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I Introduction
Les antennes servent pour communiquer sur de grandes distances, car les communications sur
petites distances sont moins couteuses avec l’emploi de câbles ou de guides d’ondes.
Une antenne peut se voir comme un convertisseur d'ondes électromagnétiques en émission
(convertissant les ondes d'un guide dans l'espace libre) ou en réception (convertissant les
ondes de l'espace libre dans un guide). Une antenne est donc un lien bijectif des ondes
électromagnétiques entre l'espace libre et un guide, comme représenté sur la Figure IV.1.
La loi de Maxwell gausse pour les charges magnétiques montre que la divergence de ⃗
(induction magnétique) est toujours nulle. Ainsi, ⃗ peut être exprimé comme le rotationnel
d’un vecteur car la divergence d’un rotationnel donne zéro :
∇. ⃗ = 0
B⃗ = ∇ Λ A⃗ (*)
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Antennes et Lignes de transmission
Le champ entre parenthèses est donc conservatif i.e. sa circulation sur un contour fermé est
nul. Comme le rotationnel d’un gradient donne aussi zéro, il s’ensuit que ce champ peut être
exprimé comme étant le gradient d’un potentiel scalaire ∇Φ , donc :
La connaissance des deux potentiels vecteur et scalaire permettra de calculer les champs de
deux équations (*) et (**)
D’après Lorenz on a la relation entre deux potentiels vecteur et scalaire :
1
∇. ⃗ = −!"# $ %$ & → & = − ∇. ⃗
!"# $ %$
∇ Λ ∇ Λ A⃗ = ∇ ∇. A⃗ − ∇( A⃗
⃗ = # $ )⃗
∇ Λ ∇ Λ A⃗ = ∇ ∇. A⃗ − ∇( A⃗ = ∇ Λ B⃗ = ∇ Λ μ* H⃗ = μ* ∇ Λ H⃗ (***)
.⃗ /⃗
∇ Λ H⃗ = J-⃗ + = J-⃗ + %$ = J-⃗ + jwε* E⃗ , avec 0⃗ =0 1⃗
l’équation (***) :
μ* ∇ Λ H ⃗ = μ* J-⃗ + jw μ* ε E⃗ = ∇ ∇. A⃗ − ∇( A⃗
*
donc on a μ* J-⃗ + w ( μ* ε A⃗ − jw μ* ε ∇Φ = ∇ ∇. A⃗ − ∇( A⃗
* *
∇( A⃗ + w ( μ* ε A⃗ = jw μ* ε ∇Φ + ∇ ∇. A⃗ − μ* J-⃗ = ∇ 2jw μ* ε Φ +
* * *
C
(vph=propagation=rayonnement) avec @AB =
D μE εE
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Antennes et Lignes de transmission
L’équation (**) :
E⃗ = −jwA⃗ − ∇Φ → ∇. E⃗ = −jw∇. A⃗ − ∇. ∇Φ
8 T
ce qui donne : 45 R + 75 5 S = − V U , Equation du rayonnement (potentiel
9:; W
scalaire→Champ electrique E )
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Antennes et Lignes de transmission
II.2.1 Impédance
On appelle impédance d’entrée de l’antenne l’impédance vue à l’entrée de ce composant .Une
antenne est caractérisée par son impédance Za composée d’une partie réelle Ra et d’une partie
imaginaire Xa. L’impédance est donnée par l’expression :
XY = ZY + ![Y (IV-1)
La partie réelle représente un terme de dissipation. Il est lié, d’une part à la puissance
rayonnée et d’autre part, à la puissance perdue par effet Joule. La partie réelle est constituée
de la résistance de rayonnement Rr et de la résistance de pertes Rl et dont l’expression est
donnée par la relation (IV-2). L’énergie dissipée par Rr correspond à l’énergie rayonnée par
l’antenne. L’énergie dissipée par Rl correspond aux pertes de conduction, aux pertes
diélectriques et aux pertes d’onde de surface de l’antenne.
