Vous êtes sur la page 1sur 25

Diagnostic financier

Objectif de cette matière : être à l’aise avec une liasse fiscale. On cherche d’abord à
répondre aux questions au plus gros coefficient. 3 points sur les chiffres et 5 points sur les
commentaires faire de belles phrases.

I. Présentation générale de la comptabilité.

A. La comptabilité : définition, fonction et rôles.

 Représenter les opérations économiques et financières que l’entreprise réalise.


 Donner une image fidèle de la situation économique de l’entreprise.

1. Définition

« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de


saisir, de classer, d’enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date
de clôture. » PCG

La comptabilité privée concerne la comptabilité des entreprises


La comptabilité publique est celle du fonctionnement de l’État.

 En comptabilité, il y a un support qui tient compte des dates d’enregistrement


comptable on appelle ça un journal.
 Une balance : on ne classe pas les opérations de l’entreprise par date mais par
compte comptable.

Les données sont classées pour être enregistrées sur des supports adéquats et ces données
sont chiffrées (balance générale/balance auxiliaire).
Elles doivent représenter la réalité : montrer ce dont dispose l’entreprise et ce qu’elle doit,
elle doit donc montrer le résultat (bénéfice ou perte).

Sur des comptes de comptabilité générale où il y a trop d’écriture on fait une balance.
Comptabilité auxiliaire : sur les comptes de classes 4 il y a tellement de comptes qu’on fait
des sous-ensembles car ils sont très importants.

2. Fonction et rôle de la comptabilité.

 Moyen de preuve : (peut être admise en justice Tribunal de Commerce / Tribunal


judiciaire.)
 Instrument de contrôle : Les dirigeants doivent présenter les documents de synthèse
au propriétaire de l’entreprise. Les salariés à travers les informations du comité
d’entreprise peuvent connaître le fonctionnement de l’entreprise. La comptabilité
sert aussi au contrôle de la base pour le calcul du résultat fiscal (à partir duquel est
calculé l’impôt.)
 Aide à la décision : Pour les utilisateurs externes (banquiers, investisseurs,
fournisseurs, clients) et pour les utilisateurs internes (calcul des coûts) la plupart du
temps les entreprises ferment leur exercice comptable le 31 décembre et ils ont une
durée de 12 mois mais il existe des exceptions.
 Rôle social de la comptabilité : Peut servir à établir un certain nombre de statistiques
nationales : instrument du dialogue social. Elle sert d’instrument de mesure de la
richesse créée par l’entreprise et du contrôle de son partage (investisseurs ou
propriétaires : dividendes, salariés (salaire et participation au résultat), État (impôts)
et l’entreprise elle-même.

La clôture fiscale est un acte de direction générale.

3. Relation comptabilité : Économie et comptabilité / Droit.

 Relations avec l’économie (marché des biens d’équipement, marché du travail,


marché des capitaux marché des approvisionnements)
 Relations avec le droit comptable, le droit fiscal, le droit des sociétés, le droit du
travail.

B. La normalisation comptable

La diversité des utilisateurs de l’information comptable oblige à faire des choix et « à se


mettre d’accord » sur la manière de traduire la réalité économique. Normalisation publique /
normalisation privée.

Une recherche de normalisation comptable se situe donc au niveau français, au niveau


européen et international.

1. Typologie et définition des textes de réglementation de la comptabilité.

Les utilisateurs peuvent avoir des besoins différents : ils n’utilisent pas tous les mêmes
supports il faut que tous les utilisateurs parlent le même langage. D’où l’harmonisation car
les utilisateurs peuvent être internes ou externes.

Le droit comptable est soumis à une hiérarchie de ces sources :

- Réglementation internationale et européenne


- Textes réglementaires français
- Jurisprudence
- Doctrine

 Réglementation européenne et internationale.

 Pas de traité international applicable mais des règlements européens.


 Les règlements européens d’ordre général s’appliquent directement et de manière
obligatoire à l’ensemble des états membres de l’UE.

Règlement CE n°1606/2002 du Parlement Européen sur l’application des normes comptables


internationales (IFRS)
- Pour les sociétés qui font appel public à l’épargne, comptes consolidés en IFRS. Pour
les sociétés non cotées, option laissée aux États membres
- En France, l’ordonnance 2004-1382 pour les comptes consolidés application
facultative.
- Pour les comptes individuels, PCG obligatoire uniquement.

 Normalisation comptable en France.

Elle impose sur un territoire géographique des pratiques comptables.


