Vous êtes sur la page 1sur 109

INTRODUCTION

Chap. 1 : ORIGINE DE LA R.D.C

L’Afrique Précoloniale

Les Royaumes dans les Régions Interlacustes

La Conférence de Berlin
La délimitation des frontières
Les conventions de 1910

Chap.2 : POPULATIONS D’ORIGINE RWANDAISE ET BURUNDAISE EN RDC

Immigrants libres
Mouvement d’immigration des Banyarwanda
Des réfugiés

Chap.3 : LES CONFLITS ET GUERRES EN RDC

Origines des conflits


- Visées hégémoniques du Rwanda en utilisant les populations venues du Rwanda et du
Burundi
- Troubles et révoltes ; des signes avant coureur des guerres à venir avec ces quelques plans
sur la balkanisation
- Les guerres permanentes et leurs conséquences (destruction des archives)
- Mauvaise gestion des conflits et guerres par les autorités congolaises
Privilèges accordés aux ressortissants du Rwanda-Urundi
- Des armes distribuées aux ressortissants civils originaires du Rwanda-Urundi.
- Génocide programmé du peuple HUNDE, TEMBO, et les autochtones par la suite.

Chap. 4 : BAKUNGU MYTHONDEKE, Député National ;

Son témoignage

Chap.5 : LA RDC FACE A SON DESTIN

Situation politique de l’heure


Plan de balkanisation
Occupation d’une partie du territoire national par les ressortissants du Rwanda-Urundi,
complicité ou faiblesse du pouvoir congolais

Chap. 6. LES VICTIMES CONGOLAISES DE L’HEGEMONIE RWANDAISE

Plus de 6.000.000 des morts congolais


SIMWA HANGI, Député National
KAMBERE MULEMBERI, Député National
ELONGO Jean Pierre, Député National
Prof BAMWISHO, Député National
Vice-ministre KASESO
NZANGI MUHINDO, Député National

I N T RO D U C T I O N
La situation des guerres permanentes que connait la République Démocratique du Congo
n’est plus un secret de polichinelle pour les congolais avisés ; la voile sur les vraies intentions
de ses voisins, le RWANDA, le BURUNDI et l’OUGANDA 1 d’annexer la partie Est, est tombée,
et ainsi pour les derniers septiques, l’arbre qui semblait cacher la forêt vient de s’écrouler
pour laisser voir les vrais raisons de ces guerres.

Il y a encore peu, les originaires de l’ancien KIVU 2, particulièrement ceux du Nord-Kivu,


étaient, et malheureusement, sont encore aujourd’hui ; considérés comme des conflictuels,
tribalistes et extrémistes, et quiconque osait ou ose dénoncer le complot, s’exposait et
encore maintenant, non seulement au courroux des agresseurs, mais aussi, à celui des
congolais détenant le pouvoir qui fait d'eux des vrais complices.

L’hymne national congolais ; au lieu d’être un instrument de conscientisation et de fermeté,


comme cela l'indique son contenu ; il reste une lettre incompréhensive par et pour les
congolais incapables de matérialiser l’esprit et la lettre contenus dans ce chef-d’œuvre. Nous
nous sommes décidés de mettre en écrit ce que nous avions toujours dénoncé, pour que
chacun tire la conclusion, que la RDC ne sera pas sauvée, si les congolais eux-mêmes ne la
sauvent pas, car il suffit de comprendre certains documents trouvés à son temps, lors des
troubles de KARUBA à MASISI en 1962 3 ; voir chapitre sur le comportement des immigrés et
réfugiés rwandais ; pour ne plus douter que des personnes sensées être congolaises,
agissent en pire ennemies de la RD CONGO, en prenant la place des véritables Rwandais.

Dans son ouvrage : CRIMES ORGANISES EN AFRIQUE CENTRALE ; aux éditions DUBORIS
2004 ; Honoré NGBANDA NZAMBO raconte une histoire très intéressante pour donner
l’image de la République Démocratique du Congo.

A la page 35 de ce livre, Honoré Ngbanda titre sa petite histoire : le père, l’enfant, le


gardien et le boa ; la leçon à tirer ici : à cause des querelles entre le père de l'enfant et le
gardien, le boa malgré mort avait déjà tué l’enfant.

Cette histoire va me rappeler ce que nous disions en 1995, quand dans une de nos
interventions à l’Assemblée nationale ; nous nous exprimions en racontant l’histoire de
l’enfant, de la vache, du cochon, de la poule, du serpent et de la sourie que
voici :

Dans la maison d’une ferme, une souris avait ses petits au plafond ; un jour elle remarqua la
présence d’un serpent dans la maison et alerta la poule ; celle-ci prenant l’alerte à la légère,
1
Collette Braeckman, Les Nouveaux Prédateurs politiques des puissances en Afrique Centrale, Fayard, 2003
p.57
2
Plan Tutsi sur la domination du Kivu, article 5, 16
3
Enquête administrative
parla ensuite au cochon qui, malheureusement, réserva la même attitude, et enfin à la
vache. Comme personne ne réagit, elle cacha ses petits pour surveiller le moindre
mouvement du serpent jusque le jour où affamé, le serpent se déplaça dans un couloir de la
maison et se trouva en présence de l’enfant du propriétaire et le mordit.

L’enfant poussa des cris qui alertèrent tout le monde, et on parvint à tuer le serpent à la
grande satisfaction de la souris, mais hélas, le pire arriva ; l’enfant succomba.

C’est le deuil qui commence, il faut prendre les dispositions pour accueillir les amis et
connaissances ; alors les organisateurs vos décider de tuer la poule pour leur repas avant
toute autre intervention. Pendant qu’on courait pour attrapait la poule, la souris croisa le
regard terrifié de la poule et lui lança ; si tu m’avais écoutée, on n’en serait pas arrivé là. Au
fur et à mesure que les gens venaient ; ce fut le tour du cochon et la même observation de la
souris, et enfin le tour de la vache.

Par notre intervention, nous lancions déjà l’alerte ; nos rapports parlementaires faits à son
temps, témoigneront pour autant et pourront servir d'avertissement.

Chapitre 4. TEMOIGNAGE DE L’AUTEUR

Lorsque nous parlons des rapports parlementaires ; pour tirer la conclusion que personne
n’a compris, ne veut comprendre les appels de Monsieur Honoré NGBANDA NZAMBO ;
comme c’était le cas avec nous pendant notre mandat de 1987-1979.

Période que le BURUNDI occupa la Bande de la RUZIZI, que le glissement des populations
du Rwanda battait son plein, que les ressortissants rwandais occupaient les postes de
responsabilités en RDC, surtout dans la diplomatie pour assoir leur politique et se faire
beaucoup d’amis pour soutenir leurs projets notamment la création d’un Etat comme bien
exprimée dans la lettre de revendication adressée au Secrétaire Général de l’ONU en 1981.

L’expérience rend sage dit-on, mais il se fait que malgré les faits déjà vécus ; causés par le
RWANDA en tête, contre notre pays ; l’attitude des congolais devant ce drame, est restée
encore la même, et leurs décisions vont dans le sens de céder une partie du pays en
sacrifiant les autochtones ; il s’agit de :

L’insouciance,
L’inconscience,
La passivité,
La distraction,
Le manque du patriotisme,
La corruption,
La recherche de gain facile qui les aveugle, etc.
Les agresseurs de la RDC, justifient, contre vent et marrée, leurs interventions ; qu’ils
qualifient de raison sécuritaire ; de la poursuite des groupes rebelles à leurs régimes qui
seraient entretenus, et qui ont trouvé des bases arrières en R.D. Congo.

Il s’agit de ces forces qualifiées de négatives : les FDLR, contre le Rwanda, de l’ADF-NALU,
contre l’Ouganda, du FLN, contre le Soudan et du FDD, contre le Burundi.

Pourtant, les vraies raisons sont ailleurs comme on va le découvrir, et bien décrites avec
les propos de la journaliste belge Collette Braeckman avant la guerre de l'AFDL contre le
Congo/Zaïre.

C'est vraiment l’arbre qui cache la forêt dans l'instabilité de ce pays au coeur de l'Afrique ;
les autres raisons n’étant que des prétextes. Quoi dire de cette pensée et déclaration sans
équivoque de cet officiel rwandais ? Je vous convie tous à la réflexion d’une telle
philosophie, qui n’est pas très loin de celle qu’avait HITLER pour envahir toute l'Europe.

Bien-sûr qu'une telle philosophie a beaucoup de conséquences :

"Le Rwanda devra envisager de mettre ses citoyens dans des conditions telles que mêmes
les conditions de double nationalité soient acceptées. Ceci permettrait au Rwandais de
conquérir des nouveaux espaces dans ce monde où le meilleur doit gagner. Nous devons
conquérir ces espaces"(4).

Personne ne comprend le Rwanda, personne ne veut comprendre le Rwanda ; pourquoi ?


Même quand le Rwanda dit clairement que, j’envahie la RDC, parce que je dois trouver où
mettre ma population ; pour les richesses de ce Congo sans maître, j’ai le droit de me les
approprier ; le Rwanda ; aura auprès des certaines puissances un appui ; car pour celles-ci ;
que des congolais soient tués, même à une échelle insupportable, tant pis ; alors
pourquoi cela ?

Il y a une raison et la voici ; la corruption, par la manie du Rwanda, tout le monde est
tombé dans le panneau ; et on ne doit pas s’en féliciter et persister dans son erreur
autant parce qu’on est victime d’un plan élaboré depuis bien longtemps.

L’histoire de la R.D.C. se répète, et le sort de ce riche et vaste pays est décidé par des
puissances étrangères, où seule la volonté des celles-ci ; est entrain de se réaliser pour
elle.

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme semble mettre l’Homme au centre de


tout intérêt ; et de se poser la question, l’Homme, c’est qui ? Qui est réellement cet
Homme ?

Un peuple qui oublie, ignore ; et où néglige son histoire, est condamné à la revivre
continuellement et c’est le cas pour la République Démocratique du Congo.
La République Démocratique Congo, voit son histoire se répéter sans que personne ne
trouve les voies et moyens pour rectifier le tir ; les mêmes choses arrivent et
recommencent, mais personne ne comprend, ou tout simplement, ne veut comprendre.

Avant l’existence de l’Etat Congo, des situations, tels que les conflits entre les peuples ;
entre les royaumes ; entre familles ; ont causé beaucoup de pertes en vies humaines,
pendant la traite des noirs, pendant la colonisation avec l’exploitation du caoutchouc ; et
aujourd’hui encore ; en ce 21eme siècle, la RDC vie dans un autre système qui veut non
seulement son démantèlement, mais aussi en continuant à compter ses victimes qui sont
évaluées à plusieurs de millions de morts ; faisant ainsi de la RDC le premier pays ayant
connu le plus de génocides, et le plus élevé du monde, jamais accepté.

La question que l’on se pose est toute simple ; pourquoi autant des morts qui n’ébranle
personne ? La réponse ne se trouve-t-elle pas dans ce fait que le sort de ce pays depuis
son existence était scellé, lorsque qu’il a été déclaré ; espace international ?

Ce statut devrait plutôt favoriser ce pays ; du fait qu’il serait resté comme un espace
protégé contre tous, mais, c’est son contraire que se vit pour ce pays où tous sont contre
lui.

Chap. 1 : NAISSANCE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO :

LE TERRITOIRE ET SA POPULATION

La RDC est un Etat d’Afrique centrale d’une superficie de 2.344.860 km2 et d’une
population d’à peu près 60.000.000 habitants, soit une densité de 28 h/km2, avec sa
capitale KINSHASA.

Avant l'arrivée de l'Européen en Afrique, celle-ci étaiti constituée des royaumes et empires
et n’était pas aussi calme comme on pouvait le penser ; il y avait des guerres entre
royaumes ; comme cela est confirmé dans le livre de l’HISTOIRE DES PEUPLES DE
L’AFRIQUE NOIRE(1) en ces termes : KIGERI : passe son temps à guerroyer au nord-est et au
nord contre les Mpororo, Nkole, et Ndorwa ; à l’ouest avec ses adversaires Nkiko (en deçà
des volcans) et Mouvouni, les chef des Hounda, ainsi qu’au nord-ouest du lac Kivou contre
les Batembo

Ici, il y a lieu de préciser que la contrée décrite, est précisément la région des grands lacs ;
des guerres qui opposaient les HUNDE, les SHI et les HAVU voisins du Rwanda-Urundi aux
populations de ce dernier ; guerres qui prendront fin avec la colonisation de l’Afrique.

I. L’AFRIQUE PRECOLONIALE

C’est l’époque des royaumes et empires, survenue après plusieurs mouvements


migratoires, certain nombre de centres refuges (montagnes, ilots), ont abrité les
autochtones arrivés à leur habitat actuel après de longues pérégrinations à travers des
vastes étendues. Ces migrations se sont poursuivies pendant des siècles et ne sont guerre
arrêtées qu’avec l’arrivée des européens comme déjà affirmé.

Dans ces régions inter lacustres dites aussi ; région des lacs, on y trouve les grands stocks
ethniques qui sont : les Bantous, les Nilotiques, les Hamites et les Pygmées .

La carte des migrations Bantoues à la page qui va suivre, montre les emplacements des
peuples dans les Etats créés par la colonisation.

En observant attentivement la carte à la page qui suit, les pleuples en mouvement ; en


suivant les mouvements des flèches, indiquent bien que les Hutu se sont rendus au
Rwanda comme dernière destination avant l’arrivée de la colonisation, tandis-que les
HUNDE se trouvent dans la partie RDC.

Sur cette carte aucun mouvement des nilotiques, sauf sur une autre carte tracée pour un
autre mouvement venu plus tard ; qui les oriente dans la partie nord de la RDC ; dans la
Province Orientale.

La concordance de cette carte des migrations d’avec toutes les autres cartes sur les
populations est sans équivoque, car les Hutu comme les Tutsi sont orienté et placés dans
la partie du Ruanda-Urundi.

Il existe d’autres cartes récentes qui mentionnent les Hutu et Tutsi en RDC ; dans une
encyclopédie qui s’était référée aux cartes existantes des auteurs des années 1930 que
nous avons cité dans les pages et que nos lecteurs vont découvrir.

Nous sommes conscients que notre livre vient un peu tard par rapport à d’autres qui ; à
une différence ; que le nôtre paraitra comme un démenti, alors que nous l’avons écrit dans
le seul souci de faire triompher la vérité.

Si on peut ne pas aimer la vérité, mais quoiqu’elle peut blesser ; elle vaut, et vaut
beaucoup mieux que le mensonge ; l’assurance est dans la Parole de DIEU ; dans les
Proverbes 10 : 1O :
« Celui qui cache la vérité aux autres les fait souffrir ; celui qui leur parle avec franchise leur
apporte la paix »

Nous sommes persuadés, que c’est dans la vérité qu’on peut trouver la paix, car même si
l’homme devient pire ; il a en lui une conscience qui pourra toujours le convaincre de ne
pas rendre le mal pour le bien.

Ici la carte sur les mouvements des populations bantous pour comprendre les conflits dans
la région des Grands lacs.
II. LES ROYAUMES DES REGIONS INTER LACUSTRES
Avant l’administration européenne de l’Afrique, les royaumes de la contrée se
partageaient avec beaucoup de heurts les espaces compris entre le lac Victoria et les
abords des lacs Albert, Edouard, Kivu et Tanganyika.

Il s’agit des royaumes suivant :

 A l’est des lacs Tanganyika, Kivu, Edouard et Albert :

 Royaume de l’Urundi, situé au sud de celui de Rwanda longeant le lac


Tanganyika
 Royaume du Rwanda, situé à l’est du lac Kivu, et au nord limité par les
chaines volcaniques de Visoke ;
 Royaume Nkole, situé au nord par lac Edouard, à l’est la ligne des
montagnes qui isole les pays de Kigezi et Kiga,
 Royaume de Buganda, plus peuplé, un peu au centre de l’actuel Ouganda,
et ;
 Royaume de Mpororo, Ndorwa au nord du Rwanda.

 A l’ouest de ces lacs :

 Royaume Hunde, à l’ouest du Rwanda et englobant toutes les chaines


volcaniques Ninaongo(Nyiragongo), Kalitisimbi (Karisimbi), Nyamurairi
(Nyamulagira) ;
 Royaume Havu, dans les iles d’Idjwi ;
 Royaume Shi, au sud-ouest du royaume du Rwanda
 Royaume Yira, situé au nord du royaume Hunde et à l’ouest de l’Ouganda

A l’exception des royaumes du Rwanda et de l’Urundi, seuls les monarques Tutsi ne


cessaient de guerroyer avec leurs voisins, les autres royaumes vivaient presqu’en
harmonie.

M. WESTERMAN, d’après R.P PAGES dans son ouvrage, UN ROYAUME HAMITE AU CENTRE
DE l’AFRIQUE, Bruxelles 1933 p 556, confirme cet état de chose, lorsqu’il dit :

KIGERI IV passe son temps à guerroyer au nord-est et au nord contre les Mpororo, Nkore,
et Ndorwa ; à l’ouest avec ses adversaires NGIKO (en deçà des volcans) et MUVUNYI, le
Chef des Hunde, aussi qu’au nord-ouest du lac Kivu contre les Boutembo. Il se met en
rapport avec les marchands d’esclaves ROUMALIZA et reçoit la visite du comte Goetzen le
premier européen à venir dans le pays. Il meurt en 1885
Il sied ici de préciser que cette mort de KIGERI IV dit Rwabugiri en 1885, était survenue
dans une aventure d’incursion au Bushi, où il fut pourchassé et atteint par une flèche
mortelle dans sa fuite.

Comme l’histoire se répète toujours, le Président Rwandais, Paul KAGAME, comme à


l’époque de Rwabugiri, la région des Grands lacs est le théâtre des conflits et des guerres ;
et tout ce qui semble être à la base de cela ; la conquête des terres.

La délimitation des frontières4


Le chapitre sur la délimitation de la frontière orientale entre le Rwanda-Urundi, l’Ouganda
et la RDC ; non seulement, va séparer les Etats, mais aussi les populations, selon qu’elles
appartiennent aux royaumes du Rwanda et où de l’Urundi.

A savoir que les frontières actuelles de la RDC n’ont pas été fixées à la Conférence de
Berlin (nov.1884-fév. 1885), comme certains semblent le confirmer, mais plus tard, en
1910 ; avec des conventions entre les puissances en place.

La publication n° 3 de M. Vandewoude sur les archives du Congo Belge relatives à


l’ancien district du Kivu contient ces documents qui attestent bien cette réalité que ; ces
frontières résultent bel et bien, d’une série des traités et accords multinationaux, conclus à
partir d’avril 1884, successivement, avec les USA, l’Empire allemand, le Royaume-Uni, et
plus tard avec les autres puissances à la Conférence de Berlin, excepté la Turquie qui avait
reconnu sans discussion le pavillon de l’Association Internationale du Congo comme
pavillon d’un pays ami.

Ainsi la première esquisse des frontières de l’Etat Indépendant du Congo (EIC), fut tracées
par Léopold II et Stanley, le 07 avril 1884, c’était le 1 er ; le petit tracé qui fut expédié dès le
lendemain au Chancelier allemand BISMARK ; ici les ambitions de Léopold II n’englobaient
pas le bassin de la Ruzizi et s’arrêtaient au sud au niveau du 6° de l’attitude.

Le 2ème tracé date du 24 décembre 1884 ; dicté par la crainte de la perte de Niari-Kwilu,
revendiqué par la France, par suite des tracés signés entre Savrognon de Brazza et le roi
Makoko, au nom de la France. En compensation, Léopold II étend ses ambitions jusqu’au
bassin de la Ruzizi et au-delà, à l’Est, jusqu’au 8° 30’ au sud ; c’est le grand tracé qui
accompagnera la célèbre Déclaration de neutralité du 1 er Aout 1885 ; 6 mois après la
Conférence de Berlin II.

Comme on peut le constater, aucun de deux croquis ne représenta les futures possessions
africaines du souverain belge, et n’ayant jamais fait l’objet d’un quelconque débat à
Berlin ; mais Berlin a tout simplement permis à l’Association du roi Léopold II de s’affirmer
comme puissance souveraine, permettant à son fondateur de se proclamer souverain.

4
2 Stengers J. Congo, Mythes et réalités, 100 ans de l’histoire, Diculot, Paris Louvain-la-Neuve, 1989
Les discussions résultant du tracé de la frontière Est de la RDC avec ses voisins, avaient
opposé les Belges, les Allemands et les Britanniques lors d’une Conférence convoquée et
qui s’était tenue en Belgique ; les archives se trouvent être contenues dans les Moniteurs
Belges ; Congolais des Années 1910, archives gardées au Musée de TERVUREN en Belgique.

Après compromis et accord dans ces discussions, cette frontière subira des modifications
pour devenir la frontière actuelle, mais celle de départ figurant sur le croquis
accompagnant la Déclaration de neutralité, était décrite comme l’indique la carte à la
page suivante ; comme suite, ligne tracée en couleur noire :

Le 30° de longitude Est de Greenwich jusqu’à la hauteur de 1°20’ de latitude sud,


Une ligne droite menée de l’intersection du 30° de longitude Est, avec la parallèle
de 1°20’ de latitude sud jusqu’à l’extrémité septentrionale du lac Tanganyika.
Une ligne droite menée du lac Tanganyika au lac Moero par 8°30’ de latitude sud,
La médiane du lac Moero ;
Le cours d’eau qui unit le lac Moero au lac Bangwelo ;
La rive occidentale du lac Bangwelo.

La ligne en rouge sur la carte, était la revendication des allemands ; tandis qu’en couleur
verte, était celle des britanniques.

Les Archives du Congo belge et du Rwanda-Urundi dans la publication n°3 ; et les Moniteurs belges
contiennent tous ces faits qui réels et vérifiables.
Pouvons nous nous poser la question ; pourquoi maintenant, les autorités actuelles de la RDC,
émanation de l’AFDL, cette alliance créée par le Rwanda, le Burundi et l‘Ouganda, ont ouvert des
discutions sur cette question de frontière qui ne posait pas problème et qui menace la
souveraineté du pays ?
Il faut avoir à l’esprit le bruit qui courait sur un document dit : les accords de Lemera pour
s’imaginer le danger que crée cette initiative de revoir les frontières de la RDC.
La carte sur la page qui suit montre la partie qui était disputée et la solution qui avait été trouvée
et qui consacre la frontière actuelle comme fruit des conventions et accords
La description faite de cette frontière signifie tout simplement que l’Etat Indépendant du Congo,
s’étendait jusqu’au 30° de longitude Est de Greenwich, jusqu’à la hauteur de 1°20’ de latitude sud,
englobant et étendant sa souveraineté sur tous les territoires compris entre Bujumbura, Gitera,
Kigali, le Karangwe à l’Est, la Ruzizi, le lac Kivu, le Semuliki et les lacs Albert et Edouard à l’Ouest
dont la frontière actuelle avait fait perdre à E.I.C 9.000 km2 au profit de ses voisins le Rwanda-
Urundi et l’Ouganda.

III. L’AFRIQUE SOUS LA COLONISATION


Collette Braeckman, Les Nouveaux Prédateurs politiques des puissances en Afrique Centrale, Fayard, 2003 p.57
La description faite de cette frontière signifie tout simplement que l’Etat Indépendant du Congo, s’étendait
jusqu’au 30° de longitude Est de Greenwich, jusqu’à la hauteur de 1°20’ de latitude sud, englobant et étendant
sa souveraineté sur tous les territoires compris entre Bujumbura, Gitera, Kigali, le Karangwe à l’Est, la Ruzizi, le
lac Kivu, le Semuliki et les lacs Albert et Edouard à l’Ouest dont la frontière actuelle avait fait perdre à E.I.C
9.000 km² au profit de ses voisins le Rwanda-Urundi et l’Ouganda

Conventions de 1910 et ses conséquences sur les indigènes de la contrée

Conventions de 1910
En février 1910, une réunion avait assemblé à Bruxelles des délégués britanniques, allemands et
belges sous la présidence du ministre belge VAN DEN HEUVEL ; les pourparlers étaient destinés au
règlement définitif du tracé de la frontière orientale du Congo.

Après avoir longtemps campé, chacun sur sa thèse de départ, les plénipotentiaires avaient
finalement convenu de s’en remettre à des critères objectifs pour les départager.

Ils s’étaient alors entendus, pour le tracé définitif de la future frontière, de tenir rigoureusement
compte, des trois critères à savoir ; le respect des :

- Unités politiques indigènes de quelques importances ;


- Divisions ethnographiques ;
- Accidents géographiques ;

Pour les deux premiers critères ; celui des unités politiques et des divisions ethnographiques
recensées ; fera de sorte que l’élément Rwandais s’était révélé le plus souvent, le plus distinctif,
et localement repérable. Cet élément avait retenu l’attention des plénipotentiaires, qui avaient
convenu de se forcer, d’en préserver l’unité et l’homogénéité du Rwanda-Urundi ; faisant ainsi du
Rwanda, comme son voisin le Burundi, l’un des rares pays d’Afrique, dont les limites territoriales
préexistaient à la colonisation5.

Deux dispositions de la convention traduisent effectivement ces préoccupations ; la 1èrestipule,


que : « la frontière suit, d’abord dans la direction du nord, autant que possible, le méridien du
point situé en mi-chemin entre la station belge de Goma et de Boma, de la station allemande de
Gisenyi, jusqu'à une distance de 500 mètres au sud du chemin, (marqué en rouge, sur la carte ci-
jointe), allant de Goma ; par Busaro-Iwuwiro-Niaka-Wanda-Buhamba, au col entre Rukeri et Hehu
pour le tracé de ce méridien ; il y a lieu de tenir compte des établissements indigènes que cette
ligne rencontrera de telle façon qu’il reste, autant que possible sur le territoire allemand ; la
deuxième qui complète, ajoute ; « les indigènes habitant le nord du lac Kivu, dans un rayon de 10
km à l’ouest de la frontière décrite ci-dessus, auront pendant un délais de 6 mois, à partir du jour
où les travaux de délimitation sur place seront terminés ; la faculté de se transporter avec leur
biens, meubles et leurs troupeaux sur le territoire Allemand… » .

La précision et la minutie avec lesquelles le tracé de la frontière est décrite jusqu’au maître près,
prouve déjà à elle seule, que le tracé de cette frontière n’a pas été l’œuvre des palais lambrissés de
Berlin, Londres ou Bruxelles, mais une opération de terrain ; et nous savons par ailleurs, pour
5
Dictionnaire Universaire HACHETTE EDICEF don de la coopération Française aux établissements scolaires
1996-1997 p 1417(histoire ancienne)
Vandewoode l’archiviste , que toutes ces dispositions ont été effectivement appliquées, et
l’exécution contrôlée par une commission mixte envoyée sur le terrain par le gouvernement belge
et allemand.

Le protocole final signé à cet effet, fut daté de Goma, 25 juin 1911 ; consécutif aux deux protocoles
d’accord élaborés à Bruxelles en 1910, où ; l’un fixa la frontière germano-congolaise ; et l’autre, la
frontière anglo-congolaise :

 La frontière germano-congolaise fut fixée comme suit:

- Le cours de la Ruzizi ;
- Une ligne traversa le lac Kivu en laissant la grande Ile Kwidjwi à la Belgique et en
aboutissant à la rive nord du lac ;
- A l’Est du poste belge de Goma ;
- De ce point, la ligne passe par le mont KARISSIMBI, rejoint le pic de Sabinyo qui devient
la rencontre des frontières allemande, anglaise et belge ;
- La route de Rutshuru et le poste de ce nom, demeurent en territoire belge.

 La frontière anglo-congolaise fut, quant à elle, définie comme suit :

- Une droite du mont Sabinyo vers le mont Nigawa ;


- elle suit la rivière Isasa jusqu’à son embouchure dans le lac Edouard ;
- traverse le lac Edouard ; suit la rivière Lubilira jusqu’à la source ; passe par le pic
Marguerite ;
- descend dans la vallée de la Semuliki ;
- suit cette rivière jusqu’à son confluant dans le lac Albert ;
- traverse le lac jusqu’en face de la bande du territoire de Mahagi.

Le protocole du 14 mai 1910, fut approuvé par la convention du 11 aout 1910, conclue entre
l’Allemagne et la Belgique, et à son tour ; approuvée par la loi belge du 14 juin 1911.

Les conséquences de ces conventions

Comme on a surement pu s’en rendre compte à travers la description ci-dessus ; sur le plan spatial,
l’application rigoureuse du critère du respect des accidents géographiques ; avait orienté le tracé
en suivant la grande faille continentale Est africaine, faisant perdre au Congo belge 9.000 km² ;
tout le territoire situé à l’Est de la Ruzizi, du lac Kivu, de la Semuliki et des lacs Albert et Edouard,
par le fait qu’entre deux Etats, aucun ne pouvait étendre son territoire de l’autre côté d’une
frontière naturelle ;
Les critères du respect des divisions ethnographiques et des unités politiques indigènes, tels
qu’exprimés dans certaines dispositions de la convention, étaient une réponse à l’intransigeance
du roi du Rwanda, de ne pas laisser une partie de son royaume hors de son contrôle ;
Avec ces deux critères ; celui du respect des unités politiques indigènes et des divisions
ethnographiques recensées ; l’élément Rwandais s’était révélé le plus souvent, le plus distinctif,
et localement plus repérable.
Cet élément rwandais, nous le répétons ; avait retenu l’attention de plénipotentiaires, qui avaient
convenu de se forcer d’en préserver l’unité et l’homogénéité ; faisant ainsi du Rwanda, comme son
voisin le Burundi l’un des rares pays d’Afrique dont les limites territoriales préexistaient à la
colonisation.

En tirant une première petite conclusion ; nous pouvons dire sans peur d’être contredit que, c’est
à tort que le Rwanda, surtout lui, réclame un nouveau Berlin sous le fallacieux prétexte que Berlin
avait laissé une partie de son territoire en RDC, alors que c’est ce tracé, qui avait fait perdre à la
RDC, alors (EIC) 9.000 km² ; que le Rwanda-Urundi avait préservé son intégrité et l’homogénéité de
son patrimoine, aussi bien spatial que humain.

Les conventions de 1910 avaient ainsi fait une distinction du droit international, le peuplement
nilo-hamitique du Rwanda-Urundi avec trois composantes : Twa, Hutu et Tutsi ; d’avec le
peuplement d’autres composantes trouvées au Congo.

Avec ces faits, c’est à tort, qu’on parle des rwandophones congolais de la nationalité congolaise
d’origine ; tout au plus, ils ne pouvaient devenir des congolais que par l’acquisition de la
nationalité par naturalisation ; et cela individuellement.

Brader une nationalité, alors que des risques sont prévisibles si on s’en tient aux velléités de
beaucoup de pays pour conquérir des espaces, le Rwanda, n’a jamais caché ses velléités à partir de
ses ressortissants, à conquérir des espaces ; nous y reviendrons dans nos prochaines pages.

Les Populations venues du Rwanda vers le Congo Belge après le tracé

La première guerre mondiale (1914-1918), après la défaite de l’Allemagne ; le Rwanda-Urundi


passe sous l’administration belge ; la Tanzanie et le Kenya sont administrés par les Britanniques,
jusqu’aux années de l’indépendance de l’Afrique. Nous focalisant sur la situation de la RDC, il y a
lieu de rappeler que la Belgique administrait le Rwanda-Urundi avec un mandat des Sociétés des
Nations (SDN), alors que pour le Congo belge, l’administration était directe, donc la Belgique ne
pouvait pas gérer cette entité comme sa colonie ; c’est l’existence même de l’interdiction qui avait
été faite aux puissances administrantes, d’assimiler les populations de territoires sous mandat à
celles de leurs nationaux, c.à.d. ; aux indigènes de leurs colonies ; car juridiquement parlant, il y
avait une nette distinction entre ces deux catégories de peuples.

A ce qui concerne le Congo-belge, la frontière avait nettement séparé les populations restées
d’avec celles appartenant à l’ancien royaume du Rwanda-Urundi, car, restées sur leurs territoires
respectifs, et la seule explication de la présence au Congo, des personnes originaires du Rwanda-
Urundi ; c’est notamment :

- l’immigration libre après la défaite de l’Allemagne pendant la 1 ère Guerre mondiale ;

- le Mouvement d’Immigration des Banyarwanda organisé par la Belges en 1937 ; ici il ne s'agit pas
des tribus qui immigrent, mais des sujets rwandais ;

- l’arrivée des réfugiés rwandais survenus par le passé en 1959, après la chute au Rwanda de la
monarchie Tutsi, ici aussi ce ne sont pas des Tutsi qui s'exilent, mais des sujets rwandais.
Donc la communauté rwandaise qui se trouvent en République Démocratique du Congo ne sont
des tribus, mais des ressortissants du Rwanda, qu'il ne faut pas confondre avec les tribus ou
ethnies qui sont sur leur territoires qui ont constitué la RDC.

