit f : R3 → R une fonction de classe C 1 sur R3 .

Définition 13
On appelle surface d’équation cartésienne f (x, y, z) = 0, l’ensemble des points de R3 dont
les coordonnées vérifient l’équation f (x, y, z) = 0.

Pour la suite, on note S la surface d’équation cartésienne f (x, y, z) = 0.

Exemple 6
Nous avons déjà étudié ce genre de surfaces. On peut citer le plan d’équation x + y + z = 1
ou la sphère unité d’équation x2 + y 2 + z 2 = 1.

Vocabulaire 5
On appelle surface de niveau de f toute surface d’équation f (x, y, z) = λ où λ est un réel.

3.1 Point régulier et plan tangent


Définition 14
Soit M (a, b, c) un point de S.
On dit que M est un point régulier de S si et seulement si ∇(f, M ) ̸= ⃗0.

Définition 15
Une surface S est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.

7
Exemple 7
Soit S le plan d’équation : x + y + z = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ x + y + z − 1
f est de classe C sur l’ouvert R3 et :
1

∂f ∂f ∂f
∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = (x, y, z) = (x, y, z) = 1
∂x ∂y   ∂z
1
On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) 1 ⇒ ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
 

1
Conclusion : S est régulière .
Exemple 8
Soit S la sphère d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ x2 + y 2 + z 2 − 1
∂f



 (x, y, z) = 2x
 ∂x







∂f


f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y
 ∂y







∂f



(x, y, z) = 2z


∂z
Comme O n’appartient pas à la sphère, on en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Exemple 9
Soit S la surface d’équation : xyz = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ xyz − 1
∂f



 (x, y, z) = yz
 ∂x







∂f


f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = xz
 ∂y







∂f



(x, y, z) = xy


∂z
∇(f, M ) s’annule sur les trois axes de coordonnées (Ox), (Oy) et (Oz). Cependant aucun
de ces points n’appartient à S. On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Théorème 1
Soit M (a, b, c) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M est le plan passant par M et de vecteur normal ∇(f )(M ).
Corollaire 1
Soit M (a, b, c) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M est le plan d’équation cartésienne :
∂f ∂f ∂f
(a, b, c)(x − a) + (a, b, c)(y − b) + (a, b, c)(z − c) = 0
∂x ∂y ∂z

8
Exemple 10
Soit S la sphère d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1. On a déjà montré que S est régulière. Soit
M (a, b, c) un point de S. Préciser l’équation cartésienne du plan tangent à S en M . On
note P ce plan.
∂f



 (x, y, z) = 2x
 ∂x







∂f


On rappelle que : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y


 ∂y





∂f




 (x, y, z)
= 2z
∂z
Les coordonnées de ∇(f, M ) sont (2a, 2b, 2c). L’équation de P est donc de la forme :
2a(x − a) + 2b(y − b) + 2c(z − c) = 0 ⇔ 2ax + 2by + 2cz = 2(a2 + b2 + c2 )
Or M est un point appartenant à S.
Conclusion : l’équation de P est : ax + by + cz = 1 .

Exemple 11
Soit S la surface d’équation : xyz = 1. On a déjà montré que S est régulière. Soit M (a, b, c)
un point de S. Préciser l’équation cartésienne du plan tangent à S en M . On note P ce
plan.
∂f



 (x, y, z) = yz
 ∂x







∂f


On rappelle que : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = xz
 ∂y







∂f




(x, y, z) = xy
∂z
Les coordonnées de ∇(f, M ) sont (bc, ac, ab). L’équation de P est donc de la forme :
bc(x − a) + ac(y − b) + ab(z − c) = 0 ⇔ bcx + acy + abz = 3abc
Or M est un point appartenant à S.
Conclusion : l’équation de P est : bcx + acy + abz = 3 .

3.2 Cas particulier des surfaces d’équation : z = g(x, y)


Théorème 2
Soient g une fonction de classe C 2 sur R2 et S la surface d’équation z = g(x, y).
Soit M (a, b, c) un point de S. On suppose que (a, b) est un point critique de g.
∂ 2g ∂ 2g ∂ 2g
On pose : r = (a, b), s = (a, b) et t = (a, b).
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
On a alors :
1. M est un point régulier de S. On note P le plan tangent à S en M .
2. Si rt − s2 > 0 alors, au voisinage de M , la surface S reste du même côté du plan
tangent P.
3. Si rt − s2 < 0 alors, au voisinage de M , le plan tangent P traverse la surface S.

Démonstration.
On se contente de démontrer le premier point.

9
f: R3 −→ R
S est donc la surface d’équation f (x, y, z) = 0 où :
(x, y, z) 7−→ g(x, y) − z
∂f ∂g



 (x, y, z) = (x, y)
 ∂x ∂x







∂f ∂g


f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 ,  (x, y, z) = (x, y)
 ∂y


∂y




∂f


(x, y, z) = −1



∂z
On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Soit M (a, b, c) un point de S. On suppose que (a, b) est un point critique de g. On a alors :
∇(f, M ) = (0, 0, −1)
Le plan tangent à S en M est alors horizontal.
Voir dessin.

4 Intersection de deux surfaces


Définition 16
L’intersection d’une surface S avec un plan P s’appelle une section plane de S.

Proposition 2
Une section plane de S est une courbe.

