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Activité de la République Algérienne Démocratique et populaire

Filière viande rouge


Ministère de l’agriculture et du développement rural

OBSERVATOIRE
DES FILIERES VIANDES ROUGES

T.4 / 2019.
‫مرصد شعبة اللحوم الحمراء‬
ITELV
INSTITUT TECHNIQUE DES ELEVAGES
BP N° 3 , Birtouta,
Alger .

Tél.Fax :
(023) 57 01 81
DEPARTEMENT SYSTEMES ET FILIERES D’ELEVAGES
Tél. Standard :
(023) 57 01 78 NOTE DE CONJONCTURE TRIMESTRIELLE

Site Web: QUATRIEME TRIMESTRE 2019


WWW. Itelv.dz

SUIVI DES PRIX DU CHEPTEL VIVANT, DES


VIANDES ET INTRANTS ALIMENTAIRES.

Sommaire :

I/ Suivi des prix du cheptel


vif……………………………………………..3

 Cheptel bovin local …………...3

 Cheptel bovin importé ………4

 Cheptel ovin mâle …………...5

 Cheptel ovin femelle ………..6

 Cheptel caprin mâle ………....7

 Cheptel caprin femelle ………8

II / Suivi des prix au détail des


viandes rouges ………………………...9

III / Suivi des prix des intrants


alimentaires …………………………..10
Observatoire des filières viandes rouges. Page 2

EDITORIAL

En Algérie l’offre en viandes rouges étant fournie Le niveau élevé des prix sur le marché national traduit
essentiellement par la production des espèces ovines, la synergie qui s’établit entre plusieurs facteurs :
bovines et les autres viandes (caprins, camelins), respec-  Un marché interne libre immergé dans les structures de
tivement à hauteur de 60%, 30% et 10%. Ces derniers
restent marginalisés dont les niveaux de production sont l’économie informelle.
forts modestes et localisés principalement dans le sud du  Une forte demande générée par les catégories sociales à
pays. revenu élevé et les spécificités du marché Algérien
L’essentiel des produits carnés sont issues des jeunes (Sacrifices rituels, forte demande durant le mois de ramad-
animaux sevrés et engraissés (à hauteur de 70 à 75%), han et la période estivale et le retour des « Hadjis » du pèle-
Le reste étant assuré par les réformes et les animaux im- rinage.
productifs soumis ou non à l’engraissement.  Une faible élasticité de la production locale conséquen-
ce de la faible productivité zootechnique des élevages
Le caractère extensif et agropastoral prédomine les ovins et surtout bovins depuis plusieurs années.
systèmes d’élevage des ruminants en Algérie, et l’ali-
mentation du cheptel reste tributaire aussi des conditions Durant ce trimestre les prix au détail des viandes rouges
agro-météorologiques, en termes économiques, pour les locales sont restés ferme, notamment la viande ovine et
systèmes de productions bovins et ovins, ces élevages bovine qui enregistrent une stagnation des prix à des ni-
occupent une place prépondérante dans les comptes so-
cio-économiques agricoles. veaux élevés, qui oscillent en moyen entre 1250 et 1350
DA le kg pour l’ovin (agneau), et les prix différent pour la
L’alimentation du cheptel, principalement les fourra- viande bovine locale en fonction de la catégorie et du type
ges cultivés représentent moins de 3% des surfaces four- de viande proposée, des prix qui varient de 1100 DA le kg
ragers. La couverture des besoins animaux pour tout le (avec os) à 1700 DA le kg pour la viande bovine (sans os).
cheptel (ressources naturelles) dépasse à peine les 75%.
Concernant les viandes bovines importées fraiches et
congelées, on a enregistré un recul des prix durant ce tri-
La filière viande rouge est pointée du doigt, les problè- mestre, une diminution liées surtout à une baisse des taxes
mes en amont et en aval font en sorte de pérenniser un douanières sur ces produits importés pour pallier à une de-
système de gestion dépassé dont les retombées sur les
mande qui reste importante et pour faire baisser la hausse
consommateurs ne sont que le reflet d'une instabilité du
marché et une crise réelle d’une offre qui reste faible, vu des prix des viandes bovines locales.