Bref, dans le chapitre sur la délimitation de la frontière orientale entre le Rwanda-Urundi,


l’Ouganda et la RDC, non seulement, il est prouvé que la frontière séparait les Etats, mais aussi les
populations, selon qu’elles appartenaient aux royaumes du Rwanda et où de l’Urundi avec celles
de la RDC.

Et contrairement à la frontière du Nord de la RDC, où les Gbandi (en RDC, en RCA) ; les Tchokwe
(RDC, Angola et Zambie), qui s’étaient retrouvés de part et d’autre de la frontière, les Bemba et
Lamba (RDC, Zambie) ; la frontière Est entre la RDC ; le Rwanda et le Burundi avaient préservé, et
les espaces, et les populations des anciens royaumes du Rwanda-Urundi.

A propos des tribus restées en RDC, nous avons le témoignage de M. Vandewoude, E J dans sa
publication n°3 des Archives du Congo belge et du Rwanda-Urundi, relatives à l’ancien district du
Kivu 1870-1918, attesta que la portion du territoire restée au Congo, était l’habitat des tribus
suivantes : Baholoholo, Balembe, Bagoma, Babwari, Baboye, Babembe, Bavira, Bafulero, Bashi,
Bahavu, Bahunde, Wanyanga, Bashu Watalinga, Baswagha et Baamba ; cette publication est en
tout crédible, que lorsqu’elle parle des Hutu, Tutsi et Twa ; elle les place au Rwanda-Urundi, à l’Est
du Contesté ; territoire qui avait fait l’objet des négociations pour le tracé définitif, et qui par la
suite est resté en territoire du Rwanda-Urundi.

La Carte ethnographique du Congo-Belge dressée par le docteur MAES en 1900, les résultats des
expéditions de THONNER dans l’Ubangi ; du Duc de MECKLEMBOURG dans la Province Orientale ;
de HUTEREAU dans l’Itimbiri-Uélé-Ubangi ; de Torday dans le Kasaï-Sankuru et de Maes dans le
Kasaï-Lufemi-Lac Léopold II et du Lu bénie ; tous les groupes ethniques sont répertoriés de
l’Equateur au Katanga, en passant par le Kivu et les deux Kasaï ; nulle part n’apparaissent les tribus
rwandophones : Hutu, Tutsi, et Twa.

Ces témoignages faits à un moment où il n’y avait aucune raison de contester, de revendiquer, ou
d’un intérêt d’appartenance à tel, où, tel autre Etat, sont confirmés par d’autres écrivains
DEVROEY et VANDERLINDEN dans leur ouvrage Le lac Kivu pp 4 et 5 ; ne dérogent pas à la règle ;
les Hutu Tutsi sont situés sur la rive orientale du lac Kivu , et A. MICHIELS et LAUDE N., dans leurs
écrits NOTRE COLONIE - Géographie et Notice Historique, avec nombreuses illustrations et cartes,
Ed. UNIVERSELLE (S.A), des années, respectivement de 1938 et 1939.

Ces auteurs, comme avec les archives, parlent des Hutu, Tutsi et Twa, mais dans la partie du
Rwanda-Urundi ; donc il n’y a pas eu ignorance ni oubli à ce qui concerne ces groupes.

La colonisation belge, pour n’avoir pas trouvé une présence de ces peuples sur le territoire, ou une
organisation dans laquelle ils étaient identifiables, n’a jamais octroyé à ces groupes de chefferie :
alors que pour les autres, un décret royal du 02 mai 1910, fut consacré, et qui délimitait les
chefferies indigènes existantes.

Mais pour les Hutu, leur première reconnaissance, c’était en 1920, avec la nomination de Ndeze
sur proposition des prêtres pour leur élève qu’ils avaient ramené du Rwanda, lors de construction
de la Paroisse de Jomba, et, en 1933, pour la 1ère fois, il sera fait mention d’un territoire Hutu.
Les Archives sont beaucoup plus crédibles, car étant les faits et actes posés par des officiels ; que
des récits faits ici et là par des personnes intéressées, et qui pèchent contre histoire.

Il est vraiment inconcevable qu’on parle d’un fait imaginaire, comme vécu à une époque
donnée ; et faire abstraction d’une réalité, passée à un moment donné, alors qu’il n’y avait pas
des raisons de ne pas le retenir, d’autres faits semblables.

Ces cartes ethnographiques contenues dans l’Encyclopédie plus antérieure mentionnent les
peuplements du Congo-belge sans ignorer ceux du Rwanda-Urundi ; qu’elles les placent au
Rwanda-Urundi, question de se mettre aussi à l’exercice pour s’en rendre compte.

Puisque nous parlons des peuples, il suffit de constater qu’aucun autre groupe ethnique, n’est
identifié par leur origine territoriale ; il n’existe pas des congolais identifiés comme les sont les
Banyarwanda ; tout simplement, parce qu’il y a existé le Mouvement d’immigration des
Banyarwanda (populations rwandaises), vers le Kivu en 1937.

Ces populations qu’on le veuille ou non, sont des populations étrangères qui ont trouvé d’autres,
mais accepter que celles-ci appliquent une politique d’extermination de celles qu’elles ont
trouvées ; cela s’appelle génocide d’un peuple ; en l’occurrence le peuple Hunde qui jadis habitait
tout le territoire de la frontière avec le Rwanda, le territoire de Kalehe, celui de Rutshuru, Masisi et
Walikale ; des enquêtes indépendantes prouveront les massacres dans cette partie qu’ils visaient
plus ce peuple pour le dépeupler sur son territoire. Personne ne se soucie de ce qui arrive à ce
peuple dans son propre pays pendant que le Rwanda lui fait tout son possible qu’à travers ses
ressortissants ; il arrive à conquérir cette partie du territoire comme sera bien témoigné par des
documents et agissements.

IL y a lieu ici de comprendre le comportement des dirigeants actuels de la RDC, qui n’hésitent pas
de faire pourrir la situation, pour qu’enfin la partie Est soit contrôlé par le Rwanda ; en cela, créer
un déséquilibre au niveau de l’armée pour que les officiers supérieurs ; surtout les Généraux en
fonction soient issus des personnes originaires du Rwanda pour imposer l’occupation.

En cela passer au plan B qui consistera à réclamer un référendum d’autodétermination, qui est un
droit du peuple ; en n’oubliant que ces populations accueillies sur les terres congolaises n’ont
aucune qualité d’imposer un référendum, ceci revenant aux seuls congolais d’origine ; c’est
pourquoi nous continuons à dénoncer des discussions sur la révision des frontières initiée par le
pouvoir en place qui ne cache plus sa complicité.

C’est aussi la mission donnée à un Ministre au Plan pour organiser le recensement administratif ;
qui par enchantement, est un ressortissant rwandais ; donc tout est planté pour préparer
méthodiquement ce référendum annoncé depuis 1981 dans une lettre des personnes originaires
du Rwanda-Urundi au Secrétaire Général de l’ONU.

Si les guerres, l’occupation, la complicité jusque là ne sont pas arrivé à bout de ce pays ; il y a lieu
de croire que ce qui se passe va aussi échouer ; sachant que l’échec à la balkanisation n’est pas
l’œuvre des individus ; si non comment comprendre que des vaillants combattants après leur
bravoure, finissent dans la tombe, précipités par les leurs.
)/
Avec la première guerre mondiale (1914-1918), après la défaite de l’Allemagne ; le Rwanda-Urundi
passe sous l’administration belge ; la Tanzanie et le Kenya sont administrés par les Britanniques,
jusqu’aux années de l’indépendance de l’Afrique.

Nous focalisant sur la situation de la RDC, il y a lieu de différencier l’administration belge du


Rwanda-Urundi, et celle du Congo belge, car l’administration pour le Congo était directe, tandis
que celle du Rwanda-Urundi, était sous mandat des Sociétés des Nations (SD), donc la Belgique ne
pouvait pas gérer cette entité comme sa colonie ; c’est pourquoi d’ailleurs, une interdiction était
faite aux puissances administrant es d’assimiler les populations sous mandat à celles de leurs
colonies, car, juridiquement parlant, il y avait une nette distinction entre ces deux peuples, et suite
à cela, nous allons tirer la conséquence quant à ce ; lorsque nous parlerons des immigrés et
réfugiés venus du Rwanda et du Burundi pour la RDC.

Contrairement aux anciens écrits, certains auteurs, se réfèrent à des écrits intéressés, et
confondent l’histoire aux revendications, jusqu’à fausser la vérité, soit on défend une cause, mais à
ne doit pas fausser l’histoire ; sinon comment on peut réclamer et obtenir quelque chose qu’on a
jamais eu, et affirmer en avoir possession ( cas de la lettre de revendication des originaires du
Rwanda-Urundi qui prétendent à la nationalité d’origine en reconnaissant leur arrivée après
l’existence de la RDC).

Les auteurs qui ont écrit sur les tribus de la RDC, du Rwanda-Urundi, l’avaient fait sans passion, car
n’étant pas un sujet d’intérêt, mais tout simplement, un fait d’histoire ; c’est pourquoi, ces écrits
sont d’autant crédibles et fiables, que les autres ouvrages écrits plus tard par des personnes fort
intéressées.

A. MOELLER de Laddersons & N. LAUDE, dans leur carte des principales populations du Congo
belge, exploitée par M. VAN KERKEN ; placent les Hutu et Tutsi, non au Congo, mais sur le territoire
du Rwanda-Urundi.
E. DEVROEY & VANDERLIN dans leur ouvrage datant de 1939, Le lac Kivu pp 4 et 5 ; ne dérogent
pas à la règle ; les Hutu Tutsi sont situés sur la rive orientale du lac Kivu
HUBERT DESCHAMP, dans son ouvrage intitulé : La Brousse (Bourse) du Kivu (1919), cite pour la
partie Congo, les Swaga (Nande) ; les Hunde ; les Havu ; les Shi ; les Lega ; les Nyanga et en face, au
Rwanda-Urundi ; ils sont placés les Hutu.
G. DERKINDEREN, dans l’Atlas du Congo belge et du Rwanda-Urundi, place les Hutu et Tutsi sur le
territoire du Rwanda-Urundi et non au Congo, et c’est seulement plus tard dans un Atlas récent
qu’il y aura l’apparition des Hutu sur la carte des ethnies du Congo-belge.
R. P. DEFOUR & R. P. GRIPEKOVEN, dans USIKIE HABARI (Kabila la luga za Kongo), alors que
beaucoup d’enseignants étaient rwandais sur le territoire congolais, aucune mention n’avait été
faite sur les Hutu, ni sur les Tutsi comme groupes ethniques du Congo.
Jan VANSINA, dans son ouvrage Introduction à ethnographie (1965), quand il place les peuplades
sur la partie du Congo ; il ne fait aucune mention des Hutu ou des Tutsi, mais dans son
commentaire il dira : Les Hutu de Rutshuru et les Rundi qui sont rattachés au Rwanda et les autres
au Burundi ; les premiers installés dans la région avant les Hunde, se sont mélangés à ceux-ci. (Ici, il
y a critique à faire et cela sera fait après l’ouvrage de quelqu’un bien intéressé, car il s’agit d’un
écrivain Hutu)
Mgr Gaspard KAJIGA, parce que c’est de cet écrivain Hutu qu’il s’agit ; dans sa publication, CEPSI n°
32, page 8, écrit dans son ouvrage ; je cite : « Cette émigration séculaire des Banyarwanda au
Congo » : Le Bukumu reçut ses premiers immigrants rwandais en même temps que le Bwisha. Ceux-
ci peu nombreux, adoptèrent les coutumes des Hunde autochtones.

Ici, il y a lieu d’éclairer nos lecteurs sur les noms Bukumu et Bwisha ; pour comprendre
notre critique scientifique sur les commentaires faits par Jan VANSINA lorsqu’il dit ; les Hutu de
Rutshuru, les premiers installés dans la région avant les Hunde, alors que dans son placement
comme tribus établies, les Hunde y sont cités, mais pas les Hutu ; en plus, il dit, se sont mélangés à
ceux-ci ; donc, l’auteur au lieu de dire ; installés dans la région après les Hunde, pour être logique
avec son 1er constat, lorsqu’il ne mentionne pas les Hutu dans son énumération des peuplades du
Congo belge.

Quant aux noms BUKUMU et BWISHA cités par Mgr KAJIGA, ces entités sont bel et bien
patrimoines des Hunde, et de quoi le plus normal, que ces immigrants adoptent les coutumes de
ceux qu’ils ont trouvés ? Les faits sont sacrés, les commentaires, libres ; dit-on ; des fois, les faits
parlent d’eux- mêmes.

Jean-Claude WILLAME dans son livre intitulé : BANYARWANDA et BANYAMULENGE : Violence


ethnique et gestion de l’identitaire au Kivu, Zaïre, Année 90, volume 6, présente la carte
linguistique du Kivu, dressée par R P G. Van BULCK, où nulle part, il est fait mention de la présence
des Hutu et Tutsi dans le répertoire des tribus du Congo ; la carte reproduite par l’auteur, alors
qu’il parlait des problèmes que ce groupe posait de l’identitaire ; cet acte est révélateur, d’autant
plus qu’elle aurait aidé le Gouvernement de l’époque, à comprendre à temps les visées d’un tel
comportement des personnes qui ont été accueillies pacifiquement pendant qu’elles étaient en
situation difficile, mais qui vont provoquer des violences sous le fallacieux prétexte de
l’identitaire.

La quatorzième édition de l’ouvrage de A. MICHIELS & N. LAUDE : NOTRE COLONIE - Géographie et


Notice Historique, avec nombreuses illustrations et cartes, Ed. UNIVERSELLE (S.A), place Hutu et
Tutsi au Rwanda-Urundi ; les cartes ci-haut confirment cette affirmation.

Donc, il n’y a aucun doute, l’histoire étant têtue ; ils n’existent pas ces Hutu et Tutsi congolais
d’origine, seule la naturalisation, pouvait faire d’eux des congolais, et il n’y a pas alors des raisons,
que des congolais soient tués pour devenir aussi congolais ; la raison de ce comportement est
ailleurs, ce n’est pas par amour pour la nationalité congolaise qu’on se bat, mais pour son
éclatement et sa balkanisation ; la Russie à travers ses ressortissants, occupe la Crémée, alors qu’à
son temps ces propos étaient tenus au Rwanda :

Le Rwanda devra envisager de mettre ses citoyens dans des conditions telles que même les
conditions de double nationalité soient acceptées. Ceci permettrait au Rwandais de conquérir des
nouveaux espaces dans ce monde où le meilleur doit gagner. Nous devons conquérir ces espaces.

Ces propos ne sont pas imaginaires, ils sont bel et bien, des responsables, dirigeants rwandais qui
ont toujours nourri des visées expansionnistes sur la RDC, le journal Afriqu’Evens N° 13 – avril
1992 ; les confirme bien, mais qui comprend ? Où sont passés la conscience et le patriotisme,
pour éviter à ce pays, la RDC de disparaitre ?
Pauvre RDC, tes enfants te trahissent, où tu as donné des enfants indignes ; inconscients et
malades ; sinon comment accepter ce qui se passe sous la barbe des congolais ?

Sont-ils sourds tes enfants, sont-ils aveugles tes rejetons, manquent-ils de connaissance ce
peuple ?

Le salut pour la RDC, viendra de l’ETERNEL, Lui, qui est le Roi de tous les royaumes de la terre ; Il a
parlé et rien ne s’opposera à sa souveraine décision ; pas même un mètre ne sortira de la RDC a-t-
Il décrété notre DIEU ; d’où malheur aux traitres,

Chap.2 POPULATIONS D’ORIGINE RWANDAISE ET BURUNDAIS EN RDC


Dans l’ouvrage du Professeur ordinaire Michel MBAMBI MONGA OLIGA ; Philosophie et
Bioéthique, destiné aux étudiants de graduat ; l’auteur donne les caractéristiques de l’homme
vulgaire, le définissant comme, celui qui recoure à la violence et à la brutalité, par le simple fait,
qu’il ne dispose pas d’un discours argumentatif pour soutenir ce qu’il considère comme sa vérité.

Voilà qui expliquent tant des violences, des barbaries, des brutalités, à voulant défendre ce qu’on
veut à tout prix ; pourtant le monde civilisé veut que la liberté des uns, s’arrêtent, là où commence
celle des autres, mais, ne dit-on pas aussi, que la nature a horreur du vide ; n’est-ce que c’est le
rôle de l’Etat est de protéger ses citoyens?

QUID DE LA PRESENCE DES RWANDOPHONES EN RD CONGO ?

Une petite histoire racontée et vécue concernait une personne accusée de viol, se clamant
innocent, le juge lui pose une question qui a été fatale pour elle : si ce n’est pas vous, qui d’autre ?
Et comme on n’avait pas trouvé cet autre ; la personne fut condamnée ; en rapport à notre
ouvrage, d’aucuns nous poseront aussi la question, si vous dites que Hutu et Tutsi ne sont pas
dans le répertoire des peuplades du Congo, comment sont-ils au Congo et sont majoritaires dans
certaines entités ?

Partant de la petite histoire comptée, l’homme averti demandera à celui qui accuse de donner la
preuve de son accusation ; et nous s’il faut répondre à la question comment ils sont au Congo et
sont pas congolais ; nous dirons, que nous avons des preuves irréfutables, qui attestent la venue en
RDC de nos hôtes, aujourd’hui, devenus nos bourreaux et cause de notre calvaire.

Voilà comment ils se sont retrouvés en territoire congolais ;

 Immigrants libres :

Nous focalisant sur la situation de la RDC, il y a lieu de rappeler que la Belgique administrait le
Rwanda-Urundi avec un mandat des Sociétés des Nations (SD), alors que pour le Congo belge,
l’administration était directe, donc, la Belgique ne pouvait pas gérer cette entité comme sa
colonie ; c’est pourquoi d’ailleurs qu’une interdiction était faite aux puissances administrant es
d’assimiler les populations de territoires sous mandat à celles de leurs colonies, car, juridiquement
parlant, il y avait une nette distinction entre ces deux peuples, et il n’existe qu’une seule
explication de la présence au Congo, des personnes originaires du Rwanda-Urundi ; que par
l’immigration et où par l’asile (réfugiés).
La défaite de l’Allemagne en 1916 contre les forces de coalition en Afrique, va faire de sorte que le
Rwanda-Urundi soit administré par la Belgique ; cet état des choses, favorisera les mouvements
des populations du Rwanda-Urundi, surtout, les Hutu à émigrer vers le Congo ; à cause d’un côté,
de la famine, et de l’autre, du joug de leurs seigneurs Tutsi. Toutes les occasions seront exploitées
au maximum ; c’est le cas des premiers Hutu qui accompagnaient les missionnaires catholiques
vers 1911 à Jomba dans le Rutshuru lors de la construction de la paroisse ; d’autres à la recherche
de la nourriture pour rendre des petits travaux aux Hunde qui les accueillaient à bras ouverts. Ce
sont ces premiers immigrants que Mgr KAJIGA fera allusion, lorsqu’ il dit ; adoptèrent les coutumes
des Hunde autochtones, qui plus tard, vont se distinguer des nouveaux venus, dans le cadre de
l’immigration organisée dans l’avenir par l’administration coloniale belge.

 Le Mouvement d’Immigration des Banyarwanda :

En 1953, R. SPITAELS, Commissaire de District, Chef de la Mission immigration Banyarwanda, dans


TRANPLANTATION DE BANYARWANDA DANS LE KIVU-NORD ; après avoir qualifié d’acte
d’humanité et un devoir de tutelle ; pour avoir favorisé l’émigration vers le Kivu, des populations
du Rwanda-Urundi ; à cause de la famine dans ce pays ; il explique toutes les étapes, et donne le
nombre des familles installées ; et surtout ; parle de l’organisation politique où, les immigrés
restaient placés sous l’autorité du Chef congolais investi qui avait droit coutumier des terres
occupées par ces immigrés.

En 1951 ; 9.337 familles, soit plus ou moins 41.700 individus furent installés ; enfin, R. SPITAELS
conclura en disant :

Cette immigration ne doit pas être considérée comme définitive, l’immigrant qui n’était satisfait de
son sort au Kivu est, nous l’avons dit, libre de retourner au Rwanda et cela arrive régulièrement,
mais pas fréquemment. Plusieurs Banyarwanda qui viennent travailler dans ces régions, mais qui
retournent annuellement au Rwanda pour payer leur impôt et rachat de corvée.

Il est encore à noter que d’autres immigrations furent organisées dans Rutshuru au BWITO, au
BWEZA, au BUSANZA et à MUSHALI, réalité qui n’est pas acceptée par les Hutu, qui limitent le
M.I.B au seul territoire de Masisi pour accréditer que Rutshuru est leur fief.

L’histoire du MIB commence en 1927, le Gouvernement colonial se préoccupait déjà de créer un


mouvement massif de peuplement ; une commission fut créée à Bruxelles, pour retenir d’abord la
région des Mukotos.

En 1929, l’idée reprend corps en créant un Syndicat d’études pour aider et protéger les indigènes
du Rwanda-Urundi désireux de s’établir dans les colonies voisines ; ici encore le stade de projet ne
parait pas avoir été dépassé.

En 1935, la question est remise sur le tapis et au cours de cette année et de la suivante, les études
sont reprises, des documentations rassemblées, des voyages de propagande organisés ; cette fois,
c’est la région de Niamitaba-Gishari, située entre Sake et les lacs Mukotos qui occupe l’avant plan.
En 1936, le Commissaire de District veut entamer les opérations, mais il y eut des divergences
entre le Gouvernement et le C.N.K.I, d’où, il fallait attendre que soient achevées complètement
les études préliminaires ; et c’est finalement en 1937 que le mouvement est déclenché et un agent
est attaché au Gishari pour s’occuper uniquement de l’immigration.

R. DEJAEGHER, le Chef du 1er Bureau des Affaires Indigènes A.I. au nom du Chef du Service
Provincial des A.I. en 1959, dans une note au Gouverneur de Province retraçait l’historique de
l’immigration avec un chiffre définitif de 21.827 familles, soit plus ou moins 95.000 individus. En
plus de cette note au Gouverneur ; il fait état de l’irrédentisme des Banyarwanda, et surtout on
parlait déjà des ambitions d’expansion territoriale insatiable du mwami du Rwanda. L’intervention
dans le P.V. du Vice-gouverneur Général, prévient que le mwami du Rwanda comme celui de
l’Urundi, jette ses regards au-delà de ses frontières actuelles (espaces occupés par les immigrés)

Dans plusieurs P.V. de l’époque coloniale, le fait de l’immigration n’avait pas réglé la question de
nationalité des immigrés ; le P.V. de la réunion du 4 janvier 1950 de la Commission créée pour
l’‘étude de l’immigration des Banyarwanda au Kivu, par le Gouverneur Général ; n’avait pas été
encore réglée ; la question avait été renvoyée pour études plus approfondies. Et c’est après, qu’il
était décidé que ; les immigrés, du fait qu’ils n’ont pas immigré comme groupement, mais
individuellement ; l’acquisition de la nationalité sera individuelle et sur demande individuelle de
l’intéressé.

La Société des Nations, avait fait interdiction aux puissances administrant es d’assimiler les
populations des pays sous leur mandat à leurs nationaux ; que seule la possibilité de naturalisation
était possible et envisageable. Le P.V. de la réunion du 4 janvier 1950 ci-haut citée n’ayant pas
dérogé à cela, mais la pratique telle la création d’une Chefferie exclusivement réservée aux
immigrés et leur chef ramené du Rwanda.

Les germes des conflits que connait l’Est de la RDC tirent ses origines de ces décisions iniques de la
part de ceux qui s’étaient imposés sur d’autres peuples.

Quels sont les revendications soulevées et qui déstabilisent la RDC ? N’est-ce pas cette immigration
organisée par la Belgique ? Lorsque le Président rwandais jette la responsabilité à ceux qui ont
organisé la transplantation des banyarwanda au Kivu, qui donne droit à ces derniers à prendre les
armes contre ceux qu’ils ont trouvés ?

Pourquoi ce silence de la Belgique sur ce qui se passe en RDC et sur les revendications fantaisistes
sur le tracé de la frontière entre la RDC et le Rwanda, alors que toute la documentation que nous
mettons ici à la disposition de nos lecteurs se trouve à Tervuren.

Les correspondances entre les administrations du Congo belge et du Ruanda-Urundi,


comme celle écrite à BUJUMBURA(11) ; sont une preuve que des sujets, non seulement
rwandais, mais aussi burundais sont venus en immigrés et qui rentraient dans leur pays
sans restriction ; pour ainsi dire que cette immigration ne transformait pas les immigrés en
sujets congolais.

La lettre de l’Administrateur au Chef Hunde que voici(50), est une illustration de la crainte
qu’avaient les Hunde sur l’immigration des Banyarwanda ; et lisant attentivement ce document, il
ressemble à un dédouanement de la part de cet agent de l’Etat pour se débarrasser de ce Chef, qui
voulait se rassurer et être assuré sur les conséquences d’une telle immigration qui dépossédait de
leurs terres les indigènes du pays au profit des immigrés.

Pourtant le problème soulevé était capital, car il concernait l’avenir de tout un peuple qu’il avait
l’obligation de représenter et protéger ses intérêt les plus vitaux ; c.à.d. son avenir. C’est ici que
nous allons mettre en exergue les méfaits de la colonisation de notre pays qui obligent réparation
de la part du colonisateur.

Cette licence de recrutement(G), montre à suffisance que la présence des personnes originaires du
Rwanda-Urundi, ces derniers, ont été sollicités par des particuliers pour la main d’œuvre et que
c’était un contrat avec des closes spécifiques circonscrites dans le temps.

Alors que ces immigrés tuent, déclenchent des guerres qui déciment des congolais ; ils ont
remplacé en s’imposant les congolais des Institutions du pays ; alors que depuis l’indépendance,
ce sont les élus HUNDE qui ont toujours représenté les circonscriptions de MASISI, d’autres à
RUTSHURU et NYIRAGONGO ; aujourd’hui écartés pourtant élus et remplacés par des personnes
sur une liste confectionnée par le CNDP, un groupe armé d’obédience rwandophone que le pouvoir
de KINSHASA avait avalisé, alors que la Cour Suprême de Justice venait d’annuler les élections dans
la Circonscription de MASISI après la décision de la Commission Electorale Nationale Indépendante
avant elle.

Notre crainte sur la complicité des autorités actuelles congolaises de voir ces personnes originaires
du Rwanda-Urundi, arriver à leur fin de réclamer un référendum, se justifie et s’il faut y ajouter les
discutions en cours sur les frontières.
Puisqu’on veut faire passer sous silence l’immigration des Banyarwanda, alors qu’Il est
incontestable, que la RDC a bel et bien accueilli des immigrés sur son territoire et que ceux-ci ne
peuvent pas se prévaloir des mêmes droits que les congolais d’origine ; et ces derniers ne doivent
pas être tués parce que d’autres personnes veulent être comme eux ; surtout, qu’ils n’ont jamais
empêché qui que ce soit de devenir congolais.

Qui va réparer le mal causé par les rwandophones, qui n’hésitent pas de tuer, parce que réclamant
la nationalité à tout prix, mettant le pays hôte, en péril ?

 Les réfugiés rwandais, de 1959, à nos jours

Comme, est une réalité, l’arrivée des Immigrés rwandais sur le territoire RD Congolais ; et nous
venons de le prouver ; est aussi vraie celle des Réfugiés rwandais ; et voici comment :

Au Rwanda, les Hutu renversent la monarchie Tutsi ? Ne pouvant pas accepter cette situation, les
Tutsi quittent en masse leur pays, pour se réfugier notamment ; en Ouganda, en RD C, en
Tanzanie, et au Kenya.

KIGERI V, lors de son plaidoyer pour le retour des Réfugiés rwandais dans leur pays, ne
manquera pas de remercier tous les pays qui avaient accueilli ses compatriotes sur leurs territoires,
et la RDC, était citée pour autant, donc, c’est sans conteste, la RDC a accueilli aussi des Réfugiés
rwandais ; les preuves vont pulluler et les voici :

 Lettre datée 3 juillet 1965, de Robert Bosshard, Chargé de mission de l’UNHCR (Haut
Commissariat des Nations Unies sur les Réfugiés), adressée au Gouverneur de Province du Nord-
Kivu, où il informe sa décision de transférer les Réfugiés rwandais, qui étaient regroupés à Goma ;
vers les centres déjà existants de BIBWE dans le MASISI, et IHULA dans le WALIKALE.
 Le message adressé aux Réfugiés Rwandais de LEMERA, MULENGE et MUTOBO, les
prévenant de rester neutres, en dehors de la politique et s’abstenir de toute sollicitation pour
prendre part à quelque mouvement que ce soit, parce qu’ils sont étrangers, Réfugiés et hôtes de la
République du Congo (RDC)
 Les recensements qui étaient chaque fois organisés, plaçaient ceux-ci dans la catégorie
d’Etrangers et comme d’ailleurs leurs compatriotes Immigrés.

Voici la lettre du responsable du HCR sollicitant le transfert de ces réfugiés vers Masisi et Walikale,
deux centres d’hébergement choisis pour eux.
Ces Réfugiés sont restés au Congo, pris en charge par le HRC, et chaque fois, que besoin
s’imposait ; ces réfugiés étaient déplacés, si leur sécurité était menacée, vers notamment, le
RWANDA, où par tricherie, se font passés encore pour Réfugiés congolais, et réclament le retour,
sous protection, on ne sait contre qui, alors que les Hunde se font tués ; et massacrés par ceux-là
mêmes qu’ils ont accueilli sur leurs terres, et personne ne leur vient en aide.

Si ce ne sont pas les mêmes les Réfugiés rwandais d’hier qu’il s’agit ; qui ont été dans le MASISI,
puisque ceux de Rutshuru, étaient sous protection du le M 23 ; de qui s’agissaient-ils, sinon, c’est
ce glissement des populations que le Rwanda organise, pour conquérir des espaces par ses
ressortissants parce qu’ils se croient meilleurs.

Pour tout dire, il n’y a qu’aux faibles qu’on peut encore, aujourd’hui envisager

 Infiltrés Clandestins
C’est la catégorie des personnes qui, immigraient clandestinement encouragées par le
Gouvernement rwandais, qui les aidait, en leur octroyant une somme d’argent pour s’installer au
Congo et devenir des propriétaires terriens, situation qui dans l’avenir permettra au Rwanda de
conquérir ces espaces. En d’autre terme ; c’est la politique de glissement des populations qui avait
été pensée bien avant par le Rwanda.

Les anciens immigrés, par exemple, lorsqu’ils veulent se marier ou marier un membre de leur
famille ; ils allaient volontiers, trouver les conjoints ou partenaires au Rwanda ; c’est qui gonflait
du jour au jour cette diaspora rwandaise dans les endroits ciblés de Masisi, de Rutshuru et de
Nyiragongo.

Cette situation d’étrangers en RDC n’était pas, comme on peut le faire croire ; inconnue, car elle
avait fait objet d’enquêtes et des décisions furent prises dans le sens de clarifier la situation des
étrangers.

C’est ainsi qu’en 1965, juste après la guerre Kanyarwanda, une commission d’enquête conduite
par M. TEUWEN, avait éclairé la situation du statut des ressortissants rwandais.

Une autre mission conduite par M. MAFUTA KIZOLA en 1970, séjournera au Kivu pour recenser
tous les étrangers infiltrés dans l’administration congolaise ; et tous furent révoqués.

Plusieurs missions d’enquêtes parlementaires étaient envoyées, surtout dans le Kivu, soit pour
superviser les opérations d’identification, soit sur la présence des réfugiés rwandais ; mais sans
sérieusement résoudre le problème, du fait d’un lobby rwandais qui ne cessait de trouver des
décisions au sommet de l’Etat qui compliquaient toutes les opérations menées jusque là.

C’est le cas, en 1972, avec l’Ordonnance-loi du Marechal MOBUTU, octroyant en bloc la


nationalité zaïroise aux ressortissants du Rwanda-Urundi ; la zaïrianisation qui permit aux réfugiés
surtout d’acquérir des biens, des terres et des concessions, qui leur permirent de s’implanter avec
force au détriment des nationaux.
Chap.3 : LES CONFLITS ET GUERRE EN RDC
Pour les profanes, les conflits de l’Est de la RDC, commence en 1996, avec la guerre dite des
Banyamulenge.