Les grands principes :

 Image fidèle :
 Régularité et sincérité : Il faut des écritures comptables régulières et sincères, c’est le
reflet de la réalité.
 Continuité d’activité : Supposons que l’on ait une machine plus contemporaine faite
par la même entreprise. Les anciennes ne vaudront plus rien, cela veut dire que la
machine qui vaut 123 en cout historique ne vaut plus que 10 sur le marché de
l’occasion. Ici on est déjà sur une comptabilité qui prend en compte l’évolution de
marché. On mettra dans nos compte 123 euros car on est sur un principe de
continuité d’activité. On gère tout en coût historique. On ne prend malheureusement
pas en compte les fluctuations etc…
 Découpage dans le temps et indépendance des exos : chaque année (1er janvier au 31
décembre) on forme des exercices comptables, des périodes de 12 mois et qui sont
toujours du 1er janvier au 31 décembre. Il y’a des exceptions, on peut parfois changer
les dates de fin de clôture des exercices (ex Altiflore)
 Non compensation de l’actif et du passif et des charges et produits :
Ex : j’achète maintenant pour 100 euros à un fournisseur, ce dernier fait un prix. D’un
côté compte de charge (100€) compte 6 et de l’autre côté un compte de classe 7
compte 709. Dans ma comptabilité je mets 100 en charge et 2 dans le compte
ristourne.
 La permanence des méthodes : on ne change pas les méthodes d’écritures
comptables d’une année sur l’autre. Sinon pas de comparabilité possible entre actif
et passif.
 Comptabilisation en coût historique : Par exemple en compte de classe 2 : il y a
plusieurs types d’immobilisations il faut les comptabiliser au coût historique : les
biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition, les biens acquis
à titre gratuit à leur valeur vénale ou d’usage et les produits sont enregistrés à leur
coût de production ou de construction. Amortissement idée de prendre en compte
le vieillissement de la machine pour acheter la même machine. La dotation aux
amortissements prend en compte le cout historique.
 Le principe de prudence est de considérer que notamment en matière d’actif, qu’il
est bien liquide. Donc toutes les créances qu’on essaye de recouvrir il faut les évaluer
au titre des créances recouvrables Ex : compte 411 un client nous doit 100 000
supposons qu’on apprenne que ce client est au tribunal et en procédure de
sauvegarde… on va dire que 100 000 euros oui il nous la doit (compte 411) mais pour
autant compte tenu de sa situation on ne retient pas 100 000 euros mais on
considère moins.

Le code de commerce :

 Obligation de tenir une comptabilité pour les commerçants et les entreprises,


documents comptables obligatoires, détail des comptes annuels, informations en
annexe
 Comptes consolidés : règles générales, méthodes, processus, documents comptables
obligatoires, seuils d’exemption.

LE PCG est structuré en 5 livres : Principes généraux, modalités particulières d’application,


modèles de comptes annuels, fonctionnement et plan de comptes, adaptation du PCG

- Ne traite pas de la comptabilité analytique


- Ne traite pas des comptes comptables consolidés.

2. Les organes de la normalisation.

Le CNC : Conseil national de la comptabilité.

Organe consultatif, sous l’autorité du ministère de l’économie et des finances.


Émettre des avis et recommandations dans le domaine comptable pour être intégré au PCG.

Le CRC : Comité de la réglementation comptable

Organe décisionnel créé en 1998 qui détient le monopole d’établissement des règles
comptables françaises validé par un arrêté ministériel.

ANC : Autorité des normes comptables

Organe créé en 2009 qui se substitue au CNP et CRC


- Donne des avis sur toute disposition législative ou réglementaire
- Émet de sa propre initiative ou à la demande du ministre dans le cadre de procédure
d’élaboration des normes comptables
- Établit des règlements comptables généraux ou sectoriels.

Composée d’un collège de 16 membres nommés par un arrêté ministériel + Commission


spécialisée de 9 membres + Comité consultatif de 25 représentants.

CNCC : Compagnie des commissaires aux comptes

La CNCC répond aux questions comptables des CAC.


Il évolue, plusieurs organismes ont été créés CNC (organe consultatif qui permet avec le
ministère de l’économie et finance de réagir sur les sujets comptables et faires de
proposition.

Pour les autres sociétés, le commissaire aux comptes est obligatoire en cas de dépassement
de 2 seuils sur 3, en termes de chiffre d’affaires, total bilan et effectif.
Dans un objectif de réduction des frais des PME l’article 20 de la loi PACTE rehausse ces
seuils pour toutes les sociétés. Désormais ces seuils sont également applicables aux formes
de sociétés pour qui la désignation était obligatoire quel que soit le niveau des seuils (SA et
SCA) La loi PACTE a été publiée au JO du 23 mai 2019

Les nouveaux seuils de certification sont ainsi alignés sur ceux préconisés par la directive
européenne comptable.