que la demande reste croissante et les prix qui stagnes à
des niveaux élevés depuis des années, et constitue un Les acteurs de la filière viandes rouges, reconnaissent
handicap certains pour une grande partie des consomma- que la filière est désorganisée en amont et en aval, ils met-
teurs dont le pouvoir d’achat s’est dégradé avec l’infla- tent en évidence l'incapacité de réguler les stocks et l'insuf-
tion et la dévaluation du dinar. fisance de la chaîne de froid au niveau des structures d’a-
battages. En effet, les besoins de la consommation qui ne
Il faudra signaler que la production de viande bovine cessent d'augmenter font que les prix ne sont pas ajustés en
reste faible faute d’investissements dans cette branche, à fonction de la demande et le type du produit offert, ajouté à
l’inverse de la viande ovine dont l’accroissement des cela l'émergence ces dernières années la tendance de l'in-
effectifs et de la production enregistrent une hausse d’an- formel, des intermédiaires qui se greffent et brassent un
née à l’autre si on se réfère aux statistiques du ministère créneau juteux en multipliant les marges.
de l’agriculture. Une situation compensée par l’importa- Pour les ressources alimentaires « cultivées », notam-
tion des tonnes de viandes bovines chaque année de dif- ment les foins (d’avoine, l’orge,…etc.), ou les sous-produits
férents continents pour satisfaire la demande croissante tels que les sons ou la paille, les prix n’ont pas enregistrés
sur cette catégorie de viande.
d’évolution significative, des prix relativement stable sur
l’ensemble du trimestre.
L’analyse dynamique des prix du cheptel vif au ni-
veau des marchés à bestiaux durant ce quatrième trimes-
Il faudra signaler qu’une ressource alimentaire comme
tre 2019, ont enregistrés des tendances à la baisse pour le l’orge très demandée par les éleveurs ovins, subventionné
cheptel bovin local ou importé de catégorie mâle. Le par l'Etat et vendus aux éleveurs à des prix bas ( 1500 DA /
même constat a été observé chez l'espèce ovine des caté- Ql), ces derniers se plaignent des quotas qui restent insuffisants.
gories mâle et femelle qui ont enregistrées aussi des ten- Une situation due à une baisse de la production de cette
dances à la baisse des prix durant ce trimestre. céréale, et aussi à une mauvaise organisation au niveau de
la distribution / commercialisation , ce qui a créer une ten-
Par contre pour le cheptel caprin, les prix ont connu sion et une hausse des prix sur les marchés parallèles, favo-
un léger accroissement durant ce trimestre si on se réfère risé par l’injonction des tierces personnes et intermédiaires
aux informations reçues des différents points d’observa- de l’informel qui en profite de la conjoncture.
tions.
K.L
Observatoire des filières viandes rouges. Page 3

I / SITUATION DES PRIX AU NIVEAU DES MARCHÉS À BESTIAUX DURANT


LE QUATRIEME TRIMESTRE 2019.
Les prix enregistrés proviennent des différents points d’observations de l’institut technique de l’élevage
pour le suivi des prix du cheptel vivant et des viandes rouges au détail, répartis à travers diverses régions
du pays. On considère les valeurs ci-dessous comme une moyenne nationale.

I.1 / CHEPTEL BOVIN VIF.

I.1.1 / Cheptel bovin locale.

Tableau 1 : Evolution des prix moyens du cheptel bovin local durant le quatrième
trimestre 2019 . (catégorie des mâles).
Unité : (DA /tête)

Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019


animaux (%)
Veau 83 722 71 118 - 15
( 3 - 6 mois)
Taurillon 175 111 148 079 - 15
( 6– 12 mois)
Taurillon 239 167 205 319 - 14
(12 - 24 mois)
Taureau 304 444 204 972 - 33

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 1: Evolution des prix du cheptel vif de la race


bovine locale mâle. ( T.4/ 2019) .

