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Table des matières

La Petite Sensée p4

La Scarpe p12

Le canal de la Sensée p17

Dérivation de la Scarpe p22


Activités liées aux voies d’eau p33
Les moulins p34
Les huileries p37
Les produits bitumeux p49
Autres activités p53

Arbre généalogique Paix p61

Mémoire de Courchelettes Page 2


Mémoire de Courchelettes vous propose cette brochure retraçant l'exposition
« Rivières, canaux, activités » qui s'est tenue du 11 au 16 février 2022 à la salle
des fêtes.

Nos remerciements vont plus particulièrement à


Monsieur Jean Pierre Ledoux, ancien cadre des Voies Navigables de France qui nous a
transmis de précieuses informations

Monsieur Jean Pierre Caudroit, secrétaire qui a recherché, étudié, préparé et mis en forme
tous les documents

Madame Madeleine Deliessche, secrétaire adjointe qui a pris le temps de retranscrire cette
exposition sous la forme de ce livret

aux membres de l'Association qui, par leurs recherches, leur disponibilité, ont contribué à
la réussite de cette réalisation

à la Municipalité qui nous soutient matériellement

Nous espérons que vous apprécierez ce travail et qu'il satisfera votre curiosité

La Présidente,
Marie-Claude Payage

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LA PETITE SENSÉE
C'est, à l'origine, la « rivière de Goeulzin ».
« La rivière de Goeulzin est un ruisseau alimenté par plusieurs filets d'eau venant
des sources du Mont Hardon, du Mont de l'Hermitage et d'une fontaine située à Flesquières
(Cantin aujourd'hui) dont les eaux coulent vers le secteur du Molinel.
A la fin du 11ème siècle, un canal appelé « courant Le Comte » est creusé sur ordre
du Comte de Flandre Robert II.
Il dérive les eaux de la Sensée à Arleux vers Douai en reliant le courant Le Comte à
la rivière de Goeulzin. »
La rivière de Goeulzin ainsi modifiée prend progressivement le nom de rivière
d'Arleux, puis son nom actuel : la Petite Sensée.

Un plan de 1590, nommé « Tibériade » montre l'aspect de la rivière, à cette époque, avec ses
moulins et des projets d'aménagement au moment où la Scarpe elle-même est aménagée.

Elle est donc « liée » depuis le 11ème siècle à la véritable Sensée dont le cours (lui aussi)
a été largement modifié au fil des siècles.

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Plan Tibériade :

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La Sensée, initialement la Satis, appelée également Sansey (texte de 1777) naît
près du village d'Haucourt, coule vers Etaing puis, par la Marche Navire, rejoint les marais de
Lécluse, Saudemont, Ecourt Saint Quentin, Arleux et Palluel où son cours a encore été
modifié en 1953 (abandon de l'alimentation du moulin d'Arleux).
Un exutoire du marais de Palluel dans « le canal Malderez » porte aussi le nom de
« Petite Sensée ». Il communique par ce canal construit par Monsieur Malderez, avec le Canal
du Nord en aval de l'écluse de Palluel.

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On retrouve le cours de la « Sensée originelle » le long des marais de Brunémont et Aubigny
au Bac en direction de Bouchain vers l'Escaut.

Tout ceci a été fortement modifié par le creusement du Canal de la Sensée en 1820
ainsi que le creusement du Canal du Nord commencé en 1909, stoppé en 1914/18 puis
en 1939/45, repris en 1957 et finalement mis en service
le 15 novembre 1965.

La Petite Sensée actuelle n'est plus alimentée que par la capture des eaux du Canal de la
Sensée au niveau de Goeulzin.

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Elle a conservé 2 «affluents» qui la rejoignent par 2 siphons au niveau de Goeulzin, pour le
courant de l'Hermitage

et au niveau de Corbehem, pour le Filet de Noyelles.

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A Courchelettes, le tracé de ce « filet » a, lui aussi, été modifié dans les années 1920.

Il rejoint maintenant la Petite Sensée à l'entrée du bois Lamy, côté chemin piétonnier

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Après le pont de la rue Fernand Stassin, on peut encore distinguer les vestiges du
moulin Trannin.

La Petite Sensée entame alors un trajet tortueux qui l’amène à se rapprocher à deux reprises
de la Scarpe et à passer sous la Rocade minière.

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Lors du second rapprochement, au niveau de la plaine de jeux de Lambres, c'est la Scarpe qui
fournit en eau la Petite Sensée.

