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Juillet 2017
PLAN DU SOUS-MODULE…………………………………………………………………8
UNITE I : GÉNÉRALITÉS SUR L’ENSEIGNEMENT DU FRANCAIS À L’ÉCOLE
PRIMAIRE………8
Documents d’entrée de l’unité I……………………………………………………………...8
Objectif général………………………………………………………………………………...8
Objectifs spécifiques…………………………………………………………………………...8
Pré-test………………………………………………………………………………………....8
Mode d’intervention……………………………………………………………………………8
Corps de l’unité I……………………………………………………………………………...9
PARTIE UNIQUE……………………………………………………………………………..9
Document de sortie de l’unité 1…………………………………………………………….12
Post-test……………………………………………………………………………………….12
Corrigé du post-test…………………………………………………………………………...13
Clé de correction……………………………………………………………………………...14
AVANT-PROPOS
Au Burkina Faso, le français occupe une place importante en tant que langue officielle. Dans le système
éducatif burkinabè, il est la langue d’enseignement d’où la nécessité pour l’élève et pour le maître de le
maîtriser. Son acquisition est fondamentale pour l’élève qui apprend à s’exprimer, à communiquer, à échanger,
à transcrire ses sentiments, à décrire son environnement, à résoudre des problèmes, en un mot, à s’intégrer dans
un monde moderne. Au regard de la complexité de la langue française, son acquisition nécessite un
apprentissage rigoureux et l’école apparaît comme le creuset susceptible de favoriser sa maîtrise.
Le présent sous module regroupe les composantes du français nécessaires à l’enfant pour maîtriser la
langue. Certes, il n’égalera pas Molière mais, il s’exprimera le plus correctement possible.
Les parties composant les unités de ce sous module ne sont pas fortuitement réunies. Elles permettent au
stagiaire de comprendre la symbiose existant entre les disciplines. Toutefois, ces regroupements ne sont pas
rigides. Les parties peuvent être recomposées à souhait ; l’essentiel est que toute indication soit compréhensible
pour le stagiaire et bénéfique à l’élève car la finalité est toujours de lui assurer de meilleurs apprentissages.
MODE D’EMPLOI
Ce document est conçu pour la formation initiale des élèves-maîtres dans les Écoles de Formation des
Enseignants du Primaire. Il se veut aussi être un outil de travail et de formation continue à l’intention des
enseignants déjà dans les classes.
La didactique du français a pour objet l’enseignement du français à l’école primaire. Il s’agira alors
d’amener l’élève-maître à acquérir des connaissances pédagogiques aussi bien théoriques que pratiques, afin
qu’il puisse maîtriser cet enseignement.
Pour ce faire, le sous module est composé de sept unités d’apprentissage qui sont :
1. les généralités sur l’enseignement du français à l’école primaire ;
2. l’enseignement de la lecture
3. l’enseignement de l’écriture
4. l’enseignement de la grammaire, de la conjugaison et de l’orthographe
5. l’enseignement du vocabulaire
6. l’enseignement de l’expression écrite
PRE-TEST DU SOUS-MODULE
1. Donne l’importance du français dans notre système éducatif.
2. Pourquoi faut-il adapter les leçons de langage aux réalités du milieu ?
3. Quelle est l’importance de l’expression écrite à l’école et dans la vie courante ?
4. Élabore une fiche méthodologique de la lecture courante au CE
5. Après avoir donné les principes pédagogiques de l’écriture, dis comment lier l’apprentissage de
l’écriture à celui de la lecture.
6. Prépare et présente une leçon de vocabulaire dans un cours de ton choix
Didactique de français Page 4
INTRODUCTION
Il est de la conviction des peuples et des nations qu’aucun développement humain durable ne peut s’opérer sans
une éducation de base efficace. D’ailleurs, le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD) sur le développement de 1985 le dit clairement en soulignant, en substance, qu’aucune nation ne
pourrait prétendre à un développement conséquent si plus de 40% de sa population, restent dans les abîmes de
l’ignorance, c’est-à-dire dans l’analphabétisme.
Cependant, pour parvenir à cette mobilisation des énergies afin d’amorcer le développement, il faut des
éducateurs avertis, capables de capitaliser les méthodes, les techniques et les procédés, pour conduire l’enfant
dans l’immense champ des connaissances et des compétences de manière efficace et efficiente.
Il faut donc une formation initiale solide des instituteurs, ceux-là sur lesquels reposent tous les espoirs d’un
avenir radieux.
Ainsi, au Burkina Faso, cette formation incombe aux ENEP. Pour une formation plus adéquate et plus
pertinente qui ferait des enseignants, des professionnels de la réussite, les ENEP se sont résolument tournées
vers l’enseignement modulaire.
Ce sous-module confère à l’élève-maître une relative autonomie dans l’appropriation de la didactique du
français.
Cette approche lui offre le loisir de s’auto-former à tout moment et en tout lieu.
I. OJECTIF GÉNÉRAL
Connaître les généralités de l’enseignement du français à l’école primaire.
PRÉ-TEST
1) Donne l’importance du français dans notre système éducatif. (8 pts)
2) Énumère les objectifs poursuivis par son enseignement. (4 pts)
3) Définis les concepts suivants : principes pédagogiques, instructions officielles, programme, curriculum (8
pts)
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupes
Exposé
Brainstorming
Modélisation (Mind map)
INTRODUCTION
S’exprimer, communiquer sont des besoins que l’homme satisfait par des moyens dont la langue parlée. Or
connaître celle-ci, c’est non seulement en posséder beaucoup de mots, mais surtout la parler et l’écrire
couramment, selon des règles spécifiques. Et la maîtrise de celles du français passe par l’étude de disciplines
qui en sont les composantes. Mais avant de les détailler, voyons leurs points communs, à travers cette unité.
I -DÉFINITION DE CONCEPTS
a. La langue : Pour les spécialistes, la langue est un ensemble original de sons (phonèmes), de formes,
de graphies, de constructions et de mots. C’est un système conventionnel (culturel), de signes, de symboles
(sonores, visuels, gestuels, etc.), propre à une communauté humaine qui l’utilise pour s’exprimer et
communiquer. Dans ce contexte, la langue française apparaît comme le système de communication orale et/ou
écrite, codifiée selon la culture française mais surtout gréco-latine.
Autour du concept de langue, s’est développée une terminologie dont nous expliciterons quelques mots ou
expressions.
b. La langue maternelle ou première : C’est la langue que l’enfant parle dans sa famille, qu’elle soit du
père, de la mère ou autre.
c. La langue nationale:
C’est la langue parlée par tout groupe ethnique national d’un pays. Ainsi, au Burkina Faso, le dioula, le
moore, le fulfulde, le bissa, le dagara…, sont des langues nationales.
d. La langue officielle
C’est la langue utilisée dans l’administration d’un pays, qu’elle soit nationale ou seconde : le français au
Burkina par exemple.
e. La langue seconde
C’est la langue de la puissance colonisatrice : c’est le cas du français dans notre pays et de l’anglais au Ghana.
f. La langue étrangère :
Il s’agit d’une langue parlée dans un pays où elle n’est ni nationale ni celle du colonisateur : l’anglais chez nous
par exemple.
g. le bilinguisme et le multilinguisme :
Le bilinguisme est la situation d’une personne qui parle à la fois deux langues et le multilinguisme est celle
d’une personne qui parle plus de deux langues.
3. Programme
Le programme est l’ensemble des contenus des matières enseignées dans une classe ou dans un cycle.
Exemple : les programmes de 1989-1990 (en vigueur).
De nos jours, on parle de programme, de curriculum et aussi de curricula.
Un curriculum est un programme auquel on adjoint des finalités, des buts, des objectifs d’enseignement
(objectifs généraux, des objectifs spécifiques), des méthodes pédagogiques, des méthodologies, des items
(questions d’évaluation), des supports pédagogiques (textes, manuels, document…), des tâches pédagogiques.
En un mot le curriculum doit contribuer à la formation complète de l’apprenant.
Selon la conception du Cadre d’Orientation du Curriculum (COC), les curricula ou programmes d’étude sont
une des composantes d’un curriculum. Ils déclinent un ensemble d’éléments relatifs aux contenus des activités
d’enseignement et d’apprentissage prévues pour une période scolaire déterminée et pour un public bien ciblé.
L’enseignement du français comprend, à l’école primaire, les disciplines suivantes : la lecture, l’écriture, la
grammaire, la conjugaison, l’orthographe, le vocabulaire et l’expression écrite.
4. Horaires
C’est l’ensemble du temps consacré à l’enseignement d’une discipline, temps réparti en tranches ou plages.
L’horaire varie d’une discipline à l’autre.
N.B. : Il y a les horaires officiels et les horaires appliqués. Cependant, certains enseignants exécutent des cours
de rattrapage par conscience professionnelle.
Les masses horaires officielles des différentes matières d’enseignement de la langue française sont les
suivantes :
Sur 30 h par semaine de travail CP1 CP2 CE1 CE2 CM1 CM2
Lecture 7h 7h 6h 5H 4H 4H
Langue 9 H 30 9 H 30 6 H 30 6 H 30 6 H 30 6 H 30
Total 16 H 30 16 H 30 12 H 30 11 H 30 10 H 30 10 H 30
NB : Se référer aux nouveaux emplois du temps en vigueur pour actualiser le tableau.
NB : Dans l’horaire de langue, on doit retrouver le temps consacré à l’écriture et ce temps est de : 2 h 30 mn au
CP, 30 mn au CE et 1 h au CM.
POST-TEST
1) Donne l’importance du français dans notre système éducatif. (8 pts)
2) Énumère les objectifs poursuivis par son enseignement. (4 pts)
3) Définis les concepts suivants : principes pédagogiques, instructions officielles, programme, curriculum (8
pts)
Corrigé du post-test
1. Donne l’importance du français dans notre système éducatif. (8 pts)
- Le français est la langue d’enseignement du primaire classique au supérieur dans le système éducatif
du Burkina.
- A l’école primaire le français sert de courroie de transmission des savoirs.
- Il est un outil d’échange entre le maître et les élèves et entre les élèves eux-mêmes.
- Il complète la langue maternelle de l’enfant en lui fournissant les instruments nécessaires à son
développement intellectuel.
Ainsi :
- il fixe la pensée, et la rend possible en affectant à chaque objet et à chaque acte (signifié) un symbole
(signifiant) donne la qualité ou le défaut lié à un fait un objet ou une personne qualifie (adjectif
qualificatif), module les actes (adverbe);
- il structure la pensée en établissant une relation entre les actes, en même temps qu’il organise
l’espace ;
- il constitue un moyen de possession de l’univers par la connaissance des noms des objets. (Lorsque
l’enfant nomme un objet, cet objet fait désormais partie de son environnement, fictivement il l’appelle,
l’interpelle, parle à cet objet le commande. Au fur et à mesure qu’il grandit, il agrandit sont monde en
y incluant nommément tout ce qu’il connait au tour de lui).
Instructions officielles : Les instructions officielles sont des directives émanant des autorités de l’éducation ou
des idées forces qui viennent des supérieurs et vont en direction des administrés ou des subordonnés.
En pédagogie, les instructions officielles sont des directives officielles qui orientent l’action du maître. En
d’autres termes, ce sont des affirmations, des textes qui sont l’expression de la sagesse et de l’expérience de
ceux qui nous ont précédés dans le métier. Ces affirmations et textes contiennent généralement tout ce que nous
devons savoir de la théorie et de la pratique du métier. En un mot, les IO. indiquent les chances de réussite de
notre action éducative.
Exemple : - La fonction première de la langue étant la communication, il faut apprendre à l’enfant un
vocabulaire simple, fonctionnel, capable de traduire les réalités qu’il vit, mais correct.
Curriculum. De nos jours, on parle, souvent de manière indistincte, de programme de curriculum (au pluriel :
curricula). Mais qu’est-ce qu’un curriculum ?
Un curriculum est un programme auquel on adjoint des finalités, des buts, des objectifs d’enseignement
(objectifs généraux, des objectifs spécifiques), des méthodes pédagogiques, des méthodologies, des items
(questions d’évaluation), des supports pédagogiques (textes, manuels, document…), des tâches pédagogiques.
En un mot le curriculum doit contribuer à la formation complète de l’apprenant.
L’enseignement du français comprend, à l’école primaire, les disciplines suivantes : la lecture, l’écriture, la
grammaire, la conjugaison, l’orthographe, le vocabulaire et l’expression écrite. Ce programme s’exécute en 24
semaines de travail. Les programmes de 1989-1990 sont en réalité des curricula. (8 pts)
Clé de correction
Réponses attendues Barème de notation Condition de réussite
0 à 20
Question n°1 : 6 pts pour le fond 2 pts
En conformité avec le Après appropriation du
pour la forme.
cours contenu
Question n °2 : 4pts.
Question n°3 : 2pts par définition
OBJECTIF GÉNÉRAL
- Connaître les principes et les méthodologies de l’enseignement de l’expression orale.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Définir l’expression orale à l’école primaire.
- Donner l’importance, les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement de l’expression orale.
- Décrire les différentes sortes d’expression orale.
- Décrire les méthodologies du langage au CP.
- Décrire les méthodologies de l’expression orale au CE et de l’élocution au CM.
- Élaborer une fiche méthodologique de l’expression orale de l’élocution et de langage.
- Présenter en simulation une leçon d’expression orale dans un cours.
