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qu’ils « abandonnèrent leur milieu d’origine nationalité congolaise. En effet, en droit, l’ex-
pour échapper aux cruautés de leur roi Kahin- pression « sont réputés » renvoie, dans l’in-
diro ». Ils étaient conduits par Bigimba, père tention du législateur, à une présomption ab-
de Kaila, et obtinrent de Luame les terres solue, donc à la reconnaissance des droits pré-
de Mulenge-haute Sange pour leur installa- existants depuis l’origine.
tion et le pâturage de leurs nombreuses bêtes.
« Ce n’est qu’à la mort de leur chef Bigim-
ba qu’ils s’éparpillèrent dans toute l’étendue
du territoire, voire dans l’Ubembe, choisissant
les endroits les plus reculés et les plus inacces-
sibles pour échapper aux prestations de toute
nature », écrit Loons [4].
Rappelons que M. Loons soutient que
ces Banyarwanda (personnes de langue Ki-
nyarwanda) avaient fui leur milieu d’origine
« pour échapper aux cruautés de leur roi Ka-
hindiro ». Or, ce souverain, en fait il s’agit
de Yuhi IV Gahindiro, avait régné de 1792
à 1802 [5]. Par conséquent, c’est au cours de
cette période qu’ils sont arrivés dans Uvira
actuel.
Bref, les Banyamulenge ont toujours été L’imputation aux Banya-
Congolais depuis la création de ce pays par
la Belgique, et sont devenus Congolais lors de
mulenge de tous les crimes
l’accession du Congo belge à l’indépendance. commis au Congo
D’ailleurs, les Congolais tutsi sont la seule
communauté congolaise qui a eu l’honneur Charles Onana impute globalement aux
de figurer en tant que telle sur un billet de Banyamulenge tous les maux, toutes les atro-
banque du Congo belge : le billet de 10 francs cités enregistrées au Congo depuis le début
de décembre 1941. Onana fait une confusion des années 1990, alors qu’un chercheur sé-
par ignorance : les lois de 1971 et de 1972 rieux aurait dû faire la part des choses en
ne concernaient ni les Banyamulenge du Sud- identifiant les faits et leurs auteurs, et en les
Kivu, et encore moins les Hutu et Tutsi de replaçant dans leur contexte.
Rutshuru au Nord-Kivu, mais plutôt les Hutu Il écrit ainsi, amplifiant l’horreur à des-
et Tutsi de Masisi au Nord-Kivu, descendants sein : « le spectacle insoutenable de millions
des transplantés des années 1930-1950, aux- de morts aux têtes coupées, aux membres
quels on venait ainsi de rappeler une bonne amputés et aux sexes arrachés ou profanés
fois pour toutes, leur droit inaliénable à la puis celui des déplacés aux corps faméliques,
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sant cette résolution et en envenimant les ten- toute la responsabilité de ces crimes sur une
sions ethniques dans la région. En septembre seule communauté.
1995, il effectua une tournée dans les terri- Il faut préciser néanmoins que, répondant
toires de Fizi et d’Uvira, prononçant des dis- à l’appel du président Joseph Kabila, les
cours incendiaires et exhortant la population membres de la milice Banyamulenge connue
à prendre les armes contre les Tutsi » [9]. sous le nom de Gumino ont désarmé et re-
Mais on peut lire aussi : « les populations joint l’armée nationale. Le chef de cette mi-
bembe, dont les contentieux historiques avec lice, le colonel Bisogo, a été muté dans l’ouest
les Banyamulenge n’avaient jamais été réglés, du pays et son second, Michel Rukunda,
ont profité de ce contexte pour s’organiser en au Nord-Kivu. Cependant, les miliciens des
groupes armés et multiplier à leur encontre autres communautés – les Yakutumba, Biloze
les actes d’intimidation et les vols de bétail » Bishambuke, Itongwa, René, etc. – n’ont pas
[10]. Les massacres ont alors commencé : une répondu favorablement à l’appel du président
quinzaine de Banyamulenge tués le 17 sep- Kabila. Bien au contraire, ils ont profité de
tembre 1996 par les Forces armées zaïroises à l’autodissolution de Gumino pour lancer de-
Kamanyola ; le 26 septembre, massacre de 300 puis 2017 une sanglante campagne de déraci-
Banyamulenge à Baraka par les Mayi-Mayi nement des Banyamulenge qui, dans l’indif-
Babembe avec l’aide des FAZ. « En 2005, férence générale, a fait depuis lors des mil-
une haute autorité administrative nationale liers de morts, des centaines de villages incen-
a demandé aux groupes Mayi-Mayi opérant à diés, plus de 400 000 vaches volées ou massa-
Baraka de déterrer les ossements des victimes crées. Aujourd’hui, la quasi-totalité des Ba-
et de les jeter dans le lac Tanganyika afin nyamulenge vivent dans des camps des dé-
d’effacer toute trace des massacres » ; le 29 placés dans l’indifférence générale, sans as-
septembre, massacre de 152 Banyamulenge à sistance, seuls des membres de leur diaspora
Lueba [11]. leur viennent en aide.