Nomination d’un CAC SA ; SCA SAS et SASU Autres sociétés Selon l’art 20 de la
seuils d’obligation. loi Pacte.
Chiffre d’affaires 2 millions d’€ 3,1 millions d’€ 8 millions d’€
Total du bilan AUCUN SEUIL 1 million d’€ 1,55 millions d’€ 4 millions d’€
Effectif 20 salariés 50 salariés 50 salariés.

La mission du CAC : conduit à la certification des comptes il s’agit d’une mission légale
(mandat de 6 ans)
Si le CAC découvre des fraudes qui constituent des faits délictueux, il est tenu sous peine de
mise en cause de sa responsabilité pénale de les révéler au procureur de la République.
18 920 CAC en France.
2,6 milliards de CA
61 % des clients des CAC sont des SAS.
I- LE COMPTE DE RÉSULTAT ET SON ANALYSE

 Compte de résultat = outil de base d’analyse de l’activité et de la rentabilité de


l’entreprise.
 Résultat = mesure de la création de la valeur de l’entreprise pendant un exercice
comptable et mesurable à la clôture de l’exercice comptable.
L’exercice comptable = 12 mois (année civile)

Avec le bilan et l’annexe comptable, le compte de résultat fait partie des documents des
comptes annuels obligatoires.

Les supports de l’enregistrement comptable :

Les charges et produits sont enregistrés dans un journal comptable, opération par opération
jour par jour et synthétiser dans une balance générale.
Le livre journal peut être détaillé en un ou plusieurs journaux auxiliaires dont les opérations
sont récapitulées une fois par mois dans le journal comptable.

Moyens électroniques valables.


Le grand livre n’est soumis à aucun formalisme.

Les pièces justificatives et procédures comptables :

Tout enregistrement comptable doit être appuyé par une pièce justificative
- Qui peut être externe (facture, fournisseur, relevé bancaire)
- Qui peut être interne (facture clients, feuille de paie…)

Les logiciels en comptabilité : SAGE, CEGID, QUICKBOOKS, ZOHO. Permettent d’organiser des
bases de données comptable avec une saisie unique des lignes d’écritures et qui donnent :
- Un journal comptable quand on trie les écritures chronologiquement
- Un tri analytique par numéro de compte (balance générale et auxiliaire)

Résultat net de l’exercice = Produit – Charges

Mise en forme du compte de résultat en tableau :

COMPTE DE RÉSULTAT
CHARGES PRODUITS
Tout ce que paie l’entreprise Tout ce que gagne l’entreprise

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Charges financières Produits financiers

Charges exceptionnelles Produits exceptionnels


1. Les charges (compte de classe 6)

Une charge est un emploi définitif correspondant à un appauvrissement de l’entreprise.


Une charge est une consommation réalisée par l’entreprise au cours de son cycle
d’exploitation. Les charges ne correspondent pas systématiquement à des dépenses. Une
charge peut ne pas être payée comptant et pourtant elle figurera dans le compte de résultat.

Compte 66 : tout ce qui concerne les comptes charges financiers.

Les charges peuvent être de différentes natures

Trois types de charges :

 Charges d’exploitation :

 Compte 60 (achats)
 Compte 61 et 62 (charges externes)
 Compte 63 (Impôts et taxes hors TVA)
 Compte 64 (charges de personnel) : salaires et charges sociales.
 Compte 65 (autres charges de gestion courante) : redevances, pertes sur créances
irrécouvrables.

 Charges financières :
Compte 66 : les intérêts débiteurs du compte bancaire, l’escompte.
Intérêts facturés par une banque / Commissions bancaires.

 Charges exceptionnelles :
Compte 67 : charges exceptionnelles sur opérations de gestion.

Participation des salariés aux résultats et impôt sur les bénéfices (obligatoire dans les
entreprises d’au moins 50 salariés.

2. Les produits

Un produit est une ressource interne correspondant à un enrichissement

3. Détail des charges du compte de résultat.

Les charges sont enregistrées comptablement sans TVA (HT) : au débit


 Les charges peuvent être payées au comptant à partir du compte bancaire (Compte
512)
 Les charges peuvent être réglées à crédit à partir du compte fournisseur (compte
401)
A. Les charges d’exploitation.

Cela regroupe les grandes catégories de charges :

 Achat de marchandises
 Variation des stocks
 Autres achats
 Autres charges externes
 Impôts et taxes
 Rémunération du personnel
 Charges sociales
 Dotations aux amortissements
 Autres charges.

COUT ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES : LES ACHATS ET FRAIS


ACCESSOIRES

Marge brute = marge commerciale + marge de production

Marge brute = chiffre d’affaires – coût d’achat des marchandises vendues

Coût d’achat des marchandises vendues = achat de marchandises + les charges accessoires
1. Les charges accessoires d’achat.