250000

200000
DA / tête

150000
Oct.

100000 Nov.
Déc.
50000

0
Veau Taurillon (6 Taurillon(12 Taureau
(3 à 6mois) à 12 mois) à 24 mois)

Commentaire :
Les prix moyens relevés durant ce quatrième trimestre 2019 pour la catégorie des mâles de l’espèce bovine
locale ont enregistrés de légères tendances à la hausse en cette fin d’année, une augmentation de l’ordre de 50 %
pour les veaux, 17 % pour les taurillons.(Cf. Graphe 1).

En comparaison trimestrielle les prix des bovins local sont pratiquement tous en recul . On a relevé une bais-
se des ventes au niveau des marchés à bestiaux pour les différents catégories . Les baisses varient entre 14 % et 15
% pour les veaux et taurillons et 33 % pour les taureaux (Cf. Tableau 1).
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I.1.2 / Cheptel bovin importé.

Tableau 2 : Evolution des prix moyens du cheptel bovin importé durant le


Quatrième trimestre 2019. (catégorie des mâles).
Unité : (DA /tête)

Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019


animaux (%)
Veau 108 056 95 120 - 12
(3 - 6 mois)
Taurillon 245 556 219 643 - 11
( 6– 12 mois)
Taurillon 378 333 329 222 - 13
(12 - 24 mois)
Taureau 391 667 383 148 -2

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 2 : Evolution des prix du cheptel vif de la race bovine


importée mâle. ( T.4/ 2019) .

500000
400000
DA / tête

300000 Oct.
200000 Nov.
100000 Déc.
0
Veau(3 à Taurillon (6 Taurillon(12 Taureau
6mois) à 12 mois) à 24 mois)

Commentaire :

Durant ce trimestre, on a observé une légère hausse des prix durant le mois de décem-
bre 2019 pour les races bovines importées. (Graphe 2).
A l’inverse, en comparaison trimestrielle, on a enregistré un recul des prix pour les
différents catégories, une baisse de 12 % pour les veaux importés, 11 % et 13 % pour les
taurillons et une légère baisse de 2 % pour les taureaux (Tableau 2).
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I.2 / CHEPTEL OVIN VIF.

Tableau 3 : Evolution trimestrielle des prix moyens du cheptel ovin (catégorie mâle).

Unité : (DA /tête)

Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019


animaux (%)
Agneau 25 639 19 583 - 24
(3 - 6 mois)
Antenais 39 378 36 018 -9
(12 - 18 mois)
Bélier 59 000 52 639 - 11
(24 mois et plus)
Bélier de réforme 30 833 18 093 - 41

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 3: Evolution des prix du cheptel vif de la race ovine :


Catégorie mâle ( T.4/ 2019) .

60000
50000
40000
DA / kg

30000 Oct.
20000 Nov.
10000
Déc.
0
Agneaux Antenais Bélier (24 Bèlier de
(3 -10 mois) (12 - 18 mois et plus réforme
mois) )

Commentaire :

Concernant l’espèce ovine, au niveau des marchés à bestiaux , les prix ont connu un
accroissement significatif durant ce quatrième trimestre 2019 pour la catégorie mâle, les
agneaux ,bélier âgé de plus de 24 mois et béliers de réforme. Une hausse des prix de 36 % pour
les agneaux, 16 % pour les béliers de 24 mois et plus et 34 % pour les béliers de réforme
(Cf. Graphe 3).
En comparaison trimestrielle, on a enregistré une baisse des prix importante pour l’en-
semble de la catégorie mâle, les agneaux, les antenais et les béliers. Une diminution des prix due
à plusieurs raisons , la baisse du pouvoir d’achat , une mévente du cheptel vif et une hausse des
prix des viandes ovine au détail (Cf. Tableau 3).
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Tableau 4 : Evolution trimestrielle des prix moyens du cheptel ovin (catégorie femelle).