Remarque 7
On a implicitement supposé que S n’est pas un plan parallèle à P.

Exemple 12
Une conique est la section plane d’un cône de révolution. Voir dessin

Exemple 13
On a déjà étudié ce genre de problème dans le chapitre 16. Par exemple, sous certaines
conditions,
 l’intersection d’une sphère et d’un plan est un cercle.
x + y + z 2 − 2y + 6z = 15
2 2
est un cercle de centre I(2, −1, −2) et de rayon 4
2x − 2y + z = 4

Proposition 3
Soient S1 et S2 deux surfaces disinctes.
L’intersection des deux surfaces S1 et S2 est une courbe tracée sur S1 et S2 .

Exemple 14
Soit S1 la sphère unité d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1.
Soit S2 la surface d’équation : x2 + y 2 = z 2 .
Déterminer Γ = S1 S2 .
T
1

 x2
+ y2 =
  
x2 + y2 + z2 = 1  x2
+ y2 + z2 = 1

On a :  2 ⇔ 2 ⇔ 2
x + y2 = z2 2z = 1 1
z = ± √

2
Conclusion : Γ est la réunion de deux cercles .

10
1
Il s’agit des cercles inclus dans les plans d’équation z = ± √ , de centre de coordonnées
2
1 1
(0, 0, ± √ ) et de rayon √ .
2 2
Voir dessin.

Théorème 3
Soient S1 et S2 deux surfaces distinctes. On note Γ la courbe définie par l’intersection des
deux surfaces S1 et S2 .
Soit M un point de Γ tel que :
1. M est un point régulier de S1 et S2 .
2. Les plans tangents en M , à S1 et S2 , sont distincts.
Alors M est un point régulier de Γ.
De plus, la tangente à Γ en M est l’intersection des plans tangents en M , à S1 et S2 .

Exemple 15
Soit S1 la sphère unité d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1.
Soit S2 la surface d’équation : x2 + y 2 − x = 0.
1 2 2
On note Γ = S1 S2 et M le point coordonnées ( , , √ ).
T
5 5 5
1. Montrer que M est un point régulier de Γ.

f: R3 −→ R
(a) M est bien point de S1 . On introduit :
(x, y, z) 7−→ x2 + y 2 + z 2 − 1
∂f



 (x, y, z) = 2x
 ∂x







∂f


f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 ,  (x, y, z) = 2y
 ∂y






∂f




 (x, y, z) = 2z
∂z
2 4 4
On en déduit que : ∇(f, M ) a pour coordonées ( , , √ ) ce qui implique que
5 5 5
∇(f, M ) ̸= ⃗0
Conclusion : M est un point régulièr de S1 .
g: R3 −→ R
(b) M est bien point de S2 . On introduit :
(x, y, z) 7−→ x + y 2 − x
2

∂g



 (x, y, z) = 2x − 1
 ∂x







∂g


g est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 ,  (x, y, z) = 2y
 ∂y






∂g



(x, y, z) = 0


∂z
3 4
∇(g, M ) a pour coordonées (− , , 0) ce qui implique que ∇(g, M ) ̸= ⃗0
5 5
Conclusion : M est un point régulièr de S2 .

11
(c) i. On note P1 le plan tangent à S1 en M . Il a pour équation :
1 1 2 2 2 2 √
2 × (x − ) + 2 × (y − ) + 2 × √ (z − √ ) = 0 ⇔ x + 2y + 2 5z = 5.
5 5 5 5 5 5
ii. On note P2 le plan tangent à S2 en M . Il a pour équation :
1 1 2 2
(2 × − 1)(x − ) + 2 × (y − ) = 0 ⇔ −3x + 4y = 1.
5 5 5 5
P1 et P2 sont distincts.
Conclusion : M est un point régulier de Γ .
2. Déterminer la tangente à Γ en M .
Toujours d’apès le théorème précédent, la tangente à Γ en M que l’on note D véri-
1


x = (4y − 1)
3


fie : D = P1 P2 . La représentation paramétrique de D est : 
T
z =
5

(−5y + 8)
15

5 À méditer
5.1 Quelques exemples
Exemple 16 
x

 =u+v
Soit S une surface dont la représentation paramétrique est y = u − v ((u, v) ∈ R2 ).


z = uv
X
2 2
Soit une surface dont l’équation cartésienne est x − y = 4z.
X
On démontre sans mal que : S ⊂ .
Une question naturelle apparaît : a-t-on la réciproque ? Ici la réponse
X est oui.
En effet, soit M un point de coordonnées (x, y, z) appartenant à .
1

u = (x + y)


On pose alors : 2
1
v = (x − y)


 2
x = u + v


On obtient : y = u − v ⇒ M ∈ S



z = uv

Exemple 17 
x

 =u+v
Soit S une surface dont la représentation paramétrique est y = uv ((u, v) ∈ R2 ).

z = u2 + v 2


X
Soit une surface dont l’équation cartésienne est x2 − 2y = z.
X
On démontre sans mal que : S ⊂ .
Une question naturelle apparaît : a-t-on la réciproque ? Ici la réponse est
 non. X
M ∈
En effet, soit M le point de coordonnées (1, 1, −1). On remarque que : .
M ∈/S
Pour montrer ce dernier point, on raisonne par l’absurde.

