Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Promotion 5
Réalisé par:
Encadré par :
Ait said Mohammed amine
Professeur ouchikh
El amry Zahra
El boukhari Meriem
Ouhnini Oussama
Safouani Adil
Abstract: The high volatility observed in real exchange rates repeatedly poses the problem of
determining a reference or equilibrium level. Indeed. In the absence of such a reference, the
notions of under or overvaluation of one currency compared to another would no longer make
sense. It therefore appears essential to focus on determining equilibrium exchange rates. The
purpose of this work is thus to present the different approaches to the real equilibrium
exchange rate after briefly recalling the main specificities of the theory of purchasing power
parity, the reference theory. We highlight the inadequacies of such a theory for determining
the real equilibrium exchange rate. These limitations lead us to address alternative or modern
approaches to the real exchange rate, namely the fundamental models of the equilibrium real
exchange rate.
Key words: Theory, the exchange rate regime, devaluation, appreciation, markets
INTRODUCTION
2. La théorie de la PPA
La PPA repose indirectement sur la loi du prix unique La théorie de la parité du
pouvoir d'achat stipule qu'une somme donnée de monnaie nationale doit permettre d'acquérir
le même panier de biens et services sur le marché domestique ou sur un marché étranger.
Cette théorie repose fondamentalement sur la loi du prix unique, selon laquelle le prix d'un
bien échangeable doit être le même partout, une fois converti dans une monnaie commune.
Cette égalité reflète elle-même l'hypothèse d'une concurrence parfaite sur les marchés des
biens échangeables et plus précisément l'absence d'opportunité d'arbitrage qui en découle.
L'existence de biens non échangeables conduit à remettre en cause la PPA quand les
écarts de niveau de vie sont importants (effet Balassa)
Les efforts de Balassa pour amender la PPA ont montré la nécessité de distinguer
deux secteurs dans chaque économie : un secteur exposé, qui produit des biens échangeables
et un secteur abrité.
2.1 La PPA
reste un
sujet de
débat
empiriq
ue
Empiriquement, la PPA n'a pas reçu de validation définitive, y compris dans sa
version relative : le taux de change réel d'un pays par rapport à un autre peut difficilement être
considéré comme constant, y compris sur longue période. Une approche récente en termes de
séries temporelles consiste à tester la stationnant du taux de change réel ou, de façon similaire,
à chercher une relation de coïntégration entre le taux de change nominal, les prix domestiques
et les prix étrangers. En général les tests rejettent la stationnant des changes réels. Néanmoins
sur très longue période (deux siècles), le taux de change réel ne suit pas une marche aléatoire
(voir Froot-Rogoff, 1994).
Le FEER est un modèle statique, L’économiste fixe a priori une cible de solde
courant jugée soutenable, à partir de laquelle il définit le taux de change d’équilibre. Le
schéma ne prend pas en compte la dynamique du solde courant : un pays peut avoir un déficit
s’il attire des flux d’IDE (investissements directs à l’étranger) ; il peut vouloir un excédent
pour accumuler des avoirs étrangers compte tenu du vieillissement de la population ; il peut
être contraint de réaliser un excédent commercial, compte tenu des intérêts qu’il doit payer sur
sa dette extérieure. Cette dynamique n’est pas prise en compte par le modèle. Autrement dit,
le taux de change d’équilibre que définit l’approche en termes de FEER, n’est valable qu’à un
moment précis.
On peut résumer de manière simplifiée les caractéristiques générales qui guident les
modèles de taux de change d'équilibre fondamental (TCEF) comme le font Clark et al.
(1994) : compte tenu des valeurs du niveau de production et de la balance courantes désirées,
le TCEF est le niveau de taux de change réel effectif qui permet d'atteindre ces objectifs à
moyen terme. Si l'on note par des astérisques les niveaux de revenu national (Y), de revenu
étranger (FY) et de balance courante (CA) correspondant à l'équilibre interne et externe, le
l'CEl" est R*, la valeur du taux de change réel provenant de l'équation suivante : CA* CA
(Y*, FY*, R*) (1) Trois élasticités sont mises en œuvre dans l'équation (1) : les élasticités de
la balance courante à l'activité nationale, à l'activité dans le reste du monde. et au taux de
change réel. Dans l'approche macroéconomique, elles sont calculées à ['aide des équations de
commerce international utilisées dans les modèles macroéconomiques. Cependant la méthode
de calcul la plus simple du TCEF consiste à partir des valeurs courantes de Y, FY, CA et R, et
à calculer les variations de R nécessaires pour parvenir à Y*, FY* et CA*, en utilisant la
fonction suivante: CA = CA (Y, FY, R) Cette formulation fait apparaître trois objectifs alors
qu'il n'existe qu'un instrument; mais on suppose généralement que Y et FY évoluent vers y* et
FY* du fait de forces économiques naturelles, de telle sorte qu'il n'y a de fait qu'un seul
instrument, R, pour réaliser CA*. Graphiquement, cela peut être représenté comme suit :
3.1 Les
facteurs
influenc
ent le
FEER
Le premier facteur est la différence de taux de croissance entre les pays. Balassa
(1964) montre que la productivité dans les secteurs des biens échangeables croît beaucoup
plus vite que celle dans les secteurs des biens non échangeables et pour cette raison, elle est
plus grande dans les pays ayant un taux de croissance élevé.