Loin de là, ils sont tellement vieux que, dès l’indépendance de la RDC, 30 juin 1960, déjà, les
germes étaient là et le décor bien planté ; voici quelques événements et signes :

Troubles et révoltes ; des signes avant coureur des guerres à venir :

 1960, le monarque KIGERI V, qui séjournait à Rutshuru, tente de s’organiser pour rentrer au
Rwanda, mais avant cela, il devait occuper Rutshuru, Goma et Masisi ; il est vite dénoncé par M.
NDEZE Daniel, le Chef du Bwisha auprès de l’Administration belge ; inquiété, il va se réfugier au
Kenya, où il réside jusqu’à ce jour.
 1962, il y eut des troubles à Karuba dans le MASISI, où les Immigrés rwandais, à leur tête des Tutsi,
se révoltèrent contre le pouvoir coutumier Hunde ; un instituteur du nom de MUNYEKURE, avait
commencé une campagne contre les Hunde et le pouvoir coutumier ; le message était de tuer et
d’exterminer ces derniers. Dans l’éphorie, ils vont tuer à Kibabi le Commissaire de Police BONANE
Jules, grièvement blessé le Greffier de la C.I. BUSHASHIRE qui en était resté infirme ; tuant M.
HANGI, qui était Capita-vendeur Mema, et malgré l’intervention des forces publiques ; ils
n’avaient pas hésité d’en découdre avec ces dernières.
 1963 ; profitant de la rébellion qui progressait de Walikale, les Immigrés rwandais vont
déclencher la guerre dite Kanyarwanda ; début 1964 pour prendre de l’ampleur en 1965, où
ceux-ci dans les attaques, scandaient des slogans et lançaient des cris hostiles aux Hunde et au
pouvoir coutumier. Comme aujourd’hui, occuper les espaces et les annexer au Rwanda. Les
assaillants fumaient du chanvre et s’encourageaient pour qualifier les balles tirées pour la
dissuasion par les forces publiques, des petits poids. Ce que nous voyons faire le M 23
aujourd’hui dans le Rutshuru et hier le RCD puis le CNDP, n’est qu’une copie-conforme de cette
guerre hier de Kanyarwanda ; nom qui n’a pas été donné aux insurgés, mais qu’eux-mêmes
s’étaient baptisés ainsi, dans leurs agissements ou mouvement. Parlant de la
guerre. ¨Kanyarwanda¨ dans l’ouvrage de BUCYALIMWE MARARO Stanislas ; l’auteur semble
dissocier les tutsi des hutu dans ce conflit, alors que plusieurs Tutsi furent expulsés en Tanzanie
pour avoir été trouvés instigateurs de cette guerre. Comme aujourd’hui la revendication des
« rwandophones » ne concerne-t-elle pas Hutu et Tutsi quant à leur objectif de faire de Goma,
Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Walikale et Kalehe d’un Etat Indépendant et ou son rattachement
au Rwanda ?

N.B : Le cas Bisengimana, pourtant Tutsi, n’a-t-il pas travaillé pour la cause rwandaise sans dissocier les
uns des autres, car tous étant originaires du Rwanda ?

Les faits sont tels que les insurgés du Kanyarwanda dans leurs actions, ont tué des agents de l’Etat et
plusieurs Hunde, du fait que la revendication la plus plausible ; était de détruire le pouvoir Hunde.

Les écrits qui parlent de Kanyarwanda au moment des événements, sur les expulsions vers la Tanzanie de
plusieurs instigateurs Tutsi de cette rébellion dite ¨Kanyarwanda¨.
Alors que tout indique, que tout est parti d’une frustration avec la suppression de Gishari, où l’auteur
reconnait que la guerre avait commencé à Nyamitaba en septembre 1962, 4 mois après la chute du
gouvernement Miruho ; qui était le protégé des Tutsi (plan tutsi sur la colonisation du Kivu) ; milieu où
l’insurrection avait pris le départ, et indique que c’était une action menée et non subie ; il est affirmé que
ce n’était pas un hasard que la guerre ait commencé dans le fief de Bucyanayandi. au cœur du milieu
d’immigration des banyarwanda; qui attendait prendre la revanche sur Bweremana (chef Hunde, que ça
dit ? une revanche contre les Hunde, et celle-ci, les Hunde sont tués par des Hutu ; Comment ne pas
comprendre que les hutu étaient les bras agissant des tutsi ? les expulsés tutsi vers la Tanzanie, par ce
que réfugiés et ne pouvant pas être renvoyés au Rwanda, mais les insurgés hutu, furent ramenés, eux au
Rwanda.
L’auteur est rattrapé par l’histoire lorsqu’il affirme à la page 31, qui affirme que, comme en
novembre 1996 avec l’attaque des Banyamulenge, en mars 1993, les Tutsi avaient tout fait pour
reprendre des mains des Hunde le contrôle de Nyamitaba, et de là, le départ pour la conquête de tout le
territoire de Masisi, ambition que la guerre. AFDL /RCD/ CNDP aujourd’hui le M 23, cherche à réaliser et
pérenniser. Voulant tronquer l’histoire, l’auteur revient à la raison lorsqu’il affirme que toutes ces
guerres sont contre les Hunde au départ ; mais ce qu’il ne dit pas, comment les hutu sont entrés dans une
guerre de Tutsi contre les Hunde ? La vérité, est que le¨ Kanyarwanda, comme le M 23, était une action
des Hutu-Tutsi, mais au fil de temps, les alliances changeaient par rapport à ce qui se passait au Rwanda.

 1993 ; la Guerre dite Interethniques est déclenchée dans les Territoires de Walikale, s’exporte
comme un feu de brousse à Masisi, atterrie à Rutshuru ; où les Hunde furent la cible principale
des Hutu, sous leur Mouvement MAGRIVI et forts de leur succès ; vont s’attaquer aussi aux Tutsi,
qui jusque là, jouait le rôle des conseillers auprès des Hutu contre les Hunde ; suite à l’évolution
du conflit au Rwanda avec l’avancée de l’APR sur l’Armée du Régime Hutu du Rwanda ; les Hutu
s’en prennent à leur aux Tutsi.
 1994 ; l’APR prend le pouvoir au Rwanda ; comme en 1959 pour les Tutsi ; les Hutu fuient le
Rwanda et trouvent asile au ZAIRE (RDC) à la seule différence que les Hutu fuient avec argent,
biens de tous genres et armes ; situation qui va amplifier la situation plus chaotique de guerre
que menait déjà la MAGRIVI dans les Zones de Masisi et Rutshuru.
Des exécutions sommaires contre les Hunde et même les Nande furent commises, et la plus
célèbre ; fut celle commise sous la barbe de chef NDEZE supplié par l’administrateur du territoire
SIKULI, heureux d’être sauvé en le voyant ; malheureusement cette joie sera de courte durée
parce qu’il sera exécuté ainsi que tous les autres fugitifs, avec lui.
 1996 ; le ZAIRE est agressé directement par le Rwanda, mais cela est présenté comme un
mouvement de revendication des Banyamulenge, qui seraient mécontents de leur
marginalisation et de reniement de leur qualité des congolais ; mais l’évolution de la situation,
montra que derrière cette agression ; d’autres revendications du genre, BERLIN II, furent
avancées. Cette guerre va prendre vite de la vitesse pour devenir une guerre de libération, avec
des conséquences dramatiques laissant derrière elle, plusieurs millions des morts.

N.B : Il y a lieu de préciser et retenir que la guerre avait commencé avec l’attaque des deux camps qui
hébergeaient les Réfugiés Hutu, et que ceux-ci, étaient tous à la porte de Masisi et de Rutshuru, et c’est à
partir de ces camps, que les attaques étaient lancées, pour poursuivre les réfugiés à travers les Territoires
habités par les Hunde, Nyanga et Tembo, avec objectif de massacrer le plus des personnes, pour dégager
des espaces ; donc, il n’est pas sorcier pour comprendre, pourquoi tous ces morts dans un aussi petit
espace.
Rien de hasard dans ce qui est arrivé à ce Grand pays qui semble l’être pour ses occupants,

 1998 ; Alors que les analystes les plus optimistes voyaient déjà une stabilité pour la RDC avec
l’accession au pouvoir d’une coalition forte appuyée par les pays les plus forts du continent ; la
guerre déclenchée à partir de l’Est, va déjouer tous les calculs ; car cette nouvelle situation va
mettre à nu les vraies intentions du Rwanda et ses alliés l’Ouganda et le Burundi sous la
supervision de leurs maitres, les anglo-saxons. Le RCD devient ce mouvement là, des congolais
qui auront pour mission de corriger l’erreur commise d’avoir été roulés par L. D. KABILA,
l’homme qui avait déjoué leur plan de démanteler le Grand Congo.

N.B : Comme d’un coté, il n’y a pas un sans deux ; il faut rééditer l’exploit ; de l’autre coté, on se dira ; un
malin, malin un demi ; la guerre retournera là où elle a commencé.
Ni vainqueur, ni vaincu ; les négociations vont pointer à l’horizon, et ne commenceront pas avec Mzee,
car il sera lâchement tué, assassiné le 16 janvier 2001 à sa résidence officielle ; très loin du Rwanda où le
danger était plus redouté.

La série des guerres ne finira pas pour autant, malgré les accords, les concessions frisant même la
trahison, la RDC, ne sortira pas de son bourbier ; des guerres à répétition, des conciliabules qui enlisent la
situation, la volonté de mettre fin à la guerre est à chercher.

Avec les Accords de paix très controversés, qui, au lieu de résoudre les problèmes, les aggravent ; nous
citons en passant ; les accords de Goma du 23 mars 2OO9, qui ont été une capitulation de l’Etat à
prévenir les risques. Dans plusieurs accords ; le pays était déjà hypothéqué et les germes de sa
destruction renforcés pour avoir sciemment détruit l’Armée, qui est pour tout pays, le garant de
l’intégrité et la souveraineté.

Visées hégémoniques des populations venues du Rwanda et du Burundi.

Causes des guerres permanentes et leurs conséquences (destruction des archives)

Il n’y a aucun doute, l’instabilité de la région des grands lacs n’a qu’un seul nom ; le Rwanda avec ses
visées d’étendre ses frontières vers d’autres, de chercher à résoudre ses problèmes contre la stabilité
des autres ; agissement, qui malheureusement est appuyé par l’ONU, qui approuve ainsi les visées
longtemps rêvées des monarques du Burundi et du Rwanda, lorsqu’ils avaient des regards sur le
territoire qui abritait leurs ressortissants. L’exemple de l’occupation par le BURUNDI de la bande de la
RUZIZI, communément appelée KATUMBA ; à l’époque du Président MOBUTU est une illustration, que
les dirigeants congolais ne sont pas prêts à faire respecter les frontières de la RDC, donnant ainsi des ailes
à ceux qui cherchent les espaces.

Quelques plans sur la balkanisation et réunions secrètes contre la RDC (Plan d’occupation) ;

Parmi les causes de l’instabilité de la région des grands lacs, il y a bien la surpopulation du Rwanda, mais
la principale où sont tirées toutes les autres ; est cette réalité qui, et la seule exception d’ailleurs ; avait
fait que le Rwanda et le Burundi (anciens royaumes) réunis ; constituaient un Etat très minuscule ; qui
malheureusement à l’indépendance ; deviendront deux Etats souverains et distincts, alors que les
royaumes correspondants et voisins au Rwanda-Urundi , et plus vastes, même pris séparément ; se
sont retrouvés rassemblés avec d’autres sans aucune histoire commune, pour constituer un autre Etat
qu’ était d’abord le Congo belge ; aujourd’hui la RDC.
Alors, c’est la difficulté de ces royaumes jadis adversaires du Rwanda, qui sont pénalisés sur le plan
international, du fait que le Rwanda, agit pour l’intérêt de son peuple, alors que de l’autre côté, l’intérêt
du Congo, n’est pas nécessairement l’intérêt des peuples appartenant à ces anciens royaumes.
C’est pourquoi d’ailleurs, la RDC ne sent pas dans sa chair le mal qu’elle cause aux populations de l’Est du
pays, en favorisant les Tutsi et les Hutu dans l’occupation des postes de commandement et surtout dans
l’armée, les finances et dans la politique, au détriment des véritables fils et filles de l’Est dans notre pays.

Donc, ce que le Rwanda a voulu avoir, s’accaparer de la partie du KIVU, avec le concours des congolais; et
surtout du Gouvernement congolais, comme programmé dans les plans que nous avons l’honneur de
faire découvrir pour la première fois, peut-être à nos lecteurs, le plus célèbre, est le Plan Tutsi sur la
domination du Kivu avec d’autres, dont voici quelques uns :

- Plan Tutsi sur la domination du Kivu ;


Ce document fut découvert lors des troubles de 1962 à Karuba et dans tous les centres à
Matanda ; Kibabi ; Nyamitaba (6 août 1962) ; ce fameux plan constitue le prélude de tous les
événements sanglants que connaît aujourd’hui cette partie de la RDC, car il détaille et révèle les
visées hégémoniques et expansionnistes des Tutsi sur les communautés Bantous du Congo et de
l’Afrique Centrale ; voici la teneur :

 Soumettre méthodiquement les Hutu au Congo et les autres ethnies du Congo;


 Décrocher des fonctions de commandement pour la diffusion des idées politiques ;
 Des amitiés pour s’approcher de l’administration en vue de remplacer les anciens ;
 Offrir leurs filles et même les marier, pour la manipulation ;
 En poste, muter et éloigner les Bantous en dehors du Kivu ;
 Faire des pactes de sang pour flouer les naïfs ;
 Diviser pour détruire toute conscience nationale ;
 Utiliser la force pour asseoir et soutenir la cause Tutsi ;
 Combattre les Nande et Hunde, l’obstacle immédiat au plan ;
 Le plan doit être mis en action immédiatement avant qu’il ait un éveil des autres.

Le cas de BISENGIMANA, Réfugié rwandais de surcroit, est éloquent ; il entra en action et


posa plusieurs actions en faveur de ses compatriotes, à sa qualité de Directeur de cabinet du Maréchal
MOBUTU : l’Ordonnance-loi n°71-020 du 26 mars 1971 octroyant la nationalité en bloc aux originaires du
Rwanda-Urundi et la loi de 1972 ; laquelle, la revendication de 1981 à l’ONU, tire son existence ;
Zaïrianisation qui a permis aux Tutsi, d’acquérir des concessions et biens ; il y eut l’émergence de
plusieurs Tutsi dans l’administration, les Entreprises publiques, l’appareil de l’Etat, la diplomatie ; mais et
surtout l’implantation consolidée dans le Kivu par les Tutsi pour marquer le territoire.

- Comment pouvons-nous nous emparer des Régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est le titre
d’un document daté du 07 juillet 1992, à Luke dans le territoire de MASISI où les ressortissants
rwandais appelés à une mobilisation totale pour occuper les 2 provinces du Kivu, qu’ils doivent
rattacher au Rwanda.

Les documents confectionnés par les services de sécurité du Rwanda sont sans commentaire
aujourd’hui ; compte tenu de l’évolution du problème ; mais il y a peu, ces documents étaient
qualifiés de faux, à cause des complices qui étaient infiltrés partout dans les institutions du pays.
Ce qui est inconcevable ailleurs ne l’est pas en RDC, où un militaire de l’armée rwandaise peut à la
fois être des armées de deux pays ; que James KABAREBE soit Chef d’Etat Major d’un pays à
l’autre, c’est normal, alors qu’est-ce qu’il advient des citoyens rwandais qui traversent, se font
enrôlés et participent dans les élections en RDC ?

Tout cela a été pensé et est entrain d’être exécuté par des agents rwandais aux commendes en
RDC.
- Nouveau Plan de Colonisation Tutsi dans le Kivu montagneux, du 30 juin 1997 confectionné à
Nyagatare au Rwanda,

Ce plan contient les points clés suivants :

 Imposition armée dans le Nord-Kivu et transfert tranquille dans le Sud-Kivu ;


 Chasse aux miliciens armés Hutu et ex-FAR ;
 Occupation des villes de Goma, Butembo ;
 Inondation démographique ;
 Epuration ethnique ;
 Démentiellement des certaines entités ; Bukavu et Uvira ; en coopération avec le pouvoir
de Kinshasa, qui organisera l’immigration des Tutsi du Rwanda, Burundi, Ouganda, Somalie
et éventuellement de l’Ethiopie vers ce qu’ils appellent terre promise ;
 Avec la facture que la RDC doit payer (AFDL), financement de cette colonisation ;
 Décourager les Kivutiens autochtones devenus minoritaires à vivre chez-eux ;
 Mettre à contribution le pouvoir de Kinshasa, ainsi, peu des Kivutiens, pour avoir été
déstabilisés ; prouveront difficilement les 5 ans de conditions de résidence au Kivu, ou
encore, n’auront pas des preuves de leurs propriétés (cas de l’attaque chez l’ancien Député
national BAKUNGU Mythondeke, vol des documents et destruction de ses archives à
Goma).

- Lettre de revendication à l’ONU ; lettre écrite à Goma le 20 juin 1981, au nom des Populations
originaires du Rwanda au ZAIRE (RDC), adressée au Secrétaire Général de l’ONU, est une preuve
que la Communauté Internationale, par son silence face aux massacres des congolais, avait épousé
la démarche du Rwanda de se trouver de l’espace en RDC. Pourquoi par exemple les
multinationaux et les pays très riches croient que les congolais ne veulent pas partager leurs
richesses, et que pour cela, il faut passer par le Rwanda pour en avoir accès ; et quelque soit le
nombre des morts que cette idée cause à des êtres humains ;

Voici la fameuse lettre pour avoir le cœur net sur ce que nous affirmons :
 Objet, c’est une revendication, affirmant qu’historiquement, c’est par conquête, par le
Rwanda que des zones de Goma ; de Rutshuru ; Walikale ; Masisi ; Kalehe et Idjwi, ont été
occupées par les originaires du Rwanda ; et où sont installés ces ressortissants du royaume
du Rwanda, comme zones conquises ;
 La loi de 1972, leur reconnaissait la citoyenneté zaïroise ;
 Opposition avec force à une procédure individuelle de demande de petite ou grande
naturalisation de la loi de 1981 ;
 Refus de perdre leur acquis de la nationalité, obtenue depuis 1972 ; pour conséquences,
réclamation de l’autodétermination de ces territoires pour devenir un Etat autonome ou le
rattachement au Rwanda ; et le Rwanda est informé de la démarche.

N.B : De ce qui précède ; le fait de ces originaires du Rwanda de se trouver dans un pays autre et
en nombre ; leur donne le droit de demander l’autodétermination, ignorant superbement, ceux
qu’ils ont trouvé sur place et qui les avaient accueillis.

Les ressortissants du Rwanda, semblent affirmer s’être installés par les conquêtes du Rwanda, quid
alors du Mouvement d’immigration des Banyarwanda, dont ils font l’objet, et que le pouvoir
colonial avait organisé à ces fins pour les amener dans les mêmes zones où ils furent installés
depuis ? Et la loi sur la nationalité qui avait accordé ce droit ; ne s’agit-il pas de cette catégorie
des personnes qui étaient amenés dans le cadre de l’immigration? Quand est-ce que ces originaires
du Rwanda, étaient- ils retournés dans leur pays pour qu’ils fassent encore l’objet d’un retour en
RDC dans un Mouvement d’immigration ?

A bon menteur qui vient de loin, dit-on.

Pourtant d’autres avait compris à temps que le mensonge tue ; cet homme de DIEU dans son
ouvrage avait prévenu ; mais qui a compris ?

C. M. OVERDULVE (6), Pasteur Missionnaire et Professeur de Théologie à la Faculté de Théologie


de BUTARE au Rwanda, de 1961 à 1994 ; dans NOUVELLE REVUE DE SCIENCE MISSIONNAIRE ;
pp.275, 277, 280, 283 dit ceci lorsqu’il parle du Rwanda et la vérité rwandaise :

- pp. 275 ;

Un étranger ne connait pas si vite le Rwanda ; les Rwandais réussissent à leurrer des étrangers sans
que ceux-ci le remarquent : un étranger peut habiter toute une année au Rwanda, et il ne saura
toujours pas ce que les Rwandais pensent ou ce qu’ils sont en train de faire. Au Rwanda la parole,
a sa propre valeur, la parole morale de la parole ne dépend pas de sa correspondance à la réalité
ou à l’idée qu’on s’en fait ; elle dépend avant tout de son utilité. L’Européen se trouve donc sur une
fausse piste et tire des conclusions erronées, quand il prétend savoir ce que pense son interlocuteur
rwandais, après qu’il l’a entendu parler.

- pp. 277 ;

L’information dégénère en désinformation ; un danger tout particulier se présente alors pour les
médias qui deviennent manipulables au service d’un régime qui tire profit de l’analphabétisme
culturel des journalistes.
- pp. 280,

Le génie de l’intrigue et l’art du mensonge constituent le fond de l’intelligence du Rwandais. Le


Rwandais a toujours tendance à se comporter comme un ange devant un supérieur ou un Blanc, il
flatte par son attitude dans le but de gagner ses faveurs.

- pp. 283, Au Rwanda, nous avons à faire à une autre culture et d’autres traditions ; l’Européen
devra donc opérer une réorientation, une reconversion d’une culture dans une autre. S’il n’opère
pas cette transition, il se prive de la possibilité de contact et de communication ; Ce qui le conduira
à des réactions inadaptées et à une politique qui n’est pas appropriée à la réalité rwandaise.
Européens et Américains découvriront, plus tard, généralement à la suite d’événements inattendus
et pénibles, qui susciteront alors des réactions négatives qui ne sont plus justifiées pourtant
compréhensibles.

Ce missionnaire qui a vécu très longtemps au Rwanda, et avait compris à son temps que le
mensonge peut causer beaucoup de mal, et entrainer beaucoup de conséquences ; qu’il est du
devoir de tous de ne pas agir selon les apparences, mais avec objectivité.

Européens et Américains aujourd’hui, devront se condamner pour leur naïveté, d’avoir soutenu le
Rwanda dans sa guerre contre la RDC ; qui, au lieu de mériter le génocide qu’elle est entrain de
vivre, devait être aidée et soutenue pour avoir été de tout temps une aide pour le Rwanda dans
ses moments les plus dures ; nous citons, l’accueil des immigrés et Réfugiés rwandais
indistinctement ; qui maintenant tuent les congolais, et avec l’appui des certaines ONG
internationales qui ont épousé cette cause macabre ; crachant ainsi sur l’hospitalité qu’ils ont été
bénéficiaires.

C’est par ces regrets, que nous allons parler du complot et de la conspiration internationale contre
la RDC pour son démentiellement.

 L’étude du Professeur Kenyan ALI MAZRUI ;

Initiée par le SG de l’OUA de l’époque, et suivie immédiatement d’une rencontre en septembre


1993, sous la présidence du Président de l’Ouganda YOWERI KAGUTA MUSEVENI, avec des
objectifs précis de :
 Revoir les tracés des frontières des Etats sur base des affinités ethniques pour aboutir à
l’émergence de l’Empire Hima à l’Est du continent Africain ; rattacher le Rwanda, le
Burundi, la Tanzanie et l’Est de la RDC en un seul Etat ; mettant les Bantous ensemble dans
un même espace et les Nilotiques aussi entre eux ;
 Regrouper les représentants régionaux où pour l’Afrique centrale il se pose un problème
sur Le Zaïre (RDC) ; considérée comme un non Etat ;
 La prise de pouvoir au Rwanda par le FPR, l’année suivante ;
 Organiser le renversement de pouvoir au Burundi ; (chose faite, le 21 octobre1993) ;
 De la prise de pouvoir au Rwanda par le FPR; suivie de l’annexion du Kivu ; (le 6 avril 1994,
Habyarimana est tué, et c’est le début du génocide rwandais)

 L’équipe des chercheurs de l’Université de Gand en Belgique ;


Dans leur rapport de mars 1996, il était proposé ceci en conclusion:
 Si ces forces centrifugeâtes gagnaient du poids, le Zaïre, pourrait approcher le moment de
l’éclatement final ; c’est un scénario dont tout le monde tient compte dans ses arrière-
pensées.
 Si le Congo se démembre, le Katanga aura sa propre armée et l’ordre au Kivu sera restauré
par l’armée rwandaise. Nul ne sait ce que fera le Kasaï ; mais de toute façon, les sociétés
minières de ces 3 régions pourront négocier à ce moment avec les entités indépendantes.

 Document confidentiel du Pentagone, des sources diplomatiques Août 1996 ; révélait :


Le Zaïre reste au centre des préoccupations du Pentagone. … Le Rwanda quant à lui,
constitue une des pièces essentielles dans la politique américaine dans l’ensemble de la
région, disposant d’infrastructures routières en bon état et d’un aéroport international
permettant l’atterrissage des gros porteurs, il peut constituer une des meilleures bases
d’opérations vers l’intérieur de l’Afrique et de l’Océan Indien.
Voici les 3 scénarii prévus par les Experts du Pentagone :

 Scénario de la dérive autarcique, qui consiste à la longue, l’absence du Gouvernement à


gérer les provinces, d’où, celles-ci vont tourner vers les pays limitrophes, et feront
sécession.

 Scénario de l’implosion-disparition, avec des guerres à répétition ; et une armée mal


équipée, (raison de l’embargo contre le Zaïre de Mobutu), mal entrainée et mal payée,
l’armée ; ne saura pas défendre le territoire national ; d’où les trois armées Tutsi,
prendront le dessus. Cette guerre régionale, à force de poser problème, va inciter d’autres
provinces à faire sécession.

 Scénario de l’explosion-réduction, le soutien des pays puissants à une organisation


terroriste, militaro-tribalo-ethnico-raciste, Tutsi International Power (TIP), qui a pour
objectifs : La conquête et le maintien du pouvoir par la force ;

N.B : La lutte pour le leadership en Afrique Centrale, semant la terreur pour y parvenir, nous
pousse à demander aux Européens et Américains de bien penser au conseil du Pasteur
Missionnaire le Professeur, C. M. OVERDULVE, lorsqu’il dit ; Un étranger ne connait pas si vite le
Rwanda ; Européens et Américains découvriront, plus tard, généralement à la suite d’événements
inattendus et pénibles, le méfait des actions rwandaises.

 Le journal Afriqu’Evens N° 13 – avril 1992,

Dans une interview M. NAHIMANA Ferdinand, Directeur de l’Office Rwandais d’Information


ORINFOR, dans le titre : IL FAUT QUE LE PROBLEME DES REFUGIES SOIENT RESOLU, dira sans
ambages ceci :

Le Rwanda devra envisager de mettre ses citoyens dans des conditions telles que même les
conditions de doubles nationalités soient acceptées. Ceci permettrait au Rwandais de conquérir
des nouveaux espaces dans ce monde où le meilleur doit gagner. Nous devons conquérir ces
espaces.

Ces propos sont très révélateurs, que tout le comportement des ressortissants rwandais, allait
dans le sens, non de s’intégrer dans les pays de leur accueil, mais de s’organiser ; pour faire du
milieu d’accueil, un milieu des rwandais, et à le devenir pour leur pays d’origine.

Tous les documents trouvés de ces ressortissants rwandais, étaient, soit confectionnés aux Rwanda
et relayés dans les milieux de ses ressortissants ; soit, par les intellectuels rwandophones en
étroite collaboration avec le Rwanda ; le cas de la lettre au S.G de l’ONU par les Originaires du
Rwanda, est plus éloquent ; de la complicité du Rwanda sur les agissements des rwandophones.

Les prises des positions des dirigeants Rwandais, Ougandais ; réconfortent nos affirmations ;
lorsqu’on sait qu’entre la déclaration ; il n’y a qu’un seul pas.

Les Déclarations et témoignages proprement dits :

 BIZIMUNGU ; l’ancien Président rwandais, lors de la révolte BANYAMULENGE, réclama Berlin II et


le droit des ressortissants rwandais à la nationalité congolaise, d’après ce Président ; une partie
du Rwanda serait restée à la RDC ; qu’il faille pour le Rwanda de récupérer.

N.B : Cette assertion n’est pas soutenable ; dans les Chapitres I et II ; sur les conséquences de la
délimitation avec la Convention de 1910 ; et sur les populations de la RDC et les cartes illustrées ;
ces revendications sont sans fondement.

 KAGAME, l’interview du Président rwandais Paul KAGAME à Jeune Afrique passe aussi sans
commentaire ; le Rwanda joue sa carte, en mettant la responsabilité des problèmes du Kivu aux
colonisateurs Belges qui avaient transplanté les Banyarwanda au Congo et que s’il y a problème,
ce n’est pas le problème du Rwanda ; d’où le fait que des ressortissants rwandais aient été
amenés au Kivu ; ils peuvent y créer tout ce qui se passe dans leur tête, y compris la guerre.

 MUSEVENI, le Président ougandais dans sa lettre du 11 janvier 2013 au Secrétaire Général de


l’O.N.U ; n’avait pas caché sa position lorsqu’il dira sur la RDC : les droits de citoyenneté pour
certains groupes ethniques congolais doivent être respectés et garantis.

Faire autrement voudrait dire que ces groupes vont continuer de manière intermittente à
se battre pour la reconnaissance de leurs droits comme citoyens de la RDC. Durant le
temps de MOBUTU, quelques groupes Tutsi étaient déclarés non congolais.
Le Gouvernement actuel (Président Joseph Kabila) n’a pas répété la posture du Président
Mobutu sur le non Congolité des Banyarwanda. Toutefois, les Banyarwanda congolais se
plaignent pour les campagnes de haine qui sont tolérées par le Gouvernement. Ceci doit
être discuté et résolu.

N.B : Cette prise de position d’un Président étranger dans les affaires intérieures d’un autre pays,
confirme le soutien que les ressortissants rwandais et les groupes armés reçoivent du Rwanda et
de l’Ouganda, alors que pour ces 2 pays, ce n’est pas pour cette raison qu’ils sèment le pillage et le
génocide des congolais, mais pour occuper une partie de la RDC ; celle qui a accueilli leurs
ressortissants, lors des différents événements survenus au Rwanda (immigrés et réfugiés
rwandais) ; Nous sommes alors devant une problématique ; l’éléphant a grandi, il lui faut de
l’espace, malheur à celui qui l’avait hébergé quand il était encore petit.

NTARUGERA D. KOYA Rufali et son petit livre intitulé RUFALI ses sacrés Rwandais du ZAIRE ;
comme pour le Plan Tutsi sur la domination du Kivu, était destiné à la propagande, surtout, un
appel lancé pour les intellectuels de ce groupe, afin de mettre à feu et à sang les Provinces qui les
ont accueillis ; voici quelques phrases tirées de ce fameux message :
p. 8 du livre ; Que Masisi, Goma, et Rutshuru soient ensemble déclarés des contons d’une
République Indépendante de l’ONU ou que ces régions bien vertes soient rattachées à
nouveau au Rwanda pour exercer leur droit de l’autodétermination.

N.B : Avant d’aborder le sujet le plus sensible sur la Nationalité, et surtout pour comprendre les
dessous des cartes autour de cette question ; le témoignage suivant, nous sera de grande utilité :

M. Gérard KAMANDA Wa KAMANDA, ancien S.G. adjoint de l’OUA ; ancien Vice-Premier Ministre
et Ministre des Affaires Etrangères du Zaïre (RDC), devant la Commission parlementaire ; dite
Commission VANGU, le 29 février 1996, avait fait ces déclarations que nous mettons à la
disposition de nos lecteurs, et nous en sommes, sûrs, qu’elles vont éclairer la lanterne de ceux, qui
jusque là, considéraient la question rwandaise, comme entretenue par des jaloux, des extrémistes,
ou par les anti-rwandais ; citons :

Extrait du rapport :
… Ensuite, la réunion d’Addis-Abeba en Ethiopie où j’ai perçu de façon précise deux choses :
L’exode des Réfugiés rwandais au Zaïre (RDC) est à considérer comme la tête d’un Iceberg, car
cette situation n’était pas accidentelle, mais plutôt quelque chose de bien programmé dont seul le
Zaïre (RDC) semblait ignorer les tenants et les aboutissants ;
Un puissant lobby anglo-saxon travaille sur ce dossier depuis des années avec des solides
ramifications : au Bureau du Secrétaire Général de l’ONU ; dans les structures mêmes de l’ONU ; en
Allemagne ; au Congrès américain ; en Grande Bretagne ; au Bureau de l’O.U.A.

A ce sujet, le S.G. de l’O.U.A ; avait même déjà initié un dossier fort avancé sur les causes profondes
de l’instabilité des populations dans la région des Grands Lacs. La solution de cette situation
consiste à appliquer sur terrain une étude développée par le Professeur Kenyan de nom de
MAZRUI, et qui consiste à revoir les tracés des frontières des Etats sur base des affinités ethniques
pour aboutir à l’émergence de l’Empire Hima à l’Est du Continent Africain. …

Le S.G. de l’O.N.U le sait et soutient même le plan puisqu’il détient un exemplaire du rapport du
Prof. MAZRUI. Revenu d’Addis-Abeba, j’ai fait rapport au Gouvernement. C’est à cette époque que
tout le monde parlait du rapport de la Commission VANGU au HCR-PT.

