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X IJ LP , IJ
R ( I → J )
u F (I → J ) = = YIJ M P , IJ
F M ( P, I → J ) P YIJ N P , IJ
P , x , y , z
( )
A
A C R= p.dS
Surface S surface
Pression p MA =
P ∈ syst
( AP ∧ df ) ( P)
d
y
dN=p.dSdF=p.dS
B (S2) N
dS
x cône de 1→2 F1→2 r
dT=f.p.dS
frottement n Re
ϕ
T1→2 Ri
I
(S1)
I
B6 / 7
7
G
B
P7 C5/ 7
C
ACTIONS MÉCANIQUES & PFS
Proposer un modèle :
Un système étant fourni, et les exigences définies, l’étudiant doit être capable de :
- définir les hypothèses retenues pour la proposition d’un modèle ;
- proposer un modèle de connaissance du système ou partie du système à partir des lois
physiques ;
- proposer un modèle de comportement du système ou partie du système à partir des résultats
expérimentaux.
Résoudre un problème :
À partir des modèles retenus :
- choisir une méthode de résolution analytique, graphique, numérique ;
- mettre en œuvre une méthode de résolution.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 1) Modélisation des actions mécaniques page 1/29
Introduction
On appelle action mécanique, tout phénomène qui permet de maintenir un système
immobile, de modifier le mouvement d’un système, ou de déformer un corps.
Les actions mécaniques (ou « efforts ») sont de deux types : force (AM qui tend à faire
translater un système dans une direction) et moment (AM qui tend à faire tourner un
système autour d’un axe).
Les AM s’exercent toujours sur des surfaces ou des volumes (pouvant être de très
faibles dimensions ou non). Mais on les modélisera souvent par leur équivalent global
qui sera un vecteur force (« résultante ») et un vecteur moment en un point, et qui est
tout à fait équivalent pour l’application du PFD. Attention toutefois car les équivalents
globaux des actions mécaniques réelles (locales, réparties) ne sont une bonne
approximation que loin de la zone d’application de ces efforts, lorsque l’on souhaite
déterminer les contraintes et déformations locales dans le matériau (cf. cours de RdM
de 2e année).
C
Ressort 2
B2→1
Solide 1
B B
G G A 0→1
A A
Bâti 0 P1
MA,0→1
Solide 1 isolé
Avec bilan des actions mécaniques
extérieures (BAME) graphique.
Solide suspendu à un ressort, sur un plan incliné parfait - BAME
Modélisation des actions mécaniques & PFS 1) Modélisation des actions mécaniques page 2/29
M B, I → J = M A, I → J + BA ∧ RI → J A
A
Si l’on connait le point d’application (ou la droite support) de
la résultante RI → J (par exemple le point A), alors on sait
que le moment M A, I → J est nul et on peut connaître le d
y
moment M B, I → J en n’importe quel point B.
Le th. du bras de levier n’est à utiliser que dans les cas où le bras de levier est évident !
Exemple d’utilisation du théorème du bras de levier - Renversement d’une grue de chantier :
y Objectif : Déterminer la masse max m2 soulevable avant
basculement. En limite de basculement on a A0→1 = 0 .
grue 1 ; masse m1
BAME sur {1+2} : 3 forces verticales :
G2 • P1 = − m1.g. y en G1 => M B , pes.→1 = + m1.g .b.z
charge 2
G1 masse m2
• P2 = − m2 .g. y en G2 => M B , pes →2 = − m2 .g .c.z
• B0→1 inconnue, en B => M B ,0→1 = 0
Sol 0 x
Théorème du moment statique en B sur 1+2 : M B ,ext →1+ 2 =0
A a b B c
m1.g .b.z − m2 .g .c.z = 0 => m2 = m1.b / c
Modélisation des actions mécaniques & PFS 1) Modélisation des actions mécaniques page 3/29
• Glisseur : c’est un torseur des AM dont le moment est nul en un point (en fait suivant E
une droite, qui est la droite support de la résultante). C’est donc une force ponctuelle
(ou résultante).