Unité : (DA /tête)

Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019


animaux (%)

Agnelle 20267 15495 - 24


Antenaise 27133 24134 - 11
Antenaise pleine 31344 30912 -1
brebis primipare 35333 32190 -9
brebis multipare 33500 30505 -9
Brebis suitée 43083 42004 -3
Brebis non gestante 29528 24065 - 19
Brebis de réforme 14306 14133 -1
Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 4: Evolution des prix du cheptel vif de la race ovine :


Catégorie femelle ( T.4/ 2019) .
60000

40000
DA / tête

20000
Oct.
0
Nov.
Déc.

Commentaire :

Cette catégorie d’animaux (ovins femelles) n’est pas destinée à l’abattage , à l’exception des brebis
de réforme et les brebis non fertiles . Le reste des animaux sont vendus au niveau des marchés à bestiaux
pour l’élevage et la reproduction. Les prix moyens de cette catégorie (femelles) affichent durant ce
trimestre une baisse, notamment pour les jeunes femelles (agnelles et antenaises). Cette chute des prix est
due à une dégradation du pouvoir d’achat des éleveurs et la cherté des prix aliments, une situation qui a
eu un impact direct sur la baisse des prix du cheptel au niveau des marchés. (Cf. Tableau 4 et Graphe 4).
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I.3 / CHEPTEL CAPRIN VIF.

Tableau 5 : Evolution des prix moyens du cheptel caprin mâle durant le


quatrième trimestre 2019.
Unité : (DA tête)
Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 / T.3 2019
animaux (%)
Chevreau 8 022 8 958 12
(6 - 9 mois)
Chevreau 12 583 11 624 -8
(9 - 12 mois)
Bouc 25 653 21 403 - 17

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 5: Evolution mensuelle des prix du cheptel vif de la race


caprine : Catégorie mâle ( T.4 / 2019) .

25000

20000

15000 Chevreau (6 à 9 mois)


Chevreau (9 à 12 mois)
10000
Bouc

5000

0
Oct. Nov. Déc.

Commentaire :

On a relevé pour la catégorie caprin mâle une baisse des prix durant ce quatrième trimestre 2019 , une
diminution des prix plus nuancée pour les boucs et les chevreau âgés de 9 à 12 mois (Cf. Graphe 5).
Le même constat est observé en comparaison trimestrielle , les prix pour les mâles adultes chevreaux
(9-12 mois) et les boucs ont enregistrés des baisses de 8 % et 17 % respectivement (Cf. Tableau 5).
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Tableau 6 : Evolution des prix moyens du cheptel caprin femelle durant


le quatrième trimestre 2019.
Unité : (DA tête)
Catégorie T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019
animaux (%)
Chevrette 6 550 9026 38
(6 - 9 mois)
Chevrette 9 750 11 600 19
(9 - 12 mois)
Chèvre suitée 25 556 26 043 2

Chèvre primipare 19 444 19 032 -2

Chèvre multipare 17 000 17 655 4

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 6 : Evolution mensuelle des prix du cheptel vif de la race


caprine : Catégorie femelle ( T.4/ 2019) .

30000

25000

20000
DA / tête

15000 Oct.

10000 Nov.
Déc.
5000

0
Chevrette Chevrette Chèvre chévre chévre
(6 à 9 (9 à 12 suitée primipare multipare
mois) mois)

Commentaire :

Concernant les prix moyens du cheptel caprin de la catégorie femelle , ces derniers affichent
des hausses importantes pour les petits animaux durant ce quatrième trimestre 2019, on enregistre
une augmentation de 38 % pour les chevrettes âgées de moins de 9 mois et 19 % pour les chevrettes
âgées de plus de 9 mois (Cf. Graphe 6) . Cette catégorie est destinée principalement pour l’élevage
et la reproduction.
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II./ SITUATION DES PRIX AU DÉTAIL DES VIANDES ROUGES.