Je suis ensuite parti pour Genève, cette fois-ci avec les résolutions du HCR-PT sur les Réfugiés. A
Genève, j’ai mené une intense activité diplomatique pour faire comprendre à Madame OGATA que
la solution viable au Rwanda, pour éviter l’enlisement de la situation est le retour des réfugiés chez
eux.
Le S.G. de l’ONU, par exemple, était contre cette thèse du Zaïre (RDC) et a même quitté la salle de
réunion. Il m’a fallu d’un aparté avec lui dans son bureau pour qu’enfin, il me comprenne. Je
découvrirai que son Directeur de Cabinet-adjoint est un Rwandais ; particulièrement un Tutsi.

A ce propos, saviez-vous par exemple, que l’actuel Ambassadeur du Rwanda à l’O.N.U, était à
peine hier fonctionnaire du Zaïre au PNUD ? C’est avec le quota du Zaïre et notre passeport que
jusque là il travaille à l’O.N.U. Allez à la Cour Suprême de Justice ici, vous en trouverez aussi
d’autres qui y travaillent comme Zaïrois. Ma thèse ayant fait du chemin dans les esprits, certains
pays, notamment la France, ont délié la langue sur cette affaire.

Lorsque je me suis vu avec le S.G. de l’O.N.U, Monsieur BOUTROS BOUTROS GHALI, je lui fis
comprendre que pour le Zaïre, le schéma fiable reste le rapatriement des réfugiés chez eux. Il me
dira qu’il était parfaitement d’accord de notre avis. Toute fois, des pays comme le Zaïre et la
Tanzanie ayant beaucoup d’espaces, doivent penser à recevoir ce trop plein des Rwandais si pas
maintenant mais dans l’avenir.

J’ai conféré ensuite avec le Secrétaire d’Etat Américain aux affaires africaines, Monsieur Moose
pendant au moins 3 heures. Sa première préoccupation a été de savoir ce que le S.G. de l’O.N.U
m’avait dit. Je lui ai répondu que nous avions causé sur les problèmes des Grands Lacs. Il me dira
alors ceci : pour le moment on maintient la position du Zaïre, mais à long terme, le Zaïre et les
Zaïrois doivent arrivés à absorber ces populations parce que le problème peut revenir demain.

Arrivé en Allemagne, il me sera tenu le même discours. J’ai alors compris que le puissant lobby pro-
tutsi bien installé en Allemagne, était au courant de toute la machine diplomatique que je menais
et voulait savoir le pourquoi de la position du Zaïre.

C’est le même groupe (lobby) qui organisera la rencontre Mobutu-Museveni en Allemagne. Entrera
ensuite en scène le Centre CARTER qui lui, voulait plutôt réunir les 5 Chefs d’Etat de la région afin
d’examiner les préalables du retour des réfugiées chez eux, mais puisque ce Centre voulait amener
le débat au niveau régional, l’O.N.U. et l’O.U.A. vont se retirer. D’où l’échec de ces assises. Fin de
citation.

Un deuxième témoignage, et pas le moindre aussi ; est ce document Intitulé ;

PREAVIS ZERO : Messieurs les Généraux de Monsieur BEYEYE DJEMA Christophe où il publie, la
lettre de son ami INSWE PHIL., le 15 juin 1995, quand celui-ci se trouvait dans la partie Est du Zaïre
(RDC). Voici l’introduction à la lettre, la lettre proprement-dite et leurs contenus :

5 avril 1994, le Président Mobutu n’est pas à bord du jet Falcon qui amène les Chefs d’Etat du
Rwanda et du Burundi à destination d’Arusha.

Dans la petite ville tanzanienne, le Président Juvénal Habyarimana attend d’entrer et même de
rentrer dans l’histoire avec la signature des accords de paix inter-rwandais. L’événement est de
taille.

Et il lui faut des témoins à sa hauteur. Sur la liste, le nom du Maréchal Mobutu revient tout en haut
du tableau. Mais, le Président zaïrois n’est pas du voyage. L’avion rwandais est trop exigu pour
contenir la très forte délégation présidentielle zaïroise. Son appareil à lui, le Boeing 727 ville Lisala,
est retenu quelque part dans une ville capitale européenne pour des raisons non élucidées…malgré
la fin du check et le règlement de la facture. Le mot confisqué est balbutié du côté de la sécurité.

Au retour d’Arusha, l’avion présidentiel rwandais est abattu à la verticale de sa résidence officielle
à Kigali. On connait la suite…pour le Rwanda et le Burundi dont les Chefs d’Etat étaient à bord.

Pour le Zaïre aussi, même si on ne l’avait pas dit : ce 6 avril 1994, DIEU s’était fait zaïrois.

En effet toutes les analyses même les moins pessimistes sont unanimes : le sort du Zaïre aurait
basculé si le Président Mobutu s’était enfermé, ce jour-là, dans le piège que lui avait tendu ceux
dont il gène les ambitions. Une est certaine : Ils recommenceront, estiment d’aucuns. Pourquoi
voudrait-on que ceux qui tuent sans remords leurs propres compatriotes se comportent en enfants
de chœur devant un étranger réputé gênant ?

C’est que l’épopée de la guerre du Rwanda n’était que le premier épisode de l’embrasement du
Zaïre. Le second épisode n’est pas près de commencer… Il a commencé. Avec le premier.

Dans son Epitre aux Zaïrois par sang, un compatriote attire l’attention de la Communauté nationale
sur un vaste complot qui n’a pas fini de se tramer, sous nos yeux, contre la nation et ses dirigeants,
avec le bénéfice substantiel de la conspiration du silence d’une Communauté Internationale
incontestablement intéressée. Avec, au bout du compte, un festin macabre comme savent en faire
les oiseaux de proie les plus redoutables.

On comprend, à la lecture de cette lettre écrite dans un style à la fois truculent et alerte,
l’importance et la nécessité qu’il y a d’être vigilant ; la vigilance de tous les instants.

Dire qu’il y a péril en la demeure est un euphémisme : ça brûle déjà… Partout se dressent dans l’Est
du Zaïre les premiers jalons de la virtuelle République des Virunga. A l’idée que le Zaïre est un
géant au ventre mou, aux pieds d’argile, les descendants des Pharaons et leurs filles à la beauté
angélique, jubilent : le Nord-Kivu et le Sud-Kivu appelés anciens territoires du Mwami sont
indéniablement dans un état d’occupation avancée.

Mais, en même temps, partout leurs pronostics tombent à pic : le seul obstacle, c’est Mobutu.

Aujourd’hui, le temps risque de jouer contre le Zaïre. Les discours politiques aux accents
opportunistes sont révolus. Il faut aujourd’hui resserrer les rangs, éveiller les consciences en
léthargie : la Nation toute entière en préavis zéro.

Kinshasa, le 15 juin 1995

Christophe

Lettre à mon Ami Beyeye Djema Christophe

Cher Christophe,

Tu ne soupçonnes ni mon nom, ni mon existence. Mais je sais que tu seras agréablement surpris
quand tu découvriras la signature de la présente, ce sobriquet par lequel tu m’appelais autrefois et
qui me convient particulièrement en cette circonstance comme tu vas le voir.
Du Burundi d’abord et du Rwanda ensuite, pays où l’aventure m’avait poussé et où j’ai été chassé
par la guerre, j’ai suivi avec grande admiration ton parcours et ton ascension. Cher Ami, tu es ma
fierté.

Quant à moi, je vis dans une localité perdue du Nord-Kivu près de la frontière rwandaise. Est-ce
pour me réconcilier avec le Zaïre profond ? Je ne le sais pas moi-même. Ce qui est vrai, est que j’ai
maintes fois reporté ma descente à Kinshasa. Mais aujourd’hui, je me demande si cette attitude est
raisonnable, car cette partie de notre territoire, mise à prix par MUSEVENI, BAGAZA et leur cadet
KAGAME, risque d’être incessamment annexé.

Je me réjouis néanmoins d’apprendre ce jour que le sujet tabou que je viens d’évoquer a été
débattu en plénière au HCR-PT. Dans mon coin où n’arrivent presque jamais les journaux, je ne sais
pas ce qui a été dit. Mais je crains fort que ce débat, portant sur une question aussi vitale et
d’extrême urgence, n’ait souffert de quelques gênes ou réserves comme toujours, par crainte des
représailles du lobby, ou par peur de perdre ses faveurs (étant distributeur des postes de l’heure)

Je viens donc joindre ma voix aux autres, apporter mon témoignage, dénoncer le complot ourdi
contre le pays, des complices à tous les niveaux, même au sommet de l’Etat, espérant par ton
canal, toi le seul en qui je crois, que mon cri d’alarme soit porté à la Cour où quelque chose devrait
absolument être fait.

Es-tu de ceux qui pensent qu’à la fin du 20 e siècle, le petit Rwanda ne peut pas rêver d’envahir le
grand Zaïre ? Serais-tu des sceptiques qui croient que ceux qui débattent pour attirer l’attention sur
ce grave problème ne sont que des alarmistes en mal de sensation ? Je te répondrais tout
simplement que tu ferais là, preuve d’une inquiétante naïveté.

La naïveté a coûté très cher à HABYARIMANA. Elle peut coûter plus cher encore au pays et surtout
à son Chef. Ce que j’affirme repose sur des faits indéniables. Le Rwanda d’aujourd’hui prétend que
le Nord-Kivu faisait partie des terres de son Mwami avant l’arrivée des Allemands et des Belges.

Leur allié MUSEVENI rêve d’assumer le leadership de la région de l’Afrique Centrale et il sait que le
seul obstacle sur son chemin s’appelle MOBUTU. Il existe bel et bien un plan de reconquête de cette
partie du territoire national. Et ce qui devrait effacer le dernier carré de ton doute est que ledit plan
a fait l’objet des lettres adressées à l’ONU et à l’OUA.

Aujourd’hui, le prétexte tant rêvé pour son exécution est là : le droit de poursuite des hutu au Zaïre.
Je voudrais d’emblée préciser que ce péril est principalement tutsi. Dire qu’il est hutu-tutsi c’est à
mon avis faire de l’amalgame.

Puisque l’écrit reste et la parole s’envole, je voudrais dire un mot à mes amis tutsi avant
d’aller plus loin. En vous appelant mes amis, je ne suis ni hypocrite, ni moqueur. Je compte
effectivement de nombreux amis parmi vous. Et pour tout vous dire, j’ai même contribué à votre
combat contre l’ethnisme. J’aime mon pays comme vous aimez les vôtres.

Et c’est au nom de cet amour que je dénonce votre duplicité, votre hypocrisie et surtout votre
ingratitude. Et c’est de bonne guerre. Je ne suis ni anti-tutsi, ni pro-hutu.
Plus d’une fois, vous avez dit à vos enfants, en ma présence, que le hutu restait quels que soient ses
diplômes et sa richesse, il reste un inférieur, il pue etc.…Et dès que j’avais le dos tourné, vous avez
achevé votre discours en précisant qu’il n’y avait aucune différence entre un zaïrois et un hutu, ils
étaient tous des bantous. Peut-on imaginer une amitié qui ne soit pas basée sur une considération
réciproque ?

En 1959, à la suite de la victoire du Parme hutu au Rwanda, vos pères furent chassés par leurs
frères ennemis hutus. Le Kivu a pensé leurs plaies et leur a donné des terres sur lesquelles la plupart
d’entre vous ont grandi. Le Zaïre vous a donné la nationalité. Aujourd’hui c’est un crime à vos yeux
qu’il ait accueilli les hutu.

En 1959, vos pères avaient-ils été relégués à 150 km de la frontière ? Vous avez étudié au Zaïre
et partout au monde avec des bourses zaïroises, car vous étiez zaïrois. Vous étiez intégrés chez nous
au point où vous êtes arrivés au sommet de l’Etat où vous êtes encore. Et tout cela dans la droite
ligne de l’hospitalité (j’allais dire naïveté) légendaire du Grand Zaïre.

Le Burundi, bien que dirigé par des tutsi de Michombero à Buyoya, vous a-t-il accordé les mêmes
chances de vous épanouir ? Là-bas, vous étiez toujours, avec mépris appelés réfugiés par vos
frères.

Aujourd’hui sent-on chez vous le moindre brin de reconnaissance à l’égard du Zaïre ? Loin de là.
Tous ceux qui, hier, s’offusquaient ici quand on les appelait Rwandais, s’ingénient là-bas à raconter
à leurs frères venus d’Ouganda et du Burundi leurs prouesses au Zaïre, le pays des c… comme vous
aimez l’appeler. Il n’y a pas longtemps l’un d’entre vous, ancien professeur d’université au Zaïre, a
brandi à l’Hôtel Méridien à Gisenyi (Rwanda) sa carte du comité central où, a-t-il souligné, il était
membre du groupe C.

L’assistance a rit aux éclats et j’étais témoins de la scène, vous ne m’en voudrez pas que je dise à
mes compatriotes que le passe-temps favoris des ¨ex-zaïrois¨ à Kigali est de faire rire leurs
interlocuteurs au dépends du Zaïre, des zaïrois et de leur Chef.

Voilà comment ceux de vos frères qui sont encore ici nous remercieront (sénateurs tutsi dans des
assemblées où on ne trouve aucun tutsi).

Pour revenir à nos moutons, très cher Christophe, les belges savaient qu’il n’était pas possible de
développer le Rwanda sans trouver au préalable une issue à ses excédents des populations. Sous
HABIARIMANA, toutes les prévisions en matière de développement étaient déjouées par une
croissance démographique toujours imprévisible. Il faut avouer que la femme de ces régions –là est
extraordinairement féconde. Effet conjugué de la colline et de la banane vas-y-savoir !

Avant la guerre au Rwanda, la population était évaluée à 7,5 millions et au Burundi à 5,8 millions
d’âmes entassées respectivement sur 26 et 27 mille km². Les prévisions pour l’an 2000 donnaient
au Rwanda 500 habitants au km² ! Voilà pourquoi HABIARIMANA hésitait à accueillir les 2 millions
de tutsi qui se trouvaient à l’extérieur. Remarques qu’aujourd’hui, confronter à la même difficulté,
les nouvelles autorités de Kigali marquent les pas pour rappeler sans condition leurs compatriotes.
Que les yeux des Rwandais et Burundais soient tournés vers le Zaïre pour résoudre ce dilemme
d’excédents des populations, c’est là une évidence. BAGAZA n’a-t-il déjà annexé d’autorité la
plaine de la Ruzizi à Uvira ?

Au Rwanda d’HABIARIMANA chaque ménage avait 5 à 8 enfants en moyenne et disposait de 4 m²


de terres arables. Est-ce à toi que je rappellerais que c’est le besoin d’agrandir l’espace vital du
troisième Reich qui a lancé A. HITTLER dans l’aventure de la guerre mondiale ? Entre les Nazis et les
tutsi, il y a quelque chose de curieusement identique : la conviction d’être différent des autres,
d’être supérieur, sortis de la cuisse de Jupiter. L’Armée Patriotique Rwandaise (APR) grisée par sa
victoire sur les forces Armées Rwandaises (FAR), sûre de l’appui de l’armée de BAGAZA et du
soutien de YOWERI M. convaincue que sa victime est un géant aux pieds d’argile, l’APR disais-je, se
prépare à tenter l’aventure d’invasion de l’est du Zaïre même si une victoire durable n’est pas
garantie. HITTLER n’a pas conquis l’Europe, mais il l’a marquée de façon indélébile.

Attention, quand BAGAZA prêche la création de deux pays séparés pour hutu et tutsi, c’est-à-dire
d’un tutsi land et hutu land, il n’entend pas abandonner Bujumbura, la capital du Burundi, qu’il a
construite, aux hutu et il sait qu’il ne peut pas non plus demander à Paul Kagamé de renoncer à
Kigali, capitale du Rwanda qu’il a chèrement conquise, le symbole même de son éclatante victoire
(je rappelle que les FAR ne s’étaient battues que pour défendre Kigali)

Mais BAGAZA entend trouver un nouveau territoire aux hutu du Rwanda et du Burundi et ce
territoire là, c’est l’est du Zaïre. Regarde comment l’APR a dirigé la sortie des hutu vers Goma
et Bukavu, tandis que l’armée Burundaise (à dominance tutsi +99%) pousse les hutu Burundais
vers Uvira.

Ce plan sera soutenu par YOWERI MUSEVENI, le muhima de l’Ouganda (les bahimas sont une
race tutsi, inferieurs, mais majoritaire ; MICHOMBERO, BAGAZA et BUYOYA sont bahimas) pour
deux raisons principales :

– consolider le pouvoir de ses cousins au Burundi et au Rwanda, tout en réalisant le rêve de


créer le royaume des Grands-Lacs dominé par les tutsi ;
– assumer le leadership de la région de l’Afrique centrale, car croyant être pressenti
capable par les occidentaux (Américains en tête) depuis la fin de la guerre froide, de
jouer ce rôle. MOBUTU seul étant susceptible de lui faire ombrage.

Cher Christophe, comprends-tu que tout cela passe d’une façon ou d’une autre, par la disparition
soit de la ,, politique, soit physique du président Mobutu après celle d’HABIARIMANA ? Aucun
Zaïrois n’entend par ¨changement dans votre pays, la disparition tragique du Président de la
République. Chacun en mesure facilement les conséquences. Dans l’entourage du Président ,
est-on vraiment conscient de ces-enjeux –Au HCR/PT, ce problème est-il la véritable question de
l’heure ? C’est là nos interrogations de chaque jour, nous qui sommes loin de Kinshasa.

Sans abuser de ton temps, je voudrais encore te dire un mot à propos des tutsi. Une sociologue de
l’Asie du sud- est dont j’ai oublié le nom a observé et étudié ce groupe hamite ( ?) (Nilotique) (?)
Région des Grands-lacs. Elle a écrit qu’ils avaient une devise qui a toujours guidé leurs conquêtes
et dirigé leur vie : la ruse et la patience.
De leur ruse je n’ai point besoin de t’en parler si tu as déjà fait des affaires avec eux. Dans le cas
contraire, la ruse de tutsi est éloquemment établie par la manière dont ils se sont imposés dans les
régions de l’est. Imagines –tu facilement une poignée d’éleveurs Hamites descendue d’Abyssinie
( ?) qui arrivent dans la région des grands-lacs. Y trouvent une organisation sociale
relativement avancée faite des hutu et de leurs t Twa (pygmées) sous la direction des nombreux
rois et roitelets hutu protégés par leurs armées. Ces éleveurs sont-ils infime minorité
comparés aux hutu et aux Twa

Aujourd’hui, c’est encore un mystère de savoir comment ils ont fait pour se débarrasser des rois
hutu et se retrouver les maitres incontestés à la tête des royaumes du Burundi et du Rwanda.
Ce qui semble être établi, c’est qu’ils se sont principalement servis de leurs filles ¨à la beauté
angélique¨ (ce sont eux qui l’affirment) pour gagner la confiance de leurs victimes et arriver à leurs
fins. Au Rwanda, la légende raconte que le plus grand et dernier roi hutu a été tué par son
beau-père, un éleveur tutsi qui s’est fait roi à sa place !

Par la ruse, l’armée du Burundi est à ce jour à 99% tutsi alors qu’au moment de son indépendance
(en 1962), elle était en majorité hutu (+70%) car le recrutement, à l’époque coloniale, basé sur le
pignet en écartait automatiquement les tutsi que les belges qualifiaient d’ailleurs
¨morphologiquement inaptes pour le service militaire¨ des officiers et hommes de troupes hutu
n’ont pas été démobilisés, mais tués systématiquement par les militaires tutsi, minoritaires,
grâce à des subterfuges savamment montés.

Regardes ce qui s’est passé avec les apports d’Arusha. HABIARIMANA a été piégé. L’opposition,
FPR en tète, a voulu le contrôle de l’Assemblée nationale Rwandaise pendant la transition. La
veille de son assassinat, la pomme de discorde fut le contrôle du ministère de la justice que le
FPR voulait avoir. Ceci a convaincu HABIARIMANA qu’il serait traduit en justice pendant la
transition et finirait comme Mathieu KEREKOU. On l’a accusé de faire obstacle à la concrétisation
des accords d’Arusha mais sans dire à l’opinion pourquoi.

Des ruses tutsies, je pourrais t’en parler sans fin. Celle d’actualité est liée au génocide dont on
parle tant. Oui, il y a eu génocide au Rwanda dont les hutu se sont rendus responsables. Mais ce
que l’on ne dit pas assez, c’est que le FPR a tué énormément des hutu derrière ses lignes chaque
fois qu’il avait le contrôle de telle ou telle autre localité du Rwanda. Le FPR tue encore et tuera
demain. Le faire efficacement tout en jouant haut et fort les victimes tandis que les seconds
l’ont fait au grand jour, ce qui leur a attiré l’inimitié générale. Le jour où il y aura au Rwanda
un recensement objectif, après cette guerre, le monde découvrira l’autre génocide dans
toute son horreur.

La victoire du FPR aura été le fruit d’une longue patience. Le lendemain de leur départ de venger
les siens. Pendant 35 ans, cet objectif n’a pas été perdu de vue un seul instant. Grace aux
chants, à la danse, aux manifestations culturelles et lors des réunions secrètes tenues dans les
foyers privés, on a rappelé pendant 35 ans aux enfants nés en exil que leur pays été là-bas,
le pays du mwami où coulait le lait et le miel, qu’il fallait reconquérir un jour. Au prix des
sacrifices énormes, une armée a vu le jour et la victoire est aujourd’hui là.

Chez les tutsi. La vengeance est un plat qui se mange plutôt froid. Admirez l’habilité de la
manipulation à l’heure actuelle au Rwanda. C’est la main tutsi qui tue (camp Rubeho), mais
c’est la langue hutu (pasteurs BIZIMUNGU et TWAGIRAMUNGU ; respectivement Président et
Premier Ministre qui justifient les massacres qu’eux n’ont pas commis !

A Goma, on sait qu’au lendemain de la débandade des FAR, un contingent Ougandais était
déployé de l’autre côté de la frontière le long de la crête qui domine la ville. Aujourd’hui, les
informations dignes de foi font état des canons de l’APR pointés sur des nombreuses cibles de
Goma dont l’aéroport.

La vraie question qui se pose ; très cher Christophe, est de savoir comment aller en guerre
contre un ennemi qui a infiltré nos rangs à tous les niveaux. As-tu remarqué par ailleurs que les
gouvernements des trois pays agresseurs (Ouganda, Burundi et le Rwanda) et celui du pays
agressé (le Zaïre) sont tous entre les mains des tutsi ?

Note également que des trois premiers ministres des pays qui entourent le Rwanda et ayant
accueilli les réfugiés Rwandais sur leurs territoires (la Tanzanie, le Burundi et le Zaïre), le Note
également que des trois premiers ministres des pays qui entourent le Rwanda et ayant accueilli
les réfugiés Rwandais sur leurs territoires (la Tanzanie, le Burundi et le Zaïre), le Premier Ministre
du Zaïre est le seul à avoir traité publiquement et avec véhémence les autorités de Kigali
d’hypocrite en ce qui concerne leurs vraies intentions, en rapport avec le retour des réfugiés.

Paul KAGAME, le véritable détenteur du pouvoir à Kigali ne lui a jamais rétorqué sachant sans
doute qu’il s’agit là d’une diversion. Tous les secteurs de l’information au Zaïre principalement
télécommunications sont contrôlés par l’ethnie tutsi. La mise à genoux de l’ONPTZ ne serait-
elle pas le résultat d’une stratégie préparée de longue date pour le besoin de la cause ?

Viens voir combien de nos officiers qui ont été envoyés dans les zones dites opérationnelles de
Bukavu et de Goma sont envahis par un bataillon des filles tutsi angéliques (qui font des navettes
entre le Zaïre et le Rwanda sans arrêt). Peut-on penser un seul instant que ces filles soient
attirées par la solde de nos soldats ?

Un autre phénomène bizarre et le nombre impressionnant des militaires aux origines obscures
Rwando-Zaïroises au seins des FAZ et de la gendarmerie dans ces zones opérationnelles.
Comment ont-ils fait pour être au bon endroit au bon moment ?

Je t’ai écrit ces choses, cher Christophe, pour que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir, afin
que le Président de la République dont la tête est à couper et l’opinion nationale, dont
particulièrement le HCR/PT sachent que l’intégrité de notre territoire est sérieusement
menacée.

A la cour où tu as accès, mon message est simple. Qui veut la paix prépare la guerre. Pour ne
l’avoir pas compris NDADAYE, NTARIAMIRA et HABYARIMANA sont partis frappés par les
mêmes mains qui nous menacent.

Dans l’attente de te lire, Cher Christophe, bon courage ;

INSWE PHIL.
Premier Ministre du Zaïre est le seul à avoir traité publiquement et avec véhémence les
autorités de Kigali d’hypocrite en ce qui concerne leurs vraies intentions, en rapport avec le
retour des réfugiés.

Paul KAGAME, le véritable détenteur du pouvoir à Kigali ne lui a jamais rétorqué sachant sans
doute qu’il s’agit là d’une diversion. Tous les secteurs de l’information au Zaïre principalement
télécommunications sont contrôlés par l’ethnie tutsi. La mise à genoux de l’ONPTZ ne serait-
elle pas le résultat d’une stratégie préparée de longue date pour le besoin de la cause ?

Viens voir combien de nos officiers qui ont été envoyés dans les zones dites opérationnelles de
Bukavu et de Goma sont envahis par un bataillon des filles tutsi angéliques (qui font des navettes
entre le Zaïre et le Rwanda sans arrêt). Peut-on penser un seul instant que ces filles soient
attirées par la solde de nos soldats ?

Un autre phénomène bizarre et le nombre impressionnant des militaires aux origines obscures
Rwando-Zaïroises au seins des FAZ et de la gendarmerie dans ces zones opérationnelles.
Comment ont-ils fait pour être au bon endroit au bon moment ?

Je t’ai écrit ces choses, cher Christophe, pour que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir, afin
que le Président de la République dont la tête est à couper et l’opinion nationale, dont
particulièrement le HCR/PT sachent que l’intégrité de notre territoire est sérieusement
menacée.

A la cour où tu as accès, mon message est simple. Qui veut la paix prépare la guerre. Pour ne
l’avoir pas compris NDADAYE, NTARIAMIRA et HABYARIMANA sont partis frappés par les
mêmes mains qui nous menacent.

Dans l’attente de te lire, Cher Christophe, bon courage ;

INSWE PHIL.

N.B : D’aucuns se poseront la question, sur l’authenticité de cette lettre ; est-elle vraie ou fausse ?
Elle aussi vraie qu’elle pourrait même être prise pour une révélation des choses qui étaient
présentes, et celles à venir.

Après ces révélations, on peut bien se poser une question ; les revendications et la
réclamation par les populations originaires du Rwanda et du Burundi de la nationalité congolaise ;
sont-elles dictées par un sentiment d’amour pour la RDC ou par leurs ambitions et objectif de son
démantèlement ?

Si ce n’est pas par amour, imposer une guerre à un pays pour résoudre les problèmes d’un
autre ; à l’occurrence le Rwanda ; c’est chercher à résoudre un problème pour les uns en le
transposant, pour devenir à son tour un autre plus grave ailleurs ; comme si la RDC n’est pas ce
pays qui a hébergé et accueilli ces réfugiés et immigrés en provenance de ces pays qu’on favorise
au détriment du pays d’accueil ; cela ça s’appelle ingratitude de la part de ces pays ; soit disant en
difficultés démographiques, et de la Communauté Internationale qui fait un choix de sauver les uns
en sacrifiant les autres, comme si les uns pour qu’ils restent à l’aise ; les autres doivent disparaitre.
LA NATIONALITE CONGOLAISE

Le mot nationalité désigne à la fois, une notion de droit et une notion de fait ; la nationalité, est le
lien qui unit juridiquement un individu à un Etat donné, il s’agit de l’appartenance juridique d’une
personne à la population constitutive d’un Etat ; sa qualité en raison des liens politiques et
juridiques qui unissent à un Etat, dont on est un élément constitutif.

Le principe, est que c’est l’Etat qui est donateur de nationalité ; qui place le bénéficiaire dans la
grande famille qui s’appelle nation, car, l’Etat c’est à la fois une organisation politique, un territoire
délimité par rapport à d’autre et une population rationnellement unifiée.

Une nation est un groupement ethnique, religieux, linguistique, économique, géographique,


historique qui se caractérise par un vouloir vivre collectif ;

La nationalité est plus globalisante que la citoyenneté ; qui cette dernière, est la qualité juridique
qui garantie à son titulaire la jouissance des droits politiques.

Le lien de nationalité est un lien légal et non contractuel ; un lien de droit public, de droit interne ;
l’Etat dans sa souveraineté accorde selon ses besoins qui priment sur les aspirations individuelles ;
celles-ci, étant secondaires.

- L’arrêt Nottebohm de la Cour Internationale de Justice (C.I.J) ; affirme qu’un lien de nationalité ne
reposant pas sur un rattachement factuel suffisant doit être considéré comme inopposable à un
Etat tiers.

- La Convention de la Haye de 1930, énonce dans son préambule que ; tout individu devrait avoir
une nationalité et n’en possède qu’une ; pour éviter aux Etats de créer des cas d’apatridie, et de
cumuls de nationalités ; l’article 15 de la Déclaration Universelle de droit de l’homme sur le droit
de changer de nationalité.

- La Cour Internationale de Justice avait défini la nationalité comme étant un lien qui unit un
individu à un Etat.

Donc ; la nationalité ;

 est accordée à la personne qui choisit un Etat au détriment de son pays d’origine ; comme
étant le lien juridique ayant à sa base un fait social de rattachement, une solidarité
effective d’existence, d’intérêts, de sentiments jointe à une réciprocité des droits et devoirs.
 est l’expression juridique du fait que l’individu auquel elle est conférée par la loi, est, en
fait plus étroitement rattaché à la population de l’Etat qui la lui confère qu’à celle de tout
autre Etat.
 ne peut être attribuée à l’absence de facteurs de rattachement ;

Or pour ce qui concerne les originaires du Rwanda et du Burundi, un tel rattachement à la RDC
n’existe pas pour eux ; eux qui œuvrent à annexer une partie du pays qui les a accueillis à leur pays
d’origine le Rwanda.
Donc, le principe qui convient ici, c’est l’engagement de tout un chacun qui demande et choisit la
RDC comme sa seconde patrie, de faire acte de fidélité à la nation et au respect des lois du pays ;
ainsi ceux qui seront bénéficiaires ne seront plus un appât au profit de leur nation d’origine.

A propos de la nationalité en RDC, l’évolution est intimement liée à l’histoire pratique du pays à
son existence de l’Etat Indépendant du Congo (E.I.C), par le décret du 27 décembre 1892 ; et qui
sera modifié le 17 mai 1952 dont voici les grands axes :

 L’acquisition liée au fait de naître en RDC des parents congolais ;


 L’acquisition sur demande au Roi souverain ou à ses représentants ;
 L’acquisition par présomption à l’enfant né sur le sol de l’Etat congolais

L’arrêté du Secrétaire d’Etat du 09 mars 1901 de mis en application du décret de 1892 en rapport à
la naturalisation avait statué sur :

 La demande de la naturalisation adressée au Roi ;


 Les pièces jointes parmi lesquelles, celle de la motivation ;
 Enquête diligentée à ces fins qui sera sanctionnée par le décret du Roi ;
 L’aveu de la naturalisation devant le Gouverneur Général ou son représentant donnait le
pouvoir d’en attribuer au requérant, après prestation de serment de fidélité à l’E.I.C, au
respect de lois et ne jamais se rebeller contre la patrie ;
 Un procès verbal était établi sur l’acquiescement et le serment ainsi posé.

Le 21 juin 1904, le Roi souverain avait rendu un décret portant naturalisation des indigènes
congolais avec deux articles :

Le 1er : Tout indigène congolais, tant qu’il réside sur le territoire de l’Etat conserve sa nationalité
congolaise, est soumis aux lois de l’Etat et est traité comme sujet de l’Etat, notamment en ce qui
concerne la compétence pénale, l’extradition et l’expulsion, même s’il prétend avoir obtenu, par
voie de naturalisation de résidence à l’étranger ou autrement , une nationalité étrangère ou s’être
placé en la dépendance d’un pouvoir étranger ;

Le 2e : Tout individu qui dans le cas de l’article précédant, quitte le territoire de l’Etat, sans esprit
de retour, doit en donner avis au Gouverneur Général, à défaut de quoi, il reste à toutes ses
obligations de sujet congolais

La Constitution de Luluabourg du 1er août 1964, définit la nationalité congolaise comme ceci :

La nationalité congolaise est attribuée à la date du 30 juin 1960 à toute personne dont l’un des
descendants est ou a été membre d’une tribu ou d’une partie de tribu établie sur le territoire
congolais avant le 18 octobre 1908.