Les achats s’accompagnent de frais accessoires :


- Charges externes : transport, prime d’assurance, commissions aux intermédiaires,
stockage.
- Charges internes : transports effectués par l’entreprise, opérations de chargement et
de déchargement, stockage.

COUT d’achat des marchandises vendues : Prix d’achat + frais accessoires d’achat externes

MARGES COMMERCIALES : ventes de marchandises – coût d’achat des marchandises


vendues

2. Enregistrement des charges accessoires achat

- L’achat de marchandises
- + Transport
- + commission
- + prime d’assurance.

Trois solutions possibles pour enregistrer en comptabilité les frais accessoires d’achat :

A. En compte d’achat (60)

Tout est intégré : le cout des achats apparaît distinctement dans le compte « achat » du
journal

603 Achats stockés (marchandises + frais accessoires)


44 Etat TVA déductible
401 Fournisseur

B. En compte de charges externes (616,622,624) tout est détaillé ne fait pas ressortir
le cout d’achat.

607 : achat de marchandises


608716 : Prime d’assurance
608722 : Rémunération d’intermédiaire.
698724 : transport de biens.
44 Etat, TVA déductible.
401 Fournisseurs.

3. Les modalités de transport

A. Frais de port

Les marchandises sont livrées gratuitement. Pas de frais de transport facturé.


601 Achats stockés
44 Etat TVA déductible.
401 Fournisseurs

B. Départ usine

Les marchandises sont enlevées directement par le client à la sortie de l’entreprise


 Frais de transports facturés par une usine extérieure.

C. Départ usine

Les marchandises sont enlevées par un transporteur à la charge du client


 Frais de transport facturés par une entreprise extérieure.

601 Achats stockés


624 Transport
44 Etat TVA Déductible.
401 Fournisseurs

Exercice :

Achats : 400 000 euros de marchandises


Ventes : 600 000 euros de marchandises.

Exercice sur le compte de résultat : Marge brute = produits – charges = 200 000 euros car
600 000 – 400 000.

Hypothèse n°2 : Il n’y avait aucun stock de marchandise au début de l’exercice. Il reste un
stock de marchandise à la fin de l’exercice de 100 000 euros (coût d’achat)

Question : Établissez le compte de résultat de l’entreprise à la fin de l’année N.

Charges Produits
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achat de marchandises 400 000 Vente de marchandises 600 000
Variation stock marchandises - 100 000
(SI 0 – SF 100000)
Bénéfices 300 000
TOTAL 600 000 TOTAL 600 000

REMARQUE : Hausse des stocks => On retranche des achats l’augmentation du niveau des
stocks (les achats non vendus)

Stock initial – stock final => pour calculer la variation des stocks. Ici augmentation du stock
de 100 000 euros. L’entreprise a réussi à faire 600 000 euros de chiffre d’affaires avec moins
de matière.
Hypothèse n°3 : Il restait un stock de 150 000 euros au début de l’exercice. Il reste un stock
de 100 000 euros à la fin de l’exercice

Question : Établissez le compte de résultat de l’entreprise à la fin de l’année N.

Cout d’achat de marchandises vendues en N : Achat + (SI – SF) = 400 000 + (150 000 – 100
000) = 450 000

La variation du stock de marchandise est égale à SI – SF = 150 000 – 100 000 = 50 000
En termes de facture d’achat

La marge brute = 600 000 – 400 000 + 50 000 = 250 000 euros.

Charges Produits
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achat de marchandises 400 000 Vente de marchandises 600 000
Variation stock marchandises 50 000
(SI 0 – SF 100000)
TOTAL 450 000 TOTAL 600 000

Bénéfice : 150 000 euros. (600 000 – 450 000)

REMARQUE : Baisse des stocks => on ajoute aux achats ce qui est prélevé sur les stocks.

Corrigé : il nous faut plus de matière ici pour produire les 600 000 euros, on est moins
performant que sur l’exercice précédent.

Hypothèse 4 : Il restait un stock initial de 50 000 euros il reste un stock final de 100 000
euros

Question : Établissez le compte de résultat de l’entreprise à la fin l’année N.

Cout d’achat des marchandises vendues : 400 000 + 50 000 – 100 000 = 350 000.

Charges Produits
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achat de marchandises 400 000 Vente de marchandises 600 000
Variation stock marchandises - 50 000
(SI 0 – SF 100000)
Bénéfices 250 000
TOTAL 600 000 TOTAL 600 000
La variation du stock : 50 000 – 100 000 = - 50 000.