Exemples de glisseur :
- Toute force ponctuelle peut être modélisée par un glisseur, car son moment RI → J
est nul en son point d’application (et en tout point de sa droite d’action). C D
R ( I → J ) R ( I → J ) R ( I → J )
F(I → J ) = = =
0 D 0 E CD ∧ R ( I → J )C
- Un ensemble de forces réparties peut être modélisé par un glisseur uniquement s’il existe
un point particulier où le moment résultant de toutes ces forces est nul (c’est le cas du
centre de gravité pour le poids – cf. chapitre 6.1).
• Couple : c’est un torseur des A.M dont la résultante est nulle. C’est donc un moment
pur. Le torseur-couple est identique en tout point (car sa résultante est nulle).
0
F (I → J ) =
CI → J ∀P
Exemples de couple : FV
FV FM
r
L
FV − FM
z
y
y
x
Moteur CC Eolienne Clé en T
Modélisation des actions mécaniques & PFS 1) Modélisation des actions mécaniques page 4/29
tendance à faire tourner autour de l’axe( B, z ) selon le moment M B ,2→1 , mais aucune
tendance à faire tourner selon l’axe (C , z ) , etc. (on pourrait calculer le moment en
n’importe quel point…). »
FJ → I = − FI → J et M P , J → I = − M P , I → J
Ou sous forme de torseur : P {F ( J → I )} = − P {F ( I → J )} ∀P
C
Ressort 2
B Ressort 2
Solide 1 Réciprocité
B B2→1
des AM
G B B1→2 = −B2→1
A Bâti 0 G A 0→1
A
P1 MA,1→0
MA,0→1
Solide 1 = −MA,0→1
Bâti 0
A
A1→0 = − A 0→1
Solide suspendu à un ressort, sur un plan incliné parfait – réciprocité des A.M
Modélisation des actions mécaniques & PFS 2) Quelques actions mécaniques simples page 5/29
y
Tracteur
2.1) Poids masse m
Le poids d’un système est la force qu’exerce la x
pesanteur (terrestre) sur lui. ×
En réalité le poids est une force massique qui s’exerce G
sur chaque particule possédant une masse. Il est
équivalent à un glisseur (résultante globale) s’exerçant
en un point où le moment équivalent est nul, nommé P
centre de gravité (cf. ci-dessous), souvent noté G.
- Point d’application : Centre de gravité (cf. chapitre 4.5 pour le déterminer)
- Direction : verticale.
- Sens : descendant (vers le centre de la Terre).
- Norme : P = m.g
P poids en N ;
m masse du système isolé en kg ;
g accélération de la pesanteur en m/s² ou N/kg (g ≈ 9,81 m/s²).
Rappels :
m
Masse volumique en kg/m3 (constante dans V : ρ = ) (non constante : dm = ρ .dV )
V
Masse surfacique en kg/m² (d’une plaque) ; masse linéaire en kg/m (d’une poutre).
ρ
Densité : rapport de la masse volumique sur celle de l’eau (1kg/L) : d =
1000
Homogène signifie que la masse volumique (ou surfacique…) est constante (uniforme).
Modélisation des actions mécaniques & PFS 2) Quelques actions mécaniques simples page 6/29
2.2) Force de pression à pression constante, sur une surface plane, sans frottement
- Point d’application : centre de
poussée (centre géométrique de la u
surface plane si p = constante) ; F
- Direction : perpendiculaire à la surface
plane (s’il n’y a ni frottement ni
adhérence) ;
- Sens : Les systèmes ne peuvent que se C
« pousser » au niveau d’un contact ;
Surface S
- Norme : F = p.S (F en N ; p pression
en « Pascal » Pa ; S surface de contact Pression p
en m²)
Autres unités de pression, non SI : 1 bar = 105 Pa
♦ Les actions mécaniques dues à des pressions non constantes, et/ou s’exerçant sur des
surfaces non planes, avec ou sans frottement, sont étudiées au chapitre 4.4 (« du
local au global »)
Modélisation des actions mécaniques & PFS 2) Quelques actions mécaniques simples page 7/29
Attention, parfois on peut utiliser une modélisation un peu plus complexe d’un
ressort en tenant compte de sa force de décollement F0 : F = k.ΔL + F0
On se fiera évidemment à l’énoncé et au dossier technique fourni. Si rien n’est fourni,
on prendra la formule la plus simple (F=k.ΔL).