Avec le coup d’Etat de 1965, le 26 mars 1971, le Président Mobutu signa l’ordonnance-loi n° 71-
020 du 26 mars 1971 relative à l’acquisition de la nationalité congolaise par les personnes
originaires du Rwanda-Urundi dont son article unique dispose ce qui suit : les personnes
originaires du Rwanda-Urundi établies au Congo à la date du 30 juin 1960 sont réputées avoir
acquis la nationalité congolaise à la date susdite.
Le 05 janvier 1972, le Parlement vote une loi, la loi n° 72/002 du 05 janvier 1972, qui réaffirme la
Constitution de Luluabourg de la nationalité d’origine ; l’art. 47 déclarant de nulle et non avenue
l’ordonnance-loi n°71-020 du 26 mars 1971, et d’introduire l’article 15, sur les personnes
originaires du Rwanda-Urundi en ces termes : Les personnes originaires du Rwanda-Urundi qui
étaient établies dans la province du Kivu avant le 1 er janvier 1950 et qui ont continué à résider
depuis lors dans la République du Zaïre (RDC) jusqu’à l’entrée en vigueur de la présente loi, ont
acquis la nationalité Zaïroise à la date du 30 juin 1960.

Enfin ; la loi n°81/002 du 29 juin 1981 sur la nationalité, qui non seulement tient compte des
personnes se trouvant sur le territoire national, en introduisant la notion de grande et petite
naturalisation ; la loi abroge celle de 1972 pour définir la nationalité d’origine à son article 4
comme suite :

Est congolais, toute personne dont un des ascendants est ou a été, à la date du 18 octobre 1908
membre d’une des tribus établies sur le territoire de la RDC, dans ses limites du 1 er août 1885, telles
que modifiées par les conventions subséquentes

Avec cette petite historique de la législation congolaise de la nationalité qui va se poursuivre avec
la période de guerres de la transition et enfin sur la définition de la nationalité dans l’actuelle
Constitution, il y a lieu de retenir que dans toutes les définitions de la nationalité ; les originaires
du Rwanda-Urundi, n’étaient pas concernés ; il avait fallu que M. Bisengimana réfugié rwandais de
son état, influence le Président Mobutu pour qu’une loi soit sélective et perde les caractéristiques
des lois, d’impartialité et de généralité.

Depuis l’action de sape au côté de Mobutu, M. Bisengimana, avait posé 3 actes qui ont été très
néfastes pour l’avenir de notre pays ; il s’agit de :

- Loi accordant en bloc la nationalité aux ressortissants du Rwanda-Urundi; en prélude de la


politique de peuplement à venir ;
- La zaïrianisation qui, après le départ des Européens, les ressortissants rwandais sont tous
devenus les acquéreurs et propriétaires terriens des blocs SINKI, laissés par les colons
blancs ; en exécution du plan tutsi sur la colonisation du Kivu ;
- La politique de regroupements des villages, pour obliger les propriétaires terriens de
s’éloigner de celles-ci ; politique qui avait permis aux rwandais d’empoisonner les
autochtones dans les agglomérations pour dégager les espaces ; comme aujourd’hui le
projet du Président Joseph Kabila ; de céder des titres aux personnes venues du Rwanda
qui occupent les concessions des déplacées ;

M. Bisengimana, encore lui, pour affaiblir la cohésion des Kivutiens sur le danger du Rwanda, va
précipiter l’éclatement du Kivu en trois provinces ; qui est resté le seul test de découpage jusqu’à
ce jour.

La loi de 1972, comme on peut s’en rendre compte, est la revendication la plus plausible qui
voudrait légitimer leurs actes ; or c à venette loi avait ses exigences ; le bénéficiaire doit renoncer
à sa nationalité de départ, chose qui n’avait été faite ; seuls étaient concernés, ceux venus avant le
1er janvier 1950, donc des enquêtes devaient précédées pour les bénéficiaires ; en bref, cette loi
n’avait connu aucune exécution jusqu’à son abrogation. Dans lettre du Président Ougandais
MUSEVENI, au S.G. de l’O.N.U., il apparait clairement que la nationalité refusée aux
rwandophones, c’est par rapport à cette loi qui semblait l’accorder. Et si cette loi n’existait pas,
comme si c’est à cause de celle-ci que ces personnes s’étaient retrouvées au Congo.

Le projet de l’avant-projet de Constitution de M. Moustapha NIASE et qui a connu une réaction de


la part des Congolais à Sun-city pour la simple raison que les originaires du Rwanda-Urundi ne
réclament pas la nationalité congolaise pour un rattachement à la nation congolaise, mais pour
l’éclatement de l’Etat congolais ; la proposition était la suivante :

Est congolais, toute personne dont l’un descendants est, ou a été membre de groupe ethnique ou
tribu établie sur le territoire de la RDC à la date du 30 juin 1960 conformément à la résolution
adoptée le 10 avril 2002 par la plénière du Dialogue Inter congolais de Pretoria sur
recommandation de la Commission paix et réconciliation.

Selon l’arrêt Nottebohm de la Cour Internationale de Justice (C.I.J), un lien de nationalité ne


reposant pas sur un rattachement factuel suffisant, doit être considéré comme inopposable à un
Etat tiers.

Puisque le lien de nationalité, est un rattachement, comment on peut à la fois réclamer appartenir
à une nation et œuvrer en l’empiétement de celui-ci en faveur de son pays d’origine ; il n’y a qu’en
RDC que pareille situation peut prendre corps.

La Constitution de la RDC, modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 ; définit la nationalité
comme suite :

Est congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et
le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la République Démocratique du
Congo) à l’indépendance.

A l’indépendance, la RDC a hérité la frontière Est ; qui a été tracée en 1910, et depuis lors, elle n’a
gagné aucun centimètre carré jusqu’en 1960 pour que des personnes qui n’étaient pas encore au
Congo, constituent ce qui est devenu le Congo; d’où, ce qui a constitué la RDC, en 1960, c’est le
même patrimoine qu’en 1910 quand la RDC a hérité et le territoire et les personnes qui y étaient
établies.

Les personnes venues du Rwanda-Urundi, territoire bien distinct de la RDC ; sont venus sans
territoire et elles ne peuvent pas appartenir à la catégorie des personnes trouvées à l’intérieur du
territoire, qui ont, elles, la nationalité d’origine du Rwanda.

Même le Rwanda et le Burundi, il n’y a pas non plus de confusion ; même s’ils ont appartenu au
même Etat le Ruanda-Urundi ; ils ne sont pas rwandais-burundais ; mais rwandais et burundais
pour avoir été deux Etats distincts ; à plus forte raison congolais et rwandais, burundais et vice
versa, qui ne constituaient pas ensemble un Etat avant les indépendances.

Quant au problème d’apatridie des originaires du Rwanda, il y a lieu de rappeler la déclaration de


NAHIMANA sur la question des réfugiés rwandais en ces termes :… que celui qui veut rentrer se
sente dans les meilleurs conditions pour rentrer, que celui qui veut rester à l’extérieur puisse rentrer
quand il veut, quand bien même il aurait investi et trouvé du travail à l’extérieur ; il y est, mais il
reste Rwandais a part entière.

C’est sans commentaires, surtout quant on évoque aussi la loi rwandaise sur la nationalité qui dit ;
est rwandais l’enfant né d’un père rwandais ; l’apatridie n’est que prétexte pour justifier la
mainmise sur la RDC.

La condition des étrangers en République Démocratique du Congo

Le mot étranger, pour certaines personnes est synonyme d’injures ; d’oppression ; et de


provocations, tel qu’exprimé par certains auteurs, alors que cette appellation est, de ce qui est le
plus normal au monde.
Lorsqu’un individu entre dans un autre pays que le sien, y réside ; même s’il brûle d’un
amour fou pour ce pays ; on est étranger avant qu’on n’obtienne la nationalité de ce pays qu’on
raffole tant ou qu’on veut devenir citoyen.
Quelque soit cet amour ; il existe des règles internationales qui reconnaissent plutôt à un Etat de
donner sa nationalité, mais jamais aux individus de s’imposer pour avoir une nationalité qu’on
n’avait pas au départ.
En lisant presque tous les écrits sur des personnes qui revendiquent la citoyenneté et la
nationalité de la RDC ; une grande différence se dégage entre les écrits d’avant la période de
l’immigration des Banyarwanda en RDC et ceux d’après, car les écrits de la deuxième catégorie
cherchent à remplacer l’histoire au lieu de la décrire ; la rectifier au lieu de l’écrire ; de créer des
faits nouveaux pour les faire passer pour avoir été vécus ; de justifier par un raisonnement
comparatif des situations, qui apparemment peuvent se ressembler, mais qui ne sont pas
semblables.
Nous donnons en exemple le tracé des frontières de la RDC qui est un fait comparatif,
mais que les Conventions qui s’en sont suivies n’étaient toutes identiques; car différentes, en
raisons des plusieurs aléas trouvés ici et là sur terrain ; tels que les compromis, accorts et
arrangements.
Dans le Chapitre I, nous avions parlé de la délimitation de la frontière orientale avec une
réalité qu’on n’avait pas trouvé ailleurs ; c’était l’intransigeance du roi du Rwanda de ne pas
laisser une partie de son royaume hors de son contrôle ; ceci, avec comme conséquence, la
préservation de l’unité et de l’homogénéité du royaume, faisant du Rwanda, comme son voisin le
Burundi, l’un des rares pays d’Afrique dont les limites territoriales préexistaient à la colonisation.

Donc, on ne doit pas comparer la situation des royaumes qui avaient des populations qui
se sont retrouvées partagées dans plusieurs Etats, d’avec celle du Rwanda-Urundi, qui avait
conservé son territoire et sa population. La comparaison qu’on ferait avec les autres frontières ne
sera que fausse ; et cet adage vrai : comparaison n’est pas toujours raison.

Les faits sont sacrés, disent les professionnels des médias, les commentaires libres ; ce que nous
constatons dans certains écrits devraient appartenir à la catégorie des commentaires ; de ce que
l’on souhaite ; ce qu’on a voulu que ça soit, au lieu de falsifier l’histoire et d’y insérer des choses
qui n’ont pas été vécues, et d’en faire une réalité.

Le Missionnaire, le Professeur C. M. OVERDULVE n’a-t-il pas averti ceux qui peuvent avoir l’esprit
critique de faire attention devant son interlocuteur Rwandais, car vérité et mensonge n’ont pas la
connotation morale que leur reconnait la tradition judéo-chrétienne ? Chez les Bantu on brulait
facilement les lèvres d’un enfant pour avoir menti.

Alors que tout le monde semble avoir le souci de la vérité, une chose est vraie ; la vérité apporte la
paix comme le confirme d’ailleurs la Parole de DIEU dans Proverbes 10 : 10 ; français courent, en
ceci : Celui qui cache la vérité aux autres les fait souffrir, mais celui qui leur parle avec franchise
leur apporte la paix.

RETABLISSEMENT DE LA VERITE

Quelques illustrations d’écrits, qui, scientifiquement pèchent contre la déontologie et le métier


d’un historien ; nous constatons que des auteurs affirment dans leurs pages des contre-vérités qui
demandent correction, au risque d’induire les lecteurs assoiffés de vérité dans une erreur
monumentale, du fait des événements qui sont créés et entretenus à des fins sordides.

Ce présent titre, a pour objet de revisiter quelques écrits qui tentent de falsifier l’histoire
pour justifier, soit que la RDC, lors du découpage, avait occupé un espace jadis appartenant au
Rwanda, ce qui n’est vrai ; voir le chapitres I et II sur la délimitation et sur les populations de la
RDC).

Pour cela, nous citons les écrits suivants et leurs auteurs, afin de découvrir par soi-même la
fausseté et la manie de réaliser les plans tant décriés ; comme celui du plan tutsi sur la colonisation
du Kivu ; en voici quelques uns ;profitons de la même occasion pour faire observer que nous ne
voulons pas, que faute d’arguments pour nous contredire ; nous soyons traités d’extrémistes, de
racistes ou des tribalistes, alors que ces autres écrits n’ont jamais été traités ainsi.

 Désiré NGABO SEBAKUNZI ; dans son ouvrage ; LES TUTSI, CES MAL AIMES, A QUAND LA
FIN DE LA GALERE ? Edition les Ecolos Kinshasa 2013 ;
 Joseph MUTAMBO, les Banyamulenge, Ed Saint-Paul, Kinshasa 1997

 MBANYINKEBO SEBAHIRE Déogratias, le drame des Zaïrois d’expression Kinyarwanda du


Kivu, in au cœur de L’Afrique n°3-4/1996, Bujumbura,
 Gaspard KAJIGA, CEPS /n°32
 Patient KANYAMACHUMBI, société culture et pouvoir politique en Afrique Inter lacustre,
Ed select Kinshasa ;

 KABIRIGI LINDIRO, la marque indélébile de l’EIC, regards croisés n°000 de février 1998,
Bulletin de Pole Institute Goma ;

 Boniface HAKIZA RUKATSI, l’intégration des immigrés aux Zaïre. Le cas des personnes
originaires du Rwanda, Ed. Etat et Société, Kinshasa 2004 ;

 Severin MAGANGU, la nationalité dans le Kivu montagneux, in conflits et guerres au Kivu


dans la région des grand-lacs (sous la direction de P. Mathieu et J-C Willame ;
 Servilien MANZI SEBASANI, l es origines du Rwanda, Ed l’Harmattan Paris 2000 ;

 Abbé Kagame Alexis et Mgr patient KANYAMACHUMBI ;


 BUCYALIMWE MARARO Stanislas, la guerre dites mensonge et vérité.

Le constat à tirer sur les auteurs, les sujets et du contenu de leurs ouvrages ; est de plusieurs
ordres :

 Les auteurs s’efforcent à justifier l’appartenance des Tutsi, Hutu et Twa à la nation
congolaise, de part l’histoire ;
 Les auteurs sont eux mêmes concernés par la problématique ; ce qui fait d’eux ; des
personnes partiales et intéressées ;
 Tous ces auteurs ignorent ou évitent superbement M. Vandewoode ; celui-là même qui
publia les archives du Congo-belge et du Rwanda-Urundi pour les années 1898-1920 ; où
le tracé des frontières a été expliqué en détail ;
 Les références bibliographiques de tous ces auteurs sont très récentes, et ne font
aucune allusion aux anciens auteurs d’avant, et des années 1930, qui ont beaucoup écrit
sur les populations du Congo-belge et celles du Rwanda-Urundi ;
 Sans contexte, ces ouvrages sont presque comme un historié, que des récits des historiens
ou des personnes ayant la connaissance sur l’histoire de la région.

Le cas de l’ouvrage ¨Notre Colonie ; dont nous citions et annexons certaines cartes qui
mentionnent les peuplades qui ont constitué le patrimoine humain de la RDC et du Rwanda-
Urundi, est une illustration de l’intention manifeste de ne pas rendre la vérité.

Dans l’ouvrage de M. Désiré NGABO SEBAKUNZI, les Tutsi Congolais, ces mal aimés, l’auteur
prétend dans ses pages que ceux-ci sont victimes, car insultés et opprimés en RDC ; insultés p.c.
qu’appelés étrangers, faisant ainsi intentionnellement la confusion, de la situation des Tutsi,
connue au Rwanda, à celle de la RDC, qu’ils transposent savamment pour induire en erreur les
hommes de bonne volonté.

Car, aucun tutsi ne peut prouver l’oppression à leur égard par les congolais ; si ce n’est les
quelques escalades survenus en signe de représailles à KINSHASA, lors de l’attaque de KITONA
vers la Capitale de la RDC par les troupes rwandaises.

A l’est du pays ; les hutu en 1995 s’en étaient pris aux Tutsi et aux Hunde ; dans leur lettre de
remerciement du 22/06/1995, adressée au Chef de Collectivité BASHALI MUKOTO (Hunde) ; les
Tutsi reconnaissent qu’ils avaient été bien gardés par les Chefs Hunde et protégés par les MAY-
MAY, alors qu’ils étaient pris en otage, et attaqués par les hutu au Monastère MOKOTO.

Là encore, c’est le même conflit entre Tutsi et Hutu transporté sur le sol congolais par ces frères
ennemis qui est évoqué, et une fois encore imputé aux congolais.

L’auteur affirme sans aucun embarras, que les territoires où vivent les Tutsi, ont fait partie du
Rwanda précoloniale ; ce que l’histoire rejette catégoriquement (voir les chapitres I et II sur le
tracé et la présence des populations Banyarwanda en RDC.
Les documents contenus dans les Moniteurs Congolais, dans leurs pages sur la délimitation sont
très claires en ce qui concerne les populations qui se sont retrouvées de part et d’autre de la
frontière. L’auteur, décrivant l’espace rwandophone, parle de Vyura et Moba, des localités
situées au Katanga, comme faisant partie de cet espace ; alors que le déplacement de ces
réfugiés Rwandais à Vyura et Moba, étaient consécutif à la plainte du Rwanda d’HABIARIMANA,
de voir les réfugiés près de la frontière ; de les éloigner à plus de 150 km de la frontière du Rwanda
avec la RDC et c’est vers MOBA et VYURA que ceux-ci furent amenés ; le fait d’avoir été amenés à
un endroit ; fait-il de celui-ci un patrimoine ancestral ?

Ces cas sont légions ; l’immigration des Banyarwanda, pourtant historique au Kivu ; les centres
d’hébergement des réfugiés à Bibwe et Ihula au Nord-Kivu ; à Mulenge, Katobo, et Lemera au Sud-
Kivu ; deviennent des espaces ancestraux rwandophones ; ça fait rêver.

M. Désiré NGABO SEBAKUNZI, prie les intellectuels tutsi d’écrire l’histoire pour dire la vérité ; et
nous, de nous poser la question, de quelle vérité s’agira-t-elle ? Parlant de M. BAKARANYI Dunia
dans sa description qualifiée d’excellente de la classe politique en RDC ; nous citons : ¨suite à la
guerre de libération, les Autorités Zaïroises étaient en train de payer les conséquences d’une
situation de non gouvernance particulièrement unique en Afrique… ; Au nom de quel droit on peut
attaquer un pays ; alors que c’est connu que la guerre ou les guerres que connaissent la RDC, a ou
ont pour nom agression et en d’autres termes ; l’occupation.

On nous rappelle la fable du lion, la hyène et le chacal, où après le coup de griffe que le lion avait
infligé à la hyène, qui croyait faire un partage équitable ; le chacal remettra tout au lion en
séparant les prises (matin, midi, et soir). La RDC a-t-on dit, est entrain de payer ; payer quoi ?
N’est-ce pas son hospitalité ?

L’autre fable de la raison du plus fort donne tout son sens dans cette affirmation ; pour n’avoir pas
compris ; voilà ce qui arrive. Ces propos sont ceux de M. BAKARANYI Dunia, cité par l’auteur.

En revenant sur l’ouvrage, les Tutsi ces mal aimés ; comment, on peut affirmer être mal aimés
par les autres, alors que l’auteur Sénateur aujourd’hui, parce que suppléant du Député national
MWANGACHUCHU devenu Député à l’Assemblée national avec des élections annulées de Masisi ;
élu par une Assemblée provinciale sans aucun Député Tutsi ; comme son frère NYARUGABO, élu
Sénateur à Kinshasa par d’autres tribus sans aucun Tutsi en son sein ; et, on est mal aimés ? On
a élu ces Sénateurs parce qu’on les haïssait ? Occuper des fonctions partout et mieux que les
congolais de souche, ça aussi ; on n’est mal aimé ?

Mal aimé avec tous les privilèges, même celui d’imposer la guerre aux autres ; provoquant sans
gêne ceux qui devraient être les bienfaiteurs. Pour les Tutsi, James KABAREBE, peut à la fois être
chef EM en RDC et au Rwanda ; cela est normale ; l’armée Rwandaise peut investir et rester sur le
territoire de la RDC, y commettre des crimes, ça aussi c’est normale ; ceux qui dénoncent, sont
tribalistes, extrémistes, racistes, ennemis de la paix ; mais ceux qui tuent les autres p.c. qu’ils ne
sont pas comme eux, ne sont pas de leur groupe, là, c’est le droit à la vie, à se défendre, et à la
protection de la minorité.

Nous persistons et signons ; si les Tutsis ont connu des massacres, génocide ; ce n’est pas en RDC,
ni par des congolais, que cela est arrivé ; tout le monde sait, que chaque fois que les Tutsis
étaient en difficulté au Rwanda, ils s’exilaient en RDC et y vivaient sans crainte. Seulement,
avec la guerre des Hutu à Masisi, appuyés par les réfugiés Rwandais de 1994, que les Tutsi se
sentiront menacés, et non qu’ils étaient massacrés. Et si cela était le cas ; que l’on nous donne
les preuves d’une telle affirmation ; car nous, nous détenons la preuve qu’ils sont partis sains et
saufs, sous la conduite du HCR et de l’OIM, lors de leur retour au Rwanda, parce qu’ils étaient bel
et bien réfugiés en RDC.

Qu’on se le dise, qui massacrent les autres ; (6.000.000 de tués, MAKOBOLA les femmes enterrées
vivantes, les massacres à Rutshuru, à Masisi ; sont-ils encore des Tutsi qui ont été tués ? Sinon,
qui tuaient et qui étaient tués ?

Charles ONANA dans ses ouvrages : Europe, Crimes et Censure au Congo, les documents qui
accusent ; et Les Secrets du Génocide Rwandais ; Les Tueurs Tutsi au cœur de la Tragédie
Congolaise, n’a-t-il pas désigné clairement qui est qui, et qui fait quoi dans ce drame en RDC et
dans la région des Grands Lacs ?

Un bon menteur qui vient de loin, dit-on.

Les Tutsi mêmes donnant l’impression d’être victimes ; ne sont pas des saints. Mais pour
désorienter les lecteurs, l’auteur du livre, les Tutsi ces mal aimés, parle d’un jeune garçon comme
une rhétorique, un récit imaginé pour impressionner ; ce jeune garçon, d’un père tué sans aucune
identification, qui à la fois deviendra un fonctionnaire international ; qui se retrouvera dans les
geôles du Congo ; qui erre dans les rues des plusieurs villes d’Europe ; le même jeune qui est
partout. Voilà comment les Tutsi expliquent la situation de la RDC, même à ce qui concerne
l’histoire ; ils parlent des éleveurs Tutsis qui se déplaçaient dans toute la région, pourtant
appartenant aux Hunde, alors que leur roi, RWABUGIRI avec son armée de conquête n’osait s’y
aventurer ; des telles affirmations ressemblent à des contes de feu.

M. Désiré NGABO en page 17 ; raconte des contre-vérités en affirmant que les immigrés en 1959
venaient de passer plus d’un demi siècle, alors que ceux-ci sont arrivés dans le Masisi avec
l’immigration MIB en 1937 ; dont les chiffres des personnes déplacées étaient mentionnés au
côté de l’année d’arrivée

(Tableaux).

Pour appuyer ceux qui sont convaincus du rôle joué par les rwandophones dans l’instabilité au
Nord-Kivu, les affirmations ci-après faites par les concernés réconfortent cette conviction ; nous
citons :

Propos de l’auteur Désiré NGABO écrit en parlant de la guerre Kanyarwanda ceci : les Tutsi
continuent, malgré tout, d’être soupçonnés de participer à la rébellion. Ils décident alors de faire
alliance avec les hutu au sein du mouvement dit ; « Kanyarwanda » pour s’opposer aux
persécutions et massacres perpétrés par les autres ethnies aidées en cela par l’armée.
Il y a lieu de noter que l’auteur avait plus de 20 ans à l’époque des événements, c.à.d. il était un
acteur, activiste et combattant. En confirmant que le ¨ Kanyarwanda était un mouvement crée
par les Hutu et Tutsi, nous n’avions pas eu tort de le comparer au M 23 qui est aussi un
mouvement armé qui a combattu et qui, si ce n’est pas encore fini, combat l’armée du pays.

Par contre dans un autre ouvrage intitulé ¨la guerre dite Kanyarwanda¨, d’un auteur
BUCHALIMWE MARARO Stanislas; un hutu ; il veut donner un autre sens à l’appellation
¨Kanyarwanda¨, cet écrivain, en 1962 passait la première promotion de l’EP (Ecole Primaire)
devait être âgé de 15 ans en 1962, et 18 ans en 1965, lui aussi était témoin actif de l’événement ;
il écrit à la page 17 § 1 de son livre ceci : …que « Kanyarwanda » ne peut pas décrire correctement
la guerre 1962-1965 à cause de sa double dimension : locale et régionale ; à la page 12, 6ème ligne ;
il poursuit : ¨on peut se demander si cette présentation (sur le soutient hutu-tutsi au roi KIGERI V
est exacte, étant donné que ceux qui se sont engagés dans la rébellion de l’est des années 1964-
1965, sont justement les réfugiés Tutsi Rwandais. (Réf. Masson, P, Dix de malheurs au Kivu (1957-
1967) : la fin des illusions. 2 tomes. Bruxelles, Max Arnauld, 1970.

Avec ces deux présentations, les Tutsi affirmant d’un côté que le Kanyarwanda était le mouvement
d’alliance hutu-tutsi et de l’autre les hutu le présentant comme une affaire des Tutsi, la guerre,
partie de Nyamitaba pour se venger de Bweremana, c.à.d. des Hunde ; pour nous, nous ne voyons
que le jeu des mots, car le Gishari (Nyamitaba), quoique dirigé par BUCHANAYANDI, un Tutsi, à la
tête ; était une cité où l’immigration des hutu était plus intense, et comme le déclanchement de
la révolte était parti de là, les Hutu étaient bel et bien aussi acteurs.

Qu’est-ce qu’on n’a pas remarqué avec la rébellion du CNDP, soutenu par le Rwanda, où des
cérémonies ancestrales étaient organisées entre Hutu et Tutsi pour rester soudés dans leur action ;
l’échange de repas (viande) sur la pointe d’une lance.

La vérité est unique, les guerres au Nord-Kivu sont la matérialisation de la politique Rwandaise de
laisser les Rwandais conquérir des nouveaux espaces que le Rwanda doit gagner à la fin des
comptes ; NAHIMANA dans Afriqu’Evens, n’a-t-il pas annoncé cela, alors qu’il était dans un
régime Hutu ?

La lutte des Rwandophones pour la citoyenneté de la RDC, c’est la tête de l’iceberg, l’arbre qui
cache la forêt ; alors que dans une lettre écrite adressée aux Mwami BASHALI, les tutsi qui étaient
à Masisi s’étaient reconnus réfugiés Rwandais lorsqu’ils rentraient au Rwanda ; ceux-ci au
Rwanda, vont encore se faire passé pour réfugiés Congolais.

(Lettre en annexe),

Leur nombre de départ, pourtant connu et ne dépassant pas les 4000 familles ; sera
miraculeusement multiplié par 10, et plus grave, pour parler de 50.000 familles réfugiés au
Rwanda.

La Tanzanie, après avoir expulsé les réfugiés Rwandais pour des raisons évidentes de
déstabilisation ; sont tous orientés dans le Kivu où cette population vit dans des camps de
déplacés, après les opérations de l’AFDL en 1996, du RCD en 1998, relayé par le CNDP et l’armée
Rwandaise, dans l’opération-trahison, dite conjointe ; voulues par Monsieur Joseph KABILA, alors
que la SADC était prête pour une opération décisive pour mettre fin à cette situation de
polichinelles ; toutes ces opérations consistaient à disposer des espaces pour les nouveaux
venues ; et pour cela ; la RDC doit compter ses morts évalués à plus 10 millions.

Philippe MPAYIMANA un réfugié rwandais, dans son ouvrage « REFUGIES Rwandais Entre
Marteau et Enclume » Récit du calvaire au Zaïre (1996-1997) l’harmattan 5-7, rue de l’Ecole-
Politique 75005-Paris-France avec la forme de la carte démocratique du Congo, écrit :

(Carte en écriture)

Les révélations de M. KAMANDA wa KAMANDA, trouvent ici son sens lorsque les décideurs du
monde diront ; que tôt ou tard le Zaïre (RDC) et son peuple devront absorber la surpopulation du
Rwanda.
Parlant de la nationalité, M désiré NGABO, classe les Rwandophones en cinq catégories, mais cite
4 catégories dont les autochtones, les Immigrés, les réfugiés et infiltrés, mais curieusement, il
affirme que les Rwandophones de droit à la citoyenneté, représente 80% de la population.

Les différents recensements, et le dernier en date dans le Nord-Kivu, avait classé la population en
deux catégorie, des nationaux et des étrangers ; et dans la 2ème catégorie ; les immigrés et les
réfugiés ; donne ce ; tableau de recensement suivant ;

Tableau à annexer

Qu’il faut comparer aux cinq catégories, classées ; dont une n’a pas été citée, alors combien
sont ces autochtones rwandophones représentant les 80% de la population et comment ils les
sont devenus, puisque l’histoire rejette cette assertion ; combien d’immigrés de la MIB ; combien
des réfugiés, et enfin, combien d’infiltrés qu’on ne peut s’hasarder de dénombrer.

Notre réponse est la suivante ; des Rwandophones acceptons la qualification ; par quel mécanisme
sont-ils devenus Congolais, puisque, seule la naturalisation, pouvaient faire d’eux des nationaux, or
à notre connaissance beaucoup de rwandophones s’étaient opposés à la demande de
naturalisation ; alors comment sont-ils devenus congolais ?

Les immigrés, nous avons démontré dans ce chapitre que le colonisateur avait donné une chance
aux immigrés de solliciter la nationalité individuellement, du fait que les personnes n’étaient pas
immigrés en groupement, mais individuellement ; même si l’immigration se faisait par groupe (voir
Fiche de recrutement ci-haut)
Revenant à l’ouvrage: Les Tutsi, Ces Mal Aimés, à la page 37 du livre ; l’auteur incrimine les Belges
et les traite des anti-Tutsi, alors que ce sont les mêmes Belges, qui les ont favorisés et cela au
détriment des autres peuples de la région ; voila comment :

Avant la 1ere guerre mondiale, le Rwanda- Urundi n’était pas une colonie Belge et donc, n’était pas
sous l’administration belge, mais allemande.

En 1916, avec la défaite de l’Allemagne dans la 1 ère guerre mondiale ; le Rwanda-Urundi sera
confié à la Belgique sous mandat de la société des Nations (SD) ; la Belgique n’avait pas une
souveraineté sur l’ancien protectorat allemand, qui était administré sous mandat de la Société
des Nations (SD), et donc, la Belgique, comme tout pouvoir administrant ; il lui était interdite
d’assimiler les populations de territoire sous mandat à leurs nationaux ; c.à.d. , aux populations
de sa colonie.

Le favoritisme Belge à l’endroit des Tutsi, est criant que la Belgique va créer une chefferie
autonome des rwandophones sur le territoire des Hunde en 1941 et la confier aux Tutsi, BIDERI,
puis BUCHANAYANDI ensuite.

Ajouter au traitement discriminatoire que la colonisation accordait à ce chef rwandais ; ceci révolta
le Mwami Kalinda, qui exigea par la suite la suppression de cette chefferie en 1957 ; les Belges
seront encore là pour installer des Tutsi, en leur aménageant deux centres au Nord-Kivu sur le
territoire des Hunde, à IHULA/Walikale et BIBWE/Masisi ; des territoires que les Tutsi présentent
comme des terres conquises dans le temps par le roi du Rwanda Rwabugiri ; (faussetés) ;
ITOMBWE, KATOBO , et MULENGE, aujourd’hui encore, les Belges restent silencieux sur les
revendications mensongères rwandaises, alors que c’est la Belgique qui détient toutes les archives
du Congo Belge.

La lettre des chefs coutumiers du Nord-Kivu au Roi des belges et la réception, prouvent les
démarches effectuées par ces chefs, à l’implication de la Belgique pour mettre fin aux fausses
revendications et mensongères des Tutsi, mais aucune implication, alors que c’est la même
Belgique, au mépris de l’interdiction, avait déplacé les populations du Rwanda-Urundi pour les
installer sur les terres de Hunde victimes d’extermination aujourd’hui.

Annexe lettre des chefs

La même Belgique, favorisait les immigrés Rwandais, pourtant sur les terres des Hunde, en
privant sciemment les milieux autochtones de toutes infrastructures ; comme dispensaires,
hôpitaux, écoles, routes ; alors que les milieux où vivaient les immigrés et les réfugiés avaient
toutes ces infrastructures ; condamnant ainsi les autochtones à une extermination lente.

N’est-ce pas dans le P.V, les colons Belges, n’ont-ils pas envisagé la disparition des Hunde dans les
100 ans à venir ? Et comme à l’époque coloniale, les Tutsi accusent la Belgique d’avoir agi contre
eux. Dans un pays où ils sont mal aimés ; ils sont au même moment les grands bénéficiaires du
système. Le régime MOBUTU, alors que les Tutsi ont amené MOBUTU à poser des actes qui
coûtent chers au pays et surtout aux autochtones, qui sont les cibles ; la nomination de
BISENGIMANA Barthélemy, Directeur du cabinet de la Présidence de la République, alors que le
nommé étudiait au Congo avec une bourse du HCR comme étudiant rwandais ; les dirigeants
congolais, ont ainsi contribué et pérennisé l’action des colonisateurs belges sur les malheur que
connait les autochtones sur leurs terres.