12

1
=u+v


On suppose que : M ∈ S ⇒ ∃(u, v) ∈ R2 / 1 = uv

−1 = u2 + v 2

Avec la dernière ligne, on obtient une contradiction.

Exemple 18
Soit

S une courbe dont la représentation paramétrique est :
2
x(t) = t + 2t + 1


y(t) = 2t2 − 2t (t ∈ R).
z(t) = 2t2 + t + 2

1. Montrer que S est une courbe plane.


On doit montrer que S est incluse dans un plan.
On peut faire le raisonnement suivant sur son brouillon ou sur sa copie (attention
à bien présenter dans ce cas). Soit P le plan d’équation : ax + by + cz = d.

a + 2b + 2c = 0


S ⊂ P ⇔ ∀t ∈ R, ax(t) + by(t) + cz(t) = d ⇔ 2a − 2b + c = 0



a + 2c = d
a = −d

a + 2b + 2c = 0


 

  d
⇔ a = −c ⇔ b=−

 
 2

a = −d 
c = d

On revient alors sur sa copie... S est incluse dans le plan P d’équation : 2x + y − 2z = −2


2. Reconnaître S.
On effectue un changement de repère.  
2
1 
On note ϵ⃗3 un vecteur unitaire normal à P. On choisit ϵ⃗3 =  1 .
3
−2
 
1
1 
On note ϵ⃗1 un vecteur unitaire orthogonal à ϵ⃗3 . On choisit ϵ⃗1 = 2.
3
2
Il n’est pas vraiment choisi au hasard, ses composantes sont les coefficients devant
t2 .  
2
1 
On note ϵ⃗2 = ϵ⃗3 ∧ ϵ⃗1 . On a ϵ⃗2 = −2.
3
1

On note R le repère suivant : (O, ϵ⃗1 , ϵ⃗2 , ϵ⃗3 ). Par construction c’est un repère or-
thonormé.
On introduit Q la matrice de passage de la base canonique de R3 vers la  base ortho-
1 2 2
1
normée (⃗ ϵ1 , ϵ⃗2 , ϵ⃗3 ). Q est donc une matrice orthogonale et on a : Q = 2 −2 1  .
3
2 1 −2
Ainsi si M a pour coordonnées (x, y, z) dans R et (X, Y, Z) dans R′ alors on a :
1 5
X(t) = (x(t) + 2y(t) + 2z(t)) = 3t2 +


        
x X X x 3 3


1 4


t  
y  = Q  Y  ⇔  Y  = Q y  ⇔ Y (t) = (2x(t) − 2y(t) + z(t)) = 3t +
     

z Z Z z
 3 3
1 2



Z(t) = (2x(t) + y(t) − 2z(t)) = −


3 3

13
4 5
On en déduit que : (Y (t) − )2 = 3(X(t) − ).
3 3
3
S est donc une parabole de paramétre p = incluse dans le plan d’équation
2
5

 3 
 
2  4  dans R′ c’est à dire de
Z = − . Son sommet S a pour coordonnées 
3  3 
 
 2

  3
1
coordonnées 0 dans R. Son axe focal (c’est à dire son axe de symétrie) est la
 

2
droite passant par S et engendrée par ⃗ϵ1 .

5.2 Quelques surfaces de références


1. Soit la spère centrée en O et de rayon R.
(a) Son équation cartésienne est : x2 + y 2 + z 2 = R2 .


= R cos(θ) sin(φ)
x
(b) Son paramétrage est : y = R sin(θ) sin(φ) ((θ, φ) ∈ [0, 2π] × [0, π])



z = R cos(φ)
2. Soit le cylindre de révolution d’axe (Oz) et de rayon R.
(a) Son équation cartésienne est : x2 + y 2 = R2 .

x

 = R cos(θ)
(b) Son paramétrage est : y = R sin(θ) ((θ, z) ∈ [0, 2π] × R)


z=z
3. Soit le cône suivant. Voir dessin.
(a) Son équation cartésienne est : x2 + y 2 = z 2 .

= z cos(θ)
x


(b) Son paramétrage est : y = z sin(θ) ((θ, z) ∈ [0, 2π] × R)



z=z
4. Soit le paraboloide suivant. Voir dessin. (p > 0).
(a) Son équation cartésienne est : x2 + y 2 = 2pz.

x

 = u cos(θ)

(b) Son paramétrage est : y = u 2sin(θ)

((θ, u) ∈ [0, 2π] × R)

 u
z =


2p
5. Il en existe beaucoup d’autres...

6 Surfaces réglées
6.1 La théorie
Définition 17
Une surface S est dite réglée si et seulement si par tout point de S passe une droite incluse

14
dans S.
Une telle droite s’appelle une génératrice de S.

Proposition 4
Soit S une surface réglée. [
S est alors une réunion de droites, c’est à dire S = DM
M ∈S

Théorème 4
Une surface S est unesurface réglée si et seulement si elle admet une représentation
x(t, λ) = α(t) + λa(t)


paramétrique du type : y(t, λ) = β(t) + λb(t) ((t, λ) ∈ I × R)



z(t, λ) = γ(t) + λc(t)
où les six fonctions α, β, γ, a, b et c sont des fonctions définies sur I et à valeurs dans R.