ZY = Z\ + Z] (IV-2)
La réactance Xa est liée à la puissance réactive stockée et concentrée au voisinage de
l’antenne.
L’impédance de l’antenne est influencée par les objets environnants, en particulier par des
objets ou des plans métalliques proches ou par d’autres antennes. Dans ce dernier cas, on
parle d’impédances mutuelles entre éléments rayonnants.
II.2.2. L’adaptation
L'adaptation est un processus qui permet à l'antenne, en émission par exemple, d'accepter le
maximum de la puissance fournie par le générateur. Il est généralement caractérisé par le
paramètre S11 qui est le rapport entre l'onde incidente (Pinc) appliquée à l'entrée de l'antenne et
l'onde réfléchie (Pref) vers la source. Ce paramètre permet de caractériser l'adaptation de
l'antenne jugée satisfaisante à partir généralement d'une valeur de -10 dB. Les expressions
(IV-3) et (IV-4) expriment la valeur de S11 en linéaire et en dB.
`abc
|_CC |( = (IV-3)
`def
`
_CC g = 10hij `abc (IV-4)
def
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Antennes et Lignes de transmission
la éqr\str u vwxér
k= = 2o éqr\str \Yyvqqér r ztuutAér
(IV-5)
m
Un fort coefficient de qualité implique un rayonnement très efficace de l’antenne sur une
bande de fréquences très étroite, ce qui limite les interférences hors bande.
Un faible coefficient de qualité indique un fonctionnement large bande de l’antenne et donc
une possible collecte du bruit présent dans la bande, dégradant ainsi le rapport signal sur bruit
en réception.
II.2.4. Largeur de bande de fréquence
La bande passante fréquentielle (Frequency bandwith BW) désigne, en respectant certaines
caractéristiques, la gamme de fréquences dans laquelle la performance de l’antenne est
conforme à une norme indiquée. La bande passante elle-même représentant la gamme de
fréquence (de part et d’autre de la fréquence centrale) où les caractéristiques de l’antenne
approchent celles de la fréquence centrale.
Communément dans les communications sans fil, l’antenne doit absolument fournir un
coefficient de réflexion S11 plus bas que -10 dB sur sa bande passante de fréquences.
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Antennes et Lignes de transmission
Il existe deux manières d’exprimer la bande passante fréquentielle : soit par la largeur de
bande absolue ou absolute bandwidth (ABW) ou largeur de bande partielle ou fractional
bandwidth ( FBW ). Si fH et fL indiquent la borne supérieure et la borne inférieur de la largeur
de bande d'antenne, respectivement; alors la ABW est définie comme la différence des deux
bornes et la FBW est définie comme le pourcentage de la différence de fréquence sur la
fréquence centrale, comme donné dans l'équation IV-6 et IV-7, respectivement.
{ = |} − |~ (IV-6)
l •l
•{ = 2 l€ƒl‚ (IV-7)
€ ‚
La largeur de bande, pour les antennes larges bande peut également être exprimée, comme le
rapport de la fréquence la plus haute à celle la plus basse, où la performance de l'antenne est
acceptable, comme donné à l'équation IV-8.
l€
{= l‚
(IV-8)
L'angle d'ouverture d'une antenne est l'angle de direction pour lequel la puissance rayonnée
est la moitié (-3dB) de la puissance rayonnée dans la direction la plus favorable.