En évoquant à la page 135 de son livre, l’ordonnance-loi n°72/002 du 5/01/1972, l’auteur du livre
les Tutsi, ces mal aimés ; prétend que même cette OL annulée ; les effets positifs de celle-ci ne
pouvaient pas être annulés, alors que cette ordonnance n’avait jamais connue d’exécution, et
personne ne pouvait prétendre y tirer des effets ; si la loi donne des Droits, ceux-ci découlent
d’un mécanisme qui s’appelle l’exécution de la loi.

Or, tout devrait partir d’une identification, des preuves d’appartenance au Rwanda-Urundi et
surtout, de sa présence sur le sol congolais ; rien de tout cela n’a été fait, il y avait aussi une
exigence en la matière qui n’était pas la moindre ; c’est la déclaration du renoncement à la
nationalité de départ qui était exigée du fait que la nationalité congolaise est une et exclusive et
qu’elle ne pouvait être détenue concurremment avec aucune autre.

Comme dans la théorie de NAHIMANA ; … conquérir dans ce monde où le meilleur doit gagner ; les
écrits des amis Rwandophones ressemblent à une plaidoirie des dupes ; et seuls ceux qui croient
aux fables pour les rendre réalités, vont tomber dans ce piège. D’un côté on lutte pour être
reconnu congolais ; et de l’autre on devient facteur et acteur pour la balkanisation au profit du
pays dont on est ressortissant.

Les faits sont sacrés et sont contenus dans les archives qui n’avaient qu’un seul but et raison
d’être ; de décrire les faits ; car le colonisateur, à travers toutes les archives coloniales retraçaient
l’histoire du Congo, de la préhistoire au Congo belge ; nulle part, il n’est fait mention ou même
allusion à l’existence des populations rwandophones sur le territoire du Congo belge ; dont : les
Hutu, Tutsi et Twa ; les faits ayant été détaillés sans aucune passion, ni volonté pouvant
altérer la vérité ; alors, inutile de raconter des fables ou des contes de feu dans une matière aussi
sensible et facile à vérifier ; les évidences de l’histoire.

Notre devoir est d’aider les autres à connaitre la vérité comme disent les écritures dans
PROVERBES 10 : 10 (français courant) ; en ces termes :

Celui qui cache la vérité aux autres, les fait souffrir, celui qui leur parle avec franchise, leur apporte
la paix. Pour cette vérité comme l’avait bien dit le SEIGNEUR JESUS- CHRIST : Suis-je devenu votre
ennemi parce que je vous dis la vérité ?

Privilèges accordés aux ressortissants du Rwanda-Urundi ;

Comme à l’époque du Maréchal MOBUTU, ancien Président du Congo Kinshasa, les ressortissants
rwandais ont toujours bénéficié des privilèges jamais accordés à une autre catégorie des
personnes ; et cela nous ramène à un document qui explique comment ils sont parvenus à leurs
objectifs ; il s’agit du Plan Tutsi sur la domination du KIVU.
Comme nous avions bien présenté ce fameux plan, il s’agit d’infiltrer leurs populations, pour enfin
imposer leur hégémonie ; la fille ou la femme rwandaise joue le rôle principal, celui d’agir sur les
décideurs.
Donc, le décideur au lieu de protéger les intérêts du pays, va les brader en faveur des intérêts
rwandais ; telle que l’infiltration qui s’opère dans l’Armée, la Police et les services de sécurité qui
sont des domaines de souveraineté. Aujourd’hui le Rwanda n’a pas besoin d’espionner de
l’extérieur la République Démocratique du Congo ; pour la simple raison qu’il l’a infiltrée par ses
ressortissants qui sont au cœur même de la prise de décision.

C’est ainsi que, comme si l’expérience n’enseigne pas, le régime J. Kabila nomme pour une seule
communauté plus de 20 Généraux, alors qu’elle est reconnue être minoritaire ; la même
communauté est partout représentée ; dans toutes les Institutions, dans les finances ; la Police et
l’Armée sont sous le contrôle des rwandophones, comme pour leur donner l’ascendance sur les
membres des autres tribus du Congo Kinshasa.
On les utilise dans les affaires privées des décideurs pour bien contrôler leurs actions, et que ceux-
ci leur soient dépendants.
Bref, on peut dire sans se tromper que la classe politique, si elle n’est pas totalement infiltrée, elle
est déjà victime du génie rwandais, car c’est pour dire que la RDC travaille pour sa propre
destruction, en agissant comme font ses dirigeants aujourd’hui.

Gestion des conflits et guerres par les autorités congolaises, des pourparlers ; véritable diversion
pour trahir le pays.

La guerre du M 23 n’a pas encore livré ses secrets et beaucoup de zones d’ombre persistent. Avec
la fin de la guerre le Mardi 05 novembre 2013 et la reddition du M 23. ;
Le sentiment des congolais reste mitigé ; après les nombreuses humiliations qu’ont subies les
congolais avec les aventures menées par NKUNDABATWARE et MTEBUSI de la prise de BUKAVU,
l’épopée de NKUNDABATWARE et son fameux CNDP, relayé par NTAGANDA et enfin le M 23 de
MAKENGA dit Sultani ; ces guerres à répétition sous l’AFDL, le RCD, le CNDP et le M 23 ; tous
soutenus par le Rwanda, l’Ouganda et en partie, le Burundi ; l’Armée de la RDC, dans un sursaut
d’orgueil n’attendait que sa revanche ; du fait que rien n’expliquait toutes les débâcles de cette
armée si ce n’était la magouille qui existait pour se maintenir au pouvoir et faciliter le
démantèlement de la RDC, après celui du SOUDAN.
Le succès des FADC était conjoncturel que structurel ; il suffit de se poser la question pourquoi
après ce succès, l’artisan d’un tel, soit assassiné et sa mort fera la joie, non seulement des
ennemis ; mais aussi de certains fils de la RDC ?
Ainsi, la victoire enregistrée, est une révolte face à l’injustice, à la désorganisation voulue et à
l’attitude de la Communauté Internationale qui prenait fait et cause pour le Rwanda et
hypocritement semblait compatir avec la RDC.
Le double langage des autorités de la RDC de négocier ; et surtout, l’attitude du
Gouvernement rd congolais, qui a œuvré pour démoraliser son propre armée avec des
détournements des fonds, des salaires ; en injectant l’ennemi dans les rangs de commandement.
En adoptant des décisions, toujours en défaveur de l’armée nationale ; notamment dans les
opérations de Mixage, de Brassage et de l’Intégration ; en cédant le territoire aux forces
étrangères ; tout cela avait contribué à la situation qui a perduré dans la partie Est du pays.

Le changement de situation est en partie le fruit de la dénonciation à tous les niveaux, le


soutien tous azimut de la population à l’armée ; jusqu’à s’opposer à la mutation du Commandant
des opérations Mamadou NDALA paix à son âme ; décidée par Kinshasa, agissant comme dans le
passé des mutations à l’instar du Général MBUZA MABE, que son âme repose en paix, celle du
Colonel KASIKILA, le Colonel MAYANGA, aujourd’hui Général sans fonction ; tous déplacés,
pourtant après avoir réussi à battre l’ennemi.

Pendant que les FARDC étaient en guerre contre le CNDP, le Gouvernement congolais
continuait à payer le salaire et la ration aux mutins, qui bénéficiaient même du matériel roulant
que le Gouvernement provincial du Nord-Kivu était chargé d’expédier dans une cohabitation
complice qui a coûté la vie aux soldats de l’armée nationale ; la guerre de MUSHAKI est une
illustration qui ne trompe pas ; alors que les FARDC étaient en position de force et que la MONUC,
MONUSCO aujourd’hui, négociait déjà la reddition ou capitulation de NKUNDABATWARE ; contre
toute attente, KINSHASA interviendra, en envoyant, son émissaire, avec un jet spécial à GOMA,
pour se rendre à MUSHAKI ; lieu des opérations ; avec comme mission l’arrêt des combats, alors
que l’Armée était dans sa ligne droite contre le dernier bastion de NKUNDA.

Chose faite, nos forces furent attaquées par des troupes venues du Rwanda, via le Parc national
des Virunga ; malgré la dénonciation de l’infiltration de ces troupes, où aucune mesure n’avait été
prise pour nous éviter des pertes.

Kinshasa, au même moment, déplaçait tous les Officiers qui défendaient l’intégrité du pays, il
maintenait dans la province les Officiers rwandophones qui trahissaient chaque fois l’armée au
profit de leurs congénères du Rwanda ; le Colonel Mamadou a payé à ses dépends pour n’avoir pas
accepté la mutation lorsque des femmes pour protester étaient restées nues à l’aéroport de Goma
empêchant ce transfert.

Aujourd’hui les donnes ont changé suite à la détermination de l’armée de ne plus obtempérer aux
ordres qui venaient souvent de Kinshasa d’arrêter les combats et laisser les positions que venaient
de gagner les troupes loyalistes.

Cet état des choses était chaque fois observé, et comme conséquences ; plusieurs débâcles qui
avaient coûté la vie à plusieurs soldats, et la perte des matériels de toutes sortes.

Des enquêtes dignes de ce nom, devraient être envisagées pour constater que le M 23 ; non
seulement, était approvisionné en matériels par les pays qui le soutenaient ; mais aussi par la
partie congolaise ; c’est le temps de le dire ici, avec l’implication de certains officiers de l’armée qui
ont été identifiés comme en train d’approvisionner la rébellion du M 23 dans les rapports de
l’O.N.U. et très proches du décideur ; ce qui explique qu’ils n’ont jamais été inquiétés.

Aussi, on ne passera pas sous silence les adresses du Chef d’Etat Major des Forces Terrestres,
des FARDC, le Général ETUMBA à l’endroit des militaires à MINOVA, après la prise de la ville de
Goma par le M 23 en novembre 2012.
Comme dans toutes les armées du monde ; un Cour martial devrait être tenu pour sanctionner les
présumés responsables, car des soupçons planaient sur plusieurs officiers.

Les présumés coupables sont bien protégés et la raison de cela ; puisqu’ils n’ont pas agi seuls et
tous sous les ordres de Monsieur Joseph KABILA qui avait exclu de la gestion de cette guerre les
autres Institutions ; telles que le Parlement et le Gouvernement.

Dans le complot contre la RDC, les rebellions étaient toutes soutenues par le Rwanda, recevaient
son appui en recrutement, formation, et armement ; de l’Ouganda, sur le plan diplomatique et de
la logistique ; de la RDC ; les finances, la prise en charge des blessés, et l’autofinancement, c’est-à-
dire, laisser un contrôle sur une partie du territoire aux forces rebelles.

Il s’agit notamment de l’accord conclu entre le Gouvernement et le CNDP du 23 mars 2009 à


Goma, où il était reconnu un territoire contrôlé par le CNDP à côté de celui contrôlé par les forces
loyalistes. Chaque fois le principe de se retirer était observé une fois le territoire du CNDP venait
d’être récupéré par les forces gouvernementales ; ce qui n’était pas le cas si c’est le CNDP qui
venait de chasser les FARDC.

Alors que le Gouvernement congolais avait signé un pacte de désengagement de tous les groupes
armés y compris le CNDP ; celui-ci se permettra en plus de signer un accord secret à part avec le
CNDP, incluant des clauses bradant la souveraineté de la RDC, ce qui a servi de prétexte à la
création du M 23 avec toutes les conséquences qui en découlent.

Aujourd’hui crier à la victoire et la mettre à l’actif d’un guide éclairé ou d’un pouvoir, qui a enlisé
cette guerre et occasionné autant des victimes, est synonyme de donner une prime de guerre à
ceux qui l’ont entretenue et bénéficier d‘elle.

Ce qu'il faut faire après cette victoire, c’est de renforcer le moral de l’armée, maintenir la vigilance
à l’endroit des officiers congolais qui ont été à la base de cette victoire et qui détiennent beaucoup
de réalités sur la complicité des décideurs congolais qui ont entretenu cette guerre et en ont
profité.

Pour éviter que la RDC ne tombe une fois de plus dans le piège des accords truqués, qui pourraient
faire obtenir au Rwanda et au M 23 ce qu’ils n’ont pas obtenu par la guerre ; la RDC doit, devrait
refuser d’intégrer à nouveau les éléments du M 23, pour éviter cette stratégie du Rwanda
d’infiltrer les institutions et l’armée de la République Démocratique du Congo.

En cela, un seul acte à poser, et à exiger ; était, à tout prix un armistice au M 23, qui devrait être
l’antithèse de l’accord du 23 mars 2009 ; dans le même cadre à Goma, en présence des signataires
et témoins présents à l’Accord de GOMA, pour que le M 23 renonce définitivement à ses
revendications fallacieuses. Mais comment arrivé à un tel résultat avec un pouvoir à la cause du
Rwanda ?

A ce qui concerne le conflit qui existe entre les communautés, les causes profondes doivent faire
l’objet d’un dialogue franc pour que les Rwandophones qui ont bénéficié de l’hospitalité
congolaise, soient amenés aux respects des droits internationaux reconnu aux étrangers, et que la
loi soit respectée quant à l’acquisition de la nationalité ; c’est qui garantira à tous la quiétude et
éviter que des populations ; surtout celles qui trouvent les autres s’en prennent à elles pour
étendre le territoire de leur pays d’origine.

La recherche des solutions au problème des conflits par les autorités congolaises, a étonné plus
d’un observateurs ; le cas le plus flagrant, alors que la sonnette d’alarme était tirée ; en 2008, une
Conférence est organisée à Goma financée totalement par la Communauté Internationale. Par ses
résolutions, au lieu d’écarter le danger qu’on redoutait, des closes bien pensées par certains fils du
pays, avaient consacré la balkanisation ; qui consistaient à permettre la rébellion envoyée par le
Rwanda de contrôler une partie du pays.

Aujourd’hui encore, alors que le danger sur la balkanisation n’est pas écarté, les autorités de la
RDC, ont envoyé l’Armée, en coalition avec le NYANTURA, une milice regroupant les éléments de
l’ancienne milice Hutu de Mr. SERUFULI ; celui là qui avait distribué des armes à la population civile
Hutu contre les autres communautés qui ont toujours défendu le pays contre la balkanisation.

Depuis la chute du M 23, qui malicieusement a déjà intégré l’armée et les institutions du pays, la
Communauté Internationale aux côtés de FARDC, combat les derniers résistants contre la
balkanisation ; alors que l’objectif, comme nous l’avions démontré dans le chapitre sur le complot
contre la RDC, est le démantèlement de ce pays à l’instar de ce qu’on a déjà réalisé pour le Soudan
avec la création du Soudan du sud.

Chap. 4 : LE TEMOIGNAGE DE L’AUTEUR :

Bakungu MYTHONDEKE, est l’auteur de ce livre, qui va, si on croit à la Parole de DIEU, aider
beaucoup de gens qui étaient dans l’ignorance des réalités de ce pays la RDC ; et d’autres qui
étaient convaincus qu’ils avaient raison ; même jusqu’à tuer leurs semblables ; pour une cause
fausse ; celle d’avoir cru aux mensonges ; Proverbe 10 : 10 ; affirme que la vérité ; elle, apporte la
paix.
Il n’y a pas de mal à accepter la vérité ; non seulement, elle est capable de convaincre, mais aussi
de réconcilier les uns et les autres, car dans ce monde, il y a de la place pour les êtres humains
partout où l’on veut aller, rien au monde, n’explique qu’on doit mourir pour que l’autre trouve de
la place et vice-versa. On doit savoir vivre avec les autres et non chercher à exterminer les autres,
si non, il y aura toujours ce cycle où le rapport des forces se bousculeront et personne ne trouvera
son compte.

J’ai grandi comme tous les autres humains ; de l’enfant à l’adolescent, du jeune homme à l’homme
adulte ; j’ai été marqué par la manière de la tribu Hunde d’accueillir et de considérer les autres
peuples ; surtout quand ce sont des étrangers.

Les étapes de ma vie :

Quand j’étais étudiant

Ma première expérience avec la connaissance de la cohabitation avec nos hôtes rwandais,


remonte vers les années 1983-1984, après la fermeture de l’IBTP, à Kinshasa, par le Marechal
MOBUTU, fermeture qui m’avait obligé de retourner dans ma province d’origine le Nord-Kivu.

A mon retour, je veux vivre en direct un conflit de terre entre mon Papa BAKUNGU et le fils de son
berger qui était resté à la place de son père pour garder notre troupeau. Pour la petite histoire ; un
vieux berger du nom de NDAMIRA, avait été présenté par notre berger des vaches
MUNYANSANGA qui gardait le troupeau de la famille ; et comme, il fallait un autre gardien; celui-là
pour garder mes propres vaches dans la Ferme SHEBIANCHA, que mon papa m’avait légué, donc le
vieux était resté dans ma Ferme, que nous visitions régulièrement.

Après la mort du vieux berger, son fils BUJAKERA prendra le relai ; et mon papa lui montrera un
endroit où cultiver. Pendant que mon papa ne s’imaginait qu’une scène d’expropriation pouvait
venir de notre berger ; il arriva que ce dernier avait fait enregistrer une partie de notre ferme à son
nom ; ce qui obligea papa BAKUNGU d’arrêter cette tentative d’expropriation.

Mais à la grande surprise de tous, y compris de celui par qui ce berger était venu chez-nous ; le fils
de notre vieux berger ira accuser mon papa au TGI de Goma pour séquestration et substitution
forcée d’un compromis ; l’affaire se terminera par un non lieu, et ce Monsieur fut obligé de rester
dans la partie que mon papa avait auparavant donné à son père.

Qu’est-ce qu’on peut retenir de ce cas ?

Ce qu’il faut savoir ici, c’est le fait que tous les conflits fonciers existant dans le territoire de
Masisi, opposaient toujours les autochtones aux ressortissants rwandais. Il existait une politique
bien mise en place par le Rwanda, pour que ses ressortissants deviennent des propriétaires
fonciers ; d’où tout un circuit était mis en place, pour que toutes les affaires arrivées aux Cours et
Tribunaux opposant les autochtones aux ressortissants rwandais ; soient perdues par les
premiers.

Cette politique consistait, et c’est le cas encore aujourd’hui avec la politique actuelle du
Gouvernement du pays d’octroyer des titres aux occupants actuels des terres, qui sont ces faux
réfugiés de retour ; alors que les véritables propriétaires terriens sont dans des camps des
déplacés.

Devenu homme politique :

Fils du Mwami BAKUNGU, Chef de Groupement Bapfuna en territoire de Masisi, mon papa me
confia une Localité que je dirigerais pendant deux ans, avant d’être élu Commissaire du peuple
(Député national), en 1987 ; l’unique représentant de la Circonscription de Masisi qui était toujours
représenté par des élus Hunde, étant la population autochtone avec les Tembo.

Seul représentant c’est alors, que je vivrais en direct en acteur principal, la gestion politique sur un
conflit que d’aucuns considéraient comme une question de jalousie entre les autochtones et les
immigrés-réfugiés originaires du Rwanda.

Nous avons expliqué, en long et en large dans le Chapitre sur l’immigration, sur les réfugiés et les
immigrés clandestins ; comment le Rwanda avait planifié le glissement de sa population vers les
pays de moins meilleurs pour qu’un jour celui-ci dans l’avenir, gagne les espaces conquis, (espaces
qui avaient accueilli les Banyarwanda), par ses ressortissants ; donc, nous n’allons plus entrer en
détails, mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est la pratique d’empoisonnement qui avait été
mise en place pour une élimination progressive des autochtones où la mort passe sans aucun
soupçon ; c’est ainsi que beaucoup d’espaces jadis occupés par les autochtones, furent inoccupés,
devenus des biens presque sans maîtres.

Pour laisser aux lecteurs et aux lectrices l’indépendance dans les analyses ; nous avons opté pour
une méthodologie ; celle de faire parler les faits, tels que nous les avions vécus, en collectionnant
quelques extraits de nos rapports parlementaires sur la question sécuritaire.

En voici quelques faits ; la période du dépôt du rapport au Parlement, et la référence :

Rapport des vacances parlementaires déposé le 14/04/1988 ; couvrant la période de Février-Mars,


à la page 4 ; dernier paragraphe ; je disais : « Parmi ces rwandais (Tutsi, Hutu, Burundais), certains
font croire qu’ils peuvent faire un coup d’Etat au Zaïre ; …D’autre disent que HABYARIMANA,
Président rwandais a reçu de l’ONU le droit d’annexer Masisi, Goma, Rutshuru et Walikale au
Rwanda »
Et à la page 6, dernier paragraphe : « Quant à nos frontières, je ne pense pas qu’il faut les appeler
ainsi. Rutshuru, Goma et Masisi semblent être le même territoire que le Rwanda ».
Il sied de rappeler ici que le Président rwandais Habyarimana se rendait régulièrement à Masisi
visiter des fermes et autres concessions qu’il voulait soit acheter, soit faire garder ses vaches sans
que cela soit officiel.
Rapport des vacances parlementaires déposé le 13/10/1988, couvrant la période de Juillet-
Septembre, à la page 4, je disais encore ceci : « le problème de Masisi n’est pas du tribalisme, mais
un problème national, qu’on le sache à temps. Le surpeuplement chez les voisins ne doit pas nous
punir. Le Zaïre par Masisi connaitra le cas du Tchad par la bande d’Aozou ».

Rapport des vacances parlementaires déposé le 14/04/1989, couvrant la période de Février-Mars


1989, je dénonçais les multiples réunions clandestines des rwandais, à la page, dernier § ; je dis par
exemple ; un point en vedette a l’ordre du jour est la vulgarisation du livre Rufali et ses sacrés
Rwandais du Zaïre, qui pour ces Rwandais, le livre est leur façon de communiquer et de réveiller la
conscience de tous les immigrés à lutter de toutes leurs forces pour occuper les zones de Masisi,
Rutshuru, et Walikale.

A la page 18 du livre en question l’auteur affirme : « Que Masisi, Goma et Rutshuru soient
ensemble déclarés des cantons d’une République indépendante à l’ONU où que ces régions bien
vertes soient rattachées à nouveau au Rwanda pour exercer leur droit à l’autodétermination ? ».
Malgré les dénonciations, aucune réaction de la part des autorités Zaïroises et dans l’entretemps
les rwandais s’organisaient dans cette guerre d’agression. Le territoire de Masisi verra la réalité
le 20 mars 1993, de suite d’un plan savamment monté à Luke 07/07/1992, intitulé : Comment
pouvons-nous nous emparer des régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Rapport des vacances parlementaires déposé le 18/10/1989, couvrant la période de Juillet-


Septembre 1989, je disais dans mon introduction, l’avant dernier paragraphe : « Ici et là des
tentatives d’assassinats, des infiltrations massives grandissantes et surtout la crainte d’une guerre
prochaine. N’est-ce pas que l’expérience a fait que l’homme soit à mesure de prédire une pluie en
se basant sur plusieurs critères : nuage, vent, tempête ou éclairs, etc. » A la page 3 du même
rapport au point de la sécurité, je commence par l’adage ; qui veut la paix, prépare la guerre et
d’affirmer que : Masisi ressemblait déjà à un territoire conquis » et le dernier paragraphe,
j’affirmais ceci : « Au Zaïre, il est prématuré de parler de la paix, sinon comment expliquer le fait
qu’un pays voisin puisse nous revendiquer ainsi une partie de notre territoire ? … »

Rapport des vacances parlementaires, couvrant la période de Janvier-Mars 1990, je disais : « Le


chapitre sur la sécurité a toujours pris une place importante dans mes rapports et jamais ces
derniers n’ont été exploités comme il se doit. La sécurité d’Etat, c’est vrai que c’est une utopie
d’affirmer qu’un groupe des gens pourraient envisager la création d’une République à l’intérieur
d’une autre, ou annexer une partie à un autre Etat. Nous confirmons le danger qui guète le pays et
nous vous invitons à passer en revue le livre Rufali et ses sacrés rwandais du Zaïre en page 18.
Nous attirons l’attention des autorités de statuer sur ce problème avant qu’il ne soit trop tard » ;
fin de citation.

Rapport des vacances parlementaires déposé le 19/10/1990, couvrant la période de Juillet-


Septembre 1990, j’insistais sur l’identification des nationaux en disant : « Il était impérieux que
cette opération soit organisée, car les risques étaient grands de voir les rwandais exécuter ce qu’ils
prévoyaient dans leur lettre adressée au SG de l’ONU d’organiser un référendum pour
l’autodétermination ».

Rapport des vacances parlementaires déposé le 23/04/1991, couvrant la période de Février-Mars


1991, c’est un mémorandum que j’adresserais au Président de l’Assemblée nationale dénonçant
les troubles causés par les rwandais, s’opposant à l’identification des nationaux et aussi pour aider
les victimes des destructions et incendies.
,
Après cette énumération des faits, on conviendra avec moi que les autorités du pays à l’époque,
comme celles d’aujourd’hui d’ailleurs, n’avaient réservé aucune réaction ; tout se passait comme,
pour donner des zèles aux ressortissants rwandais qui se voyaient en droit d’agir ; c’est le cas de M.
Rwakabuba, qui utilisait même les services de sécurité pour convoyer les armes qu’on stockait
dans les plateaux d’Itombwe ; par où était déclenchée l’agression des Banyamulenge en 1996, plus
tard devenue, la guerre de L’AFDL.
Comme encore aujourd’hui, les complices zaïrois se comptaient très nombreux, jusqu’à qualifier
toutes les dénonciations, d’agitations à cause de la haine contre les étrangers ; traitant les plus
consciencieux des congolais ; des xénophobes, et les Kivutiens ; des jaloux. Nous rappelons la
lettre envoyée à Christophe et publiée par lui, le 15/06/1995 ; dans nos précédentes pages, pour la
comparer avec ce que nous disions quatre années auparavant.

Notre combat parlementaire, surtout à la Conférence Nationale Souveraine, où la question de la


nationalité était traitée ; deviendra la tribune de vérité ; d’un côté, essayer de convaincre les
autres qu’on fait partie des tribus établies en RDC ; et de l’autre ; et là c’était notre position,
démontrer que les originaires du Rwanda-Urundi, s’ils aiment ce pays doivent faire la demande
pour éviter les aventures que nous connaissons, celles de faire croire qu’ils se trouvent sur les
terres du Rwanda ancien ; et là, on n’avait pas eu tort, si on s’en tenait à ce qui se passe
aujourd’hui avec des revendications territoriales au profit du Rwanda.

Calvaire d’un combattant :


Après la sortie de prison ;

Adresse de l’honorable Bakungu Mythondeke Wehabwa à ses compatriotes congolais à


travers la communauté Hunde.

Avant toute chose, ma famille et moi, rendons grâce à DIEU qui, depuis son trône a rendu cette
occasion possible pour nous avoir protégés dans notre vie.

Nos remerciements vont tout droit à chacun de vous, qui de part vos préoccupations ; avez
aménagé ce temps pour nous, pour nous voir après tout ce qui nous était arrivé.

Aujourd’hui, la gloire revient à l’ETERNEL, en ces termes : si l’ETERNEL n’avait pas été avec nous
lorsque des hommes sont venus nous attaquer, alors ils nous auraient engloutis tous vivants dans
l’ardeur de leur rage déchainée contre nous. Ps 124 : 1 - 2

Pour que cette rencontre soit possible matériellement, bien sûre ; les finances ont souffert et ce
mérite revient à la communauté Hunde ; qui en son sein, des hommes pleins d’amour n’ont pas
hésité de se priver, pour apporter à d’autres; nous les premiers, le sourire.

Comme dans les moments de malheur, la vie devient intenable, ma communauté depuis le procès,
passant par la condamnation et aujourd’hui encore, après notre libération, nous a accompagnés,
nourris et soutenus.

En agissant ainsi, ces hommes ont semé dans le secret et malgré le souhait pour moi de les
remercier publiquement, je préfère que DIEU seul les récompense, car ils ont donné sans tambours
ni trompettes, ne cherchant pas les honneurs.
Vous êtes là, je vous vois,

Que DIEU vous bénisse.

Si nous sommes présents ici, le président de la communauté Hunde l’a bien dit ; c’est suite à notre
nouvel état de liberté, l’événement de ce jour est consécutif à une date, la date du 02 /02/ 2012,
quand l’opinion nationale et internationale se réveilla dans la peur suite aux détonations dans la
ville de Goma, et puis le soulagement après mon arrestation, pour avoir neutralisé soit disant le
responsable d’une rébellion qui allait prendre la ville.

Dans la vie, le mensonge va toujours très vite, parce qu’il prend l’ascenseur ; la vérité quant à elle,
sûre d’elle, avale marche par marche, pour faire éclater la vérité au grand jour ; c’est ce qui arriva
avec la chute de Goma par le M.23.

Après mon arrestation, une chose était sûre ; il existait un danger pour la ville Goma, et cela était
connu ; mais en désignant un innocent ou encore, en criant au voleur, alors que le véritable voleur
devenait le chérif, il y a lieu de se questionner et rester perplexe compte tenu de l’évolution qui a
vu la naissance du M.23 au sein même de l’armée.

 Pourquoi la diversion ?
 À qui profite le crime ?

Excusez-moi de vous laisser dans ce raisonnement, j’ai tant crié mon innocence, prévenant même
le danger, mais personne ne voulait m’entendre et plus grave, je croupirai en prison jusqu’à
l’expiration d’une peine injuste.

Un adage mondain dit que le malheur n’arrive jamais seul, pendant que j’étais en prison, ma
communauté connaitra une situation jamais connue de son histoire.

Chers invités, la communauté Hunde tire ses origines du Royaume Hunde qui occupait les espaces
actuels des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Walikale, Kalehe et la ville de Goma et
s’appelait le Buhunde ; (voir la carte administrative de la République démocratique du Congo de
1929) ; aujourd’hui c’est un peuple marginalisé, meurtri, exterminé, comptant dans les plus de 6
millions des morts.

Jadis, un royaume, les Hundes comptent parmi les peuples installés sur l’espace RDC et son
territoire reconnu par le colonisateur belge en 1908 qui collaborait avec le chef Hunde.

Avec l’indépendance de notre pays, le premier gouverneur du Nord-Kivu était Hunde à la personne
de Moley Bénezet.

Les Hundes se sont toujours retrouvés dans les institutions de la République : DEPUTES, MINITRES,
PDG, AMBASSADEURS SENATEURS, MEMBRES DU COMITE CENTRAL ; jusqu’à leur absence après
les élections de triste mémoire du 28 novembre 2011, où les Hunde furent écartés, alors que ses
fils étaient bien élus pour être à l’Assemblée nationale et participer comme les autres
communautés à la vie nationale.

Durant notre séjours en prison, j’avais salué le nationalisme de certains députés que je ne cite pas,
pour s’être opposés à la validation des mandats pour MASISI, qui s’est vu attribuer des élus issus
des élections annulées ; n’est -ce pas une première ?

Le peuple Hunde doit se rappeler l’histoire du peuple d’Israël avec Mardochée pour prendre
courage ; on peut souhaiter l’extermination de tout un peuple ; mais, jamais DIEU n’a permis cela.

Malgré son hospitalité, le peuple Hunde récolte le rejet et pour les bénéficiaires, une haine de le
voir inexistant.

Prions DIEU pour que la paix revienne dans notre pays, car si DIEU nous suscite un MANDELA
capable de réconcilier les peuples pour qu’il y’ait la paix sociale, c’est sur que, comme en Afrique
du sud, où blancs et noirs vivent ensembles ; aussi, sera possible que le Hunde pour avoir vécu
avec les autres, les autres acceptent aussi de vivre avec lui, même en signe de reconnaissance.

Au lieu de pratiquer sans aucune raison la sélection naturelle qui consiste à éliminer les plus
faibles, on dirait dans une jungle, alors que les civilisations ont fait que le droit existe et que la
protection soit assurée pour tous.

Il y a lieu qu’on garde l’espoir, car ce qui est impossible aux hommes ; ne l’est pas pour DIEU,
toujours capable de réconcilier les cœurs.

Ci-dessous, l’historique de l’existence du royaume Hunde dans l’ouvrage de M. WESTERMAN ;

Je vous remercie pour votre aimable attention.

M. WESTERMAN, d’après R.P PAGES dans son ouvrage, UN ROYAUME HAMITE AU CENTRE DE
l’AFRIQUE, Bruxelles 1933 p 556, confirme cet état de chose, lorsqu’il dit :

KIGERI IV passe son temps à guerroyer au nord-est et au nord contre les Mpororo, Nkore, et
Ndorwa ; à l’ouest avec ses adversaires NGIKO (en deçà des volcans) et MUVUNYI, le Chef des
Hunde, aussi qu’au nord-ouest du lac Kivu contre les Boutembo. Il se met en rapport avec les
marchands d’esclaves ROUMALIZA et reçoit la visite du comte Goetzen le premier européen à venir
dans le pays. Il meurt en 1885.