Il va sans dire que ces massacres ont pro-
voqué la vengeance de la part de certains
jeunes Banyamulenge venus avec la rébellion
de l’AFDL qui ont, à leur tour, massacré des
L’accusation contre les Ba-
Babembe, comme ce fut le cas de plus d’une nyamulenge d’être les au-
cinquantaine de personnes tuées à Kidoti le 6
octobre 1996, ou encore 88 personnes tuées à
teurs d’un complot visant à
Kiliba le 18 octobre par des éléments armés détruire le Congo
Banyamulenge [12]. C’est de cette façon que
le pays est entré dans ce cycle infernal qui se Evoquant une prétendue lettre que cinq in-
perpétue à ce jour dans un pays qui compte tellectuels Banyarwanda auraient écrit au se-
officiellement 266 groupes armés. Et il fau- crétaire général de l’ONU en 1981 pour reven-
drait être un dément pour prétendre placer diquer leur nationalité zaïroise abrogée par la
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loi de 1981, Charles Onana se lance dans une qui lui aurait démontré que cette lettre est
longue et ennuyeuse analyse aussi délirante un faux, car ses cinq prétendus auteurs, à sa-
que le reste de son ouvrage. Il conclut : « le voir : Ugirashebuja Stanislas, Gahima Pierre,
masque des Banyamulenge tombe donc avec Gitera Ambroise, Nkorota Jean Baptiste, et
cette lettre. Ils se battent non pas pour être Cyimenyi Népomuscene, n’ont jamais existé.
Zaïrois ou Congolais, mais pour avoir un Etat Nous mettons au défi quiconque les connaît
indépendant du Kivu, ce qui correspond soit à de nous les montrer !
la volonté d’exécuter le plan de balkanisation Charles Onana s’appuie également sur un
du Congo souhaité par certaines grandes puis- prétendu « projet d’empire tutsi », dont il
sances, soit à concrétiser le projet de coloni- parle comme si cela relevait d’une évidence
sation du Kivu établi par les Tutsi en 1962 et (chapitre 6, p. 193 et svtes), n’ayant comme
qui confirmerait l’effectivité du projet de créa- sources que des esprits tourmentés par la
tion d’un Tutsiland dans la région des Grands haine comme l’Ougandais Kintu ou encore
lacs et en Afrique centrale » (p. 276). les Congolais Ngbanda, Mbeko ou Bucya-
C’est étonnant que le pays d’origine de M. limwe qui n’apportent rien, alors rien comme
Onana, le Cameroun, fait face à une vraie ten- preuves formelles sur cette assertion. Il se ré-
tative de balkanisation de ses régions ouest, fère ainsi à un soi-disant « plan de colonisa-
avec la guerre des Camerounais anglophones tion du Kivu », un document utilisé par les
de l’Ambazonie, mais il n’en parle jamais. extrémistes rwandais pour appeler au géno-
Mais il vient étaler sa légèreté et son igno- cide des Tutsi de leur pays en 1994. Il s’agit
rance sur le dossier RDC. Cette lettre est en fait d’une pâle copie des Protocoles des
très répandue sur le net effectivement. Mais Sages de Sion, un faux antisémite dont on
elle ne concerne en rien les Banyamulenge, sait combien il a contribué aux massacres des
car elle est plutôt censée plaider la cause de Juifs, voire à la Shoah même. Le style utilisé,
tous les Banyarwanda hutu et tutsi de Ma- décrivant par le détail un complot auquel tous
sisi au Nord-Kivu, les Hutu étant d’ailleurs les Tutsi sont invités à prendre part, est en
les plus concernés car plus nombreux, déchus effet très proche du célèbre faux antisémite.