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupes
Exposé
Brainstorming
Simulation
Modélisation
PRÉ-TEST
1. Cite 4 conditions préalables à l’apprentissage d’une langue.
2. Pourquoi faut-il adapter les leçons de langage aux réalités du milieu ?
3. Quels sont les objectifs de chacune des 3 séances de langage ?
4. Cite 3 principes de l’enseignement du langage au CP.
5. Conçois une fiche d’une séance de présentation et répétition au CP.
6. Au cours de la leçon d’élocution, certains élèves restent muets. Donne les causes de ce mutisme. (6
lignes maximum).
7. Quelle différence y a-t-il entre une leçon de langage et une leçon d’élocution ?
8. Élabore une fiche méthodologique d’une leçon d’expression orale (étude d’une structure) au CE1
9. Exécute une leçon d’expression orale au CE.
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
L’homme a plusieurs possibilités de communiquer et de s’exprimer avec ses semblables ; on peut citer entre
autres, les mimes, les gestes, l’expression écrite et notamment l’expression orale, moyen de communication le
plus utilisé.
De ce fait, l’expression orale figure en bonne place parmi « les disciplines clé » qui concourent à faire
acquérir aux élèves les notions fondamentales pour le maniement correct de la langue.
Dès lors, l’exercice du langage doit être vivant et naturel. Il doit permettre à l’enfant d’acquérir, d’accroître
de façon précise et solide ses connaissances en vocabulaire qui sous-tend l’expression orale. Il doit aussi lui
permettre d’exercer ses pouvoirs intellectuels de jugement et de synthèse.
I. DÉFINITIONS
- L’expression orale
En général, l’expression est l’extériorisation, la manifestation de la pensée, des sentiments par la parole, la
physionomie, le geste ou la graphie. On entend par oral, le son qui vient de la bouche et surtout de la voix.
L’expression orale peut être définie comme étant la manifestation de la pensée et des sentiments par la parole.
C’est un moyen de communication de la pensée et des sentiments entre les hommes au moyen de la voix.
L’expression orale est une discipline enseignée à l’école. Selon les cours, on parle de langage au CP,
d’expression orale au CE et d’élocution au CM.
- La langue
La langue peut se définir comme étant un système de signes conventionnels propres à un groupe social, à une
communauté et qui permet la communication entre les membres de ce groupe social ou de cette communauté :
Exemple : le moore, le fulfulde, le dioula.
- Le langage
Le langage, selon le petit Larousse est la faculté que les hommes ont de communiquer entre eux et d’exprimer
leur pensée au moyen de signes vocaux qui peuvent être transcrits.
En milieu scolaire et plus particulièrement au C.P, c’est la discipline par laquelle, à l’aide d’un matériel
approprié et suivant les situations, l’élève apprend le maniement oral d’une langue.
- L’élocution
Selon le petit Larousse, l’élocution est la manière de s’exprimer oralement, d’articuler et d’enchaîner des
phrases cohérentes.
Dans le cadre scolaire, elle s’entend comme une discipline enseignée à l’école primaire au CM en vue de
l’acquisition et de la maîtrise du français, du maniement de la langue.
II. IMPORTANCE
L’expression orale a toujours occupé une grande place dans les sociétés car les civilisations ont commencé par
être orales. Elle revêt une importance aussi bien dans la vie courante qu’à l’école.
1- Dans la vie courante
Dans la société africaine traditionnelle, c’est la parole qui livre la sagesse des anciens et c’est elle qui, par la
voix des griots, maintient la permanence d’une civilisation et l’originalité d’une culture. On connaît la formule
de Hampaté Bâ, établissant le parallèle entre le rôle du livre dans la société occidentale et celui de la parole
dans la société traditionnelle africaine : «En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui
brûle » (Pédagogie pour l’Afrique nouvelle, IPAM, p. 123). En effet l’oralité occupe une place importante dans
la société africaine.
Les techniques modernes de communication de masse (téléphone, radio, télévision...) ont rendu à la parole, son
importance d’antan. Les besoins de l’heure obligent l’homme moderne à parler correctement, avec un certain
art lors des colloques, des conférences, des AG, des meetings… Pour exercer les professions d’enseignants,
d’avocats, d’hommes politiques, d’hommes religieux…, il est utile et même nécessaire de maîtriser tant soit
peu l’expression orale.
2. Le conte
Le conte est un discours narratif, traditionnellement d’origine populaire. Il est un récit généralement bref qui
relate des faits imaginaires. Les personnages peuvent être des hommes, des animaux et d’autres éléments de la
nature.
2. Buts
L’enseignement du langage au cours préparatoire vise à :
amener l’élève à s’exprimer naturellement dans les situations adaptées à son milieu et à son âge.
amener l’élève à acquérir les mécanismes élémentaires de la langue française.
éduquer l’oreille et les organes phonatoires de l’élève.
4. Horaires et programme
Horaires
Le temps imparti à l’apprentissage du langage est de 6 heures 30 mn par semaine selon le nouvel emploi du
temps, soit 3 séances de 30 mn par jour ; le mercredi compte 2 séances de 30 mn réservées à la révision.
Programme
Il comporte 7 thèmes couvrant 24 semaines de travail effectif. Ainsi nous avons :
Au CPI Au CP2
- l’école - l’école
- Les relations sociales - le corps humain
- l’habitation - Les relations sociales
- Le village ou la ville - l’habillement
- les métiers - les métiers
- les animaux - le village ou la ville
- la nature - la nature
5. Méthodes d’apprentissage
Parmi les méthodes d’apprentissage du langage qui ont été appliquées jusque-là, on peut retenir :
La méthode Davesne : la plus ancienne, elle repose essentiellement sur l’acquisition du vocabulaire.
La méthode Pour parler français (PPF) ou la méthode globale. Elle met l’accent sur la mémorisation,
l’emploi spontané des structures et les exercices de phonétique. Elle fait grand usage des moyens
audio-visuels.
La méthode IPB, qui a cours dans nos classes, est une méthode directe parce qu’elle lie sans aucune
médiation l’objet désigné au mot qui le désigne. Elle se base sur quelques principes fondamentaux :
- Une même importance accordée au vocabulaire et aux structures ;
- L’exploitation du besoin de communiquer propre à tout être humain ;
- La facilitation de la prise de parole par diverses motivations ;
- La création de situations propres à susciter l’intérêt de l’enfant ;
- Le réemploi des notions assimilées par les élèves.
6. Principes pédagogiques
La leçon de langage se fait en général à partir d’objets concrets, de situations réelles, ou à défaut, de leurs
représentations imagées. Pour réussir l’enseignement du langage, il faut respecter les principes suivants :
adapter les leçons de langage aux réalités du milieu ;
toutes les séances de présentation ne se déroulent pas forcément dans la salle de classe mais là où les
enfants pourront en tirer le plus grand profit (au marché, chez le forgeron, à la boutique, etc.) ;
les communications inter-élèves doivent être développées et encouragées. Par conséquent, le maître
devra accepter les productions des élèves avec toutes les imperfections pour maintenir la spontanéité
des échanges et pour ne pas bloquer leur désir de s’exprimer. Il admettra les fautes et ne les corrigera
pas systématiquement au moment de l’expression ;
avoir une prononciation correcte, claire, afin que les élèves en gardent un bon exemple ;
veiller à corriger les erreurs de langage en reprenant systématiquement les prononciations défectueuses
en phonétique ;
Didactique de français Page 15
l’exercice de langage doit être vivant et naturel. A ce propos Pauline Kergomard déclare : « Si nous
voulons que l’exercice de langage ne soit pas un exercice de perroquet, il faut que les enfants pensent
ce qu’ils disent, et pour qu’ils le pensent, il faut qu’ils le vivent » ;
créer des situations à même de susciter le réemploi des notions étudiées par les élèves.
Une leçon de langage au cours préparatoire est conduite en trois séances : la présentation et répétition, le
contrôle et consolidation et le réemploi et fixation.
Dans la pratique, l’ordre chronologique de ces trois séances doit être respecté.
3) Présentation et répétition :
OBJECTIFS DE
ÉTAPES DE
MISE EN ŒUVRE OU TECHNIQUE CHAQUE
LA SEANCE
ÉTAPE
Activités du maître Activités des élèves
1- Contrôle et consolidation:
Cette séance a pour objet de vérifier et de consolider les acquisitions faites lors de la séance précédente.
Déroulement de la séance
ETAPES DE
MISE EN ŒUVRE OU TECHNIQUE OBJECTIFS
LA SEANCE
Activités du maître Activités des élèves
1 le maître montre l’objet et
1 les élèves nomment les objets
demande : « qu’est-ce que c’est ? »
I. Contrôle et présentés Vérifier et consolider
2 le maître invite les élèves à montrer les
Consolidation des les mots étudiés lors
objets
mots 2 Les élèves montrent les objets de la présentation
NB : procéder de la même façon pour les
en les nommant
autres mots
1 les élèves expriment les actions
1 le maître accomplit ou mime les actions
mimées par le maître
sans les exprimer et demande : « que fait le
maître ? »
2 les élèves accomplissent les Vérifier et consolider les
II. Contrôle et 2 le maître invite les élèves à accomplir les
actions en les exprimant structures étudiées lors de
Consolidation des actions en les exprimant
la présentation
structures NB : procéder de la même façon pour les
autres structures
3 les élèves exécutent les
3. Le maître se fait remplacer par des
consignes données par leurs
élèves pour donner les consignes.
camarades
Le maître répète les mots et les structures Vérifier et consolider les
III. Phonétique sur lesquels les élèves ont réellement eu Les élèves répètent les mots et nouvelles habitudes de
des difficultés. Technique : 3M 3E 1M les structures après le maître. prononciation et
.3E… d’intonation
La séance de révision
Elle a pour objet la correction et la consolidation de certaines acquisitions de la semaine. La révision a lieu le
mercredi.
Déroulement de la séance
1- Rappel :
a) Redécouverte des mots et des structures :
Faire redécouvrir les mots et les structures étudiés dans la semaine au cours des différentes leçons de langage.
b) Répétition des mots et structures :
Faire répéter au fur et à mesure par le maximum d’élèves, les mots et les structures.
2-Réemploi des mots et structures dans d’autres situations :
a) Transposition :
Faire réemployer les mots et structures dans d’autres situations familières aux élèves.
b) Saynètes :
Préparer préalablement les saynètes en prévoyant du matériel concret adéquat ; les faire jouer de façon naturelle
par les élèves.
3-Conjugaison :
Faire conjuguer surtout les verbes dont la conjugaison n’a pas été assimilée par les élèves.
4-Phonétique :
Prononcer et faire prononcer correctement (surtout les mots ou structures qui sont restés difficiles à prononcer
par les élèves tout au long de la semaine).
DEROULEMENT
1. Motivation
Elle est d’inspiration personnelle et au CP, doit se fonder autant que faire se peut, sur des éléments concrets. Elle
doit être brève et adaptée à l’âge et au milieu des élèves. Ici, par exemple, le maître peut présenter un sac et
demander aux élèves s’ils veulent connaître le nom des objets qu’il y a dedans. Puis, il leur demande d’être attentifs
s’ils veulent le savoir à la fin de la séance.
2. Présentation/répétition des mots
Présenter chaque objet à étudier, le nommer (3 fois) et inviter les élèves à répéter individuellement le
nom de l’objet
Exemple
- Maître (M): un livre (en présentant le livre)
- Elève: (E) un livre
Remarques générales
Le plus important dans cette séance de présentation, est que, pour chaque mot ou structure, le maître fasse intervenir
le maximum d’élèves, notamment les plus faibles.
Il importe également, que les mots et structures ne soient pas toujours abordés dans le même ordre.
1. Questions/consignes
Poser des questions pour amener les élèves à redonner les mots et les structures étudiés.
Exemple
- M: Qu’est-ce que c’est? (en montrant un crayon)
- - E: C’est un crayon
- M: Que fait le maître? (en rangeant le cahier dans le sac)
- - E: Le maître range le cahier dans le sac.
Passer ainsi en revue les autres mots et structures étudiés.
Donner des consignes pour amener les élèves à réemployer les mots et structures étudiés en agissant.
Exemple
- M: Qui vient montrer la craie?
- - E: Je montre la craie (en faisant l’action)
- M: Qui vient écrire sur l’ardoise?
- E: J’écris sur l’ardoise (en faisant l’action)
Passer ainsi en revue les autres mots et structures étudiés.
2. Transposition
Amener les élèves à réinvestir les acquisitions du jour dans des situations tirées de leur vécu, par des questions
appropriées.
Exemple de questions-réponses avec un mot
- Maître: Qui a un sac?
- Elèves (individuellement): - J’ai un sac
- Le maître a un sac/ - Papa a un sac /- Maman a un sac / - Issa le boutiquier a un sac /- Etc.
Maître: Qu’est-ce qu’il y a dans ton sac?
Elèves (individuellement) :
- Dans mon sac, il y a un cahier
- Dans mon sac, il y a un livre
- Dans mon sac, il y a un crayon
- Dans mon sac, il y a…
Maître: Qu’est-ce qu’il y a dans le sac du maître?
Elèves: …
Maître: Qu’est-ce qu’il y a dans le sac de maman?
Elèves: …
Maître: Qu’est-ce qu’il y a dans le sac du boutiquier?
Elèves: …
2. Transposition (suite)
Exemple de questions-réponses avec une structure
3. Expression libre
Permettre aux élèves de s’exprimer librement sur des sujets de leur choix. Cela se fera au début, à travers des
questions-réponses conduites par le maître pour donner aux élèves, une idée de ce qui est attendu d’eux.
Exemple
M: Que fais-tu le dimanche?