hélicoïdal : spirale :
Exemple 1 : torseur des actions transmissibles au centre d’une liaison pivot glissant d’axe (O, z )
T R X IJ LO,IJ
0 0
ddl : Torseur des A.M transmissibles : F ( I → J ) = YIJ M O,IJ
0 0
1 1 0 0 O, x , y , z
( )
Exemple 2 : torseur des actions transmissibles au centre d’une liaison pivot d’axe (A, x )
T R
X IJ 0
0 1
ddl : Torseur des A.M transmissibles : F ( I → J ) = YIJ M O,IJ
0 0
0 0 Z IJ NO,IJ
A,( x , y , z )
Attention toutefois à la liaison hélicoïdale, dont les actions mécaniques peuvent être
transmises dans toutes les directions, mais il existe une relation entre la force et le
pV
moment suivant l’axe de la liaison hélicoïdale : M axial ,2→1 = − Faxial ,2→1. pour un
2.π
filetage à droite.
Le tableau des actions mécaniques transmissibles dans les liaisons parfaites vous a déjà
été donné lors du cours sur la cinématique, en annexe.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 2) Quelques actions mécaniques simples page 9/29
X LP,IJ X IJ −
IJ
Exemple1 : Problème plan, de plan ( x, y ) : F ( I → J ) = YIJ M P ,IJ = YIJ −
Dans la base ( x, y, z ) :
Z IJ N P ,IJ − N P, IJ
P
P
Exemple 2: torseur des actions transmissibles au centre d’une liaison pivot glissant d’axe (O, z )
X IJ LO,IJ X IJ −
A.M transm. 3D : F ( I → J ) = YIJ M O,IJ => Pb plan (x,y) : F ( I → J ) = YIJ −
( x, y, z ) − 0 O
0 0 O
Dans la base :
Le trait noté dans le torseur des A.M transmissibles est équivalent à un 0 (zéro). Dans les
calculs, il faut le prendre à 0. On note un trait pour signifier qu’on ne s’intéresse pas à
cette composante (“elle n’existe pas” dans un problème plan), mais un 0 est OK.
3e partie :
Principe Fondamental de la Statique
(PFS)
Remarques :
- Le PFS est un cas particulier du PFD (Principe Fondamental de la Dynamique) qui
e
sera vu en 2 année.
- Un repère galiléen est un repère dans lequel le PFD s’applique… c’est-à-dire
approximativement un repère « fixe » (par rapport à la Terre pour les systèmes
industriels classiques), ainsi que tout repère en translation rectiligne uniforme par
rapport à un repère galiléen.
- Un système en équilibre (par rapport à un repère) est un système immobile en tout
point.
- On peut appliquer le PFS à des systèmes en mouvement, à condition que les effets
dynamiques soient négligeables devant les autres actions mécaniques. C’est le cas de
la plupart des systèmes qui se déplacent lentement tout en soulevant de grands
efforts, ou dont les masses inertielles sont très faibles.
♦ Réciprocité fausse :
La réciproque du PFS n’est pas toujours vraie. Si le torseur des A.M.
extérieures à un système est nul, le système n’est pas forcément en équilibre
(mais l’accélération de son centre de gravité sera nulle : cf. PFD).