On désigne par A(t) le point de coordonnées (α(t), β(t), γ(t)) et par ⃗u(t) le vecteur de
coordonnées (a(t), b(t), c(t)).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈I où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
I × R −→ R3
S est donc la surface paramétrée par :
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t)

Corollaire 2
En un point régulier M (t, λ), le plan tangent à S est dirigé par les deux vecteurs suivants :

→ →
− −

∂M dA d⃗u ∂M
(t, λ) = (t) + λ (t) et (t, λ) = ⃗u(t)
∂t dt dt ∂λ
Remarque 8
Comme M (t, λ) est un point de ce plan et que le vecteur ⃗u(t) est inclus dans ce plan. On
peut affirmer que ce plan tangent contient donc la génératrice de S passant par le point
M (t, λ).

6.2 Les exemples


Exemple 19
Soit S la surface paramétrée par :
R2 −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (t + λ, t − λ, tλ))
Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (t, t, 0) et par
⃗u(t) le vecteur de coordonnées (1, −1, t).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .

Exemple 20
Soit S la surface paramétrée par :
R2 −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (cos(t) + λ, sin(t) + 2λ, t + 3λ))

15
Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (cos(t), sin(t), t)
et par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (1, 2, 3).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
Remarque : comme le vecteur ⃗u est constant, la surface S est un cylindre.

Exemple 21
Soit S la surface paramétrée par :
f: R2 −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (1 + λt, λt2 , −1 + λt3 ))
Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (1, 0, −1) et
par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (t, t2 , t3 ).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
Remarque : comme les génératrices passent par un point fixe, la surface S est un cône de
sommet ce point fixe.

Exemple 22
Soit S la surface paramétrée par :
R × R −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (cos(t) − λ sin(t), sin(t) + λ cos(t), t + λ))
1. Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (cos(t), sin(t), t)
et par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (− sin(t), cos(t), 1).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt
est la droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
2. En un point régulier M (t, λ), déterminer une équation du plan tangent à S.
On commence
 −
par chercher les points réguliers de S. Soit (t, λ) appartenant à R2 .
→ →

 ∂M dA d⃗u d⃗u
(t, λ) = (t) + λ (t) = ⃗
u (t) + λ (t)



 ∂t dt dt dt


On a : 
 −

∂M




 (t, λ) = ⃗u(t)
∂λ

→ −

∂M ∂M
Le vecteur (t, λ) ∧ (t, λ) a pour coordonnées : λ(− sin(t), cos(t), −1)
∂t ∂λ −
→ −

∂M ∂M
M (t, λ) point régulier ⇔ (t, λ) et (t, λ) non colinéaires
∂t ∂λ

→ −

∂M ∂M
⇔ (t, λ) ∧ (t, λ) ̸= ⃗0 ⇔ λ ̸= ⃗0
∂t ∂λ

16
Dorénavant, on suppose donc que λ est non nul.
On note P le plan tangent à S en M (t, λ).

→ −

∂M ∂M
Comme P est dirigé par les deux vecteurs (t, λ) et (t, λ), il admet donc le vecteur

→ −
→ ∂t ∂λ
∂M ∂M
(t, λ) ∧ (t, λ) pour vecteur normal. Il a donc une équation de la forme :
∂t ∂λ
x sin(t) − y cos(t) + z = cste
On rappelle que P contient la génératrice de S passant par M (t, λ). Ainsi A(t) est un
point de P. Or : A(t) ∈ P ⇔ cos(t) sin(t) − sin(t) cos(t) + t = cste ⇔ cste = t
Conclusion : l’équation cartésienne de P est : x sin(t) − y cos(t) + z = t

Exemple 23
Soit C le cercle contenu dans le plan y = 1, de centre Ω(0, 1, 1) et de rayon 1.
Déterminer un paramétrage de la surface réglée S engendrée par la famille de droites
(Dt )t∈[0,2π] où Dt est la droite joignant un point de C à son projeté orthogonal sur l’axe
(Oz).

x

 = cos(t)
1. Le cercle C est paramétré par : y = 1 (t ∈ [0, 2π])


z = 1 + sin(t)
2. Soit A(t) un point de C de coordonnées (cos(t), 1, 1 + sin(t)). On note H(t) son
projeté orthogonal sur l’axe (Oz). Le point H(t) a pour coordonnées (0, 0, 1+sin(t)).
3. La surface S est engendrée par la famille de droites (Dt )t∈[0,2π] où Dt = (A(t)H(t)).
Soit M (x, y, z) appartenant à R3 . On a :
M ∈ S ⇔ M appartient à une génératrice de S
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/M ∈ Dt
−−−−→ −−−−−−→
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/∃λ ∈ R/H(t)M = λH(t)A(t)
−−→ −−−−→ −−−−−−→
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/∃λ ∈ R/OM = OH(t) + λH(t)A(t)

x(t, λ)

 = λ cos(t)
Ainsi, la surface S admet le paramétrage : y(t, λ) = λ ((t, λ) ∈ [0, 2π] × R)


z(t, λ) = 1 + sin(t)