Quelques centaines de mètres plus loin, elle rejoint finalement cette même Scarpe, un peu plus
en aval.

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LA SCARPE

La Scarpe est formée de plusieurs sources dont les 2 principales sont : l'une à Berle et l'autre à
Lattre près de Montenescourt dans le Pas de Calais.

La seconde est la plus considérable.

Elles se trouvent situées à 12 km environ d'Arras et leurs eaux se rejoignent à Estrun.

Cette rivière arrose notamment Arras, Vitry, Brebières, Corbehem, Courchelettes,


Lambres, Douai, Râches, Lallaing, Marchiennes, Saint Amand et se jette dans l'Escaut à
Mortagne du Nord.

La partie navigable depuis Arras jusque l'Escaut est de 79,908 km soit 26,673 km dans
le Pas de Calais et 53,235 km dans le Nord.

La Scarpe navigable se divise en 3 parties :

 La Scarpe supérieure d'Arras à Courchelettes


 La Scarpe moyenne de Courchelettes à Fort de Scarpe
 La Scarpe inférieure de Fort de Scarpe à Mortagne du Nord.

« Ses affluents sont notamment : le Gy à droite à Estrun, le Crinchon à gauche à


Arras, le Canal de la Sensée à droite à Courchelettes, la Petite Sensée à droite à Lambres
lez Douai, l'Escrebieux à gauche à Flers en Escrebieux puis la Râches, la Traitoire... »

On trouve, dans Wikipédia, une synthèse assez exacte de l'évolution de ce cours d'eau
depuis les temps les plus anciens :

« L'hydrographie actuelle est trompeuse. Elle résulte en fait d'une capture datant du
haut Moyen Age (10ème siècle).

En effet, la Scarpe d'Arras appartenait auparavant à la partie supérieure du cours de la


Satis citée par les Romains, dont le haut cours a été détourné via le canal de Vitry en Artois
vers Douai.

Ces travaux semblent avoir été commandés par un des Comtes de Flandre afin
d'amener plus d'eau à Douai.

Avant cette capture, la Scarpe était une toute petite rivière essentiellement alimentée en
eau par la rivière d’Arleux (l’actuelle Petite Sensée), l’Escrebieux, la Râches, le courant de
Coutiches, l’Elnon, la Traitoire, le Décours, notamment » On pouvait naviguer sur la Scarpe dès
1046 depuis l’Escaut jusque Douai (avec des petites embarcations bien sûr).

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De 1595 à 1613, sous Philippe 2 d'Espagne, la canalisation est réalisée entre Arras et Douai.

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Cette décision mettra fin à des querelles entre les Echevins de Douai et d'Arras quant aux
tracés envisagés.

Les travaux semblent avoir progressé très lentement car c'est seulement le 11 juin 1615
qu'une ordonnance des Archiducs autorisa la construction de l'écluse de Lambres lez Douai.

En 1667, une ordonnance de Louis XIV précise les règles concernant l'entretien du
canal, des digues, du chemin de halage et de l'assèchement des terrains avoisinants.

Ces prescriptions ne seront pas pérennisées puisque, progressivement, jusque vers


1800, on assistera à l'envasement de la Scarpe de Mortagne du Nord à Douai d'où des
inondations immenses de la vallée, surtout les années pluvieuses.

Pour remédier à cette situation, une « adjudication pour travaux sur la Scarpe » est
confiée à M. Armand Joseph Bayard de la Vingtrie, le 10 septembre 1834 avec concession
pour 68 ans du droit de péage suivant tarif.

Dans Douai, le décret du 9 décembre 1880 déclara d'utilité publique divers travaux
d'amélioration comprenant :

a) L'allongement des écluses


b) La construction de rivages publics
c) La reconstruction du pont Rouge et du pont de la Massue
d) La construction d'un mur de quais dans Douai
e) L'élargissement du canal entre le pont du Mariage et le Fort de Scarpe.

Ce travail fut terminé en 1885.

Le point a) correspond à la mise en vigueur de la loi « Freycinet » du 5 août 1879


établissant les nouvelles normes concernant notamment le gabarit des écluses (39 m de long
pour 5,20 m de large)

Elle fixe donc aussi la taille des péniches qui ne devront pas dépasser 38,50 m de long
sur 5,05 m de large

C'est le gabarit que l'on peut encore observer à « l'écluse Couteau » de Courchelettes.