E: - Le dimanche, je joue au ballon.
- Le dimanche, je joue à la marelle.
- Le dimanche, je balaie la maison.
- Le dimanche, je lave les habits.
M: Tu joues au ballon avec qui?
E: Je joue au ballon avec …
M: Tu joues à la marelle avec qui?
E: Je joue à la marelle avec …
M: Que fait maman?
E: Maman lave les habits.
M: Et papa?
E: Papa …
4. Conjugaison
Procéder à un apprentissage systématique et oral des formes verbales d’un verbe d’une structure étudiée, en mettant
les élèves en situation, afin de mieux faire percevoir les différentes personnes de la conjugaison.
Par exemple, on fera conjuguer « effacer le tableau» au présent de l’indicatif.
Maître: Que fais-tu? (en posant la question à un élève qui a été préalablement invité à mimer l’action d’effacer le
tableau).
Elève: J’efface le tableau.
Maître: Demande à un camarade ce que tu fais.
Elève: X, qu’est-ce que je fais? (en mimant l’action)
Elève X: Tu effaces le tableau.
Maître: Que fait un tel, une telle? (en désignant l’élève qui mime l’action)
Elève: Il ou elle efface le tableau.
Pour les personnes du pluriel, faire agir plusieurs élèves en même temps.
Exercices
1-Cite 4 conditions préalables à l’apprentissage d’une langue.
2-Pourquoi faut-il adapter les leçons de langage aux réalités du milieu ?
3-Quels sont les objectifs de chacune des 3 séances de langage ?
4-Cite 3 principes de l’enseignement du langage au CP.
5-Conçois une fiche d’une séance de présentation et répétition au CP
1-Buts au CE et au CM
L’expression orale au CE a pour but de :
développer chez l’enfant les moyens d’expression orale de la langue française
développer chez l’enfant l’aptitude à une expression orale plus précise et variée de sa pensée.
L’élocution au CM a pour but de développer chez l’enfant l’aptitude à l’expression orale spontanée en français.
c) Méthodologie d’une leçon d’expression orale au CE2 et d’élocution au CM à partir d’un texte :
1- Rappel :
Contrôler les acquisitions antérieures (faire construire oralement des phrases).
2- Motivation :
Susciter l’intérêt des élèves.
3- Lecture silencieuse du texte.
4- Contrôle de la compréhension du sens général du texte.
5- Lecture du texte à haute voix (maître et élèves).
6- Analyse ou commentaire dirigé du texte :
- Découverte des grandes parties du texte : Faire découvrir les parties essentielles du texte par un jeu de
questions- réponses.
- Commentaire des idées principales de chaque partie.
7- Récapitulation ou résumé succinct du texte.
Faire résumer succinctement le texte.
8- Transposition
Amener les élèves à raconter une histoire (ou un fait) semblable à celle du texte, dans des situations qui leur
sont familières.
d) Méthodologie d’une leçon d’expression orale au CE2 et CM à partir d’une gravure de grand format
1-Rappel :
Contrôler les acquisitions antérieures.
2-Motivation
Amener les élèves à s’intéresser à la leçon du jour.
4- Observation libre de la gravure
- Afficher la gravure
- Inviter les élèves à l’observer.
5-Compte- rendu de l’observation libre
- Inciter les élèves à s’exprimer par rapport à ce qu’ils ont vu, remarqué ou senti…
6-Observation dirigée
- Par des questions-réponses, amener les élèves à découvrir progressivement et chronologiquement
l’histoire de la gravure.
Conclusion
L’homme qui ne s’exprime pas s’enferme dans sa vie rudimentaire et demeure peu utile à sa société. La
mission de la société en général et de l’école en particulier est de faire des enfants, des êtres aptes à s’intégrer
harmonieusement à leur milieu et à le transformer qualitativement. C’est pourquoi l’apprentissage du langage
est une préoccupation majeure. Pour faire face à ce délicat problème, l’utilisation des média et les enquêtes
dans le milieu naturel et humain sont des techniques prônées aujourd’hui pour l’acquisition et l’enrichissement
du langage. Mais cela ne suffit pas. Le français étant une langue seconde, est très peu parlée dans nos familles.
L’enseignement systématique du langage se présente comme une solution incontournable. L’enseignement du
langage pose des problèmes qui doivent être recensés par les praticiens et résolus par les responsables de
l’éducation à tous les niveaux.
POST TEST
1-Cite 4 conditions préalables à l’apprentissage d’une langue.
2-Pourquoi faut-il adapter les leçons de langage aux réalités du milieu ?
3-Quels sont les objectifs de chacune des 3 séances de langage ?
4-Cite 3 principes de l’enseignement du langage au CP.
5-Conçois une fiche d’une séance de présentation et répétition au CP.
6-Au cours de la leçon d’élocution certains élèves restent muets. Donne les causes de ce mutisme. (6 lignes
maximum).
7-Quelle différence y a-t-il entre une leçon de langage et une leçon d’élocution ?
8-Élabore une fiche méthodologique d’une leçon d’expression orale (étude d’une structure) au CE1
9-Exécute une leçon d’expression orale au CE.
Corrigé de post-test
a. Cite 4 conditions préalables à l’apprentissage d’une langue.
III.1. Les Conditions préalables à l’apprentissage d’une langue
L’enfant à sa naissance ne possède pas de « langue ». C’est un petit animal capable de faire du bruit avec sa bouche. Il
exprime ce qu’il ressent ou désire par des émissions vocales instinctives : les pleurs, les cris.
L’apprentissage d’une langue requiert un certain nombre de conditions préalables qui sont de plusieurs ordres :
Les conditions d’ordre physiologique
Les conditions d’ordre psychologique
Les conditions d’ordre social
Conditions intellectuelles
2. Il faut adapter les leçons de langage aux réalités du milieu pour favoriser la participation des élèves au cours, la
compréhension des notions enseignées, pour adapter les notions au niveau des enfants et par respect des principes
pédagogiques qui veulent qu’on aille du connu à l’inconnu, du simple au complexe.
5- faire acquérir globalement les mots et les structures du jour ;
a. Cette séance a pour objet de vérifier et de consolider les acquisitions faites lors de la séance précédente.
b. fixer les acquisitions du jour et permettre leur transfert ou leur transposition dans des situations
différentes
6- principes de l’enseignement du langage
c. Il faut adapter les leçons de langage aux réalités du milieu.
Toutes les séances de présentation ne se déroulent pas forcément dans la salle de classe mais là où les enfants
pourront en tirer le plus grand profit (au marché, chez le forgeron, à la boutique, etc.)
Clé de correction
Réponses attendues Barème de notation Condition de réussite
0 à 20
Question n°1 : 4 pts (0,5 pts par réponse juste).
En conformité avec le Question n°2 : 2 pts Après appropriation du
cours Question n°3 : 2 pts contenu
Question n°4: 4 pts
Question n°5 : 8 pts
OBJECTIF GÉNÉRAL
- Connaître les méthodologies, les principes et les techniques de l’enseignement de la lecture.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
- Définir les concepts lire, lecture ;
- Citer les conditions préalables à l’apprentissage de la lecture au CP;
- Donner les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement de la lecture;
- Décrire les méthodologies de la lecture aux différents cours ;
- Élaborer une fiche méthodologique de la lecture aux différents cours ;
- Présenter en simulation une séance de lecture dans un cours.
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupes
Exposé ;
Lecture coopérative ;
Brainstorming ;
Simulation ;
Modélisation
Pré test
1-Qu’est-ce que lire ?
2-Donne les objectifs généraux de la lecture dans chaque cours.
3-Cite 4 principes pédagogiques de l’enseignement de la lecture
4-Compare la méthode syllabique et la méthode mixte.
5-Élabore une fiche méthodologique de la lecture courante au CE
6-Quelle différence fais-tu entre lire et déchiffrer ?
7-Quand dit-on qu’un enfant lit bien ?
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
Si la communication n’est pas l’apanage de l’homme, c’est chez lui qu’elle est davantage plus élaborée et plus
variée. A ses origines, elle fut essentiellement orale. Son importance allant croissant, l’écriture vint en appui à
l’oral, donnant ainsi naissance à la lecture.
Dans les sociétés modernes, l’acquisition de cette dernière se fait à l’école primaire.
Aujourd’hui, plus que jamais, avec l’évolution rapide des techniques, des structures sociales et économiques,
notre premier devoir est de donner à l’enfant le moyen d’acquisition des savoirs, de se tenir au courant de ce
progrès. Ce moyen, c’est la lecture.
I. DÉFINITION
La lecture est l’action de lire ; c’est une action qui consiste à prendre connaissance du contenu d’un texte écrit.
Pour le Petit Robert, la lecture est l’action matérielle de lire, l’action de déchiffrer ce qui est écrit, ce qui est
représenté par des signes écrits.
En admettant que la lecture est l’action de lire, qu’est- que lire alors ?
La lecture silencieuse
Lire silencieusement, c’est lire des yeux. C’est donner un sens à un message ou à un texte écrit. La lecture
silencieuse est pratiquée dans tous les apprentissages à l’école primaire. Elle joue un rôle important dans
l’information personnelle et satisfait les besoins d’évasion de rêve et d’appréhension du monde. Elle est l’une
des finalités de l’apprentissage de la lecture à l’école élémentaire.
Ainsi, dès le CP, le maître doit initier élèves à la lecture silencieuse car elle est la lecture de l’adulte.
Au plan scolaire :
La lecture est la base de tout apprentissage, de tout progrès intellectuel, c’est-à-dire, la condition d’accès aux
notions contenues dans les autres disciplines.
Pour cela, Alain disait : « Toute leçon où l’enfant ne lit pas ou n’écrit pas est une leçon perdue ».
En effet, rares sont les activités d’apprentissages où la lecture n’intervient pas. Un élève qui ne sait pas lire est
incapable de :
- apprendre les résumés des leçons ;
- lire et comprendre l’énoncé d’un problème et le résoudre correctement ;
- lire et comprendre le sujet de rédaction.
Par contre, un élève qui sait bien lire aura moins de difficultés pour apprendre les résumés des leçons, lire et
comprendre les énoncés des problèmes, lire et comprendre les sujets de rédaction.
C’est pourquoi les instructions officielles (IO) de 1923 disent : « l’enfant ne peut rien apprendre s’il ne sait pas
lire. Il n’apprend rien volontiers s’il ne sait pas lire aisément.»
Compte tenu de tout ce qui précède, on peut dire sans risque de se tromper que la lecture est la clef de voûte de
tout apprentissage à l’école primaire et la meilleure voie d’accès à l’instruction et à la culture surtout pour les
adultes.
Pour confirmer cette importance capitale de la lecture, un penseur français a écrit : « Celui qui sait lire, c’est
comme s’il a des oreilles et des yeux de plus que les autres ».
III. BUTS
a) Au CP
- amener l’élève à acquérir les mécanismes de la lecture ;
- amener l’élève à découvrir progressivement le sens de petits textes de lecture en français.
b) Au CE
- Amener l’élève à perfectionner les mécanismes de la lecture courante de textes simples bien à sa
portée ;
- Amener l’élève à la découverte du sens général des textes de lecture.
c) Au CM
- Amener l’élève à développer ses techniques de la lecture courante et expressive ;
- Amener l’élève à aimer la lecture de textes pris en dehors du manuel et à cultiver le goût de lire.
OBJECTIFS GENERAUX
AU CP AU CE AU CM
Lire de façon expressive des textes plus ou
Déchiffrer couramment et de
Lire couramment et moins difficiles, en se mettant dans une
façon compréhensible des textes
comprendre les textes qui certaine mesure « dans la peau» de l’auteur du
simples courts et faciles à
lui sont proposés. texte pour exprimer certains sentiments,
comprendre
certaines émotions et décrire des faits
Remarques :
A l’école élémentaire, les objectifs essentiels de la lecture peuvent se répartir ainsi qu’il suit :
V. HORAIRES ET PROGRAMMES
1. Horaires (Se référer aux nouveaux emplois du temps)
2. Programmes
a) Au CP : comme au CP l’objectif est d’initier aux mécanismes de la lecture, il y est prévu l’étude des
voyelles, des consonnes, et des articulations composées telles que : br, cr bl cl gl fl vr. Le programme est
basé essentiellement sur l’acquisition des différents sons à partir de phrases clés motivantes, suivies de
petits textes simples dont l’enfant doit pouvoir saisir le sens.
b) Aux CE-CM : Au CE comme au CM, le contenu du programme est reparti sur 24 semaines.
Les différents thèmes sont ceux consignés dans les manuels de lecture de troisième année pour le CE1,
quatrième année pour le CE2, cinquième année pour CM1 et sixième année pour le CM2.
Ces thèmes de lecture sont en rapport avec le vécu quotidien de l’élève.
Il faut préciser que l’important ici n’est pas de lire hâtivement tous les textes prévus par semaine mais choisir
les plus pertinents et les exploiter rationnellement de manière à renforcer et perfectionner les mécanismes de la
lecture courante et expressive.
- L’élève doit avoir la langue orale avant l’apprentissage de la lecture (au CP notamment).
- La liaison étroite entre lecture et écriture doit être quotidiennement vécue ou observée (au CP surtout).
- La lecture à haute voix doit être individuelle, naturelle, globale et non chantonnante, mot à mot.
- La lecture collective est à éviter.
- L’élève doit être initié à la lecture silencieuse dès que possible (dès le CP).
- Les différentes phases de la méthodologie doivent être rigoureusement respectées.