Ex : Paire de ciseaux. Si l’utilisateur exerce 2 forces opposées sur les ciseaux,
le torseur des A.M. extérieures aux ciseaux est nul, mais le système n’est pas
en équilibre.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 3) P.F.S page 11/29
3a) Application du P.F.S en résolution totale (à n’utiliser que si on cherche toutes les A.M) :
3a.1 Transporter tous les moments en un point commun (conseil : choisir le point
comportant le plus d'inconnues afin de simplifier les équations).
3a.2 Poser les équations du PFS :
Somme des résultantes = 0 => 3 équations (ou 2 dans un pb plan) ;
Somme des moments en un même point = 0 => 3 équations (ou 1 dans un pb
plan).
3a.3 Résoudre les équations et en déduire les composantes des efforts inconnues
avant le PFS.
3b) Application uniquement de certaines équations du PFS (à privilégier) :
Il est judicieux de trouver en avance l’équation ou les équations qui seront nécessaires
pour déterminer les inconnues recherchées, avant d’appliquer ces équations. Ceci évite
de longs calculs inutiles :
3b.1 Si les équations de résultantes suffisent, il est alors inutile de calculer les
moments ;
3b.2 Parfois seule une équation des moments suffit (en particulier pour trouver une
force dont la direction était connue) : c’est l’équation des moments écrite au point
où une autre force est inconnue, et projetée suivant la direction du moment que
e
crée la force recherchée (cf. exemple 1 ci-dessous, 2 partie).
Modélisation des actions mécaniques & PFS 3) P.F.S page 12/29
y1
g
G3
2
B
1b
1a 3
c
0 y0
θ
A D x0
Paramétrage :
On note m3 la masse maximale du bateau 3, connue, et G3 le centre de gravité de 3.
Le vérin 1 est composé du corps 1a et de la tige 1b.
Hypothèses : problème plan, liaisons parfaites, poids négligés sauf celui du bateau 3.
Objectif : Déterminer la force R1→2 que doit exercer le vérin sur le bras 2.
Isolements successifs :
1) Isoler le vérin 1 {corps + tige} et en déduire la direction de R2→1 .
2) Isoler l’ensemble {bras 2 + bateau 3} et en déduire R1→2 .
Résolution :
1) le vérin 1 est soumis à deux forces, en D et B (car ce sont des liaisons pivots
parfaites dans un problème plan), donc le PFS nous permet de conclure que la
droite d’action de R2→1 est ( DB ) = y1 (cf. démonstration page suivante, en résolution
graphique d’un système soumis à deux forces).
2) {bras 2 + bateau 3} est soumis à 3 forces :
- en A, inconnue (pivot) : R0→2 ;
- en B : R1→2 = R1→2 . y1 = R1→2 . ( − cos θ .x0 + sin θ . y0 ) car R1→2 = − R2→1 ;
- en G3 : R pes →3 = − m3 .g . y0 .
Ainsi l’équation du moment statique projetée sur ( A, z0 ) donne :
(M A,0 → 2 )
+ M A,1→2 + M A, pes →3 .z0 = 0 => ( 0 + AB ∧ R 1→ 2 )
+ AG3 ∧ R pes →3 .z0 = 0
=> ( ( a.x 0 )
+ c. y0 ) ∧ R1→2 . y1 + ( ( a + b ) .x0 + ?. y0 ) ∧ −m3 .g . y0 .z0 = 0
=> R1→2 . ( a.sin θ + c.cos θ ) − ( a + b ) .m3 .g = 0
=> R1→ 2 =
(a + b) .m3 .g . y1
( a.sin θ + c.cos θ )
Modélisation des actions mécaniques & PFS 3) P.F.S page 13/29
Démonstration :
Soit un système S en équilibre dans Rg, soumis à 2 forces inconnues : une en A :
A1→S et l’autre en B : B2→S .
Le théorème du moment statique en A permet de dire que M A,1→S + M A,2→S = 0 . Or
M A,1→S = 0 ( A1→S passe par A), donc M A,2→S = 0 , donc B2→S passe par A, donc B2→S
a pour droite support la droite (AB).