II.2.6. Efficacité
L'efficacité de l’antenne tient compte des pertes ohmiques de l'antenne dans le matériel
diélectrique et les pertes de réflexion sur les bornes d'entrée. L'efficacité de réflexion, ou
l'efficacité de désadaptation d'impédance, est directement liée au paramètre S11(Γ). Elle est
donnée par er et est définie par:
\ = 1 − |„ ( | (IV-9)
L'efficacité du rayonnement tient compte de l'efficacité de la conduction et de l'efficacité
diélectrique. Elle est généralement déterminée expérimentalement avec plusieurs mesures
dans une chambre anéchoïque. L'efficacité du rayonnement est déterminée par le rapport de la
puissance rayonnée, Pray à la puissance d'entrée aux bornes de l'antenne, Pe :
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`a…†
\Yy = `b
(IV-10)
La directivité désigne le rapport (de puissance) entre la puissance émise dans la direction
maximum sur toute sa distribution spatiale. Nous affirmons donc qu'une antenne hautement
directive a une faible ouverture de rayonnement et une antenne faiblement directive a une
large ouverture de rayonnement. La directivité D0 peut également être considérée comme le
rapport de l'intensité du rayonnement U dans une direction donnée de l'antenne sur celle d'une
source isotrope. Pour une source isotrope, l'intensité du rayonnement U0 est égale à la
puissance rayonnée totale Pray divisée par 4π. Ainsi, la directivité peut être donnée par:
‡ ‰Š‡
G=‡ =` (IV-11)
ˆ a…†
Si elle n’est pas spécifiée, la directivité d'antenne implique sa valeur maximum, c.-à-d D0.
‡Œ…• ‰Š‡Œ…•
G‹ = ‡ˆ
= `a…†
(IV-12)
Le gain signifie le rapport de la puissance émise par une antenne dans une direction donnée
sur la puissance maximale rayonnée par une antenne de référence ayant la même alimentation.
L'antenne isotrope est souvent utilisée comme antenne de référence: elle s'appelle dBi.
Souvent, il s'agit aussi de la puissance rayonnée dans la direction principale. Le gain d'antenne
est défini par:
‰Š‡
Ž= \Yy G = (IV-13)
`b
Une antenne à faible gain a tendance à être omnidirectionnelle, tandis qu'une antenne à fort
gain a tendance à être plus directive et émet une grande partie de sa puissance dans certaines
directions.
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Ÿ ž
••‘’ = •“”• = ∰U —“”• . ˜U = ™ ™ š. ›œ•ž ˜ž ˜Ÿ, (IV-15)
avec 0 ≤ ¢ ≤ o 0 ≤ £ ≤ 2o
‡ ¤,¦
avec : {\Yy = [w/m2] , la densité de puissance rayonnée
\Q
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Antennes et Lignes de transmission
Les diagrammes de rayonnement sont normalisés par rapport à une antenne isotrope, de sorte
que les valeurs de la directivité et le gain sont donnés en dBi. La figure IV-4 représente la
distribution de l'énergie rayonnée dans l'espace en trois types d'antennes.
Figure IV-4: Répartitions possibles de l’énergie rayonnée dans l’espace par les antennes.
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II.2.10 Polarisation
La polarisation est définie comme étant l’orientation du champ électrique d'une onde
électromagnétique. La polarisation est en général décrite par une ellipse. La polarisation
linéaire et la polarisation circulaire sont deux cas spéciaux de polarisation elliptique. La
polarisation initiale d'une onde radio est déterminée par l'antenne.
L’onde rayonnée peut être représentée par une onde plane dont l'intensité du champ électrique
est la même que celle de l'onde et dont la direction de propagation est la direction principale
de l’antenne. Une polarisation peut être linéaire, circulaire ou elliptique, comme représenté
sur la figure IV-5.
L'antenne la plus simple est un simple brin conducteur de longueur λ/4. En fonction des
applications, plusieurs types d'antennes ont été développés. Sommairement, leur conception
vise à obtenir un diagramme de rayonnement adapté à l'application finale. Ainsi, des antennes
fortement directives vont être utilisées pour la transmission entre des dispositifs fixes ou qu'il
est possible de poursuivre (relais téléphoniques, satellites), les antennes faiblement directives
vont être choisies pour permettre une diffusion omnidirectionnelle. Leurs formes peuvent
également être liées aux fréquences d'emploi.
Les antennes sont réparties en plusieurs catégories selon la géométrie, le gain, la forme du
faisceau, et la bande passante. Ainsi, on peut les classer comme suit:
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sûrs et plus facile à construire. Le cuivre, l'aluminium, le laiton, l'acier galvanisé et le fer
peuvent être utilisés lors de la construction d’une parabole maillée.
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