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Écluse Couteau et son déversoir

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Des péniches « Freycinet » (photos ci-après) ont emprunté cette écluse ainsi que
celles de Lambres lez Douai jusqu'au début des années 1950 afin d'approvisionner en sucre,
notamment, les « Docks de Douai »

L'envasement s’'est installé progressivement jusqu'aux grands travaux de curage de


2001 où l'écluse a été remise en fonction pour la réalisation de ce chantier.

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LE CANAL DE LA SENSÉE
Selon Wikipédia «Le Canal de la Sensée » est un projet élaboré sous Napoléon 1er pour
compléter le Canal de Saint Quentin et diminuer utilement de 63 km le trajet par voie d'eau de
Cambrai à Dunkerque.

Il s'agissait de relier l'Escaut à la Scarpe. (du Bassin Rond prés de Bouchain à


Courchelettes) (voir plan ci-après)

Ce projet ne sera mené à bien que sous la Restauration.

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Augustin Honnorez soumissionne le 21 avril 1818 un projet d'exécution du creusement qui fut
approuvé.

Il s'est également engagé à assécher les marais de la Gâche, de l'Hirondelle et de la


Sensée.

Des droits divers, péages, pêche, jouissance des digues, exploitation des arbres
plantés...faisaient partie de la concession d'une durée de 99 ans.

Les travaux débutèrent en juin 1819 et la livraison à la circulation eut lieu le 15 novembre 1820

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Plans cadastraux

La réalisation comprenait :

 le creusement de 26,7 km de canal à 2 versants avec point de partage à Arleux.

 7 ponts fixes et 1 pont mobile

 3 écluses (Fressies, Estrées, Goeulzin)

La largeur du canal était de 18 m au niveau de l'eau et 10 m au fond.

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« Différents conflits avec les riverains du canal aboutissent au rachat, par l'Etat, du Canal pour
cause d'utilité publique par la loi du 1 er août 1860. »

Des travaux d'amélioration seront menés dès le début du 20 ème siècle comme la suppression de
l'écluse d'Estrées, l'approfondissement (2,50 m de tirant d'eau, doublement du chemin de
halage et reconstruction des ponts après les 2 guerres.)

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Le halage par chevaux est bientôt concurrencé par la traction électrique.
En 1904, naît la Société de halage électrique.
En 1928, cette société fusionne avec la Compagnie Générale de traction sur les voies
navigables.

« Le halage électrique se maintiendra jusque les années 1960 »

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Entre 1960 et 1965, sera entreprise la « mise au grand gabarit » de la liaison
Dunkerque-Valenciennes incluant le Canal de la Sensée. Ce chantier comprendra un nouvel
approfondissement, un élargissement et surtout la reconstruction des écluses.

En ce début du 21ème siècle, un nouvel élargissement est visible au niveau de Courchelettes


en prélude, peut-être, de l'exécution du grand « Canal Seine Nord » -

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DÉRIVATION DE LA SCARPE
Selon la note de M. Dumas, Ingénieur en Chef des Voies Navigables du Nord Pas de Calais :

o « La Scarpe moyenne devint, après les travaux d'amélioration de 1820-1821, une voie
d'eau très importante: elle fit partie de la grande ligne de navigation de Paris à la Mer du
Nord et aux Houillères du Nord - Pas de Calais.

o Malgré les améliorations successives qu'on y apporta, elle devint, dès 1878, insuffisante
pour les besoins de la navigation.

C'est seulement à la suite du déclassement de la place militaire de Douai prononcé par la loi du
27 mai 1879 que les études de dérivation de la Scarpe furent reprises :

o Point de départ : Courchelettes, point d'arrivée sur la Deule, face à l'usine de la


Compagnie Royale Asturienne.

o Déclarés d'utilité publique par le décret du 16 mai 1891, les travaux furent entrepris en
1893 et le nouveau canal fut livré le 5 août 1895. »

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Cet ouvrage comprenait :
o Le creusement d'un canal de 7,992 km

o La construction de 2 écluses à 2 sas appelées « écluses jumelles » à Courchelettes et à


Douai (de type Freycinet)

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L'aménagement de « Gares d 'eau » près des établissements industriels dont notamment :
Paix et Compagnie à Courchelettes.