1- La méthode syllabique :
C’est la plus ancienne des trois. Elle part de la lettre à la syllabe pour aboutir au mot et à la phrase (b- a- ba-
baba- baba a une babouche). La lettre est présentée dans un mot (mot clé ou support). Ce mot est choisi dans le
vocabulaire de l’élève. Il appartient à son vécu. Il est illustré par un dessin. Par exemple, la lettre « p » est
présentée à partir du mot pipe et son illustration. On étudie les syllabes du mot clé : pi-pe puis on extrait la
lettre p que l’on combine aux voyelles déjà connues pour obtenir des syllabes telles que : pa, po, pu, pé, pê, etc.
Ces syllabes sont ensuite combinées entre elles pour obtenir de nouveaux mots ; papa, pipo, poupée etc. Ces
nouveaux mots sont associés à des mots connus pour former des phrases : papa a une pipe ; poupou a une
poupée. Ce procédé de formation de syllabes et de mots pour aboutir à la phrase est appelé la méthode
combinatoire.
Didactique de français Page 32
NB : Au Burkina l’on a connu cette méthode syllabique sous le nom de méthode Davesne. Elle est aussi connue
à travers le livre de lecture ‘‘Mamadou et Binéta’’.
Les avantages essentiels de la méthode syllabique :
- L’apprentissage de la lecture se fait rapidement.
- Cette méthode ne nécessite pas un matériel spécial.
- Elle favorise une bonne acquisition de l’orthographe.
Les protagonistes de cette méthode pensent qu’ils partent du simple au complexe (ce qui est contestable, car le
simple serait la lettre, alors qu’elle est déjà un élément abstrait). Ce qui est simple pour un enfant, est ce qui est
compréhensible. Exemple : « le chien » est plus simple que la diphtongue « ch. »
Les inconvénients de la méthode syllabique :
- Elle amène les élèves à ânonner et à lire sans comprendre ;
- Elle les conduit à la lecture monotone et hachée ;
- Elle ne leur demande qu’un effort de pure mémoire ;
- Elle ne leur donne pas le goût de lire ;
- Lecture mécanique et pas attrayante et ne tient pas compte de la psychologie de l’enfant, de ses
intérêts, elle ne donne pas à l’enfant le plaisir de lire.
2. La méthode globale
Elle a été créée par le pédagogue belge Decroly. A l’inverse de la méthode syllabique, elle part d’un texte pour
aboutir à la phrase, au mot, à la syllabe et enfin à la lettre. Elle va du global au détail (conformément à l’esprit
syncrétique de l’enfant).
3. La méthode mixte
C’est une méthode à point de départ global. C’est une voie médiane, car elle se trouve entre la méthode
syllabique et la méthode globale. Elle synthétise les avantages de ces deux méthodes.
NB : Le point de départ global:
On part d’une phrase-clé compréhensible par les élèves. On la fait acquérir globalement (phase d’acquisition
globale). Puis par analyse, on isole le mot- clé, puis la syllabe et enfin la lettre (phase d’analyse). De la lettre on
va à la formation de syllabes puis de mots et enfin de phrases (phase de synthèse ou d’association).
En conclusion, elle se décompose en trois parties :
- une phase globale (découlant d’une situation concrète vécue des élèves),
- une phase d’analyse (isoler le mot clé, la voyelle, le son /la lettre ;
- une phase de synthèse (construction de syllabes à partir du son puis des mots à partir des syllabes.
Phrase-clé
Mot-clé
Syllabe
Son
Syllabe
Mot
Phrase
Déchiffrage (des
Méthodes Lecture courante Compréhension Motivation
syllabes)
1. Syllabique Résultats bons Résultats médiocres Résultats médiocres Faible
2. Globale Résultats médiocres Résultats excellents Résultats excellents Forte
3. Mixte Résultats bons Résultats bons Résultats bons Acceptable
NB : quand la phrase clé comporte plusieurs mots contenant le son à étudier (Sori salue Sita), le maître
choisira un seul qui servira de mot clé au tableau sauf pour les équivalences.
2ème JOUR 3ème séance : LECTURE COURANTE DU TEXTE ECRIT AU TABLEAU ET DANS LE
LIVRE.
Thème : Étude des consonnes.
Titre : Étude de la consonne (l).
Durée : 30mn.
Objectif spécifique : A l’issue de la séance, les élèves doivent être capables de lire couramment le texte au
tableau et dans le livre.
Matériel :
- Collectif :
- Individuel : Le livre « lire au Burkina. »
Documentation : le livre « Lire au Burkina » guide pédagogique.
Déroulement de la séance
1. Lecture du texte écrit au tableau (maître et élèves) entrecoupée de jeux de lecture.
2. Lecture du texte dans le livre (maître et élèves) entrecoupée de jeux de lecture.
3. Lecture finale par le maître.
Déroulement de la séance
1. Révision : Lecture des consonnes au tableau ou dictée rapide de quelques consonnes.
2. Motivation à partir de :
- La situation concrète,
- L’illustration au tableau,
- Autres possibilités.
3. Découverte de la phrase-clé à partir de :
- La situation concrète,
- l’illustration au tableau,
- La formulation de la phrase-clé (questions- réponses),
4. Répétition de la phrase-clé par les élèves.
5. Écriture de la phrase-clé en script sous l’illustration.
6. Lecture de la phrase-clé par le maître (3 fois) ;
7. Lecture globale et individuelle de la phrase clé par les élèves (lecture entrecoupée par des jeux de lecture).
8. Relecture de la phrase clé par le maître (1 ou 2 fois)
1er JOUR 3ème séance : Repérage de la voyelle composée "ou". (Cf. : méthodologie 3ème séance du 1er jour :
repérage de la voyelle)
2ème Jour : 1re 2ème et 3ème séances, se référer aux trois séances du deuxième jour de l’étude de la consonne "l".
Déroulement de la séance
1. Rappel de la phrase-clé par des questions-réponses et lecture des articulations composées « vr et br».
2. Association (synthèse) des articulations composées « vr et br » avec les voyelles étudiées en utilisant
l’ardoise emmanchée : vri, vre, vrai, bra, bro… (en script et en cursive)
3. Lecture des syllabes ainsi formées par les élèves. User des jeux de lecture.
4. Copie de quelques syllabes par les élèves.
3ème JOUR, 2ème séance : CHASSE AUX SONS (aux articulations composées étudiées)
Thème : étude des articulations composées
Titre : étude des articulations composées : « gr- vr- br »
Durée : 30 mn
Objectifs spécifiques : A l’issue de la séance, les élèves doivent être capables de :
- Identifier les articulations ‘’gr, vr, br’’ dans des mots proposés par le maître ;
- Proposer des mots contenant les mêmes articulations ;
- lire les mots proposés.
Matériel :
- Collectif :(ardoise emmanchée)
- Individuel : (ardoise, craies)
Documentation : le livre « lire au Burkina »
Déroulement de la séance
1. Exemple de mots proposés par le maître (il les énonce et les écrit au tableau) : livre- - grave- libre
NB : les élèves observent ces mots et identifient les articulations composées étudiées (vr- -gr- br- etc.)
2. Exemples de mots proposés par les élèves : livre- pauvre- brique- tigre, etc.
3. Le maître les écrit horizontalement au fur et à mesure au tableau
4. Lecture des mots ainsi trouvés par les élèves avec l’appui du maître. Usage de jeux de lecture.
5. Copie sur les ardoises de quelques mots contenant les articulations composées étudiées.
3èmeJOUR, 3ème séance : CHASSE AUX SONS (aux articulations composées étudiées)
Thème : étude des articulations composées
Titre : étude des articulations composées : « gr- vr- br »
Durée : 30 mn
Objectifs spécifiques : A l’issue de la séance, les élèves doivent être capables de :
- identifier les articulations composées dans des mots proposés par le maître
- proposer des mots contenant les mêmes articulations
- lire les mots proposés.
Matériel :
- Collectif :(ardoise emmanchée)
- Individuel : (ardoise, craies)
Documentation : le livre « lire au Burkina »
Déroulement de la séance
N.B. : même démarche que lors de la 2e séance du 3e jour
LECTURE COURANTE (après l’étude de tous les sons, soient les 24 leçons y relatives au CP2)
PREMIÈRE SÉANCE
Thème :
Titre :
Durée : 30 mn
Objectif spécifiques : à l’issue de la séance, les élèves doivent être capables de :
- lire les mots du jour
- lire le texte du jour ;
- répondre oralement aux questions de compréhension sur le texte
Matériel : tableau,
Documentation : livre lire au Burkina CP2.
Déroulement
1. Motivation
2. Lecture silencieuse (3 à 7 mn selon la longueur et/ou les difficultés du texte)
3. Questions de compréhension
4. Explication de (3 à 5) mots difficiles proposés par le maître ou par les élèves.
Lecture magistrale
5. Lecture magistrale
6. Première lecture individuelle (Lecture exploratoire ou d’essai de quelques élèves moyens). Relever au
tableau, au fur et à mesure les mots sur lesquels les élèves butent.
7. Déchiffrage des mots difficiles de prononciation relevés au tableau
8. Deuxième lecture individuelle : faire lire le maximum d’élèves.
9. Lecture magistrale.
DEUXIÈME SÉANCE
Thème :
Titre :
Durée : 30 mn
Déroulement
1. Lecture magistrale
2. Lecture individuelle
Rompre la monotonie par des jeux de lecture
Recherche de mots dans le texte
Épellation de mots
Recherche de mots contenant tel ou tel son, etc.
Didactique de français Page 47
3. Lecture magistrale.
TROISIÈME SÉANCE
Cf. 3e séance du deuxième jour de l’étude des sons (ci-dessus).
Matériel :
Documentation : livre de lecture … Page…
Déroulement de la séance :
1. Révision (facultative) : par exemple, poser des questions de compréhension sur le texte précédent ou faire
rappeler les parties importantes du texte lu précédemment.
2. Motivation
3. Lecture silencieuse (3 à 7 mn selon la longueur et/ou les difficultés du texte)
4. Contrôle de compréhension du sens général du texte par « questions réponses »
5. Explication du sens de quelques mots difficiles (pas plus de 5): rester dans le contexte du texte.
6. Lecture exploratoire ou lecture d’essai du texte par les élèves moyens lecteurs
7. Déchiffrage des mots dont la prononciation a été difficile pour les élèves lors de la lecture exploratoire
8. Lecture magistrale : face aux élèves, le maître lit le texte d’une voix audible, naturelle et expressive
9. Lecture individuelle : faire lire le maximum d’élèves et user de jeux de lecture
- questions d’intelligence
- questions de grammaire, de vocabulaire, d’orthographe ou de conjugaison
- courte dictée (une phrase tout au plus)
- concours de meilleur lecteur…
9. Lecture finale par le maître ou par un bon élève
CONCLUSION DE LA PARTIE
Tout comme l’aveugle et le sourd, l’illettré est privé d’une importante somme d’informations et d’aptitudes
indispensables à une indépendance réelle.
Voilà qui justifie que la lecture se soit imposée, tant dans la vie qu’à l’école comme principal moyen de
formation et d’information. Aussi, l’échec est-il proscrit à tous ceux qui sont chargés de doter leurs semblables
de cet instrument indispensable car ne pas réussir cette mission, c’est mutiler, c’est handicaper à jamais ceux
qui vous sont confiés.
POST-TEST
1-Qu’est-ce que lire ?
2-Donne les objectifs généraux de la lecture dans chaque cours.
3-Cite 4 principes pédagogiques de l’enseignement de la lecture
4-Compare la méthode syllabique et la méthode mixte.
5-Élabore une fiche méthodologique de la lecture courante au CE
6-Quelle différence fais-tu entre lire et déchiffrer ?
7-Quand dit-on qu’un enfant lit bien ?
OBJECTIF GÉNÉRAL
- Connaître les objectifs, les principes, les méthodologies, et les techniques de l’enseignement de
l’écriture.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
- Définir les concepts suivants : écrire, écriture ;
- Citer les conditions préalables à l’apprentissage de l’écriture ;
- Donner les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement de l’écriture
- Décrire les méthodologies de l’écriture dans les différents cours ;
- Élaborer une fiche méthodologique de l’écriture dans les différents cours ;
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupe,
Exposé
Brainstorming
Simulation ;
Modélisation.
Pré test
1. Quelle est l’importance de l’écriture à l’école ?
2. Quelles sont les qualités d’une bonne écriture ?
3. Cite 3 conditions matérielles à remplir pour l’acquisition de la technique de l’écriture.
4. Donne la méthodologie de l’écriture dans les cahiers.
5. Cite trois principes pédagogiques de l’écriture.
6. Dis pourquoi il faut consacrer plus de temps à l’apprentissage de l’écriture au CP.
7. «L’écriture est la science des ânes !» entend-on souvent, quelle est votre compréhension de cette
déclaration ? Quel est votre avis ?
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
D’une manière générale, l’enseignement de l’écriture se fait sous trois formes essentielles à l’école primaire.
La forme systématique qui se pratique méthodiquement lors des séances d’écriture préalablement
préparées par le maître.
La forme occasionnelle qui a lieu chaque fois qu’une occasion propice est offerte au maître. Par
exemple l’écriture lors des séances de lecture au CP.
La forme diffuse qui est mise en pratique par le maître au cours de tout travail écrit réalisé par l’élève
dans toutes les matières enseignées. Mais qu’est-ce-que l’écriture ?
I. DÉFINITION
Selon le petit Larousse illustré, l’écriture en latin « scriptura », est la représentation de la parole et de la pensée
par des signes graphiques conventionnels. C’est également un système de signes graphiques permettant cette
représentation. L’écriture est aussi la traduction conventionnelle du langage.