Le théorème de la résultante statique permet de dire que A1→S + B2→S = 0 , donc :
A1→S = − B2→S . A1→S est donc dirigée aussi selon (AB), leurs normes sont égales et leur
sens contraire.
Lorsqu’un système matériel isolé est en équilibre sous l’action de trois forces non
parallèles, les trois forces sont concourantes en un même point et leur somme vectorielle
est nulle.
I Toit 2 isolé
B1→2 P2
2 B1→2
G
B
C5→2
P2 C5→2
C
Fig. 2b : Triangle des forces (ou dynamique
Fig. 2a : Les 3 forces sont courantes au
même point => droite d’action de la 3e force fermé) : P2 + C5→2 + B1→2 = 0
Autre cas : Si seules deux droites d’action sont connues (et aucune norme), en
e
appliquant le PFS graphiquement, on obtient la 3 droite d’action (les trois forces sont
concourantes au même point).
Modélisation des actions mécaniques & PFS 3) P.F.S page 15/29
Remarque : On n’isole jamais le bâti ou un système comprenant le bâti, car le bâti est
relié par liaison complète à un support (sur lequel il repose), lui-même fixé à la terre.
La stratégie d’isolements successifs des sous-systèmes s’effectue à partir du graphe des
actions mécaniques : c’est un graphe proche du graphe des liaisons, mais en
symbolisant les actions mécaniques à la place des liaisons, et sans oublier les actions
mécaniques dues aux contacts avec des solides déformables (ressorts…), des fluides (air
comprimé, huile, eau…) et les actions à distance (pesanteur, électromagnétisme).
Remarque : Pour simplifier les écritures, on notera parfois juste le nom d’une liaison entre
deux systèmes, au lieu d’écrire « AM transmissible dans la liaison … ».
La symbolisation des vecteurs forces et moments sur ce graphe pourra être la suivante
(non normalisé, donc non accepté au concours : ceci doit juste vous aider à y voir plus
clair) :
Force entièrement connue : Moment entièrement connu :
I J I J
Une fois le graphe des AM représenté, avec les AM connues, il convient de prévoir les
différents systèmes à isoler successivement afin de déterminer les AM recherchées.
Dans le cas d’une résolution graphique, voici la démarche conseillée :
1) Repérer les systèmes (comprenant une ou plusieurs CEC) soumis à uniquement deux
forces : le PFS permet alors de déterminer les droites d’action de ces deux forces.
2) Repérer les systèmes soumis à trois forces, dont deux droites d’action sont connues
(et éventuellement une norme et un sens) : le PFS permet alors de déterminer la
troisième droite d’action (et éventuellement les deux autres normes et sens).
Dans le cas d’une résolution analytique, il est conseillé d’essayer de trouver par quels
systèmes passer pour aller de la donnée connue jusqu’à celle recherchée, en un
minimum d’isolements et en un minimum d’équations. La démarche graphique ci-dessus
peut aider.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 3) P.F.S page 16/29
P6
Commentaires sur le résultat :
Le vérin travaille en poussée avec une force maximale
de 5,2 kN soit 520 kgf (kilogramme-force).
La somme des forces est nulle :
Attention toutefois car deux hypothèses sous-estiment
R4 →5 la force réelle nécessaire au vérin :
R3 →5 - les poids des pièces 3, 4 et 5 sont probablement
non négligeables ;
- les frottements des liaisons sont peut-être non
P6 négligeables.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 17/29
Roue 1
(menante)
F12 α
R12
T12 Roue 2
(menée)
L’action mécanique transmise entre deux roues dentées engrenant est modélisée par une
force dont le support est la ligne d’action.
Pour les dentures normalisées, la ligne d’action d’une roue dentée est inclinée selon un
angle de pression valant α = 20° par rapport à la tangente aux cercles primitifs.