REMARQUE : Hausse des stocks => On retranche des achats l’augmentation du niveau des
stocks (les achats non vendus)
Une entreprise a vendu des produits finis au prix de 500 000 euros. Les consommations de
matières premières et les autres frais de production se sont élevés à 300 000 euros pour la
même période

Hypothèse 1 : au début de l’exercice, il n’y avait aucun stock de produits finis et toute la
production a été vendue.

Question : Établissez le compte de résultat de l’entreprise à la fin de l’année N

Charges Produits
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achat de marchandises Vente de marchandises 500 000
Variation stock marchandises 300 000
(SI 0 – SF 100000)
Autres frais de production
TOTAL 300 000 TOTAL 500 000
Bénéfice : 200 000 euros

Hypothèse 2 : Au début de l’exercice il n’y avait aucun stock de produits finis. A la fin de
l’exercice le stock de produits finis est de 70 000 euros (coût de production)

Question : Établissez le compte de résultat de l’entreprise à la fin de l‘année N.

Charges Produits
CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION
Achat de marchandises Vente de marchandises 500 000
Variation stock marchandises 300 000 Production stockée 70 000
(SI 0 – SF 100000) (SF 70 000 – SI 0)
Autres frais de production

Bénéfices 270 000 TOTAL 570 000


TOTAL 300 000
SIG = consolidation de chiffre qui permettent d’analyser l’activité de l’entreprise d’une année
sur l’autre.

Un grand pourcentage de marge brute (78% par exemple) => une fois qu’on a payé tout ce
qu’on a pour pouvoir vendre il nous reste encore 78% pour payer le reste du compte de
résultat. C’est un bon chiffre.

COUT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES = montant des achats de marchandise +


variation des stocks.

La marchandise : produit créé par quelqu’un d’autre que l’entreprise achète pour revendre
contrairement aux produits qui sont créés par l’entreprise pour être vendus.

Les tiers sont les comptes de classes 4 mais dans le compte de résultat les tiers sont dans les
comptes de classe 6.

Pour obtenir le résultat net, on soustrait toutes les charges au chiffre d’affaires

Si on améliore la marge brute cela veut dire qu’on a peut-être augmenté nos prix de ventes :
- Soit on augmente le chiffre d’affaires
- Soit on réduit les charges : pour qu’on ait moins de charge on peut essayer de
renégocier les prix avec les fournisseurs. Cela peut être aussi la baisse des matières
premières.

En améliorant la marge brute on améliore le compte de résultat et le résultat net.

La valeur ajoutée (SIG) : Marge brute – charges externes.


Comment interprète-t-on la notion de valeur ajoutée ?
Une fois qu’on a payé tout ce qui est extérieur à l’entreprise il reste de l’argent pour
l’entreprise en l’occurrence ici 21 % du Chiffre d’affaires.
Il reste à payer les impôts et taxe ainsi que les frais intérieurs tels que les charges de
personnels.
II- Pour Analyser le compte de résultat : Les Soldes intermédiaires de
gestion

A partir du compte de résultat les SIG permettent :


- Analyser la performance de l’entreprise (le résultat)
- Décomposer plusieurs indicateurs sur la production, sur la commercialisation
- Comprendre la réalisation du résultat
- Se comparer à d’autres entreprises du secteur.

La production vendue est celle vendue aux clients, la production stockée est qu’on a un
certain nombre de biens qu’on garde en stock peut être le temps d’une homologation par
l’État ou car le produit n’est pas complètement finalisé.
Soldes intermédiaires de gestion = Regroupement de comptes comptables pour traduire les
chiffres comptables en réalité économique.
Il s’agit d’agrégations de comptes du compte de résultat en cascade  agrégat

1. La production de l’exercice

Production vendue + production stockée + production immobilisée

 Production vendue : valorisée en prix de vente facturée


 Production stockée : (PF – PI) valorisée en coût de production
 Production immobilisée : (production mise en showroom, logiciel fabriqué par
l’entreprise.)

2. La marge commerciale

La marge commerciale est utilisée pour les entreprises de négoce et la marge de production
pour les entreprises qui produisent. C’est un indicateur de pilotage primordial pour le chef
d’entreprise.

Calcul de la marge commerciale : Vente de marchandises – coût d’achat des marchandises


vendues (achat de marchandises + ou – variation des stocks)

Calcul de la marge de production : Production de l’exercice (production vendue + ou –


production stockée + production immobilisé) – Cout d’achat des matières premières
consommées. (Achat de MP + ou – variation des stocks de matière).

La marge commerciale s’obtient en retirant du CA l’ensemble des coûts directs générés par
la vente du produit. (Frais de commercialisation et de distribution)

Exemple : Une entreprise achète et revend des marchandises. Voici un extrait de sa balance
comptable :
Compte 707 : créditeur de 100 000 euros.
Compte 607 : débiteur de 50 000 euros.
Compte 6087 : débiteur de 5 000 euros.
Compte 6097 : créditeur de 2 000 euros

Voici le calcul de la marge commerciale : 100 000 – (50 000 + 5 000 + 2 000) = 47 000 euros.