Ainsi, si nous calculons les taux d'inflation en utilisant un indice de prix couvrant les
deux secteurs, les taux de l'inflation calculés qui sont égaux pourraient correspondre à une
compétitivité croissante du secteur des biens échangeables dans les pays ayant une croissance
plus grande et qui nécessite une appréciation réelle de leurs monnaies.
Le deuxième facteur est le déficit de la balance courante. Les déficits augmentent les
dettes extérieures nettes. Afin de maintenir les balances du compte courant, une dépréciation
réelle de monnaie est alors nécessaire pour le financement des paiements des intérêts de ces
dettes en améliorant la balance commerciale.
Il faut aussi ajouter qu’il existe des facteurs exogènes (comme la chute ou la hausse
des prix du pétrole) qui sont capables d'engendrer des modifications du FEER. En outre, un
changement observé du FEER peut provoquer une variation sur des investissements directs
étrangers via les coûts relatifs de production, dont, en particulier, les coûts relatifs de travail.
Par exemple, un FEER faible augmentera l'exportation nette, mais il peut également engendrer
un afflux de capitaux lié à l'augmentation des investissements directs. Si nous ne prenons en
considération que le premier effet, en supposent les investissements directs exogènes, nous
risquons de surestimer le FEER. Borowski et Couharde (1999) ajoutent aussi que les
politiques qui affectent le niveau d'investissement peuvent modifier la croissance potentielle et
donc le niveau d'activité à moyen terme.
Wren Lewis et Driver (1998) soulignent d’autre part que la politique fiscale joue un
rôle important dans les calculs du FEER : “Une diminution des dépenses publiques entraîne
une diminution directe de la demande de production intérieure, tendant à causer une
dépréciation du FEER. Par contre, une diminution des impôts (qui sera finalement introduite
si la réduction des dépenses publiques perdure) entraînera une augmentation de la
consommation, ce qui dynamisera la demande de production intérieure. Ces deux effets
tireront les taux dans des directions opposées, et il est impossible de dire à priori lequel sera le
plus fort.”
Il en résulte qu’il existe une interdépendance entre les politiques budgétaires des
gouvernements et le FEER. D’après les analyses de ces facteurs et des exemples spécifiques,
il est certain que le taux de change réel compatible avec l'équilibre macroéconomique peut
changer au cours du temps. Il semble nécessaire de prendre en considération la trajectoire
suivie du taux de change vers son équilibre et cette nécessité est soulignée par des
économistes, comme Bayoumi, Clark et. al. (1994 :22), Wren Lewis (1992 : 76). Malgré son
importance, pour les policymakers, le taux de change d’équilibre fondamental n'est pas un
instrument de politique économique qu'il s'agirait de manipuler pour retrouver les équilibres
interne et externe. Le FEER analyse la dynamique de change de moyen terme en faisant
explicitement référence aux déterminants de taux de change, et en particulier aux
déséquilibres de la balance courante et aux écarts de production. Il paraît plutôt comme une
variable endogène. Il revient à la politique économique (politique budgétaire et politique
monétaire) de résorber l'écart à l'équilibre identifié.
3.2 Les
limites
de
FEER
Au regard des développements figurant dans les paragraphes précédents, on constate
que le calcul des taux de change d'équilibre fondamentaux nécessite de connaître deux
éléments :
Artis et Taylor (1993) ont proposé le concept de taux de change d’équilibre désiré ce
concept est utilisé pour décrire une position souhaitée d'équilibre interne et externe, plutôt
qu'un objectif ultime en soi. Il vise à faciliter la réalisation des objectifs macroéconomiques.
Plusieurs auteurs ont utilisé le comme outil d'analyse pour évaluer le désalignement des taux
de change. Il a également été discuté dans le contexte de la coordination des politiques
internationales et pour déterminer le niveau approprié d'intervention dans un système de
change fixe, comme dans le cas du système monétaire européen. Le TCED permet de garantir
la cohérence et la stabilité économique en cherchant à atteindre un niveau de change qui
facilite l'équilibre interne (éviter l'inflation ou le chômage excessif) et externe (maintenir un
équilibre commercial).