de leur nationalité en 1981. Cependant, l’au- Il s’agit, dans les deux cas, de prétendre qu’il
thenticité de cette lettre n’est pas avérée à s’agit d’un compte-rendu des décisions que les
l’analyse. En effet, quels Congolais auraient concernés eux-mêmes (les Juifs d’une part et
pu se permettre de traiter le puissant dicta- les Tutsi de l’autre) auraient prises pour sou-
teur de l’époque de « ce menteur de Mobu- mettre le monde (pour les Juifs) ou la région
tu » dans une lettre officielle dont copie avait du Kivu (pour les Tutsi) à leur domination.
été réservée au secrétariat permanent du Co- M. Onana défend ce délire raciste avec plus de
mité central du Mouvement populaire de la détails dans son livre Ces tueurs tutsi à partir
Révolution, autant dire à Mobutu lui-même, de la page 91. Mais précisons d’emblée que,
sans signer son arrêt de mort ? Non, un bon selon toute vraisemblance, les Tutsi concer-
journaliste aurait mené une petite enquête nés dans le texte sont ceux du Nord-Kivu, et
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qu’il n’y a rien de dit sur les Tutsi du Rwan- vince du Sud-Kivu. Alors, M. Ruberwa est-
da, du Burundi, ni même ceux du Sud-Kivu. il né au Rwanda ou en RDC ? Est-il né le
Qu’en est-il exactement de ce document ? 20 août 1964 à Rugezi, à Itombwe ou à Mi-
Sans rentrer dans de nombreux détails, di- nembwe, soit le même jour en trois endroits
sons simplement qu’on note dans l’introduc- différents ? » (p. 433).
tion cette phrase : « ... tout Mututsi de quelle Ici, Charles Onana a l’excuse de l’igno-
région qui soit est tenu à appliquer le plan rance. Cependant, quand on est ignorant, on
ci-dessous et d’y présenter une très large dif- ne doit pas se lancer avec autant d’agitation
fusion dans les milieux tutsi du district des de l’esprit dans des questions que l’on ne maî-
Volcans ». Ceci constitue une preuve, parmi trise pas, et se permettre ainsi de diffamer
tant d’autres, du caractère faux de ce texte. les gens. M. Ruberwa est né effectivement à
En effet, un district portant le nom « Vol- Rugezi, un petit village de la périphérie de
cans » n’a jamais existé au Congo. Bien plus, la grande cité de Minembwe en territoire de
l’appellation même de « district » n’avait plus Fizi, au Sud-Kivu. Dans la région, il est de
lieu d’être en août 1962, moment supposé de coutume que les mêmes noms se trouvent en
la rédaction de ce texte, étant donné que dès plusieurs endroits, et il existe aussi Rugezi au
le 13 avril 1962, l’Assemblée provinciale du Rwanda, mais aussi au nord-est de la Tan-
Kivu avait, par 56 voix pour, 2 contre, et 2 zanie, dans le détroit du même nom. Autant
abstentions, voté la scission du Kivu en trois que, à titre d’exemple, le nom Butare désigne
nouvelles provinces, mettant fin à l’existence à la fois un village de la chefferie de Basha-
des anciens districts. li à Masisi au Nord-Kivu ainsi que la grande
ville universitaire du sud du Rwanda. Un vrai
spécialiste de la région devrait le savoir.