607 Achats marchandises. 50 000


6087 Transports de biens (frais accessoires sur achats). 5 000
6097 RRR sur achats (frais accessoires sur achats). – 2 000

3. La valeur ajoutée.

La valeur ajoutée est la richesse générée par une entreprise ou un agent économique au
cours d’un exercice. Elle est définie comme la différence entre le chiffre d’affaires et la valeur
des biens / Services consommés (consommations intermédiaires)
Calcul de la Valeur ajoutée : Chiffre d’affaires – coûts directs intervenants dans la création du
produit ou service.
DONC Valeur ajoutée (VA) = Marge commerciale + Production de l’exercice – Achats
d’approvisionnements (compte des stocks d’approvisionnement 6031 et 6032) – Frais
accessoires d’achat d’approvisionnement (compte ristournes sur achats
d’approvisionnements Compte 609 sauf 6097) – autres charges externes.

Valeur ajoutée = marge brute (Compte 70, 71, 72 et compte 60) – consommation de
provenance des tiers (comptes 61 et 62)

Le Ration VA / Production de l’exercice = niveau d’intégration des biens et services dans


l’entreprise.
Plus l’entreprise produit les biens et services nécessaires à la fabrication de ses produits à
vendre, plus le ratio sera proche de 1 (industrie pétrolière)

Si ce ratio est faible cela montre que l’entreprise fait appel à beaucoup de sous-traitance
(industrie automobile)

La valeur ajoutée dégagée par l’entreprise au cours d’un exercice comptable sert à
rémunérer :
- Les salariés
- Les apporteurs de capitaux
- Les administrations (impôts, taxes, cotisations sociales)

4. Excédent brut d’exploitation (EBE) / (IBE)

Mesure le résultat généré par le cycle d’exploitation SANS tenir compte de la manière dont il
a été obtenu (avec des machines achetées avec emprunt ou à partir des fonds de
l’entreprise.

Excédent brut d’exploitation = valeur ajoutée – charges de personnel (compte 64) +


subventions d’exploitation – impôts et taxes (compte 63)

Il montre la performance de l’activité et permet de déterminer le prix d’une entreprise, c’est


ce qu’il reste une fois qu’on a tout payé.

Deux types de subventions : d’exploitation dans le compte de résultat et les subventions


d’équipement. Comme subvention d’exploitation on a par exemple une subvention parce
qu’on embauche du public défavorisé par exemple.

5. Résultat d’exploitation (REX)

Mesure le résultat économique AVEC prise en compte des moyens de production propres à
l’entreprise (avec main d’œuvre ou avec machines, autrement dit, avec une masse salariale
forte ou avec une dotation aux amortissements importantes)
Pour l’évaluation de la performance de l’entreprise, on retiendra ce REX qui pourra être
comparé au REX de ses concurrents.

Dans le REX on retrouve l’EBE mais on enlève la dotation aux amortissements : charge
calculée que l’on ne décaisse pas, en tenant compte éventuellement de la perte de la valeur.

La notion d’amortissement : en combien de temps la machine va-t-elle me servir, quelle est


sa durée de vie d’utilisation. Si on applique le même prix d’achat et le même taux
d’amortissement on devrait avoir la même dotation d’amortissement ou dotation qui
grandit.

Dans quel cas la dotation aux amortissements baissent-elle ? Supposons qu’on revienne sur
cette histoire d’investissement, supposons qu’on les a amortis trop vites, que les machines
durent plus longtemps, on aura une année ou il ne se passera rien car on va continuer
d’utiliser les machines fonctionnelles et on changera de machine uniquement l’année
d’après cela crée une baisse de dotation aux amortissements. Dotations aux amortissements
et provisions ne sont pas décaissés. On ne peut pas en cours de route changer la dotation
aux amortissements cela ne respecterait pas le principe de continuité des exercices.

Si c’est plus d’un exercice on parle d’un investissement si c’est moins d’un exercice on parle
de charge.

Si c’est une dotation aux amortissements de 1 an on peut le mettre au titre du bilan,

6. Résultat financier

Produits financiers (Compte 76) – Charges financières (Compte 66)

7. Résultat exceptionnel

Produits exceptionnel (Compte 77) – charges exceptionnelles (Compte 67)

8. Résultat net.

C’est tout simplement la valeur que l’on ajoute à l’ensemble des coûts extérieurs.

Résultat d’exploitation + résultat financier + résultat exceptionnel – impôts sur les bénéfices.