Des ponts dont en particulier à Courchelettes :


Un pont sur le chemin vicinal n°2 (actuelle rue Charles Paix)
Un pont de chemin de fer sur la ligne de Paris à Lille

Un pont sur le chemin de fer d’accès à la raffinerie Paix et Cie


Un pont sur le chemin de grande communication n°25 (actuelle rue Jules Claisse)

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Ainsi prenait forme le croisement de Courchelettes plus connu sous l'appellation :
«Les quatre Canaux »

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Plans cadastraux

Tout ceci donna entière satisfaction jusqu'à la mise au grand gabarit de la liaison
Dunkerque Valenciennes (années 1960) dont le canal de Dérivation faisait partie.

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Une des plus grandes opérations de modernisation réalisée en France sur une voie navigable
est la mise à grand gabarit de la liaison fluviale Dunkerque – Valenciennes qui relie le port de
Dunkerque au bassin charbonnier du Nord - Pas de Calais et aux grands centres sidérurgiques
du bassin de l'Escaut.

La nouvelle voie à grand gabarit permettra le passage des convois poussés de 3000 tonnes.

Les nouvelles écluses auront 144,60 m de long, 12m de large et 3,50 m de mouillage.

A Courchelettes, l'ordre de service pour commencer les travaux a été donné le 1er juillet 1960.

Ce chantier se situait dans un périmètre assez restreint limité à l'amont :

 en rive droite par l'usine Camus et les terrains Canipel

 la rue Charles Paix, le point de jonction des 4 canaux,

 en rive gauche, par le dépôt de carburants B.P. à l'aval, par l'ancienne écluse
et les ponts de chemin de fer.

Le projet a également nécessité la destruction de 25 maisons habitées (travail exécuté en 1961)

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Ce chantier colossal s'est poursuivi jusqu'au 13 janvier 1964, date d'ouverture du grand sas. »

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ACTIVITÉS LIÉES AUX VOIES
D’EAU : LES MOULINS
Les représentations les plus anciennes des cours d'eau révèlent la présence des moulins dans
notre village. Ce sont :

L'album de Croÿ de la fin du 16ème siècle.

Les plans de projets d'aménagement de 1595 à 1613 (p13).

Le plan de 1590 appelé « Tibériade » (p5).

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L'examen de l'affiche annonçant la vente des moulins Paix suite au décès de M. Edmond
Constant Prosper Paix en 1887, qui révèle la présence de 4 moulins le long de la Scarpe:

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Plans cadastraux

L'extrait du cadastre de1906 pour le moulin Trannin

Les documents suivants montrent ce qu'étaient ces moulins à l'origine. La force motrice de l'eau
y fut bien vite remplacée (au 19ème siècle) par les moteurs à vapeur.

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LES HUILERIES
Les Huileries Végétales, en place depuis la seconde partie du 19 ème siècle, ayant abandonné la
production d’huile d'éclairage, se sont maintenues parallèlement aux autres industries sous
différentes appellations : Paix-Lesieur, Paix-Ainé, Ernest Paix et Compagnie (1930), Société
anonyme des huileries de la Scarpe (1950), enfin Duquesne-Purina jusqu'à l’arrêt de l’activité
en 2003.

L'usine s'était essentiellement recentrée sur la production d'aliments pour les animaux.

En 1932, M. Oscar Lamy précise: « Les derniers moulins à farine, maintenant disparus, étaient
la propriété de MM. Paul Paix et Trannin, les moulins à Huile, au nombre de quatre, aujourd'hui
réunis en un seul, sont exploités par la firme Ernest Paix et Compagnie »

Entrée huileries PAIX

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LE PÉTROLE
M. Edmond Constant Prosper Paix, puis son fils Paul Edmond avaient, dès 1865, anticipé le
développement de l'industrie pétrolière en remplacement de l'huile de colza pour l'éclairage et
la nécessité de produire du carburant pour l'automobile naissante.

Ils créèrent donc, en 1865, avec Alfred Paix, Augustin Evrard, Emile Evrard, Eugène
Farez, la première raffinerie de pétrole en France, en bordure de la Scarpe.

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Plans cadastraux

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Jusqu'en 1880, le pétrole brut arrive de Dunkerque à Courchelettes par chalands (ou
bélandres), puis par chemin de fer par la gare de Corbehem.

« Dès 1920, après les destructions de la grande guerre, M. Edmond Marie Paix
décide de s'associer à 3 autres partenaires :

Anglo-Persian-Oil : (anglo-iranien)

Le groupe Société navale de l'ouest

La société Georges Lesieur et fils »

Ainsi naît le 27 octobre 1920 la Société Générale des Huiles et Pétroles (la SGHP)

Entrée de la Société Générale des Huiles et Pétroles


(la SGHP)

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Plan raffinerie
1937

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Les destructions de la 2ème guerre mondiale (voir lettre de Léon Monfront) provoquent, en 1956,
l'arrêt de la production de la SGHP.