Concernant l’Itombwe qui figure sur le cer-
Faussetés, ignorance et tificat d’aptitude physique qu’il publie à l’an-
mensonges nexe 10, il n’est pas question sur ce docu-
ment de lieu de naissance – d’ailleurs la date
M. Onana écrit sur M. Ruberwa : « Seule- de naissance n’y est pas non plus mention-
ment, lorsqu’il obtient le 31 octobre 1984 son née – mais des détails sur les lieux d’origine.
diplôme d’Etat, l’équivalent du baccalauréat Et pour M. Ruberwa, c’est bien indiqué : Ré-
sous le régime du président Mobutu, il est gion : Kivu ; Sous-Région : Sud-Kivu ; Zone :
clairement mentionné sur son diplôme qu’il Mwenga ; collectivité : Itombwe. Ce qui est
est né à Rugezi, une localité du nord du Rwan- tout à fait normal parce que M. Ruberwa est
da, proche de la frontière avec l’Ouganda. originaire du village de Bidegu, qui se trouve
Mais juste avant son diplôme d’Etat, il a re- dans la collectivité (aujourd’hui « secteur »)
çu son ”certificat d’aptitude physique” le 11 de Itombwe dans le territoire (anciennement
octobre 1984, lequel mentionne que M. Ru- « Zone ») de Mwenga. Voilà comment Ona-
berwa Manywa est né à Itombwe dans la pro- na crée des contradictions imaginaires, avec
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Un vrai chercheur aurait dû exploiter les « Les Banyarwanda [NDR : Hutu et Tutsi
tonnes de documents qui existent, qui dé- congolais] sont l’objet de discrimination du
taillent des faits dont la plupart d’entre nous fait de l’origine de leurs ancêtres auxquels on
ont été témoins d’ailleurs. Il aurait alors com- dénie le caractère de zaïrois autochtones, bien
pris que, après une longue accalmie pendant que leur nationalité leur ait été reconnue de
les 25 ans de dictature de Mobutu, les pro- 1960 à 1981. De ce fait, on leur dénie le droit
blèmes de la partie Est du Congo ont repris d’avoir une nationalité, on les prive de leurs
au début de la décennie 90, consécutivement biens, on les chasse de leurs foyers et on les
au processus de démocratisation du pays. expulse en terre étrangère » [15].
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Les premiers massacres ont livré à des massacres des Tutsi au Nord-Kivu
[19]. Ce qui a poussé des combattants tutsi de
visé les Hutu et Tutsi du l’AFDL à se livrer à des massacres de Hutu
Nord-Kivu et ensuite les congolais et rwandais en guise de vengeance
lors de la campagne menée par l’AFDL à par-
Banyamulenge tir d’octobre 1996. Depuis 1999, des violences
ont surgi en Ituri sur fond de séculaires que-
« Au cours du mois de mars 1993, le Gou- relles entre Hema et Lendu. Jusqu’aujour-
verneur nande Jean-Pierre Kalumbo a appe- d’hui, une milice des jeunes Lendu appelée
lé les FAZ pour venir aider les Ngilima et CODECO se livre à des massacres contre les
les milices nyanga et hunde ”à exterminer les Hema visés en tant que tel.
Banyarwanda” » [16].
Récemment, le gouvernement congolais a
« S’agissant du massacre de Ntoto, le répertorié 266 groupes armés en RDC, dont
chiffre le plus souvent avancé est celui de 500 252 nationaux et 14 étrangers [20]. Depuis
morts. Au niveau provincial, MSF estimait en 2020, le gouvernement a décrété l’état de
1995 que de 6 000 à 15 000 personnes avaient siège afin de neutraliser tous ces groupes ar-
trouvé la mort entre mars et mai 1993, et que més, sans grand succès jusqu’à ce jour.
ces violences avaient provoqué le déplacement
de 250 000 personnes » [17].