Exemple 24 
x =1
Soit Γ la courbe d’équations :  2 . Déterminer une équation cartésienne de la
y − z2 = 4
surface réglée S engendrée par la famille de droites D, assujetties à rencontrer l’axe (Oz)
et la courbe Γ, tout en restant parallèles au plan d’équation z = 0.
1. Γ est une hyperbole équilatère de centre ω(1, 0, 0) et d’axe focal (ω, ⃗j).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 et P son projeté projeté orthogonal sur l’axe
(Oz). Le point P a pour coordonnées (0, 0,√z). √
Les deux points de Γ de côte z sont Q(1, z 2 + 4, z) et Q′ (1, − z 2 + 4, z). On a
alors :
M ∈ S ⇔ M appartient à une génératrice de S
⇔ (M, P et Q alignés) ou (M, P et Q′ alignés )
−−→ −→ −−→ −−→
⇔ (P M et P Q colinéaires) ou (P M et P Q′ colinéaires )
−−→ −→ −−→ √
Les vecteurs P M , P Q et P Q′ ont pour coordonnées respectives (x, y, 0), (1, z 2 + 4, 0)

17

et (1, z 2 + 4, 0). On peut donc se limiter à leurs deux premières coordonnées pour
traduite leur colinéarité.
x √ 1 x √1
M ∈S ⇔ ( = 0) ou ( = 0)
y 2
z +4 y − z2 + 4

⇔ y = ±x z 2 + 4 ⇔ y 2 = x2 (z 2 + 4)
Ceci est l’équation cartésienne de S.

7 Surfaces de révolution
7.1 La théorie
Définition 18
Une surface S est dite de révolution si et seulement s’il existe une droite ∆ de R3 telle que
l’intersection de S avec tout plan orthogonal à ∆ est soit vide, soit constituée de cercles
centrés sur ∆. On dit alors que S est une surface de révolution d’axe ∆.

Remarque 9
S est alors une réunion de cercles. Voir dessin.

Définition 19
Soit S une surface de révolution d’axe ∆.
1. Les cercles d’axes ∆ (c’est à dire contenus dans un plan orthogonal à ∆ et centrés
sur ∆) contenus dans S s’appellent les parallèles.
2. Les plans contenant ∆ s’appellent les plans méridiens.
3. L’intersection de S avec un plan méridien s’appelle une méridienne.

Remarque 10
Soit S une surface de révolution d’axe ∆.
1. Soit un plan P tel que P est perpendiculaire à ∆. Alors P S est un parallèle.
T

S est une méridienne.


T
2. Soit un plan Q tel que ∆ est inclus dans Q. Alors Q

Voir dessin.

Proposition 5
Une surface de révolution d’axe ∆ est invariante par toute rotation d’axe ∆.

Théorème 5
Soient S une surface de révolution d’axe (Oz) et Γ une (demie)-méridienne de S. On

x(t) = f (t)


suppose que Γ admet la représentation paramétrique suivante : y(t) = g(t) (t ∈ I)



z(t) = h(t)
où les trois fonctions f, g et h sont des fonctions définies sur I et à valeurs dans R.
La

surface S admet alors la représentation paramétrique suivante :
x(t, θ) = f (t) cos(θ) − g(t) sin(θ)


y(t, θ) = f (t) sin(θ) + g(t) cos(θ) ((t, θ) ∈ I × [0, 2π])


z(t, θ) = h(t)

18
Démonstration.
On note ∆ = (Oz).  
cos(θ) − sin(θ) 0
 sin(θ)
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) =  cos(θ) 0 
0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M  
= r(∆,

θ)(m)   
x cos(θ) − sin(θ) 0 f (t)
⇔ ∃(t, θ) ∈ I × [0, 2π]/ y  =  sin(θ) cos(θ) 0 ×  g(t) 
     

z 0 0 1 h(t)

7.2 Les exemples


Exemple 25
Soit S le cylindre de révolution d’axe (Oz) et de rayon R. Donner la représentation pa-
ramétrique de S puis son équation cartésienne.
On note Γ une demie-méridienne de S. Γ est, par exemple, la droite passant par le point
de coordonnées (R, 0, 0) et dirigée par le vecteur de coordonnées (0, 0, 1).

x = R


Γ admet la représentation paramétrique suivante : y = 0 (t ∈ R)


z=t
On note ∆ = (Oz).  
cos(θ) − sin(θ) 0
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) =  sin(θ) cos(θ) 0


0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M  
= r(∆,

θ)(m)   
x cos(θ) − sin(θ) 0 R
⇔ ∃(t, θ) ∈ R × [0, 2π]/ y  =  sin(θ) cos(θ) 0 ×  0 
     

z 0 0 1 t


= R cos(θ)
x
La représentation paramétrique de S est : y = R sin(θ) ((t, θ) ∈ R × [0, 2π])


z=t
L’équation cartésienne de S est : x2 + y 2 = R2
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗

 AM .k = 0
−→

⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→


AM ∥2 = ∥AB∥2

On remarque qu’un point de ∆ a pour coordonnées (0, 0, a) et qu’un point de Γ a pour


coordonnées (R, 0, b) avec a et b deux réels. On en déduit que :

19

z

 −a=0
M ∈ S ⇔ ∃(a, b) ∈ R2 / b − a = 0

 2
x + y 2 + (z − a)2 = R2 + (b − a)2

Une équation cartésienne de S est la condition d’élimination des coordonnées de A et de