Tableau 7 : Evolution des prix moyens des viandes rouges durant le quatrième
trimestre 2019.
Unité : (DA/kg)
Type de viande T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019
(%)
viande ovine (agneaux) 1362 1307 -4
viande ovine (autres) 1230 1110 - 10

Viande bovine (veau) 1500 1400 -7


Viande bovine (sans os) 1489 1520 2

Viande bovine (avec os) 1133 1155 2


Viande caprine 1022 1015 -1
Viande bovine importée fraîche 1265 1068 - 16
Viande bovine importée congelée 1022 880 - 14
Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 7 : Evolution mensuelle des prix des viandes rouges


au détail (T.4/ 2019).

Viande bovine importée congelée


Viande bovine importée fraîche
Viande caprine
Viande bovine(avec os)
déc-19
Viande bovine(sans os)
nov-19
Viande bovine(veau)
oct-19
viande ovine (autres)
viande ovine (agneaux)

0 500 1000 1500 2000

DA / kg

Commentaire:

On a constaté que durant ce quatrième trimestre 2019, que les prix en moyenne des viandes rouges ont
enregistrés des tendances à la baisse pour les viandes ovines (agneaux) et viande jeune bovin (veaux).
Des prix qui varient entre 1250 et 1300 DA le kg pour l’agneaux et entre 1350 et 1400 DA le kg pour
l’espèce bovine (local) (Cf. Graphe 7).
Concernant les prix des viandes bovines importées fraiches ou congelées, ces derniers ont enregistrés
de légères baisses, significatives . Une diminution des prix qui s’explique par une baisse des taxes douaniè-
re dont le but de faire baisser les prix des viandes locales, ce que nous avons constater au niveau des bou-
cheries qui vendent ce type de viande, une baisse significative qui varie entre 18 % et 20 % , respectivement
pour les viandes fraiches et congelées (Cf. Graphe 7).
Le même constat est observé en comparaison trimestrielle (T.4 / T.3 2019 ), des baisse pour les diffé-
rentes types de viandes bovines et ovines. (Cf. Tableau 7).
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III/ SITUATION DES PRIX DES INTRANTS ALIMENTAIRES.

III. 1 / Prix des fourrages et foins.

Tableau 8 : Evolution des prix moyens des fourrages et foins durant


le quatrième trimestre 2019.
Unité : (DA/botte)
Désignation T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 / T.3 2019
(%)

Foin d'avoine (botte) 356 420 18

foin vesce avoine (botte) 327 548 68

foin de luzerne (botte) 342 676 98

foin d'orge (botte) 276 318 15

Fourrage prairie (botte) 417 285 - 32

Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

Graphe 8 : Evolution des prix des foins et fourrages durant le


quatrième trimestre 2019.

800
700
600
DA / botte

500
400
300
200
100
oct-19
0 nov-19
déc-19

Commentaire :
La ration alimentaire des ruminants, est constituée essentiellement de fourrage. Il existe en plusieurs
types, qui se distinguent par leur mode de conservation :
 les fourrages verts directement pâturés par les animaux pendant la belle saison comme herbe ;
 les fourrages récoltés et conservés pour une consommation pendant l’hiver, parmi lesquels on retrouve
les fourrages secs comme le foin ou encore la paille ;
 les fourrages ensilés, stockés après broyage dans un silo et conservés par acidification en l’absence
d’oxygène comme l’ensilage de maïs ;
 les fourrages, appelés enrubannage d’herbe ou de légumineuses: C’est un produit intermédiaire entre
un foin et un ensilage.
 Les aliments concentrés, d’origine végétale et minérale, fabriqué à partir du (maïs , tourteaux, orge,
….. etc.).
Durant ce quatrième trimestre de l’année 2019, les prix moyens des foins sont en nette augmentation à
l’exception du foin de luzerne qui a enregistré une légère baisse (Cf. Graphe 8) .
En comparaison trimestrielle, les prix des foins ont enregistrés des hausses importantes durant ce
quatrième trimestre 2019, des augmentations qui dépassent les 60 % comme la vesce avoine ou plus de 90 %
comme le foin de luzerne (Cf. Tableau 8) .
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III.2 / Prix aliments concentrés.