« En mars 1993, des zaïrois de diverses ori-
gines ethniques attaquèrent les Banyarwanda Concernant les mouve-
du Nord-Kivu. En quelques semaines, les vio- ments structurés
lences provoquèrent la mort de près de 7000
d’entre eux et l’on estime à 300.000 le nombre Au-delà de la pléthore de groupes armés
de personnes ayant été forcées de fuir » [18]. qui se livrent à des rapines, des viols, des
C’est de cette manière que le chaos s’est pillages, des massacres et autres violations
installé dans la partie orientale de notre des droits de l’homme, la RDC a connu des
pays. Des Hutu, Tutsi et Banyamulenge ont mouvements politico-militaires plus structu-
eux aussi commis des massacres contre les rés, soutenus par des pays voisins, dont le
membres des autres communautés, Hunde, Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, voire même
Nyanga, Nande, Bembe, Fuliiru, etc. Le l’Angola, dans le but de renverser le gouver-
Congo est ainsi entré dans un sempiternel nement central en poste à Kinshasa. Il s’agit
cycle de violence dont il n’est jamais sorti de l’Alliance des forces démocratiques pour la
à ce jour. Et pour compliquer davantage la libération du Congo (AFDL), du Rassemble-
situation, après l’arrivée des réfugiés rwan- ment congolais pour la démocratie (RCD), du
dais de 1994, les milices hutu congolaises se Mouvement de libération du Congo (MLC),
sont alliées aux combattants rwandais hutu du Rassemblement congolais pour la démo-
Interahamwe-ex-FAR et, ensemble, ils se sont cratie – Kisangani/Mouvement de libération
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Le MLC a toujours comme président Jean- turs entre les peuples de la RDC et des pays
Pierre Bemba (Ngbaka de l’Equateur), mais des Grands Lacs, et le développement de la
a eu plusieurs secrétaires généraux : Olivier culture de la haine dans le pays. Nous ter-
Kamitatu (Mungongo du Bandundu), Fran- minerons cette analyse avec les paroles de ce
çois Muamba (Muluba du Kasaï), Thomas chant émouvant qu’avait entonné Mlle Esther
Luhaka (Mukusu du Maniema), Eve Bazaiba Muhimpundu, jeune femme Banyamulenge,
(Musoko de province Orientale). Le RCD/K- après son sacre à l’élection Miss Zuri Afri-
ML a comme président Mbusa Nyamwisi ca Queen 2019 à Nairobi : « Tuzahora du-
(Nande de Lubero), et a eu de nombreux kunda igihugu cyacyu, Kongo, kugeza gupfa »
cadres d’autres provinces comme les secré- (Jusqu’à la mort, nous aimerons toujours le
taires généraux Kolosso Sumaili (Maniema) Congo, notre pays). N’en déplaise à Charles
et Jean Nengbangba (province Orientale). Onana et ses condisciples de la haine.
Par voie de conséquence, les crimes éven- Fait à Kinshasa, le 18 août 2023
tuels que ces mouvements auraient commis ne Pour le Collectif contre le racisme et les
peuvent être imputés à aucune communauté discours de haine
ethnique, mais bien à leurs auteurs directs. Belhar MBUYI, journaliste
En conclusion, le livre Holocauste au Congo Thomas GAMAKOLO, avocat
de Charles Onana, véritable bréviaire de saint Percy TAMBWE, défenseur des droits
Goebbels, n’est qu’une œuvre de propagande de l’homme
haineuse lugubre et indigeste. On pourrait
croire que cette authentique Bible de la haine
est l’œuvre d’un nazillon enivré de ses pho- [Notes :]
bies, répulsion et aversion du Rwanda et des
Tutsi en tant que communauté humaine, bas [1] G. Weis, Le pays d’Uvira. Etude de
sentiments qu’il se donne la mission de ré- géographie régionale sur la bordure occiden-
pandre avec une sinistre délectation en RDC, tale du lac Tanganika, Académie royale des
dans la région des Grands Lacs et dans toute sciences coloniales, 1959, p. 121.
l’Afrique. Ce livre est rempli d’inepties to- [2] Fréderic Hautmann, Etude ethnogra-
tales, de mensonges et de confusion qui en phique de l’Itombwe, District du Kivu, Congo
font un ouvrage braillard juste bon pour belge, 1949, p. 175.
la poubelle. Comme le disait si bien Hen- [3] Hiernaux Jean, Note sur les Tutsi de
ry James, montrer de l’enthousiasme pour ce l’Itombwe [La position anthropologique d’une
genre de livre est la marque d’un niveau de population émigrée]. In : Bulletins et Mé-
réflexion définitivement primitif. moires de la Société d’anthropologie de Paris,
Nous attirons la particulière attention des XI° Série. Tome 7 fascicule 4, 1965. p. 361.
dirigeants congolais sur le danger que repré- [4] P. Loons, Histoire du territoire de Ba-
sente le livre Holocauste au Congo sur la co- fulero (Uvira : Archives de la Sous-Région du
hésion nationale, les rapports actuels et fu- Sud-Kivu, 1933)
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