Le royaume des BAHUNDE qui était plus grand que le Rwanda et le Burundi réunis, se trouvera en
face de ses anciens ennemis qui eux sont devenus des Etats sur l’échiquier international.
Les relations entre Etats, et les rapports de bon voisinage, vont profiter à ces Etats de penser une
politique des conquêtes au grand dame des populations HUNDE, TEMBO ; qui constateront
impuissants à l’envahissement de leurs terres par les nouveaux venus qui ont profité de l’ignorance
de l’histoire par les dirigeants congolais qui sont tombés tous dans le piège de nos voisins ; le
Rwanda et le Burundi.

C’est ainsi que le Burundi sans peine avait occupé la pleine de la Ruzizi dite Katumba Vugizo ; la
zone neutre entre le Rwanda et la RDC au niveau de Goma sera occupée par le Rwanda ; alors que
le régime MOBUTU, n’avait pas toléré la tentative des Tchadiens d’occuper le nord d’Ubangi ;
aujourd’hui, le régime au lieu de récupérer ces espaces, s’avertît à retracer une frontière qui ne
pose pas problème

L’attitude aujourd’hui du régime KABILA qui a encouragé l’écartement des élus Hunde, alors qu’ils
sont les autochtones dans MASISI, RUTSHURU, NYIRAGONGO, et GOMA, entre dans la même
logique, car nous devons maintenant nous attendre à voir les rwandophones réclamer le
référendum de l’autodétermination pour réaliser leur rêve de la balkanisation de la RDC.

Faut-il rappeler ici la déclaration de NAHIMANA Ferdinand ;

Le Rwanda devra envisager de mettre ses citoyens dans des conditions telles que même les
conditions de double nationalité soient acceptées. Ceci permettrait au rwandais de conquérir de
nouveaux espaces dans ce monde où le meilleur doit gagner. Nous devons conquérir ces espaces.
D’aucuns seront surpris lorsque nous allons parler de notre calvaire, alors que le mérite devait
nous revenir pour avoir rendu des loyaux services à la nation ; notre sort sera celui d’un malfaiteur,
d’un brigand, présenté comme quelqu’un qui a failli mettre en danger la République ; pourtant
loin de là, c’est l’ennemi qui frappe et ses bras qu’il utilise, c’est le Gouvernement congolais et ses
dirigeants.

Après Sun City, j’ai été nommé Vice-gouverneur chargé des questions politiques administratives de
la province du Nord-Kivu, la délégation qui nous conduisit pour notre installation était constituée
des plusieurs personnalités dont un Vice-président de la République, plusieurs Ministres, des
membres du Cabinet de la Présidence, des journalistes et j’en passe.

La présence de cette délégation, quoique conduite par le Vice-président venu de la composante


RCD, ceux-là mêmes qui avaient le contrôle de cette partie du pays ; connaitra beaucoup de
difficultés pour installer les équipes qui venaient d’être nommées pour le Nord-Kivu à Goma et
pour le Sud-Kivu à Bukavu.

Pour le RCD, il n’était pas question que leur territoire soit violé par la présence des personnes
venues de Kinshasa ; c’est la débandade, l’aéroport sera fermé, la délégation va se réfugier à la
Mission des Nations Unies au Congo : MONUC, aujourd’hui MONUSCO ; pour revenir un jour après
à Kinshasa.

Le lendemain à cette situation ; la ville de BUKAVU est prise par MUTEBUSI et Laurent
NKUNDABATWARE ; sommes en avril 2004.
Cette situation continua malgré la réunification, le RCD va toujours considérer cette partie du
territoire comme leur fief une chasse gardée ; l’administration, les services de sécurité, l’armée
furent tous sous le contrôle du Rwanda qui ne se gênait pas d’affecter tous les agents de l’Etat ; et
qui passaient même leurs nuits à Gisenyi au Rwanda.

La ville de Goma et celle voisine de Gisenyi à la frontière furent presque fusionnées de telle sorte
que les parcelles des certains rwandophones avaient directement accès au Rwanda pour
l’évacuation des matières premières, sorties de la RDC ; les membres proches de la famille du
Président rwandais s’installèrent même jusqu’à Walikale pour le contrôle des minerais.

Donc, au Nord-Kivu, un peu différemment qu’au Sud-Kivu ; cela, pour la simple raison que, la
province avait été confiée à la Composante Gouvernement et c’est l’armée régulière qui contrôlait
cet espace. Au Nord-Kivu, les choses étaient plus compliquées avec un Gouverneur de province du
RCD, totalement engagé dans la guerre contre la présence des forces loyalistes, nous citons Eugène
SERUFULI ; et qui avait mission, et faisait campagne pour conquérir le Sud-Kivu ; ma présence dans
la ville de Goma sera vue de mauvais œil par les rwandophones qui vont chercher par tous les
moyens comment d’abord me faire partir ou à défaut m’éliminer.

C’est ce qui sera tenté, pour la première fois, le 16 février 2005, avec l’attaque de ma résidence. Ce
jour là, désigné pour le compte de la Composante Gouvernement ; Kinshasa s’impliquera en
demandant à la MONUC d’intervenir pour ma protection; ce qui fut fait à l‘époque.
Toujours, pour combattre ma présence à Goma, les rwandophones ont inventé des documents
faisant état d’un mécontentement de ma communauté pour me voir partir du Gouvernorat,
d’autres jusqu’à me menacer pour des écrits dont j’ignorais la source ; tout cela, pour se
débarrasser de quelqu’un qui connait leur histoire et qu’ils ne peuvent corrompre. D’ailleurs, n’ai-
je pas été sollicité par les anciens du RCD, aujourd’hui, proche du pouvoir, d’œuvrer avec eux pour
se passer de Kinshasa ?

N’est-ce pas la Balkanisation dont on parle tant aujourd’hui qui se préparait et se matérialisait au
fur et à mesure ?
La deuxième tentative c’était le 02/02/2012, sept années après la première du 16 février 2005, jour
de la première attaque de ma résidence à Goma, je serais une fois encore agressé, le récit dans ce
résumé en ces quelques lignes que j’ai eu du mal à circonscrire, dès part le volume que ça allait
prendre :

Agressé à mon domicile, la nuit du 01 au 02/02/2012 par l’armée régulière et les services de
sécurité; l’opération était confiée et menée curieusement par des officiers venus du Rwanda ; je
serais arrêté avec tous les membres de ma famille, parce que soupçonnés d’entretenir une milice
pour chasser les rwandophones et prendre la ville de Goma ; la même ville qui, 9 mois après, sera
prise par un nouveau mouvement sorti du CNDP où ses militaires faisaient partie intégrante de
l’Armée nationale.

Je serais accusé de rébellion, d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, de meurtre, de détention


illégale d’armes de guerre, etc. J’avais tant crié mon innocence et confirmé qu’il existait un
complot contre moi et contre la République ; mais en vain.

Non seulement la mission était de me tuer, mais ensuite pour réaliser la balkanisation de la RDC,
puisque ma présence constitué un obstacle à sa réalisation.

L’opération qui avait été menée à mon domicile, le 02 février 2012 à 4h00’ du matin par un
Colonel tutsi MUHUZI Jonas surnommé Padiri, et sous la supervision du fameux Général
NTAGANDA ; n’avait comme seul objectif de m’éliminer physiquement.
Le déploiement mis en place par l’armée, les services de sécurité et la police n’est qu’une preuve à
voir la disproportion des forces en présence.

Par le message reçue la veille (1 er février 2012) à 20 heures, message d’ailleurs lu, par la Cour
Suprême de Justice, le doute n’existait pas, car dans la même nuit, sortant d’une réunion tenue
par le Gouverneur de Province, Monsieur Julien PALUKU, avec le Commandant de l’opération
AMANI LEO, de présence de MONUSCO ; la décision d’attaquer ma résidence était prise et décidée
par Kinshasa avec consigne de m’éliminer physiquement.

L’attitude du Général MAYALA Vainqueur, commandant 8 eme Région Militaire du Nord-Kivu ; alors
qu’alerté, venait pour me secourir ; changera de position après avoir été en communication sur le
téléphone lui apporté par le Colonel MUHOZI Padiri; il permettra aux militaires d’envahir toute ma
résidence et s’en prendre à nous par la suite.
C’est encore ce Général qui informera la MONUSCO dans son rapport du 08/02/2012 de
l’attaque de la ville de GOMA allait par moi. Il y a lieu de signaler ici que quelques mois
après ces accusations, le Général MAYALA s’était retrouvé avec plus de 2.000 militaires
réfugiés en Ouganda ; chassés, non pas par les forces de l’honorable BAKUNGU qu’il
accusait ; mais par ses alliés dans même armée nationale où il était le Commandant
région.

La suite du problème, alors que toutes les charges contre nous étaient non établies et non
fondées, parce qu’il n’existait pas des poursuites contre lui, ni de mandat de perquisition,
ni d’autorisation du Bureau de l’Assemblée Nationale pour l’interpellation d’un Député, et
encore moins, aucune preuve pour soutenir toutes les accusations, je serais malgré tout
condamné pour haine tribale, une infraction par laquelle je n’avais jamais été poursuivi ;
qui n’a pas été portée à la contradiction et grave encore où ma culpabilité ne pouvait être
prouvée pour n’avoir pas tenu ni des propos ; ni participé à une organisation quelconque
contre des individus appartenant à une autre tribu.
(Ici, je mets une parenthèse ; pour préciser que ; le fait de défendre une cause en donnant son
expertise sur des faits de l’histoire, ne signifie pas qu’on est tribaliste ; qu’on le veule ou pas la
vérité restera la vérité, et ce que l’on souhaite, on peut l’obtenir comme dans la fable la raison du
plus fort est toujours la meilleure ; sans empêcher au mouton de dire que celui qu’on accusait ce
n’était pas lui).
Alors que nous ignorions tout sur ce qu’on nous reprochait ; c’est à cette même occasion
devant les juges que nous apprendrions par le réquisitoire du Ministère Publique que le
mouvement que j’entretiendrais avait pour mission de chasser les rwandophones de la
RDC ; alors de se poser la question, pour quel motif les autorités de la RDC, avaient-elles
lancé l’attaque contre ma résidence en confiant les opérations à des officiers Tutsi sous la
supervision de l’ex. Général NTAGANDA, celui-là, qui, quelques semaines après avait
organisé la mutinerie dans l’Armée pour la naissance du M 23 ; et plus tard la prise de la
Ville de Goma.

A 4h00’ du matin, alors que tout le monde était endormi et que rien d’anormal ne se
passait ; donc il ne pouvait exister d’infraction et que la flagrance puisse être évoquée
pour l’arrestation d’un Parlementaire, car jusque là, il n’existait pas d’acte posé pour qu’il
existe d’infraction et des coupables pour une infraction inexistante.

Donc, c’était une arrestation arbitraire, précédée par une violation de domicile, qui sera
suivie par le pillage et la destruction de ma résidence, sans oublier l’agression contre les
membres de sa famille.

Pendant que le nous étions en détention, ceux qui nous avaient attaqué par peur de nous
voir renverser les institutions, se découvrent au grand jour en déclenchant une véritable
guerre qui sévit jusqu’à ce jour, et curieusement, au lieu que la rigueur leur soit
appliquée, ce sont les appels au cessez-le feu et aux pourparlers ; ça, c’est la complicité.

Ce livre a pris un moment pour sa rédaction, c’est pourquoi il y a comme des situations
résolues avec la fin de la guerre, mais que cet après guerre n’altère à rien les faits décrits
ici. Si la fin de la guerre était planifiée comme ça semblerait être le cas ; pourquoi le
Colonel MAMADOU avait été tué, et lui souhaiter la reconnaissance de ses mérites dans la
tombe ?

N’est-ce pas, parce que lorsqu’il devait s’arrêter après ordre comme c’était le cas avec
d’autres vaillants officiers ; lui, qui avait plus écouté le peuple, ce peuple qui avait vu
LUMUMBA ligoté sans sourcier ; qui applaudie le courage de ses élus, mais qui ne peut les
accompagner, les laissant à leurs bourreaux, comme si ce sont eux qui avaient tord de
parler tout haut ce que le peuple gémit tout bas ?

Pour ceux qui ne le savent pas, notre présence à l’hémicycle du Palais du Peuple, n’avait
jamais cessé de dénoncer le complot de balkanisation qui se constituait à l’Est de notre
pays par le CNDP et ses complices congolais, parmi lesquels des grands responsables de
ce pays ; nous dénoncions tout cela et tout le temps ce groupe armé qui était nourri dans
son le Masisi, mais personne ne voulait nous écouter malgré nos interventions et nos
questions orales sollicitées pour un débat à l’Assemblée Nationale.
La Motion incidentielle faite à son temps est plus qu’éloquent ; bonne lecture, car nous la
mettons à la disposition des électeurs.

Motion incidentielle des élus nationaux du Nord Kivu et du Sud Kivu

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,


Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés et chers collègues,

C’est au nom de tous mes collègues Députés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, toutes tendances
confondues, que nous prenons la parole du haut de cette tribune pour vous adresser cette motion
incidentielle.

En effet, au cours de la plénière de ce vendredi 02 Octobre 2009, vous avez suivi comme nous, notre
collègue, l’honorable Kalaba Sankwe Brigitte, intervenant à la suite de la motion incidentielle du
collègue Jean Louis Ernest Kyaviro, au sujet de la situation sécuritaire qui sévit dans les provinces du
Nord Kivu et du Sud Kivu.

Dans son intervention, l’honorable Kalaba a incriminé certains d’entre nous d’entretenir la guerre à
l’Est et donc responsables de notre propre malheur. Elle a par la suite ajouté que les Congolais sont
lassés de nous entendre tant que nous n’aurons pas régler nos problèmes internes.

Peut-on ici rappeler que des propos similaires ont été tenus par le ministre Tshikez Diemu, alors
ministre de la Défense nationale et curieusement originaire de la même province du Katanga, à
l’endroit d’une de nos collègues venue lui exposer les problèmes sécuritaires de sa circonscription
électorale. Par ailleurs, il fut observé pendant la période chaude de l’insécurité, un mouvement aérien
intense d’importants lots de gros bétails vers cette même province pour le compte de certains officiers
supérieurs pourtant censés se focaliser sur la sécurisation des populations.

Doit-on rappeler également qu’aucun Député, aucun ministre, aucun général du Nord Kivu et du Sud
Kivu n’ont été associés à la conception et à la réalisation de l’opération Umoja Wetu mettant dans le
même panier les forces de la RD Congo, du Rwanda et du CNDP.

Cette attitude reflète-t-elle une opinion concertée ou est-ce un fait du hasard ?


Chers collègues, comme vous l’avez constaté, ces propos nous ont choqués non seulement dans notre
chair et dans notre âme mais aussi, à travers nous, celles de toutes les populations du Nord Kivu et du
Sud Kivu.

Néanmoins, faudrait-il remercier la collègue Kalaba d’avoir dit tout haut ce que certains, par mauvaise
analyse ou analyse orientée, pensent tout bas au sujet de l’insécurité dans le Kivu.

De prime à bord, nous tenons à préciser que cette lecture des faits est fausse, simpliste, irresponsable
et déforme l’histoire des rebellions dans notre pays.
Les esprits alertes et épris de paix et de justice sont conscients du rôle capital qu’ont joué les filles et
fils des deux Kivu contre le projet de balkanisation de la RD Congo par les agresseurs. Nous profitons
de ce micro pour mettre à défi quiconque peut nous prouver le contraire.

C’est pourquoi nous protestons énergiquement contre les propos distillés maladroitement par notre
collègue qui s’est exercé à livrer un discours sans jeter un regard critique dans ses rétroviseurs pour
mieux appréhender les éléments qui lui renseignent dans sa bonne conduite.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,


Honorables Membres du Bureau,

Honorables Députés et chers collègues,

A titre de rappel historique, vous vous souviendrez que c’est du haut de cette tribune que nous avions
dénoncé et condamné avec force la politique de " mixage " des troupes au sein des FARDC, conçue
par certains compatriotes aux connaissances brouillées des réalités et des causes profondes de
l’insécurité dans cette partie de la RD Congo, comme pour intentionnellement phagocyter le processus
de brassage qui pourtant était en cours.

Encore une fois, les députés du Nord Kivu et du Sud Kivu n’étaient associés, ni en amont ni en aval, à
cette initiative de triste mémoire qui s’est soldée par un échec cuisant avec comme conséquences des
pertes de vies, d’importantes sommes d’argent et des larges quantités de matériel militaire emporté par
le CNDP de Laurent Nkunda.

Par la suite, les affrontements répétés déclenchés par un CNDP ragaillardi contre les autres brigades
mixées vont être couronnés par la chute mystérieuse de Mushaki, que nous avions dénoncée à haute
voix, alors que nos forces armées étaient prêtes à récupérer Kirolirwe.

Les FARDC furent tellement humiliées pour conclure que la guerre ne pouvait être gagnée et qu’il
fallait à tout prix négocier avec l’ennemi d’où la Conférence de Paix de Goma à laquelle notre estimée
collègue avait participé et qui a abouti à la signature de l’Acte d’engagement de Goma. Un cessez-le-
feu fut proclamé avec l’accord des groupes armés de revenir dans leurs positions initiales.

Quelque temps après, le CNDP viola le cessez-le-feu à Masisi et à Rutshuru. Les FARDC réagirent et
les repoussèrent avec bravoure avant que la MONUC, dont le rôle dans cette situation pose aussi
problème, ne leur exige de retourner dans leurs positions initiales. Ce jeu continua et cette position
ambiguë entama le moral des FARDC qui ne savaient plus que faire.

Guerre d’usure ? Ces violations des accords continuèrent et les FARDC vont perdre Kiwanja, le camp
militaire de Rumangabo jusqu’à la porte de Goma sans que la MONUC ne demande au CNDP de
«reculer dans ses positions initiales»!
En résumé, voila comment le gouvernement, la hiérarchie militaire, le programme Amani et la
MONUC ont géré cette guerre. Chose grave, les mêmes compatriotes qui ont inventé le mixage vont
ressurgir vers la fin de l’an 2008, avec d’autres astuces, cette fois-si en cati mini, pour noyer les
populations du Nord Kivu et du Sud Kivu dans le carnage. On ne change pas l’équipe qui gagne ! Les
populations du Nord Kivu et du Sud Kivu sont ainsi devenues des cobayes des expérimentations
militaires.

Au finish de ces nouvelles négociations tenues très secrètes : la bombe!

Opérations conjointes FARDC-Armée Rwandaise ! Au même moment, intégration accélérée du


CNDP muées sans critères et sans conditions dans les FARDC avec mandat de commandement.

Comme un éclair, la redoutable armée Rwandaise surarmée marche sur le territoire Congolais du Nord
Kivu prétextant être à la chasse des FDLR qui, au lieu de rentrer chez eux, s’enfoncent davantage dans
les profondeurs du Territoire congolais.

Honorable Président,
Distingués membres du Bureau,
Honorables Députés et chers collègues,

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’occasion nous est offerte aujourd’hui de remettre en
cause les opérations militaires au Nord Kivu, au Sud Kivu, et en province Orientale. Au lieu d’être une
solution aux malheurs de nos populations, celles-ci paraissent comme un complot pur et simple pour
l’occupation lente mais sure des provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu, surtout lorsqu’on sait qu’à
travers le CNDP, le Rwanda a trouvé une occasion en or pour réaliser son projet de pillage de nos
ressources naturelles, d’extermination, de dépeuplement de nos villages et de l’installation facile des
populations venues du Rwanda.

Depuis le lancement des ces opérations conjointes FARDC-Armée Rwandaise, la situation sécuritaire
s’est dégradée au Nord Kivu et au Sud Kivu qui sont devenus un oasis de tous les criminels de la
Région des Grands Lacs.

Abandonnés à leurs tristes sorts, les populations des deux Kivu vivent dans l’horreur, un véritable
génocide silencieux, comme ne cesse de le dire la Conférence Episcopale du Congo.
Malheureusement, la propagande des médias publics clame à qui veut l’entendre que la paix est
revenue au Kivu.

C’est ici le lieu de récuser tout discours, officiel ou privé, qui prétend que la paix est rétablie au Nord
Kivu et au Sud Kivu.

Le gouvernement de notre République, peut-il nous dire aujourd’hui où sont les populations de
Nyabiondo, Bukombo, Bonde, Loashi, Nyamaboko 1er et Luibo dans le Masisi ?

Où sont les populations de Walowa-Uroba, Walowa-Loanda, Luberike, Ihana, Usala et Bakano à


Walikale ?

Où sont les populations de Kanyabayonga au sud de Lubero ?

Où sont les populations de Mubugu et Ziralo à Kalehe ?

Où sont les populations de Lulimba et Kilembe à Fizi ?

Où sont passés les populations de Lemera, Mugule, Bwesho, Bushuju, Nyamutiri, Katala, Mulenge,
Katobo, Rudaga, Ndolera ,Kasaba et Kigoma dans le Territoire de Uvira ?

Où sont les populations de Chulwe, Kishadu, Iregabarhonyi …en Territoire de Kabare ?

Qu’adviendra-t-il aux 35000 compatriotes des groupements de Jomba et de Busanza ayant fui en
Ouganda suite aux exactions du CNDP ?

Le gouvernement de notre République, peut-il nous expliquer pourquoi malgré la présence des
FARDC et de la MONUC à Walungu dans le cadre de Kimya2, les statistiques des hôpitaux
enregistrent une augmentation quotidienne des cas des viols, même des enfants de 3 ans ?

Savez-vous, honorables députés, que depuis l’intervention de notre collègue, il y a eu dans le même
territoire, des attaques sérieuses dans deux paroisses ? Tenez, dans la nuit du samedi 3 septembre la
paroisse de Ciherano à une quarantaine des kilomètres de Bukavu à été sérieusement pillée et
totalement incendiée. Deux prêtres enlevés et libérés plus tard après versement d’une rançon de 5000
dollars exigés par les ravisseurs.

Pas plus tard que dans la nuit d’hier, à une vingtaine des kilomètres de Bukavu, toujours à Walungu, la
paroisse de Nyangezi a été pillée et des Frères Maristes de l’Institut Weza torturés. Des cas pareils
sont légion dans les deux provinces.
Le gouvernement de la République, peut-il nous donner des précisions sur les vrais auteurs de ces
crimes ? Sont-ils là les signes d’une paix durable rétablie au Nord Kivu et au Sud Kivu ?

Honorable Président et chers collègues,


L’insécurité dans les deux Kivu est complexe et multiforme

L’honorable qui a fait porter le chapeau des malheurs du Kivu aux Députés de ces deux provinces a
minimisé un feu qui peut consumer toute la case. Certains nous disent publiquement et de façon
simpliste que le Kivu empêche la RD Congo de décoller ! Même dans cet hémicycle, sensé être le
creuset de la démocratie et le lieu par excellence de la libre expression, on commence à nous reprocher
d’exagérations à chaque fois que nous prenons la parole pour dénoncer le calvaire sans précédent que
vivent nos populations au quotidien. Nombreuses recommandations à ce sujet ont été prises ici mais la
situation demeure inchangée et s’est empirée sur terrain !

Distingués collègues et chers compatriotes :

- Devons-nous nous taire face à ces massacres répétés de nos populations ?

- Devons-nous nous taire devant les viols de nos enfants, de nos mères et de nos grands-mères ?

- Devons-nous nous taire face au pillage de nos ressources naturelles ?

- Devons-nous nous taire face à l’installation des administrations parallèles dans plusieurs contrées de
nos deux provinces ?

- Devons-nous nous taire face à l’aboutissement du projet visible de balkanisation de la RD Congo, car
comment autrement interpréter ce déploiement des militaires du CNDP dans des coins stratégiques de
nos provinces respectives qui coïncide avec l’agitation soudaine du retour massif des prétendus
réfugiés qui viendraient des pays voisins ?

- Devons-nous nous taire face au détournement constant de la solde de nos vaillants militaires
déployés dans les zones opérationnelles ?

- Est-ce une exagération que de dénoncer le fait que nos bourreaux d’hier sont devenus nos maitres
d’aujourd’hui avec la bénédiction de ceux-là même qui sont sensés nous protéger ?

- Comment ne pas manifester notre inquiétude face aux traitements sélectifs et d’exclusion auxquels
sont soumis les Résistants Maï-Maï qui, pourtant, s’étaient livrés corps et âme pour la défense du
territoire national ?

- Est-ce une exagération de dire que les FDRL, Interahamwe, sont toujours présents chez nous et que
leur degré de nuisance a même triplé ?

- Est-ce une exagération d’attirer l’attention de tous sur le fait que les fameuses opérations dites
communément «UMOJA WETU et KIMYA 2 » n’ont consisté qu’à disperser les FDLR,
Interahamwe, dans les fins fonds du territoire national où ils se réorganisent en toute quiétude, les
éloignant ainsi de la frontière rwandaise ?

- Sommes-nous entrain d’exagérer lorsque nous dénonçons l’incapacité de notre gouvernement à


relever les troupes et commandants du CNDP antérieurement impliqués dans des violations contre les
populations dans les mêmes contrées où elles sont actuellement déployées ?

- Sommes-nous entrain d’exagérer lorsque nous rappelons à cette auguste assemblée que l’on continue
d’incendier des villages entiers et qu’aucune assistance du gouvernement ne s’en est jusque là suivi ?

- Sommes-nous vraiment entrain d’exagérer lorsque nous dénonçons que de part sa configuration,
notre armée actuelle présente une image composite avec, en son sein, des éléments hétéroclites issus
des ex-FAZ, des ex-MLC, des ex-FAC, des ex-RCD, ex-RCD/KLM, ex-Tigres, ex-Maï-Maï et
essentiellement ceux issus du CNDP, de formation insuffisante, accentuant les déséquilibres
géographiques et ethniques dans la composition de ses effectifs, principalement au niveau des hommes
de rang ?

Devons-nous vraiment nous taire face à ce drame qui a emporté plus de 5 millions de nos
compatriotes? N’ont-ils pas droit à la mémoire nationale et même internationale ?

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Membres du Bureau,

Honorables Députés et chers collègues,

En ce qui nous concerne, ce n’est qu’au sein de cette représentation nationale où nous pouvons faire
entendre notre voix et espérer bénéficier de la solidarité nationale. C’est ici l’occasion pour nous de
remercier sincèrement, au nom de toutes nos populations, cette auguste assemblée pour sa contribution
lors de la collecte des fonds pour soutenir les déplacés du Nord Kivu.

Nous demander de nous taire ou nous dire que nous exagérons, n’est ni plus ni moins qu’une façon
polie et implicite de nous signifier que nous ne faisons plus partie intégrante de la RD Congo et si tel
est le cas, notre présence ne se justifierait plus dans cet hémicycle.

Le comble en est que malgré plusieurs memoranda adressés à la hiérarchie tant civile que militaire
ainsi qu’à la communauté internationale, nous n’avons jamais étés entendus ni compris comme c’est le
cas maintenant.

Bien au contraire, cela nous a valu un isolement systématique, en amont comme en aval, dans la prise
des décisions de la gestion de la crise qui perdure dans nos deux provinces. On observerait même une
marginalisation méthodique des autres acteurs politiques et militaires originaires de ces deux
provinces au profit de ceux qui ont pactisé hier comme aujourd’hui avec l’ennemi.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,


Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés et chers collègues,

Face à cette triste réalité, nous nous sommes interrogés s’il était opportun, à cette occasion, de
demander encore une fois à cette auguste assemblée d’adopter une quelconque résolution ou de
formuler des recommandations au gouvernement qui risquent de demeurer lettres mortes comme tant
d’autres.
Qu’à cela ne tienne, nous tenons cependant à nous assumer devant cette souveraine plénière en disant
que si notre collègue, hon Kalaba détient des preuves qu’un seul parmi nous est complice de l’ennemi,
qu’elle le dénonce pour que la justice fasse son travail.

Nous avons dit et nous vous remercions.

Fait à Kinshasa, le 06 Octobre 2009


Pour les Députés Nationaux du Nord Kivu et du Sud Kivu

Hon. Bakungu Mythondeke

La parole de Dieu en Proverbes 17 : 15 dit :


« L’Eternel à également en horreur celui qui acquitte le coupable et surtout celui qui
condamne l’innocent ».
Notre place ne devrait pas être la prison pour avoir dénoncé le danger qui guettait le
pays, ; en plus après notre libération, nous ne devrions pas faire objet de filature et de
surveillance ; le Gouvernement congolais devrait nous présenter des excuses, pour avoir
entretenu cette rébellion de NKUNDA, MUTEBUSI, NTAGANDA et MAKENGA en protégeant
ces génocidaires, pourtant recherchés par la CPI.

Aujourd’hui crier de toutes les forces au complot de balkanisation, comme si rien n’était
dénoncé lorsque des décisions de trahison étaient prises et qui aggravaient la situation
sur terrain, considérer que des congolais peuvent être tués, des femmes violées, mais
qu’on protège des criminels ; cela ne peut se concevoir qu’en RDC ; où la personne qui a
agi de cette façon soit considéré encore crédible, sauveur alors qu’il doit répondre de tous
ses actes.

A notre avis si les dirigeants de la RDC, n’y étaient pour rien dans cette guerre, ils
auraient dû présenter des excuses pour les préjudices causés aux congolais qui ont
l’amour de leur patrie, et par la suite, que la justice les réhabilite dans leurs droits.

Quant à la situation crée pour la circonscription de Masisi, où les autochtones HUNDE ont
été écartés à l’Assemblée nationale, d’autant plus que les élections qui étaient annulées
n’ont pas été reprises ; nous alertons l’opinion nationale que le pouvoir de Joseph
KABILA, est dans la ligne droite de la balkanisation de la RDC, pour la simple raison qu’il
expose le pays à un référendum pour une autodétermination ; telle que pensée dans
lettre de revendication des originaires du Rwanda-Urundi à l’ONU. En passant, il y a lieu
de dénoncer la fraude dans l’octroi des cartes d’électeurs aux ressortissants du Rwanda
qui a gonflé une fois de plus ce groupe par rapport aux autochtones qui ne sont plus
représentés à l’Assemblée Nationale.

Revenant au cas de l’honorable Député BAKUNGU Mythondeke, l’Etat doit l’indemniser


pour tous les préjudices subis, de sa condamnation injuste ; la restitution de ses biens
pillés par les agents de l’Etat ; sanctionner les auteurs de ces actes pour décourager toute
violation des droits d’un Député en fonction et de l’homme, car c’est l’Etat qui garantie les
droits, la protection des biens et des personnes.

Un journaliste qui avait suivi le procès de l’honorable BAKUNGU Mythondeke avait écrit
dans ses colonnes que le Bureau de l’Assemblée Nationale présidé par le Prof Evariste
BOSHAB et tous les Députés de la législature 2006-2011 portaient une grande
responsabilité pour leur silence dans le dossier du Député BAKUNGU. Que le moment est
bien indiqué pour les Députés Nationaux de cette législature en cours, de penser à la
libération de l’Honorable BAKUNGU, comprenant, que son emprisonnement n’est pas de
droits communs, mais purement politique et très injuste.
Ce journaliste, bien sûre avait donné la version des faits, mais les dessus des cartes de
cette affaire, sont le fait, d’une conspiration au sommet de l’Etat où, il a été observé des
agissements qui ne trompent pas ; comment par exemple comprendre que de tout temps,
c’est le Gouvernement congolais qui payait la ration des mutins, leur assurait les
matériels roulants, maintenait leur solde qu’ils touchaient régulièrement par le canal de
certains officiers ?

Que penser de ce maxime ; la femme du roi doit être au dessus de tout soupçon ; comment
réconcilier le rôle de la défense du pays avec des prises des positions de laisser le temps
à l’ennemi de s’organiser ? Favorisant une catégorie des personnes, alors qu’on est
conscient de leurs méfaits ? Lorsque nous dénoncions la balkanisation de la RDC, l’AFDL
qui venait de prendre le pouvoir, avait procédé à des arrestations des ceux qui prenaient
le courage de dénoncer des accords qui donnaient au Rwanda les moyens de ses
ambitions d’annexer la partie du Kivu ; des hommes politiques, des professeurs seront
ainsi victimes de leur amour pour le pays.

Chassez le naturel, dit-on, il vous reviendra au galop

Puisqu’au départ, la raison de s’attaquer à l’honorable BAKUNGU Mythondeke, avait pour


objectif de débarrasser l’obstacle sur le chemin de la balkanisation ; les acteurs ; donc, le
Gouvernement congolais, l’armée ; la police et les services de sécurité, avaient-ils agi pour
l’intérêt du pays en arrêtant un innocent ? La complicité, voilà qui résume tout.

Et s’il y a eu manipulation ; qui est le cerveau, parce que si on doit être sincère, le danger
de la prise de Goma était une réalité, alors, qui avait intérêt de faire la diversion pour que
ça soit un innocent qui soit ciblé, et que la véritable rébellion ait trouvé tout son temps
pour mettre le pays à feu et à sang ?