A l’école, elle est une discipline instrumentale. Elle est l’art, la manière de tracer les lettres et les chiffres.
Au niveau de la présentation des lettres, on distingue deux types d’écriture :
- l’écriture script : b ; l’écriture cursive : b
III. BUTS
Au CP
Apprendre à l’élève la bonne graphie des lettres et des chiffres en vue de la transcription de la langue.
Au CE
Le but de l’enseignement de l’écriture est d’apprendre à l’élève la bonne graphie des lettres et des chiffres en
vue de la transcription de la langue.
Au CM
Il faut ajouter au but du CE, celui d’entraîner l’élève à transcrire aisément et couramment ce qu’il lit, pense ou
sent.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
AU CP AU CE AU CM
Apprendre à l’élève à tracer des traits, des points, des courbes, Acquérir un instrument
Écriture en cursive
des accents, des arabesques (lignes sinueuses formées de d’expression écrite lui
couramment et aérée
courbes) etc. en fonction des familles de lettres à étudier. permettant de fixer sa pensée.
2- Programmes :
PROGRAMME DE L’ÉCRITURE
AU CP AU CE/CM
Exercices de graphisme
L’apprentissage de l’écriture est intimement lié à ceux
L’apprentissage de l’écriture porte sur les 26 lettres
de la lecture et du calcul.
minuscules et majuscules de l’alphabet et les chiffres.
Ce sont les 26 lettres de l’alphabet et les 10 chiffres qui
sont étudiés pendant les séances d’écriture.
On les étudie au fur et à mesure de leur découverte en On les étudie par analogie de forme et non par ordre
lecture et en calcul. alphabétique
-les outils
Les outils permettant d’écrire sont variés et mettent en jeu des comportements fort différents.
L’épaisseur des outils, la dureté de l’extrémité, la résistance sur le support, etc., imposent une position parfois
différente des doigts et du poignet.
L’outil est tenu souplement par les trois premiers doigts de la main: le pouce et le majeur le soutiennent et le
dirigent ; l’index, allongé, appuie légèrement dessus.
-Les supports
Ils sont en rapport avec les outils. Pour l’enfant qui s’apprête à écrire, le support se présente comme un espace à
gérer. Il ne sait pas, spontanément, utiliser toute la page ou toute la surface du tableau. Écrire impose de
maîtriser les notions d’espace et de latéralisation.
Les supports sont souvent réglés et cette contrainte constitue pour l’enfant des difficultés supplémentaires à
vaincre : il ne lui suffit pas de réussir mais encore, faut-il, que ceux-ci s’inscrivent dans les limites d’un espace
préétabli.
-La table
La table doit être correcte c'est-à-dire adaptée à la taille des enfants. Elle ne doit être ni trop grande, ni trop
petite. Elle doit avoir une surface assez large.
VIII- Méthodologies
L’enseignement de l’écriture au CP se fait en deux séances :
- la première consiste à écrire la lettre sur les ardoises
- la seconde consiste à écrire la lettre dans les cahiers.
Cette approche peut aussi être exploitée dans les autres classes. Il appartient alors au maître de faire les
adaptations qui s’imposent.
POST TEST
1. Quelle est l’importance de l’écriture à l’école ?
2. Quelles sont les qualités d’une bonne écriture ?
3. Cite 3 conditions matérielles à remplir pour l’acquisition de la technique de l’écriture.
4. Donne la méthodologie de l’écriture dans les cahiers.
5. Cite trois principes pédagogiques de l’écriture.
6. Dis pourquoi il faut consacrer plus de temps à l’apprentissage de l’écriture au CP.
7. «L’écriture est la science des ânes !» entend-on souvent, quelle est votre compréhension de cette
déclaration ? Quel est votre avis ?
Réponses
Barème de notation Conditions de réussite
attendues
0 à 20
Question n°1 : 2 pts pour le fond et 1 pt pour la forme.
Question n°2 : 2 pts pour le fond.
En conformité
Question n°3 :4 pt par réponse juste.
avec le contenu Après appropriation du contenu
Question n°4 : 1 pt pour le fond et 1 pt pour la forme.
du cours
Question n°5 : 5 pts 2,5 pour les principes et 2,5 pour la
méthodologie.
Question n°6 : 5 pts pour le fond 1 pour la forme.
DOCUMENTS D’ENTRÉE
OBJECTIF GÉNÉRAL
- Connaître les objectifs, les principes, les méthodologies, et les techniques de l’enseignement de la
grammaire, de la conjugaison et de l’orthographe.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
- Définir les concepts suivants : grammaire, conjugaison et orthographe
- Donner l’importance, les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement de la grammaire de la
conjugaison et de l’orthographe ;
- Décrire les méthodologies de la grammaire, de la conjugaison et de l’orthographe ;
- Élaborer une fiche méthodologique de grammaire, de conjugaison et d’orthographe ;
- Présenter en simulation une leçon de grammaire, de conjugaison et d’orthographe dans un cours.
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupe
Exposé
Brainstorming
Simulation
Modélisation
Lecture coopérative
Pré test
1) Explique ce principe de l’enseignement de la grammaire « on veillera plus à l’application effective des règles
qu’à leur mémorisation mécanique ».
2) Quelle est l’importance de la conjugaison sur le plan scolaire et sur le plan social ?
3) Qu’entends-tu par : orthographe, orthographe grammaticale, orthographe d’usage ?
4) Conduis une leçon de grammaire au CE.
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
Si pour l’homme de la rue comprendre le français se résume à la communication orale, pour l’école cela ne
suffit pas. Ainsi à l’école primaire comprendre une langue se double de la maîtrise de ses règles aussi bien à
l’oral qu’à l’écrit. De ce fait, l’apprentissage de la grammaire, de la conjugaison et de l’orthographe a pour
finalité de permettre à l’élève de mieux se servir de la langue. Vous aurez donc dans cette unité, des éléments
essentiels pour amener l’enfant, de manière progressive mais sûre, à conquérir un outil capital de sa formation.
PARTIE A : LA GRAMMAIRE
INTRODUCTION
Le maniement aisé de la langue française implique une bonne maîtrise de toutes ses composantes, notamment
la grammaire qui en constitue le socle. En effet, la grammaire n’est pas un jeu subtil et artificiel. Elle a pour but
d’assurer une connaissance et une maîtrise de la langue telle que nos enfants puissent en utiliser les ressources
pour exprimer les nuances de leurs pensées. La grammaire, si elle ne contribue à cet enrichissement de la
pensée n’est que jeu vain. Quant à la langue qu’elle étudie, c’est la langue usuelle dont se servent
a. DÉFINITION
Selon le dictionnaire Robert, le mot grammaire vient du latin « grammatica » qui signifie « art de
lire et d’écrire ».
Pour le petit Larousse, la grammaire est l’ensemble des règles phonétiques, morphologiques et syntaxiques
écrites et orales d’une langue.
Les IO de 1923 définissent la grammaire comme une science qui observe des faits, les rapproche et les
compare, détermine les rapports essentiels, essaie d’en dégager les lois ; elle est une discipline normative.
Dans son sens courant, elle est l’ensemble des règles à suivre pour parler et écrire correctement une langue.
A l’école, c’est une discipline qui enseigne les mots, leur valeur essentielle et leur liaison régulière et
légitime au sein d’une phrase.
C’est un moyen par lequel on passe pour améliorer l’expression écrite et orale. Son enseignement n’est pas une
fin en soi mais un moyen de maîtrise de la langue et, à ce titre, la grammaire est l’auxiliaire des autres
disciplines.
L’enseignement de la grammaire peut être envisagé sous deux angles différents. Aussi parle-t-on de grammaire
traditionnelle ou normative et de grammaire fonctionnelle ou structurale. La grammaire traditionnelle a pour
finalités la reconnaissance et le classement par rubriques des différentes catégories de mots ou de propositions.
Depuis l’avènement de la science linguistique, elle fait l’objet de nombreuses critiques dont les principales
sont :
La grammaire traditionnelle oppose code oral et code écrit. Le premier étant pratiquement ignoré par la
grammaire normative, tous les phénomènes linguistiques ayant trait à la prononciation, à l’intonation, au style,
se trouvent plus ou moins escamotés.
Dans l’optique traditionnelle, l’analyse grammaticale porte principalement sur une unité linguistique :
le mot. Parfois ce dernier est même isolé de contexte. La grammaire fonctionnelle, tirant partie des apports de
la linguistique, a adopté une approche différente. Pour expliquer le fonctionnement de la langue, elle recourt à
une nouvelle technique d’analyse et de description.
Contrairement à la grammaire traditionnelle qui considère la phrase comme un ensemble de mots dont il faut
identifier la nature et la fonction, elle définit la phrase comme un ensemble de groupes fonctionnels ou
syntagmes organisés et hiérarchisés. (syntagme nominal, verbal, adjectival).
b. IMPORTANCE
Dans la vie courante
Dans la vie courante le respect des règles grammaticales d’une langue favorise la clarté dans la pensée.
Dans notre environnement où le français constitue la langue officielle d’enseignement, la grammaire permet à
l’individu de mieux exprimer sa pensée et lui confère un certain prestige.
Sur le plan scolaire
La grammaire procure à l’enseigné les moyens indispensables pour l’acquisition d’une excellente expression
orale et écrite. Elle lui permet de communiquer aisément avec son entourage. Elle contribue à la consolidation
de l’orthographe, à la correction du langage parlé et à l’exactitude de l’expression écrite.
Elle développe l’esprit d’observation, de comparaison, stimule et éveille les qualités intellectuelles par la
somme de réflexions et de contraintes qu’exige son enseignement.
« Si nos élèves ne savent pas la grammaire, ils ne comprendront jamais leurs erreurs de français ni comment
les corriger ».
C. BUTS
Au CE 1 : Apprendre la grammaire pour une meilleure expression à l’oral et à l’écrit.
Au CE2 : Apprendre la grammaire pour mieux communiquer à l’oral et à l’écrit
Au CM : Favoriser le maniement correct de la langue française par l’enseignement de la grammaire.
OBJECTIFS AU CE OBJECTIFS AU CM
Permettre à l’enfant de s’exprimer correctement à l’oral et à l’écrit Perfectionner son expression à l’oral et à l’écrit
Lui permettre une observation raisonnée de la langue Découvrir les principes de l’organisation de la
Appliquer correctement les règles qui régissent la langue phrase,
Prendre conscience de l’importance de l’ordre des mots dans la Décomposer une phrase
phrase Prendre conscience de la concordance des temps
Identifier les mots grammaticaux et maîtriser les accords
Maîtriser des différents accords
Connaître et maîtriser la langue parlée et écrite
E-Horaires et programmes
Horaires
Deux séances (2) de trente minutes par semaine au CE comme au CM.
Les programmes officiels ne prévoient pas d’enseignement systématique au CP. La grammaire se fera de façon
implicite à travers le langage et la lecture. En effet l’élève fait de la grammaire implicite quand il acquiert des
structures syntaxiques, des mécanismes grammaticaux sans faire appel à la théorie.
On parle alors d’imprégnation par opposition à la grammaire explicite qui passe par la réflexion.
Programme : cf. Programme officiel de 1989-1990.
Caractères
Pour être solide et efficace, l’enseignement de la grammaire s’en tiendra à des notions claires, précises et
adaptées à l’âge des écoliers. Cet enseignement doit:
- être simple, c’est à dire basé sur la langue usuelle correcte;
- être concret, c’est à dire fondé sur l’observation directe d’un texte (analyser, découvrir le fait
grammatical par un jeu de questions réponses) ;
- être pratique, provoquant des remarques d’ordre formel et établissant des mécanismes afin de
contribuer à l’apprentissage de l’orthographe, utilisable pour résoudre des difficultés d’expression
écrite ou orale.
- être méthodique, c’est à dire progressif, toute nouvelle notion n’étant abordée qu’après une bonne
compréhension des leçons précédentes ;
- être actif, c’est à dire sollicitant constamment l’attention, l’effort d’observation de l’élève.
Principes
Les principes suivants doivent être observés.
- Partir d’une phrase ou d’un texte contenant la notion grammaticale;
- Vérifier l’acquisition de la notion enseignée par des exemples d’élèves et par des exercices
d’application.
- Veiller plus à l’application effective des règles qu’à leur mémorisation mécanique.
- Faire copier sur les cahiers les règles étudiées accompagnées d’exemples.
- Si l’enseignement de la grammaire renferme ces caractères, il n’ennuiera ni le maître, ni les élèves et
portera des fruits.
G- Méthodologie :
Thème :
Titre :
Durée :
Objectif spécifique :
Matériel : Texte ou phrase de support écrit à l’avance au tableau.
Documentation :
Didactique de français Page 61
Déroulement
1- Rappel des notions précédentes.
2- Motivation :
3- Lecture silencieuse du texte.
4- Contrôle de la compréhension du sens général du texte.
5- Lecture du texte à haute voix (maître et élèves).
6 –Observation et analyse du texte par un jeu de questions réponses.
- Découverte du fait grammatical à partir des questions.
- Formulation correcte de la règle accompagnée d’exemples.
7-Évaluation
a) Exercices d’application :
Oraux : exercices de fixation, faire trouver beaucoup d’exemples par les élèves.
Écrits : sur les ardoises ou sur les brouillons
b)- Correction :
- collective : Rappel de la règle pour et par ceux qui n’ont pas trouvé.
- individuelle : Chacun corrige ses erreurs.
c)-:Vérification/contrôle du niveau d’atteinte des objectifs et décision à prendre.