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Entre temps, en 1950, la société s'était unie à la BP pour devenir finalement la Société
Française BP.
Il ne restera plus, à Courchelettes, en rive gauche du canal de dérivation, qu'un dépôt.
M. Mielle, l'un des derniers directeurs ajoute : « Seul le travail des produits spéciaux et le
conditionnement de gaz liquide resteront sur place jusque la fin des années 1990 »

Écluses de la BP

Berge pétrolière

Pétrolier BP

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LES PRODUITS BITUMEUX
Lors de la création de la SGHP, Paix gardait, en propre, les produits d'étanchéité, les graisses
et huiles et, en s'associant à la société américaine Barret, créait la Société SAMTOR en 1920.
L'objectif était de fabriquer des matériaux d'étanchéité à base de bitume, de carton et de feutre.

En 1925, est créée la cartonnerie SCARPA.

En 1937 Samtor crée un produit phare : le Paxalumin

A la mort d'Edmond Marie Paix, en 1947, M. Henri Bavière et 2 cogérants : M. Marc Paix
et M. Robert Bavière, dirigent la société jusqu'en 1956 date à laquelle l'arrière-petit-fils de
M. Edmond Constant Prosper Paix se rapproche de la Société Chimique de Gerland avec
laquelle l'association est concrétisée le 1er janvier 1962

Organigramme Gerland 1963 :

Liants routiers Feutres imprégnés : Samtor

Feutres Scarpa Étanchéité : Samtor

Depuis 1990, l'activité est passée dans de nouvelles mains avec AXTER, filiale de la
SMAC, elle-même filiale de COLAS.
Dès 2001, débutent les travaux de modernisation du site de Courchelettes.
En 2021, AXTER rejoint le groupe canadien IKO.

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1973
Préparation travaux

construction

Atelier 3

En 2019, l'activité est reprise par OPEN GATE CAPITAL fonds de pensions franco belgo
américain.

Ce groupe recède, en 2021, tout ce qui concerne la production industrielle au groupe


canadien IKO

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AUTRES ACTIVITÉS
L'abandon des espaces, suite au départ de la raffinerie, amène de nouvelles activités

CAMUS, constructeur de maisons préfabriquées, se développe suite à la demande très


importante des Houillères.
Mais son activité cesse en 1978.

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PROCHIM, produits chimiques et peintures produira jusqu'en 1980. Le site a en 1981 été repris
par Société Industrielle de Produits Chimiques (SIPC)

FRANCE-TÉLÉCOM y installera durant quelques années ses services techniques.

D'autres activités sont également liées à la présence des cours d'eau :

Le chantier de réparation de bateaux, proche des « 4 canaux » dont la


présence est attestée par le cadastre de 1906

Il est dirigé par les frères Briançon en 1947 et actuellement ce sont les Chantiers
Despinoy.

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Le dépôt de matériaux de construction et combustibles Canipel, actuellement
Combumat

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Le restaurant des « 4 canaux » et plusieurs estaminets (café) avaient surtout
les mariniers pour clientèle.

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ARBRE GÉNÉALOGIQUE PAIX
La famille Paix a contribué au développement de Courchelettes. L'arbre ci-après ne recense
que les Paix ayant un lien avec Courchelettes.
Ildephonse Luce ancien maire de Courchelettes, apparaît sur cet arbre car deux filles Luce se
sont mariées à deux frères Paix.

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ILLUSTRATIONS
Collection Baron-Gallois photothèque Boutique Grard

Musée de la Chartreuse

Mémoire de Courchelettes

SOURCES DOCUMENTAIRES
I) Historique et Statistique des canaux
et rivières navigables de la Belgique
et d'une partie de la France
par B.L. De Rive (1835)

II) Goeulzin : des origines à nos jours


par Régis Mercier (2018)

III) Les nouvelles écluses de


Courchelettes et de Pont Malin du canal
Dunkerque Valenciennes
Par J. G. Claudon et B. Thibault
Ingénieurs des ponts et chaussées (1965)

IV) De la naissance de la S.G.H.P à la S.F.B.P


d'aujourd'hui
par M. Joseph Huré (1971)

V) Paix et Cie (1863-1963)


par Gerland (1963)

VI) Archives départementales du Nord- Plans cadastraux

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