Force transmise de 1 sur 2 : F12 = T12 + R12
T : composante tangentielle, transmet le couple C tel que : T = 2.C / d
(d : diamètre primitif) ;
R : composante radiale (les roues « appuient l’une sur l’autre »), tel que R = T .tan α
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 18/29
Force transmise : F = A + T + R
T : composante tangentielle, transmet le couple C : T = 2.C / d ;
R : composante radiale (les roues « appuient l’une sur l’autre »),
tel que R = Fi .tan α = (T / cos β ) .tan α ;
A : composante axiale, tel que A = T .tan β
♦ Pignon-crémaillère (à connaître) :
R α F
T
Force transmise : F = A + T + R
T : composante tangentielle, transmet le couple C tel que : T = 2.C / d ;
R : composante radiale, tel que R = Fi .cos δ = T .tan α .cos δ ;
A : composante axiale, tel que R = Fi .sin δ = T .tan α .sin δ
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 19/29
Deux cas élémentaires sont possibles (toute liaison est une combinaison de ces deux cas) :
a) Liaisons en série
L12 L20 L10
1 2 0 1 0
Dans le cas de liaisons en série, si une des liaisons ne peut pas transmettre une action mécanique
donnée (donc le mouvement correspondant sera possible), alors la liaison équivalente ne pourra
pas transmettre cette action mécanique. Ainsi chaque action mécanique transmissible par
l’ensemble doit être transmissible par chaque liaison intermédiaire en série, et on en déduit que le
torseur des AM transmissibles équivalent est égal à chaque torseur des AM transmissibles par
chaque liaison en série :
F ( L10 ) = F ( L12 ) = F ( L 20 )
2
0 X 12 0 0 L20 0 0
1 F ( L10 ) = Y12 0 = 0 M 20 = 0 0
Z 0 C ,( − ,− ,n ) Z 20 0 C ,( − ,− ,n ) Z12 0 C ,( − ,− ,n )
12
Rotule en C Appui plan ∀P
b) Liaisons en parallèle
L1
Leq10
1 0 1 0
L2
Dans le cas de liaisons en parallèle, il suffit qu’une liaison permette de transmettre une AM pour que
la liaison équivalente le puisse. Le torseur des AM transmissibles équivalent est donc la somme des
torseurs des AM transmissibles de chaque liaison :
L1 F ( Leq10 ) = F ( L1) + F ( L2 )
X1 L1 0 L2 X eq10 Leq10
0
F ( Leq10 ) = Y1 M1 + 0 M2 = Yeq10 M eq10
0 0 A,( − ,− , n ) Z 2 0 A,( − ,− ,n ) Z eq10 0
A, ( − , − , n )
1
Pivot glissant Appui plan ∀P
L2
Leq10 = Liaison pivot d’axe ( A, n ) car une seule composante de
moment est non-transmissible.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 20/29
(S2) N1→2
n
M IN,1→ 2
M IT,1→ 2
(S1)
Les A.M transmissibles dans un contact ponctuel avec frottement sont toutes possibles :
N .n + T .t
{τ 1→2 } = M N 1→2.n + M1→T 2 .t '
I ,1→2 I ,1→ 2 I
avec : n : vecteur unitaire normal au contact ;
N1→ 2 : composante normale de la force, indépendante du frottement ;
T1→2 : composante tangentielle de la force = force de résistance au glissement ;
M IN,1→2 : composante normale du moment = moment de résistance au pivotement ;
M IT,1→2 : composant tangentielle du moment = moment de résistance au roulement.
Seule N1→ 2 (composante de force normale au contact) est indépendante du frottement (ou
de l’adhérence) : elle existe même si la liaison est parfaite, et ne dépend que des autres
actions mécaniques (PFD). C’est donc elle qui sera calculée en premier, et c’est d’elle que
dépendra toutes les composantes de frottement.
