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Matière : Sciences physiques Institution : Lycée qualifiant

Concentration et
Cours 3 : Sidi Abderrahman

Partie : Chimie solutions électrolytiques


Professeur : Abderrahim
Niveau :1 BAC SE
Ait Ouanighd

Introduction :
Un solide ionique est un solide
constitué d’ions.
Quelle est alors la force qui lie
entre ces ions et qui permet d’ex-
pliquer la cohésion du solide ?

La mer est une solution ionique ou électrolytique de volume immense.

 Qu’est-ce qu’une solution électrolytique ?


 Quelles sont les caractéristiques de ses constituants ?
 Comment peut-on calculer la concentration de ces constituants ?

Rappel :
Les ions sont des atomes ou des molécules qui sont chargés. Il existe deux sous familles :
➢ Les cations : sont des ions chargés positivement.
➢ Les anions : sont des ions chargés négativement.

1. Les solides ioniques :


Un solide ionique est formé d’ions positifs (cations) et d’ions négatifs (anions), régulièrement disposés dans
l’espace et formant une structure solide appelée cristal.
Un solide ionique est électriquement neutre, c’est-à-dire qu’il contient autant de charges positives (portées par
les cations) que de charges négatives (portées par les anions). On attribue au solide ionique constitué des ions
𝑿𝒂+ et 𝒀𝒃− une formule chimique qui traduit cette neutralité électrique (formule statistique) s’écrit sous la forme
𝑿𝒃 𝒀𝒂.
Exemples :

1
Dans un corps solide ionique, chaque ion est entouré par des ions voisins
de signes opposés.
L’interaction électrique entre les ions et les ions adjacents est caractérisée
par une nature gravitationnelle (attraction et répulsion) qui assure la
cohésion du corps solide ionique, conformément à la loi de Coulomb.

2. Le caractère dipolaire d’une molécule :


2.1) La liaison covalente et l’électronégativité :
L’électronégativité  (ou EN) d’un élément est la tendance (capacité) d’un atome de cet élément à attirer le
doublet d’électrons d’une liaison de covalence (covalente) qu’il forme avec un autre atome.
Dans le tableau périodique des éléments chimiques, l’électronégativité augmente de gauche à droite d’une ligne
(période), et de bas en haut d’une colonne.

Une liaison covalente est produite entre deux atomes dans laquelle chaque atome participe avec un ou plusieurs
électrons de sa couche externe, afin de former un doublet liant les deux atomes.

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2.2) Notion de polarité d’une molécule :
La molécule est dite polaire si le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges néga-
tives.
Dans le cas d’une molécule composé de deux atomes identiques, le doublet
d’électrons liant n’est pas attiré vers aucun des deux atomes. On dit que la
liaison covalente n’est pas polarisée et la molécule est non polaire.
Dans le cas d’une molécule composé de deux atomes différents, l’atome le
plus électronégatif attire le doublet d’électrons liant vers lui. On dit que la
liaison covalente est polarisée. Ainsi, il en résulte l’apparition d’une charge
partielle négative 𝜹− sur l’atome le plus électronégatif, alors qu’une charge
partielle positive 𝜹+ sur l’autre atome.
On dit donc que la molécule est polaire.

Remarque importante : Les molécules polaires (ayant le caractère dipolaire) ont une solubilité dans l’eau et
agissent comme un dipôle électrostatique.

2.3) La polarité d’une molécule de chlorure d’hydrogène :


La molécule de chlorure d’hydrogène 𝐇𝐂𝐥 est constituée d’un atome de chlore 𝐂𝐥 et d’un atome d’hydrogène 𝐇
lié par une liaison covalente simple.
Puisque le chlore est plus électronégatif que l’hydrogène, la liaison covalente est
polarisée.
Et puisque le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des
charges négatives, la molécule est polaire.

2.4) La polarité d’une molécule d’eau :


La molécule d’eau 𝑯2 𝑶 est constituée d’un atome d’oxygène O et de deux atomes d’hydrogène H liés par une
liaison covalente simple.
Puisque l’oxygène est plus électronégatif que l’hydrogène, les liaisons cova-
lentes de 0 − 𝑯 sont polarisées.
Et puisque le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des
charges négatives, la molécule est polaire.
Elle peut être considérée comme un ensemble de deux charges ponctuelles de
signes opposés (2𝜹− ; 2𝜹+ ) non
confondues.
L’ensemble constitue un dipôle électrostatique, on dit que l’eau est un solvant polaire.
Remarque : Le caractère dipolaire d’une molécule n’est pas seulement lié à l’existence des liaisons covalentes
polarisées, mais aussi à sa forme géométrique.
Par exemple, la molécule de dioxyde de carbone 𝑪𝑶2 contient des liaisons
covalentes polarisées mais la molécule n’est pas polaire.