Le résultat net figure au compte de résultat et est remonté au bilan (passif / fonds propres)

Est- ce que le résultat net de l’entreprise provient de son exploitation (EBE ou REX) ou de son
résultat financier ou de son résultat exceptionnel ? Si le résultat net de l’exercice est le fruit
d’un fort produit exceptionnel alors il n’est pas vraiment représentatif de l’activité de
l’entreprise.
9. Capacité d’autofinancement

Résultat net + dotation aux provisions + dotation aux amortissements – reprises sur
provisions – reprises sur amortissement + valeur comptable d’éléments d’actif cédés –
produits de cession d’éléments d’actif – quote-part des subventions d’investissement virées
au résultat de l’exercice.

Baisse de 3,4 % des produits d’exploitation.

Production de l’exercice = 730 218.

Concernant la marge brute : 572 869.

Concernant la valeur ajoutée : 328 213 soit un taux de VA de 44 %

EBE : 328 213 + 8512 – 263 638 – 62 495 – 11 934 = - 1341


10. Ratio de profitabilité

Ces % permettent d’analyser la capacité de l’entreprise à dégager des profits à partir de son
CA.

Taux de marge brute = EBE / CA

LE PLAN DE FINANCEMENT ET SON ANALYSE.

Comptabilité => Réalité économique => Réalité financière


Compte de résultat – SIG Tableau de financement

 Compte de résultat = outil de base d’analyse de l’activité et de rentabilité de


l’entreprise.

BFR = Client + Stocks – Fournisseurs

A l’actif du bilan Au passif du bilan

Délai client = [(Clients + autres créances) /1,2] / CA (HT).

Le paiement au comptant est idéal. Le délai de règlement maximal de remboursement d’un


client est de 30 jours au-delà de ce délai, cela devient problématique. Entre 30 jours et 60
jours on relance.

Si on avait un CA mensuel.

Comment faire rentrer plus vite les factures clients ?


- Renégocier un accord
- Faire une ristourne sur la facture si le client paye cash = escompte.
- Contractualisation
- Recouvrement
Concernant les fournisseurs au passif : en combien de temps payer les fournisseurs ? on
rassemble les dettes fournisseurs à l’ensemble des factures on prend les comptes 60,61 et
62.
Délai fournisseur = [(dette fournisseur + autres dette)/1,2] / 60,61,62

Dettes fournisseurs TTC : 139 309 €


Dettes fournisseurs HT : 116 091 €

Charges facturées par les fournisseurs


167 597
244 656
1783

Total des factures fournisseurs de l’année en HT = 414 036

Délai moyen de paiement des fournisseurs = 100,94 jours d’achat (environ 3 mois)

116091/414036 x 360

BFR 2018 = 247 280 + 123 648 – 139 309 = 231 619 €.

Concernant le niveau du stock :

L’an dernier en 2017, on avait pour 49 000 euros de stock cette année pour 123 000 euros
de stocks. Que peut-on déduire ? On a pas mal de stock est-il valable ? Prenons le cas
d’Altiflore, les stocks ne se conservent pas.
- Niveau du stock : est-ce peu ou beaucoup
- Si le stock tourne
Possibilité de mettre une dépréciation de stock, pour les stocks qui ne tournent pas.

Stock = 123 648 euros / achats = (167 597 euros +ou- variation des stocks 10 148
= 0,78 x 360 = 282,7 jours de consommations de matières premières de l’année.
Conso de l’année = 157 449 euros (167 597 – 10 148)

Le bon niveau de stock dans une entreprise est 0. Idem pour les créances clients. Pour
réduire le BFR il ne faut plus acheter de matières premières tant que le stock n’est pas
écoulé.

Plan de financement.

Comment construire une entreprise ? ouverture d’un compte bancaire et ouverture du


capital social, en échange de parts sociales ou d’actions. Les actions on ne les rembourse
pas.
Compte courant d’associés => Avance que l’on fait à l’entreprise argent que l’on peut
récupérer si trop plein de trésorerie.
Du blanc : pas de contrepartie pas de sécurité, si on ne peut pas régler le découvert.
Contrairement à la dette bancaire ou il y a un gage une garantie.

Mois d’aout et décembre dangereux pour la trésorerie.

Les ressources => ce qui rentre dans la caisse. En général on fait des plans de financement et
des comptes de résultat prévisionnels. Généralement plan d’affaires sur 3 ou 4 ans.

Variation de BFR : comment baisser le BFR ? Baisser le règlement client et augmenter le


règlement fournisseur. (dailly)
Un plan de financement ne doit jamais être négatif, pour se faire on diminue les emplois, on
commence par le plan externe (les clients et les fournisseurs)

Traitement = Brut salarial


Charges sociales = Charges patronales => Masse salariale.