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 21/29
T1→2
n
ϕ0
I
F1→2
(S1) N1→2
T1→2
Non-glissement
Dans de nombreux cas d’application, on se placera dans le cas limite d’adhérence (ou
« équilibre strict »), car on trouvera ainsi les actions mécaniques limites, à ne pas
dépasser pour ne pas que le système entre en glissement. Dans ce cas, le système est
encore en adhérence donc on peut lui appliquer le PFS, et on connait la valeur de la force
d’adhérence : T1→2 = f . N1→2 .
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 22/29
Coefficient de frottement « f »
- f ne dépend ni de l'étendue des surfaces en contact, ni de l'intensité des efforts exercés.
- f dépend des matériaux en contact, de la rugosité des surfaces en contact, de la
lubrification, ainsi que de la vitesse de glissement (rarement prise en compte, et non
prise en compte en CPGE).
Remarque : Dans la pratique, le coefficient d’adhérence f0 est légèrement supérieur au
coefficient de frottement f. Ce qui signifie qu’il est plus difficile de « décoller »
un objet que de le faire glisser en continu. Toutefois la différence entre ces deux
coefficients est faible et on les confond souvent.
Exemples : tiroir qui coince, cale sous une porte, serre-joint de menuisier, roue libre à billes
ou à rouleaux, système vis-écrou irréversible, système roue et vis sans fin irréversible, etc.
(2)
deux sur leur cône de frottement ;
Le PFS s’applique à (2), donc les trois
supports de F , I1→ 2 et I '1→ 2 se
L
Une résultante globale R d’une force locale (élémentaire) df (en N) s’exprime ainsi :
L
- Densité linéique f l (en N/m) : R= df = f l .dl
ligne 0
fl
M Force locale : df ( M ) = fl .dl
M
l dl
L
M A, I → J =
système
d M A, I → J =
sur tous les points M du système (J)
(dM
M ,I → J + AM ∧ df I → J ( M ) )
Lorsque le système n’est soumis qu’à des forces élémentaires, et à aucun moment
élémentaire (ce qui est pratiquement quasiment toujours le cas), alors le moment global en
A est :
M A, I → J =
sur tous les points M du système (J)
( AM ∧ df I →J (M ) )
0
M
MO ,plongeoir →support = − ( x.λ.g.z .dx )
L
O dx
0 x
MO ,plongeoir →support = −λ.g.z . ( x.dx )
L
0
L
L
1
MO ,plongeoir →support = −λ.g.z . x 2 y
2 0
L2 x
MO ,plongeoir →support = − .λ.g .z
2
L
Ainsi son moment en O est : MO ,plongeurs→plongeoir = OC ∧ Rplongeurs→plongeoir = x ∧ − L.λ.g . y
2
L2
Et donc : MO ,plongeurs→plongeoir = − .λ.g .z
2
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 26/29
b
dS
Coordonnées cartésiennes M(x,y) : dS = dx.dy M
y
O
Mais attention aux bornes d’intégration : une des x
x
variables (par exemple y) va être bornée en fonction de
a
l’autre. Dans l’exemple ci-dessus, la borne maximale de
b
y dépendra de x : ymax = x
a
Il conviendra alors d’intégrer d’abord suivant y puis suivant x, car le résultat de l’intégrale
suivant y amènera l’apparition de la variable x.
Remarque : ne pas oublier que le centre de gravité d’un triangle homogène est situé à
l’intersection de ses trois médianes et au tiers de la longueur de ces médianes. Dans le
triangle rectangle illustré ci-dessus, cela signifie que le centre de gravité se situe en
2 1
OG = a.x + b. y
3 3
y ur
♦ Surface plane circulaire (disque) : r.dθ
dS = r.dθ .dr
Coordonnées cylindriques M(r,θ) : dθ
r dr
θM
dS = r.dθ .dr x
O
Exemple : Déterminer la position du CdG d’un demi-disque homogène de rayon R (cf. schéma ci-dessus).
La masse surfacique du demi-disque sera notée μ.
Résolution : On note une symétrie (en géométrie et masse) selon l’axe ( O, y ) , donc : OG = yG . y .