8-Récapitulation et résumé avec la participation des élèves
9-Lecture et copie du résumé dans les cahiers
CONCLUSION
Il convient de souligner que la clarté et la finesse d’une langue dépendent de l’application correcte de sa
grammaire. Alors l’enseignement grammatical doit revêtir toute son importance. Ce faisant, il est recommandé
au maître de dispenser les leçons de grammaire avec le plus grand sérieux, dans le strict respect des principes
pédagogiques édictés en la matière.
Exercice
1) Dans tes propres termes, dis ce que c’est que la grammaire.
2) Quelle est l’importance de la grammaire dans la vie et à l ‘école ?
3) Explique ce principe de l’enseignement de la grammaire « on veillera plus à l’application effective des règles
qu’à leur connaissance mécanique »
4) Donne, dans chaque cours, CE et CM, deux objectifs que vise l’enseignement de la grammaire.
5) Quelle différence fais-tu entre la grammaire implicite et la grammaire explicite ?
PARTIE B : LA CONJUGAISON
INTRODUCTION
Dans nos écoles, le français est enseigné et en même temps est utilisé pour acquérir les autres connaissances.
Ainsi, la réussite des autres apprentissages reste conditionnée par la bonne acquisition des différentes
composantes de la langue : la lecture, le vocabulaire, la conjugaison … A l’instar de toutes les autres, la
conjugaison a ses règles de fonctionnement. Son enseignement s’étend à de nombreuses notions complexes qui
revêtent des formes diverses.
La conjugaison des verbes reste la principale difficulté de la langue. Le verbe étant le pilier de la phrase
comment pourrait-on parler et écrire correctement sans connaître à fond les transformations qu’il subit suivant
le temps, la personne, le nombre et le mode ?
Connaître ses variations permet aussi d’acquérir une orthographe correcte. La plupart des fautes d’orthographe
reviennent à des fautes d’écriture des verbes.
Eu égard à tout ce qui précède, l’enseignement de la conjugaison trouve sa justification,
La conjugaison est un outil de communication orale et écrite. La non maîtrise des formes verbales rend
malaisée l’expression, la communication. Le verbe est généralement un mot qui exprime l’action ou l’état du
sujet dans une proposition. al employé il induit des incompréhensions.
B. IMPORTANCE
L’acquisition correcte de la langue française est en partie liée à la maîtrise de la conjugaison qui consiste en
l’étude des formes verbales et de la concordance des temps. La conjugaison permet à l’enfant d’apprendre à
raisonner. Elle cultive la mémoire qu’elle sollicite constamment.
Sur le plan social
A chaque instant de la vie, l’homme s’exprime. Cette expression ne peut se faire sans que les verbes ne soient
conjugués à des personnes, des temps et des modes. En effet, le verbe étant l’élément principal de la phrase,
pour parler et écrire correctement, il faut connaître les transformations qu’il subit selon le temps, le mode et la
personne.
La maîtrise des mécanismes de la conjugaison procure une bonne expression écrite et orale, suscite l’admiration
dans les causeries et discussions. Aussi, une correspondance sans faute est signe de la maîtrise de la langue
écrite que sous-tend l’usage correct des verbes.
Sur le plan scolaire
L’acquisition correcte de la langue française est en partie liée à la maîtrise de la conjugaison qui consiste en
l’étude des formes verbales et la concordance des temps. La conjugaison est fondamentale dans tous les cours
pour l’étude de la langue qui est régie par un ensemble de règles. Leur découverte et leur application exigent un
effort de raisonnement.
La conjugaison cultive aussi la mémoire qu’elle sollicite constamment. Elle donne à l’élève une meilleure
structuration du temps (hier, aujourd’hui, demain).
C. BUTS
Au CE1
- Apprendre la conjugaison pour mieux structurer les notions de temps ;
- Amener les élèves à acquérir diverses formes verbales par l’enseignement de la conjugaison.
Au CE2 : Acquérir une langue correcte pour la communication orale et écrite par l’enseignement de la
conjugaison.
Au CM
- Apprendre la conjugaison pour une meilleure expression à l’oral et à l’écrit ;
- Apprendre la conjugaison pour une meilleure structuration des notions des temps.
D. OBJECTIFS GÉNÉRAUX
Au CE1 :
- Maîtriser la conjugaison des verbes courants aux différentes formes et aux temps usuels de l’indicatif.
Au CE2 :
- Maîtriser à l’oral comme à l’écrit les différents temps usuels de l’indicatif.
- Manipuler à l’oral comme à l’écrit les verbes les plus couramment employés.
Au CM :
- Maîtriser la conjugaison des verbes courants aux temps les plus usuels ;
F.PRINCIPES PÉDAGOGIQUES
- Au CP : La conjugaison se pratique sous forme dialoguée d’abord, systématique ensuite.
- Au CE : En plus de la conjugaison systématique, on habituera l’enfant à la graphie correcte des formes
verbales.
- Au CM : Le maître familiarisera l’enfant à la transformation des phrases.
Pour les leçons de conjugaison, il faut toujours partir d’un contexte, comparer les formes verbales entre elles,
opposer entre eux les temps, pour se rendre compte qu’à chaque temps et à chaque personne correspondent une
terminaison et un sens particuliers.
G. HORAIRES ET PROGRAMMES
Programmes : Voir les programmes de 1989-1990
Horaires : Au CE et au CM, il est prévu deux séances de 30 minutes par semaine.
H. MÉTHODOLOGIE
1- Révision des formes verbales déjà étudiées.
2- Motivation :
3- Lecture silencieuse du texte
4- Compréhension générale du texte
5- Lecture à haute voix du texte
6- Observation du texte.
7- Extraction du verbe à étudier par des questions –réponses.
8- Conjugaison orale à partir de questions réponses ou de petits dialogues entre maître et élèves ou entre élèves.
9- Copie des formes verbales à toutes les personnes au tableau en mettant en couleur les terminaisons,
comparaisons des terminaisons.
10- Lecture des formes verbales (maître et élèves)
11-Évaluation
a- Exercices d’application.
- Oraux :
- Écrits : Transformation de phrases
b- Correction :
- Collective : faite au tableau.
- Individuelle : chacun corrige ses erreurs.
c- contrôle / vérification du niveau d’atteinte des objectifs et décision à prendre. (estimer le taux de réussite %
de vos objectifs)
12- Copie du résumé et /ou des formes verbales dans les cahiers
CONCLUSION
L’étude des notions à faire acquérir par l’enseignement de la conjugaison met beaucoup d’élèves dans
l’embarras en dépit des précautions prises pour faciliter cet apprentissage. Pour aplanir ces difficultés on ne
saurait insister sur le guidage éclairé du maître, tout en lui soulignant que la conjugaison se prête parfaitement à
un enseignement actif. Au cours de la leçon, il pourra employer successivement, une série de procédés qui
tiendront la classe en haleine : observation d’exemple, conjugaison orale, changement de personnes… Que la
mémoire vocale ait sa place. Nous pensons que pour de nombreux élèves, la plupart sans doute, la connaissance
des formes verbales est affaire d’audition et de prononciation. Il faut donc avoir recours aux conjugaisons à
Exercice
1) Dans tes propres mots, dis ce que c’est que la conjugaison.
2) Donne la méthodologie de l’enseignement de la conjugaison au CE.
3) Après avoir établi la différence entre la méthodologie de la conjugaison et celle de la grammaire, élabore une
fiche méthodologique de la conjugaison.
4) Peut-on enseigner la conjugaison sans faire allusion à la grammaire ?
5) Pourquoi dit-on que la conjugaison est la grammaire du verbe ?
PARTIE C : L’ORTHOGRAPHE
INTRODUCTION
Le problème de l’orthographe se pose à tous ceux qui doivent faire une communication par écrit (les
correspondances, les demandes d’emplois, les devoirs, …) On juge un homme par ses écrits et, souvent, la
connaissance de la langue passe par la maîtrise de l’orthographe. Du besoin de communication est née alors la
langue dont la pratique se fait essentiellement de deux manières, l’oral constitué de signes vocaux et l’écrit que
représentent les signes graphiques. A l’école élémentaire, il s’agit pour parvenir au code écrit, de transcrire le
français c’est-à-dire, de transposer les éléments constitutifs de cette langue de l’oral à l’écrit. De nombreuses
disciplines scolaires concourent à cette réalisation parmi lesquelles l’orthographe qui s’assigne pour objet
premier de prémunir l’enfant tout au long de son existence contre des fautes qui peuvent entraver son
expression écrite et partant modifier le contenu de la communication voire réduire ses chances de poursuivre
ses études.
I.2.Différentes formes
On regroupe sous le terme d’orthographe des réalités très différentes.
L’orthographe phonétique qui permet la transcription graphique des sons :
-consonnes : en opposant par exemple b et p dans /bain/ et /pain/
-voyelles : /le/ /les/ /lait/ /lit/ /lu/ etc.
Malheureusement un son voyelle peut être transcrit de plusieurs manières (cf. ci-dessus).
L’orthographe lexicale ou orthographe d’usage qui détermine une fois pour toute l’écriture d’un mot alors que
plusieurs autres seraient possibles.
II. IMPORTANCE
II.1. Sur le plan social
Le besoin de communiquer nous impose des règles d’utilisation des mots à l’oral comme à l’écrit, mais c’est
surtout à l’écrit que la nécessité d’appliquer les règles orthographiques s’impose davantage. En effet comme le
souligne Sainte-Beuve, « rien ne trahit son homme comme une faute d’orthographe »
L’orthographe a une valeur sociale. Une bonne orthographe donne une bonne impression du travail bien fait.
On juge favorablement une copie, un texte, un devoir sans faute. Cependant, dans les relations ambiantes une
orthographe non maîtrisée est souvent interprétée comme l’indice d’une culture insuffisante et limitée, une
ignorance ou une impolitesse. Des graphies défectueuses, une syntaxe incohérente, sont parfois causes de
confusions regrettables, d’incompréhension totale pouvant entraîner des perturbations graves dans la
communication. De même, il serait inconvenant d’adresser une demande d’emploi ou toute autre requête sur
laquelle pullulent des fautes d’orthographe.
AU C.E. AU C.M.
Assurer la fixation de l’orthographe d’usage et Avoir un souci constant d’une bonne orthographe dans tous les
grammaticale dans tous les travaux écrits. travaux écrits.
Appliquer les règles d’orthographe dans tous les Consolider les notions étudiées en grammaire et orthographe
V. HORAIRES ET PROGRAMMES
Programmes : voir les programmes officiels de 1989-1990.
Horaires :(Cf. les nouveaux emplois du temps)
Au CE/CM:
Deux séances de 30 minutes par semaine pour l’orthographe.
Deux séances de 30 minutes par semaine pour la dictée préparée.
Une séance de 30 minutes par semaine pour la dictée de contrôle.
1. ORTHOGRAPHE GRAMMATICALE
Thème :
Titre :
Durée :
Objectif :
Matériel : Texte écrit au tableau avant la séance.
Documentation :
Déroulement de la leçon
a)-Révision
b)-Motivation
c)- Lecture silencieuse du texte
d)- Contrôle de la compréhension du sens général du texte et explication des mots nouveaux
e)- Lecture du texte à haute voix (maître et élèves).
f)- Observation dirigée (découverte du fait orthographique:
- Procéder à une observation attentive de l’orthographe des mots à étudier (certains mots);
- Identification du nom, de son déterminant, du groupe fonctionnel auquel il appartient.
-Découverte et formulation de la règle
g)-Évaluation
- Exercices d’application:
- Oraux : faire de rapides exercices de transformations orales.
- Écrits : faire de rapides exercices de transformations écrites sur les brouillons.
-Correction individuelle et collective
-Vérification et contrôle (vérification du niveau d’atteinte des objectifs et décision à prendre.)
h)-Résumé avec la participation des élèves
i) Lecture et copie du résumé
2 – ORTHOGRAPHE D’USAGE:
Thème :
Titre :
Durée :
Objectif :
Matériel : Le maître écrit au tableau, avant la séance, la phrase qui contient le mot-clé à l’intérieur duquel se
trouve l’objet d’étude.
Documentation :
Déroulement
a)-Révision
b)-Motivation
c)- Lecture silencieuse du texte.
d)- Contrôle de la compréhension du sens général du texte et explication des mots inconnus.
e)- Lecture du texte à haute voix (maître et élèves)
f)- Mise en relief du mot- clé en le détachant de la phrase.
g)- Mise en relief du groupe de lettres ou de sons à étudier à l’intérieur du mot.
h)- Observation attentive des éléments soumis à l’étude.
- écriture de ces éléments sur les brouillons ;
- chasse aux mots par les élèves (faire trouver des mots de la même famille, des analogies);
- écriture de ces productions au tableau ;
- observation de ces mots par la classe.
i)- Formulation éventuelle de la règle
j) Évaluation :
3. Auto-dictée: CP/CE
Description
Il s’agit d’entraîner l’élève à acquérir de bonnes habitudes orthographiques par une observation attentive des
mots, de quelques phrases d’un texte. Pour ce faire, elle procède par effacement progressif de certains mots,
pour ne garder sous les yeux des élèves que les mots repères.
Méthodologie
a)- Texte de la dictée lisiblement écrit au tableau (une, deux ou trois phrases selon la classe).
b)- Lecture silencieuse du texte.
c)- Contrôle de la compréhension du sens général du texte.
d)- Lecture à haute voix (maître et élèves).
e)- Encadrement des mots repères.
f)- Lecture et effacement progressif des mots ou groupes de mots.