3. Les solutions électrolytiques :


3.1) Définitions :
 La solution est un mélange homogène obtenue par dissolution d’un soluté (solide, liquide, gazeux) dans un
solvant (liquide).
 La solution aqueuse est la solution obtenue par la dissolution d’un soluté dans l’eau.
 Il y a une limite à la solubilité d’une espèce chimique dans un solvant ; si l’on dépasse cette limite, on obtient
une solution saturée.
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 Lorsque la solution obtenue contient des ions, nous disons que c’est une solution ionique, et puisqu’elle con-
duit le courant électrique, on dit que c’est une solution électrolytique.
 Les corps qui donnent, lorsqu’ils sont dissous dans l’eau (solvant polaire), des solutions électrolytiques appe-
lées électrolytes. Parmi les électrolytes, nous trouvons des solides ioniques et des molécules polaires.

3.2) Dissolution d’un électrolyte dans l’eau :


La dissolution d’un électrolyte dans l’eau se fait en trois étapes :
a. Dissociation du cristal :
A cause de son caractère dipolaire, la molécule d’eau se comporte comme
un dipôle électrostatique.
Quand des cristaux d’un solide ionique sont mis dans l’eau, les cations sont
attirés par les pôles négatifs des molécules d’eau et les anions sont attirés
par les pôles positifs des molécules d’eau.
b. Solvatation des ions :
Après dissociation d’un cristal, les ions (anions et cations) s’entourent d’un
cortège de molécules d’eau qui joue le rôle d’un bouclier empêchant les ions
de se rapprocher et former des liaisons entre eux. On dit qu’ils sont hydratés
ou solvatés.
C’est le phénomène de solvatation, nommé également hydratation quand le
solvant utilisé est l’eau.

Remarque : les ions hydratés sont désignés par le qualificatif (aq).


Exemples : 𝑵𝒂+(𝒂𝒒) ; 𝑪𝒍−
(𝒂𝒒) ; 𝑪𝒖2+
(𝒂𝒒) .

Cas particulier : l’ion Hydrogène nommé aussi proton, s’hydrate en solution aqueuse et sera noté 𝑯+(𝒂𝒒) ; mais
aussi on peut l’écrire également 𝑯3 𝑶+(𝒂𝒒) , sous cette forme, on l’appelle ion oxonium.
c. Dispersion :
Après la dissociation et la solvatation, les ions hydratés se dispersent dans la solution, et au bout d’un certain
temps, la solution devient homogène : c’est la dispersion. L’agitation permet d’accélérer cette étape.

3.3) Les formules des solutions électrolytiques :


La solution électrolytique est représentée par des symboles d’ions, en tenant compte de la neutralité électrique
de la solution.
Exemples :
 +
La solution aqueuse de chlorure de sodium est notée : (𝑁𝑎(𝑎𝑞) −
+ 𝐶𝑙(𝑎𝑞) ).
 + −
La solution aqueuse de chlorure d’hydrogène est notée : (𝐻(𝑎𝑞) + 𝐶𝑙(𝑎𝑞) ).
 2+
La solution aqueuse de sulfate de cuivre II est notée : (𝐶𝑢(𝑎𝑞) + 𝑆𝑂42− ).
 +
La solution aqueuse de l’acide sulfurique est notée : (2𝐻(𝑎𝑞) +
+ 𝑆𝑂42− ) ou (2𝐻3 𝑂(𝑎𝑞) + 𝑆𝑂42−).

3.4) L’équation de la réaction associée à la dissolution d’un électrolyte :


La dissolution d’un électrolyte dans l’eau est une transformation chimique, et la réaction associé à cette
dissolution est exprimée par une équation chimique appelée équation de réaction de dissolution.
Exemples :
 L’équation de la réaction associée à la dissolution du chlorure de sodium dans l’eau est :

4
 L’équation de la réaction associée à la dissolution de l’acide sulfurique dans l’eau est :

.
 L’équation de la réaction associée à la dissolution du chlorure d’hydrogène dans l’eau est :

4. La concentration molaire :
4.1) Concentration molaire de soluté apporté :
Dans une solution non saturée, la concentration molaire de soluté apporté est la quantité de matière de soluté
dissoute par unité de volume. Elle est notée C, et s’exprime généralement en 𝒎𝒐𝒍 ⋅ 𝑳−1.

Application : On prépare une solution aqueuse de sulfate de sodium. Pour ce faire, on dissout une masse
m=14,2 g de soluté dans l’eau. Le volume de la solution obtenue est V=500 mL.
Déterminer la concentration molaire de soluté apporté.

4.2) Concentration molaire d’une espèce dissoute (concentration effective) :


Si une espèce X est effectivement présente en solution, la concentration de cette espèce, notée [𝑿], est la
quantité de matière 𝒏(𝑿) de cette espèce présente par litre de solution.

Remarque : La notation [𝑿] ne peut être utilisée que pour une espèce réellement présente en solution.

4.3) Exemple de dissolution de chlorure de cuivre II dans l’eau :

Soit une solution de chlorure de cuivre II de concentration C.

𝒏0
La concentration molaire de soluté apporté est : 𝑪 = 𝑽
.

Les concentrations molaires effectives des ions dans la solution sont données par :
𝒏0 2𝒏0
[𝑪𝒖2+ ] = =𝑪 et [𝑪𝒍− ] = = 2𝑪 = 2[𝑪𝒖2+ ]
𝑽 𝑽

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