π
r. ( cosθ .x + sin θ . y ) .µ.r.dθ .dr
R
m.OG = OM .dm = r.ur .µ .dS =
0 0
R
π .R 2 π r3 2
r .[ − cos θ ]0 .dr = µ . y.2. = µ .R 3 . y
R R π
µ .OG = µ . y. r .sin θ .dθ .dr = µ . y.
2 2
2 0 0 0
3 0 3
4
Et donc : OG = R. y
3π
Modélisation des actions mécaniques & PFS 4) Quelques actions mécaniques complexes page 27/29
surface z
♦ Surface cylindrique :
cylindrique z
Coordonnées cylindriques M(θ,z) : dθ
dS = R.dθ .dz dz dS=R.dθ.dz
M R.dθ
O
♦ Surface sphérique : R
y
Coordonnées sphériques M(θ,ψ) : x
uθ
dS = R 2 .sinψ .dψ .dθ θ
ur
Attention ψ est compris entre 0 et π,
alors que θ est compris entre 0 et 2 π.
surface z y uθ
z uρ
sphérique
ψ ur
ψ M
uρ
dψ
R.dψ dθ R.sinψ .dθ
R M
R uψ ur R.sinψ
θ
M x
O O R.sinψ O
uψ
Variation de ψ : Variation de θ : M se
x y
M se déplace de R.dψ déplace de R.sinψ .dθ
uθ
θ Au final : dS = R.dψ .R.sinψ .dθ = R 2 .sinψ .dψ .dθ
ur
♦ Volume sphérique :
Coordonnées sphériques M(ρ,θ,ψ) :
dV = ρ 2 .sinψ .dψ .dθ .d ρ
volume z y uθ
z uρ z uρ
sphérique
ψ
ur
uρ ψ M ψ
dψ
ρ .dψ dρ dθ ρ .sinψ .dθ
ρ ur ρ M ur ρ.sinψ M
ρ M uψ uψ θ x
O O ρ.sinψ O O
uψ
y Variation de ψ : Variation de ρ : Variation de θ : M se
x
M se déplace de ρ .dψ M se déplace de dρ déplace de ρ .sinψ .dθ
uθ
θ
ur Au final : dV = ρ .dψ .d ρ .ρ .sinψ .dθ = ρ 2 .sinψ .dψ .dθ .d ρ
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Démo :
P ∈ syst
PG.dm =
P ∈ syst
( PA + AG ) .dm = P ∈ syst
PA.dm +
P ∈ syst
AG.dm = 0
♦ Symétries :
Le centre de gravité d’un système se trouve sur ses éléments de symétrie en masse :
la masse doit être répartie identiquement de part et d’autre de l’élément de symétrie,
c’est-à-dire qu’il faut à la fois respecter la symétrie géométrique, et celle de la masse
volumique.
Démo : mS . AG = P∈S
AP.dm =
P∈S1
AP.dm +
P∈S2
AP.dm + ... +
P∈Sn
AP.dm
Autrement dit, le centre de gravité d'un ensemble de systèmes est le barycentre des
centres de gravité des sous-systèmes, affectés d'un poids correspondant à leur masse.
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λ3=14kg/m x
Exemple : Déterminer le centre de gravité d’un solide A
composé de trois éléments : deux boules pleines 1 et 2 de O
rayon r = 10cm séparées par une tige 3 de longueur L = 1m : ρ1=6000kg/m3 ρ2=3000kg/m3
Rappel : volume d’une sphère = 4/3.π.r3
Résolution :
4 L 4
− .π .r 3 .ρ1.r + λ3 .L. + .π .r 3 .ρ 2 . ( L + r )
−24 × 0,1 + 14 × 0, 5 + 12 ×1,1 17,8
OGA = 3 2 3 .x ≃ .x = .x ≃ 0,36.x
4
.π .r . ( ρ1 + ρ 2 ) + λ3 .L
3 24 + 12 + 14 50
3