B dans ces trois équations. Finalement, on obtient : x2 + y 2 = R2

Exemple 26
Soient A un point de coordonnées (1, 0, 0) et ⃗u un vecteur de coorodonnées (1, 1, 1). On
note ∆ la droite passant par A et dirigée par ⃗u. Soit S le cylindre de révolution d’axe ∆
et de rayon 1. Donner l’équation cartésienne de S.
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
−−→
∥AM ∧ ⃗u∥ −−→
M ∈ S ⇔ d(M, ∆) = 1 ⇔ = 1 ⇔ ∥AM ∧ ⃗u∥2 = ∥⃗u∥2
∥⃗u∥
⇔ (y − z) + (z + 1 − x)2 + (x − 1 − y)2 = 3
2

⇔ 2x2 + 2y 2 + 2z 2 − 2xy − 2xz − 2yz − 4x + 2y + 2z = 1

Exemple 27
π
Soit S le cône de révolution d’axe (Oz) et d’angle α avec α appartenant à [0, π]\{ }.
2
Voir dessin.
Donner la représentation paramétrique de S puis son équation cartésienne.
On note Γ une méridienne de S. Γ est, par exemple, la droite passant par O et dirigée
par le vecteur de coordonnées (0, sin(α), cos(α)).

x = 0


Γ admet la représentation paramétrique suivante : y = t sin(α) (t ∈ R)



z = t cos(α)
On note ∆ = (Oz).  
cos(θ) − sin(θ) 0
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) =  sin(θ) cos(θ) 0


0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M  
= r(∆,

θ)(m)   
x cos(θ) − sin(θ) 0 0
⇔ ∃(t, θ) ∈ R × [0, 2π]/ y  =  sin(θ) cos(θ) 0 ×  t sin(α) 
     

z 0 0 1 t cos(α)


= −t sin(α) sin(θ)
x
La représentation paramétrique de S est : y = t sin(α) cos(θ) ((t, θ) ∈ R2 )



z = t cos(α)
L’équation cartésienne de S est : x2 + y 2 = z 2 tan2 (α) .
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .

20
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗

 AM .k = 0
−→

⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→


AM ∥2 = ∥AB∥2

On remarque qu’un point de ∆ a pour coordonnées (0, 0, a) et qu’un point de Γ a pour


coordonnées (0, b sin(α), b cos(α)) avec a et b deux réels. On en déduit que :

z − a = 0


2
M ∈ S ⇔ ∃(a, b) ∈ R / b cos(α) − a = 0

x + y 2 + (z − a)2 = b2 sin2 (α) + (b cos(α) − a)2
 2


z= b cos(α)
⇔ ∃b ∈ R/
+ y 2 = b2 sin2 (α)
 x2
Une équation cartésienne de S est la condition d’élimination des coordonnées de A et de
B dans ces deux équations.
Finalement, on obtient : x2 + y 2 = z 2 tan2 (α)

Exemple 28
Soit S le tore de révolution d’axe (Oz). On note Ω le point de coordonnées (0, a, 0).
Voir dessin.
Donner la représentation paramétrique de S puis son équation cartésienne.
On note Γ une méridienne de S. Γ est, par exemple, un cercle dans le plan d’équation
x = 0, de centre Ω et de rayon r. 
x = 0


Γ admet la représentation paramétrique suivante : y = a + r cos(t) (t ∈ R)



z = r sin(t)
On note ∆ = (Oz).  
cos(θ) − sin(θ) 0
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) =  sin(θ) cos(θ) 0


0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M  
= r(∆,

θ)(m)   
x cos(θ) − sin(θ) 0 0
⇔ ∃(t, θ) ∈ R × [0, 2π]/ 
y  =  sin(θ)
 
cos(θ) 0  × a + r cos(t)
 

z 0 0 1 r sin(t)


= − sin(θ)(a + r cos(t))
x
La représentation paramétrique de S est : y = cos(θ)(a + r cos(t)) ((t, θ) ∈ R × [0, 2π])



z = r sin(t)
On a alors : x2 + y 2 = (a + r cos(t))2 ⇔ x2 + y 2 + z 2 = a2 + r2 + 2ar cos(t)
L’équation cartésienne de S est : (x2 + y 2 + z 2 − a2 − r2 )2 + 4a2 z 2 = 4a2 r2 .
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .

21
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗

 AM .k = 0
−→

⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ − −→ −→


AM ∥2 = ∥AB∥2

On remarque qu’un point de ∆ a pour coordonnées (0, 0, a′ ) et qu’un point de Γ a pour


coordonnées (0, a + r cos(t), r sin(t)) avec a′ et t deux réels. On en déduit que :


z − a = 0


M ∈ S ⇔ ∃(a′ , t) ∈ R2 / r sin(t) − a′ = 0

 2
x + y 2 + (z − a′ )2 = (a + r cos(t))2 + (r sin(t) − a′ )2


z = r sin(t)
⇔ ∃t ∈ R/
 x2 + y 2 = (a + r cos(t))2
Une équation cartésienne de S est la condition d’élimination des coordonnées de A et de
B dans ces deux équations. On conclut comme lors de la première méthode et on obtient :
(x2 + y 2 + z 2 − a2 − r2 )2 + 4a2 z 2 = 4a2 r2

Exemple 29
1. Déterminer une équation cartésienne  de la surface de révolution S, engendrée par
x = 1
la rotation de la droite Γ, définie par , autour de la droite ∆ = (Oz).
y = z
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et
que ce cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
(a) La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
(b) Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗

 AM .k = 0
−→

⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→


AM ∥2 = ∥AB∥2

On remarque qu’un point de ∆ a pour coordonnées (0, 0, a) et qu’un point de Γ a


pour coordonnées (1, b, b) avec a et b deux réels. On en déduit que :

z − a = 0


2
M ∈ S ⇔ ∃(a, b) ∈ R / b − a = 0
 2
x + y 2 + (z − a)2 = 1 + b2 + (b − a)2

Une équation cartésienne de S est la condition d’élimination des coordonnées de


A et de B dans ces trois équations.
Finalement, on obtient : x2 + y 2 = 1 + z 2
2. Donner l’équation d’une courbe méridienne. Que remarque-t-on ?
Le plan d’équation x = 0contient l’axe ∆, c’est donc un plan méridien.
x = 0
La courbe d’équation :  2 est donc une méridienne. Il s’agit d’une
y = 1 + z2
hyperbole.
Remarque : on en déduit que la surface S peut être considérée comme la surface de
révolution engendrée par la rotation de cette hyperbole autour de l’axe ∆.

Exemple 30

22
1. Déterminer une équation cartésienne de  la surface de révolution S, engendrée par
x = 0
la rotation de la courbe Γ, définie par  2 , autour de la droite ∆ = (Oy).
z = 2y
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et
que ce cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
(a) La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗j(0, 1, 0).
(b) Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗

 AM .j = 0
−→

⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗j = 0
∥ −−→ −→


AM ∥2 = ∥AB∥2

On remarque qu’un point de ∆ a pour coordonnées (0, a, 0) et qu’unpoint de Γ a


X = 0
pour coordonnées (X, Y, Z) avec a, X, Y et Z quatre réels tels que :
Z 2 = 2Y
On en déduit que : 


 y−a=0

Y − a = 0




M ∈ S ⇔ ∃(a, X, Y, Z) ∈ R4 / X = 0
Z 2 = 2Y






 2
x + (y − a)2 + z 2 = X 2 + (Y − a)2 + Z 2

Une équation cartésienne de S est la condition d’élimination des coordonnées de A


Z 2 = 2y
et de B dans ces trois équations. On a alors : M ∈ S ⇔ ∃(Y, Z) ∈ R2 /  2
x + z2 = Z 2
Finalement, on obtient : x2 + z 2 = 2y

R2 −→ R3
2. Donner un paramétrage de la surface S. Il suffit de choisir : x2 + z 2
(x, z) 7−→ (x, , z)
2

8 Projection orthogonale d’une courbe sur un plan


8.1 Si on connaît un paramétrage de la courbe
Exemple 31
Soit

Γ une courbe dont la représentation paramétrique est :
2
x(t) = t + 2t + 1


y(t) = 2t2 − 2t (t ∈ R).
z(t) = 2t2 + t + 2

Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOy). On notera γ cette courbe.


Le plan (xOy) est le plan d’équation z = 0.


 = t2 + 2t + 1
x(t)
La représentation paramétrique de γ est : y(t) = 2t2 − 2t (t ∈ R) .



z(t) = 0
Dorénavant, on travaille dans le plan d’équation z = 0, c’est à dire dans le plan (xOy).

23
On remarque alors que : 2x − y = 6t + 2
On en déduit que :
2x − y − 2 2 2x − y − 2
x=( ) + + 1 ⇔ 4x2 + y 2 − 4xy − 20x − 8y + 16 = 0 (∗)
6 3 ! !
4 −2   x
On pose alors : A = , L = −20 −8 et U = , on a :
−2 1 y
(∗) ⇔ tU AU + LU + 16 = 0
A est une matrice symétrique réelle, elle est donc diagonalisable dans une base orthonor-
mée. De plus : χA (t) = t(t − 5) ⇒ sp(A) = {0, 5}
On en déduit que : γ est une parabole .
1. (a) On a : U ∈ E0 (A) ⇔ AU ! = 0 ⇔ 2x = y
1 1
On pose : ϵ⃗1 = √ et E0 (A) = V ect(⃗ ϵ1 )
5 2
(b) Comme A est une matrice symétrique réelle alors les sous-espaces propres sont

orthogonaux, donc ici :!E5 (A) = (E0 (A)) ! .
0 −1 1 −2
On pose : ϵ⃗2 = ϵ⃗1 = √ .
1 0 5 1
(c) Par construction, la famille (⃗ ϵ1 , ϵ⃗2 ) est une base orthonormée directe, de vec-
2
teurs propres de A, de R . ! !
0 0 1 1 −2
Pour la suite, on note D = et P = √ . On a : A = P DtP
0 5 5 2 1
2. Changement de base.
On a : (∗) ⇔ tU P DtP U + ! LU + 16 = 0

x
On pose alors : V = ′ = tP U .
y
36 32
On a : (∗) ⇔ tV DV + (LP )V + 16 = 0 ⇔ 5y ′2 − √ x′ + √ y ′ + 16 = 0
√ 5 5
16 36 4 5
On obtient : (∗) ⇔ (y ′ + √ )2 = √ (x′ − )
5 5 5 5 25
Cette dernière relation correspond à l’équation de la courbe dans le repère R′ =
(O, ϵ⃗1 , ϵ⃗2 ).
3. Changement d’origine.  √ 
4 5
 