- aller des mots les plus simples aux mots les plus compliqués (les plus difficiles);
- avant d’effacer un mot, attirer l’attention des élèves sur les difficultés orthographiques qu’il peut
contenir ;
- remplacement des mots effacés par des tirets.
g)- Reconstitution écrite individuelle (sur les ardoises ou sur les cahiers). Pendant cette phase, le maître circule
entre les rangées et aide les plus faibles à découvrir leurs fautes ou à se souvenir des passages oubliés.
h) Correction :
- collective au tableau ;
- individuelle par chaque élève.
NB : La correction est plus efficace et plus profitable aux élèves lorsqu’elle est faite immédiatement.
i) contrôle/ vérification du niveau d’atteinte des objectifs et décision à prendre.
4. Dictée préparée
Description
Exercice global portant sur toutes les acquisitions orthographiques de la semaine, la dictée préparée aide
l’enfant à identifier et à manier les formes grammaticales d’un texte et à justifier la graphie des mots. C’est en
fait un commentaire orthographique du texte choisi qui se fait en trois phases : la préparation collective, la
dictée proprement dite et la correction.
Démarche
A- La préparation:
Avant la séance :
- texte choisi, adapté au niveau des élèves et lisiblement porté au tableau avant la séance.
- mise en relief de difficultés orthographiques avec différentes couleurs pendant la séance.
Méthodologie
a)- Lecture silencieuse du texte.
b)- Contrôle de la compréhension du sens général du texte et explication des mots difficiles.
c)- Lecture du texte à haute voix (maître et élèves).
d)- Observation dirigée des difficultés:
- orthographe d’usage: faire épeler, écrire certains mots difficiles, faire appel aux familles de mots ou à
l’analogie.
- Orthographe grammaticale: justifier les accords par rappel de certaines règles grammaticales ou de
conjugaison.
e)- Lecture finale par le maître.
B- L’exécution :
Elle doit se faire deux jours au plus tôt et cinq jours au plus tard après sa préparation.
a)- Lecture du texte par le maître (1 fois).
b)- Diction du texte
- Dicter naturellement sans exagérer les liaisons ;
- Respecter les rapports fonctionnels entre les mots ;
- Éviter de reprendre interminablement les mêmes membres de phrases pendant que les élèves écrivent ;
- Respecter le rythme de l’ensemble de la classe.
c) Relecture du texte par le maître (1 fois).
d)- Lecture du texte par deux bons lecteurs.
e)- Lecture silencieuse (2 à 3 minutes) et réponses aux questions de ceux qui auraient sauté des passages.
f)- Retrait des cahiers pour correction, annotation (à domicile) ou correction immédiate (auto- correction).
5. La dictée de contrôle
Description
C’est un exercice synthèse qui a pour rôle essentiel comme son nom l’indique de contrôler, de vérifier et de
mesurer le degré d’acquisition des notions orthographiques étudiées. Elle se fait généralement en fin de
semaine.
Remarque : Le maître confectionnera le texte en tenant compte des difficultés orthographiques abordées dans la
semaine.
Exécution (sans aucune aide du maître).
a. lecture du texte entier par le maître ;
b. dictée du texte par groupes fonctionnels ;
c. relecture à haute voix (maître, quelques bons élèves) ;
d. lecture silencieuse, individuelle.
Retrait des cahiers pour correction.
Correction
C’est la même procédure que pour la dictée préparée.
Conclusion
Il y a peu d’hommes qui puissent se vanter de maîtriser l’orthographe française, car elle renferme de
nombreuses exceptions, des caprices et des pièges. Face aux multiples difficultés de son enseignement, le
maître doit faire preuve de persévérance à travers un enseignement simple, méthodique, adapté aux possibilités
d’acquisitions des élèves. Pour y réussir, il convient de pratiquer une bonne pédagogie.
CONCLUSION DE L’UNITE
L’enseignement de ces trois disciplines étant soumis aux impératifs de communication, le maître doit apprendre
aux élèves, non seulement un savoir théorique constitué le plus souvent d’un ensemble de règles, mais aussi un
savoir-faire qui puisse leur permettre de s’exprimer facilement en français.
Après avoir étudié cette unité, en guise de conclusion, notons la justesse du regroupement des disciplines. Sans
doute cet ensemble a permis de se rendre compte de l’interdépendance des règles et de la nécessité de
décloisonner les matières pour permettre une acquisition plus efficace, plus pratique.
Il revient donc à vous enseignants de tenir compte de la nécessité du décloisonnement entre ces matières dont
l’importance est souvent ignorée.
Corrigé du post-test
1) Explique ce principe de l’enseignement de la grammaire « on veillera plus à l’application effective des règles
qu’à leur connaissance mécanique » (3 pts)
Le maître doit s’assurer que ses élèves appliquent très bien les règles de grammaire apprises théoriquement à
l’oral et dans toutes les activités écrites plutôt que de se contenter de les leur faire réciter par cœur. « Ce n’est
pas en apprenant des règles par cœur qu’on apprend à parler et à écrire » dit un pédagogue.
2) L’importance de la grammaire
Sur le plan scolaire : La grammaire procure à l’enseigné les moyens indispensables pour l’acquisition d’une
excellente expression orale et écrite. Elle lui permet de communiquer aisément avec son entourage. Elle contribue à la
consolidation de l’orthographe, à la correction du langage parlé et à l’exactitude de l’expression écrite.
Elle développe l’esprit d’observation, de comparaison, stimule et éveille les qualités intellectuelles par la
somme de réflexions et de contraintes qu’exige son enseignement.
« Si nos élèves ne savent pas la grammaire, ils ne comprendront jamais leurs erreurs de français ni comment les
corriger ». dit un auteur.
L’importance de la conjugaison :
-sur le plan scolaire :
La conjugaison est fondamentale dans tous les cours pour l’étude de la langue qui est régie par un ensemble de règles.
Leur découverte et leur application exigent un effort de raisonnement.
La conjugaison cultive aussi la mémoire qu’elle sollicite constamment. Elle donne à l’élève une meilleure structuration du
temps (hier, aujourd’hui, demain).
-sur le plan social :
A chaque instant de la vie, l’homme s’exprime et cette expression ne peut se faire sans que les verbes ne soient conjugués
à des personnes, des temps et des modes. En effet, le verbe étant l’élément principal de la phrase, pour parler et écrire
correctement, il faut connaître les transformations qu’il subit selon le temps, le mode et la personne.
5. L’orthographe grammaticale : c’est la plus connue. Elle fait appel aux différentes règles d’accord à
l’intérieur des différents groupes grammaticaux (déterminant + nom + adjectif), de la proposition (sujet + verbe), de la
phrase (modes et temps) et même du paragraphe (utilisation des pronoms pour éviter une répétition).
Clé de correction
OBJECTIF GENERAL
- Connaître les méthodologies ; les principes et les techniques de l’enseignement du vocabulaire.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Définir le concept vocabulaire ;
- Donner l’importance, les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement du vocabulaire
- Décrire les méthodologies du vocabulaire théorique et usuel.
- Élaborer une fiche méthodologique de vocabulaire.
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupe
Exposé
Brainstorming
Modélisation
Lecture coopérative ;
Simulation
PRÉ-TEST
1) Qu’entend-on par : vocabulaire, vocabulaire usuel, vocabulaire théorique, vocabulaire actif, vocabulaire
passif ? (5 pts)
2) Cite deux objectifs généraux de l’enseignement du vocabulaire à l’école primaire. (2 pts)
3) Quand un enfant dit : « Monsieur, je n’ai pas d’idées » devant sa page blanche, que lui manque-t-il
réellement ? Des idées ou les mots pour les exprimer ? (4 pts)
4) Pourquoi dit-on qu’il faut lier les acquisitions linguistiques aux réalités vivantes du milieu ? (3 pts)
5) Présente une leçon de vocabulaire dans un cours de ton choix. (6 pts)
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
Il arrive souvent qu’un maître éprouve un franc désespoir devant la pauvreté des productions écrites de ses
élèves ou tout simplement leur silence devant une question posée. Une des causes de cet état de fait provient de
la faiblesse des élèves en vocabulaire. En effet, il manque souvent à nos écoliers les mots justes pour exprimer
leurs pensées, leurs sentiments ou pour décrire une situation. Ont-ils les moyens de faire autrement ?
Pour combler cette lacune et libérer l’expression des élèves, il faut construire un enseignement adéquat du
vocabulaire dans les différents cours.
I. DÉFINITION
Selon le Larousse, le vocabulaire est l’ensemble des mots et expressions qui appartiennent à une
langue, à une science ou à une technique.
Il est l’élément essentiel dans l’apprentissage d’une langue. Il est l’étude des mots, des expressions, des
constructions indispensables dont a besoin l’apprenant pour exprimer ses actes, ses idées, ses sentiments dans
son milieu de vie. La formation des mots se fait par néologie, par emprunt, par dérivation et par composition.
Il existe un vocabulaire actif et un vocabulaire passif. Le vocabulaire actif est constitué de l’ensemble
des mots que nous utilisons couramment et spontanément dans notre expression. Ces mots sont toujours
disponibles et nous les utilisons sans effort de recherche.
Le vocabulaire passif est l’ensemble des mots et expressions que nous comprenons lorsque nous les
rencontrons dans nos lectures et les discours mais que nous n’utilisons pas régulièrement. Une étude a montré
qu’un individu dispose de plus de 24 000 mots mais en utilise seulement 3 000 et toujours les mêmes.
Le vocabulaire usuel :
A l’école primaire, le vocabulaire usuel est l’étude du sens des mots, des expressions et leur emploi.
Apprendre le vocabulaire usuel, c’est connaître les relations qui existent entre les mots et les choses.
Le vocabulaire théorique :
Le vocabulaire théorique est l’étude des faits lexicaux : l’étude de la formation des mots, du sens
propre, du sens figuré, des synonymes, des homonymes, des contraires, des familles de mots, des nuances...
Apprendre le vocabulaire théorique, c’est prendre conscience des relations qui existent entre les mots.
III-1-Buts au CE et au CM
- Amener l’élève à acquérir un répertoire de mots et d’expressions du vocabulaire fondamental ;
- Amener l’élève à s’exprimer oralement et par écrit dans différentes situations de la vie courante.
Au CE
Au CM
- Familiariser l’élève à l’emploi des mots et expressions en vue d’une meilleure communication orale et
écrite ;
- Familiariser l’élève à l’utilisation active du vocabulaire fondamental ;
- Inciter l’enfant à la découverte du sens puis à l’utilisation adéquate des mots dans des phrases
courantes ;
- Apprendre à l’enfant à se servir du vocabulaire passif pour l’enrichissement du vocabulaire actif.
- Faire acquérir un répertoire de mots et expressions du vocabulaire fondamental ;
- Faire acquérir le sens des mots et expressions ;
- Familiariser l’apprenant à l’emploi des mots et expressions étudiés ;
- Entraîner l’élève à s’exprimer correctement à l’oral comme à l’écrit par l’usage d’un vocabulaire
précis ;
- Faire découvrir par l’élève, les synonymes, les homonymes, les contraires, les familles de mots ;
- Préparer l’exercice de rédaction en fournissant à l’élève les moyens d’expression ;
- Assurer l’acquisition de l’orthographe des mots.
- Initier l’enfant à l’utilisation du dictionnaire
2. Programmes
Au CE
Le programme est basé sur les centres d’intérêt contenus dans le livre de lecture (3ème et 4ème année)
Au CM
Le programme est basé sur les centres d’intérêt contenus dans les livres de lecture (5ème et 6ème année) et
comprend :
- le vocabulaire usuel en relation avec les thèmes de lecture ;
- le vocabulaire théorique qui concerne la formation des mots avec la dérivation, la composition, l’étude
de la synonymie, l’homonymie, l’antonymie… (cf. programme de 1989-1990)
2- Fiche méthodologique d’une leçon de vocabulaire usuel au CM1 (en début d’année)
Thème :
Titre :
Durée : 30 minutes.
Objectifs spécifiques:
Matériel:
- Collectif :
- Individuel :
Documentation :
Déroulement de la leçon :
1- Rappel : contrôler oralement et/ou par écrit, les acquisitions précédentes.
2- Motivation : amener les élèves à s’intéresser à la nouvelle leçon.
3- Lecture silencieuse du texte porté au tableau.
4- Contrôle de la compréhension du sens général du texte.
5- Lecture à haute voix du texte (maître et élèves).
6- Étude des mots :
a)- Explication des mots dans le contexte.
b)- Explication des mots hors du contexte.
c)- Attirer l’attention des élèves sur l’orthographe des mots (fixation visuelle, auditive, articulatoire,
graphique).
d)-Réemploi des mots étudiés (faire construire des phrases).
7-Évaluation
a-Exercices d’application :
- Oraux :
- Écrits :
b-Correction :
- Collective
- Individuelle
c-contrôle / vérification du niveau d’atteinte des objectifs et décision à prendre.
8-Lecture et copie des mots étudiés accompagnés des phrases correctes des élèves.
NB : En début d’année éviter d’aborder les synonymes, les homonymes, les contraires, sens propre, sens figuré,
qui n’ont pas été encore étudiés, sauf au CM2.