Le DEER (taux de change effectif réel) est défini comme le taux de change réel effectif auquel
une économie se trouve à la fois en équilibre macroéconomique interne et externe à moyen
terme. L’équilibre externe est défini en termes de valeur durable de la balance des comptes
courants.
L'équilibre interne est généralement défini comme la production potentielle à plein emploi, le
DEER associé à l'équilibre interne et externe est illustré dans le graphe ci-dessous, où le
revenu à plein emploi, Y*, est représenté comme une ligne verticale dans l'espace du taux de
change réel (R) et du revenu réel (Y). La trajectoire actuelle (CR) est dessinée pour un niveau
donné de la balance des comptes courants et incline de gauche à droite pour des raisons bien
connues (propension nette à importer) ; à mesure que le revenu réel augmente, les
importations ont tendance à augmenter, nécessitant une dévaluation du taux de change réel
pour maintenir une position inchangée de la balance des comptes courants. Les solutions pour
R* et Y* donnent le DEER et la position d'équilibre interne. Comme le revenu (PNB) est
généralement proche de la production (PIB), le niveau de revenu à plein emploi, Y*, sera
approximativement le même que le niveau de production à plein emploi.
Le DEER analyse le taux de change d’équilibre en fonction des niveaux désirés de solde
courant et d’emploi.en effet , Dans une étude ultérieure, Bayoumi, Clark, Symansky et Taylor
(1994) ont examiné la trajectoire du DEER quand le montant initial des actifs étrangers nets
est différent du niveau désiré par les autorités. Supposons que le pays connaisse initialement
une dette d 0, qu’il se donne comme objectif d’annuler en maintenant fixe son niveau de
production ; notons r l’écart entre le taux d’intérêt qu’il verse sur la dette et son taux de
croissance et q le taux de change réel. La dynamique de la dette s’écrit :
d t =( 1+r ) d t −1−nδ q 1
À long terme, le taux de change réel qui stabilise la balance courante est q = 0. La trajectoire
de taux de change réel pour y arriver doit vérifier :
d0 ∞ q1
: =∑
nδ t =1 ( 1+r )t
Le DEER est donc une contrainte sur la trajectoire du taux de change et non un niveau donné.
Les autorités peuvent choisir la trajectoire sous cette contrainte et compte tenu de leurs
objectifs.
.En résumé, le DEER est un outil empirique important pour les autorités monétaires et les
analystes économiques car il permet de déterminer le taux de change qui permettrait à un pays
de réaliser ses objectifs économiques à long terme. Il fournit des indications sur la sous- ou
surévaluation d'une monnaie par rapport à son niveau d'équilibre, ce qui est crucial pour la
mise en place de politiques économiques appropriées.
L’approche BEER (Behavioural Equilibrium Exchange Rate) a été proposé par Clark et Mac
Donald en 1997. Cette approche consiste à retenir un ensemble de variables fondamentales de
l’économie pouvant influencer le taux de change réel de long terme.
(rt - r*t) oû rt et r*t sont les taux d'intérêts nominaux national et étranger calculés sur des
titres publics d'échéance n
gdebt/gdebt* est un ratio qui mesure le poids de la dette intérieure par rapport à la dette
extérieure,
NFAt est la valeur nette des actifs extérieurs, fait référence à la différence entre ce que le
pays possède à l'étranger et ce qu'il doit à l'étranger.
tott est les termes de l’échange qui signifie le pouvoir d’achat de biens et services impor-
tés détient grâce à les exportations.
tntt le rapport entre les prix des biens non échangeables sur les prix des biens échan-
geables domestiques
qt BEER =ˆ + ˆo (rt - r*t)+ ˆ1tott+ ˆ2 nfat + ˆ3 tntt + ˆ4 (gdebt/gdebt* )
Le mésalignement
et MacDonald définissent le mésalignement comme L’écart entre le taux de change courant ou
réel et sa valeur estimée de long terme (le taux de change d’équilibre)
=β′1Z1t+β′2Z2t+τ′Tt+ϵt–β′1Z1t–β′2Z2t
=τ′Tt+ϵt
Z1 Ensemble des fondamentaux économiques ayant des effets persistants à long terme.
Z2 : ensemble des fondamentaux économiques qui affectent le taux de change à moyen terme.
Le mésalignement total
la différence entre le taux réel courant et le taux d’équilibre qui dépend des fondamentaux
économiques de long terme,
Les termes entre crochets montrent les effets de la divergence des variables économiques
fondamentaux de leurs valeurs souhaitables. Compte tenu de la dernière expression de cmt .
on peut aussi écrire l’équation comme:
tmt=τ′Tt+ϵt+[β′1(Z1t–Z¯1t)+β′2(Z2t–Z¯2t)]