 25√ 
On introduit Ω de coordonnées   dans le repère R′ .
 16 5 

25
Pour obtenir les
 √  coordonnées de Ω dans le repère R, il suffit d’effectuer :
! 4 5 !
xΩ 
 25√ 
 1 36
=P = .
yΩ  16 5  25 −8

25 √

′ 4 5
X=x −



25



On pose alors :
Y = y ′ + 16






5 5

On note R′′ = (Ω, ϵ⃗1 , ϵ⃗2 ).
36
L’équation de la courbe dans R′′ est : Y 2 = √ X
5 5

24
Ceci est l’équation réduite d’une parabole de sommet Ω, d’axe focal (ΩX) et de
18
paramètre p = √ .
5 5

8.2 Si la courbe est définie comme l’intersection de deux sur-


faces
Exemple 32 
 x2
+ y 2 + z 2 − 2x + 4z − 4 = 0
Soit Γ une courbe définie par : .
x − y + 2z − 1 = 0
Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOy). On notera γ cette courbe.
Le plan (xOy) est le plan d’équation z = 0. On a :
m(x, y, 0) ∈ γ ⇔ m est le projeté orthogonal sur le plan (xOy) d’un point de Γ
⇔ ∃z ∈ R/M  (x, y, z) ∈ Γ
x2 + y 2 + z 2 − 2x + 4z − 4 = 0
⇔ ∃z ∈ R/
x − y + 2z − 1 = 0
1−x+y

z =


⇔ ∃z ∈ R/ 2
2 2 (1 − x + y)2
x + y + − 2x + 2(1 − x + y) − 4 = 0


4
Une équation cartésienne de γ est la condition d’élimination de z dans les deux équa-
tions de ce système.
Conclusion : γ est la courbe d’équation : 5x2 + 5y 2 − 2xy − 18x + 10y − 7 = 0 (∗) .
! !
5 −1   x
On pose alors : A = , L = −18 10 et X = , on a :
−1 5 y
(∗) ⇔ tXAX + LX − 7 = 0
A est une matrice symétrique réelle, elle est donc diagonalisable dans une base orthonor-
mée. On note λ1 et λ2 les deux valeurs propres de cette matrice.
On a : λ1 λ2 = det(A) = 24 ⇒ λ1 λ2 > 0.
Cela signifie que les deux valeurs propres de A sont de même signe.
Or : λ1 + λ2 = tr(A) = 10 ⇒ λ1 + λ2 > 0.
Cela signifie que les deux valeurs propres de A sont strictement positives.
On en déduit que : γ est une ellipse .
Exemple 33 
 x2+ y2 + z2 = 1
Soit Γ une courbe définie par : .
y + z = 1

1. Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (yOz). On notera γ1 cette


courbe.
Le plan (yOz) est le plan d’équation x = 0. On a :
m(0, y, z) ∈ γ1 ⇔ m est le projeté orthogonal sur le plan (yOz) d’un point de Γ
⇔ ∃x ∈ R/M  (x, y, z) ∈ Γ
x2 = 1 − (y 2 + z 2 )
⇔ ∃x ∈ R/ 
y+z =1
Une équation cartésienne de γ1 est la condition d’élimination de x dans les
deux équations
 de ce système. 
y 2 + z 2 ≤ 1 y ∈ [0, 1]
On obtient :  ⇔
y+z =1 y+z =1

25
On introduit le point A de coordonnées (0, 0, 1) et le point B de coordonnées (0, 1, 0).
Conclusion : γ1 est le segment contenu dans le plan x = 0 reliant les points A et B .
2. Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOz). On notera γ2 cette
courbe.
Le plan (xOz) est le plan d’équation y = 0. On a :
m(x, 0, z) ∈ γ2 ⇔ m est le projeté orthogonal sur le plan (xOz) d’un point de Γ
⇔ ∃y ∈ R/M  (x, y, z) ∈ Γ
x2 + y 2 + z 2 = 1
⇔ ∃y ∈ R/
y + z = 1
Une équation cartésienne de γ2 est la condition d’élimination de y dans les
deux équations de ce système.
On obtient : x2 + (z − 1)2 + z 2 = 1
1
Conclusion : γ2 est la courbe d’équation cartésienne : 2x2 + 4(z − )2 = 1 .
2
1
Remarque : γ2 est une ellipse incluse dans le plan (xOz). Son centre est Ω(0, 0, ).
2
3. Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOy). On notera γ3 cette
courbe.
Le plan (xOy) est le plan d’équation z = 0. La courbe Γ est invariante par le
changement y = z.
1
Conclusion : γ3 est la courbe d’équation cartésienne : 2x2 + 4(y − )2 = 1 .
2
1
Remarque : γ3 est une ellipse incluse dans le plan (xOy). Son centre est Ω(0, , 0).
2
4. Déterminer un paramétrage de Γ.
Un point de γ3 de coordonnées (x, y, 0) est le projeté d’un point de Γ de coordonnées
(x, y, 1 − y). Il suffit donc de rechercher un paramétrage de γ3 pour trouver un
paramétrage de Γ. 
cos(t)


1 2


 x =
2
Or : 2x + 4(y − ) = 1 ⇔ 2 (t ∈ R)
2 y − = sin(t)
1



2 2
cos(t)
x= √



2




1 + sin(t) (t ∈ R) .

Conclusion : Γ admet pour paramétrage : y =
 2
1 − sin(t)



z =


2

26

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