CONCLUSION DE L’UNITÉ
Le mot ne vit que dans la phrase. Ainsi, il est nécessaire d’observer le mot dans la phrase car les mots pris
isolément n’ont pas par eux-mêmes un sens fixe. Leur sens, c’est au contexte qu’ils l’empruntent en grande
partie et c’est à l’aide du contexte qu’il convient de le déterminer. Par conséquent, il est recommandé à chaque
enseignant d’en tenir compte dans sa pratique quotidienne pour une meilleure assimilation des notions à
découvrir.
a) Vocabulaire : Selon le Larousse, le vocabulaire est l’ensemble des mots et des expressions qui appartiennent à une
langue, à une science ou à une technique.
Le vocabulaire est l’un des moyens d’apprentissage d’une langue ; il est l’étude des mots, des expressions, des
constructions indispensables dont a besoin l’apprenant pour exprimer ses actes, ses idées, ses sentiments dans son milieu
social, dans son milieu de vie. La formation des mots se fait par néologie, par emprunt, par dérivation et par composition.
Sur le plan pédagogique, le vocabulaire est une discipline qui concourt à la maîtrise de la langue par l’acquisition du sens
et l’emploi correct des mots.
Vocabulaire usuel : le vocabulaire usuel est l’étude du sens des mots, des expressions et leur emploi.
Apprendre le vocabulaire usuel, c’est connaître les relations qui existent entre les mots et les choses.
Vocabulaire théorique : Le vocabulaire théorique est l’étude du sens propre, du sens figuré, des synonymes, des
homonymes, des contraires des familles de mots, des nuances.
Apprendre le vocabulaire théorique, c’est prendre conscience des relations qui existent entre les mots.
Vocabulaire actif : Le vocabulaire actif est constitué de l’ensemble des mots que nous utilisons couramment et
spontanément dans notre expression. Ces mots sont toujours disponibles et nous les utilisons sans effort ni recherche.
Vocabulaire passif : Le vocabulaire passif est l’ensemble des mots et expressions que nous comprenons lorsque nous les
rencontrons dans nos lectures et les discours. Cependant nous ne les utilisons pas. Un individu dispose de plus de 24 000
mots mais en utilise seulement 3000 et toujours presque les mêmes.
En somme, le vocabulaire actif est celui dont l’élève se sert ou qu’il réemploie spontanément après
apprentissage. Le vocabulaire passif est celui que comprend bien l’élève mais qu’il n’utilise guère. Le vocabulaire passif
est bien évidemment nettement plus important que le vocabulaire actif.
3) Quand un enfant dit : « Monsieur, je n’ai pas d’idées » devant sa page blanche, que lui manque-t-il réellement ? Des
idées ou les mots pour les exprimer ? Il est probable que son vocabulaire soit faible ou qu’il ne maîtrise pas le maniement
Clé de correction
Réponses attendues Barème de notation Condition de réussite
0 à 20
Question n°1 : 5 pts 1 pt par réponse juste.
En conformité avec le Question n°2 : 2 pts Après appropriation du
cours Question n°3 : 4 pts contenu
Question n°4: 3 pts
Question n°5 :6 pts
OBJECTIF GÉNRÉAL
- Connaître les méthodologies ; les principes et les techniques de l’enseignement de l’expression écrite.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
- Définir le concept d’expression écrite :
- Donner l’importance, les objectifs, les principes pédagogiques de l’enseignement de l’expression
écrite ;
- Décrire les différentes sortes d’expression écrite ;
- Décrire la méthodologie de l’expression écrite ;
- Élaborer une fiche méthodologique de l’expression écrite.
APPROCHES PÉDAGOGIQUES
Travaux de groupe
Exposé
Brainstorming
Modélisation
Lecture coopérative
Simulation
Pré-test
1- Qu’est-ce que l’expression écrite ? Qu’est-ce que la rédaction ? (4points)
2- Quelle est l’importance de l’expression écrite dans la vie courante ? À l’école ? (6 points)
3- Dans quel cours se pratique la rédaction ? (2 points)
4- Présente une leçon d’expression écrite dans une classe de ton choix (8 points).
CORPS DE L’UNITÉ
INTRODUCTION
L’apprentissage du français dans nos écoles se fait selon deux dimensions importantes : l’oral et l’écrit. Même
si ces deux formes d’apprentissage poursuivent le même objectif général qui est la maîtrise de la langue
française, conçue comme un instrument d’échange et de communication, il convient de relever qu’elles
n’évoluent pas dans le même registre de langue. Par ailleurs, l’organisation des idées diffère fondamentalement
selon que l’on utilise l’une ou l’autre forme de communication.
I. DÉFINITION
L’expression écrite est le fait de communiquer la pensée, les sentiments, les observations par des signes
graphiques. Elle complète l’expression orale.
Pour le petit Larousse, l’expression écrite est l’action de faire un exercice scolaire pour apprendre à rédiger.
Rédiger, c’est s’exprimer par écrit, c’est s’affirmer, c’est-à-dire que les besoins, les pensées et les sentiments
passent de l’intérieur à l’extérieur par le moyen des signes écrits.
A l’école primaire, l’expression écrite regroupe l’ensemble des exercices où l’élève est invité à s’exprimer par
écrit. Les termes expression écrite au CE et rédaction au CM semblent désigner la même réalité pédagogique.
Cependant, l’expression écrite, de portée plus générale, englobe toutes les formes de production écrite tandis
que la rédaction apparaît comme un exercice spécial conçu selon un certain ordre et obéissant à certaines règles
de style.
AU CE AU CM
Développer sa capacité d’imagination et de créativité,
Développer chez l’enfant la capacité
l’amener à l’utilisation efficiente des règles
d’imagination et de créativité
grammaticales.
Lui permettre d’exprimer par écrit sa Lui permettre de traduire par écrit sa pensée, ses
pensée, ses sentiments sentiments
L’amener à décrire des scènes vivantes de
Lui permettre de relater les scènes de la vie Courante.
vie courante.
Lui faire acquérir des structures Renforcer chez l’enfant les acquis du mécanisme des
grammaticales structures grammaticales à l’écrit.
Développer en lui l’esprit d’observation, la Développer chez lui l’esprit d’observation, la mémoire,
mémoire, le jugement. le jugement.
V. PROGRAMME ET HORAIRES
Programme
Le programme se répartit comme suit :
Au CP :
L’enseignement de l’expression écrite se pratique dans ce cours de manière implicite. Il n’y a pas d’expression
écrite proprement dite, on prépare l’enfant à travers les exercices de copies, des phrases à compléter,
description d’un dessin (à partir du dessin, trouver le mot ou la phrase décrivant la situation) ou à partir de la
phrase, du mot, trouver le symbole, la situation correspondante.
Au CE :
- construction de phrases correctes, simples à partir d’images, de bandes dessinées, de récits ou de petits
événements scolaires ;
- modèles à imiter ; phrases à compléter ; inversions à rétablir, exercices d’enrichissement de phrases ;
- composition de phrases (affirmative, négative, interrogative) avec changement dans l’ordre des mots,
narration d’un fait observé ;
- compte rendu d’une enquête ;
- description d’une gravure, d’un objet ;
Au CM :
- Compte rendu, exercices très simples de rédaction habituant l’enfant à exprimer sa pensée en phrases
ordonnées se rapportant à la vie familiale, scolaire et sociale ;
- Rédaction de lettres simples, factures à établir, demande à formuler, commande à passer,
renseignement à demander, petits exercices de construction de phrases, de paragraphes en rapport avec
le centre d’intérêt aboutissant à un texte avec introduction, corps du texte, conclusion ;
NB : du CE au CM, choisir parmi les thèmes du livre de lecture des textes adaptés au niveau de la classe et
pouvant servir de point de départ aux leçons d’expression écrite, de rédaction.
Horaires
Selon les cours, les horaires se répartissent comme suit :
Au CE :
L’expression écrite occupe deux séances de 30minutes chacune par semaine.
Au CM :
Les horaires officiels prévoient deux séances de 30mn chacune par semaine, mais les horaires appliqués sont
d’une heure trente (1 h 30 mn) en deux séances dont une de trente 30 mn.
VI- MÉTHODOLOGIES
Au CE/CM
2-Phase écrite
- Reconstitution individuelle par écrit, en partant des idées portées au tableau, en respectant leur
chronologie.
- Aide du maître qui circule entre les rangées et répond aux questions posées par les élèves.
3- Phase de correction
a) Lecture de quelques phrases par leurs auteurs.
b) Choix et mise au tableau de certaines phrases ou paragraphes avec les fautes.
c) Correction collective des structures et fautes d’orthographe.
d) Copie de ces phrases corrigées dans les cahiers.
e) Contrôle des cahiers par le maître.
C) La rédaction au CM
Elle comprend cinq étapes essentielles
a) Choix du sujet
Il peut être libre (choisi par les élèves dans une série de sujets adaptés à leur niveau, à leur milieu et à leurs
intérêts) ou proposé par le maître. Il faut éviter d’imposer un sujet à la classe.
b) Préparation de la rédaction
Préparation lointaine à travers l’enseignement de toutes les disciplines notamment celles du français.
- Préparation immédiate : elle est orale et collective
- Mise du sujet au tableau en soulignant les termes clé
- Lecture du sujet (maître et élèves)
- Explication du sujet (possibilité de procéder par questionnement)
- Chasse aux idées, prise de notes par les élèves
- Mise en ordre des idées essentielles (chronologie)
Comment alors conduire le compte rendu de rédaction pour qu’il soit efficace ?
Le compte rendu de rédaction suppose que le maître ait déjà corrigé les devoirs, relevé les insuffisances de ses
élèves notamment les erreurs concernant :
- la compréhension du sujet ;
- la manière de le traiter, c’est-à-dire l’équilibre du devoir ;
- la présentation du travail (écriture, propreté, marge, etc.) ;
- les fautes d’orthographe d’usage, de grammaire ;
- les incorrections (ponctuation, concordance de temps etc.).
Ce compte rendu suppose enfin que le maître ait choisi les exercices pour la fixation de l’orthographe, pour
les incorrections, les cas divers (hors sujet…);
e) Correction et fixation.
Cette correction concerne le mauvais emploi des pronoms, des prépositions et de la confusion ou la non-
concordance des temps. Après avoir décelé la faute, le maître la fait corriger en insistant sur les exercices de
fixation. Exemple : ‘’nous avons quitté "à" la maison de Paul pour nous rendre à la place publique’’. Pendant
cette correction collective, l’activité revient aux élèves qui doivent chercher à comprendre leurs erreurs et à les
corriger.
3. La correction individuelle
Après la correction collective et la lecture de bons passages, le maître rend les cahiers et chacun se charge de
rectifier ses propres erreurs en partant de ce qu’il a appris pendant la correction collective. A ce moment, le
maître reste disponible et aide les élèves individuellement, leur suggère des idées, leur fournit des outils et les
encourage.
CONCLUSION
2. Tout homme vivant en société a besoin de communiquer et de s’exprimer. Qu’il s’agisse de commande à passer à un
commerçant éloigné, d’un droit à faire valoir auprès d’une administration, d’une correspondance administrative ou
familiale, nous passons par l’écrit. L’expression écrite permet une communication différée et la conservation dans l’espace
et dans le temps des traces de l’écrit. "Verba volant, scripta manent" disaient les Latins. (Les paroles disparaissent, l’écrit
reste.)
Clé de correction
Réponses attendues Barème de notation Condition de réussite
0 à 20
Question n°1 : 4 pts
Question n°2 : 6 pts
En conformité avec le cours Après appropriation du contenu
Question n°3 : 2 pts
Question n°4: 8 pts
De l’expression orale à l’orthographe, il nous semble avoir apporté ce dont l’élève-maître a besoin pour
apprendre aux écoliers à bien écrire, bien comprendre, à bien s’exprimer et résoudre des problèmes dans la
langue de Molière.
Certes, ce sous module n’est qu’un document. Quelle que soit sa valeur, il ne sera efficace que si le stagiaire
s’implique profondément à s’approprier son contenu et à y ajouter sa propre valeur d’éducateur toujours à la
recherche du chemin le plus efficace pour amener ces futurs élèves à maîtriser les notions enseignées.
4. Il s’agira de faire présenter des leçons de stimulation de vocabulaire (et non de la simple présentation de la démarche
méthodologique) ;
Thème :
Titre :
Durée : 45 mn
Objectifs spécifiques : A l’issue de la séance, les élèves doivent être capables de :
- lire couramment le texte proposé (C.E/CM) ;
- lire expressivement le texte proposé (C.M) ;
- répondre aux questions posées sur le texte (CE/CM)
Matériel :
Documentation : livre de lecture … Page…
Déroulement de la séance :
1. Révision (facultative) : par exemple poser des questions de compréhension sur le texte précédent
2. Motivation :
3. Lecture silencieuse (3 à 7 mn selon la longueur et/ou les difficultés du texte)
4. Contrôle de compréhension du sens général du texte par « questions réponses »
5. Explication du sens de quelques mots difficiles (pas plus de 5): rester dans le contexte du texte.
6. Lecture exploratoire ou lecture d’essai du texte par les élèves moyens lecteurs
7. Déchiffrage des mots dont la prononciation a été difficile pour les élèves lors de la lecture exploratoire
8. Lecture magistrale : face aux élèves, le maître lit le texte d’une voix audible, naturelle et expressive
9. Lecture individuelle : faire lire le maximum d’élèves et user de jeux de lecture
10. Lecture finale par le maître ou par un bon élève
BIBLIOGRAPHIE
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MEBA-PAEN. (2003). Guide de Pédagogie, comprendre-Agir.
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- R. TORAILLE : Psychopédagogie pratique- p 243 et P suivantes, p 288 et P suivantes.
- La pédagogie de groupe en lecture (Circonscription de Ouaga 1) Chapitre I