Le résultat d’exploitation se lit en direct dans une liasse idem pour le résultat net après
impôt.

Exercice Mimo : plan de financement

O nous donne les info suivantes :


- BFR normatif de l’entreprise : 24 jours de CA
- CA année 1 : 1 800 000€
- CA année 2 : 1 962 000 €
BFR normatif année 1 : (1 800 000 x 24) / 360 = 120 000
BFR normatif année 2 : (1 962 000 x 24) / 360 = 130 800
EMPLOIS Année 1 Année 2
Variation du BFR 10 800
Investissement corporels 500 000
Investissement par apport en nature
Investissement par crédit-bail
Remboursement des prêts bancaires 48 000
Remboursement des comptes courants
Remboursement des avances remboursables
Dividendes versés
TOTAL EMPLOIS 558 800

RESSOURCES Année 1 Année 2


Capital fondateur
Capital investisseur
Apports en nature
Compte courants
TOTAL fonds propres
Prêts bancaires CT
Prêts bancaires MT/LT 240 000
Crédit-bail
Avances et prêts remboursables
Subvention
CAF positive 287 328
Dette IS
TOTAL RESSOURCES 527 328

Déficitaire sur l’année

Analyse de la structure financière : le bilan fonctionnel

Comptabilité  Réalité économique  Réalité financière


Compte de résultat – SIG  Tableau de financement + bilan fonctionnel

► Après avoir étudié la performance de l’entreprise au cours de l’exercice (SIG – compte de résultat)
► Puis avoir étudié le financement pendant cette même période (tableau emplois – ressources)

Il s’agit maintenant de faire l’analyse de la structure financière de l’entreprise

Un bilan fonctionnel est un reclassement du bilan comptable par cycles :


- Cycles d’investissement, (acquisitions et cession d’immobilisation) : emplois stables
- Cycles d’exploitation (achat, transformation, vente) : le bas de bilan , le courte terme (BFR,
trésorerie nette)
- Cycles de financement (ressources nécessaires à son fonctionnement) : ressources stables
(capitaux propres, dettes financières)

FR = Ressources stables – Emplois stables

BFR = Actif d’exploitation – passif d’exploitation

Trésorerie = trésorerie actif – trésorerie passif

FR + BFR + Trésorerie = 0

FR N – 1 = - 4 000 - 220 000 - 4 000 + 140 000 + 78 500 + 15 000 = + 5 500


FR N = - 5 000 - 285 000 - 4 500 + 143 000 + 76 100 + 46 000 = - 29 400

Grande croissance des immo brutes sur l’année N par rapport à N-1 de 66 500 notamment immo
corporelles, alors que les ressources stables évoluent de 32 000 sous l’influence des dettes financières.
Cette différence de 34 900 s’explique par la croissance des emplois stables 2 fois plus que les
ressources stables.

BFR N – 1 : -12 400 - 500 + 4 000 + 13 400 = + 4 500


BFR N : - 11 100 - 1 400 + 5 400 + 35 200 = + 28 100

Forte croissance du stock de MP (+35%) pour anticiper les augmentations de prix à venir ou la
pénurie, forte croissances du stock de MP pour livrer en une fois le marché export.
Forte croissance des créances clients (+162%) pour cause de la multiplications de litiges
commerciaux, pour cause de mise en règlement judiciaire d’un grand compte, pour cause
d’augmentation des ventes aux administrations publiques, pour cause d’attente de RRR en fin d’année
Baisse des dettes fournisseurs (-10%) : consentie par l’entreprise en échange de livraisons express ou
consentie par les fournisseurs en échange d’un escompte en cas de paiement comptant.

Les retraitements

Retraitement actif :
- Supprimer le capital souscrit non appelé
- Supprimer les frais d’émission des emprunts (charge à répartir) de l’actif et réduire d’autant les
fonds propres

Retraitement hors bilan


- Le crédit-bail doit être réintégré dans le bilan fonctionnel à la valeur d’origine des biens au niveau
des actifs immobilisés, avec amortissements reconstitués.
- Les effets escomptés non échus sont réintégrés à l’actif en créances client

Analyse du bilan fonctionnel


Le principe d’affectation simple : ressources stables pour les emplois stables
1er tableau : Les ressources longues qui forment le FR (long terme) sont largement supérieurs au
besoin cours du BFR (court terme) et de la trésorerie (court terme). Cela signifie qu’on a + d’argent
sur le long terme dans l’entreprise donc c’est très bien.

Si BFR (+) + trésorerie (+) = FR (+)


 Equilibre financier bon : le BFR est financé par le fonds de roulement et dégage de la trésorerie.

Vous aimerez peut-être aussi