Qui a toujours protégé NKUNDABATWARE, NTAGANDA, et autres MAKENGA ? Qui, pour


la paix (sa paix), n’a-t-il pas occasionné des morts qu’on devait éviter ? Monsieur Joseph
KABILA s’adressa aux notables à Goma ; n’a-t-il pas reconnu avoir pris l’honorable
BAKUNGU ? Et si on passe en revue la scène de l’attaque de la résidence de l’honorable
BAKUNGU, peut-on parler de prendre quelqu’un, ou d’avoir voulu tuer toute une famille ?

La vérité n’est pas sans conséquences ; les passages suivants vont nous en convaincre :

- Galates 4 : 16 : « Suis-je donc maintenant devenu votre ennemi parce que je vous dis
la vérité ? »

- Jean 8 : 40 : « Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir ; pourquoi ? »


- Pour mettre tout le monde au parfum dans ce dossier, nous avons, scanné les articles
parus pendant la période du procès BAKUNGU Mythondeke, pour comprendre la
complicité des autorités congolaises à tous les niveaux de la prise de Goma ; pour
avoir fait diversion, et permettre aux ennemis du pays de réaliser leur projet de la
prise de Goma.

- Pour se moquer de notre lutte contre la balkanisation ; le Ministère Public dans le


RCA O11 ; affaire MP contre le prévenu BAKUNGU et consorts, dira ; voir Réquisitoire
du MP page 4 ; nous citons : « En réalité, c’est non seulement pour sa sécurité
personnelle parce qu’il a soutenu être attaqué déjà en 2005, mais en réalité, affirme le
MP, ce choix l’a été dans le but de préparatifs de l’attaque de la ville de Goma pour faire
partir les communautés étrangères notamment des communautés rwandophones qui
dominent son ethnie, pourtant majoritaire, car la balkanisation de l’Est du pays, a-t-il
enchainé, était en marche et que si l’on n’y prenait pas garde, elle deviendrait effective.

- En effet, devait-il (BAKUNGU MYTHONDEKE), poursuivre ; que certains officiers de


l’armée affectés dans cette partie de la République sont devenus presque inamovibles, à
l’instar des juges, et s’attèlent à faire exécuter un plan machiavélique ».

- Ces propos tenus par un homme aussi important (homme de la loi), ne peuvent
qu’inquiéter ; d’abord, comme un homme du domaine des enquêtes, il devait être au
courant de l’événement qui avait voulu déclencher la guerre ; la tentative d’assassinat
d’un Vice-gouverneur de la Composante Gouvernement par la milice du Gouverneur
de l’époque, tel qu’exprimé à son temps dans le rapport de la commission d’enquête
créée à cette fin ; l’homme de la loi était convaincu comme tout le monde qu’il
existait ; ou qu’il planait un danger sur la ville de Goma.

- Donc, avec les moyens de l’Etat, les vrais responsables devraient être connus ; ne pas
les connaître, alors que les services sécurité étaient informés ; serait considéré
comme une faute professionnelle très grave pour s’être trompé de cible ; ou encore, si
intentionnellement on avait orienté la piste ailleurs, cela serait de diversion.

- C’est alors qu’on se posera la question, pour quel objectif et quel intérêt l’Etat
congolais avait-il coopéré avec les futurs mutins, devenus par la suite rebelles ; pour
attaquer un Député national qui n’avait que la seule faute, son courage de dénoncer le
mal d’où qu’il vienne ?
- Alors que le Député BAKUNGU Mythondeke avait donné la preuve de l’acharnement
de ces rwandophones contre sa personne, pour sa lutte contre la balkanisation du
pays ; mission que ces derniers ne cachent plus à réaliser ; le Gouvernement
congolais, même après la prise de Goma par la bande à MAKENGA, qui était un même
groupe dans le programme AMANI du puissant NTAGANDA, avec l’ancien Colonel
MUHOZI alias Padiri, devenu Général pour ses hauts faits et grands rendements, on ne
sait au profit de qui ; celui-là qui mena l’attaque contre ma résidence ; ne s’était même
pas amandé, pour avoir incarcéré un innocent, Député National de surcroit, en
l’humiliant devant son électorat, alors qu’il était couvert des ses immunités
parlementaires.

- Les actes de vandalisme, les violations des droits de l’homme contre les femmes et
des enfants dont les autorités congolaises du régime KABILA KABANGE, se sont
rendues responsables ; se tiendront toujours devant eux pour les accuser, jusqu’à ce
que justice soit faite.

L’avertissement fait par nous devant la Cour Suprême Justice, avait tellement scandalisé
le Ministère Publique, jusqu’à qualifier mes propos d’un rêveur ; et il va requérir la peine
de mort, comme pour dire, comment quelqu’un peut savoir des choses que le
Gouvernement ne connait pas ou n’accepte pas ? Réaction comme à l’époque de Galilée :
Qui a osé dire que la terre tourne autour du Soleil, alors que ça se voit bien, c’est le Soleil
qui part de l’Est à l’Ouest ; vous méritez la mort. Vous créez une milice pour chasser les
rwandophones, vous devez mourir Monsieur.

Comment vous osez mettre en cause la loyauté des officiers rwandophones pour ce pays ?
Contrairement à la mission noble du Ministère de la loi, d’instruire à charge et en
décharge ; le M P dans l’affaire BAKUNGU et consorts, avait une pièce en charge qu’il avait
présentée ; après vérification du contenu, la pièce en question, s’était révélée être la pièce
qui disculpait ; en terme clair, qui innocentait l’accusé.

Une fois rattrapé, et embarrassé ; la pièce disparaitra dans le répertoire des pièces
communiquées, alors que c’était le même élément que l’accusé réclamait, et qui se
trouvait dans la messagerie de son téléphone, qui jusqu’à ce jour, est toujours saisi
illégalement malgré la décision de la Cour de nous restituer nos biens saisis illégalement
d’ailleurs.

Deux mois seulement après la date de l’agression de notre résidence ; en avril 2013, une
mutinerie éclata dans l’armée à partir du Nord-Kivu, par où même, où nous venions
d’alerter la Cour ; le MP, le dit bien en ces termes ; en effet, devait-il (BAKUNGU
MYTHONDEKE) poursuivre que certains officiers de l’armée affectés dans cette partie de la
République sont devenus presque inamovibles, à l’instar des juges, et s’attèlent à faire
exécuter un plan machiavélique.
Au lieu de revenir sur l’affaire BAKUNGU, pour sa révision d’un côté, et répondre
favorablement à la demande de libération conditionnelle introduite par le condamné ;
les autorités congolaises, malgré la recommandation de l’Union Interparlementaire,
avaient préféré laisser un innocent dans les geôles, au lieu de lui donner raison, de peur
d’être découvertes dans leur complicité avec les mutins qu’elles ont toujours entretenues
et accordé toutes les facilités de mener une rébellion, qui était leur plan B, en cas d’échec
lors des élections qui se tenaient à l’époque dans le pays ; rôle qui était joué par les
différentes rebellions connues dans cette partie du pays, comme les KULUNA dans la
partie Ouest, qui étaient préparés pour amener le chaos en cas d’échec du fameux rais
aux élections.

Le mal déjà fait, la révolution mange ses propres petits, dit-on ; dans des opérations
aveugles, allant jusqu’à extraire les jeunes gens ; les mêmes que le Gouvernement avait
recruté, les condamnant puisque devenus des sans emploi ; situation pourtant causée par
une mauvaise gestion de la chose publique ; ces jeunes sont abattus, extraits, certains des
maisons des leurs parents, pour être abattus sans aucune autre forme de procès.

Comment comprendre ce jeu entre la rébellion qui voulait prendre le pouvoir, de se retirer dans
ses positions lorsque le Président de la République arrive à Sake, et une réparti ; la guerre reprend
dans les heures qui vont suivre ?

Aussi un Gouvernement paie mal ses fonctionnaires, ses militaires et autres agents de
l’Etat ; situation qui a rendu les familles incapables d’assurer l’avenir de leurs enfants ; et
de l’autre, on devient le donneur des leçons des justiciers impénitents ; voilà ce qui est
malheureux pour un pays d’avoir des dirigeants pas recommandables.

2. SAMUEL 23 : 3, dit :

« le DIEU d’Israël a parlé, le rocher d’Israël m’a dit : Le juste gouverneur des hommes qui
gouverne en révérant DIEU, est pareil au soleil qui se lève au matin et répand sa lumière
dans un ciel sans nuage, et la verdure sort de terre par ses rayons et par la pluie ».

Au lieu d’un Gouvernement qui s’occupe de sa population, à la place, nous avons des
prédateurs qui se rivalisent dans la course à l’enrichissement sans cause au détriment de
la société, qui croupit dans la misère la plus noire.
Chap. 5 LA RDC FACE A SON DESTIN

Après la prise de pouvoir par AFDL à Kinshasa, la RDC, connait une situation d’ambigüité jamais
imaginée, du fait de la tragicomédie jouée par d’un côté les autorités congolaises qui soufflent le
chaud et le froid, et de l’autre ; le Rwanda et l’Ouganda connus comme les véritables agresseurs
de la RDC. Alors on a difficile à croire à ceux qui passent comme les sauveurs, compte tenu de ce
qui attend toujours le pays.

A voir l’implication de la Communauté Internationale, à imposer coûte que coûte un accord entre
le Gouvernement congolais et le M 23 ; il y a lieu de revisiter le chapitre III point 3, sur les visées et
les plans de balkanisation ; et insister sur les déclarations de M. KAMANDA wa KAMANDA et la
lettre à Christophe, où il est clairement établi dans le projet d’accord avec le M 23, le retour et
l’installation des réfugiés congolais en provenance du Rwanda ; alors que ces personnes sont
rwandaises et que si ce sont les réfugiés rwandais qui étaient hébergés au Kivu qu’il s’agit ; leur
nombre a été non seulement exagéré, mais que depuis l’AFDL, le RCD, la Transition après les
accords de Sun City ; plusieurs faux réfugiés ont fait l’objet de retour. C’est notamment ces
personnes installées dans les camps de KAHE ; de KILOLIRWE ; à KITSHANGA pour le Nord-Kivu.

Le plan comme l’on peut s’en rendre compte est en pleine exécution, car ce que les congolais ne
veulent pas reconnaitre, c’est le plan B qui consiste à exécuter la politique de glissement des
populations rwandaises avec la complicité des autorités actuelles de la RDC, spécialement ayant
appartenu à l’Armée rwandaise, pour que dans l’avenir ces populations réclament une auto-
détermination, comme bien spécifié dans leur lettre de revendication à l’ONU datée de 1981. D’un
côté ; les autorités congolaises soufflent le chaud et le froid, et en définitif ; le résultat sera le
même : la balkanisation tant décriée.

Tous les accords, depuis là, signés ; ne sont que manœuvres allant à obtenir officiellement des
résolutions qui justifient toutes ces mascarades ; et pour y arriver, d’abord on impose à la RDC
comme facilitateur un médecin qui n’est autre qu’un de son bourreau ; tout ceci pour faire voir à
la RDC, qu’elle ne peut être acteur pour son destin et sa survie ; il faut absorber les excédents des
populations du Rwanda avec pour conséquence la balkanisation. Si avec l’AFDL, les langues
s’étaient déliées sur le contrôle par les agresseurs d’un espace de 3OO km à partir de la frontière
des leurs pays vers l’intérieur du territoire congolais ; aujourd’hui, c’est le Kivu qui est mis en
pâture.

Tous les balais diplomatiques de la Communauté Internationale, comme ceux qui avaient abouti à
la signature entre le Gouvernement congolais et le CNDP ; vont aggraver la situation de la RDC
dans ce sens que la prochain étape sera une autre guerre pour empêcher le droit de
l’autodétermination qu’on aurait accordé à des étrangers au détriment des véritables fils du pays
qui vont devenir les étrangers sur leurs propres terres. La question étant aussi importante, le
Gouvernement a pris la mauvaise politique d’engager le pays dans une matière qui exige la
consultation du peuple directement, ou indirectement à travers le Parlement. Il est
incompréhensible que depuis que le Gouvernement a chaque fois engagé le pays ; des dossiers
confiés à des personnes qui avaient démontré leur incompétence à résoudre le problème par des
analyses et propositions à soumettre au décideur, malheureusement, victime de son
approchement naturel qu’il a avec les pays qui ambitionnent d’occuper une partie de notre
territoire et par ricochet entrainer son éclatement ; on a jamais associé les autres fils du pays, qui
ont la maitrise et la connaissance du problème qui nous oppose à ces pays limitrophes. Quand les
négociations que John NUMBI menait avec le Rwanda, l’arrogance des autorités congolaises
s’observait, lorsque pour celles-ci disaient que cette affaire ne concernait pas les civils, que c’était
une affaire des militaires ; donc l’ignorance totale de consulter le Parlement. Une fois que ces
autorités étaient sûres de leur coup et que les choses tournaient déjà très mal contre la
République; qu’il y aura des rencontres du genre Conférence de Goma pour impliquer tout le
monde à la bêtise.

Si on doit encore conclure à un accord, et que celui-ci renferme des germes du genre de triste
mémoire, à l’Accord du 23 mars 2009, à la base de l’actuelle situation ; qui avait implicitement
accordé des droits au CNDP et sa reconnaissance comme partenaire au même titre que le
Gouvernement de la République ; alors nous sommes encore très loin de la paix, car nous avons
entendu dire, que pour la paix des criminels peuvent obtenir la protection contre la justice, alors
que ni la paix, ni la quiétude de la population, n’ont été retrouvées.

Compte tenu de l’insistance à signer un autre accord, nous sommes en droit de croire que l’accord
attendu à Kampala a pour mission de mettre en pratique l’Accord du 23 mars, et avec les mêmes
objectifs de départ : trouver l’espace pour les réfugiés ; ces personnes qui dans sa majorité, n’ont
rien à voir avec ce statut de réfugiés congolais.

L’objectif, est d’octroyer un statut spécial aux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, qualifiées
des Zones sinistrées ; transformer le M 23 en parti politique comme fut le cas du CNDP ; intégrer sa
milice au sein de l’armée congolaise avec de non dit faire d’une ethnie une puissance militaire
pouvant mettre toujours à mal la quiétude des autres communautés ; présenter la situation des
Tutsi comme une minorité qui doit faire face aux autres communautés étrangement, regroupées
au sein d’une même ethnie pour faire de la RDC deux ethnies comme au Rwanda où d’une part les
autres et de l’autre les Tutsi.

Cette image se reflète dans la réalité lors des nominations dans tous les secteurs où par exemple,
sur les 11 Généraux récemment nommés, on trouve sur la liste un Hunde, l’unique d’ailleurs ; un
Nyanga, un Hutu ancien, et 9 Tutsi sans compter les anciens qui se comptaient en déjà en dizaines ;
dans le secteur des finance, partout, on se croirait à la réalité planétaire d’une personne sur quatre
est chinoise ; ce qui est normale, mais qu’on soit d’abord minorité dans une, et deux provinces, et
occuper presque partout les postes de commandement sur l’étendue de la République ; il y a, à se
poser des questions.

Le retour des réfugiés n’est pas en reste dans le plan de faire progressivement de la RDC, un Etat à
disparaitre ; comment accepter et croire qu’il existe des personnes congolaises réfugiées au
Rwanda qui proviendraient toutes de Masisi( Nord-Kivu) ; évaluées à plus de 500.000 personnes, si
on s’en tient au nombre de 50.000 familles qui se retrouveraient au Rwanda ; qui n’ont jamais vécu
dans ce milieu, mais pour les amener, doivent être accueillis dans des camps dits, de transit
attendant de les placer dans les endroits laissés par les déplacés des multiples guerres déclenchées
à ces fins.

Ces personnes se verront octroyées une nationalité qui leur donnera la possibilité de réclamer un
référendum d’autodétermination qui ne sera pas loin de la fameuse crainte qui hante le Garant
de la nation ; la défense, alors qu’on est en train faire une chose et son contraire.

Alors que les autres groupes armés devraient se démobiliser et probablement, amenés loin de
leurs entités ; on créera une police mono ethnique, en plus de celle existante, où le RCD, le CNDP
étaient les grands pourvoyeurs, pour regrouper les éléments du M 23 ; soit disant pour la
protection des réfugiés ; cela, c’est revenir à la case de départ avec les expériences MUTEBUSI,
NKUNDABATWARE, NTAGANDA, MAKENGA, et enfin la RDC qui prend la relève.

On remarquera sans faire beaucoup d’effort, ici, avant les fameux communiqués, que l’accord à
venir va sinueusement préserver les acquis de l’Accord du 23 mars ; enfermant la RDC dans un
spiral où elle ne pourra se tirer ; c’est le scénario de l’implosion-réduction, qui se fait sans tambour
ni trompète.

Dans l’affaire de la RDC, tout le monde doit trouver son compte ; la Communauté Internationale ;
trouver un marché dans le cadre de viabilisation des zones en investissant dans plusieurs
domaines ; notamment, les projets d’adduction d’eau, construction des prisons, des hôpitaux,
écoles, route, etc. Tous ces projets au bénéfice des retournés Tutsi qui viendraient du Rwanda et
par le monde ; avec la nationalité congolaise en prime. La Banque mondiale et les nombreux
lobbies miniers et pétroliers ; la MONUSCO avec un nouveau mandat ; le Rwanda et l’Ouganda
pour créer une colonie de peuplement dans le Kivu et continuer à exploiter les richesses qui sont
sans maître. Pour les acteurs politiques, de mettre une croix sur l’indépendance et l’intégrité de la
grande RDC.

De deux choses, l’une ; soit les congolais acceptent de disparaitre comme nation, soit, ils se
décident de se battre pour que les autres les considèrent et les acceptent comme peuple au même
titre que les autres ; il suffira pour cela, d’envoyer des vrais signaux de responsabilité envers la
classe politique qui a la responsabilité étatique de conduire tout un peuple, de se prendre en
charge ; à chacun des congolais d’œuvrer pour un Congo libre, souverain et véritablement
démocratique. Chaque peuple a ses valeurs et son histoire ; l’Amérique n’a-t-elle pas fait du port
d’arme un principe, alors que les conséquences partant de cette coutume causent des dégâts
énormes ?

Pour la RDC, un bon visionnaire ferait aussi de la résistance des MAI-MAI, une armée de réserve au
lieu d’œuvrer au dé capitulation de celle-ci, pour la simple raison que, c’est grâce à l’existence des
certains de ces mouvements que le pays n’a pas été vaincu et connaître cette balkanisation jusque
là entretenue.

Pendant toutes les guerres, depuis l’AFDL jusqu’au M 23, les ONG internationales ; étaient mises
au parfum du déroulement de celles-ci, au point que tout était chronométré pour attendre leur
évacuation avant toute éventuelle attaque. Tout cela confirme l’implication de la Communauté
Internationale aux côtés de ceux qui agressaient depuis des temps la RDC.

Aujourd’hui, si les choses ont un peu changé, c’est uniquement à cause du temps qu’a pris tous ces
événements et surtout les conséquences incalculables sur le plan humain et humanitaire. Il faut
garder encore son mal en patience et ne pas tomber dans l’éphorie d’une victoire qui n’a pas
encore livré ses secrets. Nous ne voulons pas anticiper sur les événements, mais si l’accord final
attendu de Kampala réédite les aspects de l’Accord du 23 mars 2009, la paix est une fois encore
hypothéquée dans le Kivu. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?

A son temps, n’avons-nous pas été mal jugés lorsque nous tirions la sonnette d’alarme à la
Conférence de Goma sur le précédent qu’on vienne de créer en signant des mauvais accords au
profit d’un groupe armé (mouvement rebelle) à la solde des pays voisins qui allaient déstabiliser la
province et le pays, alors que le même mouvement venait de signer l’Acte d’engagement avec les
autre groupes armés ?

Complices de ce fameux plan de balkanisation, les autorités congolaises n’hésitent pas à museler le
sentiment nationaliste pour sortir du bourbier. C’est par là, que nous chitons sur le Chap. 5 des
victimes congolaises du plan macabre de la balkanisation de la RDC depuis plusieurs décennies.

Dans ce petit échantillon, nous constaterons que la plupart des victimes l’ont été par
empoisonnement, tandis que d’autres ; par les autorités congolaises, soit déjà infiltrées; soit
complice au service du projet macabre de balkanisation ; et encore, pour d’autres, au service de
leurs maîtres qui les avaient hissés au pouvoir.

Chap.5. LES VICTIMES CONGOLAISES DE L’HEGEMONIE RWANDAISE

Au bout de compte, notons que le complot contre la RDC a fait beaucoup de victimes parmi les
patriotes du pays qui, contrairement aux autres congolais qui n’hésitent pas à trahir, malgré le
devoir constitutionnel qui les incombe à défendre celui-ci ;

Plus des 6 000 000 des morts congolais depuis l’invasion du Zaïre par la coalition du Rwanda, de
l’Ouganda et du Burundi ; jamais le monde n’a été insouciant d’un tel désastre depuis le génocide
juif. En effet, pour avoir été victimes de génocide au Rwanda, un feu vert, fut presque donné aux
Tutsi de se venger sur les personnes de son choix et de se faire payer pour le mal qu’ils avaient
subi ; or la logique à cela, aurait été, que ce soient seuls les génocidaires, pour payer. C’est qui ne
fut pas le cas, car c’est en RDC que cela se paie et continuera malheureusement, à voir tout ce qui
se dessine encore.

Pour la petite l’histoire, il faut retenir que le génocide au Rwanda avait été l’œuvre des Hutu sur
leurs compatriotes Tutsi en territoire rwandais ; aucunement la RDC n’était ni de près, ni de loin
impliquée, sauf que, c’est encore elle qui, comme en 1959 pour les Tutsi, avait accueilli sur son
territoire les Hutu après la victoire du FPR au Rwanda.

Les armées des trois pays agresseurs, pourtant bénéficiaires des largesses de la RDC ; vont alors
passer à la vitesse supérieure et causer des morts atroces contre les congolais jusqu’à enterrer
vivant des femmes, à mutiler des cadavres, pratiquant le viol et des violences contre les femmes
porteuses des vies, pour propager le V.I.H. / SIDA, incendiant des villages entiers pour pousser les
populations en brousse ; agissant déjà ainsi, créant des vides pour d’éventuelles et futures
occupations.

Tous ces gens sont morts parce que le Rwanda doit aménager des espaces pour ses concitoyens.
M. KAMANDA wa KAMANDA, n’a-t-il pas dit : L’exode des Réfugiés rwandais au Zaïre (RDC) est à
considérer comme la tête d’un Iceberg, car cette situation n’était pas accidentelle, mais plutôt
quelque chose de bien programmé dont seul le Zaïre (RDC) semblait ignorer les tenants et les
aboutissants.

Pendant que la grande bataille pour l’occupation se préparait ; les élites congolais étaient dans le
rétroviseur des stratèges rwandais, tel que bien détaillé dans le Plan Tutsi sur la domination du
Kivu que nous avions eu le privilège de vous le détailler dans nos pages précédentes.

Il s’agit entres autres des personnalités ci-après ; qui certains sont encore vivants comme l’auteur
du présent ouvrage, mais pour les autres ; ils sont morts comme des soldats au front pour leur
pays :

 SIMWA HANGI, Député National honoraire de la 3 ème législature, élu du territoire de


Masisi, membre de la tribu Hunde, fut un grand défenseur de la cause nationale, contre
l’esprit expansionniste du Rwanda sur les terres de nos ancêtres ; il mourra à l’âge qui
devait faire de lui l’un des principaux acteurs pour éviter à notre pays le désastre que nous
vivons actuellement.
 KAMBERE MULEMBERI, Député National, comme son prédécesseur, membre de la tribu
Nande, mourra aussi dans des conditions obscures du genre annoncé dans le fameux plan
Tutsi sur la colonisation qui envisageait de combattre les Hunde et Nande, avant de rêver
domination dans cette partie du pays.
 ELONGO Jean Pierre, Député National, originaire du Sud-Kivu, cet homme sera lui aussi
empoisonné comme ses prédécesseurs, pour la lutte contre le plan machiavélique du
Rwanda.
 Prof BAMWISHO, Député National, sera empoisonné tout simplement parce qu’il
s’opposait à l’occupation de Walikale ; et les carrés miniers par les ressortissants
rwandais.
 KUTHINO FERNANDO, Apôtre et Pasteur serviteur de DIEU ; qui créa une structure
« Sauvons le CONGO » pour avoir compris le danger qui guettait le pays ; cet homme de
DIEU, sera arrêté, condamné pour 10 ans et emprisonné pendant plus de 8 ans à la prison
centrale de Kinshasa.
 NZANGI MUHINDO, Député National, élu de la ville de Goma, cet élu n’aura que le seul
péché d’avoir donné son point de vue sur la situation de guerre qui se déroule depuis plus
d’une décennie dans la province du Nord-Kivu ; il fut accusé d’outrage au Chef de l’Etat,
d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à incitation à la haine ; pour enfin être condamné à 3 ans
de prison ; il fut libéré après plus de 18 mois.
 VANGU MAMBWENI, Député au HCR-PT, Président de la Commission d’enquête
parlementaire sur la présence des réfugiés rwandais dans les deux Kivu ; sera aussi dans
l’œil du cyclone, sa mort restera une surprise pour ses amis, frères et connaissances.
 Le Général MBUZA MABE ; l‘un des Officiers qui ont redoré l’image de l’armée de notre
pays en infligeant des défaites à la rébellion fabriquée par le Rwanda avec des complices
internes ; il sera trahi et relégué, pour enfin trouver la mort comme un véritable malfrat.
 KASESO, membre de la communauté Nande et venu de la Société Civile pour entrer dans la
politique en qualité de vice-ministre du Gouvernement central ; cet homme fut victime de
son franc parlé dans la question rwandaise ; il sera à son tour empoisonné, et durant toute
la période de son calvaire, ses bourreaux ne cessaient de lui envoyer des menaces pour
avoir pris position sur la question rwandaise à la Conférence National Souveraine ; et le
dernier en date ;
 Colonel MAMADOU NDALA, celui-là même qui a fait la fierté de ce pays dans ses
prouesses contre le M 23, est assassiné en date du 02/01/2014, mort survenue dans des
circonstances floues ; cet officier averti et avec l’expérience de guerre, vient de payer de
son amour pour son pays.

Donc, des victimes, il y en a eu, car ces personnes pour la défense de la RDC, avaient bravé, et la
peur ; et aussi refusé de se faire corrompre, contre les intérêts de la nation. Notre devoir, c’est
d’avoir toujours une pensée pieuse en mémoire des ces martyrs.

Que des morts, que des victimes ; ensemble prenons la résolution, et disons plus jamais ça ; alors
les traitres ne s’en prendront qu’à eux-mêmes lorsque nous nous mettront à les sanctionner.

NE JAMAIS TRAHIR LE CONGO, disait Mzee Laurent Désiré KABILA

L’avenir de la RDC est entre les mains des congolais, soit, ils donnent raison à ceux qui les
qualifient des fainéants, des incapables, des naïfs, des résignés ; soit les Congolais se prennent en
charge et changent la courbe de l’histoire pour leur pays, ainsi ils mériteront de la dignité prônée
dans l’hymne national de ce grand et beau pays nous doté par l’ETERNEL.

Hymne national de la République Démocratique du Congo :


Couleurs : rouge, bleu, et jaune

Debout Congolais
Debout congolais, unis par le sol, unis dans l’effort pour l’indépendance ;

Dressons nos fronts, longtemps courbés et pour de bon prenons le plus bel élan, dans la
paix ; o peuple ardent, par le labeur, nous bâtirons un plus beau qu’avant dans la paix ;

Citoyens, entonnez, l’hymne sacré de votre solidarité, fièrement, saluez l’emblème d’ordre
votre souveraineté, Congo ;

Don béni, Congo ; des aïeux, Congo ; o pays, Congo ; bien-aimés, Congo ;

Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur ;

Trente juin o doux soleil ; trente juin du trente juin, jour sacré soit le témoin, jour sacré de
l’immortel, serment de liberté, que nous léguions à notre postérité, pour toujours.

DEDICACE

J’exprime ma gratitude et grande reconnaissance au DIEU Tout-Puissant, pour m’avoir donné une
famille merveilleuse qui a la crainte de l’ETERNEL DIEU ;

A ma bien-aimée épouse Jeanne BAHATI Marasi MYTHONDEKE, ma compagne fidèle, toujours


avec moi toutes les fois que ma vie était en danger, comme pour dire ; nos ennemis ne veulent pas
l’un sans l’autre, pourtant vers la fin de l’année au mois d’octobre 2011, je me trouvais en session
parlementaire à Kinshasa avec nos filles ; tandis que toi, tu étais calmement entourée de nos
garçons à Goma, terre de nos parents, mais ils ont attendu que nous soyons tous réunis pour
mettre leur plan macabre en exécution ;

La menace et le danger n’ont pas choisi ce moment où ; normalement allait t’épargner de risquer
une fois encore ta vie avec moi. Pourtant le Tout-Puissant m’amena auprès de toi au mois de
novembre 2011 pour préparer notre campagne électorale, là, personne ne se douter de ce qui
allait nous arriver. Comme à l’accoutumée, nous confiâmes nos vies entre les mains de l’ETERNEL,
malgré les informations faisant état de me tuer. D’autres n’ont pas hésité de parler tout haut aux
électeurs, pourquoi ils gaspilleraient-ils leurs voix pour quelqu’un qui va bientôt mourir ? Le plan
de me tuer était bien connu ; mais ne dit-on pas que ce que l’homme fait n’est que proposition ?

Nous pourrions à ce moment là fuir, comme c’est le cas aujourd’hui où nous nous trouvons en exil,
dans un pays étranger depuis février 2014 ; mais DIEU décida autrement, il fallait passer par le feu
et subir toutes ces atrocités ; toi en tant que femme, en plus maman et devant tes enfants ; qui,
pour n’avoir pas pu supporter te voir être battue et tabassée par des militaires enragés, qui ne
voyaient plus qui tu étais ; une maman inoffensive devant tous ces hommes qui te voyaient avec
plaisir renversée, pratiquant sur toi des projections qui ont failli te casser la nuque ; et pour ton
honneur, tu ne voyais pas les coups pleuvoir sur toi, mais tu tenais fermement ton pagne sur toi ;
alors devant cette scène, tes garçons, qui se débâtaient de leur côté pour leurs vies, vont
chercher à te venir en aide ; ce qui aggrava encore leur situation, identifiés d’être tes enfants, ces
fils du criminel selon eux.

Qui peut avoir imaginé que toi et mes enfants sortirez vivants de cette résidence, après avoir tué
nos gardes, égorgés et leurs sangs encore frais coulaient sur le sol ?

DIEU est Infiniment Grand ; je sais que tu souffres encore des tous ces coups que tu avais subis, tu
t’es plusieurs fois retrouvée à l’hôpital et la première fois que tu avais parlé de ton mal, tu es
partie sans terminer les soins parce que tu t’étais faite repérée.

Par ton courage, et l’amour pour ton pays, tu as tenu bon jusqu’à risquer ta vie, pas seulement
parce que tu croyais à ton mari, mais et surtout parce que tu savais que la cause était ; est juste.

Pour la vérité notre SEIGNEUR JESUS était pris pour ennemi, mais la vérité libère, nous pensons
que notre foi à la vérité ; d’ailleurs qui peut expliquer le miracle qui a fait que la capture du tyran
lui soit arrachée, pour que nous soyons vivants et libres, malgré notre situation des demandeurs
d’asile ? C’est sûr, DIEU a un plan merveilleux pour nous et c’est sur cette voie que nous marchons.
PREAMBULE

La paix selon DIEU :

 Qui cache la vérité aux autres les fait souffrir ; Qui leur parle avec franchise, leur apporte la
paix (Proverbes 10 :10)
 Heureux ceux qui procurent la paix, Car ils seront appelés fils de DIEU. (Matt. 5 : 9)
 Le fruit de la justice sera la paix ; la justice produira le calme et la sécurité pour toujours
(Essaie, 32 : 17)

Notre objectif, n’est pas celui d’opposer les gens lorsque nous décrivons certains faits vécus, mais
tout simplement de répondre à la recommandation divine sur la vérité. Il s’agit de dire aux uns et
aux autres, que pour construire une société, il faut s’accepter ; avoir la volonté de vivre ensemble
avec ceux qui semble être différents de vous.

L’Afrique, n’a-t-elle pas donné le bon exemple avec le patriarche MANDELA MADIBA pour dire que
le pardon est plus fort que l’honneur, la vengeance et la haine réunis ?

Ce sont ces genres d’hommes que l’Afrique a besoin pour mettre fin au sicle des violences
enracinées dans le cœur des hommes qui n’ont pas l’amour de DIEU.

Vous aimerez peut-être aussi