Tableau 9 : Evolution des prix moyens des aliments concentrés durant le quatrième
trimestre 2019.
Unité : (DA/QL)
Désignation T.3 / 2019 T.4 / 2019 Accroissement T.4 /T.3 2019
(%)

Orge en grain local (DA/QL) 2710(*) 3362(*) 24

Son de blé (DA/QL) 2724 2887 6

VLB17(DA/QL) 4192 4444 6


Source : Nos calculs à partir des données des points d’observations.

(*) : Prix relevé sur les marchés et chez certains privés.

Graphe 9 : Evolution des prix des aliments concentrés


durant le quatrième trimestre 2019.

5000
4000
DA / QL

3000 oct-19
2000 nov-19
1000 déc-19
0
Orge en grain Son de blé VLB17(DA/QL)
local(DA/QL) (DA/Qx)

Commentaire :

Les prix moyens des aliments concentrés sont en nette augmentation durant ce quatrième trimestre
2019. En effet, les prix de l’orge en grain et le son de blé ont enregistrés des accroissements de l’ordre
de 7 % et 4 % pour l’aliment concentré VL B17 (Cf. Graphe 9).

Des aliments comme l’orge en grain ou les son du blé qui sont très demandé par les éleveurs
ovins restent assez chère et non disponible en quantité suffisante dans certaines régions du pays ou on
a constaté une vive tension sur ces aliments qui sont vendus dans la plupart du temps au niveau des
marchés informels.
Il faudra signalé qu’au niveau de certaines zones steppiques, l’aridité du climat et la texture des
sols ne permettent pas aux éleveurs de cultiver ces cultures, d’où cette forte tension permanente à la
recherche de ces aliments. L’exemple de l’orge en grain très prisé par les éleveurs, subventionné par
les pouvoirs public au prix de 1500 DA le quintal, et distribuer au niveau des coopératives connait une
forte tension et une hausse des prix sur les marchés parallèles.
Il y ‘a lieu de rappeler que l’alimentation représente plus de 70 % de la structure des couts de
production. Le manque de certains aliments importants pour les animaux comme les fourrages verts,
l’orge ou le son des cultures cultivés constitue une entrave au développement et l’amélioration de la
production.
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BP N° 3, Birtouta, Alger
Tél. Fax: (023) 57.01.81
Tél. Standard : (023) 57.01.78
Site web : www.itelv.dz

L’observatoire des filières viandes rouges :


Créer en 2000 au niveau du département Système et Filières d’Elevage « SYFEL» de l’institut Technique
des élevages (ITELV).
Les activités de l’Observatoire viandes Rouges, reposent sur :
 un réseau de collecte des informations constitué des :
- Stations régionales (FDPS) : Annaba (Skikda), Sidi Bel Abbes, Ksar Chellala (Tiaret) , Tlemcen ,
Saida, Ain Mlila (Oum El Bouaghi ), Baba Ali (Alger).
- Antennes / ITELV : Chlef / Ain Defla, et Djelfa.
 Les principales missions de l’observatoire :
- Suivi et analyse des prix du cheptel vivant (Bovins, Ovins et Caprins) émanant des marchés à bestiaux.
- Traitement et analyse des prix au détail des viandes rouges (Bovines, Ovines et caprines).
- Recueil des informations au niveau des élevages privés et élaboration d’une banque de données relative
aux filières viandes rouges.
- Elaboration des notes de conjoncture de la filière viandes rouges, prévisions des tendances du marché
et formation des prix et des marges.
- Suivi et analyse des prix des intrants alimentaires ( Foins, fourrages, aliments concentré , …….) destinés
aux ruminants.
- Etudes technico économiques sur les élevages des ruminants et calcul des coûts de production.

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